Le Bannissement
Disclaimer : Tous les personnages ainsi que le monde Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling à part ceux de mon invention ainsi que l'intrigue qui m'appartiennent.
Note de l'Auteur : Bon, alors voilà le chapitre tant attendus... Je sais que vous avez attendu longtemps mais par une succession de problèmes pas très pratique, le chapitre à constamment était retardé... Quoiqu'il arrive, voilà le chapitre Avec des personnages en formes, un peu plus de mystère et un méchant très méchant... sifflote Assez parlé, je vous laisse lire !
Remerciements : Merci à Phéobé Lÿrh qui a corrigé mon chapitre malgré les contraintes de sa propre vie Comme quoi, on se pli en quatre pour vous !
Bonne lecture -)
Wynzar
Chapitre 20 : Fondateurs
Demain… Oui, demain sera le grand jour. Le Mal frappera encore et laissera sa marque. Les Ténèbres déferleront sur la terre. Le désespoir et la terreur empliront le cœur des hommes et tout espoir périra, enfoui sous la peur et la violence… Les hommes sont si faciles à tromper… Eux qui se croient si puissants, eux qui se croient si forts, ils périront tous… jusqu'au dernier…
Le soleil s'élève doucement à l'horizon, astre de puissance et d'espoir. Il se hisse haut dans le ciel. Roi du ciel, maître de la lumière, il représente tout ce que l'homme désire : l'immortalité et la puissance… Maintenant, il se lève pour être, pour marquer la venue d'un jour nouveau et le déclin de la sombre nuit, pour réchauffer le cœur des hommes. Il réveille tous les êtres vivants, il réchauffe ce monde glacé et il illumine ce monde d'obscurité.
Il incarne la peur elle-même. Son nom fait trembler les hommes, la nature le craint et le pouvoir n'est rien face à lui. Il est le mal, il est les ténèbres, il est le Seigneur Noir. Son seul but est la destruction. Il répand sur son sillage la pourriture et la souffrance. Il veut dominer un monde. Il veut imposer, contrôler mais surtout, soumettre.
Un rayon perce les épais rideaux d'une des chambres de Poudlard. Une jeune fille y joue sa vie. Elle voit toute sa vie défiler sous ses yeux. Elle se bat pour vivre. Personne n'est la pour l'aider. Elle est seule et pourtant, elle garde espoir. Elle le fait pour lui, simplement pour lui. Toute sa force est dans ce sentiment. Rien ne peut le détruire, il reste toujours présent. Parfois enfouie, parfois caché, mais toujours présent…
Ils gardent espoir, ils croient en lui. Ils prient et admirent mon ennemi. Ils l'admirent et l'acclament mais ils ne le connaissent pas. Ils ne savent RIEN ! Rien du tout ! C'est un symbole, un emblème, l'étendard du Bien… Il est pourtant comme moi : un être de puissance qui protège une idéologie. J'ai simplement opté pour le mauvais rôle… Lui ne choisit pas son rôle… Tu es pitoyable Potter…Tu n'es qu'une marionnette qui essaie de protéger le monde qui te déteste… Que crois-tu qu'il t'arrivera une fois que je ne serai plus ?… Pitoyable…
Elle tremble de tout son corps. Elle brûle, elle meurt à petit feu… Son cœur espère… Ses pensées sont tournées vers lui… Qu'importe ce qu'elle se fait subir. Elle se détruit pour lui. Elle n'a pas peur. Elle veut le revoir. Elle veut le toucher à nouveau. Elle veut l'aimer… Puis tout s'arrête. Il n'y a plus rien. Que du noir... Du vide… Le Néant…
"Tout n'est qu'obscurité et ténèbres. Il fait noir et tout est calme. Mes sens sont morts. Aucune odeur n'effleure mes narines. Aucun son n'atteint mes oreilles. Je ne sens rien, absolument rien… J'essaie de crier, de hurler, de supplier… Rien… Rien ne brise ce calme si parfait. Je suis au milieu de nulle part. Je ne peux que voir… Mais voir quoi ? Je ne sais pas… Mes pensées sont embrumées… J'essaie de me calmer, de ne pas paniquer… C'est chose perdue d'avance. Je ne vois pas mon corps. Je ne vois pas ce qui m'entoure. Je ne peux que penser… Il me manque. Je ne sais pas où il est. Il pourrait être n'importe où… Moi aussi d'ailleurs. Je vois encore son visage, son regard profond, son sourire énigmatique, son corps puissant. Je ne sais pas qui il est, mais je l'aime, et rien d'autre n'est important… Il faut que j'arrête de penser à lui…
…
Je ne peux pas… Il est partout dans mon esprit, dans tout ce que j'essaie de faire… Un flash m'éblouit d'un coup. Je ferme les yeux. Hiii ! Je lâche un petit cri. Je vois à nouveau. Je suis au milieu d'un jardin. Pas n'importe lequel, je pourrais le reconnaître parmi des millions d'autres. C'est mon jardin… Il est à l'arrière de la maison familiale. Je me rappelle quand j'étais petite, je m'amusais pendant des heures dans ce jardin. C'est mon lieu fétiche. J'y venais et je parlais des bons et des mauvais moments de ma vie, de mes joies et de mes peines… C'est mon recueil. Je me déplace au milieu des arbres. Une douce brise remue les arbres. Je me regarde. Je suis vêtue très légèrement : je porte ma robe d'été aux couleurs pastels qui virevolte au gré du vent. Je marche pieds nus. L'herbe me chatouille les orteils mais c'est une sensation si agréable. Tout est si différent du noir d'il y a quelques instants. J'effleure de mes doigts les feuilles d'un cerisier. Les fruits sont déjà là, bien rouges et bien mûrs. Ils décorent joliment la robe de l'arbre. Je continue à avancer. J'entends un oiseau chanter, le vent bercer les feuilles vertes, l'eau s'écouler tout doucement. L'eau ? Je me rappelle ! Un petit ruisseau glisse entre un petit amas de rocher derrière ces buissons. J'y allais quand je cherchais du calme et de la fraîcheur. Tout est si agréable loin des ténèbres et de l'obscurité. Ici, je n'ai pas peur. Ici, je me sens sereine.
J'entends des voix. Je les reconnais. Non, ce n'est pas possible… Ils sont… Comment ?… Je me précipite vers les voix. Je prie de tout mon cœur que se soit eux. Ma raison sait que ce n'est pas possible, mais mon cœur pense autrement. Je cours, le plus vite possible. Les buissons m'éraflent les jambes, mais qu'importe, j'accélère. Le soleil me brûle, je me coupe les pieds sur les cailloux de plus en plus pointus. Je me blesse, mais je m'en fiche. Tout le décor s'obscurcit. Le doux jardin devient terrible. Je tombe. C'est de nouveau l'obscurité. J'entends des voix mais ce ne sont pas celles que j'espérais"
" Comment va t-elle ?" demanda une voix grave, inquiète.
" Elle est retombée dans le coma… Je suis désolée…" répondit une voix féminine âgée.
"Vous n'y êtes pour rien… J'étais pourtant persuadé que cette potion ferait effet…
- Tu l'as dit toi-même, le résultat est hasardeux", commenta une nouvelle voix féminine.
"Je sais… Mais je n'arrête pas de penser que c'est de ma faute si…" commença la seule voix masculine du groupe. Celui-ci fut interrompu par un petit Chut…
Plus rien. Je me retrouve une fois encore seule dans les ténèbres. Je ne sais pas combien de temps je reste comme ça. J'ai perdu la notion du temps. Comment le compter ? Dans ma tête ? Chercher la lumière du jour ? Observer une horloge ? Non, je ne peux pas. Je suis coupée de tout. Du temps, du lieu, de la lumière… Je garde espoir. Il faut que je le revois. Je ferme les yeux dans l'espoir de retourner dans mon jardin. Quand je les rouvre, je suis dans ma maison. Tout est si beau et si calme. Je rentre dans le salon. Je regarde les photos. Je me revois alors que je n'étais qu'un bébé. Cette photo! Je la colle contre mon coeur alors que mes yeux s'embuent. On y voit mes parents, ma soeur et moi, unis. C'était à l'époque oú nous étions heureux, avant qu'il arrive. Pourquoi a-t-il fallu qu'il détruise ça ? Je me rappelle de tant de souvenirs… Ce fauteuil sur lequel papa s'asseyait pour me raconter une histoire de fée et de dragon. Cette table basse sur laquelle j'avais cassé le vase de maman… Ce geste m'avait mérité la plus grosse punition de ma vie! Je m'approche de la fenêtre et j'observe le jardin. Je me rappelle que ma mère restait souvent ainsi, un petit sourire au coin des lèvres. Je me rappelle quand elle nous préparait des gâteaux au chocolat, à ma sœur et à moi. Tiens… Justement, je sens une odeur de gâteau. Étrange… J'avance jusqu'à la cuisine et je vois un gâteau au chocolat dans le four encore allumé. J'éteins le four et je sors le gâteau, geste que ma mère a fait tant de fois… J'entends leurs voix à nouveau. Elles viennent de la petite cascade. Je sors par la porte de derrière et j'avance vers eux. Cette fois je marche, je ne veux pas retomber dans l'obscurité. J'avance, avec un petit pincement de peur, pas après pas jusqu'à la source des voix. Le décor ne change pas… Je tourne au coin de l'amas de rocher et je les vois. Ils sont tous là avec une dame que je ne connais pas. Ma sœur joue avec son petit chien qu'on a baptisé Wynzou. Il est tout mignon. Elle s'amuse à le mettre dans l'eau mais il n'a pas l'air d'apprécier… Ma mère et mon père discutent avec la jeune inconnue. Ils semblent heureux. Ils sont assis dans l'herbe. Quand mes parents me voient, ils me sourient tendrement. Ma petite sœur se précipite vers moi et me sert contre elle. Elle n'arrive qu'à ma taille alors je la soulève et lui donne un petit bisou. Mon père nous rejoint et dépose ma petite sœur à terre. Il m'étreint et me murmure :
"Content de te revoir… Je vais te laisser, il faut que tu parles très sérieusement avec ta mère…
À l'adresse de ma petite sœur, il dit :
- Aller viens ma puce, papa va te donner une part de gâteau et te raconter une histoire…"
Il la prend dans ses bras et s'en va vers la maison en me jetant un dernier coup d'œil remplit d'amour. Je lui souris en réponse et le regarde jusqu'à ce qu'il tourne au coin de l'amas de rocher. Je me retourne vers ma mère et l'inconnue. Je m'assieds à côté d'eux. J'ai tout de suite confiance en la jeune femme. Elle dégage une sorte d'aura … je ne sais pas comment décrire ça… Elle me sourit et dit :
"Ne t'inquiète pas Laura, la chose dont on doit parler n'est pas aussi sérieuse que ton père te l'a dit…
- Tu connais ton père, toujours grand parleur…" ajoute ma mère en me faisant un clin d'œil.
