Salut à tous ! Ceci est ma première fic. Je me suis beaucoup amusée à l'écrire et je remercie d'avance tous ceux qui prendront le temps de lire mon travail.
Cette fic est entièrement dédiée à JessHDH, ma première lectrice.
Je ne la remercierai jamais assez pour ses commentaires enthousiastes et ses encouragements et parfois, aussi, pour ses corrections.
Cette histoire est classée R, cette catégorie se justifie par la suite.
Désolée pour les amateurs, mais ma fic n'est pas un slash.
Disclaimer : les personnages de cette fic ne m'appartiennent pas. Ils sont propriété de notre idole à tous JKR ( Amen !).
Seuls l'intrigue et le personnage de Kiara Weasley et maintenant quelques autres sont à moi.
Bonne lecture et si cette fic vous plait, faites-le-moi savoir.
JessHDH : Salut mon UIAV ! Ah ! Oui ! le fameux journal ! 2 centimes d'euro, hein ? LOL. Le 54 arrive tout soudain. Bisous.
Tolede : Ola el macho made in Normandie ! M'est d'avis que t'es ( un peu trop ?) porté sur le Calva ! LOL. Lulu ?? Je peux pas l'encadrer, y pas de risque ! Erk ! C'est à se demander comment une telle enflure a pu engendrer un si mignon blondinet ! LOL. Je sais, je le sens, t'es énervé rien que de lire ça ! LOL. Bises.
Drusilla02 : Des choses intéressantes ? Ouais, ça se pourrait bien…Bonnes vacances. Bisous.
Lythanie : Coucou ! Ne travaille pas trop quand même ! C'est les vacances ! Bises.
Ano : Salut fillette ! Ce qu'il y a dans le journal ? Ben, c'est clair pour la plupart. Relis les chapitres 11 et 12, la réponse est là. Pas grave si tes reviews sont courtes, tu m'en fais, c'est déjà bien. Bisous.
Lady Malfoy : Salut ! Lady Malfoy un jour! Lady Malfoy toujours ! LOL. Merci d'apprécier toujours autant ma fic ! Bises.
Bibi : Salut la nouvelle ! Vive moi et ma fic ? Ouh là ! Ben, merci ! Bisous.
Katarina : La reine des superlatifs ! Je ne suis même plus rouge, là c'est carrément cramoisi ! LOL. Merci, merci d'être si enthousiaste ! ça me fait chaud au cœur ! J'espère que la suite est à la hauteur de tes espérances. Bisous.
Ryan : Salut ! Tu dis « ça nous a plu… » merci ! Mais vous êtes plusieurs ? Pour le profil psy, c'est gentil, je fais de mon mieux. La suite est là. Bises.
KTK : Aïe ! J'ai mal pour lui ! LOL. Je suis d'accord, dans les livres, c'est un parfait connard. Je maintiens : le mien est mieux ! LOL. Bisous.
Mat : Merci pour ton mail. Pas grave pour la traduction, c'était juste une boutade. Passe de bonnes vacances et n'oublie pas de me lire, surtout ! LOL. Bises.
Blue One : Auteure vénérée? Moi ? On ne me l'avait encore jamais faite , celle-là ! LOL. Mon compte est bon, je me passe plus les portes ! LOL. Bisous.
Kaima : Coucou ! T'as vu ? Y a Tolede qui me fait dire du mal de ton Lulu ! LOL. Bon, j'ai pas besoin de me forcer ! LOL. Mais je sais que tu ne m'en veux pas. A plus peut-être ? Bises.
CHAPITRE 33Kiara rangea le livret de cuir dans sa table de chevet et décida de l'oublier pour un temps. Elle savait, au fond d'elle-même, qu'elle se leurrait en croyant qu'elle n'y penserait plus en le soustrayant simplement à sa vue.
Arthur Weasley avait, bien involontairement, ébranlé sa décision de ne rien connaître de ses origines. Tant que Perceval n'avait pas recouvré ses esprits, elle restait dans une ignorance qu'elle avait fini par trouver confortable. Mais maintenant, le journal de sa mère, par sa présence, menaçait sa tranquillité d'esprit. Kiara était intimement convaincue que sa mère l'avait laissée pour elle, lorsqu'elle serait en âge de comprendre.
