Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Fruits Basket
Disclamer : Perso pas à moua, je ne fais que les emprunter
Genre : heu… Yaoi ? ^_^;;;
Couple : Kyo +Yuki, Ayame + Yuki et Yaname + Hatori
Finalement comme pour ma fic sur Yami no Matsuei « Le souffle du passé », mon épilogue s'est retrouvé être si long qu'il est devenu un chapitre à part entière ^_^ Du coup va encore falloir attendre quelques jours pour obtenir la vrai fin de cette fanfic. J'espère que cette dernière partie vous plaira ^ ^ (auteur toujours aussi angoissé de ne plaire à personne ^_^ ), y'a un peu de lime sur sa fin (ça aurait été dommage d'y échapper).
Sinon merci aux courageuses qui continuent à lire : Zeynel, FFelinna et Anaelle Sohma.
Bonne lecture à tous !
Le cœur à ses faiblesses que la raison ne connaît pas. Partie 5 : Week-end au ski.Le plaisir de faire du ski en toute liberté.
Kyo était heureux de pouvoir descendre les pistes noires en compagnie de ses cousins. Mise à part quelques très rares touristes, ils étaient seuls et cela leur donnait la liberté de jouer comme ils le souhaitaient. Aucun risque de percuter une inconnue et de se transformer devant elle. Tohru et ses amies étaient bien avec eux pour leur court séjour en montagne mais elles avaient préférés toutes les trois, prendre les pistes bleues plus adaptées à leurs capacités. Yuki leur avait bien proposé de les aider une fois encore mais sa proposition avait été gentiment déclinée. Ce jour là, Tohru profitait des conseils de son petit ami officiel. Mark, le jeune homme encombrant que Kyo avait envoyé vers elle dans le but de sortir Yuki d'une mauvaise passe. [1]
Tout à son bonheur, Kyo effectua un magnifique virage des plus contrôlés pour se tourner vers celui qui le suivait de peu.
- Ca va ?
- Ca va.
- Tu n'as pas froid ?
- Kyo.
- Vue ce qui s'est passé la dernière fois ici, j'ai le droit de m'inquiéter.
- Mauvaise coïncidence.
- mouais.
Ne voulant prendre aucun risque, Kyo se dirigea vers son petit ami, tout ce qu'il n'y avait PAS d'officiel, pour replacer convenablement l'écharpe qu'il portait. Loin de le repousser, Yuki se laissa faire, le remerciant même d'un sourire.
Kyo était étrange avec lui. Bougon comme un ours, il ne cessait toujours pas malgré leur rapprochement de chercher l'affrontement physique. Et bien qu'il perdait toujours l'intégralité de leur combat, Kyo le considérait parfois comme un être plus fragile qu'une poupée de porcelaine. Contradiction extrême quand on voyait la force qu'il mettait dans les coups qu'il lui portait. Sortant de sa rêverie, Yuki aperçu le regard de son petit chat tourné vers leurs cousins.
Hastuharu et Momidji les avaient suivis sur la piste noire et démontraient qu'ils n'avaient rien à leur envier. Les voyant à l'arrêt, Momidji leur fit aussitôt de grands gestes tout en poursuivant sa descente. Haru se contenta de croiser son regard avec celui du rat. Kyo ne comprenait pas comment le jeune homme avait trouvé la force de s'éloigner de Yuki. Ayant finalement accepté ses sentiments pour le rongeur, lui n'aurait pas supporté de les voir tous deux ensembles. Il ne faisait donc jamais de commentaires sur ces coups d'œils complices et autres sourires de connivences qu'ils s'échangeaient. C'était une si faible compensation pour le bœuf. Rester son meilleur ami à défaut de petit ami. Rien de moins frustrant. Pourtant, Haru s'en contentait, respectant même leur besoin d'intimité tout récent. Pour preuve, c'était lui qui avait tenu à ce que Momidji les accompagne pour ne pas sembler jouer le rôle du porteur de chandelles. Maintenant, il semblait aussi réellement apprécier la compagnie de leur cadet.
- Tu ne trouves pas qu'ils sont de plus en plus proches ces deux là ?
- Peut-être.
- Tu crois qu'il…
- Qu'ils ?
- …….qu'il pourrait se passer quelque chose entre eux.