Je hoche la tête en faisant un sourire heureux. Je me sens bien ici, je me sens chez moi… La jeune femme reprend la parole :
"Je suis Rowena Serdaigle…
- Vous… Vous êtes une des fondatrices de Poudlard ?
- Oui… Et tu peux me tutoyer, tu sais ?
- Euh… d'accord… Vous… euh… Tu es jeune… On m'avait dit que Poudlard avait été fondé il y a plus de 1000 ans… Et… euh… pour une millénaire, vous… tu ne sembles pas très âgée…"
La jeune femme éclate d'un rire cristallin et clair alors que ma mère me sourit avec indulgence.
"Tu sais, un petit sort de rajeunissement et c'est réglé… Les apparences sont parfois trompeuses…
- Vous… tu… Vous n'êtes pas vraiment comme ça ? Rah, je n'arrive pas à vous tutoyer…"
Il se dégage d'elle une aura charismatique et très puissante qui imposait très facilement le respect. Malgré sa gentillesse, je n'arrive pas à la tutoyer… Rowena répond en riant :
"Si, dans ma lointaine jeunesse, j'étais ainsi…"
Je me dis qu'elle était vraiment belle. Je suis persuadée qu'elle a des origines de Vélanes... Son visage incrusté de deux saphirs qui brillent, intenses et puissants, reflétant la douceur même est auréolé d'une magnifique couronne d'or bouclée. Un long tissu fin bleuté comme la nuit recouvre sa silhouette gracile. Agencés à sa robe, elle ne porte qu'un mince bracelet argenté à son poignet droit et un fin collier fabriqué du même métal. Un animal majestueux et gracieux pend au bout du collier; l'aigle prend son envol. Ma mère coupe court à ma rêverie et prend la parole d'une voix douce et tendre :
"Depuis toujours, nous avons eu au moins une fille dans la famille à chaque génération pour continuer la descendance des Serdaigle. Nous avons la lourde tâche, avec les autres héritiers, de défendre Poudlard.
- Mais…
- Non, laisse moi finir…" me demande tendrement ma mère. "Poudlard est un lieu qui ne doit jamais tomber. C'est un sanctuaire, un abri pour les malheureux mais surtout, un lieu de connaissances et d'apprentissage. Il ne faut jamais que le château tombe. Il est le cœur même du savoir. Tu ne le sais pas mais il se cache à Poudlard de très nombreux secrets…
- Oui, j'ai entendu parler de la Chambre de Salazar Serpentard. Y a-t-il d'autres chambres comme celle-ci dans Poudlard ?"
À cette question, c'est Rowena elle-même qui répond :
"Non… Il y avait, certes, nos chambres, mais tu n'y trouveras rien d'intéressant. Nous ne cachons pas des animaux comme l'a fait Salazar…
- Où est la votre ?" demandais-je avec curiosité.
"On ne te l'a jamais dit ?" me demande avec surprise la jeune femme. "Elle est sous la volière ! J'adore ce lieu, mes aigles venaient souvent me voir…
- Vos aigles ?"
Je suis de plus en plus émerveillée à chaque nouvelle chose que me raconte mon ancêtre sur sa vie.
"Je vivais avec mes parents au sommet d'une montagne. La vue était magnifique, surtout en hiver lorsque les cols étaient enneigés. Tout était si calme et pur. L'air frais nous vivifiait. Mais, le plus beau secret de la montagne était ses animaux. La montagne vivait à travers ses arbres, ses rochers et ses animaux. L'aigle était le roi de la montagne, tout comme le lion est le roi de la savane ou encore le serpent, le maître des rochers. Nos emblèmes sont tout aussi puissantes que notre magie.
- Votre magie ? Je croyais que toute la magie était semblable…
- Tu as raison, il n'y a qu'une seule magie que l'on divise en plusieurs sections avec des noms différents. Les deux familles les plus générales sont la magie blanche et la magie noire. En fait, ce n'est qu'un ensemble…
- Il y a donc une magie grise ?
- Je n'aime pas trop le fait d'associer une magie à une couleur… Pour être plus précis, la magie noire s'appelle l'art Arcanique alors que la magie blanche s'appelle la magie Ancestrale…
- Alors pourquoi votre magie ?
- Tout simplement parce que tout sorcier, quel qu'il soit, à le pouvoir de créer des sorts. Il crée ainsi une nouvelle branche dans la division de la magie.
- Alors tout le monde peut faire de nouveaux sorts ? Mais pourquoi on ne l'apprend pas à Poudlard ?
- Tout simplement parce que cela est dangereux… Tous les sorciers en ont la capacité mais peu en ont la volonté. Tout cela n'est pas aussi simple… Et puis, il faut être extrêmement vigilant avec ça… Imagine si un sorcier voulait tester un sort plus puissant que sa capacité le lui permet…
- Il perdrait le contrôle de son sort et le résultat pourrait être désastreux…" répondis-je avec une grimace de dégoût en imaginant un tel cas.
"Tout à fait, mais le plus dangereux est l'intention du sorcier… Les hommes se sont toujours montrés cupides et avides de pouvoir… Tu peux toujours leur enseigner le principe en partant sur des bases que tu veux positives, mais rien ne peux empêcher ton ancien élève de créer des sorts Arcaniques et extrêmement dangereux…
- Et il est impossible de contrôler des milliers et des milliers de sorciers…
- Oui… Enfin, la plus grande ligne de ma magie est la métamorphose. Ma plus grande réussite a été l'Animagus…
- Je croyais que c'était la spécialité de Godric Griffondor !
- Tu as raison, il m'a énormément aidé mais je fut la première à expérimenter cette magie. Godric m'a rapidement suivie et je dois avouer qu'il a certaines facilités dans cette branche.
- Est-il vrai que Godric et Salazar étaient les sorciers les plus puissants de la terre ?" demandais-je avec ma curiosité et ma soif de savoir. Ce n'est pas à tous les jours que l'on peut parler avec son ancêtre…
À cette question, Rowena éclata de rire et répondit :
"Non, je crois que tu ne parles qu'avec des machos… En fait, ils sont surtout connus pour leur farouche détermination. Disons que Helga Poufsouffle et moi-même préférons rester neutre… Salazar a un goût très poussé dans la division des sorciers en " Sang-pur " et en métis. Ce désaccord est à l'origine de la Chambre des Secrets de Salazar… Tu dois savoir que nous avons tout de même travaillé plus d'une dizaine d'années dans une parfaite harmonie pour ériger le lieu qui est maintenant Poudlard… Ce fut un travail colossal mais nous y sommes parvenus… Bien sûr, nous avons construit pleins de nouvelles salles sans prévenir les autres, mais nous savons que chacun de nous faisait ça.
- Et vous avez érigé de nombreuses pièces secrètes ?
- Moi, non, à part des toilettes privées à côté de ma chambre et un perchoir pour aigle dans la tour Nord de Poudlard.
- C'est tout ?
- Hum… Deux salles de classes au quatrième étage et une bibliothèque dans la tour Sud.
- Pourquoi avez-vous réparti les salles ainsi dans tout le château ? Pourquoi ne pas avoir tout regroupé dans une seule et même tour ?
- Tout simplement parce que le château est un ensemble indissociable. Tout rassembler dans un seul et même lieu, aurait brisé l'unité que forme Poudlard. L'âme de Poudlard, c'est Poufsouffle, Serpentard, Serdaigle, Griffondor et ses élèves réunis. Dépourvu de tout cela, Poudlard ne serait qu'une bâtisse sans magie, sans son cœur et sans son souffle de vie…
- Je comprends… Ça doit faire drôle de voir Poudlard vide…
- Oui... Je me souviens de la première fois où les élèves ont découvert le plafond magique de la Grande Salle. C'était un spectacle à ne pas manquer… À la fin de la première année, je me rappelle avoir pleuré… Je suis très sensible. Et Salazar n'arrête pas de me le faire remarquer… Je suis sensible et je n'en suis pourtant pas plus faible… Je sais que tu l'es aussi et tu as traversé plus d'une épreuve difficile… Tu dois tenir…
- Et que dois-je faire maintenant ?
- Tu dois lutter, tu dois te battre…
- Contre qui ? Je ne sais même pas où je suis !
- Tu es dans le Havre… (Note de l'Auteur : Petit clin d'œil au passage à Lune d'Argent qui écrit une super fiction)
- Le Havre ? Qu'est-ce que c'est ?
- Quand un sorcier meurt, son âme se détache de son enveloppe corporelle. Un grand nombre d'entre elles montent au Havre. Ici, ils y trouvent la paix… Comme tu peux le constater, ta famille est réunie et elle t'attend.
- Et comment ça se fait que je suis ici ? Je suis morte ?
- Non, ce n'est pas encore ton heure… Tu as encore de nombreuses choses à faire, mais le plus important pour toi en ce moment, c'est de vivre… Je devais te parler et c'est chose faite…
- Pourquoi aujourd'hui ?
- Tout simplement parce que ce fut le jour où la première pierre de Poudlard fut posée… Une fois par génération, chaque ancêtre vient voir son héritier…
- Et vous ne m'avez toujours pas dit pourquoi je dois continuer à vivre… Vous m'avez dit que je dois accomplir de grande chose mais je ne sais pas quoi…
- C'est à toi de trouver ton chemin… Ne t'inquiète pas, Harry va t'aider…" me répondit-elle avec un sourire rassurant.
"Harry semble savoir beaucoup de choses, mais n'êtes vous pas maîtresse des connaissances et du savoir ?
- Il est vrai que je suis symbolisée par le savoir, mais Godric a toujours eu un penchant pour les recherches et le progrès… Il a appris énormément de choses grâce à ses recherches et à son expérience... Pour nous, les Serdaigles, c'est la bibliothèque et les grimoires… Nous sommes les gardiens du passé, les Griffondor sont les gardiens du futur… C'est la lourde tâche qui incombe à Harry… Il doit garder l'avenir, il doit se battre pour cette responsabilité." La voix de Rowena est devenue basse et triste. Je hoche la tête pour lui montrer ma compréhension. Un moment de silence passe. Nous sommes toutes plongées dans nos pensées. Une question me brûle les lèvres :
"Comment Harry a-t-il vaincu Voldemort alors qu'il n'avait qu'un an ? Est-ce grâce à son héritage ?
- On parle de mon protég ?" demande un homme en sortant des buissons.
Il est vêtu sobrement mais élégamment. Il porte une ample robe de mage jaune pale bordée de rouge qui cache une carrure athlétique. Il est jeune, sûrement dans la vingtaine, et il a l'allure d'un duelliste. Ses longs cheveux bruns semblent indomptables. Son regard noisette est perçant et vif. Arrivé à notre hauteur, il nous fait une élégante révérence et baise la main de mon ancêtre. Il semble que cette petite attention ne laisse pas Rowena indifférente... Même si cela se passe sous mes yeux, j'ai du mal à imaginer les fondateurs de Poudlard flirter. Les présentations terminées, il demande encore :
"On parle de mon cher et valeureux héritier ?
- Oh, arrête un peu Godric, je sais que tu le considères comme ton propre fils, mais épargne-nous ta fierté à son égard…" s'exclame froidement un autre homme qui sort à son tour des buissons.