Comprendre quoi, exactement ? Telle était la question…
Un peu plus tard, Malefoy revint avec le souper.
- Tu en as mis du temps !
- Et ben, j'ai du faire face à une cohorte d'admirateurs qui demandaient de tes nouvelles.
- Des admirateurs ?
- Tes cinq co-équipiers de Quidditch, Zahn en tête, Turow, Smith, Conran et Lamory.
- Seulement cinq ? N'en manque-t-il pas un ? demanda-t-elle, malicieuse.
- C'est bien ce que je pensais, j'ai du souci à me faire…
- Et alors ? Tu leur as donné un bulletin complet de mon état de santé ?
- Ouais. Tous se réjouissent de te voir sur pieds demain. Ah oui ! Zahn m'a fait promettre de te donner un message. J'avoue que j'ai dû manquer une virgule quelque part parce que j'ai pas tout compris, mais bon, le message est : je t'avais dit que le risque paie. Fin du message. De quoi il parle ?
Elle sourit.
- Oh, de rien. Elle s'empressa de changer de sujet. Alors, qu'est-ce qu'on mange ?
Après la dernière bouchée de tourte au poulet, Kiara reprit place dans son lit.
- Bon, qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? s'enquit-elle, ingénue.
- On prend le dessert.
- A quel genre de dessert penses-tu exactement, blondinet ?
Le jeune sorcier brandit une grappe de raisin devant lui.
- A celui-ci, mais si tu en avais un autre en tête…Je sais m'adapter…dit-il d'une voix caressante.
Elle lui fit un petit sourire en coin.
- Je ne doute pas une minute de tes qualités d'adaptation…Mais, n'allons pas trop vite en besogne, tu veux bien ?
Malefoy s'installa à ses côtés et lui sourit tendrement.
- Je saurai attendre, assura-t-il.
- Vraiment ?
- Pas trop longtemps, quand même !
Elle éclata de rire.
- Je me disais aussi…Bon, tu m'en donnes ?
Il glissa délicatement un raisin dans la bouche de la jeune fille qui le fit craquer sous sa dent. Elle le remercia d'un baiser. Elle piocha dans la grappe et lui tendit un grain qu'il avala prestement. Il posa doucement sa bouche sur la sienne, elle se serra contre lui et la nourriture fut oubliée pour un temps…
- Drago ?
- Mmm ?
Le jeune homme jouait avec les cheveux de Kiara tout en frôlant ses lèvres.
- Je trouve qu'on est pas raisonnable.
- C'est quoi « raisonnable » ?
Elle gloussa.
- Je voulais te parler sérieusement mais tu n'arrêtes pas de me distraire.
- Moi ? s'exclama-t-il, ouvrant de grands yeux innocents.
- Oui ! Toi ! Ecoute, c'est un sujet qui fâche mais je me dois de l'aborder.
Drago soupira bruyamment.
- Laisse-moi deviner ! SuperPotter ?
- Effectivement. Après la scène de la bibliothèque…
- Je vous ai surpris ensemble ! s'insurgea le jeune homme.
- Non, mais tu rigoles, Malefoy ?! Tu ne m'as pas surprise avec Potter, j'y suis allée et il était là. Harry reste mon ami et je ne renoncerai pas à cette amitié.
- Même si je te le demandais ?
- Même si tu me le demandais, Drago, confirma-t-elle. Non seulement, je lui dois la vie, c'est un lien très fort chez les sorciers, mais, le plus important, et je me dois de te le dire franchement, je ne souhaite pas me priver de cette amitié.
Malefoy fronça les sourcils, visiblement contrarié.
- Et si je ne suis pas d'accord ?
- C'est le cas ?
- Tu ne me laisses pas le choix. Si je refuse, tu le choisiras, lui, grimaça-t-il.
- Je ne veux pas choisir entre vous deux. Je veux les deux. Le Lion et le Serpent.
Il eut une moue ironique.
- Le Lion et le Serpent ? Vraiment ?
- C'est ça, confirma la jeune sorcière avec un hochement de tête vigoureux.
