Nom de l'auteur : Olessya
Titre : Sous le masque.
Genre : Sérieux, Lemon
Personnages principaux : Masque de mort, Saga, Camus, Hyoga, Mû, Milo…
Note : Débute avant la bataille du Sanctuaire.
SOUS LE MASQUE 1(1)
« Je vais envoyer un second chevalier d'or pour te seconder dans cette mission, Masque de mort. » Le Pope réfléchit un instant. « Hm ! J'ai déjà expédié Aphrodite à l'autre bout de la planète. A qui je pourrais demander ? Shura…. »
« Camus. » proposa immédiatement le Cancer.
« Que dis-tu ? »
« Envoyez Camus avec moi ! » réclama le Cancer.
« Non. Je vais plutôt demander à Shura ou à Milo, ils sont plus habitués à ce genre de travaux. En plus Camus est en Sibérie. Je ne vais pas le déranger. »
« Je vous le demande… comme un service. »
« Je ne comprends pas pourquoi tu y tiens tant mais c'est d'accord. » La voix du Pope semblait amusée. De toute façon, il ne pouvait pas refuser grand chose à son tueur attitré qui partageait le lourd secret de son identité.
Le Cancer sortit de la salle d'audience du Grand Pope avec un sourire qui aurait fait peur à n'importe qui aurait croisé le Cancer.
Camus du Verseau ! Le chevalier du froid l'avait toujours traité avec énormément de mépris. Pas comme Milo, le chevalier du Scorpion ou Aiolia du Lion qui ne manquaient pas une occasion de se moquer de lui ou encore Shaka qui tentait désespérément de lui faire la morale, mais juste un froid désintéressement, comme si lui, Masque de mort, n'existait même pas à ses yeux. Et cette complète indifférence à son égard le mettait dans une rage folle.
Il comptait bien mettre à profit cette mission qui leur avait été confiée à tous les deux pour mettre en œuvre une petite vengeance.
*****
« Vous m'avez fait appeler ? Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda le Cancer, surpris d'avoir été de nouveau convoqué chez leur chef suprême.
« La mission… est annulée. » dit le Grand Pope.
Masque de mort aurait juré qu'il avait du mal à parler.
« Comment ? » demanda-t-il, ébahi.
« Tu ne pars plus en mission… » répéta le Pope.
« Mais… »
Masque de mort voulut protester mais le Grand Pope le coupa :
« Je n'ai plus besoin de tes services pour le moment. Tu peux rentrer chez toi. »
L'homme masqué porta la main à son front.
« Il doit être souffrant. » pensa le Cancer.
Il fit un bref salut et sortit. Une sorte de feu s'était allumé en lui, né de la déception, sûrement, de s'être vu retirer cette mission. Il monta les escaliers d'un pas énergique. La colère brûlait toujours en lui. Il dépassa la quatrième maison qui était la sienne et poursuivit son ascension.
*****
Camus entendit une porte claquer et sentit un cosmos étranger pénétrer dans son temple. Il s'avança à la rencontre de son visiteur inattendu, se demandant qui pouvait bien venir le voir alors qu'il venait tout juste de rentrer de Sibérie, convoqué par le Grand Pope.
Il fut encore plus étonné en découvrant que ce n'était autre que le chevalier du Cancer.
« Masque de mort ? »
Que pouvait-il bien lui vouloir ?
« Eh eh eh ! Tu m'as quand même reconnu ? » ironisa le Cancer.
Camus fronça les sourcils, se demandant ce que pouvaient bien signifier ces paroles. Mais déjà Masque de mort s'avançait vers lui. Instinctivement, Camus recula.
« Je te fais peur ? » Masque de mort fit encore un pas en avant, toujours son sourire moqueur sur le visage.
« Non. » Camus soutint son regard. « Qu'est-ce que tu veux ? » demanda-t-il de son ton calme et froid.
« Ca ! » Masque de mort le plaqua contre le mur brutalement et colla ses lèvres aux siennes.
Camus, stupéfait et un peu effrayé, mit plusieurs secondes avant de réaliser que le Cancer était bel et bien en train de tenter de l'embrasser. Il sentit cette bouche humide s'ouvrir contre la sienne et une langue intrusive essayer de le forcer à ouvrir les lèvres pour la laisser passer.
Il serra plus fortement les mâchoires. Masque de mort le saisit à la gorge, l'étranglant à moitié. Camus essayait de se débattre, de se dégager mais la force physique de Masque de mort était plus grande que la sienne. Il ne parvint pas à le repousser.
Les doigts du Cancer se resserrèrent encore plus sur son cou et Camus s'étrangla dans un hoquet qui l'obligea à ouvrir la bouche. La langue de Masque de mort en profita pour s'immiscer dans son intimité buccale. Elle sembla chercher celle de Camus qui l'avait rétractée au plus profond de sa bouche et quand elle l'eut trouvée, elle se frotta contre elle.
