Salut à tous ! Ceci est ma première fic. Je me suis beaucoup amusée à l'écrire et je remercie d'avance tous ceux qui prendront le temps de lire mon travail.
Cette fic est entièrement dédiée à JessHDH, ma première lectrice.
Je ne la remercierai jamais assez pour ses commentaires enthousiastes et ses encouragements et parfois, aussi, pour ses corrections.
Cette histoire est classée R, cette catégorie se justifie par la suite.
Désolée pour les amateurs, mais ma fic n'est pas un slash.
Disclaimer : les personnages de cette fic ne m'appartiennent pas. Ils sont propriété de notre idole à tous JKR ( Amen !).
Seuls le personnage de Kiara Weasley et l'intrigue de cette histoire sont de moi.
Bonne lecture et si cette fic vous plait, faites-le-moi savoir.
Un grand merci à tous les reviewers.
JessHDH : merci pour ton soutien inconditionnel ! Je t'adore !
Melepha : merci, j'espère que la suite est à la hauteur…
Anonymoua : merci d'être curieuse et de lire mes chapitres en entier lol. Tu veux que ma fic soit lue par plus de personnes ? C'est gentil ! Il n'est pas interdit de faire de la pub autour de toi…
Pat06 : contente que ça ta plaise ! Du courage, j'en ai à revendre !
Ankou : non, tu ne m'avais jamais reviewer, mais c'est pas grave ! Merci, c'est trop gentil ! Oui, tu as deviné pour le prénom, je trouve qu'il lui va comme un gant. Elle aime que les choses soient « claires ».
Kaima : merci pour ton mail. Promis, je lirai la suite…
CHAPITRE 4
Le lendemain, il prit un solide petit déjeuner en compagnie des Weasley, Ron, assis en face de lui, ne cessait de lui jeter des coups d'œil entendu, Harry lui retournait froidement son regard.
Arthur, étonné par le silence des deux jeunes gens, allait poser une question quand Kiara entra dans le réfectoire qui servait de restaurant.
Elle portait une robe de sorcier noire, un jean et un pull confortable.
Il se leva pour l'accueillir. Elle semblait se diriger vers les garçons pour prendre place, quand soudain elle changea d'avis et vint s'asseoir en bout de table.
Ron eut l'air surpris et Harry piqua du nez dans son assiette, en rosissant. Arthur regarda attentivement le meilleur ami de son fils, prit un air entendu et se dit qu'il avait bien fait de ne pas les interroger.
- Bonjour à tous ! Charlie vous fait dire qu'il arrive.
- Je vois que tu as l'air en forme, bien qu'encore un peu pâlotte, constata Molly. Tu es déjà prête à partir ?
- L'infirmière Sirdals a eu la gentillesse de m'apporter des habits.
- Ils ne sont pas un peu chaud pour la saison ? s'enquit Ron
- Une fois dans les airs, il fait plutôt frais, tu sais.
- Dans les airs ? Les deux jeunes sorciers avaient parlé en même temps.
- Oui, nous irons en balai. Si Potter est toujours d'accord, bien sûr, demanda-t-elle en se tournant vers lui.
Elle parlait sur un ton prudent, qui manquait de naturel.
Harry jeta un oeil vers elle, Kiara le dévisageait d'une curieuse façon. C'était à mi-chemin entre l'espoir qu'il n'ait pas changé d'avis et une feinte désinvolture si sa réponse était négative.
- Je suis toujours d'accord, Weasley, mais je n'ai pas pris mon balai, marmonna-t-il.
- Je n'en ai pas non plus. Il est resté à la Tanière. L'hôpital m'a prêté deux Nimbus, ça ira pour toi ?
Ce dernier hocha la tête, silencieusement, et replongea dans l'examen attentif de son assiette.
- Mais nous devrons prendre le bus pour sortir de la ville, les Moldus n'aiment pas trop voir des balais volants dans le ciel, expliqua-t-elle, d'un air malicieux qui lui ressemblait plus.
