S'évader

Auteur : Bella Black. Je ne suis que la traductrice.

~*~

_ A moi aussi ça m'a manqué, dit-elle doucement.

Elle approcha encore une fois sa bouche de la sienne et lorsque leur baiser commença à devenir encore plus passionné, quelqu'un s'éclaircit la gorge. Lily et James se séparèrent.

_ Et bien, et bien. Qu'avons-nous ici ? Demanda une voix féminine.

~*~

Les lèvres de James et Lily se séparèrent tout doucement. Lily délia ses bras du cou de James et se retourna, le jeune homme la tenant toujours par la taille, pour faire face à Muffy Sanders qui semblait très satisfaite.

_ Lily Evans, c'est un plaisir de te voir ! Ils ont intérêt à bien te traiter dans cette maudite école française où tes parents t'ont envoyé, dit Muffy avec son accent américain.

Elle avait emménagé en Angleterre à treize ans, mais n'avait toujours pas perdu sans accent d'Alabama.

_ Une pension française ? Murmura James dans un souffle.

Lily lui écrasa le pied.

_ Par pitié, Muffy. Pourquoi me fais-tu des peurs pareilles ? Dit Lily en riant.

Muffy devait être la seule amie de Pétunia qu'elle appréciait.

_ Tu sais que j'adore ça, ma petite Lily. Ils sont mignons les français, n'est ce pas ? Déclara Muffy en braquant ses yeux sur James.

_ En fait, je suis anglais, répondit-il.

Lily lui jeta un petit regard de travers.

_ Mais je suis dans la même école que Lily depuis que nous avons onze ans.

_ Restez-vous pour le mariage ? Demanda Muffy.

_ Le mariage ? Répéta-t-il en lançant un regard confus à Lily.

_ Ma sœur. Et non, il ne reste pas Muffy, décréta-t-elle rapidement. Il allait justement s'en aller.

_ Vous avez fait le voyage depuis la France et vous ne restez pas ? S'exclama Muffy.

Elle semblait scandalisée.

_ Qui vient de France et ne reste pas ? C'est absolument intolérable ! S'écria Liza en pénétrant dans l'entrée, vêtue d'une robe noire et blanche très classe alors qu'une serviette était enroulée autour de sa tête. 

_ Le jeune homme qui a ses bras atour de Lily, expliqua Muffy. Elle ne m'a toujours pas dit son nom.

_ Lily Evans ! Faire venir un ami dans cette maison et ne pas me le présenter correctement ! Je pensais t'avoir éduqué mieux que cela ! Dit Liza.

_ Maman, James et moi ne sommes pas vraiment des amis, dit doucement Lily.

Muffy sourit.

_ Vos bouches, elles, le sont certainement, chuchota Muffy à l'adresse de Lily.

_ Muffy Sanders ! Je te connais depuis que tu as treize ans et tu crois encore pouvoir chuchoter devant moi sans que je ne le remarque, dit Liza en souriant. Cela me manque de ne plus te voir aussi souvent.

_ Et bien, en vérité, Lily et le garçon très mignon qui se trouve à côté d'elle sont un peu plus que des amis, expliqua Muffy.

_ Ou moins que des amis, ajouta Lily.

_ Si ma fille daignait enfin nous le présenter, nous en saurions un peu plus, n'est ce pas ? Souligna Liza.

_ Muffy, maman, voici James Potter, dit Lily en se dégageant de l'emprise du jeune homme.

_ Et c'est…, commença Liza en fixant sa fille.

_ Le préfet en chef de l'école, termina James.

_ Oh ! Bienvenue parmi nous, James ! C'est un immense plaisir de vous rencontrer, dit Liza avec douceur, comme seule une femme de la haute société pouvait le faire.

_ Moi de même, je vous l'assure, dit James en prenant la main de Liza et en l'embrassant.

_ Un véritable gentleman ! Vous devez absolument assister au mariage et à la répétition ! Nous serions tous plus qu'enchantés de votre présence, proposa Liza.

_ James doit repartir, dit rapidement Lily.

_ J'en serai enchanté, répondit-il avec courtoisie.

_ Non, non, tu n'en as pas envie ! S'exclama Lily.

_ Bien sur que si, décréta James en la regardant dans les yeux.

