Draco Dormiens
Auteur : Cassandra Claire cassandraclaire73@yahoo.com
Adaptation: Alana Chantelune pour ce chapitre
Corrections : Frédéric
Mention : PG-13
Résumé : Quand un accident de potion transforme Harry en Draco et Draco en Harry, chacun est prisonnier du rôle de l'autre. Romance, identités confondues, plans vraiment intelligents, un triangle amoureux et une collection de séances de baisers...
Disclaimers : Cette histoire est basée sur des personnages et une situation créée et détenue par J.K.Rowling, de nombreux éditeurs et Warner Bros... Aucun profit n'est réalisé à partir de cette fiction, ni aucune infraction au code du copyright. Cette œuvre contient des citations de films, émissions de TV, pièces de théâtre, romans et documentaires. Ils sont tous cités à la fin du chapitre. Parfois l'auteur ne sait plus d'où viennent les citations, si vous le savez n'hésitez pas à écrire à Cassie ! Cette histoire a été écrite bien avant le Tome 5, tout lien est donc improbable et les changements (notamment pour la Famille Black) sont présents ! Bonne lecture !
Chapitre six - Le garçon qui boudait
Hermione et Drago foncèrent vers l'armoire et se jetèrent dedans, claquant la porte derrière eux. Harry pointa sa baguette fiévreusement vers la fenêtre, murmura : "Reparo!" et la vitre brisée s'envola et se réarrangea d'elle-même dans le cadre. Puis il se jeta sur le lit et saisit une des colonnes, juste au moment où la porte de la chambre, atteignant son point de rupture, éclatait ; Lucius Malefoy entra vivement dans la chambre, livide de fureur.
"Mon garçon !" cria-t-il à Harry. Il avait la même figure que Drago quand il était en colère : très pâle avec deux tâches rouges sur les joues. Harry eut le sentiment que Lucius aurait pu ouvrir la porte par magie mais qu'il avait choisi de décharger sa colère dessus à la place.
"Pourquoi n'as-tu pas ouvert la porte ?"
"Je ne sais
pas," dit Harry platement "peut-être parce que vous m'avez attaché au
lit ?"
Lucius eut la grâce de paraître embarrassé. "J'avais oublié cela"
admit-il ; il pointa sa baguette vers Harry et grogna : "Finite
incantatum !"
Harry laissa tomber ses mains sur ses genoux. "Merci !" dit-il. "Comment va Nar... ma mère ?"
"Elle va bien." dit Lucius sèchement.
"Je peux la voir ?"
"Non." répondit Lucius rapidement. "J'ai besoin de ton aide pour quelque chose. Je vais aller dans les cachots et j'ai besoin que tu viennes avec moi."
Harry le dévisagea. C'était juste l'invitation qu'il lui fallait afin d'être capable d'aller et de voir où ils avaient enfermé Sirius. Seulement, il n'était pas fou au point de laisser Drago et Hermione enfermés dans l'armoire. D'un autre côté, opposer un refus à Lucius Malefoy n'était pas une option. Lucius avait l'air assez énervé pour cracher du feu.
"OK !" dit-il ; il se leva et, projetant la pensée "Restez là !" vers l'armoire, il suivit Lucius hors de la pièce.
***
Il faisait noir comme dans un four, dans cette armoire. Un coté de la tête d'Hermione était écrasé contre un tissu rugueux, ses genoux étaient coincés contre ceux Drago et ses bras, qui étaient coincés sous le sac de Harry, s'engourdissaient. Elle pouvait entendre Drago respirer près d'elle et, faiblement, à travers la porte de l'armoire, elle pouvait entendre Lucius et Harry parler. Elle entendit Lucius dire à Harry qu'il devait l'emmener aux cachots et Harry accepter ; enfin, elle les entendit quitter la chambre, la porte claquant derrière eux.
Drago parla le premier. En fait, il ne parla pas autant qu'il jura, avec une grande facilité et une grande créativité, couvrant une large gamme de sujets. Son vocabulaire, comme ses images, impressionna Hermione. Elle n'avait jamais pensé qu'on pouvait faire ça avec un balai.
"Bon," dit-elle finalement "désolée de t'interrompre, c'était très amusant tout ça, mais je pense que nous devrions sortir de cette armoire maintenant. Mon bras me fait mal."
"On ne peut pas sortir de l'armoire," dit Drago tout net. "Elle s'ouvre de l'extérieur."
Hermione le regarda bouche bée. "Que veux-tu dire ?"
La voix de Drago était tranchante. "Quelle partie de 'Elle s'ouvre de l'extérieur' ne comprends-tu pas ? Honnêtement, je pensais que tu étais plus intelligente."
"Un simple sortilège d'Ouverture..."
"Non," dit Drago, "cette armoire est à l'épreuve de sorts de ce genre. Mon père l'utilisait pour m'enfermer quand je me conduisais mal quand j'étais petit, j'en sais quelque chose."
"Ton père à l'air horrible."
"Laisse ma famille en dehors de ça, Granger !" dit Drago sèchement.
"Granger ?" Hermione eut un soupir d'exaspération. "D'abord Harry, maintenant toi ! Pourquoi est-ce que tous les deux vous agissez tout à coup comme si vous me haïssiez ? Tout ce que j'ai fait pour Harry a été d'essayer de lui sauver la vie, et pareil pour toi, alors je ne sais pas quels sont vos griefs mais..."
"Tu ne sais vraiment pas ?" La voix de Drago, froide et distante, résonnait maintenant comme la voix dont se souvenait Hermione lors des innombrables et désagréables rencontres dans les couloirs de Poudlard.
"Non." dit-elle froidement.
"Lumos !" incanta Drago, et une lueur s'épanouit au bout de sa baguette, illuminant l'intérieur de l'armoire. Hermione sursauta. En parlant avec Drago dans le noir, elle avait imaginé son visage comme elle s'en souvenait à l'école. Et maintenant, elle était encore face à face avec Harry. La lumière de la baguette faisait briller ses yeux verts comme de sombres malachites.
