Chapitre 16 : Lever le voile sur le passé
La panique qui avait succédé à l'annonce de la trahison des Détraqueurs s'était peu à peu dissipée au fil des semaines et déjà, les élèves se préparaient à la sortie à Pré-au-Lard, même si la peur était toujours présente derrière les mines réjouies et l'excitation qui s'installait à l'approche des vacances de Noël.
Les quatre amis n'avaient pas eût de nouvelles de Sirius tout le reste de la semaine et cela les inquiétait horriblement. Emma était, elle aussi, complètement bouleversée et l'horrible nouvelle l'avait affaiblie. Elle ne mangeait plus rien, avait du mal à faire ses cours normalement et s'enfermait toujours dans sa chambre après ses cours, de sorte que Harry n'avait jamais l'occasion de discuter avec elle. Quelques jours plus tard, pourtant, un article dans la Gazette du Sorcier vint apporter la réponse à leur angoisse :
Chers lecteurs,
Passé l'affreuse annonce de la trahison des Détraqueurs et le morts de tous les prisonniers d'Azkaban, du nouveau est survenu hier soir. En effet, vers vingt heures, quelqu'un a frappé à la porte de Cornelius Fudge, le ministre de la Magie en personne. Inutile de décrire la peur qu'il eût quand il ouvrit sa porte et se retrouva face à face avec Sirius Black, prisonnier accusé d'avoir trahis ses amis, James et Lily Potter en fournissant des informations à Vous-Savez-Qui. Mais étrangement, Black a dit à notre ministre qu'il souhaitait être jugé comme il était prévu. Quand le ministre lui a demandé pourquoi il ne s'était pas enfui avec les autres mangemorts, Black lui a répondu que c'était parce qu'il est innocent et qu'il voulait que son innocence soit prouvée aux mondes magique et Moldu. Il a donc été ré-enfermé à Azkaban et est interrogé sur ce qu'il avait vu ce soir là mais refuse toujours de dire comment il a survécu à cette immonde tuerie. Le procès se déroulera mi-décembre au ministère de la Magie.
Marius Spellman,
Après avoir lu cet article, tous furent plus que soulagé et heureux de savoir Sirius encore vivant. Même une petite fête secrète fût organisée entre Dumbledore, Emma, Harry, Ron, Hermione et Rose. Même le professeur McGonagall vint et laissa sa joie déborder. Rogue fût invité lui aussi mais bien entendu, il ne se joignit pas à cette petite fête improvisée dans le bureau de Dumbledore, préférant s'enfermer dans son bureau à ruminer tout seul.
Harry, Ron, Hermione et Rose se rendirent à leur dernier cours avant le week-end tant attendu. La seule chose qui altérait leur joie, c'était que ce fameux cours n'était autre qu'un cours de Potions avec les Serpentard.
Comme toujours depuis quelques temps, Rogue n'était pas dans la salle lorsqu'ils entrèrent pour s'installer à leur place. Malefoy s'amusait à faire rire un groupe de Serpentard sous les yeux agacés des Gryffondor.
Alors, Potter, content de sa nouvelle célébrité ?
La ferme Malefoy ! siffla Sally qui venait d'entrer.
Sally ! Tu ne vas pas me dire que tu prends la défense de ce rat ?
Malefoy ! intervint Harry. Ne m'insulte plus jamais de rat ! Compris ?
Et pourquoi donc ?
C'est la pire insulte qu'on puisse me faire car c'est à cause d'un rat que je n'ai plus de parents, que mon parrain est à Azkaban, que ma marraine à été bannie du monde des sorciers pendant quatorze ans, que j'ai vécu pendant dix ans avec des Moldus sans même savoir qu'il existe un monde magique.
Malefoy haussa les sourcils de surprise, puis, finalement, éclata de rire.
Cela montre le niveau de ta famille ! Un simple rat vous a plongé dans le malheur, toi et tes proches. Un simple rat !
Harry eût envie de se jeter sur son adversaire mais Sally intervint avant lui tout en sortant sa baguette magique.
Drago, arrête tout de suite ou je.
