Auteur : Mimi Yuy

Email : mimimuffins@yahoo.fr 

Origine : Fruits Basket

Disclamer : Perso pas à moua, je ne fais que les emprunter

Genre : heu… Yaoi ? ^_^;;;

Couple : Kyo +Yuki, Ayame + Yuki et Yaname + Hatori

Ma fiction se déroule dans la version animée et pas après sa fin. En d'autres termes, c'est une version alternative de la série ^_^. Donc, si des lecteurs ne l'auraient jamais vu ou lu, au moindre passage un peu obscure pour vous, n'hésitez pas hurlez à l'aide ^_^ Sinon, j'ai essayé de coller au mieux le caractère de chaque personnage (enfin dans la limite du possible, aux vues de mon histoire ^_^.) mais je préviens que je ne serais pas aussi extrême que la série. ^_^ (j'aime pas les perso trop exubérants ou bruyants ^^)

Le cœur à ses faiblesses que la raison ne connaît pas. Partie 1 : Semaine d'initiation aux sports d'hiver

Le lycée organisait comme chaque année une sortie dans le cadre de l'initiation aux sports d'hiver pour toutes les classes de dernières années. Habituellement évincés de ce genre d'activité, les deux élèves appartenant à la famille Soma avait exceptionnellement réussis à convaincre leur logeur et accessoirement tuteur Shigure d'accepter qu'ils s'y rendent eux aussi. Bien que solitaire et un poil désagréable, Kyo avait trouvé dans cette classe de véritables camarades qu'il souhaitait accompagner pour quelques jours de loisirs. Tandis que Yuki espérait en profiter pour s'intégrer un peu plus encore dans un monde dont il se sentait encore exclue.

Dés leur arrivée sur le quai de la gare, le groupe scolaire prit un car pour se rendre dans un hôtel situé au centre même de la station. A peine eurent-ils le temps de sortir leurs sacs et valises qu'ils étaient tout aussi vite entraînés vers les pistes de ski par leurs professeurs accompagnateurs.

- Laissez vos affaires ici. Les chambres qui nous sont attribuées n'étant pas encore libre, vous n'en prendrez possession que ce soir.

Déjà habillés de leur combinaison, les adolescents impatients se précipitèrent vers l'extérieur, bien décidé à profiter de leurs petites vacances.

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Une longue et épuisante journée de ski débuta donc pour tous ces jeunes gens venus se défouler et montrer ce dont ils étaient capables. Comme toujours, Kyo démontra toute son agilité et son esprit casse-cou dans maintes pirouettes et descentes à grande vitesse. Tandis que Yuki leur faisait une démonstration de l'art de skier avec classe et noblesse. Certaines filles profitèrent alors de la gentillesse de leur « prince » pour l'accaparer afin d'obtenir de sa part quelques cours particuliers. Voyant le jeune homme rester stoïque face à ce qu'il prenait pour une fatalité, Tohru voulu lui venir en aide. Après tout, il suffisait qu'une de ces donzelles se laisse tomber sur lui pour provoquer un véritable cataclysme dans la station de ski. Et puis, Yuki avait beau garder le sourire, Tohru n'ignorait pas que toute cette agitation n'était pas appréciée par l'adolescent. Voulant s'approcher de lui, elle fut aussitôt stoppé dans son élan par ses deux amies.

- Laisse nous, nous en occuper.

- Que… qu'est-ce que vous aller faire ?

Un clin d'œil complice et Uotami s'empressa de la rassurer par les faits. A peine l'avait-elle rejoins avec Hanajime que le harem de sangsues en chaleur fuyait au plus vite et au plus loin. Un duo de choc quand il s'agissait de disperser des ondes négatives vers les concurrentes d'un jeu déjà perdu d'avance. Soudainement seul , Yuki put enfin voir le visage des bonnes fées responsables de son inattendue tranquillité.

- Je… merci.

- Tu remercieras plus tard Tohru. C'est elle qui nous à envoyé à la rescousse.

- Je la remercierais tout comme je le fais avec vous. Le moins que l'on puisse dire est que vous avez une technique…….efficace.

Pour ne pas dire brutale.

