Draco Dormiens
Auteur : Cassandra Claire cassandraclaire73@yahoo.com
Traductrice: Quisuisje pour ce chapitre
Mention : PG-13
Résumé : Quand un accident de potion transforme Harry en Draco et Draco en Harry, chacun est prisonnier du rôle de l'autre. Romance, identités confondues, plans vraiment intelligents, un triangle amoureux et une collection de séances de pelotage…
Disclaimers : Cette histoire est basée sur des personnages et une situation créée et détenue par J.K.Rowling, de nombreux éditeurs et Warner Bros… Aucun profit n'est réalisé à partir de cette fiction, ni aucune infraction au code du copyright. Cette œuvre contient des citations de films, émissions de TV, pièces de théâtre, romans et documentaires. Ils sont tous cités à la fin du chapitre. Parfois l'auteur ne sait plus d'où viennent les citations, si vous le savez n'hésitez pas à écrire à Cassie !
Chapitre neuf - Lucius et les Mange-mortsRésumé : quand un accident de potion transforme Harry en Drago et Drago en Harry, chacun est prisonnier du rôle de l'autre. Romance, identités confondues, plans vraiment intelligents, un triangle amoureux et une collection de séances de pelotage…
"Bonjour, père." dit Drago.
Lucius ressemblait toujours à un caramel mou, ce qui lui arrivait lui tombait dessus comme une énorme brique. "Drago ?"
"Il te ressemble beaucoup, Lucius," commenta Voldemort, qui fixait Drago "surtout les yeux." Il leva sa baguette. "Dommage, je vais devoir les brûler."
"Mon maître," dit Lucius désespéré, en se tournant vers Voldemort "s'il vous plait, croyez-moi…" Pendant un court instant, Drago pensa que son père allait implorer pour sa vie. "S'il vous plait, croyez-moi, je ne savais rien."
"Etrangement, je te crois, Lucius." répondit Voldemort. "Tu as toujours été profondément stupide et ce n'est pas une surprise si tu n'as pas eu connaissance des activités de ton fils. Mais cela ne change pas le fait que c'est un traître et qu'il doit mourir."
"Puis-je faire une suggestion, maître ?" demanda Lucius.
"Père !" s'interposa Drago.
Lucius l'ignora.
"Fais vite." répondit le seigneur des ténèbres.
"Le sort de vérité." essaya Lucius délicatement. "Il est possible, et même vraisemblable, que Drago soit au courant de l'endroit où est le vrai Harry Potter... S'il a utilisé le polynectar, il a besoin de lui tout près..."
Voldemort afficha un sourire froid. "Excellente idée." Il prit encore une fois sa baguette et la pointa sur Drago.
"Père…" réessaya Drago.
"Veritas !" siffla le maître des ténèbres.
Pour la seconde fois dans sa vie, un crochet s'enfonça dans la poitrine de Drago et l'ouvrit, et il suffoqua de douleur et d'horreur de devoir se démasquer. C'était pire cette fois, peut-être parce qu'il était réticent. C'était inutile. Tout ce qu'il allait dire quand il ouvrirait la bouche, il savait que ce serait la vérité.
Voldemort commença simplement. "Quel est ton nom, garçon ?"
"Drago Thomas Malefoy."
"Vraiment, Lucius ?" demanda Voldemort "J'avais presque oublié. Comme c'est amusant !"
Lucius sourit niaisement.
"Où est Harry Potter ?"
Drago se mordit fortement ses lèvres. Mais c'était inutile. "Je ne sais pas." s'entendit-il dire. C'était un soulagement, qui n'avait aucun prix. La corde qui le liait à Harry s'était rompue grâce au sort de dissolution ; il n'avait aucune idée d'où pouvait bien se trouver Harry.
"Pourquoi as-tu pris son apparence et prétendu être lui ?"
"Mon père allait tuer Hermione." répondit Drago. "Je ne voulais pas que ça arrive."
Malefoy senior le regarda surpris. "C'est vraiment ta petite amie ?"
"Non," répondit Drago "elle ne l'est pas. C'est la meilleure amie d'Harry."
"Et tu as risqué ta propre vie pour celle de la meilleure amie d'un autre ?" demanda le maître des ténèbres. "Pourquoi ?"
"Je l'aime." répondit Drago, et il se sentit trembler. Il voulait penser qu'il ne serait pas humilié, mais il ne laissa rien paraître.
"Comme c'est embarrassant !" dit Voldemort, mais il était faiblement amusé. "Pourquoi ne nous l'as-tu pas dit, jeune Malefoy ? Comment es-tu entré dans cette maison, avec la meilleure amie de Harry Potter, que tu... aimes, et Harry lui-même, probablement déguisé en toi ?"
"Non." répondit Drago, se battant pour ne pas trembler des mains et des genoux. Il y avait quelque chose d'humide sur son visage; quand il arriva à les arrêter, ses mains était devenue rouges. Sang. Il se mordait les lèvres. "Non."
Mais il ne pouvait pas se lever. La douleur de son torse était trop forte, la sensation d'être ouvert était trop étrange. Il se sentait tomber vers le sol.
"Père," s'entendit-il dire, et il frémit comme un enfant. Il entendit : "Père, s'il vous plait."
Lucius bougea avec gêne. "Peut-être voulez-vous refaire le sort encore une fois, Maître ?" dit-il.
"Très bien." dit Voldemort, et il le fit.
***
Ils étaient en bas des escaliers qui précédaient le salon quand Harry poussa un puissant hurlement et tomba en avant sur le sol. Hermione se tourna rapidement vers lui, surprise.
"Harry !" appela-t-elle. "Tu vas bien ?"
Sa réponse fut étouffée. Il était replié sur lui-même comme s'il avait mal, une aura noire l'entoura d'où émergèrent ses mains et son visage. Elle voulait être près de lui et il leva sa tête. "Hermione ? C'est toi ?"
Elle allait répondre impatiemment quand une lumière qui venait de sa baguette tomba sur sa tête, et sa réplique ressembla à un demi cri. Elle mit une main devant sa bouche et s'exclama : "Harry... c'est toi."
"Bien sûr que c'est moi." répondit-il irrité. "Tu croyais que c'était Lucius ? N'y pense pas, ne répond pas à cette question."
"Tais-toi !" dit-elle "Je suis sérieuse, Harry, c'est vraiment toi... Tu es revenu, tu comprends ?"
Et il était là. Les cheveux noirs en pétard, les yeux verts, une cicatrice en forme d'éclair et le reste. Ses mains tombèrent de son visage et il lui fit un demi-sourire. "Je crois que j'avais remarqué." dit-il. "D'après cette terrible douleur et le fait que je ne vois rien."
Hermione ne pouvait s'empêcher de le dévisager. C'était tellement étrange de revoir son visage sur lui à nouveau ; ce corps à nouveau animé par l'intelligence qui y vivait et y appartenait. Il y eut un moment de silence embarrassé alors qu'elle le regardait bouche-bée. Finalement, elle dit : "Cela ne te fait plus mal, n'est-ce pas ?"
Il secoua la tête. "Non, mais..." il laissa passer un moment de silence. "J'aimerais pouvoir voir."
