Chapitre 12 : Les pouvoirs de Godric Griffondor.

Harry était encore dans la cheminée lorsqu'il sut que, cette fois, il allait devoir affronter son destin. Une douleur aveuglante le prit à l'endroit de sa cicatrice. Lorsqu'il fut éjecté hors du foyer, il ne put garder son équilibre et roula à terre. Un moment il resta là, les mains crispées sur son front, luttant contre la nausée qui menaçait de s'emparer de lui. Il sentit des mains l'attraper par les épaules et le redresser, puis d'autres puis d'autres le fouiller. Puis la douleur décrut progressivement. Il put enfin relever la tête et ne fut pas surpris de voir, le toisant avec un sourire narquois, le visage qui hantait ses nuits depuis ce fameux soir de juin.

« Alors, Harry, ironisa Voldemort, serais-tu incapable de supporter un simple voyage en poudre de cheminette ? Quand je pense que certains imaginent que tu es celui qui s'opposera à moi ! »

Des rires fusèrent. Harry releva la tête. En demi-cercle autour du foyer étaient réunis des hommes et des femmes vêtus de capes et de cagoules noires, qui le montraient du doigt. Vexé d'avoir fait une telle arrivée, alors qu'il s'était promis de rester fort et fier jusqu'à la fin, il se releva.

« Où sont Ron et Hermione ? demanda-t-il, ignorant les rires moqueurs.

- J'ai l'impression que notre jeune invité n'est pas d'humeur festive, remarqua Voldemort, s'adressant aux Mangemorts. Il est vrai que, peut-être, notre accueil n'était pas très protocolaire, mais nous devions nous assurer que Dumbledore n'avait pas tenté de ruiner notre petite gâterie. Maintenant, cependant, nous allons pouvoir ouvrir les réjouissances.

- Où sont Ron et Hermione ? répéta Harry, plus fort. Qu'est-ce que vous leur avez fait ?

- Harry, tu devrais vraiment apprendre certaines règles de politesse élémentaires, ironisa Voldemort, sur le ton d'un parent bienveillant qui réprimande un fils récalcitrant. Puisque tu es l'invité d'honneur, ce soir, j'ai pris la liberté d'inviter tes amis à venir nous rejoindre. J'ai pensé que ça te ferait plaisir de les revoir une dernière fois.

- Vous deviez les libérer ! cria Harry.

- Oh, mais je vais le faire. Dès que cette soirée sera finie, ils seront renvoyés à Pré-au-Lard. Bien sûr, tu ne seras plus là pour le voir, mais je remplirai ma part du marché. Maintenant, Abraham, va chercher nos autres invités. »

Un des hommes en noir se détacha du groupe et alla ouvrir une porte. Il revint quelques instants plus tard, poussant devant lui, à l'aide de sa baguette, les deux Griffondor disparus. Ron et Hermione avaient l'air en bonne santé, au grand soulagement de Harry. Par contre, ils ne semblaient pas excessivement contents de le revoir.

« Harry ! cria Hermione. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'aurais jamais dû venir !

- Laissez le partir, lança Ron à Voldemort. Je refuse d'être échangé contre lui. »

Voldemort éclata d'un rire froid et cruel.

« Comme c'est touchant ! siffla-t-il. Malheureusement, Mr Weasley, je crains que vous n'ayez pas le choix : c'est Harry qui a eu ce privilège. Bien sûr, si vous refusez de prendre part à l'échange, nous pourrions ne libérer que votre amie Sang-de-Bourbe, si vous souhaitez partager le sort de Harry.

- Non, il ne le veut pas, intervint Harry. Ron, tais-toi, ajouta-t-il en direction du rouquin.

- Bien, bien, fit le seigneur des Ténèbres. Il se tourna vers les Mangemorts. « Aujourd'hui, mes amis, est un grand jour. C'est le jour où le monde va apprendre qu'aucun gamin ne peut s'opposer à moi. C'est aussi le jour où je vais enfin pouvoir effacer treize longues années d'amertume et de douleur. Mais nous ne brusquons pas les choses. Avant tout j'aimerais remercier celui grâce à qui notre jeune ami est là ce soir. Drago, approche. »

Le jeune Serpentard, hésitant, fit un pas en avant.

« Tu as prouvé ce soir que tu étais prêt à entrer dans le monde des adultes, aussi ai-je décidé d'agréer à la demande de ton père. Ce soir, Drago Malefoy, tu vas être fait Mangemort.

- C'est un grand honneur, Maître », répondit le jeune homme.

Harry croisa le regard de Ron. Le rouquin semblait prêt à sauter sur son ennemi pour le mettre en pièces. Hermione se pencha vers lui et murmura quelque chose. Il hocha la tête d'un air peu convaincu. Tous deux remarquèrent alors le regard de Harry qui pesait sur eux et esquissèrent un sourire douloureux, qu'il leur rendit. Il aurait aimé que ses amis ne soient pas là ce soir, il savait que si les choses tournaient mal, si Dumbledore n'intervenait pas à temps, ou si Malefoy n'était pas ce qu'il avait dit être, ils seraient profondément marqués. Cependant, il était en même temps content de les savoir là, content de savoir qu'il n'était pas complètement seul. Même si les deux autres étaient aussi désarmés que lui.

Pendant que les trois Griffondor s'échangeaient un soutien silencieux, Drago avait prononcé des paroles de dévotion qui devaient être le serment rituel des Mangemorts. Lorsqu'il eut fini, Voldemort lui demanda de tendre son bras gauche, qu'il effleura de sa baguette. Une fumée noire s'en échappa, qui prit la forme de la marque des Ténèbres un court instant, puis disparut.

« Sois un fidèle serviteur, Drago, et tu seras récompensé au delà de tes espérances. Mais si tu venais à trahir, ou si tu abandonnais la cause, sache que je te retrouverai, où que tu sois, et que tu n'auras pas de pitié à attendre. Maintenant tu peux rejoindre le cercle. »

Un frisson et de vagues remords s'emparèrent de Harry en entendant les dernières paroles de Voldemort. Si Drago avait été sincère dans le bureau de Dumbledore, alors il était maintenant piégé. Il ne voulait pas devenir un mangemort, il l'avait déjà dit à l'infirmerie, pourtant maintenant, et ce pour protéger Harry, il était condamné à porter sa vie durant le poids de cette marque sur son bras. Le jeune homme regarda tristement le nouveau serviteur de Voldemort venir reprendre sa place près de ses parents en se tenant le bras. Ce faisant, il frôla Harry, qui était toujours au milieu du cercle et sentit un objet tomber dans la poche de sa robe. Il n'avait pas besoin de regarder pour savoir que Drago lui avait passé le poison préparé par Rogue. Autour de lui, les mangemorts applaudissaient leur nouveau membre. Certains avaient les bras levés, ce qui l'empêchait de voir Ron et Hermione.

Lorsqu'il estima que ses fidèles s'étaient assez divertis, Voldemort ramena le calme d'un hochement de tête.

« Eh bien, Harry, remarqua-t-il, tu ne félicites pas ton camarade ?

- Pourquoi applaudirais-je alors que sa vie vient d'être fichue en l'air ?

- Tttt, Harry, ce n'est pas très gentil, ce que tu dis. Lui, au moins, aura une vie. Je ne dirais pas la même chose à ton sujet.

- Je vous l'ai déjà dit, j'aime mieux mourir que de vous servir.

- Si c'est ce que tu désires. Je n'allais pas te proposer de me servir, cependant, à quoi pourrais-tu être utile ? T'embaucher reviendrait à embaucher un moldu, n'est-ce pas ?

