Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Fruits Basket
Disclamer : Perso pas à moua, je ne fais que les emprunter
Genre : heu… Yaoi ? ^_^;;;
Couple : Kyo +Yuki, Ayame + Yuki et Yaname + Hatori
Bon ben…. Comment me faire pardonner une telle attente ? Je suis Vraiment désolé. Comme le ferait une certaine tenancière de sources chaudes : je vous dis à genou, d'une voix pleureuse et à moitié hystérique : « Gomen nasaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ^_^ ». Je sais que ce nouveau chapitre ne va pas forcement récompenser une si longue attente. Mais à défaut de mieux, je vous promets que la suite arrivera plus vite. Je vous dirais, ce serait dur de faire pire ^_^
Un gros merci à Anaelle, Gwenn, Amrisse, Luna, Nêm, babel, haru-san, shunrei et tous ceux et celles qui m'ont encouragé à ne pas oublier cette fic ^___^ !!
Sinon, juste un mot pour ceux qui l'ignorerait peut-être encore mais j'ai un site perso à présent. Alors n'hésitez pas à y passer. J'y regroupe tous mes écris (fanfictions ou originales)
http:// suivit de mimimuffins.site.voila.fr/
Maintenant sans plus attendre : Bonne lecture à tous !
Le cœur à ses faiblesses que la raison ne connaît pas. Partie 2 : Retour à la maison.Kyo
Cela faisait déjà une petite semaine ou plus exactement cinq jours que son cousin était rentré. Cinq jours qu'il n'avait pas eu le courage de téléphoner pour prendre de ses nouvelles. Cinq jours durant lesquels, il avait fait croire à Tohru et la classe entière que Yuki était reparti pour raison familiale. Cinq jours que lui, Kyo descendant du chat ne pensait plus qu'à une seule et unique chose : revoir la souris. Pourtant, de retour lui aussi dans la maison de Shigure où il logeait, il ne savait que faire. Avait-il le droit d'entrer dans cette chambre ? Yuki le lui permettrait-il ? Debout devant la porte de sa chambre, le courage lui manquait.
Ne pouvant toutefois attendre plus longtemps, Kyo fit glisser la porte d'entrée. Tout aussi ennemis qu'ils pouvaient être, lui gardait à l'esprit le jour de son départ. Et à ce souvenir, l'inquiétude prenait le pas sur tout autre sentiment.
Flash backAprès plus d'une heure d'auscultation, Hatori ouvrit enfin la porte de la chambre. Aussi vite, deux silhouettes se redressèrent pour réclamer en cœur des nouvelles du malade.
- Alors ??
- Alors comme je le craignais, il s'agit d'une pneumonie.
- Dans ce cas, il n'y a pas une seconde à perdre, c'est l'hôpital.
Ayame n'avait pas réfléchit une seule seconde à l'annonce de la catastrophe. Il ne pensait plus qu'à arracher son jeune frère de l'hôtel de vacance pour le mettre au plus vite en sécurité dans une chambre d'hôpital. Bien qu'il n'ait jamais été présent auprès de Yuki lors de son enfance, il savait par Hatori que son jeune frère avait souffert de longues années de cette terrible maladie qui lui dévorait sans autres termes ses poumons fragiles et que toute rechute pouvait avoir des conséquences extrêmement graves.
Loin de ces considérations, Kyo, lui ne comprit pas tout, tout de suite. Comment pouvait-on tomber si gravement malade après une seule journée passé à la montagne ?
- Comment ?
Occupé à d'autres choses, Hatori et Ayame se tournèrent d'un même mouvement vers le rouquin.
- Kyo ?
- Comment est-ce possible ?
- De quoi tu parles ?
- Je suis désolé mais je ne comprends pas. A ce que je sache, ce genre de maladie ne survient pas comme ça du jour au lendemain !
- Exacte. Yuki vient de m'avouer qu'il nous avait caché les signes avant-coureurs.