Elle s'agenouilla près de lui. "Je peux arranger ça, Harry. Est-ce que tu veux ?"
Pendant un moment, il resta silencieux, se mordant les lèvres. Puis à regret, il dit : "Je suppose que ça vaut mieux."
Elle savait pourquoi Harry n'avait jamais laissé personne s'occuper de ses yeux avec la magie avant : ses lunettes étaient devenues un signe distinctif de Harry Potter, qu'il aime ça ou pas, et si jamais il s'en débarrassait, "Sorcière Hebdo" aurait de quoi alimenter sa chronique. Ils avaient déjà fait toute une histoire sur sa coupe de cheveux (qu'il s'était fait tout seul dans la salle de bain, avec des ciseaux pour couper les ongles) et d'où venaient ses vêtements ("j'ai seulement laissé Hagrid les acheter pour moi"). S'il se débarrassait de ses lunettes, on verrait des gros titres tels que : "HARRY POTTER TROUVE LES LUNETTES TROP VULGAIRES POUR LUI, LE GARCON QUI A SURVECU AURAIT IL LA GROSSE TÊTE ?" Et Harry détestait ce genre de choses.
"Ce sera juste temporaire." dit-elle gentiment. "Un sortilège correctif. Jusqu'à ce qu'on récupère tes lunettes."
"Ca ira," dit il, et il ferma les yeux.
Hermione prit sa baguette et toucha doucement ses paupières avec la pointe. Puis elle s'approcha et posa les doigts sur ses tempes. " Ne bouge pas." lui conseilla-t-elle, et il saisit ses poignets pour assurer qu'il ne bougerait pas. " Oculus !" incanta-t-elle.
Harry sauta comme s'il venait d'être piqué, et ouvrit ses yeux. Puis, à contrecœur, un sourire se répandit sur son visage. "Hey !" dit il. "Merci, Hermione."
***
Cela n'avait duré que quinze minutes, mais pour Drago, il s'était passé plusieurs heures avant que Voldemort n'en ait terminé avec lui. Il avait réussi à se détacher de son corps, et à écouter sa propre voix de loin, racontant tout à son père et au seigneur des ténèbres – depuis le moment où il avait pris l'apparence de Harry jusqu'à son intuition que Harry était à présent dans les donjons, sauvant Sirius.
Finalement, quand il n'eut plus rien à dire, le Seigneur des Ténèbres leva le sortilège de vérité. Le soulagement fut intense, ainsi que le sentiment de culpabilité.
"Alors," entendit-il son père dire "peut-être devrions-nous chercher le garçon Potter dans les pièces sous la maison, Maître ?"
"Inutile." dit Voldemort, semblant satisfait. "Nous devons seulement attendre. Harry Potter viendra à nous. Il viendra pour ton fils."
Lucius Malefoy doutait. "Mais Seigneur… Ils ne sont même pas amis, Drago l'a dit…"
Voldemort secoua la tête. "Je connais Harry Potter." répondit-il. "Il est comme son père. Il viendra pour ton fils, Lucius. Je te le garantis."
***
Quand ils arrivèrent dans le salon, Sirius les attendait sous sa forme canine. Harry ouvrit sa bouche pour dire quelque chose, mais Sirius fit un signe rapide de la tête et leur indiqua qu'il voulait qu'ils le suivent. Ils marchèrent lentement après lui, empruntant les couloirs jusqu'au bureau de Lucius. Sirius ouvrit la porte avec sa patte et entra.
Narcissa se situait derrière le bureau de Lucius, comme quand Sirius l'avait trouvée avant, seulement sa tête était sur ses bras et elle s'était mise à pleurer.
Sirius repris sa forme humaine tellement rapidement qu'il ne produisit qu'un faible *pop*. Il montra Narcissa d'un coup de menton. "J'ai dû tout lui dire." dit-il à Harry et à Hermione dans un murmure. "Elle est vraiment bouleversée." Il regarda Harry. "Revenu, n'est-ce pas ? Je vous pensais morts."
Harry le regarda surpris. "Pourquoi as-tu pensé cela ?"
Sirius donna des coups contre le sol avec la pointe du pied, le regard grave et malheureux. "Voldemort est déjà là." dit-il, regardant impatiemment Hermione comme il le faisait souvent. "Il a trouvé Harry ?" Sirius soupira. "Bien, je veux dire, il a su tout de suite que Drago n'était pas toi, n'est-ce pas ? Il a probablement levé le sort."
Hermione sembla choquée et inquiète ; Harry, cependant, ne montra aucune surprise, seulement de la résignation. "Il a pensé que ça pourrait arriver." dit-il tranquillement. "Ma cicatrice me fait mal depuis environ une heure."
Hermione était furieuse. "Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?" demanda-t-elle.
Harry lui lança un regard irrésistible, et elle se rappela qu'une heure avant, elle et Harry s'étaient embrassés dans les donjons, après quoi elle lui avait parlé avec une grande véhémence. Il avait probablement pensé que ce n'était pas le bon moment de dire qu'il avait mal. "Oh…" dit-elle, devenant rouge. "Désolée."
Harry se tourna vers Sirius. "Tu penses que Drago va bien ?" Il lança un regard anxieux à Narcissa et laissa tomber. "Penses-tu qu'il soit vivant ?"
Sirius haussa les épaules. "Sais pas. Le seigneur des ténèbres pourrait l'avoir tué dans sa fureur. D'un autre côté, Drago est le fils de son plus proche et plus puissant Mange-mort. Si Drago peut les convaincre qu'il a agi sous l'influence du Polynectar… S'il donne des informations sur toi…"
"Il ne le ferait pas !" intervint brusquement Hermione.
"Je ne pense pas." dit Sirius avec précaution. Mais ni Sirius ni Harry ne voulait la regarder.
"Tout va bien Narcissa ?" demanda finalement Harry, brisant le silence.
"J'espère." dit Sirius avec réserve. "Lucius…" Il avait dit ce nom avec une immense haine. "Lucius l'avait sous ses ordres avec toutes sortes de sorts et de charmes depuis longtemps : charme de coercition, l'Imperius parfois ; elle n'avait pas le droit à une baguette magique, il lui était interdit de lui mentir, interdit, même par la douleur de la mort, de l'appeler "Lucius" au cas où elle l'utiliserait pour lancer un sort."
Hermione secoua sa tête. "Il n'aurait pas été plus facile qu'il épouse quelqu'un qui l'aime vraiment ?" demanda t-elle à haute voix.
"Les hommes comme Lucius ne font pas des choses parce qu'elles sont faciles." dit amèrement Sirius. "Ils les font car ils veulent montrer qu'ils sont puissants. Lucius voulait se marier à la plus belle fille de l'école. Et il l'a fait."
"Il devrait être à Azkaban." dit Hermione en colère.
"Et nous devrions porter secours à Drago." dit Harry.
Hermione frissonna.
"Je vais devoir lui faire face." dit Harry, sinistrement.
"Et tu feras quoi, Harry ?"
"Je négocierai." répondit Harry "Je négocierai Drago contre moi."
"Oh, ouais," dit Hermione toujours en colère "parce que Voldemort est aussi connu pour respecter sa parole."
"Je pense qu'Hermione à raison." intervint Sirius, "De toute façon, il vous tuera. En fait, je suis sûr qu'il attend que vous fassiez ce que vous venez de dire."
