Le dîner se passa sans incidents, le discours de Dumbledore ne fit pas grand effet, puisque tout les élèves étaient déjà au courant de la situation exceptionnelle dans laquelle se trouvaient Harry et Drago. Autant les Gryffondors, les Poutsouffles et les Serdaigles, avaient assez bien pris la nouvelle, autant les serpentards étaient furieux, et Drago n'avait pas arrangé les choses en allant s'asseoir aux cotés de Harry, et non pas à la table de sa maison. Mais il semblait résolu à ne pas quitté Harry d'une semelle, en fait il était mort de peur à l'idée que ce dernier puisse pensé que maintenant qu'ils étaient revenu à Poudlard, Drago n'aurait plus besoin de lui. Mais jamais Harry ne pensa de cette manière, il était ravi de prendre le blond sous son aile, et si cela était possible de ne jamais le laisser repartir.

Malgré les regards courroucés des serpentards le dîner passa donc calmement. Sitôt que Harry et Drago eurent finis de manger, Dumbledore les emmenas dans ce qui serait leur appartement pour l'année. L'entrée en était marqué par une tapisserie que Harry n'avait jamais vue, il en était certain, et pourtant le motif lui en était familier. La tapisserie représentait deux dragons, l'un noir l'autre doré qui semblaient enlacés comme si le noir protégeait l'autre. Harry fut choqué de la ressemblance avec son rêve, mais ne dit rient, il connaissait suffisamment Albus, pour savoir que celui-ci ne faisait rien au hasard. Albus leur donna le mot de passe et partit rapidement, Drago regardais Harry, qui était plongé dans un examen minutieux de la tapisserie. Drago avait remarqué la ressemblance avec le rêve que le brun avait décrit plus tôt dans la soirée, mais cela l'amusa plus qu'autre chose. N'ayant que peu d'envie de passer la nuit dans le couloir, il prononça le mot de passe, et la tapisserie s'enroula sur elle même, empêchant ainsi Harry de poursuivre son examen. Le brun le regarda en haussant un sourcil, et Drago lui sourit en disant :

« Désolé papa, mais j'ai pas envie de dormir dans le couloir. »

Harry hocha la tête et sourit, ils entrèrent dans leur nouveaux « chez eux », l'appartement était simple, décoré intégralement sur le thème des dragons. Deux de ses créatures encadraient la cheminée, le canapé représentait un dragon lové autour d'une table basse, les quatre pieds de la grande table étaient sculptés de manière à représentés 4 dragons dont les ailes formaient le plateau. Ils visitèrent la chambre et la salle de bain, les colonnes du lit représentaient elles aussi des dragons qui semblaient veillés sur les personnes qui dormiraient dedans, et la baignoire était entouré de dragons qui crachait chacun de l'eau, des sels de bain, du bain moussant etc. Harry se tourna vers Drago et dit :

« Je vais vivre un an entouré de dragons et le plus beau seras mon fils ? ? ? ? »

Drago lui sourit et dit d'un ton faussement vexé :

« On me l'avait jamais faite celle là. »

Fatigués ils ne tardèrent pas aller se coucher, il parlèrent quelques minutes, puis Drago se blotti contre Harry et lui souhaita bonne nuit en baillant. Harry ne tarda pas à le rejoindre au pays des rêves.

Drago se réveilla, une nouvelle fois troublé par l'absence de Harry, il scruta la chambre, mais ne le vit pas, et pourtant la pensine était là. Il attendit un moment, ce disant que son « père » reviendrait rapidement. Mais le temps passa et Harry ne revint pas, très inquiet Drago se leva, et sorti de la chambre, une fois dans le couloir qui menait du salon à la salle de bain, il entendit un bruit, un bruit qu'il n'arriva tout d'abord pas à identifié. Puis il compris, c'était des sanglots qu'il entendait. Sur la pointe des pieds, il s'approcha de la porte du salon, et tout doucement l'ouvrit. Le spectacle qui l'attendait fit saigner son c?ur, Harry était assis par terre devant la cheminée, la tête sur les genoux, et il sanglotait. Drago resta immobile un moment, il ne savait pas quoi faire, il mourait d'envie de courir vers le brun et de le prendre dans ses bras. Mais une autre part de lui même l'en empêchait, cette partie là disait :

C'est de ta faute s'il pleure, tu es un poids pour lui, pourquoi voudrait- il qu'il te supporte, ton propre père ne pouvait pas t'aimer, ta mère était inexistante, pourquoi ce mec à qui tu as pourri la vie pendant 6 ans, devrait te supporté ?

Drago aurait voulu trouver une réponse, une réponse réconfortante comme :

Parce que c'est quelqu'un de gentil.

Ou encore :

Parce que j'ai changé.

Ou même :

A cause du sort.

