Le Bannissement
Disclaimer : Tous les personnages ainsi que le monde Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling à part ceux de mon invention ainsi que l'intrigue qui m'appartiennent.
Note de l'Auteur : Oui, je sais, je suis en retard, mais ce n'est pas de ma faute ! éè cherche des excuses pour vous attendrir et ne pas se faire décapiter une fois le chapitre lu Bon, d'accord, je suis en retard... Et c'est de ma faute... Je m'excuse... fait les yeux de chiots tout-attendrissant-qui-va-vous-faire-craquer-n'est-pas- ? Aller, je ne vous retiens pas plus On se revoit en bas de cette page !
Remerciements : Je remercie Pheneatis et Phéobé Lÿrh pour avoir corrigé avec autant de patience mon chapitre. Je remercie aussi les lecteurs pour leur patience (même si ils n'ont pas vraiment eu le choix sifflote) mais surtout, et simplement, parce qu'ils me lisent.
Bonne lecture -)
Wynzar
Chapitre 21 : Organisation
Il neige...
Le blizzard n'est qu'un murmure à mes oreilles...
La tempête n'est qu'une brise qui ébroue mon pelage...
La nuit est illuminée par une demi-lune...
J'avance telle une ombre silencieuse à travers ces arbres enneigés, endiablés aux cimes par un puissant vent.
Ici, je suis dans mon élément...
Mes sens de loup sont en alerte, je suis sourd au vent, aveugle à l'obscurité, insensible au blizzard... Je suis dans mon milieu, je suis sur mon territoire. Je me glisse habilement et silencieusement vers le nord, me fiant à mon instinct de chasseur. Je dédaigne utiliser mes sens magiques... Je veux une chasse 'sauvage', une chasse primaire et palpitante... Je me sens libre, je parcours, je cours ! J'engloutis les kilomètres enneigés... Libre, une étrange sensation. Je ne pense à rien, je ne réfléchis pas, je ne pense pas, je vis !
Je ralentis l'allure... Mon ventre se met à râler... La chasse peut commencer ! J'avance à pas silencieux dans la neige et contre le vent. Un mouvement furtif à ma gauche ! Je m'élance puissamment vers ma proie qui détale. Le lapin fait des bonds rapides et la poursuite est empressée, mais l'animal arrive à me distancer ! D'un coup, je débouche sur un petit lac gelé. Ma proie a disparu... Je me tiens immobile, indifférent au vent ébouriffant mon pelage et à la neige gelant mes pattes...
CLAC !
Ma proie frétille dans ma mâchoire, le sang chaud dégouline... Un vrai régal ! D'un puissant coup de dents, je viens briser la nuque du lapin qui est parcouru de spasmes violents. Ma proie a voulu compter sur son camouflage pour m'échapper, mais je me suis fié à mon odorat. Et je l'ai eu... En quelques coups de dents, je lui brise les os, puis l'avale gloutonnement.
Tiens, un autre mouvement juste en face de moi ! Un lapin imprudent venant tout juste de sortir de son terrier. Cette fois-ci, c'est beaucoup plus rapide. En un bond, je suis sur lui et je l'attrape entre mes mâchoires pour le tuer d'un coup net. Lui aussi, je l'avale goulûment. La chasse est facile et je ne vais pas m'en plaindre. J'ai encore faim ! À moins que ce ne soit de la gourmandise… Quoiqu'il en soit, je continue de chasser.
Tiens, encore une proie à vingt pas derrière moi… Mince ! J'ai utilisé mes compétences magiques instinctivement ! Beaucoup trop facile…
" Eh bien petit rongeur, ce soir, tu vivras… "
Je me détourne, ignorant mon ventre qui me crie de dévorer ce tendre lapin… Sentir son sang chaud dégouliner dans ma gorge, sentir ses os se broyer sous la pression de mes mâchoires ou pourquoi ne pas jouer avec !
Je contrains mes sens magiques à se bloquer… Ce n'est pas aussi facile que de fermer les yeux. C'est plutôt comme empêcher mes oreilles d'entendre… Je m'immobilise, vérifiant que ma magie soit bien inactive. Je voulais laisser mon instinct sauvage me guider dans cette nuit de chasse nocturne !
Je reprends ma marche d'un pas lents et discrets, à la recherche d'une nouvelle proie. Je suis attentif au moindre mouvement, au moindre tressaillement… Les violents mistrals donnent vie à la forêt, et rendent ma chasse plus difficile, mais aussi plus palpitante !
Un buisson frissonne en face de moi !
Je m'immobilise, attentif. Les branches de l'arbuste craquent et un petit couinement s'en échappe. Je me dis que cela ne peut être causé par le vent. La chasse est bonne ce soir ! Encore une fois, je m'élance avec force sur ma proie, mais un puissant grognement coupe mon élan.
J'attends, j'écoute et j'observe, les muscles bandés, prêt à attaquer l'auteur de ce grognement. La forêt recèle un bon nombre d'animaux sauvages, primitifs, mais parfois aussi mystiques et magiques. Je ne sais pas à quoi m'attendre, mais je suis prêt.
Le buisson remue à nouveau ! Le temps se fige : chaque seconde devient une minute. Ma concentration est à son apogée, tout autant que ma vigueur…
Nouveau tremblement du buisson ! Alors que mon corps est tendu, mon esprit s'efforce de garder le contrôle de ma magie, la gardant bloquée. Je veux un combat sauvage, un combat animal, d'égal à égal.
Mon adversaire sort enfin de son fourré. C'est un Sanglion à trois cornes… Étrange animal issu d'un croisement entre un lion et un sanglier… Curieux animal, mais surtout, extrêmement dangereux à cause de ses trois cornes qui peuvent transpercer n'importe quel muscle d'une seule percée… Ses défenses doivent bien faire vingt centimètres de long et l'animal est imposant, bien plus gros que moi…
Tandis que j'évalue mes chances, l'excitation du combat me gagne. J'ai pleinement conscience de la difficulté du combat et lui aussi. Prédateur contre prédateur… Nous nous observons, immobiles…
Je m'élance ! Atterrissant juste devant mon adversaire, je fais un bond de côté qui me sauve de l'assaut de mon opposant qui a foncé tête baissée, prêt à m'empaler… Sans laisser le temps au Sanglion de comprendre, je me jette sur son cou afin de l'étrangler de mes puissantes mâchoires ! Ma stratégie fonctionne jusque-là… Sauf que l'animal a la peau dure et difficile à percer… Je ne parviens pas à lui entailler la gorge aussi profondément que je l'espérais. Ma prise est faible. L'animal me secoue violemment. Je me concentre pleinement sur sa gorge, mais il réussit à me lancer au loin.
Nous revoilà, face à face, la gueule en sang… Il semblerait que je ne sois pas la première victime de ce Sanglion ce soir… En tout cas, je suis indemne ! Mais lui aussi… Ce n'est pas cette éraflure au cou qui va le tuer !
Je bondis à nouveau, dans l'objectif de retenter cette même feinte. Avant même de toucher le sol, une douleur me déchire le flanc ! Le Sanglion a pris de l'avance et m'envoie valser dans la neige où je retombe lourdement… Je me relève rapidement : rester à terre signifie ma mort. Je dois vite terminer ce combat, les cornes m'ont transpercé des organes. Je saigne abondamment…
Changer de tactique… Il faut que je trouve rapidement une nouvelle manœuvre face à cet adversaire de taille…
Je l'attaque à nouveau en bondissant sur lui mais, cette fois-ci, par petits bonds successifs. Esquivant ses attaques malgré ma blessure critique, j'harcèle les pattes de l'animal. Tournant autour de lui, mes bonds le désorientent…
Touch ! Je viens de blesser grièvement sa patte arrière ! Clopinant, l'animal est plus facile à avoir et finalement, je lui brise sa deuxième patte arrière ! Le Sanglion se traîne sur seulement deux pattes… Il sait qu'il va mourir. Pourtant, il essaie désespérément de m'attaquer… Je bondis sur son dos et l'étrangle à nouveau, mais j'apporte cette fois la mort avec moi …
" Utilise l'agilité au lieu de la force face à des adversaires plus grands et plus forts que toi. " C'était l'une des premières leçons qu'il avait reçues étant plus jeune. Cependant , ses années de supériorité physique lui avaient fait oublier quelques-uns de ses enseignements…
Je m'assis en poussant un long hurlement. La magie soigne mes profondes blessures. Le Sanglion a été un digne adversaire et j'aurais pu mourir si la magie n'était pas en train de me soigner… J'aurais très facilement pu gagner ce combat grâce à mes facultés : il aurait suffit que j'impose une barrière psychique à mon adversaire afin de l'immobiliser et ainsi, le tuer sans difficultés.
L'appel de mon ventre coupe court à mes réflexions et je me lance à l'attaque de cette viande fraîche. Elle est un peu dure, mais les tripes et le foie sont un régal peut-être même mieux que la nourriture cuite et parfumée que me donne mon grand frère. C'est simplement… différent.
Je me demande comment mon frère s'en sort avec sa femelle. Il a dit avoir besoin " d'intimit ". Étrange chose… Même en étant un loup " savant " et aux capacités magiques, j'ai du mal à percevoir certaines subtilités des humains… Nos dialogues psychiques me font percevoir des sentiments inconnus, mais je n'arrive pourtant pas toujours à les comprendre…
Je suis un loup exceptionnel tout comme mon frère est un sorcier hors du commun…
Nous sommes deux puissants de nos races, nous sommes solitaires, nous sommes deux…
C'est aussi pour cette raison que nous avons été bannis par nos peuples…
Quand Harry m'a recueilli, je venais d'être chassé par mon chef de meute. Je n'étais alors qu'un louveteau, mais j'étais déjà téméraire et puissant… Par contre, je ne l'étais pas suffisamment pour me défendre lorsque notre chef m'enleva de ma tanière alors que ma mère était partie chasser… Mes frères et sœurs avaient gémi et attaqué le loup, mais rien ne l'avait empêché de m'enlever…
Il est vrai que ce que je suis représentait à l'époque d'étranges choses qui faisaient dresser les poils de la meute. Je ne comprenais alors pas pourquoi… C'était en fait de la magie, mais je ne la contrôlais pas assez bien à cette époque… Ou plutôt, je ne la contrôlais pas du tout… Je n'en connaissais même pas l'existence… Mais cela était considéré 'mauvais' chez les loups et je fus chass
C'est en partie grâce à mon frère si je suis ce que je suis aujourd'hui…
Nous nous sommes formés – parfois ensemble, parfois séparément – mais nous sommes ce que nous sommes…
Nous sommes deux êtres, deux entités, mais une seule arme…
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- Pssst !
- Lisa ? demanda Tom en regardant autour de lui.
Il était seul dans son dortoir plongé dans l'obscurité. Ayant une mère moldue, il n'avait pas pris l'option " Étude des moldus " comme le reste de son dortoir et il profitait de ces heures libres pour lire et étudier, mais aussi parfois pour préparer des farces.
Le jeune Serdaigle se leva de son lit et observa attentivement ce qui se trouvait autour de lui. Tout était immobile… Il était pourtant sûr d'avoir entendu quelque chose, mais o ?…
Tom sortit sa baguette magique et s'approcha de la fenêtre afin d'ouvrir les rideaux, mais un " Expelliarmus " surgissant de nulle part envoya valser sa baguette jusqu'à son lit avant de disparaître en plein vol.
Le garçon resta un instant interloqué avant de se reprendre et d'ouvrir brusquement les rideaux des fenêtres par lesquelles des rayons de soleil éclairèrent immédiatement la pièce. S'il devait se faire attaquer, il n'allait pas se laisser faire !… Mais comment combattre un adversaire invisible ? De plus, sans baguette, il ne pouvait utiliser de subterfuges ou quoi que ce soit d'autre pour se tirer d'affaire…
La pièce était immobile et le silence pesant… Tom était comme une proie attentif et impuissant…
- Ah !!!
Le Serdaigle sursauta quand quelque chose se blottit contre lui.
- Lisa… soupira le jeune garçon avec soulagement. Il la serra contre lui, mais c'était étrange car elle était toujours invisible. Lorsqu'il essaya de l'embrasser, il ne rencontra qu'une étrange texture ayant la forme d'une tête, ou du moins le pensait-il…
- Gros bêta ! le taquina-t-elle. Je te rappelle que je suis plus petite que toi !
