ABBY
Si l'on pouvait tout reprendre du début cela serai parfait. Moi, j'ai tout simplement tout pardonné.
Comment pourrais-je me permettre de perdre du temps. De tout façon je savais que tout ce qu'il avait fait, partait d'un bon sentiment. J'entendis frapper à la porte.
- Michael ?
- Salut. Quoi ? pourquoi es-tu si étonné ?
- euh, que fais-tu ici ?
- Ben, je viens finir la chambre, je te l'avais dit hier
- Non ça ira, j'ai pris mon congé maternité, je vais me débrouiller.
- Tu te fous de moi ?
- Non ! écoute je vais passer un peu de temps avec ma mère.
Et à ce moment là, Carter sortit de la salle de bain. Il nous regarda mais ne dit rien, et alla rejoindre ma mère.
- lui a le droit de profiter de ton congé et même de ta douche ?
- c'est une crise de jalousie ça ?
- pas vraiment je suis consterné.
- Donc je n'ai pas le droit de passer du temps avec lui parce que tu es consterné ?
- Fais ce qui te plait, maintenant tu peux me dire ... c'est lui le père ?
- Oui.
- C'est bien, je ne l'ai jamais vu s'occuper ou même se préoccuper de toi et tu le laisse jouer au père maintenant ?
- Michael, ce n'est pas contre toi. Je lui ai pardonné et j'espère que tu en fera autant avec moi.
- Bien si c'est comme ça que tu veux que cela se passe.
Il baissa la tête et partit.
J'allai rejoindre ma mère et Carter. Il était couché en bas du lit, écoutait ma mère assise sur le fauteuil d'en face. Je ne savais pas de quoi ils parlaient. Je me couchai à coté de lui sans rien dire, les observant.
En fait ma mère parlait de son mode de vie en solitaire avec son chien chez elle. Carter montrait beaucoup d'intérêt. Ma mère finissait en riant et dit « bon je vais aller faire du shopping pour mon futur petit fils ! » Elle quitta la chambre avec un grand sourire.
- elle a l'air en pleine forme.
- Elle est en pleine forme.
Je le regardai un instant.
- Et toi que veux tu faire ?
- Je dois aller chez moi, pour récupérer quelques médicaments, sans ça je suis fini.
- Susan en avait pris avec elle, ils sont dans la cuisine. Elle m'a dit que tu n'avais pas besoin de plus.
- Elle est très prévoyante.
- Ça doit être sont côté docteur.
- Oui sûrement
- Moi je te dis ce qu'on va faire. On va rester dans ce lit à regarder la télé et manger plein de trucs !
- Le rêve de toute femme enceinte en clair.
- Oui c'est à peu près ça, ne me dit pas que ça ne te tente pas ?!
- Bon je peux être honnête ?
- Cruel ou honnête ?
- Non honnête.
- Vas y !
- Bon alors je ne veux pas un film nunuche que les femmes enceintes veulent regarder pour pleurer 3 heures encore après. Ensuite manger, je ne m'en sens pas capable mais si toi tu veux je veux bien te préparer quelque chose. Je crois que j'ai fini.
- Voilà un avis honnête.
- Tu veux quoi ?
- Pour l'instant, toi, le lit et le film me suffiront.
- Pas de problème.
On avait choisit un film sans fin désastreuse. Puis on s'était couché, on ne disait rien.
Je m'étais endormis, maintenant que j'étais réveillée, je profitais de ce moment.
- Bien dormis ?
Je ne m'étais pas rendu compte qu'il ne dormait pas.
- oui je crois que je devais être fatiguée, je ne crois pas avoir regarder plus de 30 minutes du film.
- Je crois que moi non plus.
- Le bébé bouge beaucoup, il m'a réveillé, je crois qu'il commence a faire ses valises.
- Ton médecin t'as dit que c'était pour quand ?
- Dans la semaine à venir. D'où la présence de ma mère !
- Je ne voyais pas ça aussi proche.
- Oui tu seras bientôt papa. Tu vois, tu es toujours là.
- C'est exact
Il me regarda, prit une grande respiration et commença.
- Abby, je sais que tout ce que j'ai fait était méchant, je ne me le pardonne pas mais cela t'a au moins permis d'avoir une grossesse plus ou moins normale. Tu aurais fait une dépression à la place de Susan !
- je suis une femme forte..
- Je n'en doute pas une seule seconde, je te connais par coeur, mais une femme enceinte non, ça m'était impossible. Je sais que je suis parti bien avant que je le sache mais je ne voulais pas que tu perdes ton temps, et je savais que je n'allais pas être moi même. Je devais prendre du temps pour comprendre et accepter. Ça fait près d'un an, et je ne suis même pas sûr que j'y suis parvenu.
