Salut à tous ! Ceci est ma première fic. Je me suis beaucoup amusée à l'écrire et je remercie d'avance tous ceux qui prendront le temps de lire mon travail.
Cette fic est entièrement dédiée à JessHDH, ma première lectrice.
Je ne la remercierai jamais assez pour ses commentaires enthousiastes et ses encouragements et parfois, aussi, pour ses corrections.
Cette histoire est classée R, cette catégorie se justifie par la suite.
Désolée pour les amateurs, mais ma fic n'est pas un slash.
Disclaimer : les personnages de cette fic ne m'appartiennent pas. Ils sont propriété de notre idole à tous JKR ( Amen !).
Seuls le personnage de Kiara Weasley et l'intrigue de cette histoire sont de moi.
Bonne lecture et si cette fic vous plait, faites-le-moi savoir.
Un grand merci à tous les reviewers.
JessHDH : I.A.V. un jour, I.A.V. toujours. Gros bisous.
Anonymoua : Bien sûr que tu as le droit de dire ce que tu veux, mais moi aussi ! Je rigole, j'adoooore tes reviews !! Pour le « ç » en majuscule, je l'ai trouvé par hasard. Il se met automatiquement en début de phrase ou après un point. Le but, c'est de tromper le PC ( bien fait pour lui !! lol) Alors tu remplaces le ? ou le !, enfin ce que tu veux par un point. L'ordi met la majuscule et tu corriges ensuite la ponctuation. Tu t'as pas tout compris, envoie-moi un mail avec ton adresse, même si t'as tout pigé d'ailleurs, j'aimerai bien causer un peu avec toi. Bisous.
Lunenoire : Merci de ta fidélité et bisous !
Melepha : Merci pour le compliment, cette scène était difficile à écrire. Ce chapitre-là devrait te plaire…
Célina : Toi, aussi merci de revenir à chaque fois. Je sais, la façon dont ils s'appellent intrigue, mais c'est affectueux. Pour ne pas faire comme tout le monde. D'ailleurs, tu verras, même Ron s'interroge !
Petite note de l'auteure : ce chapitre est plus long que le précédent et en prime, il est chaud…Catégorie R ! Attention les yeux ! Vous êtes prévenus !
CHAPITRE 10
Une fois dans le hall de l'Auberge, Arthur leur indiqua que leurs chambres étaient au dernier étage. Pendant que le père de Ron discutait avec le tenancier, des elfes de maison empoignèrent les malles et disparurent d'un claquement de doigts.
- On monte se débarbouiller un peu, Monsieur Weasley. On a le temps ?
- Pas de problème. On se retrouve dans la salle à manger, dans une demie heure, d'accord ?
Alors qu'ils grimpaient les marches côte à côte, Kiara se tourna vers Harry.
- Au fait, Potter, qu'est-ce qu'on fait pour Ron ? chuchota la jeune sorcière
- Pour l'instant, rien.
- Rien ? Et s'il me demande pour le chocolat ?
Harry se pencha avec des mines de conspirateur.
- Si ce fourbe ose te poser la moindre question, ce qui m'étonnerait beaucoup, prend un air peiné de circonstances et dit-lui que… ton sac à dos a pris l'eau pendant l'orage, que tout était trempé et que tu as tout jeté.
- Je prends un air peiné de circonstances ? Toi, tu crois que je sais faire ça ? demanda-t-elle, faussement sceptique.
Harry sourit franchement et lui fit un clin d'œil.
- Je n'en doute pas une minute, Weasley. Si on veut une vengeance digne de ce nom, il ne doit se douter de rien. On peut attendre d'être au Terrier pour lui faire manger une chocogrenouille en douce.
Il fronça les sourcil, pensif.
- D'ailleurs, je pense que si Hermione était présente, ce serait encore mieux.
Kiara cacha son sourire et fit de son mieux pour paraître interloquée.
- Je n'en crois pas mes oreilles, Potter. Où est passé le sorcier que je croyais connaître ?
- Tu pensais me cerner en si peu de temps ?
- Non, bien sûr. Mais là… Ce n'est plus une petite revanche, ça frôle la sournoiserie. J'ai presque pitié de Ron.