Le goût de la salive de Masque de mort donna la nausée à Camus. Ce baiser contraint était fort déplaisant. Il n'avait jamais souhaité avoir de rapports intimes avec quiconque et surtout pas avec un homme. Alors avec quelqu'un comme Masque de mort…
Justement, ce dernier ôta lentement sa main de sa gorge, desserrant peu à peu son étreinte et commença à la promener sur son torse.
Camus, d'abord déstabilisé, réfléchissait à toute vitesse. A la faveur de cette proximité qui lui était imposée, il aurait facilement pu geler Masque de mort. Cependant, s'il faisait appel à son cosmos, il risquait d'alerter ses voisins qui pourraient fort bien accourir et le découvrir dans cette situation délicate et tout à fait embarrassante… et puis, cela risquait aussi d'envenimer la situation en créant une surenchère dans la violence.
Enfin, après un temps qui lui parut une éternité, le Cancer mit un terme à son baiser.
Camus fronça les sourcils.
« Masque de mort ! Sors d'ici immédiatement avant que je ne décide de t'enfermer dans un cercueil de glace ! »
L'Italien le regarda. La réaction de Camus était celle à laquelle il pouvait s'attendre.
« Oh, je ne compte pas en rester là ! Et toutes tes tentatives pour me refroidir ne marcheront pas. Eh eh eh ! Maintenant, tu vas m'indiquer bien sagement où est ta chambre qu'on aille y faire un petit tour! »
« Pas question ! Qu'est-ce que tu veux y faire, d'abord ?! »
« Tu es naïf, Camus ?! Je veux te baiser, bien sûr ! »
« Hein ? » Camus, interloqué, rougit « Mais… mais…mais… Je ne veux pas! Va-t-en ! »
Masque de mort explosa de rire : « Mais je ne te demande pas ton accord ! Bien sûr, cela serait plus facile si tu coopérais… »
Le Cancer se rapprocha lentement de Camus qui s'était écarté de lui. Le Verseau suscita son cosmos brièvement et faiblement pour impressionner le Cancer.
Quelques flocons de neige flottèrent un instant dans l'air.
« Je ne compte pas me laisser faire ! » le prévint Camus.
Masque de mort eut un rictus ironique mais intérieurement, il était en proie au doute. Peut-être devrait-il renoncer car si Camus décidait de riposter, ils se lanceraient dans un long combat de mille jours et mille nuits où il n'était pas sûr d'avoir l'avantage. Mais maintenant qu'il avait enfin trouvé le courage de venir le voir… Et Camus avec son air un peu perdu était terriblement craquant !
Il avança à nouveau et Camus recula en jetant des coups d'œil éperdus derrière lui, voyant le mur se rapprocher inexorablement. Bientôt, il serait à nouveau prisonnier entre la pierre et le Cancer.
Dos au mur, seul un petit espace le séparait maintenant de Masque de mort qui, souriant, se rapprochait à pas lents.
Camus concentra son cosmos dans sa main, prêt à envoyer un coup au Cancer.
Masque de mort observait les yeux du Verseau, ces beaux yeux d'un bleu sombre et profond, bordés de longs cils noirs. Les pupilles semblaient s'être dilatées comme s'il était un chat apeuré.
Il n'avait plus qu'un petit geste à faire pour le toucher de là où il se trouvait mais Camus le menaçait avec son cosmos.
Il tendit simplement les doigts pour caresser sa joue et Camus eut un brusque mouvement de la tête pour se dégager.
« Oh oui ! J'ai envie de toi ! » lui dit le Cancer « Je prendrais ce que je veux, même sans ton approbation. »
« Pour… pourquoi moi ? » demanda Camus.
C'est vrai ! Qu'avait-il fait ?! Il n'avait jamais parlé au Cancer et ne l'avait donc ni provoqué, ni agacé ou insulté par ses paroles ! En plus, on ne pouvait pas lui reprocher, à lui, de tenter de séduire les autres ! Il n'avait pas non plus une réputation de coup facile comme Aphrodite, le chevalier des Poissons puisqu'on ne lui connaissait aucune liaison. Et puis il était un chevalier d'or, pas un être faible de qui Masque de mort pourrait faire ce qu'il voulait. Ou bien avait-il laissé à penser qu'il avait ce genre de penchant ?
Il n'avait fait preuve que d'une froide indifférence l'égard du gardien de la quatrième maison et jusqu'à présent, Masque de mort avait semblé l'ignorer également.
« Parce que tu me plais, Camus. »
Le Verseau frissonna en entendant son nom.
« Masque de mort ! Si tu avances encore, je te… »
Mais Camus ne put achever sa phrase car le Cancer se jetait sur lui.
Il se retrouva au sol, à demi-allongé avec Masque de mort sur lui qui lui arrachait son T-Shirt.
« Laisse-toi faire, Camus ! Je te le conseille ! »
Camus ne savait pas tellement comment réagir. Il n'avait jamais été confronté à une telle situation. Il voulait, il devait repousser Masque de mort mais il hésitait sur la manière de le faire.