- Réapparais petite idiote, ça serait plus facile pour moi… répondit-il avec affection.
- Non, je veux d'abord que tu m'embrasses…
- D'accord… soupira le garçon, capitulant au caprice de son amie. Mais, en fait, il n'était pas si exaspéré que cela, comme toujours quand c'était quelque chose concernant Lisa. Et plus encore s'il fallait l'embrasser !
Il réessaya et tomba cette fois sur le nez de la jeune fille. Il lui fallut encore deux tentatives avant de pouvoir effleurer les lèvres de la jeune fille, toujours recouvertes d'une étrange texture… Cela suffit pourtant à la jeune fille invisible pour reculer.
- Lisa ? demanda Tom avec curiosité.
Il s'avança, mais deux mains se plaquèrent contre sa poitrine. Après un court instant de silence, elle dit :
- Qui te dit que je suis ta " tendre " et " chère " Lisa ? (La voix légèrement plus grave insista sarcastiquement sur ces deux mots).
- Que… Comment ça !?! Qui es-tu !?! Si tu as fait le moindre mal à ma Lisa, tu vas vite le…
Le jeune homme s'interrompit quand il sentit une baguette contre son cou, mais cela ne fit que renforcer son regard détermin
- Regretter ? Ah oui ? Et comment vas-tu t'y prendre ?
La mystérieuse personne invisible lâcha un sombre rire qui glaça le sang du jeune homme.
Tom sentit une intense brûlure au niveau de son cou qui l'immobilisa complètement et la simple pression des paumes contre son torse suffit à l'empêcher de bouger… La douleur était intenable, mais la volonté de Tom fut renforcée par une simple pensée envers son amie. Il ferma les yeux pour tenter d'oublier cette terrible souffrance, mais il se rendit compte qu'il ne pouvait plus respirer… La panique le prit tandis qu'il suffoquait et qu'il croyait que ses tempes allaient exploser ! Il était prêt à s'évanouir, mais sa volonté le poussait à se calmer… À reprendre son sang froid…
C'était trop dur !… Ses poumons étaient en feu ! Il devait à tout prix se calmer… et prier pour que son manque d'oxygène soit dû à l'angoisse…
Il voyait sa vie défiler devant lui, sortant petit à petit de lui… Il n'avait pas peur de la mort, il n'avait pas peur de l'inconnu… Il n'avait peur que pour Lisa, peur de la laisser seule, peur de la laisser affronter la vie en solitaire… Bien sûr, il y avait aussi Jason, ses parents, son jeune frère, sa famille… Tous ceux qu'il aimait, tous ceux qu'il détestait… Il allait tous les quitter… Il repensait à tout ce qu'il ne pourrait pas faire, à tous ses rêves les plus fous, mais surtout, il repensait à tout l'amour qu'il ne pourrait donner à Lisa… À tout le malheur qu'il allait provoquer… S'il devait mourir, il acceptait de tout laisser derrière lui, il acceptait de ne pas tout connaître, il acceptait de ne pas avoir vécu beaucoup… Mais, il refusait de l'abandonner… Il voulait vivre pour elle avant même de vivre pour lui ! Il était un combattant, mais lui fallait-il se battre jusqu'au trépas ? Renoncer ne lui apporterait-il pas une mort plus facile ? Non, ne jamais renoncer pour elle, il FALLAIT qu'il se batte pour elle !
Sa vie le quittait, ses sentiments disparaissaient petit à petit… Son corps devenait insensible… Les douleurs s'effaçaient… Abandonner serait si facile… Il faisait de plus en plus chaud, c'était agréable… Il se détacha doucement de son enveloppe corporelle, il s'envola doucement…
Lisa… Lisa… Les yeux de la jeune fille apparurent devant lui. Il murmura son prénom comme pour se donner de la force… Chaque fois qu'il la citait, il y donnait plus de sentiments, plus de force… Et chaque fois, il revenait un peu plus près de son corps.
Lisa ! LISA !!!
Une décharge dans son cou lui arracha un cri alors que l'air entrait à nouveau dans ses poumons. C'était comme s'il venait de renaître… Le froid l'envahit, se remplaçant par la moiteur de son corps suant. Il tremblait alors que sa vue brouillée revenait petit à petit… Tom tomba à genoux, son cœur battant follement afin de faire respirer son corps… Il se sentait à nouveau vivant ! Il sentait à nouveau ses membres, il percevait à nouveau les odeurs, les couleurs et son dortoir si silencieux…
Où était son agresseur ? Tom releva la tête à la recherche de son ennemi. Rien, la pièce était vide… Une pièce inerte et silencieuse… Le Serdaigle regarda attentivement autour de lui et aperçut quelque chose à quelques pas de lui dans la pénombre. C'était une silhouette, partiellement invisible…
Tom s'avança, clopinant, jusqu'à son assaillant et le retourna.
LISA !!!
Tom se précipita sur la jeune fille étendue au sol. Malgré les cris de protestation provenant de ses muscles, il la prit doucement dans ses bras… La jeune Serdaigle n'était pas entièrement visible, elle était empêtrée dans un sortilège de tissu. Cela semblait fragile, mais quand Tom tira dessus pour libérer son amie, il ne réussit qu'à emmêler un peu plus sa copine. Il dut la délivrer à tâtons au travers de ce tissu si fin et si résistant. Par contre, l'état de santé de son amie l'inquiétait et cela importait plus que tout autre chose en ce moment crucial. Il prit le poignet de la jeune fille, à la recherche de son pouls, mais…
Tom la secoua violemment.
- Lisa ! Lisa ! Réveille-toi ! Si quelqu'un doit mourir entre nous deux, ce ne sera sûrement pas toi !
Il sentit des larmes lui piquer les yeux alors qu'il était déchiré de violents sanglots.
- Non… Non ! Ce n'est pas possible !
Il berçait doucement la jeune fille contre lui, murmurant son prénom…
Lisa… Lisa…
Le chagrin, la tristesse, l'impuissance, le désespoir…
Le jeune homme aux yeux voilés se balançait d'avant en arrière. Sa voix n'était plus qu'un sanglot âpre…
L'abattement, la détresse, la douleur…
Chaque partie de son corps brûlait de douleur, mais son cœur se trouvait au-delà de la souffrance imaginable…Les larmes ne déversaient plus son désespoir… Il y en avait trop… Beaucoup trop… Il venait de tout perdre en la perdant elle…
Tom leva la tête vers le ciel et hurla :
- On… on dit que la mort n'est pas une fin, mais un commencement vers un monde meilleur… Je… J'espère de tout mon cœur que cela est vrai… Que vais-je faire sans toi ? Qu'aurais-je la force de faire sans toi ?!? Sa voix mourut dans un murmure.
Ses larmes tombaient sans retenue, elles coulaient le long de ses joues, s'accrochant au coin de ses lèvres avant de tomber sur le visage de sa bien-aimée, puis continuaient… continuaient à tomber…
D'une main tremblante, il lui caressa la joue. Il n'avait pas la force de se mettre en colère, de se mettre en quête de vengeance… Il ne pouvait pas… Il n'y arrivait pas… Il ne pouvait que la bercer, doucement, tendrement, pour ne plus s'arrêter…
Plus rien ne lui importait…
Même quand la porte s'ouvrit en fracas. Même quand son meilleur ami apparut, le visage déformé par l'angoisse. Il ne réagit pas quand Jason prit le pouls de la jeune fille. Il n'entendait pas ce que son ami lui criait… Il ne comprenait pas… Il ne voulait pas comprendre… Il ne voyait pas. Il n'entendait pas… Il n'était plus rien. Son monde à lui s'était écroulé alors qu'il la berçait. Il ne voyait que la jeune fille qu'il aimait dans ses bras… Il ne sentait pas que Jason le secouait comme une poupée sans vie… C'est seulement lorsqu'il reçut une violente gifle de la part de son ami qu'il reprit ses moyens et entendit ce que Jason lui criait depuis tout à l'heure…
- … MORTE !
- Oui, je sais qu'elle est morte… ragea le jeune Serdaigle en se levant violemment.
- ELLE N'EST PAS MORTE !!! Répondit Jason en le regardant droit dans les yeux.
- Que…? Répliqua Tom, perdu.
- Elle est faible, mais elle est vivante…
Tom se trouva un peu stupide, il l'avait pourtant cru que… enfin maintenant la joie reprenait le dessus, et seul cela l'importait.
Tout se passa très vite ensuite…
Quand Lisa se réveilla, elle était sur un lit dans une pièce obscure, mais peu importait où elle se trouvait car Tom était là. Il s'assit doucement à côté d'elle mais, avant qu'il ne puisse bouger, elle s'agrippa à son amant, l'embrassant désespérément. Ils étaient accrochés l'un à l'autre comme si leur vie en dépendait. Ils s'embrassaient comme jamais ils ne l'avaient fait… Ils libéraient leur peur, leur désespoir, leur terreur… Ils libéraient tout leur amour … Ils étaient crispés, à bout de souffle, à court d'émotions, mais ils ne voulaient pas arrêter…
Jason revint un peu plus tard, portant un plateau sur lequel reposaient cinq verres. Il donna tout d'abord la potion de vigueur à Lisa. C'était la seule qu'ils avaient. En fait, ils l'avaient concocté en même temps que celle qu'ils avaient fait pour Harry. Dès que la jeune fille la but, elle se sentit moins fébrile et même revigorée. Jason distribua ensuite un verre de scotch à chacun et en prit un pour lui-même – qu'il but d'un coup sec. Tom préféra le boire par petites gorgées en fermant les yeux. Lisa hésita, mais Tom l'encouragea d'un signe de tête. Elle porta le verre à ses lèvres et en avala une petite gorgée qui l'étouffa, mais réchauffa agréablement son corps. Au fur et à mesure qu'elle buvait son verre, ses mains tremblaient un peu moins et sa gorge lui brûlait moins aussi.
D'un haussement de sourcils, Tom demanda à Jason pourquoi il y avait un quatrième verre d'alcool.
Le Serdaigle haussa les épaules et le but. Tom sourit devant l'innocence feinte de son ami qui tenait bien l'alcool… Peut-être même un peu trop bien !
Jason sortit de sa poche une énorme tablette de chocolat qu'il cassa en trois et la distribua aussi. Cette fois encore, Lisa hésita, mais pas pour les mêmes raisons. Sous le regard moqueur, mais tout de même insistant de ses amis, elle le mangea.
Jason fut pris d'une toux dans laquelle on pouvait entendre " maigrir " et " toutes les mêmes ". La jeune fille y répondit en tirant la langue, mais Tom l'enlaça par derrière en posant son menton contre son épaule. Il lança un clin d'oeil complice à son ami qui disait " et c'est comme ça qu'on les aime ".
Ils n'avaient pas échangé une parole et n'en avaient pas besoin grâce à leur degré de complicité, mais c'était surtout parce que la conversation sur la volonté de Lisa de maigrir avait été maintes fois reprise et s'était toujours terminée de la même façon.
Ils s'aidèrent à se relever et descendirent dans la salle commune pour s'asseoir. Une fois près du feu réconfortant et rassurant, ils discutèrent à voix basse.
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- Wow, c'est là que tu résides maintenant ?
- Oui, c'est un peu plus confortable que ma maison provisoire, mais c'est moins intime je trouve...
- Bah, au moins tu es dans l'aile la moins fréquentée du château, ne te plains pas trop... Filleul égoïste !
- Oh ça va, parrain ingrat ! Je te rappelle que je t'ai quand même sauvé la vie !
- Je devrais plutôt remercier Iros... C'est lui qui m'a figé... Heureusement que tu es venu, j'ai cru ne jamais ressortir de cet état statique...
- Ah ? Tu étais donc encore conscient pendant tout ce temps ? Intéressant... Il faut que je trouve pourquoi...
- En plus d'avoir un filleul égoïste, il s'inquiète plus pour ses recherches que pour son vieux parrain...
- Si tu cherches ma compassion, ce ne sera pas aujourd'hui que tu l'auras !
- Idiot !
- Peut-être, mais je suis ton filleul !
Sirius prit la tête d'Harry sous son bras et lui frotta durement la tête avec son autre main.