Mais il avait le sourire coléreux de Drago.
"Potter" dit Drago brièvement, "est un con pour deux raisons. Une : il déteste l'idée d'être sauvé par moi. Je comprend ça. Je ressentirais la même chose dans sa position."
"Et la deuxième raison ?" dit Hermione avec curiosité.
" Il est jaloux." dit Drago.
Hermione sentit son cœur descendre dans son estomac puis remonter pour revenir se loger dans sa poitrine. "Jaloux ?" dit-elle faiblement. "A propos de quoi ?"
"Ne sois pas stupide, Hermione."
Hermione étendit le bras et attrapa la main de Drago, la serrant étroitement. "Qu'est-ce que tu es en train de dire ?"
La main de Drago resta simplement dans la sienne, sans bouger. "Je sais ce que tu veux entendre, mais comment veux-tu l'entendre ?"
Hermione hésita. Comment voulait-elle entendre que Harry avait peut-être des sentiments pour elle (ou même un sentiment, n'importe lequel) ? Par l'espionnage involontaire de Drago dans la tête de Harry ? C'était une violation, même si elle était involontaire. Et puis, il y avait aussi la possibilité que Drago puisse se tromper.
Elle secoua la tête et retira sa main de la sienne. "Non." dit-elle.
"Simplement parce que je peux ressentir ce qu'Harry ressent." dit Drago inopinément, "Mais ça ne veut pas dire que je puisse arrêter les sentiments que je ressens."
Hermione le regarda fixement. "Que ressens-tu toi ?" demanda-t-elle - et à sa très grande surprise, elle était aussi intéressée par la réponse à cette question qu'elle l'était par la réponse à sa question précédente.
Mais Drago avait baissé la tête et elle ne pouvait plus voir ses yeux, juste le reflet de lumière dans les lunettes de Harry.
"Juste maintenant, je me sens affamé." dit-il. "Très très affamé. Je n'ai pas mangé depuis hier midi."
"Oh !" fit
Hermione, obscurément désappointée. Elle fouilla le sac de Harry pour parvenir
à la fermeture éclair. Elle était maintenant assise près de Drago. "J'ai
emmené un peu de nourriture... J'ai des Chocogrenouilles, de la Bieraubeurre et
des pickles."
Drago fit la moue. "J'ai dit que j'avais faim, pas que j'étais
enceinte."
Hermione étouffa un rire. "C'est tout ce que j'ai."
"Très bien. Bon, passe-moi la Bieraubeurre. Peut-être que si j'en bois assez, j'oublierai que je suis encore enfermé dans cette armoire."
***
Harry suivit Lucius Malefoy dans les couloirs tordus de plus en plus familiers du Manoir jusqu'à ce qu'ils arrivent au salon, où Lucius ouvrit la trappe et lui fit signe de le suivre. Harry suivit, faisant attention à ne rien toucher. Il ne voulait pas que son absence de sang Malefoy mette encore des alarmes en route.
Les marches de pierre
grises descendaient dans les ténèbres froides et humides, éclairées uniquement
par la lumière de la baguette de Lucius. C'était comme un dédale souterrain
d'étroits passages qui s'étendaient dans toutes les directions comme un nid de
serpents. Harry essaya de garder la trace d'où ils venaient en se marmonnant à
lui-même "gauche, droite, droite, tout à gauche" alors qu'ils
tournaient mais il savait que c'était certainement futile.
Lucius Malefoy ne parla qu'une seule fois, alors qu'ils étaient passés d'un
étroit couloir à un autre, celui-ci décoré avec une mosaïque de marbre en ruine
: "Ce sera bon pour ton éducation, mon garçon."
A la fin, ils atteignirent l'entrée des cachots, une énorme Pierre scellant le chemin principal d'une énorme porte de fer rouillée, fermée par une serrure de la forme de deux serpents jumeaux. Lucius Malefoy posa sa main dessus et elle s'ouvrit, permettant à la porte de bouger vers l'intérieur. Harry suivit Lucius.
Lucius marcha le long d'une rangée de cellules qui longeaient les murs des cachots et s'arrêta devant l'une d'elle, regardant à l'intérieur. Harry s'arrêta derrière lui, sachant déjà ce qu'il allait voir.
La cellule était une étroite pièce avec des murs en pierres de taille, d'allure humide et au sol couvert de paille. A l'extrémité de la cellule, se trouvait une basse banquette de pierre sur laquelle un homme était allongé.
C'était Sirius.
"Salut, Black." dit Lucius, et Sirius se redressa. Harry était soulagé de voir qu'ils lui avaient retiré le sortilège d'attachement corporel. "Confortable ?"
Sirius eut un grognement long et étouffé, comme celui d'un chien. "Bien," dit Lucius "c'est amusant de voir que tu es si fier d'être un animagus depuis si longtemps que tu ne sais même plus parler comme un humain."
Sirius détourna la tête.
Lucius secoua la tête avec dégoût, jeta un coup d'œil en arrière et releva la manche gauche de sa robe, dénudant son bras, sur lequel la tête de mort au serpent noir, dessin de la Marque des Ténèbres se trouvait, aussi nette qu'un tatouage. Puis il le leva à son visage pour parler devant, comme s'il avait un talkie-walkie. "McNair !" aboya-t-il. "Peter ! Où êtes-vous ?"
La peau sur le bras de Lucius bougea sa mâchoire, et une petite voix émergea : "Nous ne pouvons entrer dans les cachots sans vous. Nous avons besoin de quelqu'un pour ouvrir la trappe."
"Merde !" grogna Lucius. Il jeta un œil à Harry. "As-tu ta baguette mon garçon ?"
"Oui." dit Harry, la prenant et la montrant à Lucius.
"Très bien, Drago." dit Lucius, découvrant ses dents pointues en un sourire. "J'aimerais que tu gardes un œil sur Black en attendant que je revienne avec McNair et Peter. S'il bouge, lance-lui un sortilège de Jambencoton. Tu es assez âgé pour prendre quelques responsabilités maintenant." ajouta-t-il "Il est temps pour nous de voir ce que tu peux faire."