- Pourquoi ?
- Ce n'est pas à moi de répondre à cette question. Maintenant, suis moi. Nous devons voir votre professeur pour l'informer de son départ précipité.
N'ayant guère le choix, Kyo accompagna Hatori pour lui indiquer où se trouvait leur responsable. Resté seul, Ayame décida de rejoindre son petit frère. Bien sûr, Yuki était bien loin du gamin de 4 ans qui espérait alors qu'on s'occupe un peu de lui. Pourtant, il restait persuadé qu'il n'était pas encore trop tard pour réparer les erreurs du passé. Tapant doucement à la porte de chambre, il entrouvrit aussitôt cette dernière dans l'attente d'une réponse.
- Je peux entrer ?
N'entendant aucune insulte de rejet, Ayame prit le silence comme un premier pas vers la réconciliation. Si Yuki le détestait au point de ne pas supporter de le voir, il le lui aurait dit. Ouvrant donc la porte en grand, il s'aperçu finalement que le jeune homme s'était surtout rendormi. Touché par le visage pâle et souffrant, Aya s'approcha de son frère pour le recouvrir consciencieusement. Après quoi, il se pressa de lui faire son sac. Selon toute évidence, ils partiraient dés le retour d'Hatori.
Tout à son occupation, je jeune homme ne s'aperçu pas du réveil du malade avant que celui-ci ne soit presque debout devant son lit. Se retournant à cet instant à la recherche des affaires de toilettes de son petit frère, Ayane ne put qu'exprimer son irritation.
- Yuki !! Recouche toi. Nous ne partirons pour l'hôpital qu'au retour d'Hatori !
- Ayam…
Voulant exprimer tout ce qu'il pensait de son hypocrite de frère, Yuki éleva la voix. Mais à peine avait-il dit un mot qu'il fut prit d'une nouvelle quinte de toux. Ne pouvant malheureusement pas dénier qu'il n'était pas au mieux de sa forme, l'adolescent se laissa finalement aider le temps pour lui de s'asseoir de nouveau sur le lit.
- Calme toi.
- Ayame, il est hors de question que j'aille à l'hôpital.
- Fait nous confiance. C'est le meilleur moyen pour toi de reprendre des forces au plus vite.
- Non, il a raison, il ne doit pas aller dans un lieu public. Il n'a pas cessé de se transformer de la nuit. Ce serait trop dangereux. Enfin, ca c'est si vous ne voulez pas qu'il finisse disséqué sur une table de laboratoire.
Alors que Yuki ne pouvait retenir un tremblement à l'évocation du cauchemar qui l'avait hanté toute la nuit, son frère se tourna au son de la voix de Kyo. Une fois n'est pas coutume, la souris était heureuse de trouver dans le chat un allié tandis que le serpent fulminait de rage.
- Dangereux ou pas, Yuki ne peut pas rester sans soins !
- Aucune inquiétude vous deux ! On retourne à la maison. J'y ai malheureusement tout le matériel nécessaire dans l'hypothèse où une telle catastrophe devait survenir de nouveau.
- Tu as réussi à prévenir son professeur ?
- Oui. Je lui ai parlé d'un problème médical urgent qui l'oblige à partir.
- Tu lui as dit ?!!
- Je n'avais pas vraiment le choix. Bien que je pense qu'il ne soit pas resté suffisamment longtemps en contact avec les autres élèves pour que ces derniers risquent quoique ce soit, j'ai bien du lui demander de faire attention à la présence de la moindre alerte. Toutefois officiellement Yuki partira pour raison familiale.
- Et moi ?
- Attend une seconde Kyo. Ayame amène le dans la voiture, je vous rejoins avec son sac dans deux minutes.
Bien qu'il lui lançait un regard plein de violence, Ayame ignora totalement Yuki. Après l'avoir entouré de sa couverture, il le prit tout simplement dans ses bras pour se diriger avec discrétion vers la petite voiture stationnée sur le parking.
