Le lendemain, tout le monde prit le déjeuner à l'hôtel. Mais quelqu'un manquait.
Maya : Où est Tyson ?
Max : Il ne se sentait pas très bien, il est resté dans la chambre.
Kenny : Ça ne lui ressemble pas de manquer un repas, il m'inquiète.
Ray : Il est peut-être malade.
Maya : On va vite le savoir.
Elle monta seule le voir dans sa chambre. Elle frappa à la porte puis entra. Elle ferma la porte derrière elle. Tyson se trouvait devant la baie vitrée, fixant le vide.
Maya : Tyson, tu ne descends pas manger ?
Tyson : J'ai pas faim.
Maya : Toi, tu n'as pas faim ? Ça va vraiment très mal pour que tu aies perdu l'appétit.
Elle se plaça à côté de son ami.
Maya : Tyson, regarde-moi.
Il ne semblait pas décidé, il se contentait de regarder l'extérieur, abattu. Maya prit son visage entre ses mains et le força à la regarder dans les yeux.
Maya : C'est Kai qui te met dans cet état ?
Tyson baissa la tête, résigné.
Tyson : Ouais, un peu.
Maya : C'est lui ou ce n'est pas lui, pas un peu.
Cette réplique valut un sourire à Tyson, mais le problème était loin d'être réglé.
Tyson : Je me demande si ce qu'il dit est vrai en fin de compte.
Maya : Tu n'as rien à te reprocher et Kai est un rabat-joie. Nous t'aimons comme tu es et c'est ça qui compte, non ? Tu mets de l'ambiance dans notre équipe et tu as raison de le faire. Les Bladebreakers sans Tyson ne sont pas les Bladebreakers.
Tyson : Merci. Mais ça ne me dit pas ce que je dois faire.
Maya : Il y a deux solutions. Soit il vient te voir, hypothèse à écarter, soit tu vas le voir et vous réglez votre petit différent. D'un autre côté, Kai y est aussi pour quelque chose.
Tyson : Ça m'ennuie d'être fâché avec lui. Notre équipe est en péril. . . à cause de moi.
Maya : Tu as écouté ce que je viens de dire il y a quelques secondes ? Tu n'as rien à te reprocher.
Elle soupira et prit la main de Tyson dans la sienne.
Maya : Je t'aime, Tyson et je ne veux pas te voir dans cet état pour quelque chose qui n'est pas ta faute. C'est Kai, le responsable.
La porte s'ouvrit, ils reconnurent leur capitaine.
Kai : Tu as raison, Maya.
Kai fixait Tyson et inversement mais Tyson paraissait inquiet.
Maya : Je vais vous laisser.
Elle sortit de la pièce, laissant les deux garçons seuls. Ray, Kenny et Max attendaient dans le couloir. Elle ferma la porte, Max y colla son oreille. Maya s'avança vers Ray.
Maya : Comment se fait-il que Kai soit là ?
Ray : Il s'est décidé d'un coup, on n'a fait que le suivre. En arrivant ici, on a entendu votre conversation.
Max : Chut ! Je n'entends rien.
Kenny : Qu'est-ce qui se passe ?
Max : Tyson reconnaît qu'il est débile parfois. . . Kai dit oui mais cette fois, il est allé un peu loin. . . Il n'aurait pas dû être aussi sec, hier. . . Il dit aussi que ça ne se reproduira plus. Tyson dit qu'il essaiera d'être plus discipliné à l'avenir.
Kenny : Ils sont réconciliés, ça fait plaisir.
Maya : Bien. Je redescends.
Ray : Je viens avec toi. Au fait, Max, si Kai te voit ainsi, tu auras des problèmes, tu ne veux pas descendre avec nous ?
Max : Non, je reste là.
Kenny : Moi aussi.
Maya : Max et Chef, espions en herbe.
Ray : Comme espions, j'ai connu mieux.
Ils disparurent dans l'ascenseur. Max avait toujours l'oreille collé contre la porte.
Max : Je me demande ce qu'ils peuvent se dire.
La porte s'ouvrit brusquement et Max n'eut pas le temps de se redresser. Kai le trouva donc dans une position embarrassante.
Max : Kai !
Kai : Max.
Max : Salut !
Kai : Tyson t'attend. Toi aussi, Kenny.
Max et Kenny entrèrent, ils y virent un Tyson souriant avec sa pêche habituelle.