_ Et merde, murmura Lily.

James mit ses bras autour d'elle et respira l'odeur de son cou.

_ Je ne suis pas si méchant, murmura-t-il à son oreille.

_ Très bien, donne-moi un coup de pied et on verra si moi je le suis, lui chuchota-t-elle.

Il sourit.

_ Tu sais que tu m'as manqué.

_ Je m'en fou, Potter, répliqua Lily alors que James la lâchait brusquement, s'éloignant avec un petit sourire satisfait sur son visage.

_ Euh, madame Evans ? Je n'ai rien à me mettre, dit-il en jetant un coup d'œil à sa robe de sorcier.

_ Laissez-moi voir ça… Lucas Smith est de votre taille, déduisit Liza. Il doit bien avoir quelque chose à vous prêter.

_ Merci, dit James.

_ Lucas Smith est ici ? Demanda Lily en palissant.

_ Oui, il placera les inviter, expliqua Muffy.

_ Tu sais, Lily, c'est un garçon très aimable. Il appartient à une famille bonne et respectable. Et il est à Cambridge, chérie, dit Liza en fixant la fleur qui était dans les mains de Lily.

_ Cambridge ? S'étonna James.

_ Un truc moldu, murmura Lily en guise de réponse.

_ Ah, Lionel, vous êtes ici ! S'il vous plaît, conduisez James à la chambre de Lucas et dites-lui qu'il doit lui emprunter des vêtements, dit Liza.

James s'éloigna donc pour suivre un grand homme silencieux vêtu d'un smoking noir.

_ Alors, Lionel, avez-vous perdu un pari ?

Fut la dernière chose que l'on pue entendre lorsque les deux hommes prirent la direction des chambres d'amis.

Liza regarda avec soupçon le lys dans les mains de sa fille.

_ Oh, maman, vas-y, tu meurs d'envi de me le demander, dit Lily.

_ Très bien ! Qui est ce garçon ? La questionna-t-elle.

_ James Potter.

_ Et il est un peu plus qu'un ami, ajouta Muffy avec un sourire.

_ Vraiment ? S'enquit sarcastiquement Liza.

_ Ils s'embrassaient quand je suis entrée, dévoila Muffy.

_ Ils s'embrassaient ? Sur les lèvres ?

_ Mais non maman, mentit Lily. Il ne devait même pas venir ici !

_ Il est charmant, décréta Liza. Et très beau.

_ Vraiment très mignon, répliqua Muffy. En tout cas plus que Lucas !

_ Et en ce qui concerne sa famille ? Demanda Liza.

_ Extrêmement vieille et riche, avec un pedigree lui prodiguant une tête plus grosse que l'Angleterre, répondit Lily.

_ Muffy, chérie, pourquoi n'irais-tu pas te faire coiffer dès maintenant ? Nous partons dans presque trois quarts d'heure et tu dois aider Pétunia à choisir la bonne paire de chaussures, tu sais comment elle est, proposa Liza.

_ Je suis déjà partie, dit Muffy. Et ils s'embrassaient vraiment !

Muffy se hâta de quitter la pièce, murmurant quelque chose à propos de chaussures noires et de frisettes.

_ Lily, dis m'en un peu plus sur ce jeune homme. Est-il entièrement sorcier ? Demanda Liza.

_ Oui, maman. Toute sa famille est d'origine magique. Il n'y a même pas de Cracmol, répondit Lily.

_ Un cracmol, ma puce ?

_ Une personne née dans une famille de sorciers et qui n'a pas de pouvoir magique. Ils sont très rares.

_ Ah. Et bien, il à l'air d'être un jeune homme agréable et il est évidemment fou amoureux de toi mais, Lily, souviens-toi que Lucas Smith est ici. Bien que j'aime James, Lucas est un Smith. Et il va à Cambridge, dit Liza.

_ Maman, tu te répètes.

_ Je sais ma chérie. Je pense que James est mieux.

_ Je n'aime aucun des deux.

_ C'est bien dommage, Lily, car tu leur fais tourner la tête à tous les deux.

_ Maman, James et moi passons notre temps à nous disputer, insista Lily.

Et à baiser, ajouta-t-elle mentalement.

_ Il t'aime, Lily.