Cette remarque les fit sourire et détendit un peu l'atmosphère.
Kiara lança un dernier regard sur Harry, mais ce dernier refusait toujours de croiser le sien. Elle poussa un petit soupir et attaqua ses toasts. L'arrivée de Charlie fit diversion. Chacun s'enquit de sa santé. Il se sentait tout à fait sur pied et avait une faim de loup.
Une fois, son repas avalé, Harry se leva sans dire un mot et partit chercher sa robe de sorcier. Sur le chemin qui menait à sa chambre, il se traita d'imbécile. Kiara était arrivée, souriante, et il avait piqué un fard, ensuite, elle n'avait pas pris place près de lui, et il lui battait froid.
Décidément, il ne se reconnaissait plus.
C'était ça tomber amoureux ? Où était donc le sentiment de félicité dont il entendait si souvent parler ? Le bien-être qui vous envahissait devant l'être aimé ?
Depuis quelques jours, il se sentait nauséeux, son estomac se tordait chaque fois qu'il la voyait, il s'était même fâché avec Ron, leur dispute avait dégénéré comme jamais, et ils n'étaient pas vraiment réconciliés. Sacrifier son amitié pour un sentiment tellement compliqué ? Non merci !
Il se dit que dorénavant, il considérerait Kiara comme une… eh bien… ma foi… comme une sœur. Elle allait vivre chez Ron et Ron, c'était son meilleur ami, son frère.
C'était si évident qu'il se demanda vraiment pourquoi il n'y avait pas songé plus tôt. Pleinement satisfait de cette conclusion, somme tout assez logique, Harry se dit qu'il maîtrisait parfaitement la situation.
Il empoigna sa robe de sorcier et sortit, un sourire jusqu'aux oreilles.
Lorsqu'il atteignit le hall d'entrée, il vit que Kiara l'attendait patiemment, adossée au mur, les deux Nimbus et son sac à dos, à ses pieds. Harry s'approcha en souriant avec naturel, toute gêne envolée.
- Je ne t'ai pas fait trop attendre, j'espère ?
- Juste à l'heure, Potter ! lui répondit-elle gaiement, trop heureuse de voir qu'il avait recouvré sa bonne humeur.
Elle ajusta son sac sur ses épaules, lui tendit son balai, prit le sien et sortit de l'hôpital, suivie du jeune homme.
- Regarde, le temps s'est couvert, lui dit-elle en scrutant le ciel. Dépêchons-nous ! La station de bus n'est pas loin.
Ils marchèrent une centaine de mètres puis s'arrêtèrent devant l'abri de l'autobus. Certains Moldus se retournaient sur leur passage, surpris par leur robe de sorcier et leur balai à la main, mais continuaient leur chemin en secouant la tête, se disant que, vraiment, la jeunesse actuelle s'habillait de bien curieuse manière.
Le bus s'arrêta le long du trottoir. Ils montèrent dans le véhicule. Kiara adressa un chaleureux bonjour au chauffeur, sortit de l'argent moldu de la poche de sa robe et paya le prix de la course. Elle tendit son ticket à son compagnon de voyage et ils prirent place au fond.
- Tu as déjà voyagé en bus moldu, Potter ?
- Bien sûr, mon oncle et ma tante sont des Moldus. J'ai vécu comme un Moldu jusqu'à 11 ans. Ils ne m'avaient pas dit que j'était un sorcier. Nos rapports sont… tendus et il y trois ans, je suis parti de chez eux un peu… précipitamment. Je devais me rendre au Chemin de Traverse mais j'ignorais comment y parvenir quand le Magicobus est apparu.
- SOS Sorciers en détresse ? Oui, je connais. Il y en a un qui dessert le pays. C'est comment ?
- Surprenant. Le Magicobus arrive, surgissant de nulle part. On y monte et il nous dépose où l'on doit se rendre.