- Harry n'est pas moldu ! hurla Ron alors que Hermione s'efforçait désespérément de le faire taire. C'est votre faute s'il a perdu ses pouvoirs !

- Mais je ne le nie pas, j'en serais même plutôt fier. Cependant, je ne crois pas vous avoir donné la parole, Weasley. On n'interrompt pas Lord Voldemort.

- Ne le touchez pas ! siffla Harry. Je suis là, vous devez les laisser partir sains et saufs.

- Je ne crois pas t'avoir demandé ton avis sur la question, Harry. Mais soit, j'ai promis, et pas un seul de leurs cheveux ne sera abîmé. Il ne semble pas, cependant, que cette promesse s'applique également à toi. Dorénavant, si une punition s'impose, tu seras donc celui qui la recevra. Endoloris ! »

Pris par surprise, Harry s'effondra quand l'insupportable douleur se répandit dans tous ses membres, hurlant de toute la force de ses poumons. Puis, au bout d'à peine quelques instants, la douleur cessa, brusquement. Lorsque Harry releva la tête, il vit que la baguette de son ennemi était toujours pointée sur lui, et qu'une expression furieuse était apparue sur son visage reptilien.

« endoloris ! »hurla-t-il, ses yeux rouges flamboyant de colère. Le rayon lumineux sortit de sa baguette et se dirigea vers le garçon. Comme au ralenti, celui-ci regarda le sort venir vers lui avec horreur. Mais le sort disparut au milieu de sa course et ne l'atteignit pas.

« Parkinson ! hurla l'héritier de Serpentard. Tu étais chargé de vérifier qu'aucun sort n'avait été placé sur lui !

- Je n'ai rien vu, maître, excusez-moi, fit un petit mangemort en s'inclinant.

- Tes excuses sont inutiles, Parkinson. La faute que tu as commise est impardonnable. J'exige de mes serviteurs la perfection. Endoloris ! »

Cette fois rien ne sembla gêner la course du sortilège. La cicatrice de Harry brûla plus fort que jamais pendant que le mangemort se tordait de douleur sur le sol. Détournant les yeux de cette vision, Harry chercha Ron et Hermione. Serrés l'un contre l'autre, les deux adolescents semblaient incapables de réagir. Une main sur ses lèvres, les yeux fixés sur le corps agité de spasmes de Parkinson, Hermione avait l'air au bord de la nausée. Ron, lui avait les deux mains plaquées contre le bord de leur prison invisible, comme pour se retenir à quelque chose et s'empêcher de tomber.

Au bout de longues minutes, Voldemort finit par lever le sort. Parkinson resta à terre, conscient mais visiblement trop faible pour se lever, et aucun de ses camarades ne fit mine d'aller l'aider. Satisfait, le descendant de Salazar Serpentard s'approcha de Harry, dont la cicatrice se remit à brûler, et effleura le garçon de sa baguette en énonçant une formule. Harry vit une fumée bleutée l'entourer. Puis, au bout de quelques instants, la fumée se dissipa. Les yeux rouges du mage noir se rétrécirent, son front se plissa.

« C'est un peu plus subtil que je le pensais, remarqua-t-il. Harry, quel sort Dumbledore a-t-il lancé pour te protéger ?

- Aucun », répondit Harry. Il était complètement sincère. L'interruption brutale du sortilège doloris était au moins autant un mystère pour lui que pour les Mangemorts. Mais Voldemort ne parut pas convaincu par sa réponse.

« Harry, reprit-il d'un ton mielleux. Tu sais que ce n'était pas très franc jeu que d'autoriser Dumbledore à te protéger. Si tu ne respecte pas les règles du jeu, je pourrais être tenté de les contourner, moi aussi. Réponds à ma question, que je puisse retirer les sortilèges. » Il se dirigea vers l'endroit où Ron et Hermione étaient retenus. D'un mouvement de sa baguette, les murs invisibles disparurent, et il pointa son arme sur la jeune fille.

- Dumbledore n'a lancé aucun sort pour me protéger, répéta Harry, en commençant à paniquer.

- Allons, Harry, tu devrais savoir que le sort Doloris ne s'interrompt pas sans l'autorisation du lanceur, qu'il atteint sa cible en l'absence d'un bouclier, et qu'il n'y a aucun moyen de lutter contre.

- Si Dumbledore m'avait jeté un sort, tenta Harry, en voyant le mage noir se préparer à jeter un sortilège sur Hermione, votre premier Doloris ne se serait pas arrêté comme cela : il ne m'aurait jamais atteint.

- Hum. je dois admettre que tu as probablement raison. » Alors que Parkinson, encore agité de spasmes, reprenait sa place, Voldemort retraversa le cercle de ses fidèles pour se rapprocher de Harry. « Un bouclier est généralement détruit dès qu'il est franchi. Mais si le vieux fou ne t'a lancé de protection, il a dû te donner un objet, ou quelque chose. Je sais qu'il est derrière cela.

- Dumbledore n'a rien à voir là-dedans. Vous m'avez fait fouiller à mon arrivée. Je n'ai pas triché, alors laissez Hermione tranquille.

- Je n'ai pas d'ordres à recevoir de toi, et je ne te crois pas. Le monde doit savoir ce qui se passe quand Lord Voldemort n'est pas respecté. Endoloris ! »cria une fois de plus le Seigneur des Ténèbres. Cette fois, c'était sur Hermione que, par dessus le cercle des Mangemorts, sa baguette était pointée. Mais le sort n'atteignit pas sa cible : à quelques mètres de l'endroit où se tenaient les deux amis de Harry, il fut comme absorbé par une force invisible. Le visage blanc de colère, Voldemort essaya de lancer le même sortilège sur Ron, de nouveau sans résultat.

Les deux Griffondor échangèrent des regards stupéfaits, avant de se tourner eux aussi vers Harry avec un sourire, pensant probablement qu'il était à l'origine de ce phénomène, et qu'il maîtrisait la situation. Mais leur ami ne put que hausser les épaules pour leur faire comprendre qu'il n'en savait pas plus qu'eux. Voldemort, lui, était furieux.

« Peut-être trouvez-vous ça drôle, rugit-il. Le sourire de Ron et Hermione disparut instantanément. Queudver, ordonna-t-il, garde les deux gosses, je m'occuperai d'eux plus tard. Harry, je ne te laisserai pas gâcher ma fête. Je trouverai le pourquoi de ce phénomène, Lord Voldemort trouve toujours. Endoloris ! cria-t-il à nouveau en pointant sa baguette sur Harry. Comme la première fois, le sortilège atteignit Harry, contrairement à ce qui s'était passé par la suite, et avec Ron et Hermione. Mais, contrairement à la fois précédente, il ne s'arrêta pas au bout de quelques secondes. Après les premiers instants, Harry, tout son corps en feu, avait cessé de réfléchir à cette force mystérieuse qui les avait protégés, et d'espérer qu'elle lui viendrait en aide. La seule pensée cohérente qui lui venait à l'esprit était le désir que tout cela s'arrête, l'idée qu'il ne pouvait pas en supporter davantage. Cependant, malgré la douleur, et au travers de ses propres hurlements, il pouvait encore entendre les cris de Ron et Hermione et les rires des Mangemorts. Finalement, au bout d'une éternité, la douleur diminua, et, alors que sa capacité de réflexion lui revenait, le garçon comprit que son ennemi avait levé le sort. Des rires fusaient autour de lui, les mangemorts se délectaient visiblement du spectacle. Il sentit qu'il était allongé, recroquevillé en f?tus sur le sol de pierre. Etouffant le gémissement qui lui venait aux lèvres alors qu'il tentait de déplacer ses membres que les effets secondaires du sortilège rendaient douloureux, Harry parvint à tourner sur le ventre et à relever la tête. Il s'aperçut alors avec horreur, et au grand amusement de l'assemblée, qu'il se trouvait en face du bas d'une cape noire. Si proche qu'il aurait pu la toucher. Il n'avait pas besoin de regarder plus haut pour savoir à qui appartenait cette cape.