- Tu n'es pas sérieuse ?
Elle le fixa un moment sans rien dire puis éclata de rire.
- Non, Potter, non. Je ne suis pas sérieuse du tout. Je me réjouis d'avance de ce qui va se passer.
Harry la dévisagea un instant.
- Je crois que je vais retirer ce que j'ai dit, Weasley, dit-il, badin.
- A propos de quoi ?
- Les Serpentard vont t'accueillir à bras ouverts, lâcha-t-il, sûr de son effet.
Il se précipita ensuite dans l'escalier pour éviter qu'elle ne lui jette un sort pour cette remarque.
Elle le suivit de près. Arrivée à l'étage supérieur, elle l'attrapa par le bras et le fit pivoter. Comme elle était un peu essoufflée, elle prit le temps de se calmer puis elle posa sur lui un regard moqueur, en pointant son index sur sa poitrine.
- Tu sembles oublier quelque chose d'important, Potter, lui fit-elle remarquer.
- Ah ? Et quoi donc ?
- Si nous voulons être crédibles devant Ron, nous devons nous comporter comme… des amis. Seulement des amis.
Harry eut une grimace dépitée.
- Je n'y avais pas pensé.
- Sans blague ? railla-t-elle.
Il lui lança un regard courroucé auquel elle répondit par une moue ironique.
- Toutefois, reprit-elle avec désinvolture, si l'envie de faire un câlin devenait… incontrôlable…
Elle baissa les yeux sur ses mains en faisant mine d'étudier ses ongles avec intérêt, lorsqu'elle releva la tête, son regard pétillait.
- … On pourra toujours s'arranger, conclut-elle d'un ton neutre.
Il commençait à bien la connaître. Elle pouvait très bien se payer sa tête avec un air parfaitement candide sur le visage. Il décida de la provoquer un peu.
- S'arranger ? Et qu'est-ce que tu proposes ? demanda le jeune sorcier, avec un regain d'intérêt, en s'approchant d'elle.
- Je ne sais pas, moi…
- Tu ne sais pas ? Pas la moindre petite idée ?
Il la poussa doucement contre le mur en la tenant par la taille et se plaqua contre elle.
- Tu pourrais… Tu pourrais venir dans ma chambre…et…
- Et ?
Harry se pencha vers son cou et y posa les lèvres.
Le souffle de Kiara s'intensifia mais elle tenta vaillamment de garder la tête froide.
- Potter, arrête ! On pourrait nous voir ! protesta-t-elle mollement.
Elle sentit son cœur s'affoler quand il piqueta sa gorge de petits baisers.
- Mmm… Tu ne m'as pas répondu. On irait dans ta chambre et…
- Et je te donnerai une potion pour calmer tes hormones, Potter ! dit-elle précipitamment.
Il se recula en riant doucement.
- Ça pourrait marcher. Quoique…
Il eut une moue suggestive qui la fit rougir.
- Eh bien, Potter ? Que ferait Rita Skeeter si elle apprenait que Celui-qui-a-survécu se laisse aller à ses plus bas instincts ?
Il prit un air lubrique plutôt bien imité.
- Je n'ai aucun doute là-dessus. Elle se jetterait sur moi, avidement, pour m'arracher ma vertu. Et je la laisserai abuser de mon corps sans aucune retenue.
Kiara le repoussa, avec une grimace.
- Toi et le cafard ? Quelle horreur ! Tu me dégoûtes, Potter. Je ne te parle plus.
Elle passa devant lui, image parfaite de la dignité outragée. En voyant ça, il rit aux éclats et elle l'imita. Ils montèrent encore une volée de marches, leurs chambres se situaient sous le toit.
Après une rapide toilette, Harry sortit et alla frapper à la porte voisine. Sa compagne était prête.
Arrivés dans le hall, il s'arrêta et lui fit une dernière recommandation.
- Il est temps d'aller voir Ron. Et surtout, n'en fait pas trop !
- Eh ! Potter ! Relax ! Je suis la subtilité personnifiée !