- Si tu essaie de me dire que tu comptes filer de nouveau, ce n'est même pas la peine de finir.
Il secoua la tête.
- au fond de toi Abby, que ressens-tu ?
- pour toi ? Carter je t'aime, tu es un homme fantastique, adorable. Tu es l'homme de ma vie. Tu comprends ça ? et si tu t'attendais à ce que je dise que tu me procures de la pitié, tu peux toujours attendre.
- N'as-tu jamais penser ça de moi ?
- Non de la pitié jamais,... de la tristesse, du désarroi oui mais pas de la pitié.
- Tu sais avant j'avais peur qu'on ne puisse pas être ensemble, puis j'avais peur de ce que tu pouvais ressentir en me voyant, que tu restes parce qu'on n'abandonne pas un homme mourrant.
- Pour moi tu n'es pas un mourrant dont je dois avoir pitié. Je ne suis pas à l'hôpital, tu n'es pas un patient, tu es l'homme que j'aime et que j'aimerai toujours, le père de mon enfant ! comment pourrais-je ressentir de la pitié ! te voilà rassuré ?
- Me voilà rassuré.
Il mit a nouveau sa tête sur le coussin et me donna un baiser sur le front.
- je t'aime aussi.
- Je le sais.
- De quoi as-tu peur abby ?
- Je crois.. Je crois que j'ai peur de vivre sans toi. J'ai réussi à le faire ces derniers temps mais cela ne sera pas pareil.
- Cela ne le sera pas. J'aimerais tellement que tu n'éprouves pas de peine, que tu saches que je suis parti avec le coeur léger et cela sera le cas. Mais je sais que tu n'y arriveras pas, que tu sois forte ou pas.
- Je ferai de mon mieux.
Je n'avais plus peur pour le moment. Je voulais pleurer mais je refusais de pleurer en face de lui. Je voulais lui montrer que je serai forte.
- on prend ce qui nous reste, on ne regarde pas ce qu'il ne nous reste plus.
On resta allongé l'un à côté de l'autre, sans dormir, ni penser à ce qu'on aurait pu avoir si tout ça ne s'était pas passé. Il est et il restera ma plus belle amitié, ma plus belle relation, ma plus belle histoire d'amour.
CARTER
Quelques jours plus tard.
C'était le matin, j'avais mal au crâne et j'avais probablement de la température. J'étais couché sur le canapé. La journée s'annonçait pénible mais je n'imaginais pas du tout la suite des évènements.
- j'ai perdu les eaux !!!!!
mon coeur sauta dans ma poitrine. J'allai la rejoindre en même temps que Maggie.
- je vais appeler une ambulance ! dit Maggie.
- Oh mon Dieu je vais avoir une contraction . .. Hahaaaaaaaaa
- Chut, ma chérie. Sois tranquille tout va bien se passer.
- Bien, je vais me concentrer sur autre chose.
- Bien fais ça !
- Tu as peur de quoi toi ?
- Quoi ?
- Tu m'avais dit que tu avais peur mais tu ne m'a pas dit de quoi tu as peur maintenant.
- Je crois qu'il y a d'autres choses auxquelles penser. Dans quelques temps, tu sera maman et toute cette galère sera finie.
- Ca n'est pas le même topo que tu disais en tant que médecin à l'hôpital ?
- Il vont arriver.
- Bien.
- Tu viens avec moi n'est ce pas ?
- Je voudrais tellement mais je ne m'en sens pas capable !
- Dis moi !
- Dis moi quoi ?
- Je veux savoir.
Il pencha la tête. Il voyait que je ne le lâcherais pas.
- j'ai peur de mourir seul. J'ai nourri ta curiosité.
- Tu n'as pas a avoir peur.
Ma mère nous regarda, elle n'était toujours pas au courant de la maladie de Carter et ne comprenait pas pourquoi il ne se sentait pas capable de m'accompagner en salle de travail.
- je vais venir avec toi.
Les ambulancier étaient arrivés, ne laissant pas un seconde, me bombardant de question.
Carter monta avec moi dans l'ambulance. Ma mère pris un taxi. Il me tenait la main, je voyais bien qu'il n'allait pas bien et je priais de toutes mes forces qu'il n'ait pas de crise. On arriva au County et en moins de 5 minutes, on était en obstétrique.
Helen était là et me demandait le temps entre les contractions.
Je regardai Carter, il avait les yeux fermés et serrait sa mâchoire. Il avait de la fièvre il n'aurait même pas du entrer en salle de travail.
Quand il les ouvrit à nouveau, ils étaient injectés de sang. Il baissa la tête.
- ça va aller.
Je ne savais pas s' il le disait pour moi ou pour lui.
- Je viendrais vous voir après.
Il me caressa la tête et je rentrai dans la salle.