« Bien, bien, ironisa Voldemort, à qui le succès de son sort avait rendu sa bonne humeur et ses fausses bonnes manières. J'ai toujours dit que tu finirais par ramper devant moi, Harry. Maintenant, si tu veux éviter de souffrir davantage, ou de faire souffrir tes amis, dis-moi ce qu'a fait le vieux fou. Non que sa ait une grande importance, tout le monde ici a pu voir que ma magie surpassait la sienne, mais un instant il m'a contrarié, et je veux faire en sorte que cela n'arrive plus. »

Rassemblant toute la force de sa volonté, Harry s'était relevé pendant le discours de son ennemi. Il allait probablement mourir, mais il ne se laisserait pas humilier plus longtemps s'il pouvait l'éviter.

« Dumbledore n'a rien fait, répéta-t-il.

- Harry, ce n'est pas beau de mentir, les moldus t'ont forcément appris ça. Crois-tu que la protection sur Miss Sang-de-bourbe sera efficace une seconde fois, ou se brisera-t-elle comme la tienne ? »

Hermione avait éclaté en sanglots pendant que Voldemort maintenait Harry sous l'emprise de son sortilège, et elle ne parut même pas remarquer la menace qui pesait sur elle. Ron, le visage blanc de rage, vint se placer devant elle.

« Si ça vous amuse tant de torturer les gens quand ils sont désarmés, cracha-t-il, c'est probablement parce que vous êtes trop faibles pour réellement vous battre. Au fond, vous êtes un lâche, Lord Voldemort. »

Un silence de mort suivit cette déclaration. Les mangemorts attendaient de leur maître une réaction terrible. Harry regardait Ron avec une mélange d'horreur, à l'idée de ce qui allait lui arriver, et d'admiration. Il se demanda si son ami avait réalisé qu'il avait prononcé le nom du mage noir. Hermione, sous le choc, s'était reprise et elle était venue se placer aux côtés de Ron. Voldemort sembla un instant décidé à tuer Ron, puis, à la surprise générale, il éclata de rire. De ce rire froid et cruel qui envoyait des frissons dans le dos de Harry et hantait ses cauchemars.

« Tiens, tiens. ce jeune homme serait-il d'humeur rebelle ? ou peut-être éprouve-t-il un peu plus que de la simple amitié pour la jeune demoiselle à ses côtés ? Il est bon de voir que l'esprit de chevalerie stupide des Griffondor n'a pas totalement disparu. Cependant, Monsieur Weasley, je pense que vous devriez réfléchir avant dire des stupidités. Croyez-vous qu'un lâche serait arrivé là où j'en suis ? J'ai offert à Harry un duel loyal l'année dernière, et je recommencerais si, malheureusement, il n'était pas devenu moldu. Cependant, au niveau de puissance auquel je suis parvenu, provoquer quelqu'un en duel ou l'attaquer alors qu'il est désarmé est exactement la même chose. Lorsqu'on possède le pouvoir, le courage est une vertu qu'il n'est plus utile de posséder.

- Provoqueriez-vous Dumbledore en duel ?

- Son heure viendra. Mais si vous êtes vous-même si courageux, jeune homme, que diriez-vous de venir m'affronter ? Lucius vous rendrait votre baguette, bien entendu. »

Ron ouvrit la bouche pour parler, puis la referma, reprenant ses esprit et réalisant qu'il était allé beaucoup trop loin.

« Il ne le fera pas, dit Harry. Vous avez promis de les laisser partir. Ils n'ont rien à voir dans tout ça. Si quelqu'un doit se battre en duel contre vous, ce sera moi. »

De nouveau, Voldemort éclata de rire. « Toi ? Mais que ferais-tu d'une baguette magique ?

« C'est mon problème.

- Très bien. J'oublierai ce qu'a dit ton ami au nom de notre accord si tu me dis ce qu'à fait Dumbledore.

- Combien de fois faudra-t-il que je vous répète qu'il n'a rien fait ? Ou, s'il a fait quelque chose, il ne me l'a pas dit. Je ne vous ai pas menti. » Par contre, pensa Harry, il a dit qu'il viendrait. Mais qu'est-ce qu'il fait ?

Voldemort regarda Harry avec attention. « Très bien, Potter, admit-il finalement, je te crois. Le vieux fou ne t'a probablement pas demandé ton autorisation. Ne crois-tu pas que nous devrions le punir de t'avoir ainsi trompé ? » Harry voulut répondre, mais à cet instant un chant qu'il aurait reconnu entre mille se fit entendre. Lorsqu'il releva la tête, ce fut juste à temps pour voir un énorme oiseau disparaître dans un tourbillon de flammes au moment ou le chant s'arrêtait.

Fumseck. Mais qu'était-il venu faire ici, et pourquoi était-il parti ? Les yeux du jeune homme croisèrent alors quelque chose d'insolite, et il sursauta. Absorbé par le chant du phénix, il n'avait pas remarqué l'objet brillant qui flottait maintenant au dessus de lui, à quelques centimètres de sa tête. Voldemort éclata de rire.

« L'oiseau sait que tu n'as plus de pouvoirs, et il t'a amené une épée pour que tu puisses te défendre à la manière moldue pendant notre duel. Comme si tu avais la moindre chance avec une épée contre moi ! »

Des rires fusèrent des rangs des Mangemorts. Harry leva la main et se saisit de l'épée, reconnaissant celle qu'il avait tirée du choixpeau dans la chambre des secrets. A l'époque, déjà, c'était Fumseck qui lui avait donné le choixpeau, mais alors le phénix était resté l'aider. Jamais il n'aurait pu tuer le basilic, autrement, et jamais il ne pourrait ne serait ce que toucher Voldemort avec cette épée. Et même s'il y parvenait, il était entouré de mangemorts, et Ron et Hermione n'avaient aucun moyen de s'enfuir.

« Commençons, donc, fit Voldemort, puisque tu le souhaites et que l'oiseau est d'accord. Il se plaça à plusieurs mètres de Harry. Incline-toi, Harry, ajouta-t-il en courbant la tête. Harry fit un vague signe, et le Seigneur des Ténèbres entreprit de compter jusqu'à trois. Tenant fermement l'épée dans sa main droite, il vérifia la présence de la petite fiole dans la poche de sa robe, Harry voulut se précipiter sur son ennemi, mais il avait à peine fait un pas qu'il fut frappé par le sortilège doloris. Alors qu'il s'effondrait sur le sol, il pensa confusément que, décidément, Voldemort manquait d'imagination.

Autour des deux combattants, les mangemorts se mirent à hurler, tandis que Hermione enfouissait sa tête dans les bras de Ron, avec un cri d'horreur. Tous deux voulurent se précipiter au secours de leur ami, mais le cercle compact des Mangemorts les empêchait de passer. Lorsque Lucius Malefoy finit par les remarquer, il lança un sort qui les immobilisa sur le sol.