- Je sais marcher.
- Je sais.
- Laisse moi me rhabiller.
- Inutile.
- Ayame !!!
Encore une fois, l'adolescent se sentit trahit. L'exclamation lui avait de nouveau coupé le souffle laissant là une brèche dans son offensive.
- Inutile de te faire du mal par ma faute. Je sais que c'est encore difficile pour toi de l'admettre mais je ne veux que t'aider et te faire accepter l'idée que moi je t'aime Yuki. Alors que tu le veuilles ou non, je vais m'assurer que l'on te soigne au mieux.
- Traduction ?
- Je ne te quitte plus une seule seconde tant qu'Hatori ne m'en aura pas donné l'ordre express.
Assommé par la fatigue et à présent ses crises de toux convulsifs à répétition, Yuki ne put réussir à rejeter cet homme qui se croyait décidément tout permis. Epuisé, il concéda alors (aussi douloureux que cela soit pour lui), à laisser sa tête reposer sur le torse de celui qu'il refusait encore de nommer "grand frère". Car malgré toute la haine qu'il ressentait encore à son égard, il était bien incapable de garder plus longtemps ses yeux ouverts.
Dans la chambre, Hatori observait sans réagir le chat faire son sac avec rapidité et efficacité.
- Kyo.
- hum ?
- Kyo !
Constatant que rien ne pouvait le stopper, le médecin intercepta un poignet pour immobiliser l'adolescent.
- Ca suffit.
- Quoi ?
- Tu restes ici.
- Mais ?
- Je t'en prie, fait l'effort de comprendre. Si tu pars les messes basses ne feront que s'amplifier. Alors que si tu restes, tu pourras donner une version réaliste des faits que personne ne viendra déformer.
Ne pouvant contredire pareil raisonnement, Kyo du se faire une raison et accepter de laisser partir son cousin sans lui. De toute façon qu'aurait-il pu dire pour tenter de le convaincre ? Que le chat, l'ennemi juré de cet idiot de rongeur était mort d'inquiétude à son égard ? Qui aurait été croire pareille sornette.
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Ayame
Kyo et Tohru venaient de rentrer de leur voyage scolaire. Une petite semaine d'absence durant laquelle, lui avait emménager dans la grande maison de Shigure. Il supposait à juste titre que la jeune fille serait heureuse de l'apprendre. Mais il en était tout autrement pour le descendant du chat. Il avait suffit de croiser son regard avant qu'il ne monte au premier pour le lui certifier. Kyo ne l'aimait pas. La raison semblait échapper à Kyo lui-même. Mais lui avait quelques soupçons. A son retour au pays, avant qu'il ne retrouve Yuki et que ce dernier le rejette de toutes ses forces, le jeune homme lui avait toujours parlé avec sourire et décontraction. Moralité, Kyo ne l'aimait pas, par solidarité envers son cousin. Amusant quand on voyait leur comportement en public. Mais qui sait, peut-être étaient-ils différents l'un envers l'autre lorsqu'ils étaient seuls. Soupirant à l'idée de ne jamais réussir à percer à jour Yuki et son entourage, Ayame se décida enfin à répondre aux questions insistantes de Tohru. Elle venait en cinq petits minutes d'apprendre la maladie de Yuki, les mensonges de Kyo pour le lui cacher et son emménagement à leur coté.
- Alors sa maladie s'est déclenchée le jour où je vous ai croisé dans les couloirs de l'hôtel ?
- La veille. Kyo nous a appelé alors nous sommes venus aussi vite
Flash backAu cours de leur trajet en voiture, Ayamé ne lâcha pas son frère une seule seconde des yeux. Profitant de la fatigue de celui-ci, il le gardait jalousement dans ses bras à l'arrière du véhicule. Cet instant figurait comme un moment d'une extrême rareté.