Si l'on pouvait tout reprendre du début cela serai parfait. Moi, j'ai tout simplement tout pardonné.
Comment pourrais-je me permettre de perdre du temps. De tout façon je savais que tout ce qu'il avait fait, partait d'un bon sentiment. J'entendis frapper à la porte.
- Michael ?
- Salut. Quoi ? pourquoi es-tu si étonné ?
- euh, que fais-tu ici ?
- Ben, je viens finir la chambre, je te l'avais dit hier
- Non ça ira, j'ai pris mon congé maternité, je vais me débrouiller.
- Tu te fous de moi ?
- Non ! écoute je vais passer un peu de temps avec ma mère.
Et à ce moment là, Carter sortit de la salle de bain. Il nous regarda mais ne dit rien, et alla rejoindre ma mère.
- lui a le droit de profiter de ton congé et même de ta douche ?
- c'est une crise de jalousie ça ?
- pas vraiment je suis consterné.
- Donc je n'ai pas le droit de passer du temps avec lui parce que tu es consterné ?
- Fais ce qui te plait, maintenant tu peux me dire ... c'est lui le père ?
- Oui.
- C'est bien, je ne l'ai jamais vu s'occuper ou même se préoccuper de toi et tu le laisse jouer au père maintenant ?
- Michael, ce n'est pas contre toi. Je lui ai pardonné et j'espère que tu en fera autant avec moi.
- Bien si c'est comme ça que tu veux que cela se passe.
Il baissa la tête et partit.
J'allai rejoindre ma mère et Carter. Il était couché en bas du lit, écoutait ma mère assise sur le fauteuil d'en face. Je ne savais pas de quoi ils parlaient. Je me couchai à coté de lui sans rien dire, les observant.
En fait ma mère parlait de son mode de vie en solitaire avec son chien chez elle. Carter montrait beaucoup d'intérêt. Ma mère finissait en riant et dit « bon je vais aller faire du shopping pour mon futur petit fils ! » Elle quitta la chambre avec un grand sourire.
- elle a l'air en pleine forme.
- Elle est en pleine forme.
Je le regardai un instant.
- Et toi que veux tu faire ?
- Je dois aller chez moi, pour récupérer quelques médicaments, sans ça je suis fini.
- Susan en avait pris avec elle, ils sont dans la cuisine. Elle m'a dit que tu n'avais pas besoin de plus.
- Elle est très prévoyante.
- Ça doit être sont côté docteur.
- Oui sûrement
- Moi je te dis ce qu'on va faire. On va rester dans ce lit à regarder la télé et manger plein de trucs !
- Le rêve de toute femme enceinte en clair.
- Oui c'est à peu près ça, ne me dit pas que ça ne te tente pas ?!
- Bon je peux être honnête ?
- Cruel ou honnête ?
- Non honnête.
- Vas y !
- Bon alors je ne veux pas un film nunuche que les femmes enceintes veulent regarder pour pleurer 3 heures encore après. Ensuite manger, je ne m'en sens pas capable mais si toi tu veux je veux bien te préparer quelque chose. Je crois que j'ai fini.
- Voilà un avis honnête.
- Tu veux quoi ?
- Pour l'instant, toi, le lit et le film me suffiront.
- Pas de problème.
On avait choisit un film sans fin désastreuse. Puis on s'était couché, on ne disait rien.
Je m'étais endormis, maintenant que j'étais réveillée, je profitais de ce moment.
- Bien dormis ?
Je ne m'étais pas rendu compte qu'il ne dormait pas.
- oui je crois que je devais être fatiguée, je ne crois pas avoir regarder plus de 30 minutes du film.
- Je crois que moi non plus.
- Le bébé bouge beaucoup, il m'a réveillé, je crois qu'il commence a faire ses valises.
- Ton médecin t'as dit que c'était pour quand ?
- Dans la semaine à venir. D'où la présence de ma mère !
- Je ne voyais pas ça aussi proche.
- Oui tu seras bientôt papa. Tu vois, tu es toujours là.
- C'est exact
Il me regarda, prit une grande respiration et commença.
- Abby, je sais que tout ce que j'ai fait était méchant, je ne me le pardonne pas mais cela t'a au moins permis d'avoir une grossesse plus ou moins normale. Tu aurais fait une dépression à la place de Susan !
- je suis une femme forte..
- Je n'en doute pas une seule seconde, je te connais par coeur, mais une femme enceinte non, ça m'était impossible. Je sais que je suis parti bien avant que je le sache mais je ne voulais pas que tu perdes ton temps, et je savais que je n'allais pas être moi même. Je devais prendre du temps pour comprendre et accepter. Ça fait près d'un an, et je ne suis même pas sûr que j'y suis parvenu.
