Salut à tous ! Ceci est ma première fic. Je me suis beaucoup amusée à l'écrire et je remercie d'avance tous ceux qui prendront le temps de lire mon travail.

Cette fic est entièrement dédiée à JessHDH, ma première lectrice.

Je ne la remercierai jamais assez pour ses commentaires enthousiastes et ses encouragements et parfois, aussi, pour ses corrections.

Cette histoire est classée R, cette catégorie se justifie par la suite.

Désolée pour les amateurs, mais ma fic n'est pas un slash.

Disclaimer : les personnages de cette fic ne m'appartiennent pas. Ils sont propriété de notre idole à tous JKR ( Amen !).

Seuls l'intrigue et le personnage de Kiara Weasley et maintenant quelques autres sont à moi.

Bonne lecture et si cette fic vous plait, faites-le-moi savoir.

JessHDH : Mon UIAV à moi ! Une nouvelle traduction ?? Pour de vrai ?? Youpi ! T'es la meilleure ! Gros bisous. A plus.

Cho sept : Salut ! De retour ? Merci d'apprécier toujours autant ma fic, elle compte 56 chapitres pour cette première partie, parce qu'il y aura sûrement une suite. Je dis « sûrement » mais j'ai encore rien commencé. Je vais prendre le temps de relire HP 5 et j'attaquerai quand j'aurai vraiment des idées. Et puis en ce moment, j'écris un slash et je suis incapable d'écrire deux fics en même temps. Donc une probable suite mais pas avant Noël en étant optimiste. Pour la réaction de Kathy, c'est juste en-dessous. Bises.

Blou : Merci ! Merci ! Merci ! T'es toujours à la bourre, toi ?! Chez moi, on dit : pas la peine de se presser, on arrivera tous à Noël en même temps ! La suite n'est pas plus réjouissante, cette fic sombre dans le mélo, je te le dis, moi ! LOL. Bisous.

Lythanie : Bouleversant ? A ce point-là ? Ah ben merci, je fais ce que je peux. La suite plus bas, j'espère que tu vas aimer. Bises de Mlle la Correctrice.

Fumseck : Kathy a tout perdu ? Ouais, je n'aime pas faire les choses à moitié ! LOL. Ce chapitre t'as rendue un peu triste ? C'était le but ! LOL. Je suis flattée, ça prouve que je ne m'en suis pas si mal sortie. Quel jour sommes-nous aujourd'hui ? Mercredi !! La suite est là…Bisous.

Katarina : Tu as trouvé LE détail qui explique beaucoup de choses ? Bien ! C'est vrai, c'est une toute petite allusion donc juste pour éclairer le lecteur mais sans pour autant mettre une enseigne qui clignote ! Les non-dits, les doutes de Kathy font tout le drame de ce journal. La réaction de Kathy ? Juste plus bas. Bises.

Kaima1 : Salut ma belle ! Comment ça va ? Tu me hais ??!! J'aime que tu me haïsses, encore, encore ! LOL. J'arrête, on dirait un mauvais slash sado-maso ! Oh ! T'as pleuré sur ce chapitre ? Mais non, mais non ! Par contre, ton rêve n'est pas très réaliste. Remarque si ton vœu était exaucé, Rogue ne serait pas si adorablement détestable. Ça se dit ça ? Tant pis ! Je le dis quand même ! A plus. Bisous à toi et MA.

Lunenoire : ça ne s'arrange pas, je te le confirme. A plus. Bises.

Tolede : Ola el macho ! Toi, je ne sais même pas pourquoi je prends la peine de te répondre, ce chapitre ne t'a pas touché du tout ! Quelle honte ! Tu n'es qu'un macho sans cœur qui ne comprend rien à la fragile sensibilité des femmes ! Au fait, j'étais sérieuse pour l'aspirine ! ça peut marcher ! LOL. A plus. Bisous.

Sungirl1 : Merci ! La suite est là. Bises.

CHAPITRE 50

Rogue m'a trompée sur toute la ligne. Je me suis sentie mal, j'avais envie de vomir.

Vomir sur les six derniers mois de ma vie.

Par Merlin, que j'avais été naïve. C'était d'un pathétique !

Il avait même été, avec une cruelle ironie, jusqu'à tenter de me protéger de l'attaque.

Je revoyais clairement son expression incrédule devant le Chaudron Baveur.

Je l'avais démasqué et pour ça, je devais m'enfuir. Loin. Très loin.

Je ne doutais pas une seconde des ses intentions.

Rogue ne prendrait pas le risque de se faire dénoncer. Ses innommables activités de Mangemort devraient rester secrètes tant que son Maître n'aurait pas le pouvoir absolu sur le Monde des Sorciers.