"C'est vrai, mais nous ne pouvons pas l'abandonner à Lucius, à Voldemort, et aux Mange-morts." protesta Harry
"Les mange-morts ne sont pas avec eux." dit une faible voix. C'était Narcissa. Maintenant, elle était debout et elle essuyait ses yeux. "Ils sont en bas dans la salle de bal, essayant de préparer le sort de Lacertus."
Sirius se dirigea vers elle, s'assit à ses cotés et mit une main sur son épaule. "C'est bon," dit-il "il ira bien." Mais il n'en était pas particulièrement convaincu.
Harry regarda Hermione pour qu'elle l'aide, mais elle semblait extrêmement pensive. Elle marcha vers l'extrémité opposée de la pièce et prit un gros livre vert en bas d'une étagère : Elaboration Epicyclique de sorcellerie.
Sirius se retourna et la regarda. "Hermione, qu'est-ce que tu fais ?"
"Chut," dit Harry, mettant son doigt sur ses lèvres "laisse-là."
Hermione commença à tourner rapidement les pages. "Je pense… peut-être… si nous pouvions le travailler… Il se pourrait…"
Sirius était confus. Même Narcissa semblait confuse. Mais Harry restait normal, la regardait lire et essayait d'être silencieux. Finalement, elle reposa le livre et se tourna vers Sirius. "J'ai une idée." dit-elle.
Sirius était incertain.
"C'est une bonne chose." le rassura Harry. "Hermione a de bonnes idées."
"Mais j'ai besoin de votre aide, Narcissa." ajouta Hermione.
Maintenant, même Harry semblait douter. Mais Narcissa s'était redressée sur sa chaise. "Que dois-je faire ?" dit-elle.
***
Voldemort avait ordonné à Lucius de surveiller son fils, puis il avait traversé la pièce et se tenait à la fenêtre, regardant dehors. Drago et son père était donc seuls. Si Drago attendait que son père s'excuse de l'horreur qu'il avait infligé à son fils, il allait être déçu. Il regarda simplement Drago de haut en bas et dit froidement : "Tu m'as déçu, garçon."
En dépit de lui-même, Drago était presque impressionné du manque total de remords de son père. C'était stupéfiant. "Peut-être, devriez-vous me corriger." suggéra-t-il.
Lucius fronça les sourcils. "Et ton sens de l'humour ne t'aidera pas dans ta situation." dit-il. "Si tu te comportais normalement, tu devrais être plein de remords, le Maître des Ténèbres pourrait te pardonner. Il a de grands espoirs pour toi, Drago. Il peut être clément. Et si tu agissais vraiment sous l'influence du Polynectar…"
Drago secoua sa tête. "J'ai peur de vous décevoir encore, père." répondit-il. "Je ne désire pas me joindre au Seigneur des Ténèbres, ici. J'ai peur de ne pas voir ce que vous voyez en lui. Pas le type le plus stable. Pas le plus beau, non plus." ajouta t-il, après coup.
"Je ne sais pas ce que tu espères en me défiant, Drago." dit Lucius, comme si, en parent ordinaire, il venait de découvrir que son adolescent de fils venait de casser la voiture et braquer une banque.
"Si vous ne le savez, père," dit Drago froidement "je n'ai pas à m'expliquer."
"Et si tu n'arrêtes pas de me défier," dit Lucius encore plus froidement, "je ne serai plus ton père très longtemps."
Puis ils restèrent silencieux.
***
Harry, Hermione et Sirius était nerveux dans le bureau, ne se regardant pas. Narcissa était partie depuis cinq minutes. Quand la porte s'ouvrit finalement et que Narcissa entra dans la pièce, portant un grand objet empaqueté, Sirius fut si heureux qu'il passa par une succession rapide de transformations chien/homme.
"Reste comme ça, Sirius." dit Harry, bien qu'il soit aussi soulagé que lui. "Trop d'excitation n'est pas bon pour toi."
Narcissa mit le paquet aux pieds du bureau et recula alors que Harry, Hermione et Sirius (de nouveau dans sa forme humaine) se rapprochaient. "Je leur ai dit que je le prenais pour Lucius." dit-elle, presque heureuse. " Plus je résiste, plus c'est facile."continua-t-elle "Je sens que je pourrais presque dire son nom."
Harry, Hermione et Sirius reculèrent rapidement.
"Mais je ne peux pas." ajouta-t-elle.
Hermione fila vers le bureau et ouvrit le paquet, puis retint son souffle. Une énorme forme de bras métallique s'étendait devant elle, sinistre, laide et horrible. Chacun des sept doigts argentés se finissaient en furieuse lame et il y avait de grotesques sculptures de magie noire. Bien que creux, le bras était extrêmement massif et lourd.
Harry le regardait, révolté. "C'est le bras du Lacertus ?"
"Il est horrible, n'est-ce pas ?" dit Hermione, baissant la tête.
"C'est une bonne chose, il ne va pas l'utiliser sur Drago après tout." dit Harry. "Il n'y a pas moyen pour que vous fassiez porter quelque chose qui ressemble à ça à Drago. Bon," ajouta-t-il, avec un semblant de grimace, "peut-être que si vous lui disiez que c'est un Armani…"
"Oh, la ferme, Harry." dit Hermione distraitement. "Nous avons seulement quelques minutes avec cet objet avant que Narcissa aille le donner à tu-Sais-Qui. Laisse-moi travailler dessus."
***
Pendant qu'Hermione travaillait, Sirius entraîna Narcissa vers un coin de la pièce. "Tu as très bien fait, vraiment très bien." lui dit-il. "Nous savons que c'est dur pour toi…"
"Je le fais pour Drago." répliqua-t-elle, un peu brusquement.
"Je sais." répondit Sirius.
"Et quand tout ça sera terminé," dit Narcissa, "tu penses que je vais rester ici, n'est-ce pas ? Je n'ose pas partir. Pas tant que le père de Drago a ce pendentif."
"Mais Lucius ne penserait pas déjà à le…"
Narcissa secoua sa tête. "Il ne pensera jamais que j'ai agi contre lui, pas par ma propre volonté, pas après dix-sept ans. Mais si je partais avec toi…"
Sirius était malheureux. "Je comprends."
Narcissa sourit. C'était la première fois qu'il la voyait sourire en dix-huit ans. Il se rappela son enfance. "Tout ira bien, Sirius." dit-elle.
"Ouais," répondit-il. "peut-être…"
***
S'il n'avait pas été aussi blessé sur tout le corps, Drago serait tombé endormi, ou il aurait pu s'étendre, par terre dans la salle d'escrime. Il était anéanti. Il avait à peine entendu la porte s'ouvrir quand Narcissa était entrée dans la pièce.
Elle se dirigea vers Lucius. "Ils m'ont demandé de vous donner ceci." dit-elle, et sans cérémonie, elle lui donna le bras de Lacertus.
Lucius était étonné. "Quoi… Pourquoi ?"
"Harry Potter est dans cette maison." dit Narcissa, avec une parfaite honnêteté. "Il va venir ici, maintenant."
Cela réveilla Drago. Il se raidit et regarda sa mère, qui ne le regardait pas.