Observant les jeunes filles qui le quittaient à leur tour, Yuki ne put s'empêcher de sourire devant leur maladresse. Etait-il vraiment possible d'être pire que Tohru en matière de gaucherie ? De toute évidence, il fallait croire que oui. Bien que cela était contraire à ses habitudes, le garçon eut envie de rester un peu plus longtemps avec elles. Quelque chose d'étrange se déroulait depuis plusieurs semaines. Il appréciait réellement la présence et la compagnie des amies de leur petite fée du logis. Voyant Hana s'étaler de tout son long sur la pauvre Uo déjà à terre, Yuki ne put refreiner plus longtemps un rire franc et joyeux.

- Dit tout de suite que tu te moques de nous !!

- Oh non Uo. Je suis désolé. Ce n'était vraiment pas mon intention, mais vous….

Ayant reprit un visage on ne peut plus sérieux, Yuki craqua de nouveau pour rire aux éclats. Loin d'être vexées par son attitude, les jeunes filles se joignirent à lui.

- Puis-je vous remercier de m'avoir aidé en vous donnant quelques conseils.

- Je ne suis pas sûre que Tohru apprécierait que nous agissions comme toutes ces pimbêches avec toi.

- C'est loin d'être le cas croyez moi. Et puis c'est moi qui vous le propose et non l'inverse.

Deux regards se croisèrent et l'affaire fut conclue.

- Puisque tu insistes. Proposition acceptée ^__^

C'est ainsi que le jeune homme prit réellement plaisir à apprendre les rudiments du ski de descente aux amies de Tohru. En une petite heure à peine, Uo se débrouilla suffisamment pour ressentir le besoin de tenter seul une piste bleue. Resté avec Hana, Yuki lui proposa une nouvelle fois de l'aider à se tenir en équilibre, en évitant toutefois tout contact trop rapproché.

- Moi je dis que les ondes de cette neige ne me sont pas favorables.

Loin de s'énerver ou de s'impatienter avec elle, le jeune homme renouvela ses conseils et encouragements.

- Venir au bout de ces ondes n'en sera que plus une victoire. Non ?

- Si je puis me permettre Yuki. Tu perds vraiment ton temps avec moi.

- Bien sur que non.

- Je crois aussi que tu ferais mieux de rentrer au chalet. Les ondes me disent que tu dois couver une bonne grippe si ce n'est plus.

Une bonne grippe ? Quel doux euphémisme. Yuki était trop conscient de son état pour ne pas savoir avec exactitude ce qu'il avait. Sauf que voilà, s'il l'avait avoué à Hatori quelques jours avant leur départ, nul doute que ce dernier ne le lui aurait pas permis de partir. Or, il n'en pouvait plus de rester toujours dépendant des bons vouloirs du clan. Pour une fois dans sa vie, il voulait profiter de quelques jours entre amis sans être pour autant sur les terres des Soma. Et quoique cela lui ait coûté, il était satisfait. Il avait vraiment apprécié cette après midi passé auprès d'Hana. Elle était étrange mais si compatible avec son caractère. Aucun besoin de tenir un conversation durant des heures pour qu'elle soit à l'aise avec lui. Et puis elle ne posait aucune question indiscrète et n'avait pas pour but de le prendre pour fiancé ou de lui sauter au cou. Tohru avait vraiment de la chance d'avoir de telles amies à ses cotés. Sachant toutefois qu'il ne pouvait pas beaucoup tricher avec la jeune fille, Yuki ne chercha pas à la contredire sur sa fatigue.

Non dupe, Hanajime prit le jeune homme de cours en lui proposant ce qu'il avait déjà en tête.

- Tu sais quoi ? Ce sport m'ennuie. Je te propose de m'accompagner boire un chocolat chaud.

Acceptant l'offre, Yuki la suivit en direction d'une petite auberge où ils furent très vite rejoins par leurs amis. Sous le soleil de cette fin de journée, les adolescents s'affrontèrent  dans une partie de carte déchaînée. Tous s'amusaient à grand renfort d'exclamations quand leur professeur les retrouva enfin pour leur demandent d'aller dîner avec le reste du groupe.

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Durant le repas, Tohru toujours aussi attentive à ses amis, constata que Yuki ne s'alimentait pas beaucoup. Les yeux dans le vague, il ne suivait pas plus la conversation que lors de leur pause chocolat.

- Ce ne te plait pas ?