Harry suspectait que
c'était moins parce qu'il donnait une opportunité à Drago de prouver sa valeur
que le fait qu'il avait besoin d'aide et que Narcissa n'était pas en forme pour
s'attaquer au boulot. Il n'avait pas à s'en plaindre, toutefois. "Bien,
père." dit-il. "Je reste là."
Lucius partit, laissant Harry debout dans le noir, s'agitant avec impatience.
Dès qu'il entendit la porte se fermer derrière Lucius, il se précipita vers les
barreaux de la cellule et appela :
"Sirius ! Sirius, n'ai pas peur, c'est moi..."
Sirius leva la tête. "Harry," dit-il "qu'est-ce que tu as fait à tes cheveux ? C'est vraiment affreux."
Harry s'étrangla de surprise. " Tu me reconnais ?"
Sirius gloussa. "Je suis un chien, Harry." dit-il "Je peux reconnaître ton odeur plus vite que ton apparence. J'ai su que tu étais là depuis que je suis arrivé."
Harry laissa reposer sa tête contre les barreaux de la cellule. C'était un soulagement d'avoir quelqu'un qui le reconnaisse, même si c'était par la façon dont il sentait.
"Prendre l'apparence du fils de Lucius Malefoy était un terrible risque, toutefois." dit Sirius avec désapprobation. "Qu'as-tu utilisé ? La potion Polynectar ? "
"En quelque sorte." dit Harry, et il raconta à Sirius, aussi vite que possible, ce qui s'était passé ces cinq derniers jours. Sirius écouta en silence, faisant de temps en temps un signe de la tête ou laissant échapper une exclamation de surprise, jusqu'à ce que Harry en arrive à la partie où Narcissa s'était promptement évanouie.
"Narcissa," dit Sirius d'un ton méditatif "ça, c'est une surprise."
"Quoi ?"
"Narcissa Hardesty" dit Sirius, "était la plus belle fille de son année à Poudlard. Elle avait deux ans de plus que James, Lily et le reste d'entre nous, était une très bonne élève et était très populaire. Et puis, lors de sa dernière année, elle s'est fiancée à ce connard gluant, Lucius Malefoy. Pas un n'a pu comprendre ça. Ce fut le mystère de l'année, elle n'avait jamais pu le supporter avant, et il était bien plus vieux qu'elle."
Harry jeta un regard perçant à Sirius. Il était difficile de le dire sous la boue, la crasse et le sang, mais il pensa que Sirius avait l'air bizarre.
"Etais-tu fiancé avec elle, Sirius ?" demanda-t-il.
"J'aurai pu." admit Sirius. "Je savais que c'était quelqu'un de bien, Harry. C'était quelqu'un de bien, je parierai n'importe quoi là-dessus - mais enfin j'avais dit la même chose à propos de Peter, et regarde ce qui est arrive avec lui."
"Donc, tu disais que..." commença Harry, mais Sirius l'interrompit.
"Garde juste un œil sur elle, c'est tout ce que je te demande."
"Oublie-la, Sirius," dit Harry, "l'important est que nous devons te sortir de là."
Sirius secoua la tête. "Pas maintenant," dit-il. "Malefoy va revenir d'une seconde à l'autre."
"Je le sais." dit Harry. "J'avais pensé revenir ici plus tard ce soir. J'ai la cape de mon père dans ma malle en haut. C'est assez grand pour nous tous. J'ai laissé Drago derrière," ajouta-t-il sombrement, "mais j'ai besoin de lui pour ouvrir les portes. Elles ne s'ouvrent que pour les Malefoy."
Sirius leva sa main droite et la fit courir à travers ses cheveux, et Harry vit que son poignet gauche était collé au banc où il était assis. "Harry," dit-il "je sais que tu n'aimes pas le fils Malefoy, mais sois sûr qu'il porte la cape d'invisibilité, OK ? Parce que s'ils l'attrapent, ils penseront qu'il est toi. Et ce sera la fin pour lui."
Harry avait la gorge sèche. "Ils ont prévu de me tuer, n'est-ce pas, Sirius ?"
"Faux." dit Sirius avec une grimace. "J'ai entendu McNair et Queuedever en parler quand ils étaient ici. Leur plan était d'essayer de m'utiliser pour t'attirer au Manoir Malefoy, et quand ils t'auraient attrapé, d'appeler Voldemort. Il veut utiliser le Latercus contre toi..."
Sirius s'arrêta. L'inimitable son de l'ouverture de la porte du cachot était clairement audible à travers les murs. Harry se jeta en arrière, et se dressa avec sa baguette pointée sur Sirius alors que Lucius, McNair, et Queuedever entraient dans le cachot.
Ils ignorèrent Sirius. Lucius fit un signe de tête, sèchement, à Drago. "Reste ici, mon garçon." dit-il. "Je veux que tu vois cela."
Harry serra sa main dans son poing. Il savait qu'ils ne venaient pas pour blesser - un otage mort n'est plus un otage - mais il n'aimait pas le son de cela.
Lucius sortit sa baguette et la tint devant lui. McNair sortit sa propre baguette et toucha le bout de celle de Lucius ; puis Queuedever leva la main et la posa au sommet de la réunion des baguettes. "Dominus vocare !" incanta-t-il d'une voix sifflante, grinçante.
Un jet de lumière verte sortit du bout des baguettes et de la main de Queuedever. Il prit la forme d'une tête et d'une paire d'épaules. Le visage était flou et indistinct, mais Harry savait à qui il était - il n'y avait pas d'autre visage comme ça, plat et malfaisant, avec des yeux bridés, des yeux de chat.
Voldemort.
"Maître" dit Lucius d'une voix onctueuse, doucereuse.
"Pourquoi m'avez-vous appelé ?" dit l'image de Voldemort d'une voix rauque et cassante.
"Nous souhaitions vous montrer que nous avons réussi à capturer Sirius Black." dit Queuedever, souriant de tout son gras petit visage. "Voulez-vous le voir ?"