- En effet, c'est plutôt pratique.
Pendant qu'ils conversaient, ils avaient traversé la ville et laissaient derrière eux les grands immeubles. Le bus poursuivit son itinéraire et finit par faire halte devant un hangar qui servaient de dépôt aux autres bus de la ville.
Le chauffeur pivota sur son siège et leur lança joyeusement :
- Terminus, les jeunes, tout le monde descend !
- Merci, Ingemar ! A bientôt !
- De rien, Kiara ! Au revoir, jeune homme !
Harry le salua à son tour et les deux sorciers sautèrent du bus. Kiara regarda le véhicule s'éloigner quelques instants puis se tourna vers son compagnon.
Un brusque coup de vent lui rabattit les cheveux sur son visage, elle les repoussa d'un geste agacé. Elle plongea la main dans sa poche, y prit un élastique et pendant qu'elle tressait sa longue chevelure, lui fit remarquer que si l'orage menaçait, il faudrait sans doute se hâter.
Elle enfourcha son balai, Harry fit de même puis attendit qu'elle lui indique la direction à prendre.
- On fait la course, Potter ? lui demanda-t-elle, le plus sérieusement du monde.
Comme il hésitait à répondre, elle prit un ton moqueur :
- Tu as peur de perdre contre moi, Potter ?
Cette remarque le piqua au vif, puis il sourit avec assurance, se disant qu'une petite leçon de modestie ne ferait pas de mal à cette sorcière aux yeux trop bleus. D'ailleurs, il ne savait pas résister aux défis et celui-ci était loyal puisqu' ils possédaient des balais identiques.
Kiara vit un éclat farouche s'allumer dans son regard vert. Elle ne résista pas au plaisir de le titiller une dernière fois :
- Tu es bien l'attrapeur des Gryffondor, Potter ? Alors, attrape-moi, si tu peux !
Elle s'élança dans le ciel, sentant le vent qui fouettait son visage, filant à toute allure. Harry s'éleva dans les airs à son tour et la rejoignit. Elle vola droit devant elle plusieurs centaines de mètres puis subitement, piqua vers un bois situé non loin et plongea entre les arbres, en zigzagant entre les troncs, sa natte frôlant parfois l'écorce de très près.
Le jeune Potter la suivit, admiratif. Elle était penchée sur son Nimbus, cherchant à gagner du terrain sur lui. Puis il se demanda si elle était vraiment courageuse ou un peu cinglée. La branche qui lui cingla la joue lui rappela brutalement qu'il était lui aussi sur un balai, qu'il volait à une vitesse incroyable et que la moindre inattention pouvait avoir de graves conséquences.
Le tonnerre gronda et une violente bourrasque manqua de les renverser tous les deux. Kiara se cramponna fermement au manche, et se retourna pour crier :
- Tu traînes, Potter !!
Il rit de son toupet, quand soudain, la pluie se mit à tomber dru. Un éclair déchira le ciel. Des trombes d'eau se déversèrent instantanément sur eux. Ils furent trempés en quelques secondes. Il la vit désigner une maisonnette au loin.
- C'est là ! hurla-t-elle pour couvrir le vacarme de la pluie. Le dernier arrivé a un gage !
Harry se dit que c'était le moment de profiter, la dernière fanfaronnade de Kiara lui coûterait la victoire. Il la dépassa, couché sur son balai, les cheveux dégoulinants, fonça en direction de la petite maison et plongea vers la bâtisse.
Kiara ralentit, trop stupéfaite par cet acte insensé. Elle se dit qu'il allait s'aplatir contre la façade de pierre.
Mais il redressa son balai en tirant de toutes ses forces sur le manche et se stabilisa au ras du sol. Mais il arrivait trop vite pour s'arrêter alors il sauta de son Nimbus à quelques mètres de la porte d'entrée. Il glissa quand ses pieds touchèrent le sol détrempé, se mit d'instinct en boule, fit une culbute et termina sa course sur la première marche du perron.