- Je ne sais pas. J'espère juste qu'il finira par trouver quelqu'un digne de lui. Si Momidji est cette personne alors tant mieux. Personne ne mérite plus qu'Haru de trouver un peu de bonheur dans sa vie.
- Personne ?
Aux sous-entendus de Kyo, Yuki admit d'un hochement de tête qu'ils y avaient tous droit effectivement
- Notre génération est maudite.
- Pas plus que la leur à mon avis.
Disant cela, Yuki désigna des yeux la petite troupe qui les attendait en bas de la piste. Shigure et son frère ennuyant comme à leur habitude un Hatori toujours aussi stoïque.
- On les rejoint ?
- hum.
Reprenant leurs bâtons en mains, les deux adolescents poursuivirent leur descente.
**~**~**~**
Le dîner offert ce soir-là par les plus âgés, était plus que copieux. Une monstrueuse fondue au fromage dont l'origine venait d'Europe [2]. Les adolescents et leur chaperons (plus agités qu'eux dans le cas d'Ayame et Shigure) s'étaient regroupés pour l'occasion dans le coin d'un restaurant afin de ne pas déranger le reste de la clientèle de leur présence des plus bruyantes. L'origine de toute cette animation ? La mise en place du traditionnel gage pour tout morceau de pain perdu dans le plat commun qu'il dégustait. Certain d'entre eux n'étant vraiment pas doués, les gages en questions tombaient au rythme d'un par minute.
- C'n'est pas vrai. C'est plus dur de conserver un morceau de pain sur une fourchette que de manger des grains de riz avec les baguettes.
- Ben dis-toi que le riz aussi, il le mange avec ces fourchettes.
Yuki ne releva pas la réponse d'Hatori. Vu l'espace qui se trouvait entre les « dents » du couvert en question, il aurait été plus logique d'utiliser une cuillère. Non, il redoutait plutôt son prochain gage. Le tour de rôle des personnes devant les désigner lui donnait droit pour ce coup-ci à un gage de ……. son propre frère. Les yeux pétillants de malice et de sadisme, ce dernier le fixait avec une joie évidente. Nul doute, il allait souffrir.
- Alors, mon cher Yuki. Ton gage sera……….
- …
- …………de faire un gros câlin à ton frère chéri.
Si certains prirent ce choix pour une idiotie de plus, Hatori, Shigure et Haru se doutait qu'il y avait encore beaucoup de travail à faire pour que cette scène survienne naturellement en dehors d'une telle situation.
- C'est trop mignon, tu ne trouves pas Kyo ?
- Hum, si on veut Tohru.
L'adjectif mignon correspondait parfaitement à Yuki en certaine occasion. Mais là, le voir se faire écraser sous les bras pressant de son poulpe…. non serpent de frère le laissait plutôt dubitatif.
Loin de s'occuper de ce que les autres en pensaient, Ayame prit son frère dans ses bras après l'avoir forcé à se lever à ses cotés. L'écrasant un peu sous l'agitation du moment, l'étreinte se fit l'espace d'un instant des plus douces. Quelques secondes durant lesquelles, Aya chuchota quelques mots à son frère.
- Pardonne moi. Je n'ai pas pu m'en empêcher.
Loin de lui répondre, Yuki se contenta d'effleurer sa main et poser sa tête sur son torse quelques micro secondes. Bien trop court pour que les témoins le remarquent mais largement suffisant pour laisser Ayame en rêver des jours durant.
- Merci.
Aussitôt, l'adolescent se rassit plus bougon que jamais. Le sentant anxieux et perturbé par l'échange qu'il venait d'avoir, Kyo glissa discrètement sa main droite sous la table. Aussitôt, Yuki s'en empara comme d'une bouée de sauvetage. Ils n'échangèrent toutefois aucun regard. Car d'un commun accord, ils avaient décidé de garder leur relation secrète. Mise à part Tohru et Hatsuharu, personne ne devait encore savoir. Après tout, leur vie dans une maison commune serait trop certainement compromise suite à cet aveu. Or Yuki ne désirait bien évidemment pas retourner vivre aux cotés d'Akito dans la maison des Soma. Tandis que Kyo ne connaissait aucun autre membre de la famille prêt à l'héberger comme le faisait Shigure. La seule solution restait donc la discrétion, le temps qu'ils soient en âge de prendre une chambre d'étudiant en ville ou que Kazuma revienne de nouveau pour reprendre Kyo dans son Dojo.