Mais aucune de ses réponses ne lui apportait le courage dont il avait besoin pour passer cette porte et aller consoler le brun. Harry avait cesser de pleurer il semblait réfléchir. Au bout d'un moment il se releva brutalement, comme s'il avait pris une décision importante, il marcha en direction de la porte du couloir. Drago le vit et à pas feutrés retourna dans la chambre, il se remit au lit, et fit semblant de dormir. Mais il ne pouvait empêcher ses larmes de couler. Harry entra dans la chambre, il se dirigea vers l'armoire et en sorti quelque vêtements, il s'habilla sans bruits, puis il se pencha au dessus de Drago et murmura tout bas en voyant ses larmes :

« Ne pleure pas mon absence, je n'en suis pas digne. »

Drago ne put s'empêcher de gémir en entendant le ton excessivement triste du brun, mais il n'avait pas la force de sauter hors du lit et d'empoigner Harry pour lui faire comprendre que c'était lui qui n'était pas digne de son attention. Harry ébouriffa doucement les cheveux du blond, puis il sortit. Drago resta figé, sa propre lâcheté lui donnais envie de vomir. Il entendit Harry sortir de l'appartement, et éclata en sanglots.

Harry, sans aucune hésitation, se dirigea vers le bureau de Dumbledore, il aurait pu s'y rendre par magie, mais il avait besoin de réfléchir encore un peu. Malheureusement il lui fallut peu de temps pour parvenir à la gargouille qu'il connaissait maintenant bien. Dumbledore avait fait en sorte que cette dernière puisse le reconnaître et ouvre d'elle même, sans mot de passe. Harry frappa à la porte et il entendit le directeur lui dire d'entré. Harry passa la porte et alla directement s'affaler sur une chaise, Dumbledore le regarda, inquiet et demanda :

« Qu'est ce qui t'arrive Harry, tu as fait un cauchemar ? »

Harry secoua la tête, puis il cacha son visage dans ses mains en disant : « C'est encore pire que ca ! »

Dumbledore semblait perplexe et invita Harry à s'expliquer, le jeune homme brun prit une longue inspiration et dit :

« Albus, je ne suis pas digne d'être le tuteur de Drago. »

Dumbledore ouvrit la bouche pour répliquer, mais Harry ne lui en laissa pas le temps :

« Je sais ! Vous allez me dire qu'il n'y a personne de plus digne que moi etc. Je connais la chanson, mais là vous vous plantez ! »

Jamais Dumbledore n'avait vu Harry si agressif, mais il ne s'en offusqua pas, il lui fit signe de continuer, en lui souriant pour lui montrer qu'il n'était pas blesser par ses paroles. Harry s'exécuta :

« Albus, je .. j'ai.... putain j'ai faillit lui sauter dessus ! »

Harry se laissa alors aller à pleurer, refusant de lever les yeux pour voir l'horrible condamnation dans le regard du vieil homme. Il sentit alors un bras musclé entouré ses épaules, et une voix qu'il connaissait, mais qui n'était pas celle du directeur, lui dire :

« Harry tu n'as rien à te reprocher crois moi. »

Harry leva doucement la tête pour croiser le regard de Sirius, il n'y lut aucun reproche et se laissa aller à cette étreinte paternelle. Harry pleura un bon moment, s'insultant lui même pour sa conduite. Sirius alternais les regards désolés envers Harry, et les regards furieux envers Dumbledore. Une fois que Harry fut calmer, Dumbledore se racla la gorge et dit d'un ton doux :

« Harry, tu n'as rien à te reprocher, Sirius à raison, je suis le seul responsable. C'est ma faute je n'ai pas pensé un instant que ma magie pourrait ne pas être assez puissante pour te lier à lui pendant le temps voulu. »

Harry le regarda abasourdit et dit :

« Vous vous foutez de moi Albus ? Vous êtes le plus grand sorcier de notre temps et vous n'auriez pas eu assez de pouvoir pour faire ca ? »

Dumbledore sourit et répondit :

« Harry, j'apprécie le compliment, et j'aimerais que ce soit vrai, cela t'aurais éviter bien des peines et des souffrances, mais je ne suis pas celui que tu dit. Le plus puissant sorcier de notre époque, ce n'est pas moi Harry, c'est toi ! »

Harry resta bouche bée et Dumbledore en profita pour continuer :

« Harry, je crois qu'il est temps de te dire certaines choses, tu va sans doute m'en vouloir beaucoup une fois que je t'aurais tout dit, mais comprends que je ne pouvait pas faire autrement. Ce que je vais te révéler, j'avais promis à James à de ne pas te le dire avant que le pouvoir ne s'éveille en toi, et il ne c'est réveillé qu'il y a deux jours. »

Harry hocha la tête, se préparant mentalement à entendre beaucoup de choses pas très plaisante. Dumbledore reprit :