- Hum ? ….heu.…si, si. C'est juste l'air des montagnes qui m'a coupé l'appétit.

- Ah.

La jeune fille lui trouvait une petite mine, mais comment contredire un visage au sourire si angélique. N'insistant pas plus, Tohru poursuivit son dîner. Ce dernier terminé, les adolescents furent invités à se regrouper dans le hall de l'hôtel. Un professeur de chaque classe faisait l'appel en leur donnant les clefs de leur chambre. La journée ayant été particulièrement longue et chargée en activités sportives, ce fut finalement dans un relative calme que chacun attendit son tour pour profiter enfin d'une bonne nuit de sommeil.

Bien qu'ils suivaient une liste alphabétique, Yuki et Kyo se virent placés dans des chambres séparés. Ne s'y attendant pas, Yuki rejoignit aussi vite son cousin. Loin des ses habitudes, il lui fallait, lui demander une faveur avant qu'une catastrophe ne survienne. Malheureusement ce dernier n'était pas des plus disposés à l'entendre.

- Kyo, j'aimerais….

- Quoi ?!!!!!!

- Peux-tu changer ta place pour venir avec moi ?

- Et ne pas profiter du fait que je serais enfin loin de toi pour cette nuit ? Tu rêves !

Regardant quelques secondes son cousin, Kyo observa ensuite celui qui devrait partager sa chambre avec lui. Ne lui restait plus qu'à suivre les conseils avisés de Tohru. Une bonne respiration plus tard et il dénia enfin le rassurer à sa manière.

- T'as rien à craindre de ce mec. C'est loin d'être une femelle en déroute. Il risque pas de te sauter dessus cette nuit, si c'est ce qui t'inquiètes tant que ca. Et puis, même si c'était le cas. C'est pas comme si tu savais pas te défendre alors de quoi t'as peur ?

- S'il te plait.

Sans avoir prit le temps d'écouter la dernière phrase, Kyo laissa le jeune homme en plan pour reprendre ses affaires et rejoindre sa chambre. En chemin, il ne put pourtant s'empêcher de repenser à la discussion qu'ils venaient d'avoir. Cela ne ressemblait vraiment pas à Yuki d'insister de la sorte pour ce genre de chose. Encore moins de soupçonner quoique ce soit de la part d'un camarade de classe. Bien au contraire, dans son envie de s'intégrer le mieux possible au monde extérieur à la famille Soma, la souris était plutôt du genre ouverte depuis l'arrivée de Tohru dans leur vie.

Après réflexion, le rongeur devait donc avoir une bonne raison de lui demander ce genre de faveur. Décidé d'en avoir le cœur net, Kyo changea de direction pour se diriger du coté de la chambre confiée à Yuki avant de rejoindre la sienne. Après avoir frappé quelques coups sans obtenir de réponse, il entra dans la petite pièce composée uniquement de deux lits jumeaux, d'une table et de deux petites chaises.

- Yuki ?!!!

Derrière lui le compagnon de chambré de son cousin entra à son tour.

- Il est peut-être dans l'une des salles de bain. Il a laissé ses fringues par terre.

Tournant les yeux vers l'amas de vêtement abandonné là par l'adolescent qui n'avait pas l'habitude de laisser traîner une seule chaussette, Kyo réagit au quart de tour.

- Désolé vieux mais tu vas devoir dormir dans la n°406 finalement.

- Pourquoi ?

- Cherche pas. Mon cousin est du genre pudique alors c'est moi qui vais partager sa chambre.

- Si ça peut lui faire plaisir.

- C'est sympa, on te le revaudra.

Voyant avec soulagement que le jeune homme ne semblait pas réagir à l'instant de panique qui venait de lui glacer le sang, Kyo apprécia qu'il ne contredit pas plus sa demande. Le voyant partir sans broncher avec ses sacs sur le dos, il le stoppa avant qu'il ne tourne dans les couloirs.

- Au fait !

- hum ?

- Juste un petit truc entre nous. Il se pourrait que t'ais un ticket avec Tohru.

Un clin d'œil complice entre ado du même parti et le jeune homme le quitta définitivement. Tant qu'à faire, Kyo avait jugé bon de l'informer de cette petite précision. Après tout, la jeune fille les avait si souvent aidé depuis son arrivée chez eux qu'il était normal qu'il puisse lui rendre un peu la pareille de temps à autre quand cela leur était possible. Et puis cette idée en tête, l'amoureux transit ne se poserait plus de question sur le pourquoi il venait de se faire proprement éjecté de sa chambre à coucher.