Il s'en voulait tellement de n'avoir pas pu être présent quand Yuki avait eu besoin de lui enfant. Eloignés par leurs parents sans qu'il n'en connaisse alors les raisons, il devait aussi bien avouer que l'adolescent qu'il était n'avait surtout jamais chercher à se préoccuper du petit être fragile qui avait hérité de toute l'attention de leur chef de famille. Si seulement il avait pu se douter à cette époque de ce en quoi consistait exactement cette attention en question.
Il avait fallu qu'Hatori, Shigure et lui reviennent enfin de leurs études supérieures pour que ce manège cesse enfin. Quand Hatori avait découvert le grand mystère de la fragilité de son frère, il était trop tard. Le garçon avait subit suffisamment de sévices pour que sa santé en pâtisse à vie et qu'il perde toute confiance envers les membres de la famille Soma. Mais comment lui en vouloir quand on savait que tous les adultes étaient au courant des agissements d'Akito envers son cousin. Lui n'en connaissait que les confidences d'Hatori. Et autant dire que ces dernières étaient assez succincts, secret médical d'un médecin envers son patient l'y obligeant. Sachant pertinemment qu'il ne pouvait malheureusement rien faire pour effacer toute l'horreur du passé de son frère, Ayame s'était au moins fait la promesse à son retour en ville qu'à présent adulte, il ferait tout ce qui lui serait humainement possible de mettre en œuvre pour se faire pardonner un jour son ignorance.
Si seulement Yuki acceptait à présent de lui parler de ce qu'il avait vécu. Lui ouvrir son cœur pour qu'il le comprenne enfin comme il le méritait. Il était persuadé qu'il serait alors capable de le soutenir et lui venir en aide. Après tout, même si ce n'était pas évident à voir au premier coup d'œil, lui avait fait de longues études de psychologies. Alors s'il réussissait à être d'une aide réelle pour ses clients au magasin de vêtement. Pourquoi ne pouvait-il pas réussir à apaiser les blessures de son petit frère.
- Pourquoi n'en veut-il qu'à moi ?
Inconsciemment Ayame avait posé sa question à voix haute. Hatori au volant de la voiture, le regarda par l'intermédiaire du rétroviseur.
- Tu te poses vraiment la question ?
- Non. Je sais bien pourquoi je suis le seul de nous trois envers qui il voue une haine si intense. Je suis son frère. Son frère aîné. Il attendait que ce soit moi qui lui vienne en aide. Je suis même certain qu'aujourd'hui encore il est persuadé que je savais ce qu'Akito lui faisait subir. Toi tu es le gentil médecin qui l'a sortit de sa chambre noir. Celui qui a pansé ses blessures et empêché Akito de le reprendre. Alors que Shigure est le seul à avoir tenu tête à ce fou pour emporter Yuki dans sa maison de sorte qu'il n'ait plus à craindre pour sa survie. Moi je reste celui qui l'a quitté sans un regard pour m'absenter 5 longues années, le lendemain de sa première nuit aux cotés de son tortionnaire.
- Tu te fais du mal inutilement à ressasser ces scènes du passé.
- Et comment je devrais le prendre. Il m'a demandé de l'aider à cette époque. Il venait d'être battu ou je ne sais quoi encore par ce dingue d'Akito et moi je l'ai abandonné. Je ne lui ai même pas dit en revoir.
Voyant les yeux humides d'Aya, Hatori jugea bon de ne pas remuer plus douloureusement le couteau dans la plais. Oui Akito avait débuté son forfait la veille de leur départ pour l'université. Mais étaient-ils plus responsables de la maltraitance du garçon que tous ces adultes qui n'agissaient pas alors qu'ils n'ignoraient rien de ce qui se passait dans cette maison.
Regardants de nouveau les deux frères, Hatori eut le soulagement de voir de nouveau un sourire sur les lèvres de son ami. Cela faisait si longtemps qu'il rêvait de tenir Yuki dans ses bras qu'il n'était pas étonnant de le voir réagir ainsi.
- C'est vraiment grave ?