Du coup… il ne faisait pas grand chose, se contentant de repousser vaguement les assauts du Cancer.
Masque de mort essayait de reprendre possession des lèvres de Camus en vain. Il avait en revanche réussi à déchirer le T-Shirt du français, laissant le haut de son corps dénudé, dévoilant sa fine musculature et sa peau pâle et délicate. Cette vision l'excita et renforça ses ardeurs.
Comme Camus s'obstinait à lui résister, accroissant sa frustration, il s'énerva. Il se releva alors et concentra son cosmos.
Camus crut d'abord que le Cancer renonçait et allait s'en aller quand il le vit se mettre debout. Il poussa un soupir de soulagement mais se rendit compte qu'il avait un peu vite crié victoire car Masque de mort joignit ses mains au-dessus de sa tête.
« Que fait-il ? »
Le temps que Camus, toujours assis sur le sol de pierre, comprenne la situation et décide de riposter en projetant la poussière de diamant sur le Cancer, des cercles lumineux l'enveloppèrent.
Il perdit connaissance.
*****
Quand il reprit ses esprits, Camus constata qu'il était seul. Le sol était gris et lui sembla froid. Aussi froid que la banquise qu'il connaissait si bien. Il frissonna. Tout était sombre autour de lui et l'ambiance était macabre.
Le puits des morts !
Masque de mort l'avait expédié près du puits des enfers grâce aux cercles d'Hadès. Un rire sardonique résonna derrière lui et il se retourna pour voir que le chevalier d'or se tenait tout près de lui.
« Masque de mort, que… »
« Bienvenue dans mon domaine, chevalier du Verseau ! Ici, tu es complètement à ma merci ! Ton cosmos y est affaibli, tu ne peux plus faire appel à ton froid comme si nous nous trouvions dans ton temple. Une légère brise un peu fraîche ! Un courant d'air ! C'est tout ce que me ferait ta poussière de diamant. Alors je te conseille de te montrer plus… compréhensif si tu ne veux pas finir dans le puits aux âmes ! »
En disant cela, Masque de mort désigna du doigt l'orifice béant dans lequel plongeaient des silhouettes cadavériques. Camus sentit un nouveau frisson d'horreur remonter le long de sa colonne vertébrale.
« Tu es vraiment une crapule, Masque de mort ! J'irai te dénoncer au Pope ! »
« Ah oui ? Je te promets de te faire passer un moment tel, que même dans cinquante ans, tu en rougiras encore ! Si tu en toujours vivant d'ici là, bien évidemment ! Ah ah ah ah ah ! » Masque de mort éclata d'un rire terrifiant.
« Tu n'obtiendras rien de moi. Même par la force. »
« Camus… Je croyais que tu étais quelqu'un de raisonnable. Tu veux finir dans ce puits sans fond ? Ou peut-être dois-je te convaincre d'une autre manière… »
Comme il l'avait fait un instant auparavant, Masque de mort plongea sur Camus. Celui-ci se maudit intérieurement de s'être fait piéger une deuxième fois.
Le Cancer pesait de tout son poids sur lui et le bloquait ainsi au sol. Il sentit une main qui descendait le long de son corps, l'explorant.
Il serra les cuisses fermement et tenta de se replier sur lui-même pour empêcher l'accès à son entrejambe à cette main impudique. Mais peine perdue !
Sa respiration devint pénible et il essaya de penser à autre chose comme il ne pouvait non plus se dégager de l'Italien. Non ! Il ne devait pas céder, pas donner la satisfaction à Masque mort de réagir à ses caresses. Mais son corps était devenu comme indépendant de son esprit et comme son sexe se gonflait sous la main de Masque de mort, il se sentit ouvrir les cuisses malgré lui.
« Je savais que tu allais aimer ça ! Pourquoi vouloir m'obliger à te taper dessus alors que je peux te donner du plaisir !? »
Camus ne répondit pas, troublé, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Il détourna son regard comme Masque de mort s'était penché sur lui et gardait les yeux rivés sur les siens.
Le Cancer déboutonna le pantalon de Camus et le fit glisser pour libérer ses hanches et toute sa virilité. Il recula et se pencha sur le Verseau toujours étourdi de tout ce qui lui arrivait.
Le chevalier des glaces vit que l'Italien s'apprêtait à le mettre dans sa bouche.
« Non ! Non ! » criait une voix dans la tête du jeune français.