- Que voilà un projet ambitieux ! railla-t-il.
- La chance sourit aux audacieux, répondit-elle, sans se laisser démonter par le sarcasme à peine voilé.
Drago la regarda un instant comme si elle était folle mais devant son air sérieux, il secoua sa tête, perplexe.
- Tu te rendes compte, j'espère, que Potter et moi, on se déteste depuis cinq ans. Si on parvient, ne serait-ce qu'à se tolérer dans la même pièce sans s'insulter, ça sera déjà un pas considérable.
Elle acquiesça en souriant.
- Je m'en rends compte mais y a pas que ça.
- Oh ? fit-il, vaguement inquiet.
- Je te soupçonne d'avoir la fâcheuse manie d'oublier ce qui ne te convient pas ! Donc, pour te rafraîchir la mémoire, je te rappelle que Ginny et Ron sont mes cousins, Hermione, mon amie et que je vais les côtoyer aussi.
- QUOI ?? s'étrangla le sorcier blond. Je dois me coltiner les Rouquins et la Sang-de-Bourbe ??
- MALEFOY !! Je t'interdis de prononcer ce mot devant moi ! Voilà exactement où je voulais en venir ! Je ne veux pas être au milieu de vos insultes ! Réglez vos différents sur un terrain de Quidditch ou en cours de DCFM ! Mais je refuse de subir ça et de compter les points ! Comportez-vous en adultes, par Merlin ! Un peu de respect n'a jamais fait de mal !
Un long silence accueillit sa virulente tirade. Drago la dévisagea sans rien dire puis il eut un reniflement méprisant.
- Je ne peux rien te promettre surtout si Potter, Weasley et la Sang-de…si Granger me provoquent mais… j'essaierai.
Elle se pencha et déposa un long baiser sur les lèvres du jeune homme.
- Merci, Drago. Tu viens de le faire et je n'en espérais pas tant. Maintenant, je vais me coucher pour être en forme demain. Bonne nuit, blondinet.
- Bonne nuit, la belette.
Le lendemain, elle rejoignit ses camarades dans la salle commune. Elle leur assura qu'elle se portait comme un charme et qu'elle était d'attaque pour le double cours de DCFM. En effet, la matinée du lundi était entièrement consacrée au Professeur Pears.
Malefoy descendit quelques minutes plus tard, cheveux gominés et air hautain coutumier. Elle le regarda en haussant un sourcil moqueur mais ne fit aucun commentaire. La « Malefoy Attitude » était de retour.
Lorsqu'il arriva vers elle, il mit les deux mains sur sa taille et déposa un long baiser sur ses lèvres. Si certains Serpentard ignoraient la nature exacte de leur relation, maintenant la situation avait le mérite d'être claire.
- Eh ? N'en fais pas trop, Malefoy ! C'est très agréable mais je ne suis pas un trophée qu'on exhibe !
- On doit se cacher ? Première nouvelle ! grinça-t-il, vexé.
- Je n'ai pas dit ça ! Je veux simplement être sûre que tu m'embrasses pour moi, pas pour annoncer à qui que se soit que tu m'as gagnée.
Il eut un sourire penaud.
- D'accord. Y avait un peu de ça aussi, admit-il. Mais c'était trop tentant.
- Evidemment, je ne pouvais, décemment, pas attendre de toi que tu aies le triomphe modeste, déclara-t-elle, faussement désabusée. Mais j'apprécierai que tu ne fasses pas de provocation inutile, si tu vois ce que je veux dire…
Avec un soupir résigné, il donna son assentiment.
Quand ils entrèrent dans la Grande Salle, elle était bondée. Ils prirent place et avalèrent un copieux petit déjeuner.
Une fois qu'elle eut terminé son repas, Kiara se tourna vers Drago.
- Je vais à la table des Gryffondor un petit moment.
- Pourquoi ? On les a sur le dos toute la matinée !
- J'y vais pour discuter un peu. Tu crois vraiment que Pears accepterait que son cours se transforme en salon de thé ?
- Evidemment, vu sous cet angle…
- A tout à l'heure.