Lily sourit.

_ Va te coiffer maman. Et James et moi ne sommes que des amis.

_ Oh ma chérie ! Je dois faire quelque chose avec ces cheveux, n'est ce pas ? Et est-ce qu'il embrasse bien ?

_ Pas mal, répondit nonchalamment Lily en inspectant ses ongles.

_ Ah, tu l'aimes aussi. Je suis capable de dire quand tu aimes un livre, ma chérie. Tu es ma fille ! S'exclama rêveusement Liza.

_ Nous ne nous aimons pas !

_ Tu te rendras bientôt compte que j'ai raison. Je n'insisterai pas. Il faut que je monte dans ma chambre pour trouver le coiffeur ! Oh, et Lily ? Lucas est aussi un garçon adorable. Fait des efforts et essaye d'apprendre à mieux le connaître, conseilla Liza avant de partir.

_ Mlle Evans ? Appela Lionel en descendant l'escalier.

_ Oui ? Répondit Lily en se tournant pour lui faire face.

_ M. Smith voudrait vous voir, l'informa-t-il.

_ Et merde, gémit Lily.

Lucas ne faisait pas vraiment parti de ses meilleurs amis…

_ Mlle Evans, je vous suggère de le voir dès maintenant, votre entretient sera plus privé de cette manière. Votre mère ne désire probablement pas que vous l'injuriez en public, proposa Lionel.

_ Montrez-moi le chemin, Lionel, dit Lily. Oh mon Dieu, mais pourquoi est-il ici ?

_ Mr Dursley et votre sœur ont exigé qu'il y ait un placeur à leur mariage, Mlle Evans, expliqua Lionel d'une façon professionnelle en escortant Lily en haut des escaliers puis dans l'aile droite de la maison.

_ Veulent-ils vraiment faire de ma vie un enfer ? Demanda Lily.

_ Et bien, Mlle Evans, commença Lionel…

_ Ne répondez pas, Lionel. C'était une question rhétorique.

_ Très bien, Mlle Evans. C'est cette pièce, dit Lionel en montrant une des chambres d'amis.

Il donna un coup contre la porte fermée. Lucas Smith l'ouvrit.

_ Lionel ? Mlle Evans est-elle avec vous ?

_ Je suis ici, espèce d'idiot, l'informa Lily. Lionel, pouvez-vous s'il vous plaît aller prévenir Pétunia qu'elle pourra se trouver un autre placeur dès que j'en aurai fini avec celui-ci. Oh, et mettez ce lys dans un vase et faites-le porter dans ma chambre, merci.

_ Oui, Mlle Evans, dit Lionel en inclinant la tête et en retroussant son chemin.

Lily s'écria tout de même :

_ Lionel ! Ne parlez pas vraiment à Pétunia !

_ Très bien, Mlle Evans, répondit-il en disparaissant au détour d'un couloir.

_ Entre, Lily, proposa Lucas.

Lily entra dans cet environnement en réprimant un profond sentiment de dégoût. Les cheveux de Lucas avaient récemment étaient coupés et coiffés, il portait déjà une chemise kaki et une cravate. Sa veste était posée sur le dossier d'une chaise, pour bien mettre en évidence son étiquette Armani.

_ Tu es plus belle que jamais, dit-il avec un sourire doucereux.

_ Et toi plus snob que jamais, répliqua Lily.

_ Ce James est vraiment très intéressant. Il n'avait vraiment aucun costume. Il ne sait pas comment s'habiller avec classe, dit Lucas en choisissant nonchalamment une ceinture Gucci.

_ Et je suppose que tu l'as aidé ? Demanda Lily sans faire de remarque sur la marque de la ceinture qu'il laissait à la vue de tous.

_ Bien sûr. Il est dans la pièce d'à côté, entrain de s'habiller. Ca fait déjà un petit bout de temps qu'il y est de plus. Tu sais, Lily, je ne vois vraiment pas ce qu'il fait ici. Il n'est certainement pas de notre niveau sociale, dit-il d'une voix traînante.

_ C'est ce que tu crois, marmonna-t-elle.

_ D'ailleurs, Lily, c'est ce niveau sociale qui nous amène à mon sujet. Quand tu auras terminé tes études dans cette école, je suggère fortement que nous nous marions. Ce serait bon pour ton statut social, j'en suis sur, décréta-t-il.