Il se releva en vitesse, tendit le bras vers son balai qui gisait dans l'herbe. Celui-ci sauta dans sa main, répondant à son ordre. Harry s'y appuya, pris une pose nonchalante, chevilles croisées, une main sur la hanche et attendit que sa compagne le rejoigne, un sourire à s'en décrocher la mâchoire plaqué sur sa figure couverte de boue.
Kiara se posa à son tour, mais lorsqu'elle descendit de son Nimbus encore tremblante d'effroi, ses jambes la trahirent et elle s'affala sur le chemin boueux.
Se retrouver par terre, sous une pluie battante, frissonnant encore de la peur qu'elle avait ressentie, sembla être plus qu'elle s'en pouvait supporter.
Elle se releva, contenant difficilement sa fureur et se dirigea au pas de charge vers le responsable de son état. Harry, toute à l'excitation de ce qu'il considérait, à juste titre, comme un exploit, n'avait pas vu le changement d'humeur de sa compagne.
Quand il la vit s'approcher, il tapota ostensiblement sa montre et il lui lança, goguenard :
- Eh ! Tu en a mis un temps ! Je vais prendre racine !
Kiara se dressa devant lui, les poings crispés le long de son corps. Lorsqu'elle le regarda, les yeux assombris par la colère, Harry sentit son sourire mourir sur ses lèvres.
Elle pointa un doigt accusateur sur sa poitrine et lui hurla au visage, en ponctuant chacun de ses mots avec son index :
- EST-CE QUE TU ES DEVENU FOU, POTTER ?? TU AURAIS PU TE TUER !! J'AI EU LA PEUR DE MA VIE !! NE ME FAIS PLUS JAMAIS CA !!
Harry ne sembla pas s'offusquer de son éclat. Ses acrobaties aériennes avait une fâcheuse tendance à provoquer ce genre de réaction.
Il la laissa donc finir sa tirade sur son imprudence. Une fois qu'elle eût terminé ses reproches, elle se tut, vidée. Harry la dévisagea un instant sans rien dire, un léger sourire aux lèvres.
- Tu as terminé ? lui demanda-t-il doucement. Bon, on va rentrer se débarbouiller un peu parce que je crois qu'on fait peur à voir. Ensuite, je vous rappelle, Mademoiselle Weasley, que vous me devez un gage. Harry avait l'air franchement amusé.
- Un gage ? Je refuse de me considérer comme perdante parce que je suis pas aussi timbrée que toi ! Et puis tu as triché, c'est déloyal de faire peur aux gens… et… s'indigna-t-elle
- Taratata, la coupa-il. Pas de mauvaise foi. Il s'adressa à elle comme s'il parlait à un enfant têtu. Tu as lancé un défi que tu as perdu. J'ai gagné haut la main, de façon nette et sans bavure, donc, je réclame l'enjeu.
Kiara eut adorable moue boudeuse.
- Bon, je suis bonne joueuse, je m'incline, C'est quoi le gage ?
- Je ne sais pas encore, je vais y réfléchir sérieusement.
Cette remarque la fit pouffer et Harry leva un sourcil interrogateur.
- Alors, j'ai le temps de voir venir, Potter. Tu viens de me prouver que réfléchir avant d'agir n'était pas ta spécialité.
Il se pencha brusquement vers elle, elle recula, surprise.
- Je trouve que vous avez la langue bien pendue, Mademoiselle Weasley, une vraie langue de sorcière ! ça ne m'incite pas à devenir indulgent. Par contre, Mademoiselle Weasley, si vous montrez un peu d'humilité comme il sied à une perdante, je pourrai me montrer magnanime.
Il rit doucement quand elle grimaça au rappel de sa défaite.
Elle le regarda un moment, semblant peser le pour et le contre de sa proposition.
- Magnanime, hein ?