La soirée se passa ainsi, tous passant par l'indispensable et détestable gage. Haru et Momidji en étaient encore rouge de honte. Ayant perdu leurs morceaux de pain en même temps, Shigure avait insisté pour qu'ils partagent leur gage ainsi que le magma sauvé des eaux en le mangeant en même temps. Comme prévu par leur cousin, cela avait donné pour conséquence des lèvres se touchants plus que nécessaire. Le commentaire « Kawai », préféré de Tohru pour la soirée, ayant résonné, les deux adolescents avaient eu un coup de chaud monstrueux.
Plus attendrit par la scène que moqueur, Yuki observa discrètement son ange gardien gêné d'avoir embrassé les lèvres de la tête blonde. Il espérait tant que cela puisse devenir le début d'une belle relation. Détournant son regard par respect pour la gêne de son ami, il croisa alors celui de son frère. Lui aussi semblait trouver la scène plus adorable que comique. Lui souriant inconsciemment, Ayame se reprit aussitôt. Il lui avait promis de lui laisser le temps de l'accepter de nouveau prêt de lui. Par conséquent toute marque d'incitation lui était interdite. Pourtant, Yuki ne lui en voulu pas. Lui souriant à son tour, il accepta sans rien dire le regard tendre posé sur lui. Un peu de recul et une discussion avec Hatori, lui avaient fait comprendre qu'il ne devait plus le tenir pour responsable de son enfance maltraitée. Le juge et bourreau avaient toujours été Akito. Lui seul donc, méritait sa haine. Mais cela n'était pas si simple. Quoi qu'il en soit, au grand plaisir de Tohru qui acceptait de l'accompagner, il allait à présent rendre visite à son frère dans sa boutique un samedi après midi sur deux. Il espérait vraiment trouver bientôt le courage de s'y rendre seul. Bientôt, oui…
**~**~**~**
La soirée ne s'était finalement stoppée qu'à la suite de leur expulsion du restaurant. Alors qu'ils avaient enfin fini leur repas, une remarque acerbe de la part de Kyo avait poussé Yuki à envoyer ce dernier dans l'un des décors de la grande salle. Quelques coups supplémentaires et beaucoup de bruit avaient suffis au directeur de l'établissement pour qu'il les somme de bien vouloir quitter son restaurant au plus vite. Alors brutalement jetés dans le froid extérieur, ils s'étaient tous pressés de rejoindre la chaleur de leur chambre d'hôtel. Officiellement par soucis d'économie, les trois adultes avaient réussi à trouver une chambre pour trois personnes. Cela signifiait qu'il y avait un grand lit et un une sorte de couchette surélevée sur une petite mezzanine au dessus de celui-ci. Personne n'osa demander si une simple chambre double ne leur aurait pas suffit. Tohru partageait la sienne avec ses deux amies, tout comme Haru et Momidji. Mark étant repartit le soir même chez lui. Par conséquent Kyo et Yuki partageaient eux aussi une chambre à deux lits jumeaux.
Enfin rentrés dans leur cocon privé, les deux garçons avaient aussitôt décidés sans même en parler de repousser les deux lits l'un près de l'autre. Il n'avait ensuite suffit que d'un drap pour bien lier les deux matelas et reposer au dessus les couettes fournies par l'établissement.
Yuki sortait le second de la salle de bain lorsqu'il aperçu Kyo devant la fenêtre jouant avec ses articulations du bras gauche. Bien que le mouvement semblait habituel, la grimace de douleur retenue montrait qu'il n'était pas totalement sortis indemne de leur dernière petite bagarre. A qui la faute aussi ? Kyo ne cessait de le chercher. Il ne pouvait donc pas décemment ne pas réagir s'ils ne voulaient pas paraître suspects aux yeux de leur entourage. Culpabilisant malgré tout, le jeune homme s'approcha à pas feutré de son compagnon.
- Tu as mal ?
- Non.
- Je m'excuse. Je n'ai pas retenu mes coups ce soir.
- C'est le moins qu'on puisse dire.
Doucement, comme pour ne pas effrayer le félin sur ses gardes, Yuki glissa ses deux bras autour de la taille du garçon.