J'ai réfléchi toute la nuit.

Je ne dénoncerai pas Rogue.

Le dénoncer signifierait un procès où je devrai témoigner.

Le ministère de la justice promettrait de me protéger mais… jusqu'où remontait la corruption ?

Rogue travaillait également pour le Ministère et ça n'empêchait nullement son statut d'assassin.

Je me suis traitée de lâche mais j'allais avoir 19 ans à la fin du mois de mars.

Je ne voulais pas mourir.

1er mars

Très tôt ce matin, j'ai quitté Ste-Mangouste sans en référer au médicomage. Il ne m'aurait pas laisser partir.

Je suis sortie de l'hôpital, il faisait encore nuit. J'ai transplané devant chez moi.

Entrer dans la maison de mes parents disparus m'a fait un drôle d'effet. Mais, je n'avais pas le temps de m'appesantir sur tout ça.

Plus tard.

Je n'ai pas allumé, de peur que la maison ne soit sous surveillance. Elle paraissait changée. Comme si on l'avait fouillée sans pour autant déplacer quoi que ce soit. Un « je ne sais quoi » dans l'atmosphère.

J'ai fait le tour des pièces en appelant Cléo.

Elle a fini par sortir d'un petit meuble à chaussures. Elle était terrifiée. Je l'ai calmée du mieux que j'ai pu, ce qui était paradoxal parce que je n'était pas très rassurée non plus.

- Mademoiselle Kathy, Cléo est si heureuse de vous voir. Cléo a eu si peur quand votre Rogue est venu. Il a beaucoup crié sur Cléo pour savoir où Mademoiselle Kathy était mais Cléo n'a rien dit parce que Cléo ne savait pas. Cléo a couru se cacher et a attendu qu'il parte.

Ainsi donc il n'avait pas perdu de temps.

Je fus confortée dans ma décision de m'enfuir le plus vite possible.

Le problème principal était : où ?

Mes parents étaient enfants uniques, je n'avais ni oncles, ni tantes, ni cousins chez qui me réfugier. Je devais trouver une destination au plus vite.

Tout en réfléchissant, j'ai préparé mes malles avec Cléo. Je voulais emporter les objets qui m'étaient chers.

Dans la chambre de mes parents, sur une petite commode, il y avait une dizaine de photos que j'avais vues cent fois sans plus vraiment y prêter attention.

Je les ai examinée une à une. Sur deux d'entre elles, ma mère se trouvait en compagnie d'une autre jeune femme.

Luana était une amie d'enfance avec qui elle avait gardé contact. Cette dernière, après Poudlard, s'était expatriée en Norvège pour enseigner à l'école de sorcellerie de Kjernig.

Nous étions allés plus d'une fois chez elle, comme l'attestait cette photo prise devant le musée des bateaux Vikings de la presqu'île de Bygdoy.

Cléo et moi irions la rejoindre à Kjernig. Ensuite, j'aviserai sur la conduite à tenir.

Je suis dans le Magicobus qui m'emmène à Kjernig.

J'ai du mal à croire que je suis là, en compagnie de Cléo.

Ce matin, une fois ma décision prise, j'ai envoyé ma chouette Athéna chez Luana pour lui annoncer ma visite sans pour autant entrer dans les détails. Puis j'ai transplané dans une ruelle parallèle au Chemin de Traverse en espérant que la boutique des Transports Magiques était encore debout.

A mon grand soulagement, elle était toujours là. Nous avons acheté un Portoloin pour Oslo et la seconde suivante, nous nous sommes retrouvés dans l'Allée des Goules.

Athéna est arrivée à peine une heure avant moi. Luana m'a accueillie, les larmes aux yeux.

Elle savait tout.

La Gazette du Sorcier avait relaté en détail l'attaque du Chemin de Traverse et avait publié la liste des victimes.

La voir si compatissante au malheur qui m'écrasait a brisé le mur d'autodéfense que j'avais érigé autour de moi, ces derniers jours.

Je me suis effondrée en larmes et je lui ai raconté le désastre de ces six derniers mois.

Luana s'est montrée telle que je la connaissais, elle a écouté mon histoire jusqu'au bout, attentive et sans idée préconçue.

Une fois calmée, elle m'a conduite dans la salle de bain pour que je puisse me rafraîchir.

Quand je suis revenue, Luana parlait avec un homme vraiment très imposant. Il était aussi roux qu'on puisse l'être, sa chevelure flamboyait littéralement. Il devait avoir la cinquantaine, son incroyable stature aurait pu en effrayer plus d'un mais je trouvais qu'il se dégageait de lui quelque chose d'infiniment rassurant. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé cela. Après ce qui venait de m'arriver, je n'était pas encline à faire confiance au premier venu.