- Absolument ! Parole de Gryffondor !
Comme elle ne répondait pas, Harry se dit que cette fois, il avait peut-être eu le dernier mot.
Elle lui jeta un bref coup d'œil, sortit sa baguette de sa poche et la pointa vers la porte : « Alohomora Rollmops » . Elle poussa le battant et s'effaça pour le laisser entrer. Il passa devant elle et pénétra dans la maison. Alors qu'elle refermait la porte, elle lui jeta, négligemment:
- Il me vient un doute, Potter. Que vaut la parole d'un tricheur ?
Une lueur qu'elle ne sut comment interpréter naquit dans son regard vert. Il approcha son visage du sien, au point de le toucher.
- Tu l'auras voulu, langue de vipère, lui chuchota-il faussement menaçant, ma vengeance sera terrible, tu as insulté l'honneur des Gryffondor.
Elle tenta de rire, mais n'y parvint pas. Elle réalisa à quel point il était proche d'elle. Elle se sentit rougir. Elle recula d'un pas et sentit la porte contre son dos. Elle leva les yeux vers lui. Il la dévisageait intensément, et d'un pas, il combla l'écart qui les séparait en plaçant les mains de chaque côté de sa tête.
Ils restèrent ainsi à se regarder sans bouger.
Le visage en feu, le souffle court, Kiara passa nerveusement la langue sur les lèvres. Harry, l'esprit en ébullition, suivit le mouvement de sa langue, tétanisé. Trop troublée pour mettre un nom sur ce qui se passait, elle entendit néanmoins une sonnette d'alarme dans sa tête.
La petite voix lui rappela :
« Tu dois le traiter comme un frère, n'oublie pas ! »
Elle secoua la tête avec vigueur, c'était une idée ridicule, elle ne pourrais jamais le considérer comme un frère.
Lorsqu'elle releva la tête, un vague sourire flottait sur les lèvres de Harry, il semblait suivre son combat intérieur avec amusement comme s'il en était arrivé aux mêmes conclusions. Elle tenta néanmoins de se reprendre et lui dit d'une voix rendue rauque par l'émotion :
- Je crois que nous devrions …
Harry posa un doigt sur ses lèvres pour la faire taire.
- Je crois que tu parles trop, Weasley. Il n'y a décidément qu'un seul moyen pour te réduire au silence.
Harry posa fermement sa bouche sur la sienne et laissa son instinct le guider. Ses mains se refermèrent sur la taille fine de la jeune fille et il la serra contre lui, avec un soupir de satisfaction.
Le premier instant de surprise passé, Kiara, le cœur battant à tout rompre, posant les mains sur les épaules du jeune homme, lui rendit timidement son baiser. Leurs lèvres se caressaient doucement mais lorsque leurs langues se touchèrent, ils sursautèrent de surprise. Cet étonnement mutuel les fit rire tout bas. Harry desserra son étreinte et recula pour plonger son regard dans le sien.
Il y lut le même émoi, le même trouble. Kiara lui sourit et lui glissa à l'oreille, malicieuse :
- Si c'est ta façon de me faire taire, je crois que je ne vais jamais m'arrêter de parler.
Il rit à ce compliment déguisé, étonné d'être aussi à l'aise après ce qu'ils venaient d'échanger. Il promena son index sur la joue de sa compagne qui frissonna de plaisir, puis s'arrêta sous l'oreille.
- Tu es sale à faire peur, Weasley. Une douche ne serait pas de trop.
Il sourit à son air indigné.
Elle le détailla à son tour de la tête aux pieds. Il était mouillé, le devant de sa robe maculée de boue, ses cheveux en bataille le faisait ressembler à un porc-épic. Elle éclata de rire. Une fois calmée, elle reprit plus sérieusement :
- On va attraper la mort, si on reste mouillé. Je fais du feu et du thé. Va dans la chambre de papa, tu trouveras des habits, sans doute deux fois trop larges, mais tant pis. La salle de bain est au fond.