- Oui. Mais je suis là, je le remettrais sur pied fais moi confiance.
- Il va vouloir qu'il rentre chez lui ?
- Inutile d'y penser. Shigure ne le laissera pas faire.
- Et moi à quoi je sers ?
- Toi tu lui donnes ton amour pour guérir une bonne fois pour toutes les blessures de son cœur.
Serrant plus fortement encore le corps brûlant contre lui, Ayame retourna à sa contemplation. Dés son réveil, il savait que cela ne serait plus si facile. Comme trop souvent depuis son retour, il ne pensait plus qu'à une seule : trouver le moyen de le venger.
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Hatsuharu
Hatori l'avait appelé en pleine nuit.
- Yuki a du faire une rechute. Demande à Shigure d'emporter chez lui tout ce qui te semble utile de mon cabinet. Nous arrivons dés que possible.
Une rechute. Il redoutait et attendait à la fois ce jour où leur médecin de famille les lui dirait. Yuki avait une santé fragile. Ce n'était un secret pour personne. Le secret c'était la raison expliquant le pourquoi de cette fragilité. Il était intelligent, doué en sport mais mortellement pâle malgré les années. A croire que l'absence de lumière deux années durant lui avait ôté toute chance de retrouver des couleurs pour le reste de sa vie.
Il aurait tant aimé avoir pu lui venir en aide plus tôt. Mais il avait fallu qu'il le haïsse avant tout chose. Qu'il haïsse le descendant du rat qui avait eu le culot d'aller à la fête sur le dos du bœuf. Pourtant ce qui lui déplaisait le plus à l'époque était son incompréhension à comprendre pourquoi Akito le préférait à tous les autres. Tout le monde rêvait d'avoir les faveurs du chef de famille et seul le rat avait cette chance. Et quelle chance. Quand il avait finalement découvert ce que cela signifiait réellement, lui n'avait plus eu aucune envie de plaire à son chef.
C'est à la suite de sa découverte qu'il s'était finalement lié d'amitié avec le jeune homme qui devait rester enfermé dans une petite pièce munie d'une seule fenêtre. Son seul lien avec le monde extérieur. Du moins jusqu'au jour de son 14ème anniversaire où la jolie fenêtre grâce à laquelle ils avaient finalement pris l'habitude de discuter s'était soudainement retrouvé murée. Au cours des deux années qui avaient suivis, Yuki n'avait pas revu la lueur du jour. La seule trace de sa survit était la présence d'un plateau vide, support de l'unique repas qu'une cuisinière lui glissait via la trappe installée sur la porte. Alors lui, avait continué à s'asseoir sous la petite fenêtre et ignorant la présence des briques, il avait continué à lui parler des après midi durant lorsqu'il était sûr de l'absence d'Akito dans la maison.
Il avait bien tenté d'alerter les adultes mais cela ne lui avait valu que coups de ceinture et gifles à répétition. Il devait comprendre que certaine chose ne se disait pas. Ils avaient donc vécus ainsi durant deux ans. Deux années de frustration à ne pouvoir agir qui lui avaient valu de devenir quasiment fou au point de créer cette seconde personnalité si violente qu'il laissait parfois agir à sa place.
Heureusement, Hatori, Shigure et Ayame étaient enfin rentrés. Il n'avait alors pas attendu une seule journée pour prendre le risque de les informer de ce qui avait lieu depuis tant d'années dans la maison des Soma. Quel bonheur alors d'avoir enfin été écouté. Ayame s'apprêtait même à tuer Akito de ses mains si les deux autres ne l'en avait pas empêché. Ayant du l'assommer dans un dernier recourt, ils s'étaient ensuite rendus dans la pièce obscure pour y découvrir l'adolescent. Et à son grand étonnement, il ne ressemblait en rien à l'animal maltraité qu'il était pourtant devenu. Digne, Yuki s'était redressé de ses propres forces pour suivre non ses délivreurs mais le médecin qui lui ordonnait de bien vouloir se faire ausculter.