Rowena se lève alors que Godric se retourne rapidement pour faire face à l'homme. Celui-ci porte une robe noire très ajustée recouverte d'une grande cape. Le noir de ses habits accentue sa maigreur et sa pâleur. Son regard me glace le sang. Il est terrifiant à voir avec son visage rude et sévère. À côté de lui, le professeur Rogue est une poupée. Il pose son regard sur moi, un regard calculateur et rusé. Cet homme à l'apparence de quelqu'un de manipulateur et froid. J'en ai la chair de poule.
"Salazar…" le salue Godric d'une voix glaciale.
"Godric…" répond le nouveau venu sur le même ton.
"Pas maintenant…" siffle Rowena. Son ton est sévère et sans réplique.
Les deux hommes échangent des regards froids, mais n'allant pas jusqu'à la haine. Ils n'aiment simplement pas la présence de l'autre. Serdaigle interrompt froidement leur affrontement et ils reportent leur attention sur elle.
" Comment s'est passé l'entrevue avec vos héritiers ?" demande-t-elle d'une voix plus aimable.
"Très bien, je dois dire que Harry m'impressionne de plus en plus. Ses progrès sont fulgurants et…" commence Godric qui a reprit son air enthousiasmé comme à chaque fois qu'il parle de Harry. Il est coupé froidement par Salazar :
"Je ne vais pas rester pour entendre tes éloges sur ton héritier… Heureusement que mon héritier n'est pas ainsi…"
Rowena tente d'intervenir à nouveau, mais Salazar se retourne et part sans ajouter un mot. Godric s'assied au côté de mon ancêtre et prend la parole :
"Ne t'inquiète pas, Salazar est froid et sévère mais il n'a pas un mauvais fond… C'est son attitude, il suffit de s'y habituer."
Je resta interdite pendant quelques secondes. Je ne m'attendais pas à ce que Godric Griffondor, ennemis de Salazar Serpentard, le défende. Rowena me sourit et dit :
"Il n'y a pas vraiment de rivalité profonde entre nous… Nous nous sommes avant tout réunis pour créer un lieu où l'on peut apprendre. Salazar et Godric sont assez distants mais au fond, je suis sûre qu'ils s'aiment bien…"
À cette remarque, Godric fait une petite grimace comique. Rowena lui donne une petite tape à l'arrière du front alors que Godric lui sourit tendrement.
"Pour Harry…" commençais-je, je n'avais toujours pas eu ma réponse.
"Ah oui, et bien c'est en partie grâce à son héritage, mais il y a une multitude de raisons qui ont fait survivre Harry à l'Avada Kedavra de Jedusor." me répond Godric en reprenant un air sérieux et grave.
"Jedusor ?" Ce nom me dit quelque chose, mais je n'arrive pas à mettre un visage à ce nom.
"Voldemort…" répond mon ancêtre.
"La principale raison pour laquelle Harry a survécu, c'est parce que les héritiers ne peuvent pas s'entre-tuer…
- Que" Je suis sidérée… Une telle révélation entraîne d'innombrables questions. Je pose directement la première question que me vient à l'esprit :
"Alors, comment Harry a-t-il vaincu Voldemort ?
- Il ne l'a pas vaincu…" me répond Godric d'une voix grave et sombre.
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"Il est l !" s'exclama Jason. Ses deux amis lui rentrèrent dedans. Le jeune couple était trop occupé à se dévorer des yeux et suivait distraitement leur ami. Lorsque celui-ci s'arrêta brusquement, ses amis ne le virent que quand celui-ci tomba par terre, bousculé.
"Qui est l ? demanda Lisa.
- Colin Crivey… répondit Tom en aidant son copain à se relever.
- On fait quoi ? demanda Jason en se tournant vers le meneur du groupe.
- On le suit…" déclara Tom sans aucune hésitation.
Comme un seul homme, le trio se mit à suivre le jeune Griffondor qui avait la tête plongée dans un album photo. Les Espi-Aigleries étaient extraordinairement discrets. D'un mouvement de baguette, Lisa avait transformé leurs écussons de Serdaigle en ceux de Gryffondor. Une métamorphose parfaite, chaque détail avait été reproduit d'une façon minutieuse…
"On se dirige vers la tour des Griffondor…" chuchota Tom à l'attention de ses deux amis.
Sous le regard inquisiteur de sa jeune copine, le meneur du trio rougit imperceptiblement mais il reprit contenance en sifflotant légèrement. À côté de lui, Jason lança un clin d'œil à l'attention de Lisa qui lui répondit une fois que son petit copain avait tourné la tête.
Ils continuèrent en silence lorsque Tom les arrêta d'un mouvement de bras. Il mit un doigt sur sa bouche pour leur signaler de se taire. Ils étaient au coin d'un couloir. Un peu plus loin, Colin donna le mot de passe (Courage) et entra dans sa salle Commune. Une fois que la porte fut refermée, le trio se concerta :
"On fait quoi maintenant ? demanda Jason.
- On entre ?" proposa Lisa.
Tom, quant à lui, resta silencieux. Il analysait toutes les possibilités.
Après un moment de réflexion, celui-ci montra son assentiment pour entrer dans la salle commune des Griffondor.
Ils avancèrent jusqu'à la Grosse Dame et lui donnèrent le mot de passe. Le tableau les laissa passer sans aucun problème. Le Trio se faufila jusqu'à un coin sombre de la pièce et montèrent quelques escaliers. Ils étaient à moitié cachés dans un tournant. Ils continuaient à observer Colin qui s'était assis à une table au milieu de la salle et qui parlait maintenant avec une jeune fille.
"Quelqu'un a une idée pour écouter sa conversation ?" demanda Tom
"On prend nos affaires et on va travailler… Les Espi-Aigleries qui travaillent, c'est banal…" répondit immédiatement Jason.
"Peut-être, mais les Espi-Aigleries dans la salle commune des Griffondor, ce n'est pas banal…" répliqua Lisa en riant à voix basse.
Encore une fois, ils restèrent silencieux, plongés dans leurs réflexions.
"Dites donc vous…" les interrompit une voix grave.
Le trio sursauta et se retourna d'un seul mouvement vers un jeune homme qui avait une tête de plus qu'eux. Il était grand mais un peu potelé.
Neville Londubat… pensa tout de suite le trio. Il avait une petite réputation du plus grand maladroit de Griffondor. C'était en quelque sorte la brebis galeuse de la maison si renommée de Poudlard. C'était en même temps assez triste pour lui.
"Dites, je ne vous ai jamais vu ici… Qui êtes-vous ?" demanda le Griffondor, les observant tour à tour. Il laissa son regard errer quelques instant sur Tom et dit :
"Tu n'es pas le jeune Poursuiveur des Serdaigles, toi ?"
Le meneur du trio marmonna un truc qui ressemblait à " foutu célébrité de joueur de Quidditch " qui fit sourire son meilleur ami. Il répondit d'une voix sûre et calme :
- Oui c'est bien moi… Nous sommes des Serdaigles mais nous sommes venus ici en cachette pour mon meilleur ami." dit-il en montrant Jason qui baissa les yeux autant pour cacher sa confusion que pour permettre à son ami d'avoir place libre. Tom reprit :
"Il est amoureux de la jolie Griffondor qui parle avec le garçon, là, au milieu de la salle…" et il montra la jeune fille qui parlait toujours avec Colin.
"Ah, tu parles de Oceane… Je ne sais pas si elle est libre mais essaie… Qui ne tente rien n'a rien. Et puis, si tu attends qu'elle remonte dans son dortoir pour lui parler, tu vas avoir du mal, ici c'est l'escalier qui monte vers les dortoirs des garçons des sixièmes années."
Jason hocha la tête mais garda la tête baissée. Neville prit cela pour de la timidité, appuyé par les dires de Tom. Neville leur sourit chaleureusement et dit :
"Je vais vous laisser, je dois voir le professeur Chourave pour entretenir les Pilastoras…"
Le Griffondor allait partir quand Tom l'arrêta et lui chuchota d'une voix suppliante :
"S'il vous plaît, ne dites pas que nous sommes là, nous pourrions avoir des problèmes avec notre directeur de maison… Et puis ça serait assez embarrassant pour mon ami que toute la salle commune sache qu'il est amoureux d'une fille…
- S'il vous plaît…" ajouta Lisa en lui faisant un tout petit regard auquel Neville ne résista pas.
"D'accord, mais faites vite, je ne sais pas si vous allez rester longtemps sans vous faire voir ici…" conseilla le Griffondor avant de s'en aller tranquillement de la salle commune.
Une fois le jeune homme parti, le trio souffla de soulagement…
"Oufff… On l'a échappé belle…" souffla Tom en s'adossant contre le mur.
"Ça serait embarrassant que toute la salle commune sache que je suis amoureux d'une fille ?" demanda Jason d'une voix dangereusement calme.
Tom lui sourit malicieusement et Jason était près à lui sauter dessus pour le coup que son meilleur ami lui avait fait dans la salle commune des Serdaigles. Heureusement, Lisa les coupa et dit :
"En tout cas, je crois que mon petit regard ne l'a pas laissé indifférent…
- C'est pour ça que je t'adore…" souffla Tom en lui arrachant un baiser puis, il reprit son air sérieux.
"Bon, on va s'asseoir à côté d'eux et on improvisera… Contrôlez-vous le mieux possible et surtout, il faut rester naturel…
- On le sait très bien !" répondit Jason en souriant. "On n'est pas les Espi-Aigleries pour rien…
- Aller, on y va…" souffla Lisa en prenant une grande inspiration et en s'approchant de la table à côté de Colin et de la jeune fille. Les deux Griffondors étaient toujours en discussion. Les Espi-Aigleries s'assirent tranquillement et parlèrent de tout et de rien. Ils avaient appris à parler sans écouter leur conversation. En fait, ils avaient l'oreille tendue pour écouter des bribes de conversation des Griffondor à cause du bruit infernal des autres occupants de la pièce :
"… Là-bas mais il n'y avait personne…" dit la jeune Griffondor.
"Tu es certaine qu'il n'était pas l ?" demanda Colin.
"Oui, j'ai regardé partout mais je suis restée discrète comme tu m'as demand
- D'accord… Mais tu es vraiment sûre de toi ?
- Oui…" répliqua la jeune fille avec irritation.
"D'accord… Enfin, je ne comprends pas pourquoi il n'était pas l
- Moi non plus…
- Le magasin…"
À ce moment là, le groupe assis juste à côté d'eux éclata bruyamment de rire.
"Et pour le nouvel arrivant ?" demanda la jeune fille après qu'un moment de silence passa entre eux.