Mais son membre se dressait encore davantage comme pour mieux répondre à l'appel de cette bouche avide. Camus eut un long moment d'inquiétude. Ce n'était pas bien prudent de confier cette partie fragile de son anatomie aux soins du Masque de mort ! Il plongea les mains dans les cheveux bleus pour tenter de lui relever la tête mais il ressentit bientôt une humide chaleur tout autour de son membre et la caresse agréable lui fit perdre un peu plus l'esprit. La pression de ses doigts se relâcha petit à petit, permettant au Cancer un meilleur accès à ses parties intimes. Il rejeta la tête en arrière, fermant les yeux, perdu, ne comprenant pas ce plaisir qui montait en lui par vagues voluptueuses. Toutes ses forces semblaient s'évaporer à mesure que la langue de Masque de mort se faisait plus entreprenante. Il tenta de retenir un gémissement qui mourut dans sa gorge. Son cœur battait la chamade.
La bouche grande ouverte, il poussa un râle de frustration quand le Cancer se releva brièvement pour s'installer plus confortablement entre ses cuisses. Il ouvrit les yeux. Il fut encore plus saisi par le lieu cauchemardesque dans lequel ils se trouvaient. Et puis la file des défunts, des visages diaphanes, décharnés et si tristes… Ce vide, ces trous sombres à la place de leurs yeux, les doigts squelettiques qui tentaient d'agripper vainement une aspérité le long de la paroi rocheuse du puits…
Camus sentit son estomac se nouer.
« Masque… Masque de mort… On ne peut pas faire cela ici ! » arriva-t-il à articuler malgré son émoi.
« Et pourquoi ? »
« On ne peut pas ! » répéta Camus, haletant, choqué en même temps que le Cancer ne trouve pas cela indécent de faire l'amour au milieu des morts.
« Tu trouves que ce n'est pas très confortable, peut-être ? A moi que tu ne supportes pas de te faire mater ?» Masque de mort le dévisagea un instant. Camus, presque soumis avait l'air abandonné, le suppliant du regard à la fois de quitter ce lieu et de reprendre ses caresses.
« Tu me promets d'être plus gentil ? »
« Oui, oui ! » s'empressa de répondre Camus.
« De toute façon dans l'état dans lequel tu es… »
Masque de mort concentra son cosmos.
Camus ferma les yeux brièvement et quand il les rouvrit, il se trouvait à nouveau dans son temple. Mais le Cancer ne lui laissa pas tellement le temps de se reprendre.
Le saisissant par la taille, il le porta jusqu'à la chambre.
Une fois qu'il eut posé Camus sur le lit, Masque de mort le débarrassa complètement de son pantalon. Camus se laissa faire. Il était à nouveau en position de se défendre mais son corps réclamait la suite.
Il n'opposa pas de résistance à Masque de mort quand celui-ci le fit se mettre à genoux, ne comprenant pas vraiment pourquoi le Cancer le faisait prendre cette position et ne se doutant pas de ce qui allait lui arriver.
Masque de mort ôta son T-Shirt puis déboutonna son propre pantalon. Un grand sourire se dessina sur son visage. Il se plaça derrière Camus et lui caressa doucement les fesses.
Camus, toujours sur les genoux, tenta de se retourner pour voir ce qui se passait derrière lui. Les mains de l'Italien qui exploraient intégralement son corps arrivèrent jusqu'entre ses fesses. Un doigt audacieux s'aventura même à fouler le seuil de son intimité. Camus eut un tressaillement.
La main de Masque de mort caressa doucement ses reins. Puis les mains du Cancer disparurent un temps de son corps.
« Haaaaa ! » Camus poussa un véritable hurlement quand Masque de mort entra en lui. Il essaya de se dégager, luttant contre ce corps étranger qui avait fait intrusion en lui sans qu'il l'y ait invité. Masque de mort passa ses bras autour du corps de Camus pour se maintenir en lui. Maintenant qu'il possédait le fier chevalier des glaces qui l'avait tant méprisé et qu'il désirait en même temps tellement, il comptait bien aller jusqu'au bout.
Camus, gémissait de douleur en essayant de se dégager, se contractant pour essayer d'éjecter de sa personne ce membre indésirable.
« Arrête de bouger comme ça ! Tu te fais encore plus mal ! » l'avertit le Cancer comme Camus continuait à se tortiller dans tous les sens contre lui pour se libérer.
Les râles et les plaintes cessèrent. Le Verseau arrêta de se débattre et Masque de mort commença à bouger les hanches.
Camus gémit de nouveau. La douleur le reprenait même si cela provoquait une montée de chaleur dans son bas ventre. Il ressentait aussi un profond dégoût en pensant à ce qu'était cette chose chaude et dure qui le fouillait, le blessait mais son excitation augmentait comme le rythme imposé par l'Italien devenait plus rapide. Peu à peu, cela devenait presque agréable au point qu'il avait même envie que le mouvement s'accélère, que le Cancer entre plus profondément en lui. Il sentait son propre organe se durcir davantage.
Le sourire de Masque de mort s'élargit comme il commençait lui-même à ressentir plus fortement son propre plaisir. Il le voulait et voulait humilier, rabaisser le fier, arrogant, inaccessible chevalier du froid qui ne le jugeait pas digne de lui. Et en même temps, la détresse du visage de Camus qu'il avait vu se refléter dans l'un des miroirs accrochés au mur le touchait. Il se retint d'être plus violent.