Luana me l'a présenté.

- Kathy, voici Perceval Weasley, notre Professeur de Soins aux créatures magiques. Enfin, pour cette année. Parce que l'année prochaine, il va sans doute en changer. Percy, voici la fille de ma meilleure amie, Kathy Rowling.

- Très heureux de faire votre connaissance, Mademoiselle Rowling.

- Moi de même, Professeur Weasley. Appelez-moi Kathy. Pourquoi Luana dit-elle que vous n'enseignerez plus la même matière ?

- Je vous répondrai uniquement si vous m'appelez Percy.

- Euh…Bon, d'accord. Percy.

- Je me plais à tenter l'impossible. A savoir connaître tout sur tout. Trêve de plaisanterie. J'aime toutes les matières et comme j'ai pour ambition de transmettre mon goût des études au plus grand nombre…

- C'est du pipeau, tout ça ! le coupa gaiement Luana. Moi, je dis que tu es un insatisfait chronique. Tu ne supportes pas la routine, c'est tout ! Quand tu auras fait le tour de tous les cours, tu nous quitteras pour faire autre chose !

Il a soupiré bruyamment en levant les yeux au ciel.

- Et dire que je te prenais pour une amie, Luana. Ton statut est à revoir sérieusement !

Son air faussement offusqué m'a fait rire.

- Dites-moi, Kathy, qu'est qui vous amène dans notre froide contrée ?

Luana m'a lancé un regard d'excuse mais je ne lui en voulais pas. Ma présence susciterait forcément des questions. Je m'étais préparée à cette demande.

- Je suis venue me reposer quelques temps. J'ai récemment perdu mes parents et je ne veux pas rester seule.

- Oh… Je suis tellement navré. Personne ne peut prédire quand cette guerre se terminera.

- Merci, Percy.   

- Kathy, ma chérie, tu as le cœur à te joindre à nous pour le repas ou tu préfères manger là ?

- Je crois que je préfère voir du monde.

La Grande Salle m'a fait penser à Poudlard. Elle était immense.

Luana m'a présentée au corps enseignant et au Directeur. Ce dernier était plus jeune que Dumbledore mais il émanait de lui la même aura de sagesse.

Il m'a questionné un peu sans être indiscret.

Quand je lui ai dis que je travaillais chez Simmons à Londres, il a eu une petite moue admirative puis son air est devenu grave.

- Je comprends aisément qu'il n'a pas dû être facile pour vous de quitter votre travail et votre pays. Si vous le souhaitez, vous pouvez rester parmi nous. Notre Professeur de Potions a besoin d'une assistante.

- Oh ! Mais non…Je ne voudrai pas…

- Ma proposition n'est pas si désintéressée, Mademoiselle Rowling. Le Professeur Hayden est venu me voir il y a quelques temps pour m'annoncer sa grossesse. Vous n'êtes pas sans savoir que certaines vapeurs de plantes sont nocives pour sa santé. C'est pourquoi je vous demande de bien réfléchir à cette offre d'emploi. Ça nous ôterait une sacrée épine du pied ! Trouver un autre enseignant pour le dernier trimestre de l'année est une chose pratiquement impossible et nous serions dans l'obligation de supprimer le cours de Potion…

Je sentais bien que je me faisais embobiner mais le poste était tentant et tous les moyens seraient bons pour penser à autre chose.

- Je crois que je vais accepter, Monsieur.

A la fin du repas, j'ai fait la connaissance de Torey Hayden. Elle s'est montrée aimable, mais, après plusieurs minutes de conversation, j'ai pu constaté qu'elle était d'une franchise assez brutale qui pouvait prêter à sourire quand on n'en était pas la cible. Quant à mon ancien travail chez Simmons, elle n'a pas eu l'air impressionnée plus que ça. Elle m'a fait comprendre qu'elle réservait son jugement pour plus tard. Je pense que si elle trouve que je ne fais pas l'affaire, elle n'hésitera pas une seconde à me le dire.

Nous avons convenu que je commencerai la semaine suivante.

Ça fait trois jours que je me promène dans Kjernig. Je fais de longues balades pour m'aérer la tête. C'est devenu un rituel.

Ce matin, je suis partie de bonne heure. De toute façon, je ne dors pas.

Je m'en veux tellement. Je n'arrête pas de me répéter que j'aurai dû voir Severus tel qu'il était. L'interroger, l'acculer afin qu'il me donne des réponses.

Et moi qui pensait que la citation « L'Amour rend aveugle » était un lieu commun des plus affligeants.

Severus ! Comment as-tu pu nous faire ça ?

- Un gallion pour vos pensées, Kathy !