- Rien de nouveau, mis à part qu'il a complètement disparu…" répondit Colin avec agacement. "Il m'intrigue de plus en plus… "
Lisa vit la jeune fille hocher la tête et lui répondre mais la jeune fille comme ses compagnons ne purent écouter la suite. Une petite explosion retentit dans la salle commune et toute une partie de la salle fut immédiatement envahie de mousse colorée. La plupart des Griffondors se réfugièrent momentanément à l'opposé de la salle commune. L'effet de la bombamousse ne durait qu'un court instant. Cependant, Colin et son amie continuèrent à parler à voix basse dans leur coin. À cause du tumulte provoqué par la panique, les Espi-Aigleries ne purent entendre la conversation. Quand le calme fut revenu, ils purent à nouveau écouter la conversation mais celle-ci était sur un autre sujet :
"Le château est prêt pour les recevoir…" dit Colin.
"Tu crois que la fête sera réussie ?
- J'espère, ça sera un spectacle que je ne veux rater pour rien au monde…
- C'est pour quand déj ? Dans soixante-trois jours non ?" demanda la Griffondor
Pour seule réponse, la jeune fille reçu un regard furieux et imposant de Colin. La jeune fille sembla écrasée par son regard et se recroquevilla légèrement sur elle-même. Colin se leva et lui fit un petit sourire qui rassura la jeune fille. Elle se leva à son tour alors que le Griffondor lui donna un rapide baiser et partit seul dans un coin de la salle commune alors que la jeune fille sortait tranquillement. Le Trio se leva à son tour et sortit de la salle rapidement mais calmement. Une fois le tableau refermé, ils s'appuyèrent contre le mur en poussant un soupir de soulagement causé par la tension. Lisa allait parler mais Tom l'arrêta par un baiser en montrant discrètement la grosse dame qui les regardait. La jeune fille comprit le message et tira Jason d'une main en prenant celle de son petit copain de l'autre. Une fois tournés au coin, ils s'arrêtèrent et commencèrent à faire le point sur leur petite infiltration dans la salle commune des Griffondor.
"La jeune fille qui parlait avec Colin est allée quelque part et n'a vu personne. Où, je n'en sais rien…" dit Tom.
"Je crois que c'était au Pré-au-lard…" ajouta Lisa.
"Mais comment est-elle sortie ? Aucun élève ne peut sortir du collège tant qu'une sortie n'est pas organisée par les professeurs…" demanda Tom.
"Sûrement par un passage secret. On connaît celui qui passe par le tableau du voyageur mais, il doit en avoir d'autre étant donné qu'on le surveille sans relâche avec nos sortilèges…" répondit Jason.
"Qui est le nouvel arrivant d'après vous ?" demanda Lisa en plissant les yeux sous la concentration.
"Peut être Harry ?" proposa Tom
"Non, je crois que c'est quelqu'un d'autre. Harry n'a pas disparu…" dit Jason
"Il faut en savoir plus…" répliqua Tom. "On ne peut pas dire que la chance était avec nous avec tous les incidents qui nous ont empêchés d'en savoir plus…
- Et c'est quoi la fête dont ils parlaient ?
- Sûrement une attaque !"répondit Jason d'une voix extrêmement calme.
"Tu n'en sais rien…" répliqua Lisa d'une voix coléreuse. "Il se peut que ce ne soit qu'une simple et innocente fête…
Jason allait répliquer énergiquement mais Tom les arrêta sévèrement :
"Arrêtez-vous deux, pour l'instant on le surveille mais on n'a que des soupçons sur lui. Gardons le à l'œil, il ne faut pas qu'il réussisse quelque chose contre Poudlard. Restons discrets mais efficaces…
"Quitte à arrêter les blagues ?" demanda Lisa, le regard malicieux.
Tom et Jason grommelèrent dans leur barbe mais gardèrent leur air sérieux.
"OK, on arrête les blagues et on le surveille…
- Et puis si Poudlard tombe, où ferions-nous nos blagues ?
- D'accord, alors il faut s'organiser… Ce soir, on va à la bibliothèque et on cherche des sorts d'espionnage." déclara Tom.
"Dans la réserve ?" demanda Lisa
"Oui, je pense que c'est là qu'on trouvera les sorts les plus efficaces." répondit Tom.
"On fait comme d'habitude, alors ?" demanda Jason, un sourire joyeux aux lèvres alors qu'il fit un clin d'œil à ses amis. Tom lui répondit en lui donnant une petite bourrade sur l'épaule.
Le trio allait repartir quand un sanglot étouffé se fit entendre tout proche d'eux. Ils se collèrent contre le mur et virent Denis Crivey passer rapidement à côté d'eux. Les Espi-Aigleries le rattrapèrent rapidement et l'arrêtèrent. Le jeune frère de Colin avait les yeux humides et, quand il parla, c'était d'une voix étranglée :
"C'est mon grand frère, Colin, je ne le reconnais plus…
- Que s'est il pass ?" demanda Lisa à voix douce. Le trio connaissait le jeune Crivey. Ils avaient le cours de sortilèges en commun avec les Griffondor et Denis était lui aussi en quatrième année.
"Colin… Je lui ai demandé de m'aider pour mon devoir de métamorphose… Mais… mais il m'a dit non…"
Les Espi-Aigleries échangèrent un regard mais restèrent silencieux. Denis continua :
"Qu'il refuse, ce n'est rien d'exceptionnel mais là, il m'a frappé… C'est la première fois qu'il me frappe si violemment…"
Denis leva sa robe et son tee-shirt et montra au trio un énorme hématome.
"Je ne le reconnais plus…" continua le plus jeune Crivey.
"Depuis quand est-il comme ça ?" demanda Tom d'une voix douce et réconfortante.
"Euh… je ne sais pas vraiment…
- Ce n'est pas grave…" répliqua Tom en posant un bras réconfortant sur le bras du jeune Griffondor.
"En quoi est-il vraiment différent ?" demanda Jason sans changer de son ton habituel, c'est-à-dire rieur et joyeux.
Lisa lui jeta un regard noir et prit Denis dans ses bras. Le jeune Griffondor se laissa aller et laissa ses larmes couler et laver son cœur. Tom lui sourit et posa un bras reconfortant sur l'épaule du Griffondor. Une fois que celui-ci se fut calmé, Jason proposa de l'amener à l'infirmerie pour soigner son hématome mais de dire qu'il avait reçu un Cognard en jouant au Quidditch avec ses amis. Le petit groupe se dirigea tranquillement à l'infirmerie. La journée n'était pas finie pour les Espi-Aigleries et leur soirée allait être longue et laborieuse.
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Harry et Hermione entrèrent dans la Salle des Morts et virent que de nombreux lits étaient maintenant libérés. La salle elle-même semblait plus joyeuse et claire. Les rideaux avaient été ouverts et même une fenêtre était entrouverte. Il ne restait que cinq lits entourés de rideaux. Celui de Laura, qui était tout au fond de la pièce, était maintenant vide. Les draps avaient été changés et le lit refait. Quand le jeune couple découvrit la salle ainsi vide, leurs visages perdirent rapidement leur sourire heureux. Hermione devint livide alors que Harry reprit son air stoïque et dur. Où était passé tous les blessés de l'attaque des Mangemorts ? La Salle des Morts porterait-elle en fin de compte parfaitement son nom ? Les blessés de l'attaque placés ici avaient une chance minime de survivre, mais d'ici à les enlever d'un coup… Comment étaient-ils morts, et pourquoi tous en même temps ? Quel était le sortilège qui les avait touchés ? Qu'avait fait Lord Setheras ? La Salle des Morts était complètement différente maintenant. L'atmosphère oppressante et sombre de la salle était maintenant calme et lumineuse, ce qui lui donnait un air surréaliste. Même la lumière du soleil qui se faisait rassurante avait ici une lueur malfaisante. Le calme, le vide, le silence, tout cela créait une atmosphère angoissante.
Ils s'approchèrent du premier lit entouré d'un rideau devant eux et l'ouvrirent d'un geste rapide. Ils y découvrirent un jeune garçon qui ne devait pas avoir plus de douze ans. Il avait un visage serein et calme mais était complètement immobile, comme une statue de cire. Le jeune couple s'approchait maintenant vers le deuxième lit entouré d'un rideau. Au moment où ils allaient l'ouvrir, ils entendirent un léger gémissement de douleur provenant du rideau le plus éloigné de la porte d'entrée. Harry et Hermione échangèrent un regard et s'approchèrent du lit. Sans échanger une seule parole, ils ouvrirent simultanément les deux côtés du rideau.
Sur le lit, Laura se débattait contre des démons invisibles. Elle transpirait abondamment et sa chevelure dorée lui collait au visage alors qu'elle délirait. Elle ne cessait de prononcer : " Pass ". Harry s'approcha d'un pas hésitant. À ce moment là, Laura se crispa et se tendit de tout son corps. Harry hésita encore lorsque Laura s'arqua en tremblant dangereusement et convulsivement. Son visage était rouge de fièvre et le lit trembla sous ses convulsions. Harry et Hermione restèrent immobiles, à l'observer en silence et consternation. Tout aussi subitement que les convulsions étaient apparues, Laura se calma. Elle semblait d'un coup extrêmement calme et sereine. Un contraste choquant. La couverture qui recouvrait la jeune fille montait et descendait à un rythme régulier : sa respiration avait repris un rythme normal. Le silence était revenu et la Salle des Morts retrouva son calme écrasant.
Harry s'approcha du lit et recoiffa tendrement les mèches collées au visage de la jeune fille. Il prit la main de sa jeune sœur et la serra fortement dans la sienne, fermant les yeux, comme pour se recueillir. Hermione s'approcha à son tour du lit. Elle glissa un bras autour de la taille d'Harry et posa sa tête contre son épaule. Elle posa à son tour la main sur celle de Laura, dans une alliance d'amitié éternelle. Ils restèrent ainsi, silencieux et penseur, jusqu'à ce que la porte d'entrée s'ouvrit doucement. Le jeune couple se retourna rapidement et vit Mme Pomfresh entrer en tenant un plateau. L'infirmière du château dit :
"Je vois que vous avez trouvé votre amie… Nous l'avons changée de place pour pouvoir ouvrir les fenêtres sans aggraver son cas. Elle doit prendre sa potion contre la fièvre…
- Où sont les autres malades ?" demanda Hermione, l'inquiétude lui reprenait.
Harry resta immobile même s'il savait qu'il n'était arrivé rien de grave en lisant le visage détendu de l'infirmière. Il l'écouta quand même attentivement poussé par la curiosité.
"Ils ont été transférés à St-Mangouste pour pouvoir être soignés correctement. Pour l'instant, certains cas sont encore sans réponse, mais ils seront mieux dans un hôpital que dans une infirmerie." répondit Mme Pomfresh avec un sourire bienveillant.
"Et pourquoi avoir garder quelques blessés ici ? Vous pouvez les guérir ?" interrogea Hermione en désignant les quatre lits encore entourés de rideaux et Laura.
Le regard de l'infirmière s'assombrit quand elle répondit :
"Non, j'ai soigné ceux que je pouvais, toutes les personnes qui ont été amenées ici sont des personnes touchées par des sorts que je ne connais pas. Il serait dangereux de les soigner à l'aveuglette. C'est le professeur Dumbledore qui a demandé à garder ces cinq élèves à Poudlard. Je pense que cela a un rapport avec vous, monsieur Potter. Je pose la potion contre la fièvre ici." dit-elle en posant le plateau sur la table de chevet de la malade. Elle ajouta :
"Je vous laisse la donner, Mr Potter, je pense que vous savez parfaitement comment faire ?"
