Moi : Que diriez-vous d'une nouvelle fic conte de fées?
Taikôbô : Je suppose que "beurk" n'est pas une réponse acceptable?
Moi : Taikôbô, tu es toujours si intelligent, tu devines tout si bien!
Taikôbô : *air méfiant*
Moi : Je ne peux pas résister à l'envie de te donner une fois de plus le rôle de l'adjuvant-qui-sait-tout dans ce nouveau conte!
Taikôbô : *résigné* Je le savais...
Moi : Quant au conte en question, je dois avouer que j'hésite encore.
Taikôbô : Entre lequel et lequel?
Moi : Ben, le 402, le 403, le 408, le 533, sans oublier le 425C...
Taikôbô : ^^;; Tu parles autre chose que ce jargon?
Moi : Je peux donner les titres, mais c'est beaucoup moins drôle! Bon, décidons-nous au dernier moment : le conte choisi sera le 408 (avec quelques petits détails empruntés aux autres, quand même)
Taikôbô : Dont le titre est?
Moi : Hum... *fouille fouille fouille* Vous voulez la version espagnole, libanaise, autre chose?
Taikôbô : En français, ça serait bien.
Moi : Le titre est donc "L'amour des trois oranges". Le personnage principal, le prince, sera joué par GyôKutei, et sa fiancée, la jeune fille de l'oranger (ou plutôt, son fiancé le jeune homme de l'oranger), sera jouée par Yôzen.
Yôzen : Enfin un conte dans lequel j'ai un rôle important! Ce n'est pas trop tôt!
Moi : Taikôbô jouera donc la vieille femme qui aide le prince.
Taikôbô : Encore une fille... Une vieille femme, en plus... Tu sais que je suis un mec, hein?
Moi : Ca ne m'a pas échappé. Mais il faut que je respecte l'esprit du conte!
Taikôbô : Je suis sur que dans tes multiples versions, tu peux en trouver une où c'est un jeune homme.
Moi : Peut-être, mais je n'en suis même pas sure. les jeunes hommes n'ont pas la côte dans les contes, à part pour épouser les jeunes filles. De toute façon, je ne changerai pas d'avis : c'est tellement plus drôle de te voir te plaindre!
Taikôbô : *soupir* Tu devrais un jour te renouveler, ça ferait du bien à tout le monde.
Moi : T'inquiète pas, il n'y aura plus beaucoup de contes.
Taikôbô : Une lueur d'espoir dans le lointain...
Moi : Tu es d'humeur poétique... Le chef des djinns sera joué par ChôKôMei...
ChôKôMei : Pourquoi? Pourquoi je ne joue jamais les rôles de prince?
Moi : Y a plusieurs raisons...
ChôKôMei : Je suis impatient de les entendre...
Moi : D'abord, tu es un méchant.
ChôKôMei : *levant les yeux au ciel* Ne pourrais-tu pas renoncer à ce manichéisme désolant? Ce qui compte, c'est la classe, le charisme, la beauté!
Moi : Ensuite, tu n'as pas de petite amie, et je n'ai pas envie de t'inventer une histoire d'amour non plus.
ChôKôMei : Je vois... Je suis un héros solitaire... Mais il y a des contes sans histoires d'amour...
Moi : Oui, mais il n'y a pas d'intérêt à écrire des contes, si ce n'est pour donner droit de cité à mes couples idiots préférés... La troisième raison, c'est que le chef des djinns est un arbre, et que c'est toi qui colles le mieux au rôle.
ChôKôMei : Je vois. Mais même si je ne joue pas le héros, je donnerai le meilleur de moi-même!
Moi : Très bon état d'esprit! Les autres djinns, qui servent leur chef, seront joués par les soeurs de ChôKôMei.
Venus, Queen, Madonna : TADAAAAAA!!! *prennnent la pose*
Moi : La servante qui persécute la princesse (enfin, sauf que ce sera un serviteur dans ce conte) sera jouée par Outenkun.