Ce genre de conversation n'était pas une nouveauté pour Lily. Quand elle avait seize ans, Lucas lui avait expliqué à quel point ils étaient parfaits tous les deux et que pour qu'elle puisse arriver n'importe où dans la vie, il fallait qu'elle devienne Mme Lucas Smith.

_ Lorsque je me soucierai de mon statut social, M Smith, je vous le ferai savoir, répliqua-t-elle.

_ C'est dommage, Lily. Tout ton potentiel pour parvenir au sommet de la société sera perdu sans moi, dit Lucas en la détaillant de la tête aux pieds.

Son regard oppressant rendit Lily nerveuse. Lucas réussissait toujours à lui donner ce sentiment d'infériorité, comme si elle n'était rien comparée à lui.

_ Je vais me répéter, M Smith, mais je me fou royalement de la société, dit-elle.

_ Ton langage, Lily. Les familiarités sont la marque de la classe inférieure.

_ Tu n'es pas mon père. N'essaies pas de m'éduquer, répondit-elle fermement.

_ Je te prépare juste pour le rôle que tu rempliras plus tard, Lily. Celui d'être ma femme, se justifia-t-il.

_ Je ne t'épouserai pas. Jamais, dit-elle calmement.

_ Je te propose d'y réfléchir. Lily, tu peux mener une vie malheureuse dans les bas fonds ou bien une vie merveilleuse au sommet. Avec moi, tu auras une tonne de domestiques près à satisfaire chacun de tes désirs, de magnifiques vêtements, la meilleure des cuisines, des réceptions et des balles, une limousine et un tas d'argent à dépenser. Bref, tu pourrais tout avoir. Sans moi, Lily, tu n'aurais rien, déclara Lucas.

_ Elle pourrait m'avoir moi, proposa James, debout dans l'ouverture de la porte qui donnait sur la chambre de Lucas.

_ Et pourquoi le voudrait-elle ? Demanda Lucas d'une voix dédaigneuse.

Lily regarda James. Il portait une chemise bleue qui le rendait indéniablement séduisant. Elle s'efforça d'ôter cette pensée de sa tête et d'ignorer les battements précipités de son cœur.

_ Je ne sais pas, c'était une suggestion, répondit nonchalamment James.

Il rendit une pile de vêtements à Lucas et mit un bras possessif autour de Lily.

_ Peut-être à cause de mes talents au lit, chuchota-t-il à l'oreille de la jeune fille, la faisant rougir.

_ Qu'est ce que c'est que ça ? Demanda Lucas.

_ Tes vêtements. Je me suis décidé à… apporter certaines modifications aux miens. Ca c'est fait très rapidement, comme par magie, expliqua James. Cependant, j'aurai besoin d'une de ces choses que tu as autour du cou. (ndt : Si on ne prend pas en compte le film, où les élèves portent des uniformes similaires à ceux des moldus, il est dit dans les livres que l'on porte à Poudlard une robe de sorcier, et donc pas de cravate.)

_ Une cravate ? S'enquit dédaigneusement Lucas.

_ Je suppose, répliqua James.

_ Papa en a certaines que tu aimeras, Potter. Je vais te les montrer, proposa Lily.

Elle avait vraiment besoin d'échapper à Lucas Smith.

_ Lily, c'est à Lionel de faire cela. Il n'est là que pour ça, déclara vite Lucas, comme si Lily était une parfaite idiote.

James fixa Lucas.

_ Ne parle plus jamais à Lily de cette manière.

Il saisit le bras de la jeune fille et l'entraîna hors de la pièce, puis à l'autre bout du couloir.

_ Lily, pour qui se prend ce type ? Demanda James en ronchonnant.

_ Pour Lucas Smith.

_ Ma puce, malgré ce que tu penses, je ne suis pas stupide, répliqua James.

_ Se sont ces portes, dit Lily en indiquant des portes fenêtres qui donnaient sur le couloir. Il veut m'épouser après l'obtention de mon diplôme. 

_ T'épouser ? Répéta James.

Il se rendit compte à cet instant précis qu'il pourrait l'épouser. Qu'il devait l'épouser. Il était évident que Lily Evans devait être sienne.