- Hey ! Tu n'as pas le droit ! C'est de la triche ! Répliqua le cadet.
- C'est pour m'avoir laissé si longtemps fig ! Rétorqua le sorcier en éclatant de rire, mais en ne lâchant pas le jeune homme pour autant.
Harry essaya de se débattre, mais Sirius était en très bon état physique malgré ses quelques jours d'immobilité forcée, ainsi que son âge... Harry tenta de le chatouiller, mais cela ne fit pas plus d'effet que de le supplier : Sirius continuait joyeusement à lui appliquer un savon et à discuter tranquillement... Il semblait avoir une certaine expérience des savons...
- Au fait, tu ne m'as toujours pas répondu pour Remus ! J'espère qu'il va bien. Je ne sais pas trop ce qui c'est passé après qu'il m'ait attaqué... J'ai eu mal, mais je crois que j'ai connu pire... Un voile passa devant les yeux du sorcier, comme à chaque fois qu'il se rappelait de toutes les horreurs vécues à l'intérieur de la prison maudite...
Un moment de silence passa... Chacun était plongé dans ses pensées, jusqu'à ce que Sirius sorte de sa torpeur avec un rire, reprenant alors son sévère shampoing !
- Héhé, n'espère pas t'en tirer si facilement ! Tu ne m'as toujours pas dit ce qu'il est devenu ! J'espère qu'il va bien ! Je me rappelle les quatre cents coups qu'on a fait ensemble, nous, les Maraudeurs... Enfin bon, alors ?
Harry avait le corps flasque et il ne bougeait plus.
- Harry ? S'inquiéta son parrain. Harry !
Il releva la tête du jeune homme et le trouva en train de faire semblant de dormir.
- ZzZz...
- Idiot ! Répliqua son parrain avant de prendre la carafe à côté de lui et d'arroser son cher filleul.
- Hey ! Tu triches encore !
- Héhé, je t'attends... Sois un peu imaginatif !
Harry sourit malicieusement et sortit sa baguette, qui coupa immédiatement le rire moqueur de son parent.
- Alors ?...
- Heu... Harry ? Tu ne vas quand même pas oser... Tu ne vas pas faire ça à ton cher vieux parrain ador ? Harry ? Demanda t-il d'une voix mal assurée devant le visage angélique du jeune homme, orné d'un énorme sourire.
- Euh... Et Remus ? Alors ? Il est devenu quoi ?!? J'attends toujours de ses nouv... AAAAH !
Sirius ne put finir sa phrase, aspergé généreusement par son filleul ! Il ne s'avoua pas vaincu et sortit lui aussi sa baguette pour s'engager dans cette bataille d'eau version sorcier...
Harry fuyait en se moquant et en aspergeant généreusement derrière lui, ce qui valut de nombreuses gamelles pour son parrain et des crampes à l'estomac pour lui à force de rire... Le jeune homme courut autour de la table en renversant derrière lui nombre de mobiliers que Sirius esquiva maladroitement. Mais, il courait le plus vite possible, avec détermination... Il voulait sa vengeance !
Complètement trempé, il trouva la solution à ses problèmes : il lança le sort Impervius ! Maintenant, l'eau était repoussée... Il ne serait plus trempé et, combiné d'un sort de séchage, il ne craindrait plus rien !
Il reprit sa poursuite avec son filleul qui n'avait rien remarqué, riant trop et lançant tellement d'eau qu'il ne voyait même plus son parrain !
Ainsi, Sirius ne fit que se concentrer sur sa course sans plus prêter attention l'eau et finit par rattraper Harry en effectuant un placage qui coupa le souffle au jeune homme. Sirius s'installa sur lui, lui bloquant les mains sous ses genoux en l'empêchant de bouger. Il y mit tout son poids et sortit nonchalamment sa baguette avant d'asperger abondamment la tête du jeune homme qui s'étouffa à moitié.
Ce fut finalement Hermione qui mit fin au supplice de son petit ami en s'interposant. Elle lança un Stupefix sur Sirius et sécha rapidement Harry. Une fois relevé, le jeune homme libéra son parrain et l'aida à se relever... Appuyés l'un sur l'autre, ils regardèrent Hermione, puis se regardèrent et éclatèrent enfin simultanément de rire... Il fallait voir la tête de la jeune fille ! Sévère et réprobatrice, mais malicieuse et rieuse... Ce qui faisait une étrange grimace.
Finalement, les trois sorciers allèrent s'asseoir sur les fauteuils épargnés par l'eau...
- Piouf... souffla Sirius. Ça fait longtemps que je n'ai pas autant rit...
- Héhé, je crois que je n'ai jamais fait une telle bataille d'eau... Répondit Harry.
- J'espère bien ! Répliqua Hermione d'une voix réprobatrice. Vous avez vu l'état du Salon ?
Il est vrai que la pièce était maintenant inondée : peu de meubles avaient été épargnés, encore moins les livres qui étaient dans un état lamentable. Les murs dégoulinaient, les tapisseries gondolaient, mais ce n'était rien comparé aux tableaux aux couleurs coulantes…
- Ah... Sacré Hermione... Répliqua Harry en lançant un sort qui remit la salle dans son état initial.
- Au fait ? Tu ne m'as toujours pas répondu pour Remus ! Je veux savoir ce qu'est devenu mon meilleur ami ! Demanda Sirius.
- Et bien, en ce moment, il est sur la Côte d'Azur, (NdA : C'est tout à fait par hasard si j'ai choisi cette destination ! sifflote) et il doit bien se reposer... Répondit tranquillement Hermione.
- Quoi ?!? Hurla Sirius. Mon meilleur ami est allé dans le Sud de la France, au soleil, et m'a laissé ici ? Seul ? Avec la neige et le froid ? Je vais le tuer !
- Oui, j'imagine que là, il doit tranquillement se baigner dans l'eau chaude de la Méditerranée avec de jolies filles. Tombeur comme il est, je crois qu'il ne doit pas s'ennuyer... Ajouta malicieusement Harry.
- Hey ! C'est moi le tombeur des Maraudeurs ! Répliqua Sirius avec une moue enfantine qui fit éclater de rire Harry et Hermione.
- Je le sais bien... Répondit Hermione en le fixant droit dans les yeux et se léchant les lèvres...
- Ah ah ! s'exclama Sirius. Ça ne marche pas ! Je sais très bien que tu n'aimes que mon cher filleul !
- Que...
- Comment ? S'exclama le jeune couple en même temps.
- Héhé, je ne suis pas né de la dernière pluie... Et je dois dire que mon troisième œil n'est pas mauvais... J'aurais fait un bon professeur de Divination...
Mais, malheureusement pour lui, le jeune couple le regardait avec scepticisme.
- Ça va, ça va... Oui j'avoue, mon troisième œil est assez borgne, mais je sais me servir de mes deux autres ! Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que vous êtes ensemble... Rien qu'à vous voir maintenant, je sais parfaitement que vous voudriez que je ne sois plus là pour vous embrasser et...
- Hey ! Ça va ! répliqua Harry, très légèrement rouge.
- Hé oui... Je suis le meilleur... Répondit Sirius très noblement.
- Ah oui ? Et bien moi je peux dire que tu te moques de nous, mais que toi aussi tu voudrais bien embrasser et... avec une certaine Tara ! Répliqua malicieusement Hermione.
- Heum... Toussota Sirius, remuant inconfortablement sur son fauteuil... Il répliqua :
- En tout cas, euh... Je crois qu'aller faire un tour pour rejoindre Remus ne serait pas une mauvaise idée !
- Tara habite 4 rue de l'Espoir... Dit tranquillement Harry.
- Ha ha, très drôle... répondit Sirius, sarcastique.
- Mais c'est vrai ! Répliqua Harry. J'ai l'air de rire ?
- Ouais ouais, c'est ça, continue de te moquer de ton vieux parrain...
Harry ne rajouta rien sachant très bien que Sirius pouvait être têtu quand il le voulait.
Une petite explosion mit fin au court silence qu'il y eut entre eux. La tête de Dumbledore apparut dans le grand âtre de la cheminée. Il semblait soucieux, mais lorsqu'il vit Sirius, il sourit et dit :
- Sirius ! Je vois que Harry vous a libéré et que vous êtes en pleine forme !
- Oui, il a mis un peu de temps, mais il y est finalement parvenu... Répondit-il en regardant Harry avec un drôle de regard.
- Bien, après il faut que je vous voie à propos de certaines choses...
- J'y serai ! Répondit Sirius avec sérieux.
- Harry. Le ton du directeur était sombre et soucieux. Je pense qu'il est temps pour toi de faire une apparition publique ou plutôt, une réhabilitation publique... Beaucoup de gens savent que tu es revenu, mais il subsiste des doutes et des questions qui doivent disparaître. Certains croient que tu n'es pas digne de confiance après ce que tu as fait et que c'est une erreur de t'avoir fait revenir. Bien sûr, plusieurs pensent qu'avec toi, on sera sauvé. D'autres pensent que tu n'es même pas revenu et que ce ne sont que de fausses rumeurs... De plus, je sens qu'il y a quelque chose qui se prépare...
- Oui, j'ai aussi cette impression...
- Bien, j'attends ta réponse demain matin. Le ministère attend la mienne.
Harry hocha la tête avec calme. La chose n'allait pas être facile...
- Je crois que c'est tout... Ah oui, la prochaine fois que vous faites une bataille d'eau, pensez à isoler la pièce... Toutes les salles et les couloirs juxtaposant ton appartement sont trempés... Ajouta Dumbledore en souriant.
Et la tête disparut dans une autre courte explosion.
Un moment de silence subsista après l'intervention du directeur. Chacun était perdu au milieu de mille réflexions... Hermione se leva doucement et s'assit sur l'accoudoir du fauteuil de son petit ami. Elle prit tendrement sa main dans les siennes et le regarda affectueusement.
- Que vas-tu faire ? Demanda Sirius, inquiet.
Harry resta silencieux, la tête baissée, perdu dans ses pensées et ses doutes. Sirius et Hermione se regardèrent. Oui, il était inquiet pour les autres, mais eux étaient inquiets pour lui. Finalement, il répondit :
- Je vais y aller… Il le faut…
- Harry… Tenta Hermione.
- Non, 'Mione… Tu sais très bien que je dois y aller, pour tout ce qu'a dit Dumbledore, mais aussi parce que j'ai un très mauvais pressentiment par rapport à cette réhabilitation publique… Je pense que je suis la meilleure personne pour gérer cela, s'il y a une attaque…
- Oui, mais s'ils font comme la dernière fois ? S'ils attaquent à plusieurs endroits en même temps ? Demanda Hermione.
- Il faut s'organiser… Où penses-tu qu'ils risquent d'attaquer ? Demanda Sirius
- Ils connaissent mes capacités, j'ai déjà défié Setheras et j'aurais pu le battre s'il n'avait pas pris les élèves en otage… Un duel contre lui en public serait dangereux… Il sait que je peux ressusciter les victimes de l'Avada Kedavra, alors il va sûrement trouver une parade à cela, ce qui n'est pas très difficile… Non, si je dois combattre contre lui, ça sera loin des gens, loin de tout… Pendant ce temps, les Mangemorts pourront attaquer n'importe où… Londres, Chemin de Traverse, Pré-au-lard ou pourquoi pas Poudlard ?
- Non, pas Poudlard. Ils sont forts, mais pas assez pour vaincre Dumbledore et les professeurs… Répliqua Sirius
- Ils l'ont déjà fait… Répondit Hermione.
- Il faut tout prévoir, mais comment savoir ? Ils pourraient tout aussi bien attaquer Poudlard que Orion's Street… Pourquoi pas Londres ? Ou même Chipping Sidbury ! (NdA : Étrange hommage à notre chère J.K. Rowling -p) Moldus comme Sorciers… Tous peuvent être victimes… Peu m'importe où ces Mangemorts attaqueront, c'est Setheras qui m'intéresse…
- Et comment comptes-tu t'y prendre pour le trouver ? Demanda Sirius.
- Aime tes ennemis, c'est le meilleur moyen de leur porter sur les nerfs… Dit tranquillement Hermione. (Disclaimer : Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, Edmond Wells Extrait lui-même de " La révolution des Fourmis " de Werber )
- Tu veux qu'il le provoque ? Demanda Sirius.