Yôzen : Quoi?
Moi : Des remarques?
Yôzen : Cette horreur n'a encore jamais joué. Pourquoi doit-il jouer dans _mon_ conte?
Outenkun : Justement pour te gâcher la vie. Je crois qu'il y a quelque chose à propos de mon personnage que tu n'as pas compris...
Yôzen : T_T
Moi : Et Dakki le conseillera dans les moments difficiles.
Dakki : A nous deux nous sommes invincibles. *à Outenkun* Voyons à pouvoir changer la fin du conte.
Outenkun : *fait un sourire sadique à Yôzen*
Yôzen : T_T
Moi : T'inquiète pas, Yôzen, je suis le chef, ils n'y arriveront pas. Enfin, ils te gacheront la vie, bien sur, mais pas _définitivement_.
Yôzen : Est-ce qu'au moins, à la fin, je peux les détruire dans d'atroces souffrances?
Moi : Hum, on verra. Et enfin, le rôle de la jeune brodeuse. Hum... Hekiun peut-être?
Hekiun : Si vous croyez qu'on apprend à broder à Kunlun! Et puis de toute façon, si je ne peux pas épouser Yôzen, ça ne m'intéresse pas. J'ai bien compris tes magouilles de fan de yaoi!
Moi : Hum... Qui sait broder ici?
Bukichi : J'ai déjà fait ça en petit boulot, quand ma mère était malade, elle m'a expliqué le truc.
Moi : C'est parfait! La jeune brodeuse sera donc jouée par Bukichi.
Bukichi : ^_^
Taikôbô : *bas à Bukichi* Comment peux-tu être _volontaire_ pour jouer dans des horreurs pareilles?
Bukichi : Mais moi je les trouve sympa, maître! Et puis de toute façon, vous y êtes, pourquoi pas moi?
Taikôbô : *soupir*
Moi : Je crois que c'est tout! Commençons bien vite!
Taikôbô : *si bas que l'auteur ne l'entend pas* Et nous n'en aurons que plus vite fini.
------------------------------------------Moi : Il était une fois un jeune prince nommé le prince GyoKuTei. Un jour, il vit une vieille femme portant un petit bout de coquille d'oeuf passer sous sa fenêtre. Il voulut tester son adresse à l'épée en brisant la coquille (pour révolutionner le monde - pardon), de loin, sans lui faire le moindre mal.
Taikôbô : L'épée? C'est pas censé être une arme de jet, dans le conte, tu es sure?
Moi : Mais GyoKuTei, en maitrisant l'onde de choc, peut utiliser son épée comme arme à distance, j'en suis persuadée, surtout contre des objets comme les coquilles d'oeuf! Reprenons. Il réussit son coup parfaitement. Mais la vieille femme se mit à crier.
Taikôbô : Waaaah! Waaaah!
GyoKuTei : *inquiet* Vieille femme, je ne vous ai pas fait de mal?
Taikôbô : Non, prince, mais tu as cassé ma coquille d'oeuf, dans laquelle je transportais de l'eau de la rivière pour mon repas de ce soir.
GyoKuTei : *vaguement gêné* Oops...
Taikôbô : Vous, les riches et les puissants, vous ne faites jamais attention à la misère du peuple! Vous ne savez pas quelle importance peut avoir une coquille d'oeuf, bande d'égoïstes! En retour, je te maudis! Tu ne connaîtras jamais le bonheur avant d'avoir trouvé l'amour des trois oranges!
GyoKuTei : Je suis désolé, brave femme! Je vais demander à mes serviteurs de vous donner un verre d'eau. De plus, je ferai creuser un puits au coeur de la ville, pour que les vieilles femmes comme vous n'aient plus à aller chercher leur eau jusqu'à la rivière.
Taikôbô : *s'éloigne en trainant la patte* On dit ça, on dit ça...