Camus s'était remis à pousser des gémissements et le Cancer aurait pu jurer qu'il s'agissait de soupirs de plaisir. Cela accrut ses propres sensations et il se décida à s'occuper également de son partenaire. Il passa une main sous son ventre pour le caresser.
Lorsque la main de Masque de mort se referma sur son membre, Camus se mordit les lèvres pour ne pas crier. Un liquide blanchâtre vint immédiatement maculer les doigts de l'Italien. De honte, Camus eut un sanglot étouffé. Une larme roula sur sa joue.
Enfin, le Cancer réussit à s'assouvir à son tour. Il se retira et se laissa retomber sur le lit, le souffle court. Il attira Camus à lui et d'autorité, le serra dans ses bras puissants, l'étouffant presque. Camus se sentait traité comme s'il était une femme. Peut-être son allure un peu féminine avec ses longs cheveux avait éveillé ce genre de pulsion chez le Cancer ? Le visage pressé contre son torse musculeux, il sentait l'odeur de la sueur du Cancer. Elle avait quelque chose de sauvage, d'animal.
Camus avait envie de changer de position mais il n'osa pas remuer le moindre petit doigt. Masque de mort avait réussi ! Il lui inspirait une sorte de terreur injustifiée, irréfléchie à lui qui était pourtant un redoutable chevalier.
L'Italien lui passa une main presque tendre dans les cheveux puis le lâcha. L'écartant de lui, le Cancer se leva alors et se rhabilla.
« Quand est-ce que je reviens ? » demanda-t-il.
« Jamais ! Ne compte pas là-dessus ! » dit Camus, retrouvant un soupçon d'assurance.
La gifle partit immédiatement. Tandis que Camus surpris, se massait la joue sans penser à riposter, Masque de mort se dirigeait vers la porte. Il s'immobilisa un instant et sans se retourner, prononça d'une voix ferme :
« Après demain. Je viendrais te rendre visite dans deux jours. »
Il sortit.
Camus, toujours complètement déboussolé, se dirigea vers sa salle de bain. Pour l'une des rares fois de sa vie, il eut envie d'un bain tiède. Il fit couler l'eau dans le bac de pierre et quand il voulut y prendre place, il poussa un petit cri de douleur et de surprise. La douleur qu'il avait ressentie quand Masque de mort était entré en lui, persistait. Il s'assit tant bien que mal dans l'eau et réfléchit longuement.
Comment une telle chose avait pu lui arriver ? Pourquoi s'était-il laissé faire ? Et comment réagirait-il quand le Cancer reviendrait comme il en avait manifesté l'intention ?
Un profond sentiment de honte et de dégoût envers son propre corps l'envahit.
*****
Camus tournait en rond dans son temple, jetant des coups d'œil désespérés à l'aiguille de l'horloge fixée au mur qui continuait sa course pourtant bien trop lente à son goût.
« Il a dit : après demain. Il ne reste que deux heures. »
Une sourde angoisse enflait en lui à mesure que l'heure fatidique approchait. Le bruit redouté se fit soudain entendre. La porte claqua. Il arrivait.
Un rire démoniaque éclata dans la pièce.
« Ah ah ah ! Tu comptes te protéger avec ton armure, Camus ?! »
L'intéressé fronça les sourcils et le toisa, essayant de garder toute sa dignité.
« Tu ne me contraindras plus à quoi que ce soit ! » dit le Verseau, d'une voix assurée.
Masque de mort le détailla. Il était vraiment majestueux avec sa cape blanche qui flottait au gré du vent qui s'engouffrait dans la pièce par la porte restait ouverte. La couleur de ses cheveux était rehaussée par l'éclat doré de son casque. Le fier chevalier du Verseau en personne !
« Masque de mort ! Qu'est-ce que tu viens encore faire ici ?! » Le ton un peu hautain était le même que celui que Camus avait employé au début de leur première entrevue. Mais Masque de mort, nullement déstabilisé, eut un rictus ironique.
« A ton avis ?! La même chose que la dernière fois ! »
« Ne t'ai-je pas dit de ne plus revenir ? »
« J'ai rien entendu, moi ! »
« Sors ! Tu n'es pas le bienvenu ici ! Je n'hésiterai pas à lancer l'exécution de l'aurore contre toi, cette fois-ci. »
« Tu veux que j'aille raconter à tout le monde ce qui s'est passé… ? »
« Personne ne t'écoutera ! »
« Détrompe-toi ! Ce genre d'histoire intéresse toujours beaucoup de monde. Et s'il s'agit de la réputation du noble chevalier du Verseau… »
« Tu me fais du chantage à présent ? »
« Exactement ! »
« Explique-moi ce que tu attends de moi. »
« Que tu ôtes ton armure et que tu ailles gentiment t'allonger sur ton lit. »
« Ca, j'avais compris. Merci ! Mais à long terme ? »
« Que tu fasses mes quatre volontés jusqu'à ce que je me lasse de toi… »
Camus se retourna dans un mouvement élégant, faisant voler sa cape et ses longs cheveux sombres autour de lui.