La porte enfin refermée à clef, Kyo se précipita sur le tas de vêtement pour y sortir une petite souris toute tremblante et brûlante.

- K'so, k'so, k'so. Mais qu'est-ce que tu fous bon sang pour que ca n'arrive qu'à toi ?

Avec toute la délicatesse qu'il pu trouver, le représentant du chat, bien loin des réactions que lui imposait son signe, sortit avec douceur le petit être de l'amas de tissus pour le garder un instant avec précaution entre ses mains.

- Et comment je soigne une souris enrhumée moi ?

Ne sachant trop quoi faire, Kyo l'installa pour commencer dans un bol légèrement remplit d'eau ni trop chaude, ni trop froide avant de l'envelopper dans une serviette éponge et la déposer dans son lit sous une fine couche de drap. Essayant de déposer par la suite de petits bouts de tissus imprégnés d'eau froide sur le front de l'animal, il eut vite peur que cela ne suffise pas à lui faire reprendre sa forme humaine. Pour s'être transformé sans avoir touché personne, le jeune homme devait être très sérieusement affaiblit. N'étant définitivement pas un expert en médecine qu'elle soit humaine ou non, Kyo fit ce qui lui semblait le plus raisonnable en pareille situation. Ressortant de la chambre avant d'en refermer la porte à clef, il entreprit de rechercher un téléphone pour demander conseil à la personne la mieux placée pour l'aider : leur médecin de famille.

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Le bruit de téléphone se fit entendre dans le cabinet du docteur Hatori. Malgré l'heure tardive, ce dernier était encore à son cabinet suite à son auscultation journalière d'Akito. Décrochant donc aussi vite, il resta quelques minutes silencieux à écouter attentivement son interlocuteur.

- Oui ?………… Non, ………..continue comme ça……… Je ne sais pas. Cela n'a peut-être aucun rapport avec ce voyage…….Inutile Kyo, je vais venir. En partant tout de suite, je serais là demain matin…….Kyo……..Je te fais confiance……A demain.

Le médecin avait à peine raccroché qu'une silhouette sortit enfin de l'ombre.

- Un problème ?

- Rien qui ne te concerne.

- Il s'agissait bien de Kyo ?

- ….

- Hatori, je ne suis pas foncièrement stupide. Cela n'aurait pas d'importance ou ne concernerait que le Chat, tu m'en parlerais déjà.

N'ayant guère le courage, ni même la force de mentir à Ayame venu le chercher pour partager avec lui leur dîner, Hatori lui annonça avec tact que son frère soudainement malade nécessitait qu'il aille le rechercher au plus vite sur le lieu de son voyage scolaire.

- Je t'accompagne.

- Je te rappelle qu'ils sont en classe de neige. Neige veut dire montagne mais surtout froid ! Aucune envie de m'encombrer d'un serpent affaiblit.

- S'il est malade, je veux être près de lui.

- Ayame.

- Aucune chance que tu me fasses changer d'avis.

Si Hatori ne connaissait pas les sentiments d'Ayame à l'égard de son frère, nul doute qu'il lui aurait précisé que ce dernier, même sérieusement malade, ne serait très certainement pas disposé à le voir. Sachant toutefois que cet idiot pouvait se révéler des plus butés quand il s'agissait de Yuki, Hatori céda. Prenant ses clefs de voiture, il lui fit signe qu'ils partaient sans plus tarder. A la description faite par Kyo, il devait retrouver l'adolescent au plus vite avant que cela n'empire irrémédiablement.

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Revenu à son chevet, Kyo eut l'agréable surprise de voir son cousin sous forme humaine. C'est qu'avec sa chance coutumière, le jeune homme avait du s'absenter plus longtemps que prévu. En repartant de la cabine téléphonique de l'hôtel, il était tombé, dans le sens littéral du terme, sur une Tohru trop perdue dans ses pensées pour l'apercevoir courir dans sa direction. Entre deux excuses dirigées à un chat désespéré, l'adolescente lui avait fait comprendre à grand renfort de rougissements qu'elle avait un peu discuté avec le compagnon de chambré de Yuki. De toute évidence, ce Mark n'avait pas attendu une seule seconde pour voir si son information concernant ses chances avec Tohru était exacte.