- Non, qu'il reste passif… Répondit Hermione.
- Et laisser des innocents se faire tuer ?
- Non, NOUS, nous pouvons intervenir…
- Mouais, mais serons-nous efficaces ?
- Combien seront-ils ? Répliqua Hermione.
- Combien serons-nous ?
- À nous de nous organiser… Dit tranquillement Hermione.
- Tu sembles bien sûre de toi… Répliqua Sirius. Et toi Harry, qu'en penses-tu ?
- Laisser faire les choses… Arrivera bien ce qu'il arrivera…
- Étrange philosophie pour quelqu'un comme toi qui a tant vécu… Dit Sirius.
- Le souci embrouille tes pensées et te cache le principal… Toujours avoir l'esprit clair et réagir quand il le faut ! En ce moment, Setheras doit être en train d'élaborer des plans complexes afin d'éviter que je les découvre… Laissons-le guider les pions et subissons. Tout est comme un échiquier. Chacun a sa stratégie… Qui joue les blancs, qui joue les noirs ? Mais, quelque fois, il faut savoir sacrifier des pièces, même si j'espère ne pas devoir en arriver là...
- Crois-tu que c'est prudent de le laisser ainsi guider le jeu ? Demanda Sirius.
Harry regarda Hermione, attendant son avis, mais elle resta silencieuse et pensive.
- Demain, j'irai voir Dumbledore et je lui fixerai la date de ma réhabilitation officielle… Il me faudra fignoler un petit discours… Dit Harry
- Harry ? Je croyais qu'on était seuls ! Dit Sirius en regardant derrière le siège du jeune homme.
Ils se retournèrent tous vers une bande de gamins cachés derrière les amples rideaux. Leurs pieds dépassaient et les rideaux prenaient des formes bizarres, mais ils n'y avaient pas fait attention, croyant à l'efficacité de la tapisserie empêchant quiconque d'entrer.
- Ton système de sécurité n'était pas sensé protéger tes appartements ? Demanda Hermione.
- Peur d'être interrompue dans des moments embarrassants ? Demanda Sirius avec malice.
- Tom, Lisa, Jason ! Approchez ! Cria Harry à l'attention des Espi-Aigleries.
Il ajouta, à l'intention d'Hermione et de Sirius :
- La tapisserien'est pas là pour empêcher les gens d'entrer, mais seulement pour leur faire croire qu'ils ne peuvent entrer… La peur est la chose la plus sûre afin de me défendre… La confiance est l'arme qui peut briser n'importe quelle peur…
Pendant ce temps, le jeune trio s'était rapproché et les regardait avec timidité. Ils étaient surtout intimidés d'avoir surpris une conversation aussi importante des 'adultes'. Ils ne savaient pas comment réagir, alors ils ne faisaient rien.
Hermione était amusée par cette scène. Sirius était furieux et ne faisait rien pour le cacher. Il observait d'un regard pénétrant les jeunes Espi-Aigleries, très mal à l'aise sous le regard de cet homme inconnu. Harry avait gardé un visage neutre qui terrifiait les jeunes Serdaigles, encore plus que s'il avait pris un visage furieux.
- Euh… On ne voulait pas vous déranger… Tenta maladroitement Tom.
Sirius le foudroya du regard, lui coupant net la parole.
- Sirius… Le réprimanda Hermione.
Elle ne voulait pas non plus que les Espi-Aigleries soient terrifiés.
- Ne vous en faites pas, il a l'air méchant, mais il ne mord pas… (NdA : Mais il rapporte le journal :-p) C'est le parrain d'Harry… Rajouta-t-elle pour les rassurer.
- Je vous présente Sirius Black… Dit Harry en se levant et en les fixant, son regard allant des uns aux autres. Les jeunes Serdaigles baissèrent les yeux incapables de soutenir son regard. Ils étaient téméraires et sûr d'eux, mais le regard perçant de Harry et de Sirius leur semblait lourd : ils se sentaient petits et dénudés. Ils avaient l'impression que toutes leurs pensées et leurs idées étaient révélées à ces deux hommes. Ils n'avaient peut-être pas tort...
- Le… l'assassin ? Demanda Lisa, apeurée.
- Lui-même ! Répondit Sirius en se levant et en plaçant les mains sur sa ceinture. Il prit un air menaçant et les transperça du regard.
Harry se leva et se mit entre Sirius et les Espi-Aigleries.
- Non Black, tu ne feras rien à ces enfants…
- Écarte-toi Potter, ils sont à moi ! Ils ont surpris notre conversation… Ils doivent mourir !
- Non, ils sont innocents, tu ne peux pas leur faire cela… Dit Harry en haussant la voix.
Les Espi-Aigleries étaient tétanisés. Ils étaient agrippés l'un à l'autre et observaient les deux hommes se disputer.
- Pousse-toi ! Je vais les tuer ! Hurla Sirius en sortant sa baguette
- Non ! Baisse ta baguette ! Cria Harry en sortant la sienne.
Ils s'affrontèrent du regard alors que les jeunes Serdaigles les observaient, les yeux écarquillés, s'agrippant ensemble.
- Ça suffit les gamineries… Siffla Hermione.
Les deux hommes restèrent immobiles, tendus, les baguettes braquées.
Quand le premier sort partit, Lisa lâcha un cri.
La suite ne fut qu'éclairs, explosions et chaos…
Quand le calme fut revenu, on découvrit Sirius, frappé du maléfice du Saucisson, mais aussi de l'envoûtement du rire éternel qui était, heureusement, limité. Harry était assis sur son parrain, un sourire satisfait aux lèvres. Les Espi-Aigleries, quant à eux, étaient complètement déboussolés… Hermione s'approcha d'eux et leur sourit avec bienveillance. Elle dit :
- Ne vous en faites pas… Ce sont de vrais gamins… Tout pour s'amuser, soupira-t-elle.
- Tout à fait ! Répliqua Harry, faisant rouler Sirius au sol.
Celui-ci était toujours figé et secoué de rire, mais ses yeux brillaient de colère.
Finalement, Hermione libéra Sirius de son maléfice et Harry fixa les enfants quelques secondes avant de soupirer en secouant la tête d'exaspération. D'un geste négligent de la main, il fit apparaître un canapé et fit signe aux jeunes Serdaigles de s'asseoir. Harry se rassit lourdement dans son propre fauteuil en prenant la main d'Hermione dans la sienne, comme pour chercher du réconfort. Sirius mit un peu plus de temps à se rasseoir, fixant toujours les trois enfants d'un regard noir. Il gardait son visage sévère, presque méchant... Comme ça, il ressemble presque au professeur Rogue. Je ne crois pas que cette comparaison plairait à Sirius... Pensa Hermione en riant intérieurement.
Sirius ne les quittait pas des yeux, les laissant inconfortables, mais Lisa lâcha à nouveau un petit cri de terreur qui surprit tout le monde. La jeune fille semblait terrifiée et pointait son doigt vers quelque chose derrière Sirius. Mais, avant que celui-ci ne puisse se retourner, il se retrouva à terre, le souffle coupé. Il repoussa de toutes ses forces le tas de boue qui le recouvrait et bavait sur son visage. Il se releva, sulfureux. De plus en plus comme Rogue... Pensa Harry à son tour.
- C'est malin, je suis tout sale maintenant ! Cria Sirius. Sa robe de sorcier était complètement couverte de boue. Il essaya de l'enlever à coup de sortilèges, mais la boue restait incrustée sur le tissu.
- Iros, combien de fois t'ai-je dit de ne pas t'attaquer aux golems de boue ! Chaque fois, tu en mets plein sur les tapis et j'ai un mal fou à l'enlever... Le réprimanda Harry, tout en essayant de cacher son sourire à son parrain.
- Hé bien Sirius, je crois qu'il ne te reste plus qu'à jeter ta robe... Dit doucement Hermione, tentant aussi de dissimuler son sourire face à l'humeur noire de Sirius.
Finalement, après s'être défoulé sur sa robe et n'avoir obtenu aucun résultat, Sirius soupira et dit :
- J'aimais bien cette robe... Je l'avais portée pour la première fois à mon dernier rendez-vous galant quand j'étais encore à Poudlard... Elle avait fière allure à son époque...
- À son époque... remarqua Hermione avec un petit sourire.
Sirius ne le vit pas et ne releva pas non plus la pique. Il enleva sa robe et la posa sur le dossier du fauteuil avant de se retourner vers Harry pour dire :
- Tu sais, Harry, tu...
Il fut coupé par les éclats de rire des Espi-Aigleries qui essayaient de retenir leur fou rire. Il se retourna vers eux sans comprendre. Il se tourna vers Hermione pour connaître le sujet de leur hilarité et vit qu'elle souriait avec malice. Il se tourna alors vers Harry qui essayait de garder un visage impassible, mais le tremblement de ses lèvres trahissait son amusement.
- Mais quoi ? Qu'est-ce qui vous fait rire ? Demanda Sirius, poussé à bout.
Harry pointa le haut que portait Sirius et, quand celui-ci se rendit compte de ce qu'il portait, il rosit légèrement. Il portait un débardeur rose, moulant, avec sur le devant un Bisounours avec des fleurs.
- Je... Non, ce n'est pas ce que vous croyez... Balbutia-t-il, faisant éclater de rire ses compagnons.
Hermione riait de bon cœur, affalée dans son fauteuil. Jason était tombé de son siège et se roulait de rire à terre alors que Lisa essayait de le relever, mais son fou rire était trop grand et elle tomba à terre à son tour, incapable de se retenir plus longtemps. Tom voulut l'aider à se relever, mais Iros, qui gambadait joyeusement autour d'eux, le fit tomber. Harry était lui aussi plié de rire et se tapait sur la cuisse, mais réussit malgré tout à transformer le haut de Sirius (qui était lui aussi mort de rire) en un haut plus convenable, c'est à dire un tee-shirt noir. Finalement, leur fou rire prit fin au bout de quelques longues minutes, mais cela allégea l'atmosphère. Tout le monde se rassit sur son fauteuil, mais la plupart avaient mal au ventre et aux joues. Jason avait même pleuré de rire...
- Ah, rire fait du bien aux gens, mais moins aux joues... S'exclama Harry.
- Et ça fait dérider les gens grincheux... Souffla innocemment Hermione.
Sirius se redressa sur son fauteuil pour prendre une posture fière et dit d'une voix exagérément hautaine :
- J'ai ici même la preuve que je peux être aussi terrifiant que dans ma jeunesse... C'est toujours drôle !
- Normal, tu n'as jamais enlevé ta robe pour terrifier les gens... Dit tranquillement Jason en affichant un visage angélique, chose qu'il connaissait très bien.
Sirius rougis une nouvelle fois et répliqua :
- C'est... c'était un cadeau sentimental de ma mère !
- Ta mère s'appelle " Pheneatis " ? Je ne savais pas... Rajouta Harry, qui affichait un petit sourire malicieux.
- Que... Comment... O !?! S'exclama Sirius, qui rougissait et paniqué de plus en plus.
- Là... Dit innocemment Harry et pointant le dos du tee-shirt noir. Sirius essaya de regarder dans son dos en se contorsionnant, ce qui, à son plus grand malheur, permit à tout le monde de lire les lettres Or écrient à l'arrière du tee-shirt : " A mon plus grand Fan, Amicalement, F. Pheneatis ".
Finalement, Sirius enleva son tee-shirt pour pouvoir lire ce qu'il avait marqué et lâcha un cri en voyant ça.
- Que... Commença t-il
- J'ai pensé en métamorphosant ton débardeur " Bisounours " qu'il était bête de cacher la dédicace de la très célèbre et connue Madame Pheneatis, qui a écrit les plus grands livres... Pour les 6-8 ans... Dit malicieusement Harry.
Sirius lâcha un petit " pas ma faute " d'une toute petite voix avant d'essayer de s'expliquer :
- Elle écrivait les plus belles histoires d'amour... C'était trop mignon... J'adorais ça !... Vous comprenez ? Demanda t-il, terriblement gêné.
- Je ne connaissais pas cette part de mon cher Parrain... Dit Harry en éclatant de rire, suivit rapidement par les autres.