Elle se dirigea vers les Rouge et Or. Hermione lui adressa un grand sourire et se décala pour lui faire de la place.
- Salut tout le monde !
- Salut ! Comment tu vas ?
- Mieux, merci.
- Salut Kiara ! Au fait, on t'a trouvé un surnom !
- Je ne suis pas sûre de vouloir l'entendre, Seamus !
- Harry nous a raconté l'épisode de la bibliothèque et avec Dean, on s'est dit que « belette bondissante » serait parfait.
Elle lui lança un regard menaçant assez bien imité, peut-être, justement parce qu'il n'était pas totalement factice.
- Finnigan ! Si tu ne veux pas que mon Cognard fasse de toi de l'Irish Stew, je te conseille de rayer ce surnom ridicule de ton vocabulaire !
Le jeune sorcier déglutit péniblement alors que la tablée éclatait de rire.
- C'est oublié, Kiara ! D'ailleurs, je ne sais même pas si je me souviens où se trouve la bibliothèque !
L'hilarité des Gryffondor redoubla.
- Qu'est-ce que j'entends ? Une Serpentard qui menace mon batteur !
Harry se tenait derrière elle, les poings sur les hanches.
Elle lui adressa son plus beau sourire.
- Bonjour Potter !
- Salut Weasley ! Comment va ta tête ?
- Elle va bien et je ne suis plus fâchée.
- Je te réitère quand même mes excuses pour ce qui s'est passé.
- Je les accepte mais il faudrait que je te parle de ça justement. Maintenant, c'est un peu tard, on a cours dans peu de temps. Dépêche-toi si tu veux être à l'heure en DCFM.
Elle se leva et retourna à sa table. Malefoy, Crabbe et Goyle se préparaient à partir.
Une fois dans la salle de classe de Professeur Pears, ils prirent tranquillement place en attendant que le cours débute.
Comme la première fois, l'enseignant arriva le dernier. Il ferma la porte et fit face à ses élèves.
- Bonjour à tous ! Je vois que vous êtes au complet. Bien, aujourd'hui, nous avons toute la matinée à nous. Donc, la première partie sera théorique et la seconde pratique. Nous allons reparler des sortilèges impardonnables et de leurs conséquences. Aujourd'hui, nous aborderons le « Doloris ». Qui peut m'en dire un peu plus ? Oui, Mademoiselle Granger ?
Malefoy leva les yeux au ciel en secouant la tête. Kiara retint difficilement un sourire, Hermione, non seulement, savait tout sur tout mais adorait en faire étalage.
- C'est un sort de douleur intense qui paralyse celui qui le reçoit et lui cause une violente souffrance.
- Exact, Mademoiselle Granger ! Comment peut-on le contrer ?
Embarrassée, Hermione avoua son ignorance.
- Allons, ne soyez pas timides ! Même si votre idée vous paraît farfelue, ne craignez pas de l'énoncer de vive voix !
Quelques mains hésitantes se levèrent.
- Oui, mademoiselle Brown ?
- Une tierce personne peut lancer le « Finite Incantatem ».
- Ce n'est pas faux. Mais partons du principe que vous êtes face à face avec votre ennemi sans personne autour pour vous aider.
- Une fois le « Doloris » lancé, il est impossible d'y échapper à moins que votre ennemi annule lui-même ce sort, dit une voix sans timbre.
Tous les étudiants se tournèrent vers celui qui avait prononcé ce terrible verdict.
Harry, figé dans une posture rigide, fixait le vide. Il ne semblait pas se rendre compte qu'il avait parlé à voix haute. Il était très pâle et semblait comme aspiré par ses lugubres souvenirs.
Ron, assis sur le siège voisin, le secoua pour le faire sortir de sa torpeur mais Harry restait sans réaction.
Kiara se leva et s'approcha du jeune homme. Elle posa sa main sur sa joue et l'appela doucement :
- Potter ! Potter ! Reviens vers moi, s'il te plait !
Le jeune homme sursauta, eut un violent tremblement et cligna des yeux comme s'il se réveillait brutalement d'un cauchemar.
Il parut un peu surpris de trouver la jeune fille penchée vers lui et très gêné de voir que tous les élèves le dévisageaient.