Il secoua la tête devant tant de modestie et s'apprêtait à emboîter le pas de la jeune sorcière quand il remarqua Charlie. Ce dernier était appuyé contre le mur, les bras croisés et semblait les attendre. Il s'approcha dès qu'il les vit.
Charlie les regarda tour à tour et sourit d'une étrange façon. Kiara leva un sourcil interrogateur dans sa direction mais il lui répondit par un autre sourire d'une agaçante satisfaction.
- Alors, les jeunes ? Ça va comme vous voulez ? leur demanda-t-il avec un petit air malin.
Elle se dit qu'elle se faisait sans doute des idées mais l'air qu'affichait Charlie ne lui plaisait que moyennement. Cet air-là signifiait clairement : je sais tout.
Elle ne savait pas comment il pouvait être au courant de quoi que se soit, mais ce n'était pas le problème. Kiara ne souhaitait pas cacher sa relation avec Harry plus longtemps que nécessaire, juste le temps de prendre leur petite revanche sur Ron, mais si Charlie en parlait, oh par inadvertance, bien sûr, ça risquait de tout faire foirer.
Elle fronça les sourcils. Et s'il prêchait le faux pour savoir le vrai ?
Le sourire de Charlie s'élargit jusqu'aux oreilles tandis qu'il dévisageait sa cousine et le jeune Potter. Il pouvait voir les rouages de leur cerveau tourner à toute vitesse tandis qu'ils tergiversaient sur la conduite à tenir.
- Ça va parfaitement, vieux, répondit-elle finalement. Tu nous attendais ? Pourquoi ? Je pense qu'on aurait fini par trouver la salle du restaurant.
- On ne sait jamais. Cette Auberge est pleine de coins et de recoins, on peut si facilement se…perdre dans un escalier ou un couloir…
- Se perdre dans un escalier ? Tu te moques de nous ?
- Non. Pourquoi je ferai une chose pareille ? Et puis, entre nous soit dit, je crois que cet hôtel est un peu hanté…
- Oui, c'est possible mais qu'est ce qui te permet d'affirmer ça ?
- Et bien, pas plus tard que tout à l'heure, j'ai entendu des voix devant ma porte…
Harry et Kiara se regardèrent rapidement en rosissant légèrement. Le jeune sorcier prit son air le plus candide.
- Ah oui ? Des voix, vraiment ?
- C'est ça, confirma Charlie, très content de lui.
Puis, voyant que ses jeunes amis ne semblaient décidément pas curieux, il enchaîna :
- Ça ne vous intéresse pas de savoir ce qu'ils disaient ?
- Pas vraiment mais comme je sens que tu vas nous le dire quand même… marmonna Kiara.
Charlie éclata de rire, ça faisait longtemps qu'il ne s'était autant amusé.
- J'ai pas tout compris, à vrai dire. J'ai cru entendre « Ron » et aussi « hormone » et « potion à base de cafard ». C'était un peu confus. Mais comment savoir avec les fantômes ?
- Comment savoir en effet ? répéta aigrement sa cousine.
Harry la consulta rapidement du regard et comme elle hochait la tête, il se tourna vers le frère de son meilleur ami et demanda :
- Charlie, on peut te parler deux minutes ?
Les trois autres Weasley étaient déjà attablés. Kiara se pencha vers Molly pour déposer un baiser sur sa joue et fit de même à Ron, qui s'empourpra légèrement, en prenant place sa gauche. Harry les salua de la main et s'assit à la droite de son meilleur ami.
Ron leur lança un regard incertain puis eut un discret soupir de soulagement quand il ne vit aucun changement notoire dans leur comportement.
Lorsque Charlie arriva quelques instants plus tard, Ron se dit que jamais son frère n'avait paru en meilleure forme, en effet, ce dernier affichait un air joyeux qu'il ne semblait plus vouloir quitter.
Le repas se déroula dans la bonne humeur. Harry raconta de façon édulcorée les vingt-quatre heures passées à la Tanière.
Kiara ne put s'empêcher de parler du peignoir rouge à pois jaunes. Ron en pleurait de rire et faillit tomber de sa chaise.
Harry lui lança un regard indigné qui se transforma en franc sourire quand il vit que Monsieur et Madame Weasley cachaient leur fou rire dans une quinte de toux tout à fait opportune.