Max : Alors, raconte ! Qu'est-ce qui s'est passé ?
Tyson : Plus tard, pour l'instant j'ai faim !
Il fila au restaurant de l'hôtel au pas de course.
Kenny : On a retrouvé notre bon vieux Tyson, le ventre sur pattes.
Plus tard dans la matinée, les quatre équipes retrouvèrent Mr Dickenson dans le hall de l'hôtel.
Mr Dickenson : Notre car part à 16H30 cet après-midi, aussi je vous donne rendez-vous ici à 16H00. En attendant, faites ce que vous voulez mais n'oubliez pas de préparer vos valises.
Kenny : Avez-vous des précisions sur la finale qu'on va bientôt disputer ?
Mr Dickenson : Oui, comme vous le savez tous, elle aura lieu le 31 juillet. Donc, à partir de demain, il vous reste dix jours pour vous entraîner et remettre de l'ordre dans vos toupies. Elle se disputera au Stade de France à Paris, dans l'après-midi. D'autres questions ?
Certains secouèrent la tête, d'autres restèrent muets.
Mr Dickenson : Bien. Sur ce, à tout à l'heure et amusez-vous bien. N'oubliez pas, rendez-vous à 16H00 ici.
Mr Dickenson se sépara d'eux.
Maya : Bon, je vais faire un tour au Disney Village. Quelqu'un vient avec moi ?
Kimberly : Moi !
Mariah : Moi aussi.
Owen s'adressa à Ray et Lee.
Owen : On n'a plus qu'à s'incruster parmi elles. Qu'en dites-vous ? Comme on est des gentlemen, on va les accompagner.
Ray : C'est demandé si gentiment.
Lee : Comme si on avait le choix.
Mariah : Bien sûr que tu as le choix ! Si tu veux, tu peux rester ici !
Lee : Tu sais bien que je ne te laisserai tomber pour rien au monde.
Lee la serra amoureusement dans ses bras.
Mariah : Angel, tu viens ?
Angel : Non merci, je vais rester pour réviser les toupies de mon équipe. On se verra sans doute au déjeuner. A tout à l'heure.
Après avoir récupéré les toupies de ses frères et ses amies, elle partit vers les ascenseurs.
Tyson : Bon, moi, je suis partant pour refaire un petit tour de Space et de Star Tour !
Emma et Wei Jin : On vient avec toi !
Max : Kai, tu viens ou pas ?
Kai : Non merci, amusez-vous bien.
Il remonta dans sa chambre.
Les autres sortirent de l'hôtel, un groupe se dirigea vers le Disney Village tandis que l'autre, plus nombreux, se dirigeait vers l'entrée du parc, le Château de la Belle au Bois Dormant.
Dans sa suite, Angel examinait la toupie de Michael. Elle la démonta, l'anneau de défense était un peu fissuré à un endroit. Elle prit une lime et essaya de lisser l'anneau pour que ce défaut n'y paraisse plus. Ceci fait, elle tendit l'anneau droit devant elle, elle esquissa un sourire, fière de son travail.
Angel : Il est parfait comme ça.
Elle assembla les différentes pièces et remonta la toupie rouge marbrée de Michael. Elle passa à celle de Vicky, elle allait la démonter quand on frappa à la porte.
Angel pense : Qui ça peut bien être ? Sûrement le service d'étage.
Elle posa la toupie argentée et alla ouvrir.
Angel : Oui ?
Elle se figea à la vue du visiteur mais se reprit aussitôt.
Angel : Kai.
Kai : Il faut qu'on parle.
Elle se sentait comme prise au piège. Pourquoi avait-elle refusé de se promener avec ses amis ? Elle devait à tout prix l'éloigner et refuser cette conversation. Peut-être que lui claquer la porte au nez suffirait à le décourager.
Angel : Plus tard.
Elle allait refermer brusquement la porte mais Kai la bloqua avec une main.
Angel : J'ai dit plus tard.
Kai : Maintenant.
Ils avaient tous les deux un ton glacial et le regard sombre à glacer le sang de n'importe quelle autre personne. Angel céda la première, elle leva les yeux au ciel. Elle le laissa entrer mais elle restait à côté de la porte, grande ouverte. Elle croisa les bras.
Angel : Fais vite, je suis occupée.
Kai : J'irai droit au but. Pourquoi es-tu comme ça ?
Angel haussa un sourcil. Une petite explication serait la bienvenue.
Angel : Comme ça comment ?