Kyo expliquait à son amie qu'il avait échangé son lit avec Mark quand il s'était finalement retrouvé une fois de plus nu devant elle. Toujours aussi gênée par cette situation, Tohru avait fuis aussi vite le couloir. Seul point positif de tous cela. Elle ne lui avait pas posé de question sur les raisons pouvant expliquer que deux ennemis décident soudainement de partager leur chambre de leur propre volonté.

Revenant au temps présent, Kyo posa une main fraîche

 sur le front brûlant du malade. A première vue, il était tout simplement inutile de lui prendre sa température sans risquer de faire exploser le thermomètre.

- Yuki ?…… Yuki !! Tu m'entends ?

N'obtenant que des murmures indistincts, Kyo ne perdit pas espoir. Le fait que le garçon ait retrouvé son corps ne pouvait qu'être le signe d'une amélioration de son état général. Malheureusement, à peine s'en était-il félicité que le malade se retransforma de nouveau en souris.

- Mais c'est pas vrai. Quelle plaie ce type !!!

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Malgré la fièvre et la douleur sans cesse croissante qu'il ressentait à chacune de ses respirations, Yuki eut conscience qu'il n'avait cessé au cours de la nuit de passer d'une forme à une autre. Dans son délire, il avait aussi crains que son secret découvert, il était à présent manipulé, pour ne pas dire disséqué vivant par des scientifiques  extasiés. Ressentant sur son visage la douce chaleur des rayons du soleil levant, le jeune homme prit son courage à deux mains et ouvrit finalement ses yeux non sans crainte.

Comme dans un rêve, bien éloigné de tout ses cauchemars, il se vit allongé sur un lit de chambre d'hôtel. A son chevet, se trouvait une fois encore une tête rousse reposant sur les avant bras d'un adolescent très certainement exténué. Une scène bien familière qui ne pouvait que lui rappeler le lendemain de l'incident aux sources d'eau chaude. Cela datait d'un bon mois et déjà Kyo l'avait généreusement veillé jusqu'à l'aube avant de sombrer sous la fatigue.

Ce matin, le chat reposait sa tête sur le bord de son lit. Tant et si bien que quelques cheveux frôlaient son bras et son épaule dénudée générant d'étranges frissons tout au long de sa colonne vertébrale. Loin d 'être dérangé par cette sensation de calme qui en dégageait, Yuki trouva une nouvelle fois, l'adolescent particulièrement beau. Si seulement son visage pouvait exprimer une telle paix quand il était réveillé et pas cette éternelle volonté à vouloir le défier jour après jour.

Seigneur, il devait avoir une sacré fièvre pour délirer encore de la sorte.

N'ayant pas beaucoup de souvenir de la veille, l'adolescent se demanda soudain si personne ne l'avait vu se transformer. Il était rentré dans sa chambre plus exténué qu'il ne le croyait et puis plus rien, plus de souvenirs. Si jamais il y avait eu des témoins de son changement de corps, Hatori aurait droit à un travail monstrueux. Nul doute qu'après une telle sottise de sa part, il pourrait dire adieux à sa vie de lycéen ordinaire. Akito n'hésiterait pas à utiliser cette accident pour le forcer à revenir à ses cotés dans la maison mère des Soma. Rien qu'à cette idée, son corps tout entier tremblait de peur. Malgré leur faible différence d'âge et sa capacité à pouvoir battre quiconque en art martiaux, il restait pathétiquement effrayé au plus au point par leur chef. Quoiqu'il arrive, il ne se sentait pas capable de supporter de nouveau la vie à ses cotés. Nul doute qu'il serait capable en revanche de faire un choix des plus extrêmes si on devait l'y contraindre. Soupirant devant ce qui serait très certainement son seul échappatoire, Yuki ne put s'empêcher d'en vouloir alors à Kyo. Si seulement cette tête de mule l'avait écouté avant de refuser sa demande de partager leur chambre. Tremblant à l'idée que tout cela allait se solder par une fin tragique, Yuki ne prit pas conscience que le garde malade venait de rouvrir à son tour les yeux.