L'image de Voldemort tourna sa tête vers la cellule où se terrait Sirius. En faisant cela, son regard balaya Harry et il sentit l'élancement de douleur familier à son front. Il enfonça ses ongles dans ses paumes, mais ne bougea pas.
"Je le vois." dit le Voldemort-image. "Et Harry Potter ? A-t-il été avisé ?"
"J'ai envoyé un hibou à son école, Maître." répondit McNair.
"Fort bien !" dit Voldemort. "Vous avez fait du bon travail. Vous serez récompensés." et, alors qu'ils souriaient, il ajouta sèchement : "Quand vous aurez le garçon en votre pouvoir, bien sûr."
Leurs sourires se fanèrent légèrement. "Ce sera bientôt fait, Maître." dit Lucius.
Mais Voldemort regarda encore Harry, et la douleur au front de Harry augmenta. "Est-ce ton fils, Lucius ?"
"Oui, c'est lui."
Le regard de Voldemort ne cilla pas. "Il te ressemble, Lucius." dit-il finalement. "Quand il sera un peu plus vieux, tu me l'amèneras ?"
"Bien sûr, Maître."
Après cela, l'image de Voldemort s'évanouit. Apparemment, il n'était pas du genre à dire au-revoir. Ce qui était tout aussi bien de l'avis de Harry - encore quelques secondes, il en était sûr, et la douleur de sa cicatrice l'aurait mis à genoux.
Et pourtant, il était heureux de la douleur. Au moins, cela signifiait qu'il était toujours lui-même - sous le déguisement, il restait Harry Potter.
Lucius, quoi qu'il en soit, semblait content, ou aussi content qu'il semblait toujours. Il posa même sa main sur l'épaule de Harry alors qu'ils quittaient les cachots. Harry tordit le cou pour essayer d'avoir un aperçu de Sirius alors qu'ils passaient la porte - mais Sirius avait tourné son visage contre le mur et il ne le vit pas.
***
Drago avait maintenant bu quatre Bieraubeurres tout comme Hermione. Un court et très drôle combat avait décidé qui boirait la dernière. Drago avait gagné. L'alcool contenu dans une seule Bieraubeurre était très léger mais en boire quatre avec un estomac vide avait rendu Hermione somnolente et exaltée.
"Qu'est-ce qu'on fera si ton espèce de petit ami ne revient jamais ?" fit Drago d'un air lugubre.
"Ce serait très embarrassant pour moi de mourir coincé dans ma propre armoire."
"Ce n'est pas mon petit ami !" répondit Hermione automatiquement. "Et il va revenir."
Drago la regarda sérieusement par-dessus sa Bieraubeurre. "Pourquoi ?" demanda-t-il.
"Parce que Harry ne nous laisserait pas mourir ici." répliqua Hermione, surprise. "Il est peut-être fâché contre moi, mais il ne commettrait pas un homicide."
"Non," dit Drago, "je veux dire, pourquoi ce n'est pas ton petit ami ?"
Hermione découvrit qu'elle avait un peu de mal à garder ses yeux sur Drago. Bien sûr, il était environ quatre heures du matin et elle n'avait pas dormi depuis une vingtaine d'heures. "Parce que," dit-elle d'un air triste, "il ne m'aime pas comme ça. Il me l'a déjà dit."
"Sale con," dit Drago, d'un ton neutre, "je ne pense pas qu'il sache ce qu'il veut."
"Qu'est-ce qu'il
ressent maintenant ?" demanda Hermione, malgré elle.
Drago réfléchit un moment. "Tristesse." dit-il.
"Tu sais ce qui va vraiment me manquer ?" dit Hermione, qui sentait poindre une étrange sensation maintenant, comme si elle était tombée endormie sans être fatiguée.
"Etre entourée par tout ces Armani ?" suggéra Drago.
"Non," dit Hermione, "Toi. Etre comme ça. Quand nous aurons levé le sort sur toi et Harry, tu vas redevenir horrible et désagréable, n'est-ce pas ?"
"D'un autre côté," dit Drago, essayant d'être détendu, "Harry arrêtera probablement d'être un pauvre type."
"Ne l'appelle pas comme ça." dit Hermione, mais sa protestation était plus automatique que sincère.
" Tu sais ce qui va me manquer ? " dit Drago, et maintenant il ne la regardait pas, mais fixait une tâche au-dessus de sa tête.
"Quoi ?"
"T'avoir pour amie." dit-il très vite. "Je veux dire, même après que tu ne penses plus que j'étais Harry, c'était pas mal... J'avais des amis, tu sais, comme Crabbe et Goyle, mais je n'ai jamais eu le sentiment qu'ils pourraient mourir pour moi. Enfin, ils pourraient mourir à cause de moi, si je leur disais de boire du poison, ils le feraient probablement, mais c'est plus de la stupidité que de la loyauté à mon avis." Il soupira. "Mais tu mourrais pour Harry, n'est-ce pas ?"
"Ouais," dit Hermione "bien que je pense que je pourrais aussi mourir à cause de lui,." ajouta-t-elle et Drago eut un sourire tordu. Hermione se pencha sur le côté de façon à ce qu'elle soit maintenant le dos de la tête appuyé sur son épaule. Il était assis, très calme ; elle pouvait voir la ligne de son profil, sérieux et familier dans la lumière de sa baguette. "Je regrette que tu aies commencé à te raser." dit-elle rêveusement (elle était un peu exaltée à présent), "J'aime cette qualité translucide qu'a ta peau, j'ai toujours aimé. Et quand tu t'es coupé avec ton premier rasoir... Je pourrais continuer comme ça infiniment. "
Elle inclina la tête et l'embrassa sur la joue.
Il la regarda. Ses yeux étaient à quelques centimètres des siens. "Hermione," dit-il, "de qui parles-tu ?"
"Je ne sais pas." dit-elle, et cette fois, elle l'embrassa sur la bouche.