Moi : Le prince GyoKuTei fit creuser un puits au coeur de la ville, ce qui arrangea beaucoup les affaires du peuple. Ils lui furent reconnaissants, et il accepta leurs remerciements avec joie, mais il n'était pas heureux. Il lui manquait quelque chose dans le coeur, et il ne savait quoi. Il comprit que, même s'il ne savait pas ce que c'était, il devait absolument partir en quête de l'amour des trois oranges. A l'aube suivante, il se préparait à enfourcher sa monture...
Taikôbô : *sortant de nulle part* Tu pars chercher l'amour des trois oranges, n'est-ce pas?
GyoKuTei : *un peu énervé* Oui.
Taikôbô : Ecoute, j'aurais jamais cru que le coup du puits, ce soit vrai. Mais puisque tu l'as fait, tu vaux mieux que je ne le pensais, et je peux bien t'aider un peu! Tu trouveras l'amour des trois oranges au beau milieu du désert qui se trouve loin au nord. Mais attention : il est gardé par un djinn. Si tu veux survivre, tu devrais faire exactement ce que je te dirai. *chuchote* Bla bla, ciseaux ou bâton, bla bla, paquet d'épingles, blabla, poignée de sel...
GyoKõTei : J'ai compris.
Taikôbô : *prend la pose* J'adore cette merveileuse technique pour faire durer le suspense : expliquer à voix basse! Vous rappelez-vous de l'affaire des boules Quies avec Tenka?
Yôzen : Je proteste! C'est mon conte, et même là il essaie de me voler la vedette! Quand est-ce que j'arrive?
Taikôbô : :-P
Moi : *les ignorant* Le prince GyoKuTei partit sur son cheval, et traversa le désert. Il arriva à une oasis au centre. C'était là que se trouvait le merveilleux oranger, seul à pouvoir offrir l'amour des trois oranges. Mais un djinn vivant à l'intérieur... Suivant les indications de la vieille femme, le prince coupa, avec des ciseaux, sa première orange.
ChôKôMei : *de l'intérieur de l'arbre* Qui cueille, qui cueille?
Les feuilles de l'arbre : *bruissant* C'est le fer, c'est le fer!
ChôKôMei : Balivernes! Le fer est un objet inerte, il ne peut pas couper!
Moi : Le prince cueillit alors, avec un bâton, une deuxième orange.
ChôKôMei : *de l'intérieur de l'arbre* Qui cueille, qui cueille?
Les feuilles de l'arbre : *bruissant* C'est le bois, c'est le bois!
ChôKôMei : Balivernes! Le bois est un objet inerte, il ne peut pas couper!
Moi : Notez la force du couper-coller! Le prince voulut alors cueillir sa troisième orange, mais ce faisant, il l'effleura du dos de la main...
ChôKôMei : *de l'intérieur de l'arbre* Qui cueille, qui cueille?
Les feuilles de l'arbre : *bruissant* C'est la main, c'est la main!
Moi : Alors le djinn de l'arbre poussa un terrible rugissement.
ChôKôMei : GGGGGGGGRRRRRRRRROOOOOAAAAAAAAARRRRRRR!!!!!!!!!!!!!!!!
Moi : Et il envoya ces serviteurs pourchasser le prince. Ce dernier eut à peine le temps de remonter en selle qu'il se retrouva poursuivi par une horde de djinns hideux et terrifiants (enfin, surtout hideux).
Venus, Queen, Madonna : GGGRRRRRROOOOAAAAAAARRRRR!!!!!!!
Moi : Heureusement, il se souvenait de ce que la vieille femme lui avait dit. Quand elles furent proches de lui, il lança la poignée d'épingles, et les djinns en furent blessés.
Venus : Aaaaaaargh, on va trop vite!
Queen : On ne peut pas ralentir!
Madonna : *mange* Scrunch scrunch
Venus : J'ai plein d'épingles partout! Ca fait vachement mal!
Queen : Ouille oui! Et en plus, ça déchire les vêtements, je ne suis plus décente!
Madonna : Ayayaye. Et en plus, mon sac de bonbons est percé.