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Bien qu'exténué, Kyo souleva ses paupières brutalement. Après maintes crises au cours de la nuit, il pouvait reconnaître au moindre mouvement du lit quand Yuki était de nouveau prit de tremblements incohérents et désespérés. Lorsqu'il observa ce dernier, il eut toutefois une surprise de taille. Après une nuit on ne peut plus mouvementée, Yuki s'était enfin réveillé. Le temps qu'il enregistre cette information dans son esprit encore embrumé par la fatigue et le regard du jeune malade se tournait vers lui.

Leurs yeux se croisèrent durant de longues minutes. Une infime partie du temps au cour duquel aucun d'eux n'eut le courage de rompre le silence installé. Etonnamment, ils se sentaient satisfaits d'être l'un près de l'autre. Kyo ne voyait plus la souris comme son ennemi de toujours. Tandis que les remords et reproches de Yuki à son encontre, s'étaient littéralement évaporés. Sans pouvoir l'expliquer, les jeunes gens se sentaient en parfaite harmonie. Tant et si bien que Yuki voulu approcher l'une de ses mains du visage de son cousin. Une force étrange, telle le murmure d'une fée invisible le poussait à agir de la sorte. Elle lui certifiait qu'il ne le regretterait pas. Pourtant, quand le drap le recouvrant glissa jusqu'à sa taille, ce fut comme une claque, un retour brutal à la réalité. Non seulement, Yuki réalisait qu'ils avaient des comportements incohérents. Mais il prenait soudainement conscience qu'il ne portait pas le moindre vêtement. Gêné au plus haut point,  la main s'arrêta dans son élan pour replacer au plus vite le drap.

Loin d'être aveugle, Kyo s'aperçu des réactions inattendues du malade. Il mettait la main tendue sur le compte de la désorientation. Quand au moment de panique, aucune difficulté à l'interpréter. L'espace d'un instant, son visage bien que mortellement pale avait retrouvé d'infimes couleurs.

- Pas la peine de rougir autant pour si peu. Je te rappelle que tu n'as rien que je n'ai déjà vu sous ma douche.

- …

- Sans compter que je t'ai déjà repêché dans les sources d'eau chaude.

Ce n'était vraiment pas le genre de phrase dont le garçon avait besoin pour retrouver un minimum de calme. Devinant non sans mal l'origine du malaise et du mutisme de son cousin, Kyo prit un kimono non loin de lui pour le déposer délicatement sur les jambes de Yuki.

- J'ai pas pu te le mettre plus tôt. Tu n'as pas cessé de passer au mode souris de toute la nuit.

- …

Voyant l'adolescent toujours aussi choqué d'être ainsi devant lui, Kyo prit le parti de le laisse un peu seul.

- Je vais prendre une douche. Profites-en pour l'enfiler.

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A la suite d'une discussion houleuse, Ayame avait réussi à convaincre Hatori qu'il lui laisse le volant pour la plus grande partie du trajet. Après tout, le médecin devait être au mieux de sa forme pour pouvoir soigner efficacement son petit frère.

Arrivant au terme de longues heures de conduite, la petite voiture entra enfin dans la station. Une fois garé, Ayame put prendre quelques secondes pour observer sans crainte le médecin endormi. Quoiqu'il en dise, cet homme avait des journées de travail harassantes qui l'empêchait de vivre convenablement. Il comprenait qu'il soit encore trop marqué par la perte de cette femme. Mais combien de temps encore allait-il faire le deuil de ces instants fugaces de bonheur à ses cotés ? Les paupières clauses, rien ne pouvait laisser penser que son œil crevé lui affligeait aujourd'hui encore une douleur insoutenable. Plus que la perte de son organe, c'était le souvenir de la perte de son amour qui ne pouvait pas le laisser enfin vivre en paix. Encore un membre du clan dont le sombre passé n'était du qu'au caractère égoïste de leur chef.

S'inquiétant toujours autant pour Yuki, Ayame se décida enfin à poser l'une de ses mains sur l'épaule du médecin. Aussitôt ce dernier rouvrit ses paupières.

- On est arrivé.

- Bien.

Ils avançaient dans le hall de l'établissement logeant tous les lycéens quand une silhouette bien connue d'eux vint à leur rencontre. Bien qu'Hatori aurait préféré éviter la jeune fille, Ayame, lui, se précipita vers elle, pour lui dire bonjour.