Harry hocha positivement de la tête. Cette réponse sembla suffire à l'infirmière qui ressortit tranquillement de la Salle des Morts pour retourner à son infirmerie.
Lorsque la porte se fut refermée dans un petit bruit, Harry s'occupa de la potion laissée par Mme Pomfresh. Il en versa quelques gouttes dans le verre et prit un deuxième flacon. Il versa généreusement la potion du deuxième flacon dans le verre. Harry porta le verre au nez pour sentir la mixture aqueuse. Il resta ainsi quelques secondes puis hocha négativement de la tête en reposant le verre sur le plateau. Harry enleva sa robe et la posa sur le rebord d'un lit. Il était maintenant en armure et pouvait accéder à son matériel. Harry ouvrit une petite sacoche noire qu'il portait à la ceinture et en sortit un sachet noir qu'il ouvrit avec précaution. Son contenu raviva la curiosité d'Hermione qui l'avait, jusque là, regardé en silence. Le contenu du sachet était une sorte de pâte translucide verte et brillante. C'était gélifié et visqueux quand Harry secoua légèrement le sachet. Le jeune homme prit une pincée de l'étrange pâte gélifiée et le porta au-dessus du verre. Il resta comme ça une dizaine de seconde avant que la gélatine ne dégage une vapeur grise. Au plus grand étonnement d'Hermione, la gélatine était maintenant devenue une poudre noire que Harry versa dans le verre. La potion contenue dans le verre changea de couleur plusieurs fois jusqu'à devenir incolore. Harry referma avec précaution son sachet et le remit dans sa petite sacoche. Hermione étudia plus minutieusement l'armure de son petit ami et se rendit compte que de nombreuses sacoches noires étaient camouflées un peu partout sur l'armure, mais essentiellement autour de la taille de Harry.
Il est vraiment impressionnant dans cette tenue… Et encore plus sexy…Pensa Hermione en souriant légèrement.
Harry lui sourit en retour et porta le verre aux lèvres de Laura qui n'opposa aucune résistance et but la potion rapidement. Une fois le verre complètement vide, Laura commença à perdre ses rougeurs et la température tomba progressivement.
Hermione s'assit sur un lit et regarda son compagnon diagnostiquer les autres blessés de la salle. Il était concentré et n'arrêtait pas de tâter le corps des blessés, de lancer des sorts ou de simplement écouter. Quand Harry eut fini le tour des blessés, il retourna vers Hermione et s'assit à côté d'elle. Il lui sourit et dit :
"Dumbledore m'étonnera toujours par ses actes… Je ne sais pas comment il a fait, mais il savait que je peux soigner tous ces blessés… Je n'aurai que quelques potions à préparer…
- Et pour Laura ?" demanda Hermione
"Je ne sais pas, je lui ai déjà donné son antidote mais la réaction de la potion est assez hasardeuse… Il faut simplement attendre… Et faire baisser sa température mais ça, la potion de Mme Pomfresh s'en occupe…
- Et on fait quoi maintenant ?" demanda Hermione en s'asseyant en tailleur sur le lit, face à Harry.
Le jeune homme la regarda malicieusement et se pencha pour l'embrasser. Il la renversa sur le lit et lui chuchota à l'oreille :
"Nous n'en sommes qu'aux baiser… Pourquoi ne pas aller un peu plus loin ?"
Hermione éclata de rire et lui répondit en chuchotant à son tour :
"Le fait de délier ta langue délierait-il aussi ton pantalon ?"
Harry prit un regard offusqué et dit :
"Qui t'a dit que je voulais délier mon pantalon… Je parlais juste de…
- De ?…
- Euh… De… Zut…Ah si, seulement de se faire de petits câlins !" tenta Harry en faisant un énorme sourire.
Hermione éclata de rire une nouvelle fois et dit :
"Peut être veux-tu seulement ça mais moi je veux quelque chose de plus intime…
- Ici ?" demanda Harry en regardant autour de lui.
"Oui, tu ne trouve pas ça excitant ?" demanda Hermione, les yeux brillants.
Harry hésita un peu :
Pourquoi le faire ici ? J'ai mes appartements et nous serions tranquilles…
Mais il y avait aussi l'inverse :
Pourquoi pas ici ? Si cela plaît à Hermione…
La jeune fille le regardait peser les pour et les contre. Finalement, Harry se pencha vers elle et l'embrassa langoureusement. Hermione rigola légèrement et lui rendit son baiser. Elle commença à enlever son haut quand un gémissement se fit entendre et ce n'était pas celui de Hermione. Le couple s'arrêta immédiatement et se releva. Le gémissement venait de Laura qui recommençait à trembler. Harry se leva immédiatement, son visage était impassible mais il était inquiet. Il la regarda quelques secondes puis se frappa la tête d'un petit coup. Pourquoi n'y avait-il pas pensé avant ? Harry prit une autre sacoche noire et l'ouvrit pour sortir une petite poudre blanche qu'il déposa sur les lèvres de sa sœur. Harry rangea ses affaires et observa la réaction de la jeune fille. Hermione, qui s'était rassise, observait aussi avec attention et inquiétude.
Au bout de quelques minutes, Laura se calma. Harry et Hermione s'assirent sur le bord du lit d'à côté. Leur envie était passée, remplacée par l'attente et l'inquiétude. Harry ne savait pas combien de temps Laura allait tenir. Encore une ou deux réactions aussi violente et Laura pourrait ne plus jamais ouvrir les yeux et trouver le repos éternel. La jeune fille remua légèrement et d'un coup, ouvrit les yeux. Harry se leva aussi rapidement que Hermione, qui fut, en moins de deux battements de cœur, à côté du lit de la malade. Harry referma doucement les rideaux autour du lit pour cacher la clarté du jour. Il connaissait l'inconfort de se réveiller dans un lit d'infirmerie, qui plus est quand il faisait grand jour et que la lumière nous éblouissait. Harry s'assit sur le rebord du lit et prit la main de Laura. La jeune fille cligna des yeux plusieurs fois et s'habitua à la lumière filtrée par les rideaux. Elle regarda autour d'elle, l'air un peu hagard puis fixa le garçon qui lui tenait la main. Sa vue était encore troublée et elle ne distinguait pas le visage de l'homme. Elle essaya de se relever mais sa tête se mit immédiatement à tourner. Harry posa ses bras sur les épaules de la jeune fille pour l'empêcher de se lever du lit et lui dit d'une voix fraternelle :"Ne t'inquiète pas Laura… tout va bien… Je suis l
- Har… Harry ?" demanda la jeune fille d'une voix rauque. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus parlé et, la première fois est toujours étrange, même à ses propres oreilles.
"Oui, c'est moi…" souffla Harry en lui faisant un sourire brillant que seul Hermione avait vu depuis qu'il était de retour de son exil.
Laura glissa de l'emprise de Harry et se releva pour le serrer fort dans ses bras. Il lui avait tellement manqué. C'était bon de le revoir. Son frère lui rendit son étreinte alors que la jeune fille laissait ses larmes de bonheur couler. Harry se détacha légèrement d'elle et essuya avec son pouce les larmes de sa sœur. Laura se laissa retomber sur le lit, ses étourdissements reprenant le dessus. Hermione s'approcha à son tour et caressa doucement la joue de sa meilleure amie. Laura prit la main d'Hermione et la serra fortement. Elle aussi lui avait manqué pendant qu'elle était perdue dans son inconscience. Le trio échangea quelques paroles réconfortantes jusqu'au moment où Harry décida qu'il fallait qu'elle se repose :
" Aller, assez bavardé pour aujourd'hui les pipelettes, tu dois te reposer… " dit-il tendrement à sa sœur.
" Mais… " tenta de répliquer Laura.
" Pas de Mais ! " répliqua Harry d'une voix un peu plus autoritaire. " Tu te reposes, tu dors, tu te refais une petite santé et après, on verra ! "
Laura bouda légèrement et marmonna :
" Grand frère dictateur et tyrannique…
- Tout à fait ! " répondit Harry en lui faisant un clin d'œil. Il ajouta d'une voix plus tendre : " Tu m'as manqué petite sœur…
- Toi aussi… Mais je ne suis pas ta petite sœur ! J'ai le même âge que toi je te rappelle ! " s'exclama Laura en souriant insolemment. Ses yeux étaient brillants de bonheur.
" Tu es plus petite que moi de 3 mois et 5 jours je te rappelle ! " répliqua Harry en reproduisant la même expression.
Le petit trio éclata de rire et Harry ébouriffa les cheveux de sa sœur avant de s'en aller avec Hermione, main dans la main. Avant que la porte se referme, Laura cria :
" Oh les amoureux ! "
Avant que la porte ne se referme complètement, la tête de Harry refit son apparition et tira la langue avant de disparaître aussi vite. Laura sourit en entendant un " Gamin " de la part d'Hermione. Les pas s'éloignèrent doucement et bientôt, la pièce fut à nouveau calme. Laura ferma les yeux et laissa la fatiguer la submerger. Elle s'endormit rapidement, un sourire heureux aux lèvres.
Quelques heures plus tard, Laura se réveilla quand son ventre laissa échapper un gargouillis monstre. Elle avait faim. Cela faisait combien de temps qu'elle n'avait pas mang ? Elle n'en savait rien du tout… Elle essaya de se lever, en vain, les étourdissements étaient encore trop forts. Résignée, Laura resta simplement couchée à regarder le plafond blanc. Elle entendit la porte s'ouvrir et découvrit Harry avec deux plateaux en main, suivi de Hermione qui portait aussi deux plateaux. Ils étaient recouverts d'une montagne de nourriture qui aiguisa l'appétit de la jeune fille. Le couple posa les plateaux sur un lit. Harry allait poser une question quand le ventre de Laura prit la parole dans un autre gargouillis monstre.
" OK, j'ai compris, on mange d'abord et ensuite on parle… " déclara Harry en riant.
Hermione lui sourit, elle aimait tant quand il souriait ou riait. Elle aimait quand il était heureux et avait l'air de quelqu'un de son âge. Sans l'armure, sans les cicatrices sur le visage et sans ses pouvoirs extraordinaires… pensa Hermione avec amusement.
Harry aida Laura à se relever et à s'asseoir, soutenue par une énorme pile de coussin que Harry venait de faire apparaître. D'un sort, il fit passer en partie les étourdissements de sa sœur et fit leviter le plateau de nourriture jusqu'à sœur qui répondit par un " Flemmard " en prenant le plateau avec un petit sourire innocent. Harry s'assit sur le lit d'à côté et prit son plateau. Hermione fit de même. Ils commencèrent à déjeuner tranquillement en parlant de tout et de rien. Surtout de rien en fait, mais le simple fait d'être ensemble les rendaient heureux.