Kai : Ne fais pas l'innocente. Tu sais de quoi je parle.
Elle mit les mains sur les hanches et s'efforça de se montrer désagréable.
Angel : Arrête de me faire perdre mon temps et explique-toi.
Kai : Tu ne m'adresses plus la parole sauf en cas de nécessité absolue. Pourquoi ? J'ai l'impression que tu m'en veux.
Angel ne s'imaginait pas à quel point son stratagème pour l'éloigner pouvait marcher. Elle essaya de rester impassible et indifférente.
Angel : Mais je ne t'en veux pas. Puisque c'est ton impression, peut-être est-ce toi qui as un problème ?
Ce qu'elle pouvait être méprisante en ce moment, elle pourrait se détester d'être aussi mesquine. Si Kai se mettait en colère, elle comprendrait sa réaction.
Angel pense : Mince, je n'ai jamais été aussi méchante de ma vie, Kai doit me haïr.
Kai : Ton attitude n'est pas normale, quelque chose ne va pas !
Kai était visiblement au bord de la crise de nerfs mais il essayait de se contrôler et de ne pas s'emporter. Angel sentait la tension monter, elle mit instinctivement les mains derrière son dos, car si elles tremblaient, Kai verrait qu'elle est nerveuse et que son indifférence n'est qu'un tissu de mensonges.
Angel : Je suis on ne peut plus normale.
Kai fronça les sourcils.
Kai : Tu me caches quelque chose, je le sens.
Elle blêmit intérieurement, elle avait de plus en plus de mal à rester froide.
Angel : Je n'ai rien à cacher, si, peut-être mes stratégies de combat.
Kai : Je finirai bien par découvrir ce que tu me caches.
Angel : Libre à toi, mais tu perds ton temps et je suis en train de perdre le mien.
Ainsi se terminait cette conversation. Kai se dirigea vers la sortie, il s'arrêta devant Angel et la fixa intensément de son regard noisette. Elle ne le regardait pas mais elle sentait ses yeux peser sur elle, ses mains se crispèrent derrière son dos. Il détourna finalement ses yeux et sortit de la pièce. Elle referma la porte après son passage. Elle revint vers le canapé et s'y laissa tomber.
Angel : Je suis complètement folle !
Kai avait l'air d'en savoir plus que ce qu'il laissait paraître. Il pouvait être au courant de tout. Il possédait un tel sens de déduction qu'il était capable de deviner tous ses coups tordus. Elle secoua la tête, il ne pouvait pas tout savoir, rien ni personne ne le mettait sur la voie. Réfléchir comme ça commençait à lui donner la migraine, elle en revint aux toupies de son équipe.
L'après-midi-même, tout le monde répondit présent au rendez-vous fixé par Mr Dickenson qui remit les clés des suites à la réception. Ils prirent place dans le car qui les ramènerait à Paris, à l'hôtel, l'Etoile. Dans le car, Kimberly tourna la tête et vit Tyson de l'autre côté de l'allée centrale.
Kimberly : Tyson, je peux te poser une question ?
Tyson : Oui, bien sûr.
Kimberly : Quelle serait pour toi la femme idéale ?
Owen : Et c'est reparti avec ses questions farfelues !
Tyson : Pas bête comme question. Je n'y ai jamais réfléchi encore.
Il marqua une pause.
Tyson : Déjà, blonde ou brune, ça n'a pas d'importance. J'aimerais qu'elle soit gentille et douce, si possible passionnée de Beyblade. C'est un bon début, tu ne crois pas ?
Kimberly : Hmm. . . C'est un peu vague, tout ça. Tout le monde ici est gentil, doux et passionné de Beyblade. Sauf ma nièce.
Emma : Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Kimberly : Tu es passionnée de Beyblade et très gentille mais certainement pas douce.
Emma : Même pas vrai, d'abord ! Je peux être adorable quand je veux ! Mais si tu veux, je peux t'étriper et t'écorcher vive ici et maintenant !
Kimberly : Essaie toujours, j'en parlerai à ta mère.
Emma : T'es méchante !
Kimberly : Emma, arrête de bouder, je plaisantais.
Emma : C'est pas drôle !
Kimberly soupira.
Kimberly : Rick. . .
Rick : Je m'en occupe. Emma, n'écoute pas ta tante, elle est bête.
Kimberly : Eh !
Rick : Ce qui compte, c'est que tout le monde t'aime ici et moi aussi, je t'aime très fort.