- Tohru !!

- Ayamé ! Mais que faites-vous là ?

- Nous sommes passés pour nous assurer que nos deux petits ne s'étaient pas encore entretués.

- Jusqu'à hier soir, ils étaient en un seul morceau.

- Tu m'en vois ravi.

- Mais…

- Oui ?

- comment dire..… je croyais que vous ne supportiez pas le froid.

Loin d'être démonté par cette remarque pertinente, le serpent ouvrit sa parka pour lui montrer que cette dernière était doublée d'une couche de bouillotte remplis d'eau chaude. Désabusé par les pitreries du « grand frère » toujours aussi insouciant, Hatori leva les yeux au ciel avant de rappeler ce dernier à l'ordre. C'était bien beau de ne pas vouloir alerter quiconque en venant sous un faux prétexte. Mais ils ne devaient pas en oublier la raison première de leur présence en ces lieux.

Apercevant enfin le médecin quelque peu taciturne en ces heures matinales, la jeune fille ne put s'empêcher de demander ce qu'il avait.

- Il fait la tête ?

- Penses-tu. Il est juste déçu d'avoir du quitter Shigure.

Pour toute réaction, l'homme aux cheveux longs récolta une tape à l'arrière du crane.

- Excuses-nous Tohru mais nous allons passer voir Yuki et Kyo.

- C'est la chambre n°405

- Noté.

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A son retour de la salle de bain, Kyo put s'apercevoir que Yuki s'était habillé mais aussi redressé en position assise. Pourtant, ils étaient loin d'une quelconque rémission à la vue de son visage toujours aussi extrêmement pâle. Il ne savait plus quoi dire et quoi faire pour le soulager. Il allait donc lui demander s'il désirait au moins quelque chose à manger ou à boire quand Yuki brisa avant lui le silence établit.

- Je suis désolé.

- De quoi ?

- T'ennuyer aussi souvent avec mes faiblesses.

- Baka. T'aurais à t'excuser si seulement tu le faisais exprès. Et ce n'est pas ton cas, ne ?

Au signe négatif obtenu en guise de réponse, Kyo reprit son rôle bien établit de vieux bougon. Cela permettrait au moins d'alléger l'atmosphère tendue instaurée depuis son retour.

- Bon. Sa seigneurie a t'elle envie de quelque chose ?

A second signe négatif, Kyo se dit qu'il en avait peut-être trop fait.

- Tu peux me le dire si t'as faim ou autre. J'instaure une trêve pour quelques heures.

- Non, ça va aller. Je vais me lever.

Faisant le geste de sortir les jambes de dessous les draps, Yuki fut aussitôt prit d'une toux importante l'obligeant à se plier en deux. Aussi vite à ses cotés, Kyo ne se laissa pas du tout distraire par l'implication de ses gestes et força son cousin à retrouver une position allongée. Celui-ci de nouveau calmé, il le recouvrit des draps avec attention.

- Merci.

- Hm. Au risque que cela te déplaise, j'ai appelé Hatori hier soir. Il ne devrait plus tarder à arriver. Tu ferais donc mieux de te reposer encore un peu en l'attendant.

Yuki n'eut pas le temps d'acquiescer que de petits coups étaient portés à leur porte.

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Cela faisait à présent une petite heure qu'Hatori s'était enfermé seul avec Yuki obligeant Kyo et Ayame à attendre à l'extérieur. Ces derniers exprimaient chacun à leur manière leur inquiétude. Tandis que le grand frère faisait les cents pas devant la porte close, Kyo l'observait de sa place, à savoir accroupi et adossé au mur qui lui faisait face.

- Pourquoi est-ce si long ? Il ne faut pas autant de temps pour ausculter un malade.

- Comment tu veux que je te réponde. Je ne suis encore qu'un lycéen. C'est toi le plus âgé de nous deux.

Ayame allait lui répondre quand la porte si longuement observée s'ouvrit enfin.

- Alors ?

A suivre….

mimi yuy

Pas super, super et en plus ce sera une fic très courte. Encore un chapitre ou deux et un épilogue si tout se passe bien. Désolé, mais j'ai perdu ma motivation et surtout l'inspiration en cours de route.

J'espère que ça reste quand même lisible. ^__^