« Je ne céderai pas à ton chantage. Je ne suis pas quelqu'un qui se laisse dominer ainsi. »
« C'est ce qui te rend encore plus attirant ! » pensa Masque de mort.
« Je te donne du plaisir. Tu ne peux pas me dire que tu n'en as pas pris… »
Camus lui adressa un regard méchant.
« Allons, allons ! Il y a des signes qui ne trompent pas… » continua le Cancer avec un sourire moqueur.
Les joues du Verseau se teintèrent d'une légère couleur rosée et le sourire du Masque de mort s'élargit davantage.
« Veux-tu que le récit du dépucelage du chevalier du 11ème signe soit dans toutes les oreilles demain ? »
Camus rosit davantage et porta ses mains à ses joues où montait une chaleur qui témoignait de sa gêne.
« Tu ne vas pas faire cela ! »
« Je vais me gêner, tiens ! » Masque de mort fit mine de vouloir partir « Bon ! Comme tu veux… Je vais voir Misty. Il sera ravi d'apprendre tes exploits sexuels ! »
Camus resta figé. Il ne voulait pas céder une seconde fois. S'il faisait à nouveau ça, il serait inexcusable. Pour la première, il pouvait toujours se dire que le Cancer l'avait eu par surprise mais s'il renouvelait ça… Et puis il lui donnerait ainsi encore plus matière à le faire chanter par la suite. Et il n'en avait pas du tout envie ! Quoi que…
Masque de mort sortit de la pièce. Camus imagina les autres chevaliers se gaussant de sa mésaventure, de sa naïveté. Ils le mépriseraient, se moqueraient de lui. Il les dégoûterait. Il n'oserait plus jamais sortir de son temple si les autres entendaient de telles histoires sur lui !
« Masque de mort ! Attends ! »
Le Verseau se mit à courir derrière le Cancer et le rattrapa dans les escaliers, quelques marches plus bas.
Il le tira par le bras jusqu'à son temple.
Masque de mort arborait un grand sourire moqueur.
« Tu as changé d'avis ? »
« Oui. Ne dis rien à personne. »
Masque de mort éclata de rire. C'était tellement facile ! Il n'aurait jamais pensé que le Verseau soit si impressionnable ! Et tellement crédule !
« Il est vraiment mignon ! » pensa-t-il.
« Tu te moques de moi ? » demanda Camus en fronçant les sourcils.
« Enlève ton armure ! » commanda l'Italien en cessant ses ricanements.
Camus hésita quelques secondes puis obéit. L'armure du Verseau quitta son corps, puis se reconstitua au centre du temple.
« Bien ! Maintenant, déshabille-toi ! »
Camus hésita davantage. Il était pudique de nature et se voyait mal faire un strip-tease sensuel pour le plaisir des yeux du chevalier du Cancer. Il déboutonna lentement les deux premiers boutons de sa chemise.
« Faut-il que je t'aide ? » demanda d'une vois dure l'Italien qui s'impatientait.
Camus se dépêcha d'ôter complètement sa chemise mais en resta là.
Enervé par sa passivité, Masque de mort vint à lui et déboutonna énergiquement le pantalon. Il l'en débarrassa et le jeta négligemment à terre. Il fit de même avec ses sous-vêtements.
Il recula ensuite de quelques pas pour admirer sa victime entièrement nue. Il était vraiment superbe ! Son corps si bien proportionné, aux lignes gracieuses, harmonieuses, moins musclé que le sien mais plus fin aussi, la taille souple, les longues jambes et la peau pâle qui semblait douce au regard. Masque de mort eut un sourire de satisfaction.
Camus avait rougit sous ce regard impudique qui le détaillait dans le moindre recoin de son anatomie sans aucune gêne.
Masque de mort, qui lui était resté habillé, lui fit signe de le suivre dans la chambre. Comme Camus avançait un peu trop lentement à son goût, le Cancer fut agacé.
« Est-ce qu'il faut aussi que je te porte ? Cesse de jouer les vierges effarouchées ! Après ce qu'il s'est passé entre nous la dernière fois… »
Camus rougit encore davantage. Ils étaient arrivés dans la chambre et il s'allongea de lui-même sur le lit.
« Ah ! J'aime mieux ça ! » dit le Cancer en le voyant ainsi offert.
Il se mit à califourchon au-dessus de Camus pour le caresser plus aisément. Ses mains explorèrent lentement ce corps splendide qui le faisait fantasmer depuis longtemps déjà. Il descendit de plus en plus bas.
La respiration de Camus devenait plus saccadée. Il sentait son désir naître sous les vicieuses caresses.
Puis Masque de mort ôta sa chemise. Il avait besoin de sentir la peau pâle et douce du chevalier du Verseau contre la sienne.