Venus : Allons nous venger sur l'homme qui nous a jeté ces épingles!
Moi : Et elles se lancèrent à nouveau à sa poursuite. Bien vite, elles furent sur ses talons. Alors, se souvenant toujours des mots de la vieille femme, il lança en arrière la poignée de sel.
Venus : C'est quoi, ça?
Queen : C'est du sel.
Madonna : C'est plutôt bon, ça.
Venus : Argh, ça rentre dans mes blessures d'épingles!
Queen : Ca me fait horriblement maaaaal!
Madonna : AAAIIIEEE!!!!!!
Moi : Les djinns souffrirent tellement qu'elles durent rentrer à l'oasis pour tremper leur blessures dans l'eau. Le temps qu'elles aient fini, le prince était déjà largement trop loin pour qu'elles puissent le rattraper.
Taikôbô : *faisant le V de la victoire* J'ai toujours raison!
Moi : Sauf quand tu as tort.
Yôzen : Je te déteste, Taikôbô! Alors, j'arrive quand?
Moi : Bientôt. *reprenant* Mais les épreuves n'étaient pas finies pour le prince GyoKuTei. Il se retrouva perdu au milieu du désert, et ses provisions d'eau étaient bien minces. Il décida finalement d'ouvrir une des oranges, pour se désaltérer. Mais un magnifique jeune homme en sortit alors.
Yôzen : Donnez-moi à boire!
Moi : GyoKuTei, qui n'avait plus d'eau, dans un moment d'idiotie caractérisée (mais vraiment, hein?) ouvrit une seconde orange. Mais, évidemment, un magnifique jeune home en sortit.
Yôzen : Donnez-moi à boire!
Moi : GyoKuTei n'avait rien à leur donner à boire, et ils moururent tous les deux. Alors GyoKuTei, malgré son désespoir, rassembla toutes ses forces pour arriver, sans boire, jusqu'à la lisière du désert. Il finit par arriver à une bienheureuse rivière. Là, il but longuement. Et seulement après, il ouvrit la troisième orange. Et - il n'y avait pas de piège - un magnifique jeune homme en sortit.
Yôzen : Donnez-moi à boire!
Moi : La rivière était toute proche, et GyoKuTei lui donna à boire. Plus il le regardait, plus il était envouté par la beauté de son corps, de son visage, de ses cheveux...
Yôzen : Je ne te le fais pas dire.
Moi : ...et il le demanda en mariage. Le jeune homme de l'oranger, Yôzen, accepta avec joie.
Yôzen : C'est déjà fini? On m'a à peine vu...
Moi : Malheureusement pour toi, non. Le prince ne pouvait pas épouser le jeune homme de l'oranger tout de suite...
GyoKuTei : Il faut que j'aille prévenir mon père et faire préparer le mariage, et que je revienne avec une monture digne de toi. Je reviendrai dans trois jours. Attends-moi en haut de cet arbre, ne parle à personne, et ne descends que pour manger et boire.
Moi : Et le jeune homme de l'oranger resta perché dans son arbre au-dessus de la rivière. Mais c'est alors que vint un jeune homme qui venait faire la lessive. Alors qu'il se regardait dans la rivière, il vit un autre reflet que le sien. Il conçut une jalousie immédiate envers ce jeune homme qui était si beau, alors que lui était si laid. Mais il dissimula sa colère.
Outenkun : *à Yôzen* Salut! Qui es-tu, et que fais-tu en haut de cet arbre?
Moi : Le prince avait bien dit à Yôzen de ne parler à personne. Mais ai-je déjà parlé de la stupidité des personnages de contes de fées? Sans doute, et pas plus tôt que dans ce conte. Yôzen lui répondit.
Yôzen : Je suis le jeune homme de l'orange. Le prince doit venir me chercher pour m'épouser...
Moi : Et Yôzen lui racontait toute son histoire, quoique dans le désordre. Outenkun - c'était le nom du jeune homme - n'en pouvait plus de dépit, et se précipita chez lui, pour se plaindre.
