3 Septembre.
Cher Journal,
Encore une sale journée. Encore ces regards protecteurs, inquiets.
Tant de choses que j'ai du mal à supporter. Tant de choses que tous trouvent normales.
Mais pourquoi ne comprennent-ils pas ? Je porte malheur aux gens qui m'approchent. Mes parents sont morts, la plupart de mes amis ont fait au moins un passage par l'infirmerie, par ma faute. Il y a même eu un de mes amis qui est mort.
Mort de l'amitié maudite que je lui offrais.
Mort, par ma faute.
Je sens que je recule. Je prend du recul, par rapport à mes amis. Je les délaisse, je les abandonne. Ils ne comprennent pas mon silence de cet été, mon refus d'aller au Terrier.
Je fais ça pour les sauver. Pour les sauver de moi. Et ils ne le savent pas.
Veulent-ils seulement savoir ?
Veulent-ils seulement comprendre ?
Je sens que je dois faire un choix. Mais ce choix, je l'ai déjà fait.
Je l'avais déjà fait quand j'ai commencé à écrire dans ce journal. C'est d'ailleurs en raison de ce choix que j'écris. Pour que l'on comprenne.
Il se fait tard, demain je dois être en forme pour le cours de Rogue… Si je m'endormais, il en jubilerait. C'est sûr.
Bonne nuit, mon journal. Je vais essayer de dormir….