- Ça va, Potter ? demanda Pears qui s'était approché.
- Oui, je crois, Monsieur.
- J'en déduis par votre réaction que vous avez déjà subi le « Doloris », n'est-ce pas ?
Harry ne répondit pas mais hocha simplement la tête.
- Mademoiselle Weasley, vous pouvez regagner votre place. Merci de votre prompte intervention, elle a semblé salutaire à votre camarade. Dites-moi, jeune fille, avez-vous une idée pour contrer ce sort ?
Kiara se rassit auprès de Drago en réfléchissant rapidement.
- Et bien, je ne suis sûre de rien mais…Si on part du principe qu'une fois le « Doloris » jeté, on ne peut plus faire un mouvement tant la douleur est atroce, on peut clairement dire qu'on ne peut rien faire après. Ça paraît absurde maintenant que je le dis mais l'idée serait…de le contrer avant qu'il ne soit lancé. Une sorte de sortilège de protection, un barrage permanent, quoi. Quelque chose qui repousserait l'incantation.
Elle fit une grimace éloquente pour s'excuser de cette explication qu'elle jugeait plutôt boiteuse.
Iain Pears poussa un sifflement admiratif.
- Je dois dire, Mademoiselle Weasley, que je trouve votre explication remarquable et tout à fait intéressante. Connaissez-vous un tel sort ?
- Je ne crois pas.
- Bien, acceptez-vous de tester votre théorie, si je vous apprends une formule de… barrage, comme vous dites.
- Pourquoi pas ?
- Parfait. Maintenant, il nous faut un redoutable jeteur de sort. Monsieur Potter, vous êtes d'attaque ?
- Il ne va pas jeter le « Doloris » quand même ! s'indigna Malefoy, qui trouvait que Pears allait trop.
Le Professeur eut un sourire en coin.
- Non, Monsieur Malefoy. L' « Explusion » devrait suffire. Pendant que je m'entretiens avec vos deux camarades, je vous prie d'aller prendre place dans la salle des duels juste à côté.
Alors que les élèves se dirigeaient silencieusement dans la pièce attenante, Kiara et Harry s'approchèrent de Pears.
- Je vous préviens, ce sortilège n'est pas facile à maîtriser mais le Professeur Flitwick ne tarit pas d'éloge sur vous et vendredi dernier, vous m'avez prouvé que vous aviez un sacré potentiel. Le problème est que nous ne saurons s'il est efficace sur vous qu'après l'avoir testé.
Harry l'interrompit brusquement.
- En clair, s'il ne marche pas, l'« Expulsion » va l'envoyer contre le mur !
- Eh ! Potter ! Merci de ta confiance ! railla-t-elle. Et puis, dans le pire des cas, Madame Pomfresh me louera une chambre permanente !
- Je ne trouve pas ça drôle !
- Jeunes gens ! On s'écarte du sujet. Potter, allez rejoindre vos congénères, on arrive dans un moment.
Le jeune sorcier lui lança un regard sceptique puis quitta la pièce.
- La formule est simple en elle-même. Vous pointez votre baguette sur vous en énonçant « Obstrua ! ». La difficulté est de maintenir le barrage mentalement pendant que vous utilisez votre baguette pour attaquer l'autre.
Kiara ouvrit de grands yeux, stupéfaite.
- Vous plaisantez, j'espère ?
- Non. Pas le moins du monde. Toujours partante ? la défia-t-il.
Une lueur farouche s'alluma dans les yeux bleu et or de la jeune fille.
- Essayez la formule.
Elle se concentra intensément en vidant de son esprit tout ce qui pouvait le parasiter. Elle posa sa baguette sur son ventre et dit :
- « Obstrua ! »
Elle sentit une chaleur l'envelopper comme un bouclier pour aussitôt disparaître.
- C'est proprement stupéfiant, vous y êtes arrivés du premier coup ! Essayez encore, maintenant que vous connaissez la sensation qui vous entoure. Concentrez-vous uniquement sur cette chaleur.
- « Obstrua ! »
A nouveau, la jeune sorcière perçut l'enveloppe protectrice, elle bloqua son esprit dessus et la maintint autour d'elle comme un halo.