Harry sentit une plénitude l'envahir. Sa vraie famille était là, à ses côtés. Tous prêts à le soutenir, à l'aider et maintenant il y avait Kiara. Malgré ce qu'il lui avait affirmé, ce matin, lorsqu'il était entré dans une rage folle, il ne savait pas quelles réelles répercutions auraient le lien qui les unissait. Seul l'avenir le dirait.
Dès qu'ils eurent fini de manger, Kiara se leva.
- Je vous prie de m'excuser mais j'ai encore beaucoup à faire cet après-midi. Je dois, d'abord, me rendre à Jobarille pour y voir papa et ensuite à Gringotts.
- Je viens avec toi à l'hôpital. Le Professeur Svensen m'a fait promettre que nous passerions un dernier examen avant de partir.
- D'accord. Qui d'autre nous accompagne ? Ron ? Je connais un magasin de bonbons dans l'Allée des Goules, tu m'en diras des nouvelles…Et toi, Potter ? On a aussi une boutique d'accessoires de Quidditch…
- D'accord, Weasley. Je suis partant.
Ron fronça les sourcils, son regard passant de l'un à l'autre.
- Pourquoi vous vous appelez comme ça ?
Kiara et Harry le dévisagèrent en signe d'incompréhension.
- Ben, oui, quoi. Pourquoi tu continues à l'appeler Potter et toi, pourquoi tu l'appelles Weasley ?
- Franchement, Ron, je ne sais pas trop. J'ai commencé à l'appeler Potter, après tout c'est son nom, n'est-ce pas ? et maintenant, je ne peux plus en changer, lui répondit Kiara, sincèrement.
Ron se tourna vers Harry en quête d'une autre explication. Ce dernier eut un sourire furtif et déclara :
- Franchement, Ron, je ne sais pas trop. J'ai commencé à l'appeler Weasley, après tout c'est…Aïe !! Ron !! Non ! Pas dans les côtes !!
Ron avait ramassé sa serviette de table pour en faire un projectile improvisé, l'avait rapidement alourdie d'un coup de baguette et lancée sur Harry.
Tout le monde riait pendant que le jeune Potter se massait la poitrine.
- T'as un problème, Potter ?
Kiara fit une boule avec sa serviette et la jeta sur lui, en riant.
Il l'esquiva facilement en s'accroupissant, mais le second tir de la jeune sorcière fut lancé avec plus de force. Il traversa la table comme un boulet de canon, renversant au passage la carafe d'eau qui déversa tout son contenu sur la tête de Harry.
Il y eut un instant de stupeur, Arthur, Molly, Charlie et Ron s'entre-regardèrent puis explosèrent de rire.
Kiara, la main sur sa bouche ouverte, fixait anxieusement la masse de cheveux dégoulinants qui refusait obstinément de bouger. Elle s'approcha enfin, en s'emparant, au passage, de plusieurs torchons de cuisine empilés sur une desserte.
Lorsqu'elle le vit, elle se mordit vivement la joue pour ne pas céder à l'hilarité qui la gagnait. Mais visiblement Harry n'avait pas envie de rigoler. Son visage était crispé sous la colère.
Elle lui tendit timidement de quoi se sécher. Il lui jeta un regard mauvais en les lui arrachant presque des mains.
- Potter, je suis vraiment désolée, dit-elle, sincèrement contrite.
Les yeux verts de Harry la transpercèrent.
- Si tu veux, je peux… proposa-t-elle en avançant la main vers sa joue encore humide.
- Ne me touche pas ! cracha-t-il férocement, en se levant.
- Mais… Je t'ai dit que j'étais désolée.
- Non, tu ne l'ai pas !
Kiara le regarda, incrédule. Puis elle fronça les sourcils de contrariété.
- Potter, je t'ai fait mes excuses, il me semble.
- Et bien, je ne les accepte pas !
Cette fois, la jeune sorcière le toisa avec hauteur et répliqua, énervée, elle aussi.
- Ça te regarde, Potter ! Qu'est-ce que tu veux, alors ? Un duel pour effacer ce déshonneur ? Me jeter un sort ?