Ses blessures les plus flagrantes soignées, Hatori avait diagnostiqué une malnutrition, anémie du au manque de lumière solaire et déclaration d'une pneumonie âgée de plusieurs mois. La pneumonie. La maladie récurrente de leur chef de famille. Il avait été jusqu'à la lui donner sans aucun état d'âme. Sur cette dernière information, ils s'étaient ensuite relayés à son chevet pour qu'il ne reste plus seul. Ils ne voulaient surtout pas qu'il croise de nouveau Akito avant longtemps. Et puis avec le temps, lui seul était resté à ses cotés. Période durant laquelle, il s'était familiarisé avec la médecine et les soins dont le garçon avait besoin.
Regardant à présent comme chaque jour le visage paisiblement endormit de celui qu'il aimait plus que tout, Haru, ne pu s'empêcher d'avoir un geste de tendresse en repoussant doucement une mèche de ses cheveux argentés.
- Comment as-tu pu rester si mentalement stable après avoir vécu tout ce qu'il t'a fait subir ?
Avait-il parlé trop fort ou était-ce son geste ? Toujours est-il que Yuki ouvrit à cet instant les yeux.
- N'oublie pas que je n'étais pas aussi isolé qu'il le croyait. Une petite voix venait chaque jour éclairer mon obscurité.
A cette déclaration qui ne lui était pourtant pas inconnue, Hatsuharu ne put s'empêcher de rougir de gêne. Il était au moins heureux d'avoir pu faire ça pour lui durant les deux dernières années de son calvaire.
- Tu sais bien que je t'aimais à l'époque. Même si je t'aime encore plus aujourd'hui.
- Je sais. Moi aussi je t'aime beaucoup.
Bien qu'encore un peu fatigué, Yuki lui sourit pour ponctuer sa réponse. Mais Haru n'était pas dupe. L'adolescent ne l'aimait pas de la même manière. Lui n'était qu'un ami à ses yeux et il le savait.
- En parlant d'amour, ton frère à ramener ses cartons hier soirs. J'ai peur de te certifier qu'il a bel et bien emménagé ici.
- Je ne me fais pas de soucis. Il finira par se lasser d'attendre en vain.
- Tu es sûr ?
- Si ce n'est pas lui, c'est Shigure qui se lassera de le voir errer dans les couloirs.
- Si tu lui permettais de venir te voir quelques minutes pas jour, il rentrerait chez lui serein.
- Hors de question.
- Yuki.
- Haru….il m'a …
- Oui ?
- Rien, laisse tomber.
Le bœuf allait tenter d'insister pour découvrir enfin un peu plus sur les raisons expliquant cette haine étrange que le jeune homme ressentait pour son frère quand la porte de la chambre s'ouvrir avec une étrange lenteur.
- Aya on t'a déjà dit qu'il ne voulait pas te voir !!
- Ce n'est pas Aya !
- Kyo ?
Surpris de sa présence, Yuki se redressa inconsciemment. Haru n'était pas dupe. Il voulait minimiser ses faiblesses aux yeux du chat. Le cœur lourd, il l'aida donc à se mettre en position assise tandis qu'il entamait la conversation pour économiser au maximum le souffle de Yuki.
- Vous êtes rentré depuis longtemps ?
- Un instant.
- Je vois.
- ….
- Si tu es venu pour ne rien dire, tu peux partir Kyo.
- Qui t'a demandé ton avis toi !!!!
- On ne t'a jamais dit qu'il ne fallait pas hausser la voix dans la chambre d'un malade !!!!!
- Et qui s'est qui hausse la voix là !!!!