Les rires redoublèrent quant ils virent que Sirius était aller se changer dans la chambre de son filleul pour prendre une robe à Harry, pour cacher la dédicace.
Finalement, quand tout le monde put reprendre son souffle, Harry reprit son sérieux et se tourna vers les Espi-Aigleries et demanda :
- Bien, maintenant j'aimerais savoir pourquoi vous êtes venus me voir.
L'atmosphère s'alourdit immédiatement, et les trois jeunes Serdaigles se regardèrent, incertains...
Tom prit la parole et commença son récit avec incertitude et, maintenant qu'il y repensait, il essaya de raconter son récit avec objectivité. Mais, cela était difficile, comme chaque fois que cela concernait Lisa… Il tenta de se rappeler de chaque détail, mais il dut s'arrêter un moment, l'émotion étant trop forte lorsqu'il aborda le passage où il avait cru Lisa morte… Harry lui laissa le temps de se reprendre, l'encourageant gentiment sans le presser. Tom reprit sa respiration tremblante et finit son récit. Harry resta silencieux quelques instants, puis interrogea Lisa et Jason afin de connaître tous les détails. Lorsqu'il eut tout entendu, Harry plongea dans ses réflexions, oubliant tout ce qu'il y avait autour…
Finalement, Harry dit d'une voix grave et déterminée :
- Oui, demain je dois absolument aller à la réhabilitation publique... Et cela, coûte que coûte... IL est bien plus proche que je ne le pensais...
Les autres se regardèrent, surpris, mais n'ajoutèrent rien face à la déclaration déterminée d'Harry. Dans ses yeux brillait une lueur de volonté et de puissance. Harry ne semblait plus lui-même, il paraissait... différent. Mais il ne faisait que montrer ce que le bannissement avait eu comme effets sur son caractère... Ses entraînements et recherches ne lui furent pas inutiles... Et il allait le prouver...
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Harry marchait en silence, encadré de Dumbledore et de Fudge. Ils marchaient rapidement, entourés d'une dizaine d'Aurors. Le quartier était sous haute surveillance. Chaque ruelle, chaque rue, chaque maison avait était fouillée magiquement pour rechercher toute trace de magie noire, mais rien n'avait été découvert... De plus, le quartier était étroitement surveillé par la brigade d'élite des tireurs de baguettes magiques, mais aussi par une grande partie des Aurors de Londres...
Un sorcier au visage sérieux et tendu s'approcha à grand pas du groupe. Il se pencha et dit à voix basse :
- Nos hommes sont en place, les sorts Repousse-Moldus aussi, nous avons fait circuler l'information qu'il y aurait une manifestation violente et avons demandé aux habitants moldus de rester chez eux, car il risquait d'y avoir du grabuge. Je pense que cela suffira pour la durée de l'évènement. Nous avons encore une fois inspecté la zone au détecteur de magie noire et toujours rien, j'espère que ça continuera ainsi... Sinon, tout est en place, nous n'attendons que vous...
- Bien, merci Heldrith, dit Fudge.
L'homme se tourna ensuite vers Harry et dit :
- Bonne chance à vous. Les gens ici présents ne vous attendent pas tous bras grands ouverts et c'est regrettable... Ce n'est pas pour être hypocrite, mais nous aurions pu utiliser ce temps pour organiser un plan contre ce Seigneur des Ténèbres...
Harry hocha de la tête, souriant légèrement et répondit :
- Ne vous inquiétez pas, j'ai affronté bien pire… J'ai été élève avant d'être sauveur… Lança-t-il d'une voix amusée en lui faisant un clin d'œil.
Le supérieur des Aurors sourit et fit demi-tour. Il alla donner quelques dernières instructions à ses hommes.
Les trois autres adultes et leurs escortes reprirent leur chemin. Le bruit de la foule se faisait de plus en plus perceptible à mesure qu'ils approchaient de la place de la Liberté.
Fudge était nerveux et se sentait petit à côté d'Harry et de Dumbledore. Mais, il essayait de garder bonne figure. Son poste de Ministre de la Magie était déjà très instable… Il avait failli le perdre précédemment lors du retour de Voldemort où il n'avait pas cru possible la renaissance du Seigneur des Ténèbres. Les événements s'étaient alors précipités à son avantage, car Potter et Dumbledore furent directement confrontés à Lord Voldemort et à ses Mangemorts. Mais, plus encore, c'était la nomination de Heldrith Ireanor au poste de Responsable des Aurors. Cet homme était extrêmement efficace. Son autorité était indéniable et ses hommes ne s'en plaignaient pas : ils avaient enfin un véritable supérieur. La première chose que Heldrith Ireanor fit fut une restructuration entière du service. Les Médico-mages étaient maintenant sous ses ordres directs et il n'avait que des lieutenants pour servir d'intermédiaires entre lui et ses hommes. Il avait rapidement supprimé la complexe hiérarchie du service, ralentissant les actions et augmentant le désordre… Il avait éliminé les pots-de-vin et les corruptions dans le service par une réglementation et une politique ferme. Il avait surtout créé de nouveaux liens avec Poudlard pour une efficacité accrue avec les professeurs – Poudlard étant la principale cible du Seigneur Noir. Il avait aussi engagé tout un service de recherches afin d'augmenter l'efficacité des Aurors : Nouveaux moyens de communication, d'immobilisation, nouvelles stratégies, nouvelles méthodes de recrutement et d'entraînement… Pour l'instant, ce n'était que des projets en cours dont peu avaient déjà abouti, mais il comptait sur la nouvelle aide d'Harry.
Fudge n'aimait pas cet homme et celui-ci le lui rendait bien. Cependant, l'efficacité de cet homme était indéniable. Plus encore, Fudge réussit à mettre les exploits de cet homme pour siens et sa popularité en fut considérablement accrue. Il se demandait même pourquoi Heldrith Ireanor le laissait faire, sachant pertinemment qu'il était responsable des réussites de ces actions. Enfin bref, cet homme avait réussi à redorer le blason du Ministère et là-dessus, Fudge lui en était reconnaissant – mais seule sa propre popularité lui importait.
Dumbledore avançait rapidement à côté des deux hommes d'importance majeure pour les sorciers. Oui, maintenant, Harry était bien loin de l'élève qu'il avait accueilli à Poudlard il y a un peu plus de cinq ans… Harry avait tellement changé à ses yeux, il se rappelait encore du soir où il avait dû déposer Harry au seuil des Dursley, d'Harry se battant contre Quirrel pour sauver la pierre philosophale… Il l'aimait avec affection et voir les malheurs de cet enfant le poussait à l'aider au maximum… Mais cela ne m'empêcha pas de le bannir comme tous les sorciers d'Angleterre… Pensa amèrement Dumbledore, se sentant responsable.
Il commençait à se faire vieux… Il avait été le symbole du " bon " pendant de nombreuses années et, même si cela lui déplaisait, il devait maintenant remettre ce fardeau à Harry Potter, son élève… Son élève…Cela sonnait étrangement à son oreille tandis qu'il se remémorait le regard de trahison que lui avait lancé Harry lorsqu'il avait brisé sa baguette. Il n'était plus aussi omniscient et omniprésent qu'avant et le poids de l'âge pesait lourd sur ses épaules, déjà brisées par le souci et la responsabilit
Le passé étant le passé, il ne pouvait le changer et il acceptait enfin, quoique avec difficultés, sa responsabilité par rapport au bannissement de Harry. Dumbledore se dit que s'il devait faire quelque chose, c'était l'aider maintenant, jusqu'à la disparition de ce nouveau sombre Seigneur. Il ne savait pas s'il survivrait à cette bataille, mais peu lui importait, il aurait rempli son rôle.
- C'est par ici… Dit Heldrith Ireanor en les faisant passer par une ruelle pour arriver derrière une estrade.
Les trois hommes passèrent devant lui sans dire un mot et montèrent sur l'estrade. S'ils étaient stressés, ils ne le montrèrent pas.
La foule fit silence dès qu'elle vit ces trois hommes qui représentaient tous leurs espoirs. Ils attendaient tous le discours de ces hommes, mais aussi les projets entrepris contre le nouveau Seigneur de la Mort, Lord Setheras.
Harry et Dumbledore s'assirent sur leurs chaises et regardèrent le ministre Fudge monter sur un petit tabouret pour se mettre à hauteur du micro. Le ministre observa son public d'un long regard silencieux et commença enfin son discours, satisfait de l'effet de son silence.
- Mesdames, Messieurs, si nous sommes rassemblés aujourd'hui, c'est en de tristes circonstances… Comme vous le savez tous, un nouveau Seigneur des Ténèbres veut prendre le pouvoir de ce pays par le sang et la terreur et ses hommes ont déjà frappé le onze septembre dernier… Les nombreuses victimes Moldus et Sorcières des attaques du Chemin de Traverse, de Pré-au-Lard, mais aussi de Londres, méritent un hommage que nous érigerons ici même, sur la place de la Liberté à partir de demain. Aujourd'hui commence la lutte contre ce nouveau Seigneur. Nos hommes se trouvant sous les ordres du commandant Heldrith Ireanor sont maintenant en alerte maximale. Ils sont préparés à toute éventualité. Nos recherches vont bientôt aboutir et toutes nos actions seront coordonnées avec Poudlard, lieu le plus sûr d'Angleterre. Ne vous inquiétez donc pas pour vos enfants. Comme vous avez pu le constater, M. Harry Potter, ici présent, est venu nous aider contre Lord Setheras. Il a été banni il y a plusieurs mois pour meurtre, mais nous nous engageons à effacer toute trace de ses actes passés. Nous les considérerons en tant qu'" actes de guerre ". Ils ne pourront donc pas être jugés par un tribunal public. Selon ses futures actions, nous pourrons juger s'il doit de nouveau être banni.
Bien sûr… Il me réintroduit dans la société pour que je fasse le ménage, puis une fois la besogne terminée, il préparera déjà un nouveau bannissement. Mais maintenant, j'ai mûri et grandi. Ces actions seront menées contre mon gré… Pensa amèrement Harry, avant de se concentrer à nouveau sur le discours du Ministre.
- En ce qui concerne les familles des victimes durant la guerre contre ce Seigneur de la Mort, elles pourront se recueillir au cimetière de la Miséricorde, près des victimes de l'ancien Seigneur de la Mort, Lord Voldemort… Mais, si maintenant son nom ne nous fait plus trembler, nous ferons de même pour Lord Setheras !
Encore grâce à moi tout cela… Pensa Harry, gardant un visage impassible face aux acclamations de la foule pour son Ministre de la Magie.
Fudge sourit fièrement : son discours avait produit l'effet escompté. Ses habiles discours étaient la seule chose qu'il était véritablement capable d'accomplir ils lui permettaient de conserver son poste, pour sa plus grande satisfaction. La foule acclamait Fudge et son efficacité, applaudissant et ovationnant son Ministre, au plus grand dégoût d'Harry et de Dumbledore, mais ils le cachaient bien derrière un visage impassible.
Comment un homme peut-il effacer les massacres des attaques des Mangemorts en produisant un simple et quelconque discours ? Comment peut-il transformer la tristesse en ovation pour lui-même ? Pensa Dumbledore avec dégoût.
Le Directeur de Poudlard se leva avec peu d'enthousiasme pour faire son discours, mais les gens en avaient besoin.
- Je vais être assez bref car le temps nous manque afin de faire face aux actions de Setheras. Une chose est sûre, nous ne ferons pas deux fois les mêmes erreurs. L'expérience nous forme… Même si ce nouveau Seigneur des Ténèbres est, il faut le dire, plus puissant que le précédent, nous nous devons d'être prêts ! Poudlard et le Ministère feront tout leur possible afin de d'arrêter Setheras et ses serviteurs. Il ne faut pas nous voiler le visage, il y aura des blessés et même sûrement des morts. C'est le cruel tribut de telles guerres qui ne devraient pas exister… Mais, nous ne pouvons pas toujours vivre comme nous le désirerions. Je vais maintenant laisser la parole à Harry Potter qui nous aide et cela, sûrement pas pour son plus grand bonheur… Je pense que c'est à lui de s'exprimer…
Dumbledore regarda la foule qui avait maintenant le visage sérieux et grave. Il venait de leur rappeler à tous la gravité de la situation et cela aiderait Harry. Celui-ci se leva. Il ne se rendit pas devant le micro, mais directement au bord de l'estrade. Il se lança le sort " Sonorus " et regarda silencieusement le public.