Quelle que soit l'appréhension qu'il pouvait avoir, il ne le montra pas. Il la prit par les épaules et l'embrassa fougueusement et toutes les pensées qu'elle pouvait avoir pour se persuader que c'était Harry qu'elle embrassait disparurent, elle n'avait jamais embrassé Harry, mais elle savait que si elle le faisait, ça ne serait pas comme ça. C'était embrasser un inconnu ou un presque inconnu. Chaque frôlement de ses lèvres sur les siennes envoyait des éclairs d'excitation effrayés zigzaguant jusqu'à ses terminaisons nerveuses. Il n'avait pas l'odeur de Harry, il avait l'odeur de Drago : jus de citron, poivre, l'air froid de la nuit.
Mais quand il prononça son nom, c'était avec la voix de Harry.
Elle ne fit pas attention. Ils s'enlacèrent encore et encore, s'embrassant dans l'espace confiné de l'armoire, se cognant sur les cotés, tellement occupés qu'aucun des deux ne remarqua que quelqu'un avait ouvert la porte de l'armoire et laissait entrer la lumière du dehors, tellement occupés qu'ils ne s'arrêtèrent pas avant qu'une voix s'élève et brise leur concentration avec une fermeté tranchante et furieuse : "QU'EST CE QUI SE PASSE ICI ? " tonna Harry.
***
Hermione se sentait misérable. Harry ne lui parlait plus, et il la regardait comme s'il avait décidé qu'il ne lui parlerait plus jamais. Même si curieusement, il parlait quand même à Drago, bien que sans ce qu'on pourrait appeler un grand enthousiasme.
Drago et Hermione avaient violemment bondi à l'écart l'un de l'autre au moment où ils avaient reconnu la présence de Harry, mais il était trop tard. Hermione avait trébuché en sortant de l'armoire, à moitié hystérique et très vaseuse après les Bieraubeurres et le baiser, et essayé de prendre le bras d'Harry mais il regarda seulement sa main comme si c'était un Scrout-à-Pétard qui s'était posé sur sa manche : "Ne. Me. Touche. Pas." D'une voix très plate, très froide et très dure. Puis il dit : "Sors de cette armoire, Malefoy. J'ai besoin de te parler."
Drago sortit en rampant de l'armoire, plein d'appréhension, apparemment certain qu'Harry était prêt à lui donner un coup de poing, mais Harry ne le fit pas. Harry semblait convaincu que la personne qui était en faute ici était Hermione, qui était maintenant misérablement perchée au bout du lit de Drago, regardant les deux garçons monter un plan pour sortir Sirius hors des cachots.
"Nous allons y aller ensembles." avait dit Harry tout net. Il avait expliqué la situation de Sirius; maintenant lui et Drago avaient leurs têtes penchées sur une carte incomplète du Manoir et des passages souterrains qu'avait dessiné Harry. "Tu me feras entrer en bas, parce que j'ai besoin de quelqu'un avec du sang des Malefoy pour ouvrir les portes. Nous pouvons tenir tous les deux sous la cape d'invisibilité, mais c'est probablement plus facile si la porte est ouverte et que je passe un peu après toi. Si les portes restent ouvertes sans personne pour les actionner, la question ne se posera pas. Et reste sous la cape - tu es l'Ennemi Numéro Un ici, ou tu en as l'apparence."
Drago approuva de la tête. "Ce serait mieux d'y aller bientôt," dit-il, "ils s'attendent à ce que Harry Potter se dévoile très vite et si tu ne..."
"Ouais," dit Harry brièvement. "je pensais que nous devrions y aller maintenant."
"Bon plan." dit Drago. "Et pour Hermione ?"
Harry lança à Hermione un long, froid et inamical regard. "Laissons-la dans le placard." suggéra-t-il.
"Je ne reste pas dans la penderie," dit Hermione catégoriquement. "je viens avec vous."
"Non, tu ne viens pas." dit Harry, sans la regarder. "Ce sera risqué et je ne peux pas constamment m'inquiéter que tu fasses quelque chose de stupide et dangereux pour ta sécurité."
"Tu sais parfaitement bien que je ne fais pas de choses stupides." dit Hermione, furieuse.
"Je pense que tu viens juste de prouver que tu peux." dit Harry, sans chercher à dissimuler son mépris.
Sans penser à ce qu'elle
faisait, Hermione fit rapidement les cinq pas qui la séparait de Harry et le
gifla violemment. La carte tomba de sa main et il la regarda d'un regard aussi
stupéfait que si sa baguette avait jailli de sa poche et avait commencé à
chanter l'hymne national.
Drago souriait. "Tu devrais t'asseoir, Harry." dit-il. "La
dernière fois qu'elle m'a fait ça, j'ai vu des étoiles pendant une
journée."
Harry et Hermione se tournèrent simultanément vers Drago. "La ferme, Malefoy !"
"Bon, très bien." dit Drago. "Je vais juste m'asseoir ailleurs." Et il partit avec raideur à l'autre bout de la pièce. Il semblait contrarié, mais Hermione eut le sentiment qu'il était impatient de partir et de les laisser poursuivre leur discussion en paix.
"Je ne vais pas m'excuser." dit-elle à Harry d'un ton glacial. "Tu le méritais."
"Ouais." Harry, encore un peu sous le choc, suivit le conseil de Drago et s'assit au bord du lit.
"Je suppose que ce ne sont pas mes affaires."
Il avait l'air si misérable que Hermione se sentit coupable. "Harry... Je sais ce que tu dois penser..."
"Oh, non tu ne sais pas."
"Je sais que tu n'aimes pas Drago..."
"Je ne l'aime pas ? " Harry rugit comme si elle venait juste de lui dire qu'elle allait dîner avec Voldemort. "C'est Drago Malefoy, Hermione, est-ce que tu réalises que c'est de Drago Malefoy dont nous parlons ? Celui qui a essayé d'envoyer Hagrid à Azkaban environ un million de fois ? Celui qui t'appelle Sang-de-Bourbe ? Celui qui a fait renvoyé le père de Ron du Ministère de la Magie ?"
"Je ne savais rien de ça !" dit la voix de Drago à travers la pièce.