Kyo n'était pas entré depuis une seconde qu'il se battait déjà contre Black. Appréciant le bruit de fond formé par leur dispute, Yuki laissa son regard partir vers la fenêtre. Son lit de style européen était placé au plus prêt de la fenêtre si bien qu'il lui suffisait de tourner son visage vers la gauche pour voir les arbres, le ciel et une partie de la rue sans se lever. Comme il en avait rêvé de cette vue les dernières années où Akito l'avait enfermé dans cette chambre noire. Chaque soir, chaque matin, il rêvait aussi que la porte s'ouvrant n'était pas le retour de son tortionnaire mais bien l'arrivée triomphale de celui qui venait le sortir de là. Ayame. Il avait tant rêvé et espéré qu'il vienne le libérer de son enfer. Malgré son rejet le jour de son départ pour l'université, il gardait chaque jour l'espoir que son retour serait pour le lendemain. Un espoir vain puisqu'il n'était jamais venu. Les autres avaient beau lui jurer qu'il en avait eu l'intention. Les faits restaient les faits. Il n'était pas assez bien pour pouvoir lui susciter un intérêt quelconque. Quoiqu'il en dise à présent, lui savait qu'Ayame ne voyait en lui que la honte de la famille. Il était trop lâche pour avoir accepter de rester plus longtemps le jouet de leur chef. Trop lâche et trop minable. Refermant les yeux pour ne pas prendre le risque de laisser s'échapper les larmes menaçantes, Yuki s'endormit sans en prendre conscience.
Calmés depuis de longues minutes, Kyo et Haru venaient d'être témoin d'une scène qu'ils auraient préféré ne pas voir. Yuki s'endormant des larmes coulant le long de ses joues.
- Pourquoi ces larmes ?
- Ce n'est pas à moi de te le dire.
Excédé de toujours entendre ce genre de phrase, Kyo allait rétorquer qu'il voulait savoir coûte que coûte quand sa raison lui rappela qu'il réveillerait le jeune homme en agissant ainsi. Pensant que le bien-être du rat pouvait bien passer avant tout chose pour une fois, Kyo se contenta de s'asseoir quelques instants sur une chaise.
- Comment va t'il ?
- Mieux.
- Il sera sur pied bientôt ?
- Une à deux semaines à présent.
- Et tu crois que l'autre barge va rester ici tous ce temps ?
- Malheureusement.
Bien que ne s'entendant pas beaucoup, Kyo et Haru étaient toutefois d'accord sur un point. La présence d'Ayame n'allait pas arranger leurs affaires.
A suivre.
Et voilà enfin le second chapitre de terminé. Encore une fois toutes mes excuses si j'ai mis tant de temps pour l'écrire. Mais il se trouve que je l'avais déjà écrit depuis longtemps et qu'à peine terminé la fin brutale de l'ordinateur sur lequel se trouvait l'unique copie du texte m'a envoyé cette fic dans le néant de l'univers nanoscopique. En d'autres termes, j'ai du écrire ce chapitre deux fois. Et retrouver l'énergie et l'inspiration pour le faire est assez dur. Je suis assez fière d'en avoir enfin terminé avec lui. Maintenant en espérant ne pas le perdre une seconde fois ^_^ Je pense qu'écrire la suite sera plus facile.
J'espère réellement que vous n'aurez pas été trop déçu après une si longue absence par cette partie. Je me rends bien compte que je ne suis pas très originale. Après tout, il existe déjà un grand nombre de fic qui ont déjà traité le sujet de Yuki maltraité via Akito. Mais je tente ici de le faire à ma manière. C'est-à-dire sans brusquerie, ni mots trop violents. Mon but est de laisser à vote imaginaire le soin de visualiser les sévices qu'il a pu subir enfant. Pour la suite, je vais retrouver un schéma plus classique de narration avec le début enfin un peu plus marqué de mon idylle entre mes deux shtit bishonen préféré ^-^
Est aussi prévu la confrontation à cœur ouvert entre les deux frères. Ma seule inconnue est de savoir si je fais un ou deux chapitre, sachant que je veux un épilogue (hum…. Je crois le tenir lui ^^)
A bientôt
mimi yuy