L'idée lui semblait tellement absurde qu'elle n'attendait pas de réponse. Elle le planta là. Elle fit à peine quelques pas quand sa voix l'arrêta.
- Que penserais-tu de « Stupéfix ! » lui demanda-t-il, froidement.
Kiara se retourna d'un bloc et vit Harry, appuyé sur le bord de la table, jouant, négligemment, avec sa baguette.
La sorcière le sonda, quelques instants, en plissant les yeux puis déclara, catégorique :
- Tu n'oseras pas, Potter !
Harry ne répondit pas tout de suite, faisant rouler sa baguette entre ses paumes jointes. Les Weasley, qui avaient recouvré leur sang-froid, assistaient à la scène, plus amusés qu'inquiets, en se demandant qui allait céder.
Le jeune homme s'approcha d'elle. Il se pencha à son oreille et siffla entre ses dents :
- Tu as raison, Weasley, je ne le ferai pas. Te stupéfixer et te mettre dans une situation embarrassante, ce n'est pas mon genre. C'est un lieu publique et je sais me tenir, moi ! Mais tu ne perds rien pour attendre, langue de vipère !
- Quand tu veux et où tu veux, Potter ! le défia-t-elle, sur le même ton.
Ron, qui sentait que la situation menaçait de s'envenimer sérieusement, s'interposa.
- Eh là ! Calmez-vous ! C'était juste un accident. D'ailleurs, c'est ma faute, c'est moi qui ai commencé cette bataille de serviettes. Je ne t'ai pas vraiment fait mal avec ? Si ?
Harry soupira en secouant négativement la tête.
Charlie décida qu'il était temps de passer à autre chose.
- Allez, Harry, Svensen pourra t'examiner si c'est nécessaire. Maintenant, on y va, dit-il en entraînant les jeunes sorciers avec lui.
Quand Kiara passa devant Molly et Arthur, elle s'excusa.
- Pardon pour cette… scène. D'habitude, je suis moins…
Arthur la rassura d'un sourire.
- Ne t'inquiète donc pas, avec six garçons et une fille, les disputes sont monnaie courante. Et celle-ci était très…instructive, lui dit-il avec un clin d'œil.
Kiara, trop surprise par ce commentaire, ne dit rien. Elle sortit rejoindre les garçons qui l'attendaient dehors.
La journée était belle. Un chaud soleil d'été inondait l'Allée des Goules.
- Bon, on commence par quoi ? demanda Charlie
- On se rend à l'hôpital Jobarille en premier. Vous êtes d'accord, les garçons ? Ce n'est pas très loin, et marcher nous fera du bien.
Charlie, qui connaissait l'itinéraire aussi bien que sa cousine, prit la tête en discutant avec son jeune frère. Kiara se retrouva derrière avec Harry. Celui-ci n'avait pas ouvert la bouche depuis qu'ils avaient quitté l'Auberge.
Chaque fois que la jeune sorcière tentait une approche ou un semblant de réconciliation, il lui jetait un regard réfrigérant.
Par Merlin, qu'il est compliqué ! soupira-t-elle, excédée. On dirait qu'il a érigé une montagne de glace autour de lui.
Elle sentit une sourde colère monter en elle.
- Tu ne veux toujours pas me parler, Potter ? Bon, d'accord ! Tu l'auras voulu !
Avisant une petite ruelle peu fréquentée qu'elle connaissait bien, elle s'y engagea. Harry la suivit sans rien dire. Après quelques dizaines de mètres, elle entra dans une arrière cour déserte qui serait parfaite pour étouffer l'altercation qui n'allait pas manquer de suivre. Elle se retourna brusquement pour lui faire face.
- Je te déteste quand tu fais ça ! lui jeta-t-elle au visage. Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est quoi ce plan ? C'est ça ta réponse pour la dispute du resto ? Me rendre folle par ton silence ? Bravo, Potter ! C'est très réussi ! J'ai tenu à peine 10 minutes ! Maintenant que tu sais comment me blesser, va t'acheter une médaille ! Et puis, va au diable, Potter !
Elle lui lança un dernier regard et tourna les talons.