Quant à elle, elle continuait d'avancer, sa robe noire (que James accusait d'être la cause d'une bosse dans son pantalon) tourbillonnant derrière elle. Un feu faisait rage dans ses yeux verts.

_ C'est un problème ?

_ Oui, répondit James. Tu mérites d'épouser quelqu'un que tu aimes et qui t'aime en retour.

_ N'essaye pas de me faire ton baratin, James Potter ! S'écria Lily en entrant dans la chambre à coucher.

_ Putain, Lily. Je te dis juste ce que je ressens, répondit-il.

_ Espèce de menteur, murmura-t-elle en lui indiquant l'entrée du dressing de son père.

Elle regarda l'étagère qui contenait les cravates et gémit.

_ Je suis nulle à ça. Choisis-en une toi-même.

_ N'essaye pas de changer de sujet, Lily.

_ N'essaye de me dire quoi faire, James.

_ Lily.

_ James.

_ Ferme-la et embrasse moi, dit James en la prenant par la taille.

C'en était assez. Il était clair que Lily et lui devaient finir ensemble, et plus tôt elle le comprendrait, mieux se serait.

Elle l'embrassa dans le cou, le suçant légèrement, et souffla ensuite sur le morceau de peau humide, faisant frissonner James. Il gémit. Elle s'écarta brusquement et se remit à contempler l'étalage de cravates, laissant James planté là avec ce petit sourire satisfait qui lui était propre.

_ J'aime cette cravate, dit Lily en en prenant une bleue.

_ Hum, murmura James.

Il ne s'y connaissait pas vraiment niveau cravate mais il trouvait celle-ci épouvantable.

_ Mets-la donc, dit-elle en la lui lançant.

Il la mit autour de son cou et essaya de la nouer. Lily se mit à rire devant ses efforts désespérés.

_ Très bien, et je suppose que toi tu saurais le faire ? Essaya de répliquer James, frustré.

_ Oui, se réjouit- elle avec malveillance.

_ Et tu voudrais bien m'aider ? Suggéra-t-il sarcastiquement.

_ Oui, peut-être, répondit-elle avec légèreté.

Elle fit venir un petit tabouret avec l'aide de la magie et y monta, pour que son visage soit au niveau de celui de James. Elle baissa quelque peu la tête et lia avec brio la cravate avant de l'ajuster.

_ De quoi j'ai l'air ? Demanda-t-il en la prenant par la taille et en la faisant descendre du tabouret.

Il l'embrassa doucement sur les lèvres.

_ Où est le lys que je t'ai donné ?

_ Dans un vase dans ma chambre, répondit-elle alors que le souffle commençait à lui manquer.

_ Hum, gémit James en l'embrassant doucement à nouveau, c'est bon.

Lily mit ses bras autour de son cou et essaya de le tirer contre elle pour approfondir le baiser, mais James l'en empêcha. Etonné de sa tendresse, elle se dégagea de son emprise.

_ J'ai envoyé une lettre à Dumbledore pour lui dire que je restais avec toi, dit-il en jouant avec la lèvre inférieure de la jeune fille.

Pour toujours, pensa-t-il. Il pourrait rester avec elle pour toujours.

_ As-tu vraiment fait quelque chose de responsable ? Je suis choquée, se moqua-t-elle.

James l'embrassa tendrement sur la joue.

_ Je sais, je sais. Je suis stupéfiant, dit-il en se pâmant.

_ Et modeste, ajouta Lily alors qu'il l'embrassait doucement sur la bouche. Espèce d'idiot prétentieux.

_ Pourquoi ?

_ Tu crois que tu me rends folle ne faisant cela, n'est ce pas ?

_ Mais je te rends folle, Lily, et nous le savons tous les deux.

_ Ferme-la, Potter, essaya-t-elle de répliquer en tentant de dissimuler l'effet que ses baisers avaient sur elle. 

Il l'embrassa doucement de nouveau.

_ Lily ! S'exclama un homme en entrant dans le dressing.

_ Merde, chuchota James contre la bouche de Lily.

_ Papa ! S'écria la jeune fille.

Elle se dégagea de l'emprise serrée de James et courut sauter au cou de son père.