Le Cancer se colla à lui et essaya de poser ses lèvres sur les siennes. Camus détourna la tête pour l'en empêcher. La main de l'Italien passa sous sa nuque et l'obligea à tourner le visage vers lui. Masque de mort l'embrassa. La langue du Cancer joua un long moment contre ses lèvres serrées avant qu'à moitié asphyxié, Camus les desserre et lui laisse le passage. Elle explora intégralement sa bouche et joua avec sa propre langue. Le Verseau n'aimait pas sentir cette chaleur étrangère dans sa bouche, cette salive qui n'était pas la sienne. Quand le Cancer mit un terme à son baiser, il se sentit soulagé et espéra vivement qu'il ne lui viendrait plus à l'esprit de l'embrasser à nouveau. Mais Masque de mort avait d'autres projets et sa bouche descendit lentement le long de son torse. Sa langue trouva un téton et se mit à le taquiner. Camus sentait l'étrange chaleur s'emparer à nouveau de tout son être. En étant tout contre lui, le Verseau pouvait presque sentir le bouillonnement intérieur de son bourreau et cela accroissait sa peur, lui qui était si calme, si froid, ne pouvant comprendre cette passion dévorante. Après l'avoir caressé un moment, le Cancer se releva et ôta son pantalon.
Camus en profita pour le détailler. Son corps était fort, sa musculature était vraiment impressionnante. Même ses cuisses étaient puissantes et athlétiques. Comme Camus baissait les yeux pour les regarder, il remarqua l'excitation qu'il provoquait déjà chez le Cancer. Gêné, il ferma les yeux. Il sentit bientôt cet autre corps à nouveau pressé contre le sien et eut confirmation de ce qu'il avait vu en sentant cette proéminence dure et chaude contre son ventre.
Masque de mort continuait de caresser un Camus toujours complètement inactif. Il ne s'attendait d'ailleurs pas à ce que le Verseau participe davantage, pouvoir s'en servir comme d'un jouet était suffisamment satisfaisant pour le moment. Cependant, quelques caresses de sa part auraient été les bienvenues. Il passa une main sous son dos et le força à se rasseoir sur le lit. Camus ouvrit les yeux.
Masque de mort prit sa main dans la sienne et il la guida jusqu'à son entrejambe. Il lui fit décrire des mouvements de bas en haut sur son sexe dressé.
« Tes mains sont tellement douces ! »
Camus rougit violemment. Toucher un autre homme intimement, sentir ce membre s'exciter sous ces caresses…
« Continue tout seul ! » commanda le Cancer en ôtant sa main.
Camus obéit, essayant de détacher son esprit de ce qu'il était en train de faire. Masque de mort eut un grognement de contentement. Puis au bout d'un moment, il arrêta Camus.
« C'est bien. » dit-il avant de le saisir par la taille et de le retourner comme s'il était une poupée. Il se retrouva bientôt allongé sur le dos avec Masque de mort au-dessus de lui.
Il sentit les mains du Cancer glisser jusqu'à son ventre, le caresser un moment puis descendre encore plus bas. Masque de mort se releva, se mettant sur les genoux puis lui saisit les chevilles. Presque sans efforts, il lui souleva ainsi le bassin et posa ses jambes sur ses épaules.
Les doigts de l'Italien s'immiscèrent entre ses fesses.
Le chevalier des glaces ferma les yeux. Il se sentait bien, presque détendu, excité et avait finalement très envie de la suite. Il sentait le membre raide de Masque de mort contre son intimité et il ne souhaitait plus qu'une chose à présent, qu'il entre en lui rapidement. Le Cancer poussa vers l'avant, arrachant un cri à Camus. Puis il commença à bouger en lui.
Une tempête de sensation s'empara du chevalier du froid. Il ne pensa plus à rien, seulement concentré sur ce mouvement en lui qui lui provoquait tant de plaisir.
Il ouvrit davantage la bouche pour trouver sa respiration. Masque de mort eut un grand sourire en le voyant si réactif à leurs ébats. Comme le Verseau ouvrait la bouche, il en profita pour lui glisser deux doigts à l'intérieur. Le Français referma ses lèvres sur eux et de façon non-réfléchie, se mit à les sucer de manière suggestive.
« Tu es très doué ! Il faudra que j'explore cela, la prochaine fois ! » dit le Cancer. Mais Camus ne l'écoutait pas, prit dans sa propre quête de plaisir.
Masque de mort avait progressivement augmenté le rythme et le Verseau essayait d'étouffer les cris qui naissaient au fond de sa gorge.
La chaleur dans son bas ventre grandit encore jusqu'à exploser. Le Cancer s'escrima encore un moment entre ses cuisses avant de se retirer et de s'allonger auprès de lui.
Camus retrouvait son souffle et ses esprits. Il éprouvait un grand sentiment de culpabilité. Il ne se serait jamais cru comme cela, quelqu'un cédant à ses pulsions !