- Je pourrai pas plutôt en prendre dans la valise de Charlie ? Je suis sûr qu'il ne dira rien, suggéra Harry.
- Mais Charlie ne logeait pas chez nous. Sa valise est à l'hôtel. Il avait pris une chambre à l'Auberge des Nains Aux Pieds Poilus. La cuisine du patron y est réputée, tu sais.
- Ah bon ? ça ne fais rien, je me débrouillerai avec les vêtements de ton père.
Pendant qu'il faisait son choix parmi les affaires de Perceval, elle se plaça devant la cheminée et d'un coup de baguette fit naître une belle flambée. Elle se dirigea ensuite vers la cuisinière à bois, alluma quelques bûchettes et fit chauffer de l'eau pour le thé. Elle laissa errer son regard dans la cuisine, puis dans le salon, et poussa un profond soupir.
Comme tout cela allait lui manquer.
Elle était ravie de la proposition des Weasley mais, saurait-elle trouver son équilibre chez eux ? Et à Poudlard ? Serait-elle à la hauteur de leurs exigences scolaires ? Elle avait beaucoup appris, mais cette école de sorcellerie était réputée pour son niveau, et si…
Un éclat de voix interrompit le cours de ses sombres pensées. Apparemment, Harry avait des soucis dans la salle de bain. Elle frappa à la porte et s'enquit :
- Y a un problème, Potter ?
- Oui, y a un problème, et de taille. Je n'arrive pas à faire tenir le pantalon de ton père. J'ai l'impression d'enfiler les habits de Dudley. Maintenant que je suis douché, je ne peux pas m'habiller.
- Dudley ?
- Je t'expliquerai plus tard ! répliqua-t-il, agacé.
- Bon, ne t'énerve pas ! Je vais chercher une chemise. Elle devrait pouvoir s'ajuster.
Elle fit un aller-retour et revint avec une large chemise à carreaux. Elle frappa à nouveau.
- Potter, j'ai ce qu'il te faut. Je peux entrer ?
- Non, sauf si tu tiens à me voir tout nu ! Le ton, un rien exaspéré, n'avait rien d'une invite.
- Non, non, bien sûr que non ! Enfin, oui, mais… Puis réalisant ce que ces paroles impliquaient, elle rougit violemment. Ce n'est ce que je voulais dire… Elle se tut, se couvrant le visage des mains. Elle était consternée d'avoir fait cet aveu si spontané. D'autant qu'elle n'y avait pas pensé avant... Mais, maintenant qu'il en parlait…
- Weasley ? Weasley ?
Elle rouvrit les yeux et vit qu'il avait ouvert la porte, la tête passée dans l'entrebâillement, le reste du corps caché derrière le battant, la main tendue. Il n'avait pas l'air choqué de ce qu'elle avait laissé échapper. Il avait l'air plutôt amusé.
Elle lui tendit le vêtement, il le prit prestement et referma.
Quelques instants plus tard, il ressortait, pieds nus, la chemise lui arrivait à mi-mollet. La chemise de coton fin laissait deviner son corps qu'il avait fin et musclé. Il écarta les bras, fit un tour sur lui-même et demanda en riant :
- De quoi j'ai l'air ?
Kiara se racla la gorge, cherchant ses mots avec soin. Puis ne trouvant pas de formule plus diplomatique, elle se jeta à l'eau.
- Elleesttransparente !
- Pardon ?
- La chemise est transparente, lui confirma-t-elle
- Oh ?! Il rougit légèrement.
- Je crois qu'il te faut un peignoir, sinon… tu auras froid. Il y en a un suspendu, là-bas. Je te laisse. J'ai aussi besoin de me laver.
Kiara prit la fuite, les joues en feu, elle se dit qu'une douche, froide de préférence, ne serait pas de trop.
Ça vous a plu ? Alors à mercredi pour la suite !
Falyla