Le cercle de mages noirs, qui divisait la grande pièce en deux, était un obstacle qui gênait également quelqu'un d'autre, et ce depuis un certain temps. Lorsqu'il avait émergé de la cheminée, Gabriel avait pu vérifier l'efficacité de la cape qu'il avait empruntée. Personne n'avait remarqué sa présence. Il était là depuis à peine quelques instants quand Voldemort avait frappé Harry avec son sortilège pour la première fois. Instinctivement, il avait couru se placer entre le mage noir et sa cible, brandissant son amulette qui avait absorbé le sort. Il avait ainsi pu contrer également le maléfice lorsque Voldemort l'avait lancé pour la deuxième fois sur le jeune homme. Lorsque les deux otages avaient été menacés, il avait profité du trou que faisait dans le cercle des mangemorts l'absence de Parkinson, frappé à son tour par le même sortilège, pour se glisser au milieu des sorciers et venir se placer devant les adolescents, parvenant à intercepter les sorts avant même qu'ils n'atteignent leurs cibles. Les interrogations suscitées par son intervention l'avaient fait sourire, dans un premier temps. Jusqu'à ce que Voldemort tente à nouveau de jeter son terrible sortilège à Harry, et qu'il réalise que, le cercle des mangemorts étant à nouveau complet, il n'avait aucun moyen de le franchir pour se porter au secours du garçon aux cheveux noirs. Les cris de douleurs lui perçaient la peau comme des lames de couteau, comme si lui-même subissait le sortilège. Jamais il ne s'était senti aussi impuissant. Il ne pouvait pas passer entre les mangemorts. Voldemort avait fini pas lever le sort. La jouissance se lisait dans ses yeux rouges. Harry était prostré sur le sol. Pensant au temps qu'avait mis le mangemort à se relever, il fut surpris de voir le garçon se redresser si vite sur ses jambes tremblantes. Et il comprit pourquoi tout le monde avait tellement répété, tout au long de son séjour chez les sorciers, que Harry était fort. Malgré la douleur, malgré les menaces de mort, il tenait tête à son ennemi. Il semblait ne penser qu'à ses amis.

Lorsque Voldemort menaça de nouveau de s'en prendre à Hermione, Gabriel n'en fut pas inquiet : il savait qu'il pourrait la protéger. Cependant, il s'inquiétait des conséquences, lorsque le mage noir comprendrait qu'il ne pouvait toujours pas toucher les amis de Harry. L'intervention de Ron le surprit autant que le reste de l'assistance. Il n'avait jamais entendu parler de duels de sorciers, mais avait une assez bonne idée de ce que ça pouvait être.

« Très bien, pensa-t-il, si je parviens à absorber tous les sortilèges que Voldemort lance sur Ron, cela donnera peut-être le temps à Grace de ramener des sorciers. » Mais quand Harry décréta que c'était lui qui devait se battre, ce bel espoir s'envola. Jusqu'à l'arrivée du phénix. L'oiseau ressemblait à celui de Dumbledore, mais pourquoi le vieux sorcier l'aurait- il envoyé porter une épée à Harry ? Que pouvait une épée contre une baguette magique ? Lorsque l'adolescent fut à nouveau frappé par le terrible sortilège, Gabriel ne put pas le supporter une seconde fois. Il se précipita sur le cercle des mangemorts et en bouscula deux pour pouvoir passer. Malheureusement, au lieu de s'écarter, les sorciers se retournèrent, puis, ne voyant rien, reprirent leurs places. Gabriel tenta de nouveau sa chance, protégé par son invisibilité. Malheureusement, un ennemi invisible est quelque chose que les mangemorts apprennent plus ou moins à reconnaître, comme tous les sorciers destinés à combattre. Il sentit l'un des deux sorciers entre lesquels il avait tenté de passer attraper sa cape, tandis que l'autre hurlait : « Maître ! un intrus ! ».

Gabriel sentit la cape glisser par-dessus sa tête, et sut qu'il redevenait visible. Voldemort leva le sort qu'il destinait à Harry, et immobilisa le garçon avant de se tourner vers le Schattenjäger, dont les deux mangemorts tenaient fermement les bras.

« Je ne crois pas que nous ayons déjà eu l'honneur de nous rencontrer, Monsieur, dit-il. Et je ne crois pas non plus vous avoir invité ce soir. Qui êtes vous ? »

Gabriel ne répondit pas. Il regardait Harry qui, sur le sol, tendait la main pour tenter d'attraper l'épée qu'il avait laissée tomber lorsque le doloris l'avait frappé, tâche rendue difficile par le second sort que Voldemort avait lancé sur lui, et qui l'empêchait de bouger les jambes. Cette épée était plus que ce qu'elle semblait, il en était sûr, mais à quoi servait-elle, cela le schattenjäger aurait été bien incapable de le dire.

« Ne vous inquiétez pas, rit Voldemort en suivant son regard. Je n'en ai pas fini avec mon ami Harry. Mais, pour l'instant, c'est vous qui m'intéressez. Qui êtes-vous, que faites vous ici, et qui vous accompagne ? Vous finirez par parler, alors ne nous faites pas perdre notre temps.

- C'est ce Knight, répondit une femme, probablement Narcissa Malefoy, à sa place. Celui que vous avez envoyé chercher Potter.

- Je sais qui est Knight, coupa Voldemort d'un ton tranchant. Ainsi c'est vous qui vous êtes opposé une première fois à ce que Harry me soit amené, et vous êtes probablement aussi à l'origine des petites fausses notes que nous avons eues tout à l'heure. Espériez-vous vraiment sauver ce garçon ?

- Moi, peut-être pas, mais tout Poudlard sera ici d'une minute à l'autre.

- Comment se fait-il que je ne vous croie pas ? Je me suis renseigné sur vous avant de vous engager, vous êtes un solitaire, Mr Knight. Je pense, moi, que personne ne sait que vous êtes ici. Si Dumbledore avait eu la moindre idée d'un moyen pour arriver jusqu'à moi, il ne vous aurait pas envoyé mais serait venu lui-même au secours de son golden boy.

- Même en admettant que vous ayez raison, si je suis arrivé jusqu'ici ils le peuvent aussi. Un simple moldu est parvenu à trouver et à pénétrer votre antre inaccessible, Mylord. Je crois que vous devriez vous poser des questions.

- Vous avez de la répartie, mais cela ne vous aidera pas. Vous êtes forcément arrivé par le réseau de cheminette. Or les villas dans lesquelles se trouvent les cheminées communiquant avec celle-ci sont protégées contres les sorciers. Même si des sorciers savaient par où passer pour venir ici, il leur faudrait plusieurs heures, voire plusieurs jours, pour parvenir jusqu'ici. Vous ne seriez pas passé si vous n'aviez pas été un misérable moldu. Voyez-vous, Mr Knight, je crois moi que vous êtes seul et que vous allez le rester. A moins que votre petite amie chinoise ne soit là elle aussi. Non, je ne crois pas que vous l'auriez laissée venir. Dommage, elle est bien mignonne et certains de mes fidèles mangemorts auraient sans doute apprécié de l'avoir à leur merci.

- Laissez Grace en dehors de tout ça, cracha Gabriel, en se débattant contre ceux qui le retenaient.

- Avec plaisir. Je me demande si elle sera attristée d'apprendre votre mort, cependant. Vous n'auriez pas dû vous mêler de cette histoire, Mr Knight. Et vous n'auriez pas dû choisir le mauvais camp.

- C'est vous qui m'avez entraîné là-dedans.