- Pardonne moi.
- Il n'y a rien à pardonner.
Déplaçant ses mains douces vers le membre douloureux, Yuki entreprit de masser avec attention, l'épaule meurtrie.
- Alors laisse moi au moins réparer les dégâts.
Pas contre l'idée, Kyo se retourna pour lui faire face. Si on lui avait dit quelques temps plus tôt que le rat aimait à ce point les contacts physiques, il n'y aurait sûrement pas cru.
- Tu as mal ailleurs ?
Profitant de l'occasion, Kyo posa son index sur sa tempe. Une belle bosse y avait élu domicile suite à sa rencontre avec l'un des murs du restaurant. Sans attendre, Yuki se mit alors sur la pointe des pieds pour embrasser la zone touchée. [3]
- Encore ?
Cette fois-ci Kyo indiqua, la base de son œil droit. Il y avait eu là, un coup de poing suffisamment fort pour y laisser une douleur mais assez faible pour éviter une tache bleutée. Une fois encore, des lèvres chaudes s'y déposèrent pour un tendre baiser.
Yuki n'eut alors plus besoin de demander où Kyo avait encore mal. Profitant de l'instant, l'adolescent lui montrait, un à un chaque petite parcelle de sa peau ayant reçu ce soir là ou les précédents un choc volontaire ou non. A la fin de leur petit jeu, le descendant du chat se trouvait chemise ouverte à montrer sa lèvre inférieure légèrement fendue.
Prenant tout son temps, Yuki y fit passer sa langue dans le but d'attendrir la peau gercée. S'il ouvrait ses lèvres à cet instant, Kyo les couperait de nouveaux. Alors sans qu'on le lui demande, le jeune homme aux cheveux argenté, fit de même avec la lèvre supérieure. Les deux convenablement assouplies, il se permit enfin de quémander un vrai baiser.
Trop perdu dans l'instant et l'échange qui les électrisait toujours autant que leur premier baiser, les deux adolescents se laissèrent tomber sur les deux lits joins. Se séparant enfin après quelques minutes, ils finirent par se coucher correctement sous les couvertures épaisses. Sous la chaleur ainsi diffuse, ils se faisaient face à face pour un dernier baiser avant l'extinction des feux.
Après quoi, ils éteignirent les deux lumières et profitèrent de l'intimité de cette chambre d'hôtel pour se blottirent sagement l'un contre de l'autre.
- Yuki.
- hum ?
- hein ?....heu…non, rien ^ ^
Prit à son piège, Kyo se sentait un peu ridicule. Aux frontières du sommeil, le nom de son amoureux lui avait traversé les lèvres mais cela sans aucune raison précise.
- Y'a quelque chose qui ne va pas Kyo ?
- Pitié laisse moi tranquille.
Dépité par sa bêtise et sachant pertinemment que Yuki n'était pas dupe, Kyo camoufla son visage dans le cou à la peau pâle. Le rat ressentit alors un frisson remontant douloureusement tout au long de sa colonne vertébrale. A l'évidence, Kyo profitait de l'occasion pour lui faire un suçon. Sans aucun doute un moyen habile de le détourner de sa question.
- On avait dis pas de marques.
- Tu portes des cols roulés ici.
- Kyo….
Loin de cesser ses agissements, les lèvres du garçon décidèrent de descendre d'un cran pour prodiguer leurs petites attentions au torse de sa victime. Mais pour atteindre son but, il lui fallait avant tout dégager une partie du pyjama. Alors sans plus attendre, les mains s'activèrent avec doigté.
Ne trouvant pas le courage de le repousser, Yuki se contenta de glisser ses propres mains dans les cheveux roux de son bourreau. Il avait crains jusqu'à ce soir de ne pas supporter qu'ils aillent tous deux plus loin qu'un simple flirte. Que les souvenirs douloureux des sévices de son chef de famille lui reviennent en mémoire à la première caresse trop entreprenante. Mais cela n'avait pas eu lieu. En fait, il n'y avait tout simplement pas de comparaison possible. Kyo était bien trop doux, amoureux et tendre dans ses moindres gestes pour qu'il confonde tout cela avec la brutalité et la violence dont Akito l'avait touché et violé des années plus tôt.