Les gens se sentaient nerveux sous son regard et son silence les rendait inconfortables. Cela faisait une comparaison tranchante entre Fudge, motivé, enjoué et ovationné, face à Harry, froid, silencieux, mais qui imposait le respect.
- Je ne suis pas là pour me faire ovationner, ni pour me faire aimer par le public, mais je suis revenu pour vous sauvez, vous qui m'avez fait héros, vous qui m'avez banni. Si je fais cela, c'est par respect à la vie, qu'importe que vous soyez mon ennemi, mon ami ou mon admirateur… Je ne suis pas là pour vous faire peur par ma puissance, ni pour vous effrayer par des choses qui ne vous effleureraient même pas l'esprit. Je ne vous méprise pas pour ce que vous êtes, car vous n'y pouvez rien… L'homme est comme cela. Certains veulent le pouvoir, d'autres veulent servir leurs propres intérêts mais, qui que vous soyez ou qui que vous souhaitez être, Setheras ne vous épargnera pas. Sauf ceux qui se joindront à sa misérable cause qui est son propre intérêt. Vous avez déjà vu sa cruauté et vous avez peur… Vous avez TOUS peur ! L'Auror qui patrouille ici même, la jeune femme qui est en train de nourrir son enfant, le vieillard dans son appartement ou le professeur de Poudlard… C'est normal et cela n'empêche pas les Aurors de faire leur travail.
- Oui, mais toi ! Que vas-tu faire pour nous sauver ? Hurla quelqu'un dans la foule.
- Non, la question est " Qu'est ce que VOUS allez faire ? " avec mon aide, celle de Poudlard et celle du Ministère…
Seul le silence lui répondit, chacun prenant conscience des choses… Maintenant, ils étaient tous conscients que c'était leur combat et non plus seulement celui des Aurors et de Poudlard. Ils n'étaient plus seulement victimes, mais aussi acteurs…
- Oui, mais c'est toi le héros ici ! Cria quelqu'un d'autre dans la foule.
- Un héros ? Mais qu'est-ce qu'un héros ? Oui, je suis un héros… Une fois confrontée à ses peurs, une personne peut réagir de deux façons différentes. Il y a le lâche qui fuit, croyant ne pas pouvoir, ou ne voulant pas, affronter ses peurs… et il y a le héros, celui qui ose et qui affronte ses peurs ! L'enfant qui éteint sa lumière le soir alors qu'il a peur du noir, l'adolescent qui va demander à une fille si elle veut devenir sa petite amie ou l'Auror qui lutte contre un Mangemort… Tout le monde peut être un héros, même un lâche, même s'il ne le fera qu'une fois, même si personne ne le saura, ne l'acclamera, car lui-même le saura et cela suffit pour être satisfait de soi-même…
Le silence suivit cette déclaration, chacun assimilant cette nouvelle vision des choses.
- Maintenant, il est temps pour chacun de jouer son rôle… Nous formons aussi une milice pour aider les Aurors, mais tous ceux qui veulent proposer leur aide peuvent se rendre tout de suite au Ministère où des gens vous informeront et vous prendront en charge… Setheras est puissant et organisé, mais nous le sommes aussi… Lui est seul, nous, nous sommes ensemble ! Ce n'est pas moi qui vais faire pencher la balance, mais vous…
La foule hocha la tête, en silence, puis, peu à peu, ils se mirent à applaudir… Pour Harry, pour ceux qui allaient lutter, pour tous…
Harry se retourna et partit de l'estrade sans regarder derrière lui, son visage grave éclairé d'un léger sourire aux lèvres. Il fut suivit de Dumbledore et Fudge, chacun ayant une opinion différente du discours d'Harry, mais étant d'accord sur une chose : Il imposait le respect.
Une fois qu'ils furent à une bonne centaine de mètres de la place où la foule s'en allait, une explosion retentit, rapidement suivie de cris de panique. Harry et tous les Aurors firent volte face et partirent en courant vers le lieu de l'explosion. Cependant, Fudge en arrêta les trois quarts et leur dit sèchement de l'escorter jusqu'au ministère. Les Aurors se regardèrent, puis obéirent silencieusement, quoiqu'à contrecœur et suivirent leur ministre qui transplana avec difficulté. Harry n'y fit guère attention et continua son chemin, suivi des quelques Aurors restants, se dirigeant vers l'apogée des cris.
Quand ils débouchèrent sur l'estrade, ils virent le chaos qui régnait sur la place : Des Aurors et des sorciers faisaient un cordon autour du public qui fuyait vers l'estrade. Les femmes hurlaient, les hommes bousculaient c'était la panique. De nombreux Sorciers Noirs arrivaient par les ruelles adjacentes de la place. Les rues étaient remplies d'une sorte de brume noire et épaisse, empêchant de voir combien de Mangemorts arrivaient, mais ils étaient assurément nombreux. Une explosion retentit de l'autre côté de la place, près d'où fuyaient les gens, ce qui agrandit la panique. Ils tombèrent au sol, bousculés. Piétinés et ignorés, ils n'avaient aucune chance. Les citoyens étaient coincés sur la place comme un troupeau de moutons effrayés. De plus, ils commençaient à pousser le cordon d'Aurors et de sorciers vers les Mangemorts qui s'étaient arrêtés aux entrées des ruelles brumeuses. Les Aurors étaient gênés par la foule paniquée qui les poussait. De plus, ils étaient vraiment déconcertés par le silence et les regards glacés des Mangemorts qui tenaient leurs baguettes levées, l'air menaçants. Un silence tendu pesa soudainement sur la place. La population criarde s'était tue. Tous étaient extrêmement crispés, ne comprenant pas ce qui se passait. Les Aurors et les sorciers volontaires leur cachaient la vue. L'absence de bruit était aussi angoissante que leurs cris hystériques… Les Mangemorts les regardaient tous, un par un, d'un regard gelé et méprisant, mais les Aurors ne plièrent pas genoux et leur rendirent bien cette haine.
Ce fut un sorcier volontaire qui perdit en premier son sang froid et attaqua les Mangemorts. Ce fut le signal… Les sorts jaillirent des deux côtés, foudroyant la place de lumières puissantes et aveuglantes. La panique regagna la foule. Le vacarme causé par les explosions et les hurlements des victimes était insoutenable. Un sorcier tomba à terre, le bras tranché par un sort de découpage. Le sort poursuivit sa trajectoire et blessa deux autres sorciers. Harry bloqua le sort et l'absorba. Il continua à traverser la foule, indifférent à toutes les horreurs, au sang, aux sorts ou aux victimes. Les Aurors et les sorciers volontaires, tout comme les Mangemorts, n'avaient aucun endroit pour se cacher. C'était un vrai massacre, une bataille rangée, d'où le vainqueur serait celui qui aurait le plus d'hommes… Quand Harry déboucha finalement à l'avant des Aurors, il lança une série de sorts violents sur les Mangemorts. Il continua pendant quelques secondes, puis s'arrêta, relevant sa baguette et fronçant les sourcils. Il lança un puissant sort : Une sorte de boule de feu incandescente, mais qui ne faisait que diffuser de la lumière. Lorsqu'il vit la boule ricocher, puis revenir dans sa direction, il éleva un bouclier entre les Mangemorts et les Aurors. Cette barrière sembla absorber les sorts des deux camps et, en quelques instants, le silence revint sur la place où seuls les gémissements des blessés résonnaient encore.
Harry s'avança entre les deux clans et se tourna face aux Aurors et à la foule. D'une voix amplifiée magiquement, il dit :
- Cela ne sert à rien de les attaquer… Ce ne sont que des illusions…
Harry fit disparaître la barrière d'un geste pour laisser place à une étrange scène : des dizaines de Mangemorts figés, leurs baguettes levées, dans une mimique effrayante et fantomatique…
Les gens se regardèrent, ne sachant trop que croire pendant quelques instants, complètement hagards… Harry soupira et prit rapidement le commandement des choses. D'une voix ne laissant place à aucune réplique, il donna des instructions afin d'évacuer les blessés les plus graves à l'hôpital Ste-Mangouste. Il ordonna à l'équipe de Medico-Mages sur place de soigner les personnes blessées légèrement. Il demanda ensuite aux Aurors, pris en charge par Dumbledore, d'évacuer la foule hagarde, terrifiée et traumatisée par cette étrange attaque. Ils les menèrent vers des points plus sûrs où ils pourraient voir des psychologues et des spécialistes. Ils les raccompagnèrent enfin chez eux. Harry ordonna à quelques hommes du ministère de prévenir les familles des blessées et des morts.
Harry se dirigea ensuite vers un petit groupe d'hommes armés d'appareils photos qui immortalisaient les moindres scènes après l'attaque. Quand les journalistes le virent, ils s'arrêtèrent immédiatement. Tous connaissaient l'aversion d'Harry face aux gens de leur métier depuis le scandale et la disparition de Rita Skeeter. Harry plissa les yeux et dit froidement, mais objectivement :
- Bien, certains d'entre vous étaient présents sur la place lors de l'attaque. Ils pourront relater pour vous la plupart des événements. Je veux que vous fassiez des articles objectifs, je vérifierai cela… Je veux aussi que vous ajoutiez à la fin de vos articles l'existence d'une nouvelle milice, dont tous les sorciers ou sorcières peuvent faire partie… Ils seront rémunérés et entraînés rapidement par des hommes compétents. Ils seront sous les ordres directs des Lieutenants des Aurors et participeront activement à toutes les actions des Aurors… Il n'ont seulement qu'à s'inscrivent au Ministère. Je vous laisse libre de toute écriture et commentaire sur l'attaque, mais rappelez-vous : Un article objectif et véridique…
- Monsieur Potter ! Appela un Medico-mage en s'approchant. Le bilan de cette attaque est de deux Aurors, neuf Miliciens et treize citoyens morts. Il a quatre-vingt-dix-sept blessés légers et quatre dont les blessures sont assez graves, mais je pense qu'ils survivront.
Harry hocha sombrement la tête et dit :
- Bien, je veux que les morts soit directement emmenés au Ministère pour leur identification, puis préparez leurs sépultures au cimetière de la Miséricorde…
Harry se tourna ensuite vers les journalistes et ajouta :
- En ce qui concerne les témoignages, pensez à interroger les Aurors, mais aussi les blessés et les psychologues, je pense qu'ils vous en apprendront plus que les gens eux-mêmes. Le Ministère effectuera une conférence de presse, mais cela n'est pas une priorité. D'abord les victimes et les blessés, ensuite la paperasse… C'est pour cela que je tiens à des articles précis. Vous jouez un rôle important dans cette guerre… N'essayez pas de rassurer les gens, car cela ne fera aucun effet. Ne les effrayez pas non plus, ce serait stupide… Faites simplement votre travail avec objectivité et précision, puis laissez-les se rendre compte du danger de la guerre… Je compte sur vous !
Les journalistes hochèrent la tête avec sérieux. Harry venait de leur offrir un poste. Ils n'étaient plus de simples reporters à la recherche d'un scoop. Non, maintenant ils avaient un rôle et chacun d'eux le ferait avec un grand sérieux.
Harry se retourna pour donner à nouveau des ordres aux Aurors. Une fois le plus urgent effectué, il annonça une réunion générale au Q.G.
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Fudge vint féliciter Harry pour son efficacité. Harry le regarda avec mépris et se rendit au quartier général établi aux abords de Poudlard afin d'éviter que toute attaque contre le Quartier Générale ne puisse entraîner d'autres dommages. Les deux hommes et la majorité des Aurors transplanèrent – Fudge, avec un peu plus de difficultés que les autres. Ils réapparurent dans une salle éclairée qui pouvait contenir au moins une dizaine de personnes en même temps. Une grande cheminée chauffait la pièce. Les sorciers passèrent à travers un grand rideau magique bleu nuit qui les fit frissonner. Ils débouchèrent sur un couloir qui donnait sur de nombreux quartiers. Il s'y trouvait aussi une grande salle de réunion et une salle de rapport. La première était remplie de cartes et de tableaux. Il y avait aussi une gigantesque bibliothèque composée de nombreux livres pratiques sur les sorts. Sur une table était posé un objet assez insolite mais pratique : une carafe magique remplie de café. Elle le gardait chaud et constituait une source intarrissable. La décoration de la salle de rapport était, quant à elle, composée d'un tableau noir et de très nombreuses chaises…
Une bonne centaine… Pensa Harry en entrant dans la salle et en se dirigeant vers la petite estrade en compagnie de Heldrith Ireanor.