Quelque chose d'étrange se passait, il était sur de ça. Il ne lui semblait pas que les Mange-morts aurait demandé à Narcissa d'apporter sans eux un objet magique si puissant et important à Lucius. A moins qu'il y ait une raison qu'elle n'expliquait pas.
Lucius était bien sûr soupçonneux, mais il ne voulait rien dire devant Voldemort. Il avait déjà prouvé aujourd'hui qu'il ne contrôlait pas sa famille, et il ne voulait pas avoir encore une remarque sur ceci. Au lieu de ça, il éleva son bras gauche près de son visage et parla à la Marque : "Queuedever. MacNair. Venez. Emmenez-les tous."
Instantanément, partout dans la salle, les Mange-morts commencèrent à apparaître : Queuedever, MacNair, Zabini, Rozier, Parkinson, et beaucoup d'autres. Des gens que Drago connaissait depuis qu'il était enfant, il avait été les voir, il avait joué avec leurs enfants. Aucun d'eux ne l'avait regardé, reposant ensanglanté et misérable sur le sol.
Voldemort se détourna de la fenêtre. "Harry Potter est ici." dit-il, fléchissant ses longs doigts. "Il est en route vers cette salle."
Sa voix cinglait les Mange-morts comme un fouet. Il captait leur attention, regardait autour d'eux. Drago regarda Narcissa, en dehors du groupe, silencieuse et qui sortit de la pièce par l'entrée arrière.
Il y avait des pas dans le vestibule, clairement audibles. La double porte s'ouvrit. L'une, puis l'autre. Drago serra ses mains l'une contre l'autre étroitement, sans même s'en rendre compte.
Sirius entra, sous sa forme de chien. Il y avait un silence total. Hermione le suivait, vraiment pâle et malheureuse. Et après Hermione… arriva Harry.
Quelque chose comme un soupir parcourut les Mange-morts, comme le vent dans les branches.
Harry était encore plus pâle qu'Hermione, une sorte de couleur blanche cendrée, mais il était déterminé. Il ne portait pas ses lunettes, ce qui avait pour effet de le rendre plus jeune qu'il ne l'était. Il y avait du sang séché sur sa main, toujours, et sur sa robe… certaines taches venant de lui, d'autres de Drago.
"Je suis ici." dit-il.
Voldemort se tenait au centre du cercle de Mange-mort et riait. "Et je sais pourquoi. Tu es venu pour lui." dit-il en désignant Drago.
"Oui." répondit Harry.
"Il n'en vaut pas le coup, Harry Potter." dit Voldemort. "Que penses-tu qu'il a fait ce matin pendant que vous vous occupiez de sauver votre ami canin ? Il nous a tout dit. Depuis que j'ai levé le charme qui vous unissait tout les deux - et j'ai dû découvrir comment il était fait, c'était ingénieux – il a chanté une intéressante chanson."
"Je ne le crois pas !" cassa Hermione. "Vous mentez ! Vous avez pu deviner que Harry était ici sans que Drago dise quoi que ce soit !"
Voldemort tourna son regard empoisonné vers elle. "Vous devez avoir apprécié votre petit interlude avec le jeune Malefoy dans l'armoire," dit-il "pour le defendre tellement loyalement."
Hermione rougit. Drago essaya d'attirer son regard, mais elle ne le regardait pas. "Alors… alors vous l'avez torturé." dit-elle, mais moins assurée.
"Je ne peux pas imaginer pourquoi j'aurai voulu le torturer pour savoir qu'il a passé une demi-heure sordide dans une armoire avec une fille stupide." répondit le Seigneur des Ténèbres. "Non. Il me l'a dit volontairement, il m'a tout dit."
Hermione ne dit rien, mais une larme coula silencieusement vers le bas de son visage.
"Ca n'a aucune importance, de toutes façons" dit Voldemort, se tournant vers Harry. "Je tiens toutes les cartes, vous aucune. Je crois à peine que vous n'ayez eu que cette solution stupide de venir ici pour vous battre contre moi. Seulement j'ai connu ton père, garçon… et c'est justement la chose qu'il aurait faite. Aussi bêtes que courageux, tous les deux."
Harry prit sa baguette magique. "J'ai ça." répondit-il. "Vous n'oserez pas un duel contre moi tant que j'aurai ceci."
"Non." convint Voldemort, et il fit craquer ses doigts. Des cordes jaillirent des airs et entourèrent étroitement Harry, serrant sa baguette et son corps. Voldemort marcha vers lui, arracha la baguette de ses mains, et la jeta sur le sol. "Et maintenant que tu ne l'as plus," Il resta debout regardant avec sollicitude Sirius et Hermione. "je vais tuer tes amis." dit-il doucement à l'oreille d'Harry. "Mais ce serait plus amusant si c'était toi."
Harry ne dit rien, seulement il regardait le Seigneur des Ténèbres avec haine.
Voldemort fit encore craquer ses doigts et le bras du Lacertus échappa à Lucius et vola jusque dans ses mains déployées. Bien que terriblement maigre, le Seigneur des Ténèbres était très fort. Il tourna le Lacertus dans sa main comme si c'était un bâton, puis souleva le bras de Harry - celui qui n'était pas lié à son corps – et poussa le Lacertus au dessus de son poignet comme si ce n'était qu'un énorme gant mal ajusté.
Harry cria fort. Les cordes qui le liaient tombèrent, et il s'accroupit au sol, ne hurlant plus mais se tordant comme si son bras le brûlait. Drago put voir le métal onduler et se tordre comme s'il fondait, s'adaptant à la forme du bras d'Harry, couvrant son bras de métal blanc comme de sinistres bracelets.
Drago frappa son propre bras avec son autre main, ressentant une douleur sympathique. Il ne savait pas ce qu'il faisait, mais il agissait comme Harry.
Finalement Harry se releva. Et même les Mange-morts haletèrent. Le bras de Harry était devenu une chose de métal, de lames et de mort affreuse. L'argent du bras du Lacertus recouvrait tout le côté gauche de son corps. Il y avait une sorte de halo noir autour de lui - un halo renversé, miroitant et foncé. Sa peau devint blanche sous la lumière; ses yeux scintillèrent comme des émeraudes. Il semblait être devenu inhumain.
Drago entendit Hermione étouffer une sorte de sanglot sec.
"Harry," dit le Seigneur des Ténèbres, un ronron dans sa voix. "qui es-tu ?"
"Je suis une arme." dit Harry, d'une voix singulière et lointaine. "Je suis votre arme."
Le Seigneur des Ténèbres grimaça et se tourna vers Lucius. "Je ne suis pas sûr que nous ayons besoin de l'Imperius dans ce cas." dit-il. "Mais je préfère être sûr que d'être contrarié."
Il prit sa baguette et la pointa sur Harry. "Imperio !"
Harry pencha sa tête quand le jet vert le heurta. Quand il la releva, ses yeux semblait avoir encore moins de concentration.
"Maintenant," dit Voldemort "maintenant Harry, tourne le Bras sur… elle." Il montra Hermione. "Ta petite amie. Allez. Fais-le !"