- C'est vrai. Et vous m'avez bien rendu service, après tout. C'est un peu grâce à vous que notre jeune ami est ici ce soir, n'est-ce pas ? Si vous n'avez aucune valeur propre, certaines de vos possessions sont, elles, incroyablement puissantes. Donnez-moi donc ce poignard et ce médaillon. »

Sur un signe de leur maître, les mangemorts tenant Gabriel libérèrent le bras qui tenait toujours fermement le médaillon, sans relâcher complètement le Schattenjäger, cependant.. Derrière Voldemort, il vit Harry qui était parvenu à récupérer son épée, et qui s'était relevé, luttant vainement contre le sort qui l'empêchait de se déplacer, et d'aller planter la lame de Griffondor dans le dos de l'héritier de Serpentard. En un éclair, il comprit le bijou n'avait été créé que pour cet instant, mais que ce n'était pas à lui que sa protection devait servir. Il sut que sa vie même n'avait jamais eu que cet unique but. Ses yeux cherchèrent ceux du garçon. Il tendit sa main qui tenait le médaillon, comme pour le tendre à son ennemi, mais, alors que Voldemort se penchait pour s'en emparer, Gabriel leva le bras et envoya le talisman par-dessus la tête du mage noir.

« Harry, attrape ! » hurla-t-il.

Voldemort ne put qu'assister impuissant à l'envolée du médaillon. Harry eut à peine besoin de tendre la main. Le médaillon vint y atterrir, comme mû par une volonté propre. et peut-être était-ce le cas. Lorsque l'héritier de Griffondor prit possession de l'objet façonné par son ancêtre, un éclair de compréhension put se lire sur le visage de celui qui se disait tout puissant. L'expression qui s'afficha ensuite sur le visage reptilien fut si fugace et si inattendue que Gabriel crut l'avoir rêvée. L'espace d'un instant, alors que la main de Harry se refermait autour du médaillon, le visage de Voldemort avait semblé se crisper sous l'effet d'une profonde terreur. Mais avant que qui que ce soit ait pu s'interroger à ce sujet, le mage noir avait repris parfaitement le contrôle de ses expressions. Lorsqu'il fut clair que rien ne se passerait, que le formidable pouvoir de Godric Griffondor n'allait pas se réveiller, le mage noir éclata d'un rire sinistre. Aux oreilles de Gabriel, ce rire parut cependant grinçant, et forcé, plus destiné à cacher le trouble du Seigneur des Ténèbres qu'à marquer sa satisfaction.

« Donne-moi ça ! » siffla Voldemort en direction de Harry. Un instant, le garçon contempla l'objet qu'il venait d'attraper. Il n'était pas très sûr de ce qu'il devait en faire, mais il ressentait à le tenir en main une douce chaleur. Et il sentait qu'il ne devait pas l'abandonner au mage noir. Malheureusement, ses pieds étaient toujours collés au sol. Il réalisa que tant que le sortilège d'immobilisation le frappait, il ne pourrait utiliser le bijou que pour se protéger lui-même. Et son ennemi semblait être parvenu aux mêmes conclusions. Il se tourna vers Ron et Hermione qui assistaient, fascinés et impuissants, à la scène, et leva sa baguette. Gabriel, d'une secousse soudaine et brutale, échappa à ses gardiens et, s'emparant du poignard qui, dans la confusion, était resté à sa ceinture, se précipita sur le mage noir. Les cris des mangemorts alertèrent leur maître.

« Avada Kedavra ! » lança Voldemort en se retournant. Le rayon vert jaillit de la baguette et se dirigea vers sa cible qui n'était plus qu'à un mètre du lanceur. Aurait-il eu son médaillon que Gabriel n'aurait probablement pas eu le temps de l'amener face au sort. Frappé en pleine poitrine, il s'effondra aux pieds du mage noir. Un bruit métallique se fit entendre quand le poignard heurta le sol de pierre, encore serré dans la main de son propriétaire. Et le silence.

Comme si tuer lui avait redonné confiance, Voldemort sourit, satisfait d'avoir prouvé sa puissance. Cependant, son ton était dur lorsqu'il parla, s'adressant aux deux serviteurs qui étaient chargés de maintenir le Schattenjäger.

« Espèces d'incapables ! Croyez-vous que Lord Voldemort peut se permettre d'avoir des serviteurs qui le laisseraient tuer sans réagir ?

- Maître ! supplia l'un d'eux en tombant à genoux. Pardonnez-nous. Il nous a pris par surprise. Il. cela ne se reproduira plus.

- Pris par surprise ? Personne ne devrait pouvoir vous surprendre. Et encore moins un moldu.

- Maître, nous.

- Tais-toi, Avery. Je devrais me débarrasser de vous deux immédiatement. Au prochain écart, je n'aurai aucune pitié. Est-ce clair ?

- Oui, maître », répondirent les deux mangemorts, qui ne semblaient pas croire leur chance de s'en tirer à si bon compte.

Harry entendit à peine cet échange. Son cerveau tout entier était pris par les images qui lui arrivaient. Ses yeux étaient fixés sur le corps inerte de Gabriel. Le shattenjäger était tombé sur le ventre, entraîné par l'élan qui le propulsait vers Voldemort. Harry était soulagé de ne pas voir ses yeux. Il savait qu'ils étaient probablement grand ouverts, portant sur lui un regard vide et accusateur. En même temps, il ne parvenait pas à croire ce qui venait de se produire. Gabriel semblait prêt à se relever pour finir sa course. Et pourtant, il savait qu'il n'y avait plus aucun doute, aucun espoir à entretenir : l'homme qui l'avait accueilli chez lui, avec qui il avait vécu pendant un mois, avec qui il avait souvent parlé et ri, n'était plus que cela : un corps. Comme Cédric. Et une fois de plus, c'était à cause de lui. Pour lui, même, cette fois.

Il fallut un certain temps au jeune homme pour prendre conscience que le Seigneur des Ténèbres portait de nouveau son intention vers lui.

« Alors, Harry, pleurerais-tu la perte de ton ami moldu ? Tu ne devrais pas, tu sais. Il t'a accordé un sursis de plusieurs minutes et, après tout, il méritait ce qui lui est arrivé. C'était un imbécile. Il aurait dû comprendre à quel point il était vain d'espérer s'opposer à moi. »

Harry ne répondit pas.

« Allons, Harry, je sais que tu es en colère, triste, peut-être. Tu en as assez, n'est-ce pas ? Allons, donne moi ce médaillon et je relâche tes amis. Et pour toi, tout sera fini très vite. »

Harry pensa à la fiole dans sa poche, il regarda Ron, qui se tenait droit malgré la pâleur de son visage, et Hermione. Le visage de son amie était baissé, ses poings serrés, et elle tremblait. Il se demanda si elle pourrait en supporter davantage. Mais la sorcière releva soudain la tête. Ses yeux étincelaient de fureur.

« Ne lui donne pas, Harry, ordonna-t-elle froidement. Tu es l'héritier de Griffondor, tu as en main deux des seules armes qu'il ait laissées derrière lui. Ne laisse pas tomber à cause de nous.

- Bats-toi, Harry, renchérit Ron. Nous ne rentrerons pas sans toi à Poudlard. »

Mais Harry entendit à peine les encouragements de son ami. Les mots d'Hermione avaient pénétré trop profondément. Oui, il avait en main deux des reliques de son lointain ancêtre. Gabriel s'était sacrifié pour lui donner le médaillon. Et fumseck ne lui aurait pas donné l'épée s'il n'avait pas pensé qu'il pourrait en faire quelque chose. Il remarqua alors que l'extrémité du manche de l'épée portait des signes gravés. Non, une image. Un lion, et un serpent, creusés dans le métal. Il sut tout de suite où il avait vu ce dessin. Instinctivement, il déplaça sa main gauche, qui tenait le médaillon, et positionna le talisman sur l'image. Les deux surfaces s'emboîtaient parfaitement l'une dans l'autre. Et alors que Voldemort, ivre de rage, lançait un maléfice sur Hermione, se produisit un phénomène qui lui fit lever sa baguette. Une lumière blanche éblouissante jaillit de l'endroit où l'épée et le talisman étaient en contact. Harry faillit laisser tomber les deux objets tant sa surprise fut grande, mais ses mains se resserrèrent au contraire autour d'eux. Le L'intense lumière traversait le médaillon qui sembla devenir transparent. En son c?ur, Harry put voir un petit objet rond. Et, avec une douce musique, l'objet s'éleva doucement et sortit de l'épais coffret métallique où il était caché depuis si longtemps, s'immobilisant à quelques centimètres au-dessus du médaillon.