« Tu te souviens en première année, quand je suis venu te voir à l'infirmerie après ton combat contre Quirell ? -Harry hocha la tête - Tu m'a demandé à l'époque, pourquoi Voldemort voulais absolument te tuer, - le jeune homme brun hocha de nouveau la tête - Je t'ai dit que c'était une chose que je te dirais plus tard, quand tu serais plus grand, aujourd'hui le temps est venu... Si Voldemort à essayer de tuer c'est parce qu'avant même que tu ne retourne le sort de mort contre lui, il savait déjà que tu serais une menace pour lui. Tu sais évidemment qu'il est l'héritier de Salazar Serpentard, et bien vois tu Serpentard était un très puissant sorcier, et il ne craignait qu'une seule personne. »

Harry murmura :

« Godric Gryfondor. »

Dumbledore hocha la tête et continua :

« Oui Godric Gryffondor, Harry, ton ancêtre ! »

Harry avait compris depuis un petit moment ce que Dumbledore voulait lui dire, mais cela lui coupa néanmoins le souffle. Après un moment, il voulu parler, mais le directeur leva une main et dit :

« Ce n'est pas tout Harry, laisse moi finir, après je répondrais à toutes tes questions, Voldemort te craignait à cause d'une ancienne prophétie, qui dit que quand l'héritier de Gryffondor, qui sera marqué du signe de l'éclair, s'unira au dragon héritier d'une ancienne famille, alors le seigneur des ténèbres, héritier de Serpentard, périra dans les flammes. »

Dumbledore laissa quelques instants à Harry pour qu'il assimile ses mots et leur signification, puis il continua :

« Tu es intelligent Harry, et tu te doute bien de l'identité de la personne qui est mentionné dans la prophétie. J'aurais tellement voulu que votre amour se révèle de lui même, malheureusement, en place et lieu de l'amour c'était la haine qui prévalait. Je me doutais depuis longtemps que Drago était l'autre élu, je n'en suis sur que depuis quelques jours. En temps normal je vous aurais laisser faire connaissance, de manière moins contraignante, mais le temps nous manque, c'est pour cela que j'ai truqué la partie. Drago n'a jamais rien volé, je me suis arrangé pour qu'on l'arrête, je me suis arrangé pour que tu aille le chercher, je savais que tu avais des vues sur lui et cela m'a grandement facilité la tâche. Je vous ai liés, mais ce sort ne devais pas durer plus d'un mois, juste le temps que vous vous connaissiez mieux, mais je n'ai pas pris en compte ta puissance personnelle, ni celle de Drago, s'il ne l'a pas déjà fait il ne tardera pas à briser le sort de son coté. Je suis souvent intervenu dans ta vie Harry, et je sais à quel point c'est dur pour toi, je ne peut décemment pas t'en vouloir si tu choisissais de me haïr pour tout ce que j'ai fait. »

Harry le regarda dans les yeux, ni Sirius, ni Dumbledore ne pouvait déchiffrer son expression. Il resta silencieux un long moment puis dit :

« Je ne vous dirais pas que je ne vous en veut pas Albus, ce serait faux, je ne vous hait pas non plus. Mais ce soir vous avez briser la confiance que j'avais en vous, je sais que ces mots vous font mal, j'en suis désolé mais c'est la vérité, et contrairement à vous je n'attends pas 16 ans pour vous dire la vérité. Cette confiance que vous avez briser, j'ignore si elle peut être restaurer, et honnêtement pour le moment je n'en ai pas envie. Peut-être qu'avec le temps.. »

Harry avait égrener ses mots, d'une voix calme, presque froide, il n'avait pas envie de crier, il n'avait pas envie de se venger de toutes ces années de mensonges, il avait seulement envie de quitter ce bureau et de ne pas y revenir avant très, très longtemps. Mais il lui restait une chose à faire avant, une question à posée, il se tourna vers Sirius et dit :

« Que savait tu de tout cela ? »

Sirius le regarda dans les yeux et dit :

« J'ignorais que tu était le descendant de Gryffondor, je ne l'ai envisagé que très récemment, quand j'ai vu Albus mettre tout en ?uvre pour que toi et Drago vous vous unissiez. Je ne connais l'existence de la prophétie que depuis une semaine.»

Harry hocha la tête pensivement et dit :

« Laisse moi un peu de temps. »

Sirius hocha la tête, et Harry sortit. Il traîna les pieds jusqu'à l'appartement, il avait peur de regarder le visage de Drago quand il lui dirait tout. Il avait peur que celui-ci le rejette, mais il savait aussi, que s'il voulait un jour construire quelque chose avec lui, il ne devait pas lui mentir. Il lui fallu un instant pour se rendre compte qu'il était devant la tapisserie, il donna le mot de passe, et entra. Le feu qu'il avait allumer quand il était venu pleurer au salon, brûlait toujours, et assis dans le canapé, en proie à crise de larmes intarissable se trouvait Drago. Harry sentit son c?ur se serrer, il avait envie de le prendre dans ses bras, mais il craignait de ne pas pouvoir se contrôler. Il s'assit néanmoins aux cotés du serpentard, ce dernier posa sa tête sur ses genoux. Harry lui caressa les cheveux, aucuns d'eux n'avait prononcer le moindre mot, d'une voix blanche Harry dit :

« J'ai quelque chose à te dire Drake. »