" Et pourquoi avez-vous amené quatre plateaux ? Vous mangez autant que ça ? " demanda Laura d'une voix moqueuse.
Hermione allait lui répondre quand Harry l'arrêta d'un geste de la main et tendit l'oreille. Il écouta quelques secondes avant de faire un petit sourire et dire :
" Pour lui… " Harry fit un clin d'œil à Hermione qui lui rendit un regard complice.
" Qui ? " demanda Laura dont le regard échangé entre les deux amoureux lui avait échappé.
Harry tout comme Hermione, resta silencieux. Laura laissait son regard glissé de son frère à sa petite amie mais ils avaient tous les deux un visage inexpressif. Laura plissa les yeux et essaya de trouver quand la porte s'ouvrit dans un fracas. Laura ne vit rien arriver mais elle sentit un poids lui tomber sur l'estomac. Elle ne put rien voir non plus quand une langue râpeuse lui lécha le visage. Elle éclata de rire. La jeune fille repoussa le loup qui resta pourtant sur son ventre. Ce n'était pas particulièrement agréable vu la quantité de nourriture avalée par l'animal. Iros pesait très lourd. Laura essaya de le repousser mais elle n'y arriva pas. Le loup s'était couché, la tête entre les pattes, la langue pendante sur l'estomac de la jeune fille. Hermione se leva et essaya à son tour de le faire bouger mais le loup semblait très bien où il était. Après quelques vains efforts, les deux jeunes filles demandèrent de l'aide à Harry qui dit simplement :
" Iros, ton repas est sur le lit d'à côt "
Au mot " repas " le loup avait tout de suite relevé la tête et avant même que Harry ait pu finir sa phrase, le loup sauta d'un lit à l'autre pour commencer son festin. Les deux jeunes filles éclatèrent de rire alors que Harry caressa le col du loup tranquillement.
" Qui est ce gros chien ? " demanda Laura avec des yeux enfantins.
" Ce n'est pas un chien ! " répondit Hermione en riant. " C'est un loup ! Et il s'appelle Iros…
- Un loup ? Mais.. mais… il n'est pas dangereux ? " demanda Laura, un peu craintive.
" Non… " répondit Harry d'un ton rassurant. " Il est aussi doux que peut l'être un agneau.
- Il ne ferait pas de mal à une mouche ! " s'exclama Hermione en rigolant légèrement.
" Seulement aux Mangemorts… " ajouta Harry en souriant légèrement. À cette remarque, Hermione fronça les sourcils. Elle n'avait jamais pensé que Iros pouvait blesser ou même tuer quelqu'un… En fait, pour l'instant, elle n'avait connu que son côté gourmand, gaffeur et joueur…
Ils continuèrent à parler une bonne partie de l'après-midi dans le calme et la bonne humeur. Maintenant, Iros était couché aux pieds de Harry qui discutait des chats de Arekh, extrêmement doux et affectueux. Ils étaient rares et très recherchés pour leur compagnie. Ces chats vivaient longtemps et faisaient un parfait compagnon pour les personnes âgées. Laura et Hermione l'écoutaient avec fascination. Toutes les deux adoraient les chats et le fait de savoir que de tels chats existaient leur plaisait. Peut être un jour en auraient-elles un. Un petit toquement timide à la porte les fit se retourner. Une jeune fille aux cheveux bruns dégradés vers les pointes se trouvait dans l'encadrement. Elle ne devait pas être loin des quatorze ans. Harry lui dit d'entrer d'un ton rassurant et chaleureux qui redonna un peu de confiance dans la jeune fille. Elle s'avança, tenant avec précaution une potion verte, translucide et pétillante. La jeune Serdaigle, d'après le sigle sur sa robe de sorcière, avançait en gardant les yeux rivés sur la potion, de peur de la voir déborder par un geste trop brusque. Quand elle arriva devant le trio, elle la donna à Harry qui la prit et la posa avec précaution sur la table de chevet. Il dit :
" Laura, Hermione, voici Lisa, une jeune Serdaigle de quatrième année. Lisa, voici ma sœur, Laura et ma fiancée, Hermione. " Une fois les présentations terminées, il dit à l'attention de sa sœur et d'Hermione :
" Elle a eu la gentillesse, sûrement avec l'aide de ses deux amis, de me préparer une potion assez complexe je dois dire…
- Quelle potion ? " demanda Hermione en regardant la jeune fille fixer ses pieds.
" Une potion de vigueur… " murmura la jeune fille.
" QUOI ? UNE POTION DE VIGUEUR ? " s'exclama Hermione en se levant, complètement choquée. " Auc… Aucun élève de quatrième année ne peut réussir une telle potion ! "
Iros leva la tête pour écouter et connaître l'objet de ces exclamations subites. Lisa sentit le rouge lui gagner les joues alors elle garda la tête baissée. Hermione continua :
" Tu es fou de leur avoir demandé de faire ça ! Il aurait pu y avoir une explosion avec le mélange des pattes de condors et du Mirolase ! "
À ce moment là, Lisa se sentit embarrassée. Iros reprit sa sieste alors que Laura regardait le jeune couple se disputant avec un amusement grandissant. Un peu froidement, Harry répondit :
" Et moi je te rappelle que tu as réussi une potion Polynectar alors que tu n'étais qu'en deuxième année… Je suis certain que tu savais que le mélange des ongles de rats avec les morceaux de foie de renard pouvait transformer la potion en un terrible poison… "
À ce moment là, Hermione rougit instantanément. Elle le savait mais avait eu confiance dans ses talents et ses aptitudes pour les potions mais surtout de sa rigueur et de son professionnalisme. En fait, elle avait tout simplement eu confiance en elle.
Harry se détendit et lui sourit en l'amenant vers lui et en lui donnant un rapide baiser. Il dit :
" J'ai confiance en Lisa et ses copains. Ils sont brillants… Terribles mais brillants… En fait, ils ont des capacités exceptionnelles et ils essaient d'en profiter le plus possible. Je suis persuadé qu'ils vont suivre le bon chemin… "
Lisa devint cramoisi et gigota légèrement, mal à l'aise.
" Assieds-toi… " proposa Laura en tapotant le bord de son lit.
La jeune Serdaigle s'assied, toujours mal à l'aise. Laura demanda de l'aide à Lisa et Hermione pour qu'elle puisse s'asseoir au bord de son lit. Harry, quant à lui, ajoutait des ingrédients dans la potion que Lisa lui avait apporté. Une fois ses mélanges terminés, il donna le verre à sa sœur qui le porta aux lèvres mais ne le but pas. Elle hésitait.
" C'est sans danger… " la rassura Lisa.
" Aie confiance dans ton frère… " ajouta Hermione.
" Et j'ai sucré la potion… " continua Harry en lui souriant.
Laura se laissa convaincre et but la potion d'un seul coup. Après une grimace de dégoût, elle sentit une douce chaleur se répandre dans tout son corps. C'était agréable et réconfortant. Laura faisait un petit sourire de bien-être et de plaisir en fermant les yeux pour mieux sentir cette sensation si nouvelle. Quand elle rouvrit les yeux, elle se sentait mieux, totalement guérie. Comme neuve… Harry lui sourit alors que Hermione s'étonna d'un résultat si rapide et efficace. Lisa était aussi de son avis d'après le regard curieux et la bouche légèrement ouverte de la jeune fille. Harry leur fit un sourire indulgent. Il dit simplement :
" La potion elle-même n'a pas une aussi grande efficacité. J'ai rajouté des ingrédients rares et puissant qui ont parfaitement accompli leurs rôles. Je pense que tu te sens comme neuve ? " demanda-t-il à Laura qui répondit :
" Tout à fait, comme un bébé qui vient de naître…
- Alors là tu es obligatoirement ma petite sœur ! " s'exclama Harry en faisant un clin d'œil à sa sœur qui fit semblant de bouder. Harry se leva et la serra contre lui d'une façon théâtrale et exagérément serrée. Laura se retrouva engloutie sous la taille imposante de son frère. Hermione s'approcha à son tour et dit d'une voix fluviale en jouant la petite fille extrêmement timide :
" Je crois que vous l'étouffez, monsieur en armure noire…
- Et qui te dit ça ? " demanda Harry d'une fausse voix bourru.
" La grande fille à côté de vous… " répondit Hermione en montrant Lisa du doigt.
La jeune Serdaigle se laissa prendre au jeu et dit :
" Dis-moi petit gamin, tu te crois malin à vouloir étouffer ta petite sœur ? "
Harry se tourna vers la jeune fille qui avait pratiquement deux têtes de moins que lui et dit :
" Vous croyez que parce que vous êtes belle et brillante, vous avez le droit de lever le ton contre moi ?
- Oui… " répondit simplement Lisa en gardant un faux regard farouche alors que ses lèvres tremblaient : elle essayait de camoufler le fou rire qui la prenait. Harry ne l'aidait pas en faisant des petites grimaces brèves en maintenant Laura contre lui. Sa sœur, elle, ne se gênait pas pour éclater de rire. Hermione avait simplement détourné le regard et elle aussi était secouée d'un rire silencieux. Lisa éclata finalement de rire suivit rapidement des autres.
Quand ils purent enfin mieux respirer et que leurs rires furent calmés, Harry fit disparaître les plateaux d'un mouvement de main. Iros s'était endormi aux pieds de son maître malgré le bruit. Harry ne semblait pas gêné de la présence de l'animal. Les quatre amis continuèrent à discuter tranquillement. Maintenant, Lisa était parfaitement à l'aise au milieu de personnes si simples qui se retrouvaient. Elle ne se sentait pas de trop comme elle aurait dû l'être et personne ne le lui reprocha… À un moment, Harry se tourna vers elle et lui dit :
" Tes amis t'attendent dans la salle à côté de la statue du chevalier manchot… "
Lisa se releva en regardant l'heure et rougis d'embarras. Elle venait de se rendre compte que ses amis l'attendaient dans leur salle secrète dans laquelle elle aurait déjà dû être… Elle aura juste quelques minutes de retards mais pour les Espi-Aigleries, la ponctualité était importante… Pourtant, elle était bien ici et elle ne pouvait pas partir en courant, comme ça… Ça serait embarrassant…
" Tu peux y aller… " dit gentiment Harry en voyant son hésitation.
La jeune fille le remercia mentalement et sortit en courant de la salle en leur faisant un signe de main en guise de Au revoir.
" Où va t-elle ? " demanda Laura
" Dans leur salle secrète… Ils ont trouvé refuge dans une petite salle tranquille non loin de la salle d'enchantement…
- Comme nous, dans les toilettes des filles. " chuchota Hermione au creux de l'oreille de son ami.
" Oui, je me demande ce qu'est devenu Mimi Geignarde… " dit Harry.
" Elle est toujours dans ses toilettes ! " s'exclama Hermione en rigolant. " Je n'ai jamais vu de fille aussi pathétique… " ajouta t-elle.