A travers une sorte de bulle, elle vit le Professeur lever sa baguette en criant :
- « Stupéfix ! »
Elle sentit un frémissement glisser sur elle mais le sort d'immobilisation resta sans effet. La surprise lui fit perdre sa concentration et le barrage disparut.
- Je vous félicite. Vous êtes prête pour la démonstration.
Elle lui adressa un sourire éblouissant et le suivit dans la salle des duels.
- Je vous remercie de votre patience. Mettez-vous dans ce coin. Monsieur Potter, avancez-vous. Mademoiselle Weasley, c'est à vous.
La jeune fille ferma les yeux une seconde ou deux, inspira profondément et lança sur elle-même, pour la troisième fois :
- « Obstrua ! »
Le professeur de défense fit signe à Harry de jeter son sortilège.
- « Expulsion ! »
Kiara ne bougea pas d'un pouce sous les « Oh ! » ébahis de l'assistance.
Elle pointa sa baguette sur Harry. Pears demanda au jeune sorcier de réitérer son attaque. Ce qu'il fit, toujours sans résultat.
Il haussa les épaules en se tournant vers l'enseignant quand il reçut le sortilège de Kiara.
- « Jambencoton ! »
Les jambes de Harry parurent se gondoler et il s'écroula au sol sous les rires de ses camarades.
La jeune sorcière, les yeux fixes et concentrés, vit soudain Pears tourner sa baguette vers elle et crier :
- « Endoloris ! »
Kiara sentit une formidable poussée la renverser. Elle tomba à terre en lâchant sa baguette.
Un silence incrédule s'abattit sur les étudiants.
La jeune sorcière se releva péniblement, apparemment sans mal.
Tout le monde se mit à parler en même temps dans un brouhaha indescriptible.
Malefoy arriva le premier vers elle, suivi de Potter, à nouveau sur pieds et de Pears.
Il l'aida à se relever puis se tourna vers l'enseignant, fou de colère.
- Mais vous êtes dingue ou quoi ?
- Calmez-vous, Malefoy ! Weasley, comment ça va ?
- J'ai l'impression qu'un troupeau d'hypogriffes m'a piétinée, mais je dirai que ça va. Vous avez vraiment dit « Endoloris ! » ? Et ça ne m'a rien fait ? Incroyable !
- Ce qui est incroyable, jeune fille, c'est que vous ayez appris, en une heure, un sort que certains Aurors mettent plusieurs semaines à maîtriser. Je vais continuer le cours avec les autres. Reposez-vous un moment. Potter, vous venez avec moi ?
Malefoy l'accompagna dans un coin tranquille, il n'avait pas décoléré.
- Ce type est un malade !
- Il est génial ! Et il sait parfaitement ce qu'il fait !
- Mais…
- Tu as eu peur pour moi ?
- Evidemment ! Je…
- T'es mignon quand tu t'es en colère.
- Kiara, je suis sérieux !
- Mais, moi aussi, je suis sérieuse, Drago ! T'es craquant avec tes yeux qui lancent des éclairs !
Elle l'empêcha de répliquer davantage en posant sa bouche sur la sienne.
Elle le libéra après un instant et lui fit un clin d'œil.
- Je reste là encore quelques instants. Je te regarderai te faire massacrer, se moqua-t-elle gentiment.
Il ne sembla pas goûter sa plaisanterie et retourna auprès des Serpentard qui tentaient d'apprendre ce nouveau sort, ne serait-ce que pour se protéger des sortilèges simples.
Le cours se termina bientôt.
- Je vous remercie de votre attention et j'accorde 30 points à Serpentard pour la brillante démonstration de Mademoiselle Weasley et 10 points à Gryffondor pour la collaboration de Monsieur Potter.
Ils sortirent pour se rendre à la Grande Salle. Le repas de midi allait être servi.
- On a quoi cet après-midi, Drago ?
- Histoire avec Binns et ensuite étude libre.
- J'ai comme dans l'idée que ça sera moins musclé que ce matin.
- Moi aussi, répondit-il, résigné.
Ça vous a plu ? Alors à samedi pour la suite !
Falyla