Alors que l'intense lumière disparaissait, Harry tendit la main et attrapa ce qui venait d'apparaître. Au creux de sa paume se trouvait la chevalière la plus brillante qu'il ait jamais vue. Elle était constituée d'un métal qui rappelait l'argent mais étincelait comme du diamant. Un instant, le jeune homme ne put détacher ses yeux de la bague. Mais la froide voix de Lord Voldemort lui fit lever les yeux.

« Donne moi ça ! » grinçait le mage noir en s'avançant vers Harry, la main tendue. Celui-ci recula d'un pas, mais le cercle des mangemorts derrière lui l'empêchait d'aller plus loin. Il était bien décidé à conserver la chevalière, que Griffondor avait cachée avec tant d'attention, mais que pouvait-il si Voldemort la prenait de force ?

« Harry ! Mets la bague ! » Le cri d'Hermione intervint alors que, sur un signe de Lord Voldemort des mangemorts s'approchaient de Harry pour l'immobiliser. Le jeune homme sut immédiatement que c'était la solution. Ouvrant sa main, et échappant aux assauts des mangemorts, il passa la chevalière au petit doigt de sa main droite.

Il sentit alors un flux brûlant courir dans ses veines. Fermant les yeux un instant, Harry se demanda si tout cela n'avait été qu'un piège. Mais la chaleur qui montait en lui ne le brûlait pas. Au contraire, elle semblait lui donner de la force. Lorsqu'il rouvrit les yeux, ce qu'il vit le stupéfia. Autour de lui, les mangemorts qui avaient tenté de le neutraliser se trouvaient sur le sol, à plusieurs mètres. Certains commençaient à se relever douloureusement. Tous le regardaient avec terreur. Lord Voldemort était debout à quelques mètres de lui. Ses robes, impeccables la dernière fois que Harry l'avait regardé, étaient froissées. Et, cette fois, le Seigneur des Ténèbres ne souriait plus, il ne faisait même plus semblant.

« Mais qu'est-ce que vous attendez pour lui reprendre la bague ? » siffla-t- il à ses mangemorts. Ceux-ci se regardèrent, hésitants, mais l'habitude fut la plus forte. Ils ne pouvaient pas désobéir à leur maître. En cercle autour de Harry, ils commencèrent à avancer. Le jeune homme les voyait se rapprocher de lui, sans pouvoir rien faire. L'énergie nouvelle que lui avait apportée la chevalière ne s'était pas dissipée, mais il ignorait comment utiliser cette puissance qui avait jailli en lui.

Un Mangemort lança : « Stupefix ! », Harry se retourna juste à temps pour voir le sort venir sur lui. Instinctivement, il leva un bras devant lui pour se protéger. Mais jamais il n'aurait imaginé que ce geste pût lui éviter de subir les effets du maléfice. Et pourtant, alors qu'il se croyait perdu, alors qu'il se disait que peut-être il ne se réveillerait pas de ce sort, si Voldemort était las de jouer avec lui, le rayon rouge toucha son bras et disparut, sans avoir aucun effet.

Les mangemorts commencèrent à murmurer. Certains reculèrent. L'un d'eux, plus courageux que les autres, tenta de s'emparer manuellement de Harry. Celui-ci tenta de se dégager, mais l'homme était plus fort que lui.

Cependant Harry commençait à reprendre confiance, à se dire que peut-être ils pourraient sortir d'ici vivants. Et s'il ne savait pas comment utiliser la chevalière, il utilisa le mode de combat qui lui était familier.

« Pétrificus Totalus ! » lança-t-il en direction de celui qui le tenait. Il n'avait que ses yeux pour viser, cependant l'effet du sort fut immédiat. Avant que le jeune n'ait eu le temps de faire la même chose aux autres mangemorts, un cri le fit se retourner.

« Harry ! » hurlait un des hommes en noir, qu'il reconnut comme Drago Malefoy, le doigt tendu en direction de la cheminée. Les flammes étaient devenues vertes, et Lord Voldemort s'apprêtait à y pénétrer. A ses côtés flottaient deux formes qui se débattaient en vain. Ron et Hermione, réalisa Harry alors que le mage noir se retournait vers lui avec un petit sourire.

Un flot de rage et de haine se déversa en lui, et Harry, paniqué lui hurla d'arrêter. Il n'était venu ici que pour sauver ses amis, et il n'était pas possible qu'ils soient de nouveau emmenés. Il sentit l'anneau à son petit doigt le brûler, mais avant qu'il n'ait eu le temps de lancer le moindre sort pour essayer de les faire revenir, ses amis s'arrêtèrent brutalement et sortirent du foyer, toujours en flottant doucement au dessus du sol. Le Seigneur des Ténèbres tentait vainement de reprendre le contrôle de ses otages. Ron et Hermione semblaient avoir dépassé le stade de la peur. Incapable de se remettre debout, empêchés de crier, ils fermaient les yeux à chaque fois que Voldemort levait sa baguette sur eux.

Les mangemorts qui tenait Harry se firent plus pressants, le peur de leur maître se mêlant à celle que leur inspirait le garçon. Ils ne pouvaient pas le laisser continuer et tentaient, à grands renforts de coups puisque les sortilèges semblaient inefficaces, de s'emparer de la chevalière. Mais lorsque la douleur fit prendre conscience à Harry de leur présent, il n'eut même pas besoin de formuler un sortilège d'éjection pour qu'ils s'envolent dans toutes les directions, atterrissant douloureusement sur le sol de pierre.

La panique régnait maintenant dans la pièce. Harry entreprit de stupefixer les mangemorts. A chaque sort qu'il lançait, sans même viser, plusieurs de ses ennemis s'écroulaient. Seul Voldemort semblait pouvoir résister à ses assauts, mais uniquement à cause du puissant bouclier qu'il maintenant autour de lui. Et ceci semblait lui demander une énergie telle qu'elle l'empêchait d'attaquer. Harry concentra ses efforts sur le mage noir, espérant vois ses défenses tomber. Mais un cri le fit soudain se retourner, juste à temps pour voir une des capes noires en traîner une autre, plus petite, vers la cheminée, en la rouant de coups. Malgré les masques, il reconnut Lucius et Drago Malefoy, immobilisant le père pour délivrer le fils.

Il se tourna alors vers Voldemort, mais ne put que le voir disparaître dans la cheminée. Regardant autour de lui, il réalisa que parmi les mangemorts qui restaient, plus aucun n'était conscient. L'adolescent regarda les capes noires, étendues sur le sol, comme une étrange fresque macabre, puis la bague qui entourait le petit doigt de sa main droite. Etait-ce vraiment lui qui avait fait cela ? Etait-ce même possible ? N'était-il pas plutôt en train de rêver ?