" Tiens, ça me fait penser!… " s'exclama Laura, mais elle n'en dit pas plus…
" Oui ? " demanda Harry
Sa sœur fit un petit geste imperceptible de la main qu'Hermione ne vit pas mais Harry le compris et dit :
" Tu peux, j'ai confiance en elle… "
Sa sœur hocha la tête et dit :
" Maintenant, tout me revient en mémoire… Pendant que j'étais dans… dans le coma, j'ai vu ma famille…
- Comment va t-elle ? " demanda Harry en lui souriant tendrement.
" Bien, très bien même…
- Mais… Je… Vous ne m'aviez pas dit qu'ils étaient mort l'année… l'année dernière ? " demanda Hermione, interloquée.
Une ombre passa devant les yeux de Laura alors que Harry fronça imperceptiblement les sourcils en guise de désapprobation. Hermione se rendit compte de sa gaffe et s'excusa rapidement mais Laura ne fit pas attention et continua
" J'ai aussi vu Rowena Serdaigle… "
Hermione écarquilla les yeux et allait parler, mais elle se retint à temps. Harry, lui, ne semblait pas choqué et il semblait déjà le savoir ou croire que cela était banal. Quoi qu'il en soit, il n'eut aucune réaction. Sa sœur continua :
" On a discuté de tout et de rien, mais j'ai des choses importantes à te dire… Enfin, elle m'a dit de te demander si je voulais en savoir plus sur les âmes, les fantômes et quelque chose sur l'Avada Kedavra, je ne sais plus très bien… "
Harry hocha la tête. Il s'assit un peu plus confortablement, ce qui préconisait une longue explication. Il commença :
" Je pense que vous avez vaguement parlé du Havre… "
Laura hocha la tête. Harry dit à l'attention de Hermione :
" C'est en quelque sorte le paradis des Sorciers… Enfin, c'est beaucoup plus complexe que ça car les sorciers ne sont pas si différents des moldus. Il n'y a aucune raison que les sorciers aient leur propre Paradis… En fait, il reste encore de nombreux mystères à percer, mais je crois que le Havre est une section " privée " du Paradis… Les sorciers aiment se retrouver entre eux. C'est pour cela aussi que notre communauté reste cachée aux yeux de très nombreuses personnes… Enfin, passons… J'ai fait une découverte majeure lors de mon exil… Je peux faire ressusciter les gens morts de l'Avada Kedavra…
À ce moment, les deux jeunes filles laissèrent échapper un cri de surprise mais Harry coupa leur excitation d'un geste d'impatience rappelant tout de suite les jeunes filles à l'ordre.
"Je ne peux le faire que dans certaines conditions et celles-ci sont très restrictives… La plus dure est le temps… Je n'ai plus aucune chance de ressusciter une personne morte depuis plus de 24 heures. Je sais que c'est peu de temps et j'essaie de faire progresser mes recherches. Cependant, avec tous ces événements… Enfin, ça permet de sauver quelques vies quand même… Seuls des sorciers aux grandes capacités magiques y parviennent… Je pense que Dumbledore y arriverait, mais je ne sais pas si tous les Médico-mages y arriveraient… Il faut du temps et de l'entraînement… Je vais quand même essayer d'approfondir mes recherches… Quand j'aurai le temps…"
Les deux jeunes filles l'écoutaient avidement et firent un hochement de tête pour montrer qu'elles avaient compris. Harry continua :
"Vous ne vous êtes jamais demandé comment Peeves traversait les murs mais réussissait malgré sa composition à faire ses blagues ?"
Les filles ne répondirent pas. Harry continua :
"Moi oui, ça ma poussé dans des recherches approfondies… C'est d'ailleurs grâce à ça que j'ai découvert comment soigner l'Avada Kedavra… Quand un homme meurt, son âme se détache de son enveloppe corporelle. Certaines montent directement au Havre, mais pour d'autres, c'est différent… L'Avada Kedavra a pour but d'enfermer l'âme de la cible dans une bulle qui la coupe de son corps mais, petit à petit, le sort faiblit et l'âme peut ainsi remonter au Havre alors que son corps est mort… Il y a cependant une différence de temps d'emprisonnement suivant la puissance du lanceur de sort… Ainsi, les victimes de Voldemort peuvent être, encore aujourd'hui, emprisonnés dans leur corps. Il ne reste plus que pour eux d'attendre. Je pense que dans leur attente, ils ne sont plus en état de conscience et heureusement d'ailleurs… Quoiqu'il arrive, leur chance de devenir un fantôme est nulle… Un fantôme est, en fait, l'âme d'un mort sous une forme vaporeuse…
- Comment sont choisis ceux qui sont fantômes et ceux qui doivent directement monter au Havre ?" demanda Hermione.
"Ce n'est pas nous qui décidons mais les âmes elles-mêmes… Elles ont un certain délai pour choisir. Il arrive que des âmes n'aient pas fait leur choix une fois le délai écoulé, elles montent alors au Havre… Je sais que ce n'est pas très juste pour ceux qui le savent. Je ne sais pas si c'est une mauvaise chose… C'est une lourde décision de devenir un fantôme. Ils prennent la décision de vivre éternellement sous la forme fantomatique… Il y a plusieurs raisons qui peuvent pousser une âme à vouloir devenir un fantôme… La plupart du temps, c'est pour se venger, mais c'est un assez étrange choix. Par exemple, Mimi Geignard a voulu rester fantôme pour hanter à jamais la jeune fille qui s'était moquée d'elle… Peeves souhaite pouvoir faire des blagues à jamais… Ne croyez pas non plus que les fantômes sont libres de faire ce qu'ils veulent… Il sera par exemple impossible pour un Mangemort de devenir un fantôme, sauf exception… Je ne sais pas non plus qui juge qui peut devenir un fantôme ou non… Je pense que Voldemort n'a pas eu cette possibilité. (Le regard de Laura s'assombrit). Quoiqu'il arrive, la plupart des fantômes préfèrent vivre ensemble dans une communauté… Les plus grandes communautés de fantômes sont ceux de Poudlard, ceux des châteaux de Transylvanie mais aussi de la ville " fantôme " du nom SilverTown… Ce sont les plus connus, mais il existe des groupuscules de fantômes un peu partout… La plupart du temps, ils restent dans les lieux où ils ont vécu. Tu as plus de chance de croiser un fantôme dans un château écossais que dans Londres, mais il y en a… Ils sont simplement plus timides et réservés. Ils ne restent qu'avec leurs proches qui garde leur existence secrète...
- Et toi, si tu avais le choix ? Que deviendrais-tu ?" demanda Laura.
Harry ferma quelques secondes les yeux et dit :
"Je pense que je monterais directement au Havre…"
Après quelques secondes de silence, il ajoute d'une voix étreinte d'émotion :
"Je rejoindrais mes parents et je pourrais découvrir tout ce que je n'ai pas pu avoir…"
Hermione se sera contre lui tendrement. Harry se laissa aller contre elle mais resta malgré tout impassible. Laura leur sourit et dit d'une voix sombre :
"Harry, il faut que je te parle d'une chose extrêmement importante…
Le jeune homme hocha la tête sombrement et ferma les yeux. Laura sentit ses yeux se fermer tout seul alors qu'une voix familière s'insinuait dans sa tête.
Hermione les regarda en silence. Elle ne se sentait pas à part malgré le fait qu'elle ne sache rien de la conversation entre le frère et la sœur. Elle savait que l'ignorance peut parfois sauver et savait que Harry le faisait pour elle. Il n'avait pas besoin d'une crise en ce moment. Il y avait des événements extrêmement grave et Harry avait besoin de tout ses moyens… Il avait déjà assez à penser pour ne pas devoir penser en plus à elle. Hermione s'étonna elle-même de sa propre compréhension mais elle savait qu'elle en était la cause… C'était l'amour vrai et profond qu'elle éprouvait pour Harry.
Le jeune homme ouvrit les yeux au bout de quelques minutes. Sa sœur dut prendre quelques secondes de plus pour se remettre de cette conversation. Harry avait le visage encore plus fermé que Hermione n'avait jamais vu. Elle se sentait partagée dans la réaction à prendre… Elle savait que la nouvelle était terrible et elle ne savait pas si elle tiendrait le choc… D'un autre côté, elle voulait partager la douleur et la difficulté de Harry. Le jeune homme régla la situation en préférant garder la nouvelle pour lui. Hermione se glissa doucement entre ses bras et se fit rassurante, comme lorsqu'il lui avait raconté son passé.
Le trio garda le silence pendant de longues minutes, chacun perdu dans ses pensées… Laura sourit discrètement en fronçant les sourcils comme si elle essayait de se souvenir de quelque chose. Le jeune couple la regarda avec curiosité. Laura sursauta en lâchant un petit cri de joie et se leva pour se jeter dans les bras de Harry qui la rattrapa avec surprise. Laura s'écria d'une voix excitée :
"Harry, je me souviens ! J'ai ce qu'il te faut pour soigner ton parrain ! Je me souviens de l'endroit où se trouve le remède pour soigner Sirius !"
Quand Harry compris, il serra fortement sa sœur contre lui et prit Hermione dans son étreinte. Laura trépidait d'excitation. Harry lui sourit avec indulgence mais ne put faire rien d'autre avant que Laura le tire par la main et l'entraîne à travers le château. Hermione les suivait en riant. Harry lança un regard complice à son amie et regarda sa soeur curieusement. Laura avançait d'un pas surexcité. Elle amena ses compagnons vers les donjons froids et humides. Laura s'arrêta devant un mur poussiéreux et dit :
"Ouvre la porte, Harry."
Son frère la regarda avec confusion et curiosité. Le jeune homme ferma les yeux et lança plusieurs sorts très rapidement. Il plaça sa paume contre le mur et incanta un sort avant de sursauter. Hermione le regardait, curieuse alors que Laura trépidait sur place. Harry regagna rapidement sa concentration et replaça sa paume contre le mur. Le mur brilla d'une lueur vert argenté avant de s'ouvrir en deux. Harry rouvrit les yeux et tomba nez à nez avec un serpent de trois mètres de long. Pratiquement par réflexe, Harry cria :
"Recule !"
Le serpent recula rapidement avant de se glisser dans une fissure du mur. Laura frissonna légèrement et Hermione la réchauffa en lui frictionnant le dos. Harry se tourna vers les deux jeunes filles et leva un sourcil interrogateur. Hermione dit d'une voix faible :
"Tu as parlé en Fourchelang… C'est toujours étrange et un peu effrayant, mais je sais que tu n'as pas choisi…"
Harry hocha la tête et prit sa sœur entre ses bras pour la réconforter un peu.
"On… On y va…" réussi à murmurer Laura.
Elle se détacha des bras de son frère et s'avança dans le couloir d'un pas décidé mais encore tremblant.