Dakki : Bonjour mon fils chéri! Tu as déjà fini la lessive?
Outenkun : Non, mère, mais je voudrais te demander un conseil. Il y a en haut d'un arbre un jeune homme, qui non seulement est très beau, mais que le prince va bientôt épouser, et dont je suis abominablement jaloux, à un tel point que mes tripes me sortent par les narines.
Dakki : Ce n'est que cela?! Fais ce que je te conseille, mon cher fils : prends ce peigne, et demande à la coiffer. Mais quand elle aura accepté, enfonce-lui ce peigne dans la tête!
Moi : Outenkun retourna à la rivière...
Outenkun : Vous avez de si beaux cheveux, jeune homme, je ne peux résister à l'envie de les coiffer. J'ai amené un peigne. Vous serez d'autant plus séduisant pour le retour du prince!
Moi : Yôzen fut très flatté...
Yôzen : Tu me prends pour un imbécile?!
Moi : Non, juste pour une princesse de conte de fées.
Yôzen : *soupir*
Moi : Yôzen finit donc par succomber à la tentation, et laissa Outenkun lui coiffer les cheveux. Mais Outenkun lui enfonça alors le peigne magique de Dakki dans les cheveux. Yôzen se retrouva transformé en un horrible monstre, à la peau grisâtre, avec un grand casque rouge qui ressemblait à un bec avec des yeux, et du maquillage kitsch qu'il ne pouvait même pas enlever... enfin, sa forme démoniaque, quoi. C'est trop difficile à décrire, mais ceux qui ont lu le manga comprendront.
Taikôbô : *bas* Flemmarde.
Moi : Je t'ai entendu, Taikôbô, et tu peux parler. *reprenant* Il tomba de l'arbre.
Outenkun : *se moquant de lui* Le prince ne te reconnaîtra jamais, comme ça! Tu peux aussi bien fiche le camp, bwahaha!
Moi : Et Yôzen partit dans la forêt, et Outenkun resta sur l'arbre. Trois jours plus tard, le prince revint avec une suite, et fut surpris de voir son fiancé aussi laid.
GyoKuTei : Ce n'est pas possible, ce n'est pas toi!
Outenkun : Mais si! Rappelle-toi! *raconte dans les détails l'histoire que Yôzen lui a racontée*
GyoKuTei : Mais pourquoi ta peau est-elle devenue bleue?
Outenkun : Je vivais dans une orange, je n'ai pas l'habitude des ardeurs du soleil, et il m'a brulé d'étrange façon.
GyoKuTei : Et tes magnifiques cheveux bleus!
Outenkun : Personne ne me les a brossés, alors ils sont tombés.
GyoKuTei : Et comment es-tu devenu si maigre?
Outenkun : Helas, j'ai trouvé très peu à manger pendant ces trois jours, je ne suis pas habitué à votre nourriture.
GyoKuTei : Et pourquoi sembles-tu être si petit?
Outenkun : Ce n'est pas bon pour la démarche, de demeurer en haut d'un arbre trois jours pleins...
GyoKuTei : Et pourquoi as-tu les oreilles pointues?
Outenkun : Ah, ça c'est un grand mystère qui, même dans le manga, ne sera jamais éclairci. Mais c'est plutôt joli, non?
GyoKuTei : *résigné* Bien. Je t'ai promis le mariage, je ne peux m'en dédire. Monte sur ce cheval, et suis-moi dans mon palais.
Outenkun : Une femme du pays a été très bonne pour moi, pendant ces trois jours. Permettez-moi de la considérer comme une mère adoptive et de l'inviter avec moi au palais.
GyoKuTei : *complètement déprimé par la tête de sa future* Comme tu veux...
Outenkun : *souci de réalisme* C'est elle qui m'a fait mes piercings.
Moi : Mais Yôzen, transformé en monstre, observait la scène.
Yôzen : Ce n'est pas juste!