Harry l'attrapa par le bras et la poussa contre le mur.
- Tu ne m'as pas laissé répondre, il me semble, dit-il froidement.
- Parce que le Grand Potter a enfin décidé de parler, je devrai l'écouter ? Lâche-moi ! cria-t-elle.
Le ton était lancé, il haussa la voix également en pointant son index vers elle.
- Ne m'appelle pas comme ça !
- Sinon quoi ? Tu vas me stupéfixer ? Lâche-moi, Potter ! répéta-t-elle, mordante.
- Quand tu m'auras écouté ! articula-t-il, distinctement.
Ils se mesurèrent du regard un instant.
Kiara ferma les yeux et compta jusqu'à trois, en inspirant profondément. Quand elle les rouvrit, elle secoua la tête d'incompréhension :
- Ce dialogue de sourds ne mène à rien ! Cette dispute est encore plus absurde que l'autre !
- Je suis bien d'accord, Weasley, c'est grotesque !
Un sourire se dessina sur les lèvres de Harry.
- Ça n'a aucun sens. Mais si on a pas peur du ridicule, je dirai que ça marche plutôt bien.
- Qu'est-ce qui marche ? demanda Harry, un peu étonné.
- Et bien, les moyens sont discutables mais… tu me parles à nouveau, répondit-elle, malicieuse.
Le jeune homme sourit franchement.
- Tout ça pour ça ?
- Hum…Oui. Et pour ça, aussi…
Elle emprisonna sa tête dans ses mains et s'empara voracement de sa bouche. Les lèvres de Harry s'ouvrirent pour accueillir la langue qui s'enroulait autour de la sienne. Il grogna de plaisir quand elle glissa ses mains sous son T-shirt et le plaqua contre elle. Ils s'embrassèrent fougueusement pendant plusieurs minutes.
Puis le jeune homme se dégagea de son étreinte. Elle allait protester quand, avec un petit sourire, il souleva les pans du pull qu'elle avait glissés dans son pantalon. Sans la quitter des yeux, il tirait dessus lentement, très lentement. Puis, il faufila ses doigts sous le tissu et remonta tout doucement vers la barrière de dentelle qui soutenait ses seins.
Kiara ferma les yeux, sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration haletante.
Quand il posa le bout de ses doigts sur sa gorge et descendit, elle ne put retenir un gémissement de plaisir qu'il captura avec sa bouche. Il se mit à lui mordiller les lèvres tandis que ses mains, pleines d'audace, poursuivaient leur chemin .
Lorsque ses pouces atteignirent ses seins, elle crut défaillir. Ses jambes ne la soutenaient plus. Il taquina les mamelons durcis par la caresse pendant que ses lèvres butinaient son cou. Un long frisson de plaisir la traversa et se mordit la lèvre pour ne pas crier.
Elle le plaqua contre elle en l'attrapant par les hanches. La bosse qui déformait le jean du sorcier montrait clairement qu'il était dans le même état qu'elle. Il tressaillit à cette étreinte mais la laissa faire. Elle frotta son bas-ventre contre le sien, provoquant une excitation croissante chez son partenaire.
Harry se mit à respirer très fort en gémissant. Il se colla plus étroitement encore à la jeune fille, nicha sa tête dans son cou, et dans un ultime spasme de plaisir, étouffant son cri de jouissance dans la chevelure de Kiara, il se libéra dans son pantalon.
Kiara le garda contre elle, en caressant ses cheveux ébouriffés, le temps qu'il retrouve son souffle. Quand il releva la tête pour plonger son regard vert dans le sien, elle se sentit toute bizarre. Ses yeux émeraude étaient encore assombris de désir et brillaient d'un étrange éclat.
Il leva la main pour écarter une mèche qui barrait la joue de la jeune sorcière et l'embrassa tendrement.
Alors qu'il allait parler, elle posa un doigt sur ses lèvres.
- Chut ! Tu n'es pas obligé de dire quoi que se soit, murmura-t-elle.
Il sourit et déposa un baiser léger sur le bout de son index.
- Je ne me sens pas obliger. Je voulais te dire… merci. Merci d'être toi, et d'avoir fait de cette première expérience, un truc vraiment… fabuleux. C'était… incroyable !