J'ai levé la tête et j'ai rencontré le regard clair de Percy. Sans vraiment m'en rendre compte, je m'étais approché de l'enclos des Hypogriffes.

Je lui ai adressé un pâle sourire.

- Elles ne valent pas plus d'une noise et encore…

- Tant de désillusion dans un si beau regard ! Un peu de thé vous rendrait-il votre charmant sourire ?

J'aimais beaucoup Perceval Weasley. Quand il me parlait, il avait cette sorte de galanterie désuète qui me touchait. Il avait une manière bien à lui de me complimenter sans que je sois embarrassée. Ces propos étaient toujours d'une parfaite correction. Jusqu'à présent, j'avais fait mine d'ignorer ce brin de cour et il ne semblait pas s'en offusquer.

Son amabilité et sa constance m'apaisait et rendait ma venue en Norvège supportable.

J'ai accepté son invitation. Nous sommes entrés dans la petite cabane et, devant une tasse fumante, nous avons parlé jusqu'à l'arrivée des premiers élèves.

Mi- mars

Voilà une dizaine de jours que je collabore avec Torey. Ça se passe plutôt bien. C'est une enseignante hors pair qui ne supporte pas l'inefficacité. Je crois qu'admettre qu'elle avait besoin d'aide a été sans doute le plus difficile à accepter. Mais maintenant, nous travaillons de concert et nous avons rapidement acquis la complicité nécessaire au bon déroulement des cours.

Ce soir, je suis passé chercher Luana pour le repas du soir. Cléo sortait de ma chambre, l'école lui avait trouvé un poste aux cuisines et elle était ravie.

J'ai frappé à la porte et je suis entrée. J'ai trouvé Luana étendue sur le lit, une bouillotte sur le ventre.

- Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Tu es malade ?

- Comme tous les mois, j'ai l'habitude.

- Oh… Je peux te préparer une potion à base d'achillée mille feuilles si tu veux.

- Généralement, les potions ne me soulagent pas mais si ça peut te faire plaisir…Et toi ?

- Quoi moi ?

- Pas de symptôme prémenstruel ?

- Non. Aucune douleur et je suis réglée comme du papier à mus… Oh ! Par Merlin !

- Qu'est-ce que tu as, Kathy ? Tu es toute pâle !

Je me suis assise lourdement sur le lit en secouant la tête, puis j'ai compté et recompté pour être certaine.

- C'est impossible !! ça ne peut pas être ça !!

- Quoi ?? Parle, bon sang !

- Je crois que je suis enceinte, Luana.

Cette nouvelle a fait l'effet d'une bombe dans ma tête. Luana a bien tenté d'argumenter que je ne pouvais être sûre si vite mais moi, au fond de moi, je le savais.

La nuit précédent l'attaque du Chemin de Traverse, Severus et moi avions conçu un enfant. Peut-être que le sortilège anti-conception n'avait pas fonctionné ou alors j'avais tout simplement oublié de le jeter. C'était sans importance.

Ce qui importait maintenant, c'était cette vie qui germait dans mon ventre.

 

Cette idée avait de quoi donner des sueurs froides. J'attendais le bébé d'un Mangemort qui me tuerait sans aucune hésitation si je croisais à nouveau son chemin et pourtant, le premier choc passé, je me sentais étrangement calme.

- Luana, recouche-toi ! Je vais te préparer ton infusion.

- Mais…Mais et toi ?

- Moi ? Je n'en aurai pas besoin jusqu'en…

J'ai fait un rapide calcul.

- …début novembre.

Luana a soupiré, exaspérée.

- Kathy ! Je ne parle pas de ça !

- Je sais. Arrête de t'agiter comme ça ! Je ne vais pas courir chez l'infirmière ce soir ! Je serai encore enceinte demain !

- Tu as l'air…tellement…si…sereine !

- C'est vrai ! Je le suis ! Ce n'est pas qu'une façade. J'ai tout perdu, Luana. Mes parents, mon amour, mes illusions, mon travail, mon pays. J'ai profondément aimé Severus, je chérirai toujours cette partie de lui qui m'a fait tomber amoureuse et ce qui grandit dans mon utérus est le fruit de cette union.

- J'admire ton courage, Kathy.

J'ai une moue désabusée.

- On en reparlera. Demain, nous irons à l'infirmerie et si le diagnostic est confirmé, il faudra aussitôt avertir le Directeur.

- Pourquoi si vite ?

- Parce que si Torey ne peut plus assurer les Potions pour cause de petits pieds qui poussent, moi non plus ! A ce rythme-là, ce ne sera bientôt plus une école de sorcellerie, mais une nursery !  

Ça vous a plu ? Alors à samedi pour la suite.

Falyla