"La ferme !" dit Harry, sans lever les yeux du visage d'Hermione. "Le Drago Malefoy qui disait qu'il espérait que tu mourrais ? Tu te souviens de ça, Hermione ?"
"Il est différent, maintenant." protesta-t-elle, sachant combien cela semblait stupide. "Il a changé."
"Changé ?" répéta Harry, maintenant comme si elle venait de lui dire qu'elle allait dîner avec Voldemort et amener une bonne bouteille de vin. "Qu'est-ce que dirait Ron s'il savait ce que tu faisais dans une armoire avec le type dont le père a pris le travail de son père et pratiquement ruiné sa famille ? S'il n'y avait pas le magasin de farces de Fred et George, ils seraient à la rue et tu le sais !"
"Ce n'est pas juste !" dit Hermione, piquée à la mention de Ron. "C'était Lucius, pas Drago. Je ne te blâme pas pour ce que les Dursley font, non ?" Elle baissa la voix en un murmure.
"Harry..." dit-elle encore, "il est différent maintenant. Quand nous avons essayé d'entrer dans la maison, il a sauté devant une flèche qui me visait. Il m'a sauvé la vie... Cela ne veut-il rien dire ?"
Harry la regarda. Ses yeux bruns étaient agrandis dans son visage blême et ses lèvres tremblaient. "C'est le sort de Polynectar, Hermione," dit-il. "tu le sais. Tu es en train de faire comme Hagrid, adopter quelque horrible monstre et affirmer qu'il est gentil. Un de ces jours, il te mordra la main. Que ce soit quand nous aurons levé le sort ou avant."
"Comment peux-tu savoir que c'est le sort, Harry ?" fit Hermione, lançant un coup d'œil anxieux à Drago à travers la pièce.
"Parce que..." commença-t-il ; il s'arrêta et regarda derrière elle. Elle estima qu'il était en train de décider s'il devait ou non lui révéler quelque chose. "Parce que je sens que le contraire m'arrive, OK ?"
"Tu veux dire... que tu peux entendre ce qu'il pense ?"
Il secoua la tête. "Non. Quelque chose d'autre." Il sortit sa baguette de sa poche et lui fit signe de venir près de lui. "Regarde ça, Hermione." dit-il, et il pointa la baguette sur une paire d'araignées qui traversaient précipitamment un trou à travers une dalle.
"Cruoris !" siffla-t-il.
Un jet de lumière noire sortit du bout de sa baguette et frappa une des araignées. Instantanément elle se tourna et attaqua sauvagement sa compagne, lui mordant la tête et commençant à la dévorer. Harry regarda le carnage avec une grimace sur son visage.
Hermione sentit ses yeux s'écarquiller. "Harry," dit-elle, consternée, "c'est... de la Magie Noire, n'est-ce pas ?"
"Ce n'est même pas le pire des sortilèges." dit Harry rapidement, regardant l'araignée restante qui était maintenant beaucoup plus grosse qu'elle ne devrait l'être, partir à toute vitesse à travers le plancher. "Beaucoup sont plus maléfiques."
"Mais tu n'as jamais fait de Magie Noire dans ta vie." dit Hermione, choquée. "Et il faut beaucoup de pratique..."
"Je n'en ai jamais fait," dit Harry, "mais lui en a fait." et il secoua la tête vers Drago.
"Maintenant tu vois ?"
"Oh, Harry...." dit-elle, et elle s'assit près de lui sur le lit. Elle pouvait voir combien il avait l'air misérable et sentait son cœur déchiré. Elle s'était promis de ne pas se sentir coupable d'avoir embrassé Drago dans l'armoire, mais elle l'était. Ca n'avait pas de sens, elle ne devait rien à Harry, il ne l'aimerait probablement jamais de cette façon, mais c'était comme ça et rien ne pourrait y faire. Elle se promit silencieusement de ne jamais plus embrasser Drago, et dit férocement : "Nous allons sortir d'ici, Harry. Nous allons sortir Sirius des cachots, nous lèverons ce sort, et tout redeviendra comme avant."
"Et comment je pourrais aider Sirius comme ça ?" dit sombrement Harry. "Si je deviens soudain fou et dangereux ? Et si le sort ne peut pas être levé ?"
"Et bien, nous pourrons en parler au ministère quand tout sera terminé." dit Drago, qui était revenu de leur côté de la pièce et regardait Harry avec irritation. "Tu veux bien arrêter avec l'auto-apitoiement, Potter ? Tu ne vas pas devenir complètement fou et démoniaque, tu as une part de moi en toi, pas une part de Voldemort."
"Quelle différence ?" dit Harry, regardant par terre.
" Dis moi juste" dit Drago. "quand est-ce que Le-Garçon-Qui-A-Survécu est devenu Le-Garçon-Qui-Boudait ?"
"Oh, très drôle." dit Harry. "Trop difficile sans les Serpentards ici pour apprécier, Malefoy."
" Je n'ai pas choisi de jouer les merveilleux pouvoirs des jumeaux avec toi, mais je ne reste pas là à ressasser encore et encore." répliqua Drago brièvement.
"Non," dit Harry, avec un lourd sarcasme, "ta méthode pour résoudre les problèmes en pelotant Hermione a toutes les chances d'accomplir des merveilles. Tu traites les crises à ta manière, Malefoy, je les traiterai à la mienne."
"Ma façon est plus amusante." fit remarquer Drago.
"Ta façon" répliqua Harry, "va te faire casser la figure."
"Maintenant c'est moi qui parle, là." dit Drago, semblant satisfait. "Je reconnais le mauvais caractère."
Harry ne sembla même pas avoir l'énergie de dire à Drago, qui souriait à lui-même, de la fermer. Il lui lança un regard furieux, se dressa, saisit la carte et dit : "Si vous venez, nous devrions y aller tout de suite."
Ils partirent. Drago se saisit de la cape d'invisibilité et Hermione récupéra sa baguette, qui était tombée dans l'armoire dans la confusion. Tandis qu'ils se dirigeaient vers la porte, Harry passa devant Drago et souffla à son oreille, alors qu'Hermione ne pouvait pas l'entendre :
"Elle t'apprécie uniquement parce que tu as mon apparence."