_ Comment ma petite fleur va-t-elle ? Demanda Jonathan Evans en faisant tourbillonner sa fille.

_ Papa, j'ai dix-sept ans, signala Lily avec l'espoir que son père s'en rende compte.

_ Oui, mais tu seras toujours ma jolie petite Lily, répondit Jonathan. Même quand un beau et jeune magicien t'embrassera dans un dressing.

_ Papa ! S'exclama-t-elle.

_ Vous devez être James Potter. Liza dit que vous êtes préfet en chez à Poudlard, s'enquit Jonathan en serrant la main de James.

_ Oui monsieur, répondit-il en inclinant la tête. C'est un plaisir de vous rencontrer.

_ Moi de même. Ainsi, c'est vous le jeune homme qui a complètement chamboulé ma demeure ? Dit-il alors que ses yeux verts scintillaient.

_ Pardon monsieur ? Dit James sans comprendre où Jonathan voulait en venir.

_ Ma femme n'a de cesse de s'extasier sur vous, mon maître d'hôtel raconte à tout mon personnel des tours que vous avez joués, Muffy explique à une de mes filles à quel point vous êtes indéniablement séduisant et je vous trouve ici entrain d'embrasser mon autre fille ! S'exclama Jonathan.

Lily leva les yeux au ciel.

_ C'est toujours comme ça avec lui, papa.

_ Avec moi ? Répéta James.

_ Vous devez avoir du caractère, James. J'aimerais en apprendre plus sur vous pendant que Lily ira voir sa sœur, dit Jonathan en se tournant vers sa fille. Pétunia dit que tu n'as toujours pas été la saluer.

_ C'est vrai, papa, admit-elle.

_ Ma puce, tu ferais mieux d'y aller maintenant. James et moi allons discuter et nous nous retrouverons plus tard aux limousines, expliqua Jonathan.

Lily l'étreignit et partit sans regarder James. Lorsqu'elle atteignit les portes de la chambre de ses parents, James la prit par la taille. Il l'embrassa passionnément puis retourna sur ses pas, la laissa complètement à bout de souffle.

_ Un petit pour la route, dit James d'un ton taquin en clignant de l'œil, la laissant plantée là alors qu'il rejoignait le dressing.

Lily le regarda partir puis se tourna pour ouvrir la porte, un petit sourire aux lèvres.

~*~

Lily toqua à la porte de Pétunia et Clarissa Wellingsford, une véritable garce de luxe, ouvrit la porte.

_ Lily ! S'exclama-t-elle alors qu'un faux sourire trônait sur ses lèvres. Entre !

Lily entra dans la pièce en essayant de ne pas être affectée par la vision d'un tas de vêtements en désordre, de tonnes de trucs pour les cheveux, d'une poignée de filles ayant l'âge d'être au lycée et d'un vieux coiffeur. 

_ Lily ! Comment va ma petite traînée préférée ? S'enquit Pétunia Evans (bientôt Dursley).

_ Lily ! Prends donc un verre de champagne ! Je suis sûre que tu vas le reconnaître, il est français, dit une autre amie de Pétunia.

Lily ne se donnait pas la peine de les distinguer les unes des autres, puisqu'elles étaient toutes de fausses blondes grandes et minces à l'exception de Muffy, qui elle était en fait une blonde de nature. Lily prit le verre qu'on lui tendait et décida qu'il valait probablement mieux qu'elle ne boit pas avant la répétition.

_ Bonjour Pétunia, dit-elle d'une manière détachée en regardant le verre de cristal.

_ Et bien, qui est donc cette belle surprise que tu nous as ramené de France et qui a tant plus à Muffy ? Demanda Clarissa en buvant son champagne à petites gorgées.

_ Oui, et dis nous aussi combien tu l'as payé, ajouta Pétunia en inspectant ses cheveux qui venaient d'être coiffés dans un miroir.

_ Le payer ? Répéta Lily, n'aimant pas la tournure que prenait la conversation.

_ Oui, Lily. Combien l'as-tu payé pour t'accompagner à mon mariage. Les hommes beaux comme lui peuvent trouver beaucoup mieux que toi, tu sais. A moins que tu n'aies payé Muffy pour qu'elle nous mente ou quelque chose comme ça, déclara Pétunia.