Elle le regarda, une chaude lueur au fond des yeux.
- C'était une première pour moi aussi. Merci d'avoir été si…réceptif. Je n'avais pas imaginé que ça se passerait au fond d'une cour mais…
- Par Merlin, ça m'était complètement sorti de l'esprit.
- On se demande bien pourquoi… dit-elle, moqueuse. Pour quelqu'un qui prétend savoir se tenir, tu as une singulière conception de la bienséance…
Kiara regarda sa montre et sursauta :
- Nom d'un gnome à verrues, Potter. Charlie et Ron doivent arriver à Jobarille, à l'heure qu'il est. On a l'air malin !
- Il n'y a pas que ça ! Je voudrais…me laver.
- Oh… Elle rosit légèrement. Un sort de toilettage, peut-être ?
Comme il acquiesçait vigoureusement, elle enchaîna :
- On file chez Andersen&Fils acheter de la poudre de Cheminette, j'espère qu'ils en ont reçu. On pourra l'utiliser chez eux pour aller directement à l'hôpital.
Ils rejoignirent l'Allée des Goules en courant. Après plusieurs minutes de course effrénée, ils stoppèrent devant la boutique, tout essoufflés. Celle-ci avait une énorme enseigne jaune. On pouvait y lire « Andersen&Fils transports magiques en tous genres ». Kiara et Harry pénétrèrent dans le magasin avec un tintement de clochettes.
La jeune fille s'approcha du comptoir et sourit.
- Salut, Kristen. Comment ça va ?
- Hey, Kiara. Je vais bien mais c'est plutôt à toi qu'il faut le demander. J'ai appris pour ton père. On a tous été désolé que l'excursion se soit si mal terminée. Comment va-t-il ?
- Nous sommes en route pour Jobarille, c'est ma première visite. On est plutôt pressé. Tu as reçu de la poudre de Cheminette ?
- Hier matin, tout un stock.
- Je t'en achète un pot de taille moyenne. On pourra utiliser ta cheminée ?
- Aucun problème. Tu sais où elle se trouve…
Kiara paya son achat, salua le jeune homme et se dirigea vers l'arrière-boutique, Harry sur ses talons.
- Tu passes le premier, Potter ?
Le jeune homme opina du chef, résigné. Il n'aimait pas ce moyen de transport, qu'il trouvait bizarre, parfaitement incommode et généralement assez salissant.
Il ôta ses lunettes, les glissa dans sa poche puis il sortit sa baguette en prenant une poignée de poudre de Cheminette. Il prononça la formule, entra dans la cheminée d'où jaillissaient de grandes flammes vertes. Ensuite il jeta la poudre en l'air en énonçant clairement sa destination :
- Hôpital Jobarille !
Dès qu'il eut disparu, Kiara suivit le même mode opératoire et se retrouva l'instant suivant dans la grande cheminée du hall d'entrée de l'hôpital.
Elle sortit de l'âtre et éclata de rire.
Harry toussait bruyamment en se frottant les yeux. Il était couvert de suie. En l'entendant rire, il se retourna et lui lança un regard d'avertissement.
- Je n'en crois pas mes yeux, Potter ! Ce transport est tellement simple. Je ne connais personne au monde qui ne sait pas l'utiliser. Comment peux-tu te retrouver dans un état pareil ?
Harry grommela quelque chose.
- Pardon ?
- J'ai dit : tu ne pourras plus dire ça !
Elle pouffa devant son air pincé.
- Bon, finalement, c'est l'excuse dont tu avais besoin pour aller…te laver.
Pendant qu'il remettait ses lunettes, elle partit chercher une aide-soignante. Elle découvrit l'infirmière Sirdals au détour d'un couloir.
- Mademoiselle Weasley, je vois que vous vous portez comme un charme.
- Merci, je vais bien. Euh… Monsieur Potter a eu un… petit accident de cheminée. Il est noir de charbon. Est-ce qu'il pourrait faire un brin de toilette ?
- Je vais lui indiquer la salle de bain des visiteurs.
Ça vous a plu ? Alors à mercredi pour la suite !
Falyla