Un terrible silence avait accompagné la fin du combat, la fin soudaine du tumulte. Ce silence devint soudain insupportable pour Harry. Il était le seul être conscient au milieu de tous ces corps. Non, ce n'était pas réel. Et, s'il ne rêvait pas, c'était probablement qu'il était devenu fou. Le dernier Doloris que Voldemort lui avait lancé avait-il eu raison de lui ?

Harry ferma les yeux pour ne plus voir les mangemorts. Il sursauta quand une voix rompit le silence.

« Ce n'est pas que cela me dérange de voir Weasley et Granger immobiles et incapables de parler, Potter, mais si tu ne les délivres pas rapidement ils risquent de t'en vouloir. »

Harry ouvrit les yeux sur Drago Malefoy qui, assis contre un mur, avait enlevé sa cagoule, puis les tourna vers les deux silhouettes qui continuaient de flotter. Comment avait-il pu oublier Ron et Hermione ? Ses deux amis gesticulaient dans sa direction. Il leva la main, et les fit atterrir en douceur.

« J'ai bien cru que tu allais nous laisser finir notre vie là-haut ! protesta Ron lorsque Harry leva le sort de silence. Tu nous avais oubliés ou quoi ? »

Harry ne répondit pas, ne jugeant pas nécessaire d'avouer que c'était effectivement ce qui s'était passé.

« C'est cool cependant ce que tu as fait avec ses mangemorts, poursuivit son ami. Tu me laisseras m'en servir de temps en temps ? »

Harry le regarda sans comprendre.

« La chevalière ! expliqua Ron avec excitation. Imagine tout ce qu'on doit pouvoir faire avec ça !

- Je n'arrive pas à croire que ce soit possible, répondit Harry d'une voix basse. J'ai jeté mon sort sans réfléchir, sans viser, même. Ce truc est tellement puissant qu'au début je n'avais même pas besoin de lancer des sorts pour qu'il marche.

- C'est probablement pour cela que Griffondor en a pris peur et l'a caché, remarqua Hermione avec calme, bien que sa voix tremblât encore, et qu'elle ne parût pas bien remise de ses émotions. Ce n'est pas un jeu, Harry, et tu devrais vraiment réfléchir à ce que tu vas en faire.

- Je sais bien. » Une fois de plus, le garçon aux cheveux noirs fixa les mangemorts. « Mais nous pourrons y réfléchir plus tard. Pour l'instant, l'important est de sortir d'ici.

- Avec tes nouveaux pouvoirs, tu ne devrais pas avoir grand mal à nous faire sortir, remarqua Drago d'une voix sarcastique.

- Je n'ai jamais connu de sortilège permettant de se déplacer, de plus j'ignore où nous sommes.

- Je me demande où est Fumseck, fit Ron. Il nous aurait fait sortir d'ici.

- Peut-être est-il parti chercher Dumbledore », répondit Hermione, d'une voix blanche. Son regard était fixé sur un point que Harry évitait depuis un certain temps. Pas plus que les deux autres garçons, cependant, il ne put s'empêcher de suivre le regard de la sorcière, ouvrant la porte au flot d'émotions qu'il refoulait. A quelques mètres d'eux seulement, un corps était allongé qui tranchait avec ceux des mangemorts. Ni cape, ni cagoule, ici, mais un jean, un tee-shirt, et d'épais cheveux châtains. Gabriel était toujours étendu sur le ventre. Tout était fini, Harry allait rentrer à Poudlard. Mais une fois de plus, quelqu'un était mort à sa place. Il s'avança lentement, et s'agenouilla auprès de l'homme.

« Ce n'est pas ta faute, entendit-il Hermione dire en arrivant derrière lui. Il savait qu'il allait entendre cette phrase répétée sur tout les tons au cours des prochains jours. Il savait aussi que ces mots ne changeraient rien. S'il ne lui avait pas envoyé le médaillon, jamais Gabriel n'aurait pu être frappé par le sortilège. Et si Harry avait réagi plus vite, s'il avait vu plus tôt ce qu'il pouvait faire des deux objets laissés par Griffondor, Voldemort n'aurait pas eu le temps de s'en prendre au Schattenjäger. Et celui-ci n'aurait pas eu besoin de tenter de l'arrêter armé d'un simple poignard.

« Est-ce qu'il est vraiment. Je n'avais jamais vu de mort avant », balbutia Ron.

Personne ne lui répondit. Pâle et tremblante, Hermione s'accroupit auprès de Harry. « Nous devrions le retourner sur le dos, murmura-t-elle. Cela peut paraître stupide, mais le laisser le visage sur la pierre. c'est un peu irrespectueux, non ? »

Harry hocha la tête. Il ne voulait pas voir le visage de Gabriel, il savait que ce serait un fantôme de plus qui viendrait hanter ses cauchemars, et probablement ceux des trois autres également, mais il comprenait ce que voulait dire son amie. Ron s'avança pour les aider, et même Drago s'approcha. Harry détourna le regard au moment où le visage du Schattenjäger apparaissait. Il sentit la main d'Hermione agripper son épaule, et comprit au grognement poussé par Ron qu'elle avait aussi attrapé l'autre garçon.

Harry prit une grande inspiration et se résolut à regarder. Deux iris verts figés le fixaient d'un air accusateur. Le visage tout entier était empli de haine et de détermination. Celui de Cédric avait gardé une expression de peur et de surprise, il avait figé pour l'éternité les sentiments que le jeune homme avait ressenti en mourant. Et Harry avait beau savoir qu'au moment où le sortilège l'avait frappé, la haine de Gabriel était dirigée contre Voldemort, et non contre lui, il ne pouvait s'empêcher d'y voir sa propre condamnation. Ses pensées se tournèrent vers Grace. Il savait que le Schattenjäger avait aimé son assistante, et que celle-ci le lui rendait bien. Il ignorait ce qui les avait empêchés de véritablement vivre en couple, mais maintenant ils n'en auraient jamais la possibilité. Grace allait le maudire pendant le restant de ses jours. Pourquoi Gabriel n'avait- il pas pu le laisser à son destin ? Pourquoi avait-il fallu qu'il tente stupidement sa chance contre Voldemort ? C'était le rôle de Harry.

Il ferma les yeux, incapable de supporter plus longtemps ce qu'il voyait, se sentant coupable en même temps de ne pas pouvoir affronter la réalité. Si seulement tout cela pouvait n'avoir été qu'un rêve. C'était un rêve, Gabriel allait se lever d'un instant à l'autre. Une vague de chaleur inexplicable monta en lui.

« Harry, qu'est-ce que tu fais ?

- Je. » Le jeune homme s'interrompit en ouvrant les yeux. Une lumière bleutée enveloppait le corps sur le sol, qui se souleva doucement du sol avant de retomber. Harry frissona soudain et tomba à genoux. La chaleur qu'il ressentait avait disparu.

- Harry ! Il. il. »

La main tremblante d'Hermione était pointée sur la poitrine de Gabriel. Elle balbutiait, incapable de parler.

- Il respire, compléta Ron d'une voix rauque.

- C'est impossible ! dit Drago. Ne soyez pas stupides, on ne survit pas à ça. »

Pourtant, il n'y avait pas de doute possible : la poitrine de Gabriel se soulevait doucement, à un rythme un peu étrange et irrégulier, peut-être, mais le schattenjäger respirait. Hermione lui prit le poignet, et hocha la tête.

« Il vit, confirma-t-elle.

- C'est impossible, dit Ron, à son tour, sans ce rendre compte qu'il répétait et confirmait les paroles de Malefoy. Il était mort. La magie ne peut pas faire revivre les morts.

- Notre magie ne le peut pas, murmura Hermione. L'ancienne magie le pouvait. Du moins c'est ce que disent les légendes, mais la plupart des gens n'y croient pas. Moi-même, je n'y croyais pas jusqu'à aujourd'hui.