Drago cessa de sourire.
***
La première partie du plan se passa remarquablement bien. Drago, sous la cape d'invisibilité, alla dans le salon, vérifia que personne n'était aux alentours, et ouvrit la trappe pour Harry et Hermione. Ils se glissèrent le long des escaliers et Drago les suivit.
Utilisant une combinaison de la mémoire de Drago des passages souterrains et de la carte incomplète de Harry, ils trouvèrent lentement leur chemin à travers les tunnels. Hermione était stupéfaite de la folie qu'ils commettaient. Ils passèrent dans des pièces souterraines de la taille d'un court de tennis, certaines avec des stalactites brillantes comme des joyaux accrochés au plafond.
"Il y a plus de pièces sous ta maison que dedans, Drago." dit-elle.
"Je sais." dit la voix désincarnée de Drago à sa gauche, "Le Manoir a seulement six cents ans, mais les passages sont là depuis un millénaire au moins. Ma mère dit qu'elle pense que c'était une sorte de cité souterraine."
"Tu savais que ta mère avait été à l'école avec mes parents ?" dit Harry, qui n'était quand même pas très amical, mais semblait se résigner à la situation.
"Je savais qu'elle a été à Poudlard, ouais."
"Elle était amie
avec Sirius." révéla Harry.
La voix de Drago était plate. Il ne semblait pas avoir envie de parler de sa
mère. "Elle n'a jamais parlé de lui."
Hermione suivait à la queue leu leu derrière eux. Elle ruminait à propos de ce qui s'était passé entre elle et Drago dans l'armoire. Elle se demandait si Drago trouvait ça bien. Il était un peu difficile de lui parler à cause de sa position actuellement invisible.
Ce n'était pas la première fois qu'elle avait embrassé quelqu'un. Elle avait embrassé Ron deux fois durant leur cinquième année, mais rien n'avait jamais eu lieu. A chaque fois que leurs lèvres s'étaient rencontrées, Ron avait paniqué et s'était enfui, puis il l'avait ignorée durant sept jours de suite. Cela avait rapidement commencé à taper sur les nerfs d'Hermione et elle avait annoncé qu'elle voulait juste qu'ils soient amis, ce qui avait été un immense soulagement pour tous les deux.
Et puis il y avait eu Viktor. Hermione sourit pour elle-même. Pauvre Viktor. Elle ne l'avait jamais vraiment aimé autant que ça, bien qu'elle l'ait embrassé en de nombreuses et immémoriales occasions. Elle avait surtout fait attention à lui dans l'espoir qu'il pourrait rendre Harry jaloux, ce qui n'avait pas été le cas. Harry, comme d'habitude, ne semblait pas capable de voir qu'elle n'était en réalité pas du tout intéressée par Viktor.
Elle se souvenait combien elle avait été heureuse avant la deuxième tâche du Tournoi des Trois Sorciers, quand elle avait appris qu'elle allait être l'otage pour l'un des champions - "ce qu'il y avait de plus cher au cœur du champion". Elle avait supposé que ce serait Harry dont elle serait l'otage. Le souvenir de la façon dont elle avait été déçue quand il s'était avéré que c'était Viktor effaça le sourire de son visage.
"Nous y voilà." dit Drago, quelque part à sa droite. "Tiens-moi ça."
Ils étaient à l'entrée des cachots, maintenant solidement fermés et verrouillés par la porte aux serpents. Ils y eut un bruissement quand Drago avança et, présumaient-ils, faisait ce qu'il avait á faire pour que le cadenas s'ouvre. Il tomba sur le coté, et la porte grinça en s'ouvrant.
Harry prit sa main alors qu'ils passaient la porte et elle la tint solidement. Cela donnait la chair de poule ici, et les cachots eux-mêmes étaient très sombres. Harry la tira en avant, et derrière elle, faiblement, elle put entendre Drago les suivre.
Harry s'agenouilla devant la rangée de barreaux, et Hermione s'assit à côté de lui. "Sirius," dit
Harry dans un murmure "Sirius, es-tu réveillé ?"
Il n'y eut pas de réponse. "Sirius !" répéta Harry, de façon plus pressante.
Une petite lueur s'épanouit comme une fleur dans les ténèbres de la cellule. Alors qu'elle illuminait les alentours, Hermione réalisa que c'était la lumière d'une baguette. Elle augmenta pour illuminer la cellule, les barreaux, le sol couvert de paille, les dalles humides et froides, et Lucius Malefoy et Queuedever, assis sur le banc de pierre sur lequel Sirius était allongé une heure avant. Lucius, saisissant la baguette illuminée dans la main droite, regardait fixement Harry avec une expression de rage croissante.
"Drago," dit-il en découvrant ses dents. "qu'est-ce que tu fais ici ?"
Derrière elle, Hermione entendit le vrai Drago avoir le souffle coupé. Mais Harry était trop surpris pour parler. Ses yeux passaient frénétiquement de Lucius au banc de pierre où il avait vu Sirius pour la dernière fois, pour revenir au père de Drago.
Hermione réalisa que si quelqu'un pouvait faire quelque chose, c'était elle. Elle se leva soudainement, laissant au passage glisser la main de Harry dans le mouvement. "Monsieur Malefoy," dit-elle. "tout est ma faute."
Le regard de Lucius sauta sur elle et elle vit l'incrédulité se peindre sur son visage. "Et vous," dit-il, avec quelque difficulté, "qui êtes vous ?"
"Je suis la petite amie de Drago." dit-elle. "Je suis... Mandy Brocklehurst."
Elle se mordit les lèvres et fit des excuses silencieuses à Mandy, un nom quelle avait pris parce que les Brocklehurst étaient une vieille et très respectée famille de sorciers, un fait qu'elle était sure que Lucius Malefoy connaissait.
Harry, qui roulait vers elle des yeux en boules de loto, essaya de lui attraper le poignet pour la retenir. Elle lui arracha sa main.