Lily se sentait insignifiante. Elle se tourna vers sa sœur aînée et l'observa. Pétunia était son opposé, avec des cheveux blonds (personne ne savait plus si la couleur était naturelle désormais), des yeux bleus et un corps grand et mince. Pour Lily, sa sœur était magnifique.

_ Et bien, réponds Lily ! S'exclama Clarissa.

_ Il s'appelle James, dit-elle doucement.

_ Lily, nous voulons juste savoir comment une putain aussi affreuse que toi a pu mettre les mains sur cet homme, clarifia cruellement Pétunia.

_ Sale peste, dit James en entrant dans la pièce. La porte était ouverte, je pouvais vous entendre dans le hall.

_ James, sort, ordonna Lily.

_ Non, je vais balancer à ta grosse conne de sœur tout ce que j'ai envi de lui dire, ensuite nous sortirons ensemble de cette chambre merdique, dit James plus que déterminé.

_ Et que veux-tu me dire ? Demanda Pétunia d'un air arrogant.

_ Bonne chance, murmura le coiffeur à James.

_ Lily n'a pas vraiment posé ses mains sur moi, et de toute façon c'est entre nous. Ce que je veux te dire, c'est qu'elle est tout ce que tu n'es pas. Elle est magnifique, alors que tu ressembles à un cheval. Elle est douce, alors que tu as l'air glacée. Elle a un cerveau, alors que tu as l'air de n'avoir rien entre tes deux oreilles, à part beaucoup d'air chaud. Elle est sportive, alors que ta seule activité physique est de maltraiter ton coiffeur, débita James.

_ Ferme-la ! S'écria Pétunia. Sortez d'ici !

_ Avec plaisir, Barbie, répliqua James. Oh, et à propos, ferme la porte quand tu veux insulter quelqu'un, c'est plus poli.

_ Sortez ! Hurla Pétunia.

Lily sourit malgré elle.

James sourit également et fit un clin d'œil à Lily.

_ Au fait, votre mère m'a dit de vous dire que les limousines étaient prêtes. Lily et moi voyagerons avec monsieur et madame Evans tandis que vous autres et Lucas aurez la vôtre.

Il lui tendit un bras qu'elle prit, agacée. Elle lui lança un regard meurtrier et il lui sourit simplement en retour.

_ Nous en reparlerons plus tard, dit-elle avec colère.

Lionel apparut dans l'embrasure de la porte.

_ Mademoiselle Evans, monsieur Potter, monsieur et madame Evans m'envoient vous dire qu'ils vous attendent dans la limousine.

_ Merci Lionel, dit gracieusement Lily.

_ La seconde limousine est également prête. Mademoiselle Sanders vous y attend, informa Lionel au groupe de filles qui s'étaient remises à bavarder.

_ Mais mon Dieu, arrêtez de nous déranger. Nous descendrons bientôt, répondit Pétunia avec un air d'irritation dans la voix.

_ Garce, murmura James.

_ Allons, Potter, allons, dit Lionel en le guidant à la suite de Lionel qui sortait de la pièce.

~*~

Lily remontait l'allée centrale, les yeux de James braqués sur elle. Ses talons faisaient un léger bruit qui résonnait sur les planches de marbre de la cathédrale et sa robe se balançait gracieusement.

James était debout devant l'autel, attendant qu'elle arrive. La robe noire qu'elle portait étreignait ses courbes.

Le témoin était en retard et on avait demandé à James de le remplacer.

D'une manière ou d'une autre, en se tenant au bout de l'allée et en observant Lily marcher vers lui, il avait l'impression de vivre le moment le plus parfait qui soit. C'était ainsi que les choses devaient être.

~*~

Pour James, le dîner ayant suivi la répétition avait été un enfer. Lily était en colère contre lui et avait refusé de lui parler, à moins que ce ne soit absolument nécessaire. Elle avait discuté avec ses parents et Muffy Sanders, l'ignorant royalement, alors que Clarissa flirtait sans aucune gène avec lui et que Lucas lui lançait des regards assassins.

James jeta un coup d'œil dans un miroir et passa une main dans ses cheveux. Ce n'était pas vraiment utile, ils étaient toujours ébouriffés. Il desserra sa cravate pour essayer de se détendre.