Il se retourna dans le lit pour voir ce que faisait l'autre chevalier d'or présent dans cette pièce mais Masque de mort souriait simplement en regardant le plafond.
Combien de temps ce petit chantage allait-il durer ? s'interrogea le Français. Le Cancer avait dit : jusqu'à ce qu'il se lasse de lui. Camus espéra que ce moment arrive rapidement ! Quoi qu'en définitive, il n'était pas si pressé que cela…
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Masque de mort, se tenait derrière Camus, assis, pressant son dos contre son torse. Il se pencha sur lui et l'embrassa dans le cou.
Il voulait plus ! Plus encore que ce que lui offrait, lui laissait prendre le chevalier des glaces. Il ne savait pas exactement ce qu'il recherchait mais il savait qu'il lui manquait quelque chose. Il se satisfaisait sexuellement auprès du Verseau mais il ressentait malgré tout, une profonde frustration dont il ignorait encore l'origine.
Camus le méprisait encore plus depuis qu'ils couchaient ensemble. Il n'était qu'un objet de plaisir pour lui et le comble, c'était qu'il s'était lui-même mis dans cette situation !
Comme Camus avait eu un petit mouvement pour se dégager de son baiser, Masque de mort le saisit plus fortement, passant ses bras autour de sa poitrine et mordit violemment l'épaule du Verseau. Camus sursauta et poussa un cri de douleur. Masque de mort serra davantage les mâchoires, ses dents entrant plus profondément dans la chair tendre, souple et parfumée. Un filet de sang s'en échappa et coula dans sa bouche. Il savoura cette douce liqueur. L'odeur du sang. Son goût. Rien ne l'excitait davantage. Et de savoir qu'il s'agissait de celui de Camus, lui donnait une saveur particulière.
Masque de mort suça la plaie jusqu'à ce que le sang cesse de s'en écouler.
Camus n'avait pas réagi. Bien sûr, la douleur aiguë semblant anesthésier complètement son épaule le tiraillait. Mais il était un chevalier et ces souffrances physiques lui étaient familières. Et surtout, la morsure du Cancer lui avait rappelé un autre épisode de sa vie, une anecdote dont Masque de mort, précisément, était à l'origine.
Il était alors un tout jeune chevalier qui venait de recevoir son armure. Il assistait à l'entraînement des apprentis quand Shura, le chevalier du Capricorne lui avait lancé une sorte de défi : l'affronter dans un bref combat pour éprouver leur rapidité à tous les deux. Camus avait projeté ses coups sur l'Espagnol qui les avait esquivés à la vitesse de la lumière. Puis ils avaient inversé les rôles et à un moment donné, Camus avait eu la bêtise de vouloir parer Excalibur avec son bras. Le tranchant de la lame légendaire y avait laissé une profonde entaille sanguinolente. Shura s'était excusé et avait proposé d'aller chercher de quoi le soigner.
A peine le Capricorne avait disparu que Masque de mort s'était montré.
« Fais voir ta blessure ! » avait-il commandé au jeune français.
Sous le ton impératif de la voix grave, il avait tendu son bras. Et comme il venait de le faire pour son épaule, Masque de mort avait léché la plaie.
Sur le moment, même si ses gestes n'avaient rien de brutaux, Camus, écœuré, l'avait pris pour une sorte de vampire et s'était demandé si le Cancer à la réputation sulfureuse de tueur implacable et cruel, n'allait pas le vider de son sang.
Masque de mort, qui le tenait toujours serré contre lui émit une sorte de grognement qui le tira de ses souvenirs.
« Non ! » fit Camus, tournant la tête comme Masque de mort essayait de prendre possession de ses lèvres. Il n'éprouvait absolument aucun sentiment pour celui qui était devenu son amant depuis plusieurs semaines. Alors pourquoi ces simulacres de tendresse entre eux ? Il lui donnait déjà son corps… Les baisers, il les gardait pour la personne qu'il aimerait peut-être un jour.
Le Cancer, mécontent, envoya un violent coup de poing dans l'oreiller qui explosa sous le coup. Un nuage de plumes s'en échappa et vola tout autour d'eux.
« Cesse de dégrader le mobilier ! » dit Camus d'une voix calme et lasse. Il ne supportait pas qu'on abîme les objets inutilement et ils étaient la cible préférée du colérique Cancer quand celui-ci avait ses nerfs à passer.
Masque de mort se rabattit sur la nuque du Verseau qu'il embrassa avec passion. Il en venait presque à détester Camus quand celui-ci prenait cet air réprobateur. Il ne le voyait que comme un être rustre, à moitié civilisé qui ne connaissait rien à sa chère culture et à ses livres. Et quand il sentait cela, une sorte de fureur incontrôlable gagnait Masque de mort. Ils étaient si différents… Ils ne partageaient rien d'autre que des plaisirs sexuels.
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(A suivre)