Harry se tourna. Il souleva le bras, dont les lames de métal étaient fermés sur son poing, et le pointa sur Hermione, qui le regardait les yeux grand ouverts. Puis il dit : "Et tu as dit que j'étais stupide."
Il se tourna encore, et cette fois le Lacertus était pointé sur Voldemort et le petit groupe de Mange-morts réunis autour de lui. Il commença à marcher vers eux, doucement, comme s'il faisait un grand effort. Ils s'écartèrent tous de lui.
"Vous savez que l'Imperius ne marche pas sur moi." dit Harry. "Et vous devriez mieux me connaitre pour armer votre ennemi avec une arme mortelle."
"Elle n'est pas mortelle pour moi." dit Voldemort brusquement. "Idiot !"
"Peut-être," dit Harry "peut-être pas."
Et il ouvrit sa main.
Les lames argentées tournèrent séparément, et de la paume de métal jaillit un jet de lumière bleuâtre. Sa force était si grande que Harry chancela en arrière. Drago se jeta à terre quand une langue de feu bleu frappa au-dessus de sa tête, heurtant le mur et heurtant une vitrine d'épées antiques, qui tombèrent avec fracas.
Harry tomba à genoux, mais il dirigeait toujours la lumière vers Lucius et les Mange-morts. Drago vit la lumière toucher en premier l'un des mange-morts, puis les autres et les entendit crier de peur quand elle les fouettait et les entourait comme les cordes de Voldemort qui avaient frappé Harry. Une par une, elle était lancée sur leurs pieds, Lucius compris - ils hurlèrent et disparurent.
Voldemort fut le dernier à s'en aller. Il semblait tarder devant la force pure de la haine de Harry. Mais Harry leva son bras et le pointa encore sur le seigneur des ténèbres, et lui aussi disparut.
La lumière bleue disparut avec lui. Et Harry s'effondra sur le sol comme s'il avait été frappé d'une balle.
Drago lutta avec ses pieds et commença à courir vers Harry. Hermione y était arrivée avant lui, bien qu'il soit tombé par terre près de lui. Il ressemblait à quelqu'un qui avait froid. Elle saisit le bras de métal et commença à faire courir follement sa baguette dessus.
Drago essaya de l'aider en tenant fermement le bras d'Harry, mais Hermione le regarda, blanche et désespérée, cinglant : "Ne le touche pas !"
Drago rejeta sa main en arrière.
Il y eu un flash de lumière blanche venant du bout de la baguette d'Hermione et le bras de métal du Lacertus s'évanouit. Harry commença à remuer.
Les épaules d'Hermione fléchirent de soulagement. "Je suis désolée." dit-elle doucement, sans regarder Drago. "C'est juste – le bras prenait sa force, il l'aurait tué en une minute. J'ai dû l'enlever."
"Ce n'était pas le sort du Lacertus." dit Drago catégorique. Pourquoi ne le regardait-elle pas ?
"Non," dit Hermione, toujours regardant Harry "non. Nous l'avons changé. Mais le bras restait encore terriblement dangereux, et il pouvait l'utiliser facilement pour le tuer."
Une grande larme courut le long de son nez et tomba sur le visage d'Harry. Harry ouvrit les yeux.
"Arrête ça." dit-il d'une voix rauque.
Hermione eut un sourire en coin que Harry lui rendit.
"Tu es étonnant, Harry." dit-elle. "Tu l'es vraiment."
Sirius, qui sautillait, s'assit près de Harry et saisit sa main. "C'était fantastique," dit-il "vraiment fantastique, Harry, félicitations."
Harry se leva doucement. Il était encore pâle, mais la couleur commençait à revenir sur son visage. "Nous devons encore sortir d'ici, vous ne pensez pas ?" dit-il à point nommé. "Hermione, tu disais que le sort n'était pas permanent ?"
Elle secoua sa tête. "C'était juste un charme très fort de Tourbillon à la place du sort de la Mort qu'utilise normalement le Lacertus." expliqua-t-elle. "Il ne les tuera pas du tout - mais il les gardera enfermés pendant un bon moment. Et éventuellement, il les enverra quelque part, aléatoirement. J'espère qu'il enverra Voldemort dans l'aquarium des piranhas au zoo." dit-elle furieusement.
Drago pensa qu'il fallait qu'il dise quelque chose, mais il n'en était pas sûr. Il devait probablement remercier Harry de lui avoir sauvé la vie. Mais Harry et Hermione étaient en train de se sourire l'un à l'autre comme des idiots, et il y avait Sirius, tapant le dos d'Harry et le traitant comme une sorte de héros. Bon, d'accord, Drago l'admettait, Harry était un héros d'une certaine manière. Bien sûr, il n'aurait pas été dans la position d'avoir besoin qu'on sauve sa vie s'il n'avait pas prétendu qu'il était Harry au départ, afin de sauver la vie d'Hermione. Pour ce qu'elle le remerciait. En fait, elle ne l'avait pas même reconnu.
Les sentiments qu'il pensait avoir oublié, laissé derrière lui, revenaient : jalousie, fureur et crainte, remords. Ni Harry ni Hermione ne voudraient le regarder – ils pensaient qu'il les avait trahis – ils étaient choqués.
"Potter," dit-il rapidement. Il fouilla dans sa poche, sortit les lunettes de Harry, et les laissa tomber sur les genoux de Harry. "tes lun..."
Harry leva les yeux. "Merci, Malefoy." dit-il. Mais ses yeux étaient soupçonneux.
Cela augmenta seulement la colère de Drago. "Vas-y," dit-il "demande-moi."
"Te demander quoi ?" dit Harry, plus prudent cette fois.
"Si Voldemort me torturait pour m'obliger à lui dire où vous étiez." dit-il. "Vous vous l'êtes demandé. Bien sûr."
"Non." dit Hermione brusquement. Mais ni l'un ni l'autre ne l'écoutait. Ils se regardaient l'un l'autre, yeux verts bloqués sur les gris.
"Bon," dit Harry " l'a-t-il fait ?"
"Non." dit Drago.
Il y eu un long silence.
Drago lança : "Tu m' as sauvé la vie, Potter. " Il indiqua avec son menton Hermione. "Mais j'ai sauvé sa vie. Ce qui fait que de mon point de vue, nous sommes à égalité."
Il y eu un autre silence.
"Bien,"dit enfin Harry "nous sommes à égalité."
Hermione regarda l'un et l'autre. Harry était encore pâle et secoué, mais Drago le regardait calmement comme s'il concluait qu'il n'y avait rien de plus douloureux qu'une mauvaise coupe de cheveux, bien que son visage et ses vêtements soient toujours sanglants.
"Drago…" commença-t-elle, mais il ne la regarda même pas.
"Je ne veux pas t'entendre, Granger." dit-il rapidement.
Drago se baissa et prit sa baguette sur le plancher où elle était tombée. Puis il se redressa et la serra contre sa poche - il portait toujours les vêtements d'Harry, les robes longues frangées et tous le reste. Il n'avait pas regardé Hermione pendant qu'il faisait tout ça, n'avait pas vu son visage triste et misérable. "Je vous verrai à l'école." dit-il et s'en alla.
Hermione saisit le bras de Harry. "Harry ! Il ne peut pas s'en aller…"
Harry semblait fatigué. "Laisse-le partir s'il le veut, Hermione."