Moi : Bien sur, tu dois triompher de toutes les injustices avant...
Yôzen : Ce n'est pas de ça que je parle! Je suis censée être l'héroïne, et il a plus de lignes de texte que moi!
Moi : *soupir* Yôzen suivait le cortège de loin. Quelques jours après son retour, GyoKuTei apprit qu'un horrible monstre terrorisait les alentours. Il venait juste d'annoncer à Outenkun que le mariage allait être repoussé d'un mois. Il se débattait, cherchant un moyen pour le faire annuler sans rompre ses serments...
Outenkun : Mon prince, si vous ne voulez pas m'épouser tout de suite, au moins accordez-moi un plaisir.
GyoKuTei : Lequel?
Outenkun : Organisez une battue pour dénicher et tuer cet horrible monstre! *papillotant des yeux* Il fait tant de mal aux pauvres gens!
GyoKuTei : Tu as raison! Je vais organiser une chasse au monstre, et je la mènerai moi-même!
Moi : Il partit à la tête d'une horde de chasseurs.
Outenkun : Quelle bonne idée tu as eue là, mère!
Dakki : Ne dissimule pas ton mérite, nous l'avons eue ensemble!
Outenkun : Cette idée de faire tuer ce Yôzen par l'homme même auquel il est fiancé me remplit de joie.
Dakki : N'est-ce pas?
Moi : GyoKuTei et ses chasseurs n'eurent aucun mal à trouver l'horrible monstre...
Yôzen : Mon prince!
Moi : *baillonnant Yôzen* ...qui ne pouvait pas parler, vu la transformation qu'avaient subi ses cordes vocales. Le monstre essaya de fuir, mais GyoKuTei le rattrapa. Quand il fut acculé, il ne se défendit pas. le prince, quoique surpris par se comportement, se fit une raison en pensant aux dégats qu'il pourrait faire par la suite, et le tua...
Yôzen : *très bas, agonisant* Je me sens floué...
Moi : A l'endroit où il était mort, poussa un magnifique oranger. Une jeune brodeuse de la contrée passait par là.
Bukichi : *avec une perruque blonde* Quel arbre magnifique! Je vais en couper quelques branches pour décorer ma chaumière.
Moi : Pendant ce temps, le prince discutait avec sa promise.
Outenkun : Il faut quand même qu'on finisse par se marier!
GyoKuTei : Heu...
Outenkun : Je vais faire commander ma robe de mariée tout de suite. Lançons un concours pour savoir quelle est la meilleure brodeuse du royaume!
Moi : La jeune brodeuse, à chaque fois qu'elle allait faire des courses, avait la surprise de trouver à son retour la maison toute propre. Un jour, elle se dissimula derrière la porte, pour voir ce qui se passait.
Yôzen : La la la...
Moi : C'était le jeune homme de l'oranger, qui faisait le ménage.
Yôzen : Moi? Moi, je fais le ménage dans une chaumière?
Bunchu : Bienvenue au club.
Moi : Elle entra. Le jeune homme esquissa un geste pour retourner dans les branches d'oranger, mais la brodeuse était beaucoup plus rapide que lui (c'était même sa spécialité) Elle saisit les branches d'oranger et les jeta au feu.
Yôzen : Merci de m'avoir délivrée! Je devais rester dans ces branches d'oranger, mais maintenant je suis libre. Quelles sont les nouvelles?
Bukichi : Pas grand chose. Ah si, le roi va se marier, et il organise un concours de broderie, pour savoir qui pourra broder la robe de sa femme. J'espère que j'ai mes chances.
Moi : Le jeune homme de l'oranger était devenu pâle...
Yôzen : je participerai au concours!
Moi : Et pour le concours de broderie, Bukichi amena, en plus des siennes, les broderies de Yôzen. C'était sans conteste les plus belles du concours, et Outenkun en fut ébloui.
Outenkun : Personne d'autre ne brodera ma robe! *à Bukichi* Quel prix en veux-tu?