Jusqu'alors un peu plus perdu dans ses pensées que dans l'acte présent, Yuki sentit soudain que son petit ami le débarrassait de son pantalon. Il devait avouer à cet instant qu'il n'avait pas prévu qu'ils aillent aussi loin ce soir-là. Aussi malgré tout son amour et ses certitudes quant à la confiance qu'il pouvait porter à Kyo, Yuki ne pu réprimer cette fois-ci un tremblement instinctif.
- Tu as froid ?
S'étant redressé au dessus de lui pour le regarder avec des yeux emprunts d'inquiétudes, Kyo était absolument magnifique. Nul doute qu'il était prêt à cesser toutes ses avances aux premiers mots de sa part. Cette sécurité rassurant Yuki, celui-ci caressa du revers de sa main le visage inquiet de son petit chat de gouttière.
- Non. Mais vas-y doucement. On a toute la nuit pour y arriver.
- Tu es si beau.
Yuki ne s'attendait pas à cette réponse. Baissant les yeux sur son propre corps, il eut soudain très chaud. Kyo l'avait bel et bien mis à nu sans qu'il ne s'en rende compte pour le regarder à présent sans aucun complexe.
- Pourquoi tu rougis comme ça ?
- A ton avis ?
- Ca te gène tant que ça alors que je t'ai déjà vu trois fois dans cette tenue ?
- Deux fois !
- Désolé mais c'est bien trois.
S'abaissant de nouveau sur lui, Kyo s'attaqua au lobe de son oreille gauche.
- Les sources d'eau chaude, la nuit que nous avons passé ici même, il y a quelques mois et une fois sous ta douche !!
- Quoi ! Espèce de pervers !!! Qu'est-ce que tu foutais là !
- Faut bien s'informer dans la vie.
- Que….
Comprenant soudainement, que cela remontait donc bien avant son malaise dans les sources d'eau chaudes, Yuki fut on ne peut plus scandalisé. Kyo était parfois pire que Shigure. Prenant le coussin libre à ses cotés, il le projeta sans réserve sur son cousin. Débuta alors une mini bataille où comme à l'accoutumer Yuki gagna haut la main. Positionné à son tour au dessus du chat, il dévora ce dernier d'un regard lubrique.
- Yuki ?
Bizarrement, le jeune homme avait beau paraître faible, la vérité restait qu'il était le plus fort d'eux deux que ce soit moralement ou physiquement. Et à cet instant on pouvait aussi ajouter que ses hormones suivaient le même schéma. Pour preuve, sans prendre le temps de déboutonner chaque agrafe de sa tunique, Yuki venait de la lui déchirer d'un geste précis. Ne voyant finalement plus que le sexe tendu de son cousin qui se pressait violemment sur son propre entrejambe, le sang de Kyo lui monta à son tour au visage.
- Et toi Kyo ? Pourquoi tu rougis ?
Le léger coup de rein du rat lui fit perdre définitivement toute contenance.
- Je….
S'attaquant à l'une des oreilles du chaton, Yuki attendit sa confession.
- Tu n'étais pas si timide, il y a quelques minutes.
- Je….J'ai envie de toi.
Satisfait de l'avoir entendu le lui avouer, Yuki, se laissa de nouveau aller sur le dos.
- Alors qu'est-ce que tu attends ?
Comprenant qu'il avait enfin obtenu la permission tant attendue pour franchir une nouvelle étape de leur relation, le dominant du moment s'abaissa sur sa victime qui elle, comptait bien lui faire partager une partie de ses connaissances.
**~**~**~**
Dans une chambre voisine, trois jeunes hommes observaient à leur manière les deux lits mis à leur disposition et tous trois n'avaient de toute évidence pas les mêmes désirs.
Hatori fatigué de sa longue semaine de travail, ne désirait plus qu'une chose, se reposer enfin. C'est donc tout naturellement qu'il tenta d'obtenir le lit individuel.
- Bonne nuit vous deux et tachez d'être sages.
Il s'apprêtait donc à monter sur la petite échelle, quand deux paires de bras le retinrent aussitôt.
- Où tu crois aller Ha-chan ?
- Dormir Aya.
Il ne voulait pas ajouter que contrairement à eux, lui était exténué et ne souhaiterait plus que se relaxer enfin le temps d'une longue t calme nuit de sommeil. Malheureusement pour lui, le message muet ne passa pas très bien.