Emma sourit et ses yeux verts étincelèrent.
Emma : Moi aussi, je t'aime.
Ils se sourirent mutuellement et Rick lui baisa le front. Ils ne se lâchèrent plus la main. Après tout, Emma était peut-être la petite soeur dont Rick avait toujours rêvé.
Tom : Je vous présente Rick, le séducteur de Miss Emma.
Kimberly : Ce titre lui convient bien, il sait y faire avec les petites filles. Bon, revenons à Mr Tyson. On disait gentille et douce. Tu n'aimerais pas qu'elle soit belle aussi ?
Tyson : Si, bien sûr, mais ce n'est que secondaire.
Kimberly : Je sais ! Angel pourrait te convenir parfaitement !
Angel, écarlate : Quoi ?!
Kimberly : Gentille, douce, mystérieuse et belle à te faire fondre ! Une véritable merveille de la nature !
Tyson : Je suis d'accord avec toi mais. . . Je ne sais rien sur elle !
Angel : Il a raison, on ne se connaît pas encore assez bien. Mais toi, on sait tout de suite quel est le garçon idéal.
Kimberly : Oh oui ! Ah ça, tu peux le dire ! Je tiens à Owen comme à ma toupie.
Owen : Sympa.
Kimberly lui fit un petit sourire malicieux, suivi d'un baiser sur la joue.
Kimberly : Et toi, Angel ?
Angel : Quoi, moi ?
Kimberly : Oui, le garçon idéal !
Angel : Eh bien, je ne suis sûre de rien mais ce dont je suis sûre, c'est que je n'aimerais pas quelqu'un comme Kai.
Elle s'en voulait de mentir ainsi mais elle évita de remuer le couteau dans la plaie même si elle ne savait pas si Kai éprouvait quelque chose à son sujet.
Angel : De toute façon, j'ai autre chose en tête et puis les garçons peuvent attendre.
Maya : Tu n'y vas pas par quatre chemins, tu sais ce que tu veux. Et toi, Max ?
Max : Moi, c'est tout réfléchi. La femme qui compte le plus pour moi, c'est ma mère, enfin pour le moment.
Maya : Oh, c'est trop mignon ! Je n'ai jamais rien entendu d'aussi gentil ! Si ta mère t'entendait, elle te ferait un gros câlin.
Max devint un peu triste, il baissa la tête.
Max : Elle me manque.
Kenny : Ne fais cette tête, elle serait fière de toi si elle te voyait.
Max retrouva son sourire.
Max : Sûrement.
Ça y est, Disneyland c'est fini !!! Qu'avez-vous pensé de la petite conversation entre Angel et Kai ? Angel est vraiment cruelle, pas vrai ? C'était voulu mais cette mascarade ne durera plus pour longtemps parce que. . . Enfin, je ne vais pas tout vous révéler, ce serait pas bien pour le suspense !!! Et Kai, pauvre petit Kai ! Il a l'air perdu sans son Angel !! Bon, je vais arrêter mon délire !! Enfin la finale est pour bientôt dans le chapitre 27 alors il faudra patienter encore un peu !!
Clau : Je vois que tu aimes les choses toutes mimi, mais je ne compte pas arrêter là, j'ai prévu autre chose. . . Je trouve que le couple Kai-Angel est un peu bizarre : d'un côté, Angel, qui est d'habitude douce et gentille, elle se tranforme en vieille sorcière mesquine pour que Kai la déteste et de l'autre côté, Kai, qui est froid et rabat-joie, il cherche l'amour de son Angel, c'est clair qu'il fait pitié !!! Alors qu'est-ce que t'as pensé de leur petite conversation ? Encore heureux que ça a pas tourné au massacre, Angel en aurait fait les frais !!! Comme tu aimes les bisous et les calins, je t'en envoie encore tout plein que pour toi !!! Au fait, pour répondre à ta question, je n'ai pas MSN, je suis désolé et je suis aussi dégoutée parce que tout le monde bavarde sur MSN et moi aussi j'aurais aimé discuter avec toi, je pense aussi que t'es trop sympa et t'es trop mignonne !!! Bisous, bisous !!!
Titre du prochain chapitre : Préparations. C'est un chapitre très technique et on sent la tension monter d'un cran. Heureusement, il y aura un petit moment de délire au dîner à la veille de l'affrontement !!! Allez, @ la prochaine et bisous !!