Harry et Hermione la suivirent, main dans la main. Laura s'arrêta devant une porte et murmura un mot de passe. La porte sombre et métallique, s'ouvrit dans un grincement lugubre. Laura s'avança rapidement à l'intérieur et se rendit au fond de la salle jusqu'à une bibliothèque. Harry et Hermione observèrent la pièce. Il y avait de très nombreux chaudrons et étagères. On aurait dit une salle de classe de potion un peu plus personnelle. Laura passait son doigt sur la reliure des livres en articulant silencieusement les titres. À un moment, elle tira sur l'un d'eux. Le livre ne bougea pas. Elle réessaya plus fermement mais le livre ne semblait pas vouloir se déplacer. Hermione s'approcha et essaya à son tour. Elle réfléchit rapidement et sortit sa baguette pour lancer un sort rouge-orangé. La jeune fille essaya à nouveau et cette fois, le livre sortit légèrement en enclenchant un mécanisme silencieux. Le trio resta immobile, s'attendant à ce que la bibliothèque laisse place à un passage secret mais rien ne changea. Hermione s'approcha et secoua la bibliothèque. Rien ne bougea. Laura vint l'aider. Elles arrivèrent à peine à ébranler le meuble colosse. Ce n'était pas facile, elles n'avaient pas de prises pour glisser leurs doigts et tirer.
"Hey, c'est par-l !" s'exclama Harry
Les jeunes filles se retournèrent et virent une petite ouverture juste derrière la porte d'entrée. C'était rusé et sournois. Qui penserait chercher derrière la porte d'entrée ? Elles s'approchèrent du jeune homme qui s'aventurait déjà dans l'ouverture obscure. C'était à son tour d'avancer avec assurance dans un lieu qui était totalement inconnu pour les autres. Harry avançait rapidement à travers les couloirs et ses compagnes durent pratiquement courir pour le rattraper. Malgré leurs grands pas, le jeune homme les distança. Heureusement, le couloir n'offrait qu'un seul chemin. Les jeunes filles avancèrent, baguettes en l'air pour les éclairer, jusqu'à un cul-de-sac. Elles se regardèrent avant de regarder autour d'elles. Non, c'était le seul chemin possible. Elles en étaient sure.
"Harry ?" Cria Hermione.
"C'est pas drôle ! Montre-toi !" ajouta Laura.
Elle s'appuya contre le mur et disparut. Hermione écarquilla les yeux et avança prudemment la main à travers le mur et ne sentit que du vide. Finalement, elle le traversa en fermant les yeux. Elle déboucha de l'autre côté sans encombres et découvrit Harry qui souriait largement avec Laura à moitié affalée sur lui. Il semblerait que Laura soit tombée mais que Harry l'ait rattrapée à temps. Il dit :
"Oui, c'est exactement la même chose que pour le mur du quai 9 ¾.. C'est un sort élaboré par Godric… Très pratique mais pas très efficace… Avec de l'entraînement, n'importe quel sorcier peut voir à travers ce sort…
- Et que voit-on alors ?" demanda Hermione, toujours avec une soif de connaissance.
"Ça…" dit Harry en lançant un sort aux jeunes filles qui cillèrent légèrement. Le passage camouflé était entouré d'une puissante lumière rouge, comme une porte de feu. C'était fascinant et si beau à voir… Quand les jeunes filles rouvrirent les yeux, Harry leur demanda :
"Alors ?"
Laura ouvrit la bouche pour parler mais aucun mot lui permit de décrire ce qu'elle venait de voir. Hermione n'en menait pas plus large au plus grand amusement de Harry.
"Magique ?" proposa t-il.
Laura éclata de rire et dit :
"Mais tout Poudlard est magique… Et mon frère est un des plus grands sorciers de la terre.
- De plus, il est le descendant direct de Godric Griffondor alors que sa chère sœur est la descendante de Rowena Serdaigle…" rajouta Harry.
"Une grande famille !" s'exclama Hermione en riant.
Le trio ria joyeusement. Harry regarda autour de lui et dit :
"Ça n'a pas chang
- Non, je crois que c'est par ici." ajouta Laura.
La jeune fille s'approcha d'un mur et appuya sur une brique mais rien ne se passa. Harry s'approcha à son tour et appuya sur la brique d'à côté. Rien. Laura tenta sur une autre brique. Toujours rien. Harry et Laura essayèrent encore et encore. Après cinq longues minutes de recherches et d'énervement, ils trouvèrent finalement la bonne brique. Un pan du mur s'ouvrit et révéla une énorme étagère remplie de potions. Laura poussa un crie de joie et Harry sourit, satisfait.
"C'est la réserve personnelle de Salazar Serpentard…" dit Laura à l'attention de Hermione.
"Quoi ?" s'exclama Harry, surpris.
"Tu ne le savais pas ?" demanda sa sœur.
"Non… Je… Je croyais que c'était à Godric…
- C'est vrai que ça fait un choc…
- Mais pourquoi nous a-t-il donné l'accès à sa réserve ? Surtout s'il sait que nous nous en servirons pour soigner Sirius et qu'en plus, on pourra utiliser pour détruire son Setheras !" s'exclama Harry, incrédule.
"Salazar n'est pas méchant… Il est froid et pervers, mais il n'est pas mauvais.
- Il veut quand même détruire les sorciers non-purs…" répliqua Harry
"Non, il ne veut simplement pas qu'ils aient accès à Poudlard…" répondit Laura
"Pourquoi le protèges-tu ?" s'exclama Harry.
"Parce que je l'ai rencontré, lui et Godric… Ils ne sont pas de véritables ennemis, ils sont simplement " différents ". Tu le sais aussi bien que moi ! Tu les as aussi rencontrés ! Ne te voile pas la face…"
Harry grogna sombrement mais Laura éclata de rire et dit :
"Tu aimes pas, hein, quand j'ai raison ?"
Harry grommela encore, plus sombre, sous le rire des deux jeunes filles.
"Au moins, Sirius est guéris !" ajouta Hermione, diplomate.
"Oui, bon, il est temps d'amener la potion à Sirius…"
Harry prit une potion jaune verdâtre et la mit avec précaution dans une de ses sacoches avant de partir vers la sortie suivit de ses amies.
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Lord Setheras sourit cruellement, l'heure est proche… La fin ou le commencement d'un monde ? Seul le temps et le pouvoir le diront…
FIN DU CHAPITRE !
Et ouais, c'est déjà fini... Je vous promet que dans le prochain chapitre, il y aura de l'action ! Beaucoup d'action... sourire vicieux et méchant Gniark !
Sondage et demande d'Opinion :
Pour répondre aux questions de mon dernier chapitre, pour le synonyme du mot " Synonyme " je dirais, euh... Synonyme ? sourire angélique Et pour savoir si je continue à poster pendant les vacances, je vais simplement le faire mais à un rythme de vacance... sifflote
Les questions de du chapitre :
Euh, y'en a pas
La question débile de la semaine :
On dit que seulement dix personnes au monde comprenaient Einstein. Personne ne me comprend. Suis-je un génie ?
Merci beaucoup à Seigneur Arcane d'avoir écrit des paroles sur le thème de ma fiction Personnellement, je trouve ça très bien réussi ! D'ailleurs, je vous conseille d'aller voir un peu ses autres paroles -) et pourquoi pas ses fictions, si l'envie vous dit En tout cas, voilà les paroles sur ma fiction :
Sur l'air de Les démons de minuit d'Emile et Images : Lord Setheras
extrait de la chanson originale: de la chanson originale: à laquelle se rattache la chanson: de fer
Venu de l'enfer
Pour nous guider
De la mort
De Lord Voldemort
Nous relever
C'est dément
Il est si puissant
Personne peut l'battre
Et avec l'aide de ce tueur
Nous vaincrons Potter
Une main de fer dans un gant de glace
Le seigneur Setheras
Une main qui frappe sans laisser de trace
Le maître de l'angoisse
Invincible
Aucune de ses cibles
N'a une seule chance
N'essayez
Jamais de contrer
Cette puissance
Pour les traîtres
Sachez qu'c'est le maître
De la souffrance
Et les pouvoirs de ce tueur
Détruiront Potter
Une main de fer dans un gant de glace
Le seigneur Setheras
Une main qui frappe sans laisser de trace
Le maître de l'angoisse
Une main de fer dans un gant de glace
Le seigneur Setheras
Une main qui frappe sans laisser de trace
Le maître de l'angoisse
Pour les traîtres
Sachez qu'c'est le maître
De la souffrance
Et les pouvoirs de ce tueur
Détruiront Potter
Une main de fer dans un gant de glace
Le seigneur Setheras
Une main qui frappe sans laisser de trace
Le maître de l'angoisse
Une main de fer dans un gant de glace…
Pour parler de ce personnage, il fallait une chanson d'angoisse à la base.
Sur l'air de Ainsi soit-je de Mylène Farmer : Sorcier maudit, de Harry à Hermione
extrait de la chanson originale: de la chanson originale: à laquelle se rattache la chanson: maudit
Haï du monde entier
J'ai trop détruit
Et combien en ai-je tué?
Je n'ai pas de remords
Je devais détruire Voldemort
Je dis que je n't'aime pas
Mais je t'désire au fond de moi
Sorcier maudit
Haï du monde entier
Pour mes ennemis
Je n'ai plus de piti
Sais-tu ce que j'ai fait
À Cho qu'l'humain que j'fus aimais
Pourquoi tu n'me craind pas?
Comment peux-tu vouloir de moi?
Ainsi soit Je
Ainsi soit Tu
Ainsi soit Il
Ainsi moi je
Prie pour que Tu
Fuies mon exil
Mais quel espoir
Pourrais-je avoir
Quand tout est noir?
Ainsi soit Je
Ainsi soit Tu
Ainsi soit ma vie
Tant pis.
Sorcier maudit
Haï du monde entier
Tous mes amis
Je les ai condamnés
Ginny a tant souffert
Je n'ai pu la tirer d'l'enfer
Pourrais-je veiller sur toi?
Moi qui suis danger même pour moi
Ainsi soit Je
Ainsi soit Tu
Ainsi soit Il
Ainsi moi je
Prie pour que Tu
Fuies mon exil
Mais quel espoir
Pourrais-je avoir
Quand tout est noir?
Ainsi soit Je
Ainsi soit Tu
Ainsi soit ma vie
Tant pis...
Réponses aux Reviews :
Exceptionnellement, il n'y aura pas de réponse aux reviews... Je crois que mon chapitre est assez long comme ça
Je dois dire que je suis un peu perdu au milieu de ceux qui était pour mon ancien annonce et ceux pour mon dernier chapitre... Pas bien grave Sachez que vos reviews me font très plaisir La preuve, chaque fois que je les lis, j'ai un petit sourire idiot aux lèvres... En tout cas, je me suis surtout dépêché pour vous envoyer le chapitre Si, si, j'ai fait le plus vite possible ! (Dans l'ordre de mes priorités bien sur... sifflote et regard tranquillement le ciel bleu).
Je ne sais pas à quand le prochain chapitre mais sa sera obligatoirement un Samedi -) Donc, à la prochaine Tiens, maintenant que vous avez entièrement fini de lire mon nouveau chapitre, je vous rappel que le nouveau chapitre de la fiction " Les Portes " de Alohomora est sorti Donc si vous ne l'avez pas lu, je vous dis bonne lecture -)