"Drago et moi avons eu une discussion." dit-elle, battant des paupières vers Lucius. "Il a dit que sa famille avait les plus grands cachots de grande Bretagne et j'ai dit que c'était les Rookwood, et, donc..." Elle jeta un regard en arrière. "Je l'ai obligé à me conduire ici. Tout est ma faute !"
Et elle fondit en larmes, ce qui n'était pas difficile à faire puisque la situation était déjà tellement stressante. Comme elle l'avait escompté, Lucius Malefoy, bien qu'il soit parfaitement à l'aise avec tous les sorts de torture et les maléfices de Magie Noire, n'était pas préparé au spectacle d'une adolescente en larmes. Il paru profondément secoué.
"Arrêtez ça." dit-il à Hermione. "Comment êtes vous venu avant ça ?"
"Par la Poudre de Cheminette." dit Hermione, et elle pleura plus que jamais. "Drago me manquait tellement depuis qu'il n'est plus à l'école... Et je voulais voir Sirius Black, parce que c'est un des sorciers les plus craints d'Angleterre, et je ne pouvais pas croire que vous l'aviez capturé, Monsieur Malefoy... oh, je n'aurais jamais cru que le père de Drago était un si grand sorcier !"
Cela intéressa Lucius. "Bien," dit-il. "il n'y a pas de mal, je suppose, surtout que Black n'est plus ici. Nous l'avons déplacé dans une autre cellule."
Hermione jeta un œil à travers ses doigts, espérant qu'il laisserait échapper un peu plus d'informations mais il semblait peu enclin à le faire.
"Je dois dire" ajouta Lucius, regardant Harry maintenant, "que je suis soulagé de voir que tu as une petite amie, Drago. J'avais commencé à penser que tu étais en train de virer gay."
Il y eut un bruit étouffé derrière Hermione où le vrai Drago bafouillait avec indignation.
"Hum," dit Harry. "bon. Ben, je ne le suis pas. Bien que je vois pourquoi tu pensais ça." ajouta-t-il. "Avec tous ces vêtements à fanfreluches ..."
Il s'arrêta alors que Drago lui donnait un coup invisible dans le genou, lui faisant perdre l'équilibre.
"Et elle est vraiment adorable, aussi." dit Lucius, qui regardait de nouveau Hermione à présent. Ce n'était pas un regard qu'elle aimait. "Pourquoi n'irions-nous pas tous en haut et faire... un peu mieux connaissance ?" Il se tourna vers Queuedever. "Peter, tu restes avec le prisonnier dans l'autre pièce jusqu'à ce qu'il arrive ici."
Queuedever hocha la tête. Il regardait Hermione avec une expression confuse sur son visage. Avec une boule dans l'estomac, Hermione réalisa qu'il était probablement en train de se demander où il l'avait déjà vu avant. Parce que c'était la vérité, il l'avait déjà vue avant - avec Harry. Bien sûr, elle avait alors treize ans et maintenant elle en avait seize, et il n'y avait pas de plus grands changements qui prenaient place dans l'apparence d'une fille que ce qui arrivait entre treize et seize ans - elle était au moins plus grande de quinze centimètres maintenant, s'était débrouillé pour dresser, sinon défriser ses cheveux, et bien sûr, ses dents étaient différentes, et son visage... oups, elle espéra que Queuedever n'avait pas vu son visage.
"Dans le même temps," dit Lucius, "Amanda et moi allons monter et parler. Drago, relève-toi. Tu peux venir avec nous si tu veux."
Et il sortit majestueusement de la cellule, prenant le bras d'Hermione en disant cela et la poussant avec vigueur en haut des escaliers. Un Harry apparemment très vexé les suivit.
Note des traducteurs
Vous tenez entre les
mains, la version corrigée. Si il reste des maladresses, n'hésitez pas à nous
les communiquer. Pour ceux qui veulent lire la suite de Draco Dormiens, vous la
trouverez sous le nom Angharrad. Pour ceux qui ont déjà lu Draco Dormiens,
il ne vous reste qu'à découvrir Draco Sinister toujours par la DT-team
Nous avons besoin d'aide, rejoignez-nous dans la traduction !!
Ce que vous en avez pensez à la première publication :
Csame : C'est vraiment une des
meilleures fics francophones du site, assurément. Aussi l'ajoute-je dans mes
favoris illico presto.
C'est une de ces fics qu'on n'aimerait avoir soi-même écrit... Mais la
traduction valait vraiment la peine.
Bravo
Watery136 : dit elle a versé de vrai larmes la question ki tue lol !et drago virer gay dsl !! j'tien plus !! continue
Corny : Hello! Ce chapitre ma fais mourir de rire! en tous cas meme si tu ne fais que la traduire elle est quand meme bien traduite et l'histoire et vraiment bien enfin c'est bien quelle soit traduite car sinon je l'aurais po connu bouh! Car moi et les autrs langue je suis po tres forte...Et pourquoi lucius croyer son fils gay? hein pourquoi? Mon peitit dracounet n'est pas gay! continuez a traduire!
Debbie : Alors,que va-t'il se passer??Si Draco et Hermione sortaient ensembles je pense que Harry le prendrait très mal, vu comment il a réagit à leur baiser!Moi, en tout cas, c'est mon couple préféré et ça a l'air d'être bien partit entre eux(sort ou pas sort)alors mets nous rapidement la suite stp!!
Falyla : Resalut!
comme j'ai lu les 6 chapitres d'un coup, je vais laisser un message là.
Cette fic est trop géniale et tordante.
je les adore ces deux-là!
J'ai beaucoup aimé le sort "veritas" et Hermione qui soumet Draco
" à la question".lol.
Et le pyjama à camions de pompiers, j'en veut un tout pareil mais avec Draco
dedans!lol.
Continue ton travail de traduction, c'est super!
Réponses à vos commentaires sur la seconde édition :
Naya : la suite est présent sous un autre compte(voir plus haut!)
Meestyk : lol, ben v'la la suite
Chari2 : non, non, tu ne te trompes pas, tu a bien déjà lu cette fic!
La DT-Team - 13 Novembre 2003