- Griffondor a vécu après la chute de l'ancienne magie.

- Je sais cela, Ron. Mais peut-être en a-t-il découvert le secret, ou peut- être a-t-il trouvé un autre moyen. Si Merlin pouvait le faire, c'est qu'en théorie c'est possible. »

A ce moment là, un cri de Drago interrompit les réflexions des deux Griffondor. Dans la cheminée, les flammes étaient redevenues vertes.

« Ils reviennent, murmura Hermione, paniquée.

- Ca m'étonnerait, répondit Ron. Ils savent ce que Harry peut faire. De toute façon nous n'avons rien à craindre, même s'ils revenaient. »

Harry se releva et regarda le foyer. Il serra de sa main gauche la chevalière qui était toujours à son auriculaire droit, prêt à s'en servir, et se releva. Une haute silhouette revêtue d'une cape mauve sortit des flammes, suivie de deux autres plus petites et habillées en noir, et d'une troisième en jean et tee-shirt. Dumbledore, Mac Gonagall et Rogue firent un pas dans la pièce, baguette levée, et les muscles de Harry se détendirent brutalement.

Les trois professeurs regardèrent autour d'eux notant les mangemorts inconscients, et les quatre adolescents debout, dont aucun ne semblait avoir de baguette. Mais ils n'eurent pas le temps de dire un mot qu'une furie jaillissait de derrière eux, les bousculant au passage.

« Gabriel ! s'écria Grace en se jetant sur lui et en l'étreignant violemment. Oh non ! »

Un grognement s'échappa du Schattenjäger qui ouvrit les yeux.

« Grace ? s'étonna-t-il.

- Gabriel ! Tu vas bien ?

- J'imagine. du moins j'irais bien si tu me laissais respirer, Gracie. » Elle le lâcha et il se redressa sur un coude en grognant. Ce n'est qu'alors qu'il aperçut les deux groupes de sorciers.

« vous êtes arrivé à temps, professeur, dit-il en s'adressant à Dumbledore. J'ai vraiment cru que tout était perdu, à un moment. Je vous dois probablement des excuses pour avoir douté de vous. » Harry sursauta en entendant parler celui qu'il avait vu mort, et un mélange de peur et d'ahurissement se peignit également sur les visages de Ron, Hermione, et Drago. Rogue et Mac Gonagall échangèrent un regard d'incompréhension, tandis qu'une expression amusée se peignait sur le visage de Dumbledore.

- C'est avec plaisir que j'accepte vos excuses, Mr Knight, mais je crains que nous ne soyons arrivés après la bataille, telle la brigade des Sorciers Volants. Il semble que ces jeunes gens n'aient réussi à se sortir seuls de quelque situation dans laquelle ils se soient trouvés. L'un d'entre vous pourrait-il fournir des explications ? Et d'abord, où est Voldemort ?

- Il s'est enfui, répondit Hermione. Nous ne savons pas où il se trouve maintenant.

- Albus, intervint le professeur Mac Gonagall en regardant ses étudiants d'un air inquiet, ne pourrions-nous pas avoir cette conversation dans un endroit plus calme et plus confortable ?

- Exact, Minerva. Il serait trop long de défaire toutes les protections entourant cet endroit. Le plus simple est de reprendre la poudre de cheminette.jusque chez les Malefoy, et ce portoloin nous ramènera à Poudlard. » Drago pâlit en entendant le nom de la maison de ses parents, mais il ne fit pas de commentaire.

- Qu'allons nous faire d'eux ? demanda Rogue en désignant les Mangemorts, toujours inconscients.

- Je les interrogerai plus tard. Emmenons les avec nous. » D'un léger mouvement de sa baguette magique, le vieil homme fit apparaître des civières, sur lesquelles il fit léviter les mages noirs. Rogue et Mac Gonagall entreprirent de les faire avancer. Avec l'aide de Grace, Gabriel se releva, Ron venant se placer en soutien du Schattenjäger encore un peu groggy.

Harry regardait la scène en spectateur, comme s'il n'y participait pas. Lorsque Dumbledore lança la poudre dans la cheminée, et que le groupe commença voyager, il s'avança machinalement pour y prendre sa place.

« Harry, ça va ? demanda Hermione en se matérialisant brusquement à côté de lui.

- Oui.

- Tu es sûr ? Il y a longtemps qu'on ne t'a plus entendu. En fait, je crois que tu n'as plus ouvert la bouche depuis que tu as « ressucité » Mr Knight.

- Je n'y suis pour rien, tu sais. C'est la chevalière qui a tout fait.

- Je n'en suis pas si sûre, mais peu importe. Tu as une tête à faire peur.

- Mione, ne joue pas les mères poules s'il te plaît ! Je suis assez grand pour savoir ce que je dois faire ! Pourquoi crois-tu toujours tout savoir mieux que tout le monde, même quand il s'agit de ma santé ? Et, si tu veux vraiment le savoir, toi non plus tu n'as pas l'air particulièrement en forme.

Harry ne savait pas pourquoi il s'énervait ainsi. Rien de ce qui s'était passé n'était la faute d'Hermione, après tout, tout ce qu'elle voulait était l'aider. Lorsque son amie lui lança un regard à la fois blessé et inquiet, il eut envie de s'excuser, mais à cet instant elle entra dans la cheminée.

En arrivant chez les Malefoy, on ne perdit pas de temps. Dumbledore distribua à tout le monde des portoloins, Rogue en plaça dans les mains des mangemorts. Et avant d'avoir eu le temps de réaliser ce qui se passait, tous se retrouvèrent dans le bureau du directeur de Poudlard. Rogue et Mac Gonagall commencèrent à diriger les prisonniers vers les donjons. Lorsque Dumbledore fit apparaître des chaises pour permettre à tous les autres de s'asseoir, ils surent que le moment des longues et difficiles explication était venu.

Ok, encore un chapitre qui a été long à venir. Et je ne peux rien promettre pour la date du prochain. Merci de continuer à lire malgré tout. Et merci aux reviewers.

Phénix20 : Faire mourir tout le monde, je crois que j'aurais du mal. remarque, au moins, c'est une fin définitive.

Purabelaza : Par la fin du calvaire de Harry, je ne voulais pas dire qu'il allait mourir mais que la fic serait bientôt finie (plus qu'un chapitre après celui-ci). Bien sûr il y a des chances pour qu'il souffre encore après, parce que je le vois mal vivre heureux le restant de ses jours, sans affronter un quelconque mage noir ou tomber de balai, mais comme je n'ai pas l'intention d'écrire de suite, en ce qui nous concerne son calvaire sera fini. Il suffit bien sur de lire une autre fic pour voir que tout est relatif, cependant. euh. pourquoi je m'étale comme ça aujourd'hui ? Bref, contente que le précédent chapitre t'ai plu.

Vert : (en chantonnant) Ben non, rien que pour te contredire je l'ai même pas envoyé à l'infirmerie (enfin, pas encore). Na. J'ai l'impression que tu commences à bien me connaître. Sinon, pour ton vieux jeu dos qui plante, un truc qui m'est revenu : le mien faisait pareil. S'il plante au moment où tu veux partir en afrique, tu peux télécharger des sauvegardes sur LostTreasure.fr, et l'une d'elle se trouve juste après l'endroit où ça plante (enfin, où ça plantait chez moi).

Mangemort : La meilleure fic depuis « les portes » ? Wouah, là je rougis. D'un autre côté, je ne sais pas si je dois vraiment être fière qu'un serviteur de Voldemort aime mes fics.