- Pas question de te voir t'isoler, toi.
- Il est fatigué Shigure.
- Alors on va le cajoler comme il se doit.
Deux sourires de connivence et Ayame et Shigure entourèrent leur proie. Le premier s'enquis aussitôt de masser les épaules tendues de leur compagnon. Tandis que le second se chargeait de défaire avec soin le Yukata du médecin.
- Je ne suis pas d'humeur à ça.
Toujours aussi sourds à ses protestations, les deux amis en manque d'affection, firent tomber avec douceur Hatori au centre du grand lit. Sans plus attendre, ils le rejoignirent alors pour détendre à leur manière le corps toujours aussi stressé de leur amant.
Sachant finalement qu'il n'avait jamais le dernier mot avec ces deux là, Hatori finit par abandonner toute tentative de refus. Déshabillé avec habileté par ses partenaires, il se laissa doucement aller dans les coussins moelleux. Les quatre mains courant sur son corps étaient tout bonnement divines. Déjà sa respiration s'accélérait sous les assauts répétés d'un des deux hommes. Les yeux fermés, il ne voulait surtout pas savoir qui agissait et qui l'abandonnait pour l'autre. L'instant présent était trop intense pour ce genre de question.
Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser aux très rares fois où ils avaient partagé comme à cet instant, tous les trois le même lit. Habituellement, ils trouvaient refuges chacun leur tour dans les bras de l'autre. Une relation étrange qui ne pouvait s'expliquer que par toutes ces choses qu'ils avaient vécues ensemble. Ils étaient trop soudés les uns aux autres pour réussir à choisir lequel d'entre eux devaient être relayé au rôle de simple ami. Non, s'était tout bonnement impossible de prendre ce genre de décision. Alors tout naturellement, ils avaient fini par accepter de se partager. Et finalement, ce qui était pour eux la seule solution était devenu plus que ça. Une manière de vivre qu'ils aimaient réellement.
Cela ne voulait pas dire qu'ils n'avaient pas de relations extérieures. Non. Le pacte inconscient qu'ils avaient signé de leur âme n'était qu'une certitude qu'au moindre besoin, ils seraient toujours présent l'un pour l'autre. Pour preuve Shigure avait déjà eu d'autres amants. Lui-même avait vécu un an auprès d'une femme douce et merveilleuse avant qu'Akito n'agisse contre leur relation. Ayame aussi avait déjà trouvé du réconfort dans les bras de certains de ses clients. Non, ils ne formaient pas un couple à trois. Ils n'étaient que des amis qui se soutenaient et appréciaient de temps à autre de partager un peu plus. Et cela durerait ainsi tant qu'ils n'auraient pas tous trouvé la personne qui leur conviendrait vraiment.
Une caresse plus entreprenante que les précédentes et Hatori se perdit définitivement dans l'instant présent, oubliant tout ce qui n'était pas caresses et baisers de ses compagnons. Bientôt ils atteindraient tous les trois l'extase suprême où ils ne faisaient plus qu'un.
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Au levé du jour, Kyo ronronnait sous les caresses matinales de son cousin. Malgré la nuit agitée qu'ils venaient de passer et le soleil encore très bas dans le ciel, les deux garçons se contentaient de somnoler blottis l'un contre l'autre.
- Yuki….
- ….
- Tu dors ?
- Non.
- Pourquoi tu ne réponds pas alors ?
- Je croyais que tu recommençais comme hier soir à dire mon nom par inadvertance.
- Baka nezumi.
Loin de renchérir la petite phrase si souvent à l'origine de leurs luttes matinales, Yuki continua à faire courir ses doigts fins le long de la colonne vertébrale du félin.
- Je dois t'avouer quelque chose.
- Je t'écoute.
- Il y a quelques mois, j'ai surpris une conversation que tu as eue avec ton frère.
- Est-ce ta façon de m'avouer que tu sais des choses de mon passé ?
- Je savais déjà depuis toujours qu'Akito avait exigé de t'avoir à ses cotés durant ton enfance. J'ai juste mieux comprit de quoi il était réellement question.
- Juste ?
- Non…. je….pardonne moi. Je ne voulais surtout pas minimiser les fais. C'est juste…arg….
