2 semaines plus tard.

SUSAN

- tu veux manger quelque chose ?

- non je n'ai pas fain du tout .

- oui peut-être bien, mais ça fait un bout de temps que je ne t'ai pas vu manger quelque chose.

- quand j'aurai faim, je mangerai

- je te laisse, j'ai une garde.

Je le regardai allongé sur le canapé, regardant une émission culturelle. Il ne me semblait pas très bien, il était pâle et toussait beaucoup. Il avait du attraper le dernier virus dans les parages.

- bonne journée. Me dit-il.

- si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à appeler.

- ne t'inquiète pas, je suis un grand garçon.

- je le sais.

Et je franchis la porte.

- salut Susan. Prête pour une journée chargée ?

Me dit Abby qui se préparait à boire

- qui te dit qu'elle va être chargée ?

- ho c'est que tu n'as pas vu celle d'hier

- espérons que le dictons "les jours se suivent mais ne se ressemble pas" est réel et applicable !

- oui espérons.

J'avais travaillé sans relâche, mais quand cette petite fille était venue avec de graves blessures et que je dus l'emmener en chirurgie où je dus expliquer des dizaine de fois la procédure à son père pour qu'il soit rassuré, ce fut la fin de ma journée normale.

ABBY

Je remplissais les derniers dossiers de Susan quand Frank me demanda :

- où est le docteur Lewis ?

- A l'étage.

- Ok.

Il reprit le téléphone.

- le docteur Lewis n'est pas ici, je peux lui laisser un message? Bien sûr. Je n'avais pas remarqué que c'était vous docteur Carter. Oui je lui dirais.

Je regardais le téléphone comme si c'était Carter lui même qui était là.

- Il voulait quoi ?

- Je sais pas. Il ne voulait pas laisser de message.

J'attendais dans la salle de repos. J'étais assise sur le sofa et je caressais mon gros ventre. Comment voulez-vous que je fasse ça sans penser un peu à lui.

Quand il rentra tout a coup dans la salle à son tour. Je croyais sur le moment que c'était mon imagination.

- hé Salut.

Je ne suis même pas sûre qu'il m'avait vu.

- salut.

Il était pâle, en sueur, désorienté, il était au bord d'une crise.

- ça va ?

- heu. Susan est là ?

- non je ne crois pas l'avoir vu descendre.

- Ok. Où était-elle alors ?

- En chirurgie, mais je ne sais pas si elle y est encore. A ce que je sache elle n'a pas encore déjeuné. Et toi ?

- Moi quoi ?

- Tu as déjeuné ?

Il me regarda en fronçant les sourcils , il ne répondra pas a ma question.

- je crois que je vais l'attendre ici. Ça te gène ?

- non, fais comme si je n'étais pas là !

- bien.

J'étais vexée, il voyait que je me préoccupais, et lui semblait toujours vouloir s'éloigner de moi. La porte s'ouvrit, j'espérais que ce soit Susan pour qu'elle puisse faire la conversation. Mais ce fut Michael que je vis apparaître.

- salut toi !

me lança t'il sans prêter attention à Carter couché sur le sofa.

- salut ! que fais-tu ici ?

- Frank m'a dit que tu étais là et que je pouvais t'y rejoindre.

- Oui mais pourquoi ?

- C'était pour te dire que la chambre est arrivée et que je l'avais réceptionnée, donc du coup je pourrais aussi l'installer si tu veux ?

- Oui pourquoi pas. Tu veux les clés ?

- Non, je les ai. Je dois aller chercher la moquette. Tu as décidé laquelle tu vas prendre ?

- Michael je m'en fout, prend n'importe laquelle, ca n'est que de la moquette en fin de compte.

- Ok ! j'ai vu aussi un gars sur la 3ème qui faisait de jolie plaque avec les prénoms dessus, ça te tente ?

- Bien. Ok.

- Pas de problème ma belle !

Je me sentais gênée, il était très gentil, mais essayait trop de monter dans mon estime, et tout ça à côté de mon ex, et père de mon enfant ! Michael mit la main sur mon ventre et dit :

- alors bonhomme ? vert ou bleu ? bleu ? t'es sûr? ok mon gars ça sera bleu.

- Mike il ne parle pas encore !

- Si, si, si il est intelligent comme sa mère.

Je lui souris, il était clair qu'il voulait être plus que le gentil voisin pour moi et pour le bébé mais là je ne pouvais pas le laisser continuer dans ces conditions.

Carter se leva toujours avec une mauvaise mine. Michael lui sera la main, Carter ne broncha pas. Il lui sera aussi.

- je ne vous avez même pas vu !

- ne vous inquiétez pas, je ne serai plus là.

Michael ne comprit pas. Carter me regarda avec ses yeux cernés et dit :

- Tu lui as choisi un nom ?

- Oui, je suis au neuvième mois je te rappelle.

- C'est vrai, bon je vous laisse.

- je vais reprendre le boulot.

- Il est pas commode lui !

- Non, il n'est pas commode.

- Il bosse ici ? je ne le vois pas souvent.

- Non il bossait ici, ce n'est plus le cas maintenant. Il faut vraiment que je te laisse merci pour tout.

- De rien à ce soir !

Il sortit de la pièce.

Quand je sortis à mon tour de la salle de repos, je vis Carter en train de marcher très lentement dans le couloir. Quand d'un coup il tomba.

- Carter !!!!

je courus vers lui.

- tu m'entends ? Pratt un brancar tout suite !

On le ramena en salle 1, il respirait mal son pouls était trop rapide, sa température trop élevée, mais ça ne semblait pas être une crise.

Pratt demanda une prise de sang, et examen des sels. Carter était toujours inconscient mais ses constante étaient rétablies. Susan arriva et demanda tout suite :

- que s'est il passé ?

- Il s'est écroulé dans le couloir, sans faire de crise, ça lui arrive ?

- Oui il ne mange pas bien, il est trop faible. Il est déjà tombé chez lui.

Les résultats venaient de revenir, c'était la glycémie était basse.

- je vais voir si je peux me procurer du glucose pour lui, sinon il va falloir que je le ramène tout les deux jours.

- Tu n'as pas l'air inquiète ?!

- Il me l'interdit, il refuse la pitié aussi, si je montre l'un des deux, il me demandera de partir comme il l'a fait pour toi !

- Carter est bizarre, il a des nombreuses relations et juste parce qu'elles peuvent s'inquiéter pour lui, il veut les briser.

- Oui c'est ce qu'il a fait avec toi.

- Je ne représente pas plus pour lui que n'importe qui des ces anciennes relations.

- Ça c'est qu'il essaie de te faire croire.

- Il y arrive très bien alors. Tout à l'heure, je croyais qu'il allait montrer à Michael qu'il était le père mais non il n'a rien fait.

- On dirait qu'il n'y prête pas attention, mais c'est loin d'être le cas. Crois moi.

Je regardai Carter couché dans ce lit avec un masque à oxygène et une perfusion dans le bras. Il semblait bien mieux qu'il ne l'était avant.

- je sais que quand il se réveillera, il voudra partir. Il ne veut pas être hospitalisé et encore moins ici. Il le fait pour pouvoir se regarder dans le miroir. Il veut être seul sans te savoir inquiète pour lui.

- Justement seul, ce n'est pas une façon de vivre.

- Abby... il ne veut pas vivre seul, il veut bel est bien mourir seul.

Je baissai le tête. Ca malheureusement, je le savais.