ABBY

Il me regarda droit dans les yeux. Il semblait plus pâle qu'avant.

- je suis fatigué.

- Tu veux t'allonger ?

Il ferma les yeux, s'assis sur le lit. Je m'approchai de lui, touchai son front pour voir s' il avait de la fièvre.

- je suis juste fatigué, promis.

Il avait toujours les yeux fermés.

- alors allonges- toi. Repose toi.

Lui dis-je en lui donnant un baiser sur la joue. Je retournai dans la cuisine.

- il s'est allongé.

- Il se sent bien ? me demanda Susan

- Il m'a dit qu'il était juste fatigué.

- Il t'a dit qu'il voulait rester ?

- S' il dort, je ne vois pas d'inconvénients à ce qu'il reste ici.

- Bon, je m'en vais s'il y a un seul problème, n'hésite pas appeler.

- Bien, merci.

Elle me serra dans ses bras, puis sourit à ma mère.

Après le départ de Susan ma mère et moi parlions assise à table.

- je ne crois pas avoir tout compris.

- Compris quoi ?

- Je te fais un bref résumé, alors tu me dis que tu es enceinte de John mais que lui ne veux plus avoir aucun contact avec toi. J'arrive cette après-midi, il y a un jeune homme qui fait la chambre du bébé, il se présente comme un bon ami, même très bon ami. Je me dis que tu sors avec lui. Puis en soirée John qui est là, il a une tout autre tête, vous essayez de faire comme si vous ne vous aimez plus mais ça saute aux yeux ! et bien qu'il ne soit plus avec toi, tu lui permets de rester et dormir dans ton lit ! ..C'est ça que je ne comprend pas !

- Bon, Carter est bien le père du bébé, mais il n'est pas mon petit ami, Michael non plus d'ailleurs. Carter a des problème en ce moment et je me comporte comme une amie.

- Tu es bien plus qu'une amie et tu le sais !

- Y a pas de mal à ça.

- Et s'il te fait à nouveau souffrir ? comme avant ?

- Il ne le fera pas, il n'a déjà pas voulu le faire avant.

- Mais concrètement il a quoi ?

- Il m'a moi.

- C'est pas ce que je voulais...

Je n'écoutai pas la suite, je savais très bien ce qu'elle voulait dire. Je rentrai dans ma chambre je le regardais dormir, il était paisible et je ne pus résister à me coucher à coté de lui.

Je mis mes bras autours de lui et ma tête sur son épaule. En espérant me réveiller et voir que tout ça n'était qu'un cauchemar.

Au petit matin j'ouvris les yeux, j'étais de très bonne humeur. Carter n'était déjà plus dans le lit. J'avais peur qu'il ne soit déjà parti.

J'allai d'abord aux toilettes puis me rendis dans la salle à manger où ma mère me vit arriver et me fit un sourire.

- Bien dormis ma puce ?

- Très bien. Fis-je en regardant Carter. Et toi maman ?

- Bien le canapé n'est pas génial mais je ne me vois pas dormir dans un lit de bébé ! dit-elle en plaisantant.

- Et toi ? je m'approchai de lui.

- Bien, bien.

Je déposai un baiser sur sa joue.

- Y a des vêtements à moi ici ?

- Non j'ai tout donné à des oeuvres humanitaires !

- Oh !!!

Il était étonné mais ne dit rien j'aurais pu me débarrasser de ses affaires Et il n'aurait rien dit !

- Il sont là où tu les a laissés Carter !

- Je peux prendre une douche ?

- Oui bien sûr !

Il se leva, on était face à face, on se regarda intensément !

- merci

- ce n'est pas la première fois que tu prends une douche ici mais c'est la première fois que tu me remercie pour te laisser faire !

- merci pour tout.

Il me souriait et alla chercher des habits.

- Ah oui, en effet, que de l'amitié.

- Tu ne peux pas comprendre.

CARTER.

Je n'arrivais plus à l'éloigner de moi. Et j'avait besoin d'elle moi aussi.

L'eau coulait le long de mon dos et pour la première fois depuis un bout de temps, je me sentais vivre.

J'oubliais tout mes malheurs, je restai là en pensant à elle et à mon bébé. Susan avait raison, il fallait que j'arrête de repousser le bonheur au jour suivant. Je sortis de la douche, pris une serviette et restai devant la glace un moment.

J'avais toujours une tête de malade, mais pour une fois cela ne me faisait rien. Je pris ma boite de comprimé il ne m'en resté plus qu'un. Je l'avalai et jetai la boite.