Elle secoua la tête violemment. "Nous ne partirons jamais sans lui : il y a plus de dix-sept sortilèges sur la porte, lui seul sait les éviter."
Harry se tourna vers Sirius. "Retiens-le."ordonna t-il.
Sirius prit sa forme canine et se jeta après Drago. Il se précipita sur son dos et l'attrapa en l'écrasant sur le sol. Drago roula difficilement sur le sol, hurlant, et Sirius se posa sur sa poitrine. Harry marcha vers lui et, suivi d'Hermione, approcha lentement.
"Appelle ton chien, veux-tu, Potter ?" dit Drago, regardant Sirius avec une immense aversion. "Je déteste les chiens."
"Tu devrais être un peu plus gentil envers quelqu'un qui m'a aidé à sauver ta vie." dit Harry.
"Je pensais que nous étions à égalité." répondit Drago.
"Je l'ai fait sans le vouloir." dit Harry. "Je le pense vraiment. Sirius."
"Oh, la ferme, tous les deux !" interrompit Hermione dans une grande agitation. "Nous devons partir Drago et tu dois venir avec nous, nous ne partirons jamais sans toi."
"Et c'est mon problème parce que... ?"
La voix traînante de Drago était de retour. Cette voix traînante, Hermione s'en rappela, c'était celle qu'elle détestait.
Sirius reprit soudainement sa forme humaine, se mit debout, et tira Drago d'un coup brusque sur ses pieds. "Je vais te dire pourquoi c'est ton problème, mon garçon." dit-il, et il fit craquer ses doigts. Des cordes étroites apparurent dans les airs comme elles l'avaient fait pour Voldemort plus tôt et elle s'enroulèrent autour du bras gauche de Drago, le liant étroitement à celui de Sirius. Avant que Drago ne puisse réagir, Sirius l'avait atteint, avait pris sa baguette dans sa robe, et l'avait mise dans sa poche. "Parce que je vais en faire ton problème."
Drago le regarda si fâché que ses yeux étaient presque noirs de fureur. Alors, il eut un sourire en coin vers Harry et Hermione. C'était un sourire mesquin, une sorte de sourire intérieur. "Si c'est comme ça que vous voulez jouer," dit-il "expliquez-moi."
"Pourquoi tu ne veux pas venir simplement avec nous parce que tu le veux ?" demanda Hermione, et sa voix se cassa. "Nous n'avons rien fait si ce n'est essayer de t'aider."
"Mon père dit qu'il n'est plus mon père, " dit Drago "le Seigneur des Ténèbres me veut mort, et quand je reviendrai à l'école, je serai probablement expulsé. Si tout ça devait me montrer à quel point c'est malheureux d'être TOI, Potter, alors tu as réussi."
Les yeux de Harry flashèrent de colère. "Rien de cela n'était contre toi, Malefoy, d'abord."
Drago le regarda comme s'il avait espéré que Harry dirait ça. "Bien sur que non," ricana t-il. "puisque tout est contre toi, n'est ce pas, Potter ? Aucune de nos vies n'aurait été en danger si ce n'était pas toi."
"Harry ne peut pas changer ce qu'il est." dit Hermione avec un tremblement de voix.
"Je ne pense pas." dit Drago "Mais il pourrait aider en entrainant ses amis dans ce bordel encore et encore. Qu'est-ce que tu vas faire Potter, quand tu failliras et que l'un d'eux mourra ? C'est juste une question de temps, la seule question est de savoir si ce sera Weasley, ou l'homme-chien ici, ou même Granger…"
"Ferme-la, Malefoy !" indiqua Harry avec une voix mortelle.
"Je ne pense pas que Granger ait besoin de beaucoup d'encouragements pour mourir pour toi, de toute manière." continua Drago, les yeux scintillants. "Je vous ai entendu en bas dans les tunnels, vous deux : "Dis-le, Harry, dis-le…""
"Tais-toi !" cria Hermione, et Drago rit.
"Il essaie juste de nous rendre assez furieux pour que nous le laissions partir sans nous." dit Harry avec la même voix mortelle. "Mais cela ne fonctionnera pas."
Et il se mit en route. À mi-chemin des portes, il s'arrêta, se pencha, et prit une des épées qui étaient tombées de la vitrine. Il la glissa à sa ceinture, se tourna et regarda les trois autres. "Nous y allons." dit-il "Maintenant."
***
Il était presque minuit, et le ciel au-dessus du manoir Malefoy était une cuvette noire renversée ornée de paillettes argentée. Les jardins était noirs, argentés et mortels. Bien sûr, s'ils n'avaient pas eu Drago avec eux, ils auraient fini morts. Aussi amer et vindicatif qu'il puisse être, il était toujours un Malefoy, et il sut venir à bout des pièges.
Sirius marchait devant, poussant Drago légèrement devant lui. Harry et Hermione suivaient derrière. Harry était silencieux, avec le calme de l'épuisement. Ils passèrent un certain nombre d'obstacles, y compris un nid d'araignées géantes que Drago montra et que Sirius assomma promptement avec sa baguette.
Hermione se sentait misérable. Ce n'était pas simplement parce qu'ils étaient dans les jardins de la famille Malefoy, ce qui était terrifiant, ou que Harry regardait toujours dans le vide et qu'elle avait peur que le charme de Lacertus, même sous sa forme modifiée, lui ait causé des dommages durables d'une certaine sorte… c'était également que Drago ne lui parlait pas.
Elle voulait le remercier de lui avoir sauvé sa vie, mais elle ne pouvait pas, parce qu'il ne voulait pas lui parler. Quand elle essayait de l'approcher, il s'éloignait. En fait, il avait seulement parlé une fois, pour demander si Narcissa allait bien. Aucun d'eux n'eut le cœur de lui parler du charme Epicyclical, même maintenant, aussi Sirius ne pouvait pas lui donner beaucoup de précisions ; d'ailleurs ses seuls mots furent "Narcissa va très bien". Sauf que, bien sûr, Drago était loin de penser cela.
Hermione continua à lancer des regards vers Drago du coin de l'œil. Comment pouvait-elle être tellement mal au sujet de quelqu'un ? Elle était sûre, parfaitement sûre, que ce n'était pas le charme du Polynectar, ça ne pouvait être le Polynectar… Mais la manière dont il l'avait regardée, lui avait parlé, dans la salle d'escrime, c'était comme si la semaine passée ne s'était jamais produite et qu'il la détestait encore.
Ils étaient en bas d'un pont au-dessus d'un étroit précipice. Drago s'arrêta complètement. Harry, qui ne prêtait pas attention, était sur le point de faire un pas sur le pont quand Drago parvint à sortir sa main et l'attrapa par sa manche.
"Je ne marcherais pas dessus si j'étais toi, Potter." dit-il d'une voix traînante.
Harry se recula rapidement et regarda Drago avec un soupçon. "Pourquoi ? Qu'est ce qui va se produire ?"
"Le procédé standard : " dit Drago "sauter cinquante pieds dans les airs et te disperser au-dessus d'un large secteur tout en criant au maximum de tes poumons."
Harry le regarda, et Drago fit une grimace plus désagréable encore. Pendant un moment, il sembla que Harry ne pouvait le supporter et allait le frapper dans l'œil. C'était ce que Drago espérait de lui, mais il fut déçu.