- Si tu essaie de me dire que tu comptes filer de nouveau, ce n'est même pas la peine de finir.
Il secoua la tête.
- au fond de toi Abby, que ressens-tu ?
- pour toi ? Carter je t'aime, tu es un homme fantastique, adorable. Tu es l'homme de ma vie. Tu comprends ça ? et si tu t'attendais à ce que je dise que tu me procures de la pitié, tu peux toujours attendre.
- N'as-tu jamais penser ça de moi ?
- Non de la pitié jamais,... de la tristesse, du désarroi oui mais pas de la pitié.
- Tu sais avant j'avais peur qu'on ne puisse pas être ensemble, puis j'avais peur de ce que tu pouvais ressentir en me voyant, que tu restes parce qu'on n'abandonne pas un homme mourrant.
- Pour moi tu n'es pas un mourrant dont je dois avoir pitié. Je ne suis pas à l'hôpital, tu n'es pas un patient, tu es l'homme que j'aime et que j'aimerai toujours, le père de mon enfant ! comment pourrais-je ressentir de la pitié ! te voilà rassuré ?
- Me voilà rassuré.
Il mit a nouveau sa tête sur le coussin et me donna un baiser sur le front.
- je t'aime aussi.
- Je le sais.
- De quoi as-tu peur abby ?
- Je crois.. Je crois que j'ai peur de vivre sans toi. J'ai réussi à le faire ces derniers temps mais cela ne sera pas pareil.
- Cela ne le sera pas. J'aimerais tellement que tu n'éprouves pas de peine, que tu saches que je suis parti avec le coeur léger et cela sera le cas. Mais je sais que tu n'y arriveras pas, que tu sois forte ou pas.
- Je ferai de mon mieux.
Je n'avais plus peur pour le moment. Je voulais pleurer mais je refusais de pleurer en face de lui. Je voulais lui montrer que je serai forte.
- on prend ce qui nous reste, on ne regarde pas ce qu'il ne nous reste plus.
On resta allongé l'un à côté de l'autre, sans dormir, ni penser à ce qu'on aurait pu avoir si tout ça ne s'était pas passé. Il est et il restera ma plus belle amitié, ma plus belle relation, ma plus belle histoire d'amour.
CARTER
Quelques jours plus tard.
C'était le matin, j'avais mal au crâne et j'avais probablement de la température. J'étais couché sur le canapé. La journée s'annonçait pénible mais je n'imaginais pas du tout la suite des évènements.
- j'ai perdu les eaux !!!!!
mon coeur sauta dans ma poitrine. J'allai la rejoindre en même temps que Maggie.
- je vais appeler une ambulance ! dit Maggie.
- Oh mon Dieu je vais avoir une contraction . .. Hahaaaaaaaaa
- Chut, ma chérie. Sois tranquille tout va bien se passer.
- Bien, je vais me concentrer sur autre chose.
- Bien fais ça !
- Tu as peur de quoi toi ?
- Quoi ?
- Tu m'avais dit que tu avais peur mais tu ne m'a pas dit de quoi tu as peur maintenant.
- Je crois qu'il y a d'autres choses auxquelles penser. Dans quelques temps, tu sera maman et toute cette galère sera finie.
- Ca n'est pas le même topo que tu disais en tant que médecin à l'hôpital ?
- Il vont arriver.
- Bien.
- Tu viens avec moi n'est ce pas ?
- Je voudrais tellement mais je ne m'en sens pas capable !
- Dis moi !
- Dis moi quoi ?
- Je veux savoir.
Il pencha la tête. Il voyait que je ne le lâcherais pas.
- j'ai peur de mourir seul. J'ai nourri ta curiosité.
- Tu n'as pas a avoir peur.
Ma mère nous regarda, elle n'était toujours pas au courant de la maladie de Carter et ne comprenait pas pourquoi il ne se sentait pas capable de m'accompagner en salle de travail.
- je vais venir avec toi.
Les ambulancier étaient arrivés, ne laissant pas un seconde, me bombardant de question.
Carter monta avec moi dans l'ambulance. Ma mère pris un taxi. Il me tenait la main, je voyais bien qu'il n'allait pas bien et je priais de toutes mes forces qu'il n'ait pas de crise. On arriva au County et en moins de 5 minutes, on était en obstétrique.
Helen était là et me demandait le temps entre les contractions.
Je regardai Carter, il avait les yeux fermés et serrait sa mâchoire. Il avait de la fièvre il n'aurait même pas du entrer en salle de travail.
Quand il les ouvrit à nouveau, ils étaient injectés de sang. Il baissa la tête.
- ça va aller.
Je ne savais pas s' il le disait pour moi ou pour lui.
- Je viendrais vous voir après.
Il me caressa la tête et je rentrai dans la salle.