Les très nombreux Aurors prirent place et firent silence. Harry prit la parole en premier :
- Bien, certains d'entre vous ont déjà combattu les nouveaux Mangemorts de Setheras, beaucoup d'entre vous ont déjà combattu les Mangemorts en général… Moi-même, je me suis battu contre Setheras : il connaît de nombreux sorts mais son plus grand avantage est sa puissance. J'ai pu m'en rendre compte lors de notre duel à l'épée de puissance…
- Je vous ai entraîné contre de nombreux duels et combats magiques, mais ces duels à l'épée sont une chose toute nouvelle pour vous… Continua Heldrith Ireanor. Je ne sais pas si vous serez confrontés à ce type de combat, mais je préfère quand même vous y préparer…
- Il faut être clair, aucun de vous ne peut se battre en duel contre Setheras ! Je ne veux pas d'héroïsme déplacé qui puisse vous coûter stupidement la vie… Ajouta Harry.
- En ce qui concerne les Mangemorts, il se peut, et il est même très probable, qu'ils utilisent de nouveaux sortilèges appris auprès de leur Seigneur de la Mort. C'est pour cela que nous allons faire la même chose avec l'aide de M. Potter et du professeur Dumbledore. Il nous faut innover et nous préparer à toute éventualit ! Je vous ai formé pour savoir improviser, mais faites cela avec considération et prudence…
- Nous sommes ici dans un cas particulier, mêlant expériences et innovations… Les prochaines attaques seront sûrement surprenantes et c'est pour cela que nous comptons sur vous !
Heldrith Ireanor hocha la tête et continua en affichant une étrange boule sur le tableau d'un coup de baguette.
- Voici un tout nouveau prototype de moyen de communication : le " Talkymagie ". Il est semblable au moyen de communication moldu appelé " radio ", mais à quelques différences près, car toutes les ondes électromagnétiques utilisées par la technologie Moldue sont particulièrement interférées par les ondes magiques. Alors justement, pourquoi ne pas utiliser cette onde pour communiquer ? Ce fut la recherche entreprise par Arthur Weasley, très penché sur la technologie moldue, ainsi qu'une petite équipe de chercheurs, très enthousiasmés par l'idée. Cette invention va révolutionner énormément nos tactiques. Auparavant, on devait communiquer en transportant l'information par nous-mêmes. Transplaner est rapide et efficace, mais épuisant et parfois très chaotique lors de panique… Avant, nous devions organiser un rapide plan avant de nous mettre en place et de passer à l'action. À nous d'utiliser cet outil avec discernement et utilit
- Demain, je vous revois tous à la plaine du Nord, dont les coordonnées vous seront données à la sortie, pour un entraînement intensif de toutes ces nouvelles technologies et pour vous apprendre toute une série de nouveaux sorts précis aux effets non négligeables.
- D'ailleurs, je remercie Monsieur Potter pour l'aide qu'il apporte à vos entraînements et pour sa rapidité d'action… Il est bien entendu qu'il accède ainsi à un grade aussi élevé que le mien, à défaut de pouvoir le promouvoir à un poste plus élevé… Je veux donc que tous, vous l'écoutiez et lui obéissiez sans aucune question. Je vous rappelle cela, même si je pense que c'est parfaitement inutile… Dit Heldrith Ireanor en faisant un petit sourire complice à Harry qui le remercia d'un signe de tête. Harry continua :
- Je n'ai qu'une dernière chose à ajouter. En ce qui concerne la nouvelle milice, je veux que vous travailliez avec une parfaite coordination. Ils ne sont pas plus faibles que vous et je ne veux aucune discussion sur le grade des hommes… Sur le terrain, vous n'êtes plus des Aurors, vous êtes des combattants et, pour cela, ils méritent le même respect que vous…
Dans les rangs, certains Aurors baissèrent la tête, honteux d'eux-mêmes.
Un petit moment de silence passa avant que Harry finisse :
- Bien, je pense que tout a été dit… Allez vous reposer, vous détendre et vous distraire… On se voit demain, je vous veux en pleine forme !
Il claqua des mains, donnant le signal de quartier libre. Les hommes se levèrent et se rendirent à la sortie où ils prirent chacun une enveloppe contenant les instructions leurs permettant d'accéder aux plaines du Nord – pour l'entraînement du lendemain.
Heldrith Ireanor et Harry se rendirent à la salle de réunion où Dumbledore et Fudge les attendaient. Ce dernier dit :
- Votre idée pour la formation d'une milice est une véritable réussite ! Des dizaines de sorciers se pressent au Ministère pour s'y inscrire. Je vais d'ailleurs y retourner de suite pour mettre un peu d'ordre dans mon Ministère… Au revoir et encore bravo !
Le ministère repartit vers la sortie et transplana au ministère, au plus grand soulagement des trois hommes.
- Piouf… Soupira Harry, je n'aurais pas supporté de l'avoir dans les jambes…
- J'ai l'impression qu'à défaut de t'avoir sous son contrôle, il essaie de t'avoir par l'hypocrisie… Ajouta Dumbledore, amusé par la chose.
- Cet homme est pitoyable et pourtant, il est le symbole du Ministère… Pitoyable… Commenta Heldrith Ireanor. Harry se dirigea vers un fauteuil et s'assit lourdement dessus. Après un petit moment de repos, il dit :
- Bien, en ce qui concerne la Milice, les candidats sont nombreux et je pense qu'ils ont besoin d'instructeurs compétents. Je pense avoir les hommes qu'il faut… Heldrith Ireanor, puis-je vous demander de superviser quand même leur entraînement ? Ils ne sont pas habitués aux entraînements militaires que vous faites subir à vos hommes et je crois que pour obtenir un minimum d'organisation et un moral assez haut parmi leurs rangs, un peu d'ordre est de rigueur… Cependant, souvenez-vous, ils ne sont que des Miliciens et non des Aurors…
Heldrith Ireanor hocha la tête en souriant et dit :
- Vous pouvez compter sur moi et je pense comme vous, à la différence près que j'aime l'ordre… Enfin, je vais essayer de tenir compte de vos conseils… Dit-il en souriant. Par contre, qui seront les instructeurs ? Nos instructeurs Aurors participent déjà à votre programme d'entraînement et je ne vois pas qui ça pourrait être…
- Oh, ne vous en faites pas là-dessus. J'ai déjà ma petite idée… répondit Harry en souriant. Bien, analysons maintenant l'attaque que nous venons de subir…
- Très innovateur ! Commenta Dumbledore. Un sort de réflexion, suivi de nombreux sorts d'illusion… Et tout cela d'une extrême puissance !
- Je pense qu'il y avait aussi un sort d'amplification… Ajouta Harry.
- Comment ? Mais ce serait complètement absurde ! Il risquait de détruire son propre bouclier réflecteur en augmentant la puissance des sorts qui l'attaquaient, s'étonna Heldrith Ireanor.
- Oui, mais il connaît parfaitement l'étendu de ses pouvoirs, même si je trouve qu'il est un peu trop prétentieux et que cela peut nous apporter un avantage si nous savons gérer ça…
- Setheras a lancé les sorts seul, à ton avis ? Demanda Dumbledore à Harry.
- Non, je pense qu'il a dû s'occuper du brouillard et du bouclier réflecteur, mais je pense que les illusions étaient des " Mirages " lancés par les Mangemorts eux-mêmes…
- Alors, ils sont aussi nombreux… Murmura Heldrith Ireanor.
- Oui, d'autant plus que pour lancer un " Miragus Tiorem ", il faut avoir un pouvoir assez conséquent et une grande endurance pour tenir tout au long de l'attaque… Mais, je songe à l'utilisation de drogues et d'alchimie arcanique par Setheras afin d'augmenter la puissance de ses propres hommes…
- On peut ? S'étonna Heldrith Ireanor.
- Oui, répondit Dumbledore, mais cela est dangereux et des hommes peuvent en mourir si la potion est trop puissante… En fait, ce sont des potions révélatrices et amplificatrices de pouvoir pendant une durée déterminée… Si la puissance est trop élevée ou la durée trop longue, le corps du Sorcier peut littéralement exploser…
- Il n'hésite donc même pas à sacrifier ses hommes… Dit Heldrith Ireanor. Il est dangereux…
À ce moment-là, on tapa discrètement à la porte, laissant entrer un Auror portant une espèce de boîte. L'Auror posa la boîte sur la table et dit :
- Après l'attaque, ces boîtes se trouvaient dans chacune des ruelles brumeuses. Elles irradient de pouvoir maléfique… Nos détecteurs de magie noire ont pratiquement explosé face à leur puissance… Nous vous en avons apporté une et avons scellé les autres dans des conteneurs surveillés au champ Sud, comme vous l'avez ordonné pour tout objet maléfique.
Harry avait demandé à tous d'apporter les objets maléfiques dans le champ sud pour éviter de piéger le Ministère, le QG ou Poudlard par une attaque de l'intérieur due à ces objets… Il avait ensuite posé ses propres boucliers autour du champ pour le rendre invisible, mais aussi extrêmement bien défendu. Le champ Nord avait subit le même traitement, mais celui-ci était spécialisé pour les entraînements des Aurors.
- Bien, laissez la boîte ici. Merci. Vous pouvez retourner à vos occupations… Le remercia Heldrith Ireanor.
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- Alors ? Demanda Ron, complètement épuisé, écroulé à terre et essayant de récupérer son souffle.
- Alors tout s'est passé comme il le fallait ! Les boîtes que nous avons installées il y a quelques jours ont été extrêmement efficaces…
- En tout cas, moi ça m'a épuis ! Se plaignit Weasley. Il était à terre depuis plusieurs heures et n'arrivait toujours pas à reprendre son souffle.
- Doloris ! Siffla Draco en lançant le sort sur Ron qui se tortilla au sol, hurlant de tous ses poumons, comme à chaque fois qu'il recevait ce sort. Il ne pouvait plus penser, non, son esprit n'était que douleur et souffrances… Chaque parcelle de son corps brûlait, il avait l'impression d'éclater, d'être immolé… Les larmes coulaient de ses yeux secs, sa voix criait, brisait ses cordes vocales… Ses muscles se contractaient, comme pour essayer de se réfugier dans eux afin d'éviter la douleur, mais son corps n'était simplement que souffrances…
Drago était satisfait, satisfait de la douleur qu'il donnait… De cette colère froide, sadique et méchante qu'il donnait… Il était parfaitement lucide pas de vengeance, pas de colère noire, juste le plaisir de faire mal. Il appréciait se voir donner de la souffrance. Son cœur était glacé, froid d'émotions. Il avait juste la satisfaction comme goût et pour cela, pour cela il lançait des Doloris sur Ron, juste pour sentir ce plaisir qui lui faisait peur… Un plaisir qu'il aimait recommencer, mais qui l'effrayait lui-même. Peur de se savoir si lucide… Non, un Malefoy ne doit jamais avoir peur… Alors Drago replaça sa peur au plus profond de lui-même, caché derrière un masque, derrière un bouclier…
Finalement, Drago arrêta le sort, laissant Ron au sol. Il se retourna et s'en alla. Il n'avait que du mépris pour la personne qu'il venait de torturer… Rien d'autre, ce n'était qu'un objet. Un jouet… Drago se rendit devant une grande porte sculptée à double battant et tapa sèchement dessus. Avec un grincement lugubre, les portes s'ouvrirent sur une pièce faiblement éclairée, mais surtout, face à un trône… Un trône de cadavres, un mélange de chair et d'os… Drago avait du mal à dissimuler son dégoût face à un tel trône… Il était un Malefoy, mais il pensait quand même que les morts devaient rester là où ils étaient enterrés… Lord Setheras avait demandé à ses Mangemorts de piller les cadavres dans les cimetières… Le trône était assez confortable pour le Seigneur de la Mort, car la chair servait de coussin et les os, de structures… Il y avait par ici un bras, ici un pied avec son mollet, ou encore une tête qui servait d'appui pied au Lord Setheras.