"Bon," dit Harry, prenant une respiration profonde "alors c'est une mine, puis..."
"Je voudrais savoir ce que tu appelles comme ça." répondit Drago, fatigué. "Je ne parle pas Moldu."
"C'est une sorte de sortilège explosif. Faisons le tour, Harry." dit Hermione, terriblement malheureuse.
"Non." dit Harry, regardant toujours le pont pensivement. "Donne-lui sa baguette magique, Sirius."
Sirius semblait suspicieux. "Harry…"
"Donne-la lui." répéta Harry. Il se tourna et regarda Drago. "Enlève le sortilège, Malefoy."
"Et si je ne peux pas ?"
"Alors nous marcherons tous dessus et tenteront notre chance." dit Harry. "Tu iras en premier."
Drago fronça les sourcils. Sirius leva sa baguette et la serra rudement dans la main de Drago, gardant sa propre main fermement sur son poignet.
Drago dirigea sa baguette vers le pont. "Raptus regaliter !" incanta-t-il.
Il y eut un flash de lumière. Sirius reprit la baguette et ils marchèrent sur le pont, Sirius poussant Drago devant lui. Rien ne se produisit, aussi Harry et Hermione suivirent.
Sirius n'avait presque rien dit à Drago depuis qu'il lui avait dit que c'était maintenant son problème aussi. A ce moment, cependant, il se tourna vers lui et dit : "Qu'est-ce qu'ils ont utilisé sur toi, mon garçon ? Veritaserum ?"
Surpris, Drago trébucha. "Quoi ?"
"J'ai vu ton visage quand nous sommes entrés dans la pièce, et ensuite quand Harry a failli marché sur ce pont." dit Sirius. "Tu n'aurais rien dit à ce salaud de Lucius, tu es beaucoup trop fier, pour commencer. Tu oublies que j'étais là le jour où Voldemort torturait des personnes et employait des Veritaserum comme si c'était des potions énergisantes. Je sais à quoi ressemble la magie noire." Il saisit le menton de Drago et le força à lever sa tête. "Tu t'es mordu la lèvre, n'est-ce pas ?" ajouta-t-il, semblant approuver. "C'est vraiment ça."
Drago tourna sa tête. "Et qu'est ce que cela peut vous faire ?"
"Pas grand-chose." admit Sirius. "Mais ça pourrait signifier beaucoup pour eux." et il fit un geste vers Harry et Hermione derrière eux sur le chemin.
"Ils ne me croiront pas."
"Essaie." suggéra Sirius.
"Non." dit Drago. "Ils étaient prêts à croire que dès que le charme serait parti, je leur tournerait autour et les poignarderait dans le dos." ajouta-t-il avec une intense amertume. "Hermione m'a regardé comme si elle allait cracher sur moi. Ils ne m'ont même pas demandé."
"Tu ne l'as pas proposé, non plus."
"Si j'étais Harry," cassa Drago "elle ne me demanderait pas, elle saurait."
"Tu n'es pas Harry." dit Sirius avec une honnêteté brutale. "C'est tout."
Drago tourna sa tête de sorte que Sirius ne voit pas son visage. "Harry le héros." dit-il d'une voix serrée. "Il marche vers la maison avec Hermione, et je me retrouve enchaîné à l'homme-chien."
"Prends un conseil de l'homme-chien, alors." dit Sirius. "Tu ne favorises pas beaucoup ta propre cause à l'heure actuelle. Dis-leur juste la vérité, Malefoy."
"Je ne suis pas sûr d'être encore un Malefoy," dit Drago "et je ne suis pas Harry non plus. Je ne sais pas qui je suis."
***
Hermione perdit la notion du temps quand elle entendit Harry siffler soudain de stupéfaction. Elle jeta un coup d'œil vers l'avant et vit ce qu'il regardait : une énorme fissure qui divisait la terre devant eux. Elle était étroite, probablement pas plus de trente pieds de largeur, mais elle était très, très profonde. Elle meurtrissait la terre stérile dans les deux sens comme un serpent. Il n'y avait évidemment rien autour.
"C'est un puit sans fond," dit Drago, regardant avec difficulté "ou ce pourrait être un précipice sans fond, je ne suis pas certain. Non... je suis sûr que mon père a demandé au paysagiste un puits sans fond." Drago gesticula. "De toute façon, je ne recommanderais pas de tomber dedans. Il pourrait n'y avoir aucun fond, et vous tomberiez longtemps."
"Fais confiance à ta famille pour avoir un puit sans fond, Malefoy." dit Harry sombrement. "Certains ont des arbres dans le jardin. Vous, vous avez un puit sans fond."
"Moins commun que le verger." répondit Drago "Plus utile, aussi."
"Assez de vos querelles." dit Sirius brusquement. "Comment allons-nous traverser ?"
"Vous ne pouvez pas." répondit Drago "Si vous aviez du sang de Malefoy, vous pourriez marcher au-dessus sans pont. Mais vous non." Il tendit sa tête vers Harry. "Bon, peut-être que tu peux, Potter, inquiète-toi de ce qui peut advenir."
Harry qui n'avait aucune idée d'à quelle vitesse les nouvelles cellules de sang avaient remplacé les anciennes et n'avait aucun désir de le découvrir par un saut au bord d'une énorme falaise, secoua sa tête vivement. "Aucun moyen."
"Bien sur," ajouta Drago "si j'avais ma baguette…"
Sirius la lui donna et tendit son poignet tandis qu'il exécutait un sort. Il n'y eut aucun flash de lumière, mais un pont apparut… plutôt un chemin étroit, vraiment, qui atteignit le côté de la fissure. Il était à peine assez large pour que deux personnes marchent côte à côte.
"Je ne sais pas si je dois aimer cela." dit Sirius.
Drago gesticula. "C'est ce que nous employons quand nous devons le traverser avec quelqu'un qui n'est pas un Malefoy." dit-il. "C'est assez sûr. Il traverse le puits plus loin."
"Toi en premier." dit Harry à Drago, et ils avancèrent.
Ils étaient environ à mi-chemin, marchant deux par deux le long de l'étroit chemin, quand ils l'entendirent. Une sorte de vrombissement, un bruit criant au-dessus. Hermione jeta un coup d'œil vers le haut, essayant de voir les dix pieds, ou plus, de la falaise au-dessus d'eux, et vit que les autres faisaient la même chose.
"Qu'est ce que c'est ?" dit-elle.
Ils jetèrent tous un coup d'œil à Drago, qui semblait dérouté. "Pas idée." dit-il rapidement.
"Revenez contre la falaise, tout le monde." dit Sirius brusquement, et ils se serrèrent dans l'ombre de la roche. Après quelques minutes, le bruit disparut au loin et ils recommencèrent à marcher, bien que plus lentement.
"Ca ressemblait… à un hélicoptère." dit Harry dans un souffle à Hermione. "Mais ça ne se peut pas. Pas ici."
"Il ne pourrait pas marcher." convint-elle. "Trop de magie dans l'air."
"Un monstre volant ?" dit Harry effrayé.