Bukichi : Ce n'est pas moi, c'est une de mes amies...
Yôzen : Je suis un homme!
Moi : Je trouve que Bukichi a raison. Ca fait moins suspect auprès d'Outenkun. Vas-y, Bukichi, tu peux continuer.
Bukichi : C'est une de mes amies. Elle ne demande qu'un seul prix : pouvoir passer trois nuits dans la chambre du roi, avant son mariage.
Outenkun : *pas content* C'est bon. Son prix lui sera accordé.
Moi : Bukichi rentra annoncer la bonne nouvelle à Yôzen, qui le soir même dressa un lit de camp dans la chambre de roi. Toute la nuit, Yôzen se lamenta et supplia, racontant son histoire, mais le prince ne se réveilla pas. Le lendemain...
Outenkun : Avez-vous remarqué quelque chose de bizarre dans votre chambre, cette nuit, mon prince?
GyoKuTei : Pas du tout! J'ai dormi comme une souche.
Outenkun : *à Dakki* Ca a marché!
Dakki : N'oublie pas de lui donner cet elixir encore les deux nuits suivantes! C'est le meilleur des somnifères.
Outenkun : Pas de problème.
Moi : La nuit qui vint, tout se passa comme la nuit précédente. Y compris les question d'Outenkun au petit matin. Mais cette question, cette fois, intrigua GyoKuTei. Pendant ce temps...
Yôzen : *pleurant* Il ne s'est pas réveillé! Il ne m'a même pas regardé!
Bukichi : *toujours optimiste* Je suis sure que la troisième fois sera la bonne!
Moi : Le soir, Yôzen alla encore dresser son lit chez le prince, et commença à lui parler.
Yôzen : Je suis né d'une orange, et vous avez promis de m'épouser. Puis vous ne m'avez pas reconnu, et vous m'avez tué. Je vous ai rejoint, vous tournerez-vous seulement vers moi?
Moi : Et GyoKuTei se réveilla. En effet, il s'était méfié, et n'avait pas bu la tisane que lui avait préparée Outenkun.
GyoKuTei : Yôzen! C'est toi! Je te retrouve!
Moi : Ils furent infiniment heureux de se retrouver. Yôzen raconta à GyoKuTei tout ce qui s'était passé, et ils se promirent de ne plus se quitter. Le lendemain...
Outenkun : Avez-vous remarqué quelque chose de bizarre dans votre chambre, cette nuit, mon prince?
GyoKuTei : Peut-être bien... Que penseriez-vous de quelqu'un qui essaie de supplanter le fiancé légitime d'un prince?
Outenkun : *pensant que la petite brodeuse a fait des avances à GyoKuTei* Cette personne mériterait une punition très grave.
GyoKuTei : Ah...
Outenkun : Elle devrait... je ne sais pas... être mise dans un tonneau remplis de clous rouillés qu'on met à rouler jusqu'en bas d'une colline (par exemple)
GyoKuTei : Et que penseriez-vous de ses complices?
Outenkun : Hum... Je n'ai plus d'idées... Une bête pulvérisation d'acide sulfurique?
GyoKuTei : Ca me semble une bonne idée. Je vais vous présenter quelqu'un qu'il faut que vous rencontriez *rentre dans sa chambre*
Dakki : *à Outenkun* Je crois que pour une fois tu n'as pas eu une bonne idée.
Outenkun : Mère?
Dakki : Crois-moi, je suis plus intelligente que toi, et il est temps de nous éclipser discrètement. Ne discute pas!
Moi : Et quand GyoKuTei sortit de sa chambre avec son jeune fiancé, les deux criminels étaient déjà loin.
Yôzen : Enfer et damnation...
Moi : Mais cette déception s'efface vite quand GyoKuTei et Yôzen se marièrent dans la joie générale. La jeune brodeuse et la vieille femme vinrent à la noce pour être leurs témoins. Et ils vécurent tous heureux pour toujours...
FIN