Voyant Kyo s'embrouiller dans ses propres paroles, Yuki le rassura d'un baiser.
- Chut…. Ce n'est pas grave. Après tout c'est peut-être mieux que tu le saches et puis cela explique maintenant bien des réactions de ta part.
- Détrompe toi. Je ne sais finalement rien sur toi. Ce ne sont que des présomptions, je n'ai aucune certitude.
- Pardonne moi, mais je ne souhaite pas t'en parler.
- Ce n'est pas ce que je te demandais.
- Alors quoi ?
- Je voulais juste…..
Rougissant de nouveau, Kyo était bien loin de l'image du garçon sûr de lui qu'il affichait en temps normal.
- continue.
- ….. m'assurer que je ne t'avais pas blessé plus.
Finalement, il était adorable avec ses rougeurs sur le dessus de ses pommettes. Car après lui avoir fait l'amour d'une manière si douce, il s'inquiétait encore d'avoir pu lui faire du mal.
- Tu n'as rien à craindre sur ce point. Tes performances cette nuit m'ont largement prouvé que je pouvais te faire confiance et m'abandonner entre tes bras.
Lui disant cela, Yuki glissa sa langue entre les lèvres d'un Kyo écarlate. Le baiser rompu après de longues minutes, il renouvela les caresses tant appréciées par le chat mais cette fois-ci sur les multiples cicatrices qui recouvraient son dos. Jusqu'à ce jour, Kyo avait réussis à les lui cacher. Même lorsqu'ils avaient partagé leur bain dans les sources d'eau chaude familiales, il n'avait jamais fais attention à ces marques. Aujourd'hui, il aurait aimé savoir qui les lui avait faites. Akito ? Sa mère avant qu'elle ne meurt ? A moins que ce ne soit d'autres membres de cette famille de fous qui n'avaient vu en lui qu'un monstre répugnant à punir pour une malédiction dont il n'était que la victime ?
- Et puis, je ne suis pas le seul à avoir prit des coups et souffert d'isolement dans mon enfance. Il serait injuste de minimiser tes propres traumatismes au profit des miennes.
A ses mots, Kyo laissa passer entre ses lèvres un véritable gémissement, emprunt de douleur et de souffrance. Il n'avait qu'une envie à cet instant se cacher aux yeux du monde. Comment quelqu'un d'aussi aimant pouvait le garder dans ses bras en sachant ce qu'il était réellement ? Ne voulant pas plus parler que Yuki de ce qui le rongeait de l'intérieur, Kyo se contenta de ne plus bouger. Il ne voulait plus fuir, juste rester dans les bras rassurants de son amant.
- Excuse moi. Je ne voulais pas raviver de mauvais souvenirs.
- C'est ma faute. C'est moi qui ai commencé.
Les deux adolescents traumatisés restèrent de longues minutes à se détendre mutuellement. Il n'y avait pas de réelle solution pour leur venir en aide. Seul le temps pouvait leur faire oublier une partie de leur passé. Le temps mais aussi et avant tout, la présence de l'autre. Ils ignoraient encore si ce qu'ils partageaient était un amour de jeunesse ou quelque chose de plus fort. Tout ce qui comptait pour l'instant, était qu'ils avaient trouvé en l'autre, le soutien nécessaire pour continuer de vivre. Malgré la présence indéniable des cicatrices du passé qui avaient marqué au fer rouge leur corps et leur esprit, ils avaient à présent quelqu'un qui serait près le jour venu à entendre mais surtout comprendre ce qu'ils gardaient au fond de leur cœur.
A suivre.
[1] Comment se débarrasser du cas Tohru sans que le personnage n'en souffre ^_^
[2] Ben viii quoi, la fondue savoyarde, c'est Savoyard pas japonais !!! Donc européen, par déduction. Suis pas sur que les japonais parle vraiment de nous (les francais je veux dire)
[3] Ceci est purement et simplement la reprise éhontée de l'une de mes scènes favorites du film Indiana Jones (le premier off course). Sauf que dans sa première version la fin est nettement plus frustrante (Indy s'endors avant la fin ^_^ )
Bon ct'e coup-ci c'est vraiment le dernier chapitre. Epilogue de fin dans peu de temps ^__^
mimi yuy