- Êtes-vous satisfait Maître ? Demanda un Mangemort qui posait un dernier doigt entre deux morceaux de chair sur la chaise.
- Oui, notre Seigneur en sera grandement satisfait… Répondit le Maître, bras droit du Seigneur Setheras. Celui-ci se tourna vers Drago et demanda sèchement :
- Que veux-tu, minable Malefoy ?
Drago serra les lèvres et enfouit sa colère en lui-même pour pouvoir la ressortir avec puissance et contrôle.
- Je voulais simplement voir Lord Setheras, notre Seigneur.
- Il n'est pas l ! Cria le Maître. Alors maintenant, dégage !
À ce moment-là, le Maître se fracassa lourdement contre le mur et tomba à moitié inconscient, mais Drago n'avait rien fait…
- Son autorité lui monte à la tête... Siffla Setheras en souriant sadiquement.
- Mon Seigneur... Répondit Drago, faisant une révérence respectueuse et craintive.
- Relève-toi Drago, tu as fait du très bon boulot jusqu'à présent... Et surtout avec cette dernière attaque... Je pense... Non, je te nomme comme mon nouveau bras droit... Viens ici Drago !
Le jeune Malfoy s'avança, incertain, ne sachant que croire.
Setheras se leva de son trône jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres du jeune homme. Drago pouvait sentir le souffle froid et étrange de l'homme. Setheras posa sa main sur le front de Drago et le regarda dans les yeux. Le jeune homme sentit son corps brûler. Pas de douleur, mais d'un feu intérieur qui le consumait du dedans. La sensation le surprit, mais il réussit à bloquer son cri avant qu'il arrive à sa gorge. Drago essaya de bouger, mais son corps était immobilisé, il ne pouvait que penser, même son regard était figé sur le Seigneur des Ténèbres. Drago ne savait même pas s'il continuait à respirer, il ne sentait que ce feu intérieur, au niveau du ventre, qui remontait dans son sang, qui lui brûlait les muscles, qui le consumait jusqu'au bout des doigts. Et maintenant, cette intense chaleur lui remontait le long du dos, jusqu'à son cou. Drago s'étouffait ! Son cœur s'emballa... Drago ne sentait plus rien, tout n'était que chaleur, ses yeux tournaient dans leurs orbites, plus aucune pensée cohérente n'habitait son esprit. Finalement, Setheras retira sa main, laissant Drago s'effondrer au sol. Le jeune homme, par un élan de fierté, essaya de reprendre sa respiration et le contrôle de son corps, un seul genou au sol. Le Seigneur de la Mort sourit, satisfait et dit :
- Bien, maintenant, tu hérites du pouvoir de mon Bras Droit... Maintenant, tu es le nouveau Maître !
- Bi... Bien... Mon... Seigneur... Haleta Drago, relevant la tête.
- Et comment devons-nous appeler l'ancien Maître ? Demanda timidement un Mangemort.
- Hum... Appelez-le... Zangdar... Oui, ce nom sonne comme le mot " défaite " à mes oreilles...
- Bien mon Seigneur... Répondit le Mangemort avant de se retirer avec Zangdar, toujours inconscient.
- Drago, viens maintenant. Je vais t'apprendre tout ce que tu dois savoir pour être mon Bras Droit... Mais sache avant tout que si une erreur est commise, tu souffriras dix fois plus que lorsque tu étais Mangemort...
Lord Setheras se leva et sortit par une porte à l'arrière de la salle, suivi de Drago, fier de lui.
Mais, ce que le jeune homme ne savait pas, c'était qu'à partir de ce jour, il venait de se faire des ennemis, des ennemis puissants et sournois...
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Harry s'approcha de Poudlard à pas lents. Il contemplait tranquillement le paysage encore enneigé du Château. Le lac gelé était couvert de striures : ils semblerait que les plus jeunes s'en soient donnés à cœur joie dans le patinage artistique. Harry passa devant la cabane en bois délabrés appartenant au garde chasse... Hagrid... Harry soupira en pensant à lui. Il avait été l'une des très nombreuses victimes de la seconde époque de Voldemort. Après son voyage chez les géants qui n'avait rien rapporté, le demi-géant avait lutté par la force contre un groupe de Mangemorts qui tentait d'attaquer des enfants. Il avait réussi à tuer deux Mangemorts par ses puissants coups et à en blesser trois autres avant de tomber, sous les sorts de ses adversaires... Les Aurors étaient arrivés trop tard et n'avaient pu qu'observer avec dégoût le massacre... La moitié des enfants avaient été torturés sur place, alors que l'autre moitié avait été kidnappée pour faire pression sur le Ministère... Harry, à l'époque, ne luttait pas encore " à plein temps " et il s'en voulait encore aujourd'hui.
Harry entra dans le château et enleva son écharpe et son blouson. Le château était chauffé continuellement par des sorts et Harry sembla étouffé au milieu de cette lourde chaleur... Il plaignait les élèves qui devaient étudier sous cette chaleur écrasante... Des fois, Harry se demandait s'il n'aurait pas préféré être avec les mêmes adolescents de son âge, à dix-sept ans, en train de passer sa dernière année à Poudlard. En tout cas, maintenant il n'avait plus le choix, alors il ne se torturerait pas inutilement l'esprit. Il avait appris à être serein...
Le jeune homme entra finalement dans ses appartements où Hermione l'attendait, recroquevillée devant le feu du salon. Harry s'approcha silencieusement derrière elle et lui déposa doucement un baiser dans le cou. Hermione poussa une sorte de petit râle guttural en sortant de son apathie.
- Bonjour mon cœur... Souffla-t-il à son oreille. Et avant qu'elle ne puisse poser des questions sur l'attaque, rien qu'à voir son visage contracté d'angoisse, Harry dit :
- Ne t'inquiète pas, il n'y a rien eu de vraiment très grave... Enfin, beaucoup moins de morts et de blessés que normalement... C'est lugubre, mais c'est comme cela... Enfin, parle-moi d'autres choses, j'ai besoin de me changer les idées... Soupira-t-il avant de s'asseoir dans le fauteuil en face de sa petite amie.
Hermione se leva et alla s'asseoir sur les jambes d'Harry afin de s'adosser contre lui.
- Et bien les cours ont été longs, je n'arrêtais pas de m'inquiéter pour toi... Je n'ai écouté que la moitié des choses et je n'ose même pas te montrer mes notes... Dit Hermione d'une voix lasse.
Harry sourit moqueusement et dit :
- Hermione Granger ? Ne pas avoir pris de notes ? Héhé, aujourd'hui est un jour mémorable...
- Idiot ! répliqua-t-elle en riant tranquillement.
- Tout à fait ! Répliqua Harry, mais je suis TON idiot...
- Oui, mais je me fais du soucis pour toi et tu trouves seulement à te moquer de moi ! Bouda Hermione.
Harry sourit et déposa un autre baiser dans le cou de la jeune fille.
- Arrête, tu sais bien que je ne peux pas résister quand tu me fais ça ! Répliqua-t-elle en riant.
- C'est bien pour cela que je le fais... Marmonna Harry en continuant.
- Harry, arrête ! Cria Hermione, se levant en riant.
- Mais, j'ai dit que j'avais besoin de réconfort ! La supplia Harry avec des yeux de chiot.
- Hé bien, vas voir ta sœur ! Répliqua Hermione, joueuse.
- Qu'ai-je entendu ? M'encouragerais-tu à l'inceste ? Demanda vicieusement Harry.
- Idiot ! répliqua Hermione en riant, Je crois qu'elle doit se soucier de toi, tu ne crois pas ?
- Oui, mais j'ai la flemme... Répliqua Harry.
- Égoïste ! Rit Hermione. Bon, alors j'y vais seule...J'ai envie de lui parler d'un garçon que j'ai vu aujourd'hui pendant le repas de midi... Un Serdaigle... Enfin bon, à tout à l'heure...
- Grumph, tu as gagné... Grommela Harry en grimaçant et en se levant lourdement de son fauteuil.
Hermione rit joyeusement et se colla contre lui, bras dessus, bras dessous, jusqu'à l'infirmerie où Laura se reposait.
Le couple avançait tranquillement en croisant parfois des élèves se déplaçant dans les couloirs, profitant que le couvre-feu ne soit qu'une heure plus tard. Harry se sentait bien ici, tranquillement avec Hermione. Mais, il aurait préféré être dehors avec elle... Ah que les filles sont frileuses... Soupira Harry dans sa tête. C'est pour être dans tes bras, idiot ! Répliqua une autre petite voix dans sa tête. Harry continua à grommeler jusqu'à ce qu'un petit coup dans les côtes le tire de ses pensées.
- Arrête de grommeler comme un gamin... Dit Hermione en riant.
Harry sourit et continua de marcher.
Ils arrivèrent finalement devant l'infirmerie et ouvrirent la porte. Ils se figèrent net en voyant le désordre dans lequel la salle se trouvait.
- Des traces de lutte... Dit froidement Harry en voyant du sang au sol.
Le lit de Laura était défait, au milieu de bouts de verre, de débris de rideaux, de vitres cassées... Hermione se précipita dans le bureau de Madame Pomfresh et la découvrit attachée, ligotée et assommée... Tandis que la jeune fille la détachait, Harry continua à chercher des indices puis, d'un coup, se retourna et se rendit à grand pas jusqu'au bureau du directeur.
Sur le chemin, McGonagall le vit et alla à sa rencontre pour lui parler, mais d'un regard glacial, Harry la fit taire. La Directrice Adjointe le suivit à distance jusqu'au bureau du directeur où Harry entra en explosant la porte au passage.
- Où est-elle ?... Demanda Harry d'une voix froide, dénudée d'émotions à part de menace.
Dumbledore joignit ses mains sur son bureau en regardant le jeune homme qui le menaçait, mais garda le silence...
Les deux hommes s'affrontèrent de regards dénudés de chaleur... Le calme avant la tempête...
FIN DU CHAPITRE ! Déj :-p
Sondage et demande d'Opinion :
Les questions du chapitre :
Comme vous pouvez le remarquer, mes chapitres sont de plus en plus longs... (2000 mots les premiers, 15 000 les derniers...). C'est de ma faute, je n'arrive pas a garder une régularit :-S Reste à choisir... Des chapitres courts avec un délai court entre chaque chapitre, ou des chapitres longs, avec un temps de publication en conséquence ? J'aimerais avoir vos avis...
La question débile de la semaine :
- Sur une navette spatiale qui voyage à la vitesse de la lumière, est-ce que les phares fonctionnent ?
Réponses aux Reviews : Il n'y en a pas... Simplement parce que je n'ai pas le courage de le faire pour le moment et que je veux poster le chapitre le plus rapidement possible... (héhé, j'en entend déjà hurler à travers les continents sur mon " le plus rapidement possible " sifflote). Bien, je les posterais peut être plus tard... En tout cas, je vous remercie tous pour vos 77 reviews (vi, j'ai compté :-p).
Les éléments qui ont pu modifier mon écriture :
Les livres de la série " Citadelle de l'Ombre "
Les livres de l'auteur " Bernard Werber "
Les musiques qui m'ont inspir :
- Park Drive de Liquido
- Le chemin de Kyo
- Une dernière danse de Kyo
- Free
- The Ghost Woman and The Hunter de Lacuna Coil
- Purify de Lacuna Coil
- Tomorrow de Brandy
- 96 Quite Bitter Beings de CKY
Un dernier mot avant de nous quitter :
Certains m'ont demandé si j'ai arrêté d'écrire cette fiction, et c'est tout à fait compréhensible, et je vous rassure : Quand je commence une chose, je la fini, qu'importe le temps que cela me prendra...
Certains m'ont aussi demandé combien il va y avoir de chapitre : tout cela dépend de la taille de mes chapitres à venir...
Sinon, pour ceux qui veulent savoir quand sortira le prochain chapitre, je ne peux vous le dire, ne sachant même pas la taille du chapitre que je vais faire...
J'espère vous avoir donner un peu de plaisir à travers les (très) nombreux mots de ma fiction, et je vous dit A la Prochaine !