"Ca ne ressemblait à aucun son animal…"
Elle s'interrompit quand le vrombissement, le grincement vint retourbillonner au-dessus, cette fois accompagnée d'un flash de lumière intensément éclatante. Celle-ci leur tourna autour et repartit. Ils se blottirent contre la falaise. Alors quelque chose monta soudainement au-dessus de leur tête -- quelque chose de grand -- si Hermione n'en savait pas autant, elle aurait pensé que c'était un hélicoptère ou un avion, mais ça ne se pouvait pas…
"Reviens ici." dit rudement Sirius. Hermione se rendit compte qu'il parlait à Drago, qui s'était avancé et se tenait sur le chemin, hors des ombres. L'aveuglante lueur aérienne changea ses cheveux de la couleur de la foudre. Il faisait quelque chose avec ses mains. Mais sa main gauche était attachée... n'est ce pas ?
"Sirius !" dit Harry brusquement. "Il a sa baguette."
Sirius frappa autour. Drago furieusement sauta en arrière, tirant sur ses poignets. D'une façon ou d'une autre, dans la confusion, il avait obtenu sa baguette magique de la poche de Sirius et s'était libéré. Il retira le bout des cordes magiques d'un coup sec de ses poignets et les laissa tomber à terre. Il avait une expression très bizarre sur son visage : à moitié de triomphe, à moitié de désespoir.
"Vous pouvez continuer sans moi à partir d'ici." dit-il avant de se tourner, et de courir par le chemin par lequel ils étaient venus.
Sirius pris sa forme canine et s'élança après lui.
Plusieurs choses se produisirent immédiatement.
Drago, entendant Sirius derrière lui, s'arrêta, fit demi-tour et courut sur le coté hors du chemin et dans les airs. Il ne tomba pas, il pouvait marcher sur l'air au-dessus du trou. Ses coups de pieds créaient des flashs argentés pendant qu'il courait, comme des étincelles heurtant un couteau en métal.
Sirius, manifestement abasourdi, laissa échapper un cri de surprise et recula.
Harry, voyant la détresse de Sirius, commença à avancer. Et soudainement il trébucha, son pied buta dans les cordes jetées par Drago. Il tomba en avant silencieusement, roula, et glissa au bord du pont, hors de vue.
Le cœur de Hermione s'arrêta.
"Harry !" Elle poussa des cris perçants, courut au bout du pont et s'y lança violemment. "Harry !"
"Je suis là." dit une voix faible en dessous d'elle. "Mais je pense que mon bras est cassé."
Hermione tomba à genoux, rampa au bord même du pont, et regarda. D'abord, elle vit seulement l'obscurité, qui passa lentement d'obscure à moins obscure. Elle vit le visage blanc d'Harry, tourné vers le sien. Il saisissait un rocher avec un bras. Son autre bras formait un angle étrange sur le côté. Ses jambes se balançaient au-dessus de la faille – profonde, noire et sans fin.
"Harry !" Elle respira. Elle se mit sur le ventre et s'avança jusqu'à ce qu'elle puisse atteindre la main qui agrippait la roche. Elle la saisit par le poignet et la tint étroitement. "Tout va bien." dit-elle affolée, "Tiens bon, Harry." Elle tourna sa tête, regardant désespérément Sirius, qui était à environ trente pieds, observant Drago courir dans l'air du côté opposé de la faille. "Sirius !" cria-t-elle. "Sirius, vient vite !"
Il y eut un bruit fracassant, et le morceau de roche qu'Harry avait saisi s'émietta. Il dérapa d'environ deux pieds, entraînant Hermione avec lui. Elle jeta le bras qui ne tenait pas Harry autour d'une roche et s'accrocha des genoux. Le gravier déchirait sa peau, mais elle cessa de glisser.
Elle regarda encore Harry. Il n'y avait que sa propre force pour l'empêcher de tomber maintenant, et elle saisit son poignet tellement fort qu'elle pouvait voir ses ongles creuser dans sa chair. "Tiens bon." dit-elle, sa voix sifflant de façon alarmante, "Tiens bon, Harry, Sirius arrive."
Elle pouvait voir Sirius sautillant vers eux rapidement, courant de toutes ses quatre pattes, mais il ne semblait pas les atteindre.
"Je ne peux pas." dit la voix de Harry en dessous d'elle.
Elle regarda Harry. Il était très pâle, la saleté et les entailles se voyaient clairement sur son visage blanc, mais il semblait étrangement calme. "Je ne peux pas." dit-il encore, et elle vit qu'il avait raison, sa main s'échappait de la sienne. Elle se précipita en avant, elle était sur la moitié du pont maintenant, et attrapa sa manche, le saisissant d'une pression mortelle.
"Harry," dit-elle "Harry, s'il te plait."
Mais elle vit que c'était inutile. Il ne pourrait pas se soulever avec son bras cassé. Il était un poids mort pour l'extrémité de son bras et son épaule agonissait maintenant. Elle se rendit encore compte du vrombissement, du grincement aérien mais elle n'osa pas regarder.
"Hermione." dit Harry.
Il souriait. Comment pouvait-il sourire à ce moment ?
"Je t'aime, tu sais." dit-il.
Ou du moins, c'était ce à quoi ressemblait ce qu'il disait. Le vrombissement était si fort dans ses oreilles et elle ne pouvait pas en être sûre.
"Quoi ?" haleta Hermione, engourdie par le choc. "Qu'est-ce que tu as dit ?"
Harry ouvrit sa bouche pour répondre. Il y eut le bruit de déchirement de tissu, et sa manche resta dans sa main, comme elle devait l'être, comme elle savait qu'elle finirait. Elle vit ses yeux s'élargir d'horreur… et il tomba, tomba loin d'elle, en spirales dans l'obscurité impénétrable.
Note des traducteurs
Neuvième chapitre corrigé de Draco Dormiens. Si il reste des maladresses, n'hésitez pas à nous les communiquer.
Ce que vous en avez pensé lors de la première editionMiya Black Et bien bravo pour cette traduction, ce chapitre était génial! Sauf que... Harry peut pas mourir? Nan, c'est pas possible? Maintenant je veux encore plus la suite!
Katarina S'lut vous,
Je suis un peu perdue pour la fin de ce chapitre. Je me situe pas trop bien.Est-ce que c'est Harry qui est en train de tomber dans le puis sans fond?À un moment l'auteure parlait de roche "Elle se mit sur le ventre et s'avança jusqu'à ce qu'elle puisse atteindre la main qui agrippait la roche",est-ce que Harry et Hermione se trouvent prêt de la bordure du puit où il se trouvent encore sur le pont?Je vais encore aller relire ses passage mais si quelqu'un pourrait m'expliquer juste un peu plus se serais pas de refu
Continuez!
Alana Chantelune Je trouve Malefoy très perturbé, et Sirius pas très efficace, et vous ?
Forty-times C'était trop bien cette fic. Félicitation a la fille qui la écrit et félicitation a ceux qui l'ont traduit, c'était vraiment top cool cette fic!
Je me suis permis de ne pas parler des reviews se Sophie_Black et Sandrine qui nous attaquaient à l'époque pour une mauvaise traduction. Je pense que nous avons corrigé la plupart des défauts de la première traduction.
DT-Team – 25 Novembre 2003