Il avait besoin d'elle. Il ouvrit sa porte et sortit dans le vestibule, décidant de mettre définitivement les choses au point avec Lily Evans.

~*~ 

Lily ôta ses bijoux et grimaça devant sa réflexion dans le miroir. Une mèche de cheveux s'était échappée de son élégante coiffure. Elle la mit derrière ses oreilles détestant ce à quoi elle avait l'air. Pétunia avait réussi à la persuader qu'elle ne ressemblait qu'à un monstre.

Lily se pencha un pue sur sa chaise pour défaire les boucles de ses fines sandales. Alors qu'elle les faisait glisser, James entra.

_ Tu es magnifique ce soir, dit-il en allant jusqu'à la coiffeuse.

Lily lui fit une grimace dans le miroir.

_ Tu ne frappes jamais ?

_ Non, répondit-il en se tenant debout derrière sa chaise.

_ Tu devrais, c'est la politesse, l'informa-t-elle en se penchant pour prendre ses chaussures.

Elle alla jusqu'à son dressing, ouvrit la porte et les jeta à l'intérieur.

_ Je me fiche de la politesse.

James se retourna pour lui faire face.

_ Tu ne devrais pas.

Lily mit un bijou qu'elle avait porté dans une boite bleue avec l'étiquette «Tiffany's ».

_ Pourquoi es-tu tant en colère après moi ? Demanda-t-il en l'observant dans le miroir.

Lily rangea la boîte et chassa la boule dans sa gorge. Elle se tourna pour le regarder.

_ Tu ne dois pas me sauver, James. Je te l'ai déjà dit, je n'aime pas les héros, dit-elle fermement.

_ Parfois tu peux avoir besoin que quelqu'un t'aide, ma chérie. Et c'était justement le bon moment pour moi de le faire.

_ Je peux faire face à Pétunia. Elle ne dit jamais rien qui ne soit pas la vérité. Et en plus, James, tu as menti. Elle me tuera la prochaine fois qu'elle me verra, et tu ne seras pas là avec ton héroïsme pour venir l'arrêter, n'est ce pas ? Souligna-t-elle.

James était déconcerté.

_ Pétunia est jalouse, prétentieuse et égoïste. Je disais la vérité. Tu es étonnante, Lily Evans.

_ Arrête ça, James. Ce jeu ne marchera pas avec moi, dit Lily en le regardant dans les yeux.

_ Ce n'est pas un jeu !

_ Menteur !

_ C'est Pétunia qui l'est, trésor !

Lily le regardait dans le choc le plus complet.

_ Que diable essaies-tu de faire, James ? Je ne suis rien qu'un monstre gros et laid.

James la regarda et s'approcha tout près d'elle. Il ôta soigneusement les épingles de ses cheveux et les jeta sur le plancher, libérant ses vagues rousses. Il la souleva et la porta jusqu'au lit.

_ James, qu'est ce que tu fais ? Demanda-t-elle alors qu'il la faisait délicatement tomber sur le lit et qu'il s'allongeait au-dessus d'elle.

Il l'embrassa doucement.

_ Je prouve que Pétunia à tord. Lily Evans, tu es la personne la plus stupéfiante que je n'ai jamais connu. Tu es intelligente, drôle, douce, entêtée, prévenante, indépendante et fougueuse, dit-il en ponctuant chaque adjectif par un baiser. Oh, et chérie, en plus de tout cela, tu es magnifique. Tu as des traits parfaits, des courbes douces, et j'aime faire l'amour avec toi.

_ James ? Dit-elle doucement.

_ Quoi ?

_ Fais-moi l'amour, le pria-t-elle.

_ C'est ce que j'allai faire, répondit-il en l'embrassant.

~*~

Fin du chapitre.

Je suis désolée pour tout le temps que j'ai pris. Tout est de ma faute, je n'ai pas d'excuse et j'avoue que les fics ont rejoins un second plan depuis quelque temps. Je vous jure de me grouiller pour les deux derniers chapitres.

Merci énormément à toutes les reviews. Je suis extrêmement touchée que vous me souteniez encore malgré tout ce retard.

Gros bisous et merci de m'avoir lu.

Ange !