Carter ! Quinze points de moins à Gryffondor pour ne pas être en place et prête à l'arrivée de votre professeur !
Rogue ventait d'entrer dans la classe tel une bourrasque et s'était dirigé vers son bureau sans un regard autour de lui. Il était visiblement très énervé et avait les lèvres en sang. D'un revers de manche, il essuya sa bouche devenue couleur carmin.
Aujourd'hui, nous allons voir comment pénétrer dans les rêves de quelqu'un. La potion est un peu complexe, c'est pourquoi je ne m'attends pas à un résultat dès le premier cours de la part de vos petites cervelles. Prenez vos livres à la page 152 et débrouillez-vous.
Harry avait ouvert son livre mais ne parvenait pas à se concentrer. Pourquoi Sally l'avait-elle défendue ? Dans quel camp était-elle réellement ? Rose et Hermione disaient qu'il fallait simplement s'occuper d'elle pour qu'elle soit gentille. Elle devait détester qu'on l'ignore ou qu'on ne lui adresse pas la parole. Pourquoi avait-elle un comportement si étrange ? Pourquoi se sentait-il attiré par elle ? Ce n'était pas comme avec Cho bien sûr mais il avait envie de la connaître mieux. Et cette voix dans sa tête qui l'empêcher de penser clairement et qui répétait sans cesse « Potter » « Potter » « Potter » « Potter » « Potter » « Potter » « Potter ».
POTTER !!!
Harry, arraché à ses pensées, leva les yeux et découvrit Rogue qui se trouvait juste à côté de lui, apparemment agacé.
Enfin, vous réagissez ! Vous penserez à Miss Chang plus tard s'il vous plaît. Cinq points de moins à Gryffondor !
Harry se sentit rougir sous les rires moqueurs des Serpentard mais il préféra s'abstenir de tout commentaire.
A présent que Potter est attentif, je vais vous rendre vos devoirs de l'autre jour. Granger ! 19/20, peut mieux faire. Weasley, 2/20, complètement hors sujet je crois que je perds mon temps avec vous. Potter, 11/20, minable comme d'habitude. Malefoy ! Ah, Mr Malefoy, il va falloir que vous m'expliquiez pourquoi vous me parlez de la. reproduction des fouines ?
Les Gryffondor ne purent s'empêcher de rire, ce qui leur coûta dix points de moins à leur maison.
Mais comment se fait-il que Malefoy soit toujours à côté de la plaque en cours ? demanda Harry à sa s?ur.
Eh bien. tu te souviens du duel que nous avons eût avec Malefoy ?
Oui, pourquoi ? Tu veux dire que. c'était ça ton sort ?
Oui, j'avais peur qu'il n'ait pas marché car je n'en voyais pas les effets mais maintenant ça ne fait aucun doute.
C'est pour cela que tu as empêché Hermione de répondre en cours de soins aux créatures magiques ?
Oui, je voulais que ce soit Malefoy qui réponde, pour voir si mon sort avait marché. En fait, ce sortilège permet de lui faire dire n'importe quoi. C'est moi qui est le contrôle de son esprit pendant les cours.
Seulement pendant les cours ? demanda Ron qui avait écouté la conversation.
Oui, le sortilège n'était pas assez puissant pour que ce soit en permanence.
C'est pas mal trouvé la reproduction des fouines ! Je suis sûr que son devoir devait être intéressant ! ironisa Harry.
J'ai bien aimé aussi l'autre jour avec le définition des crevettes, renchérit Ron.
Tous trois pouffèrent de rire.
Et pendant combien de temps va-t-il rester comme ça ? demanda Harry amusé.
Encore quelques jours je pense.
POTTER, WEASLAY, POTTER !!! hurla une voix tout près d'eux.
Ils sursautèrent et se retournèrent pour se retrouver nez à nez avec leur professeur qui se faisait très menaçant. Ils ne s'étaient pas rendus compte qu'autour d'eux, toutes les conversations avaient cessée et qu'il régnait un silence de plomb dans le cachot.
Votre petite discussion était très intéressante. Potter, vous allez rendre la maîtrise de ses pensées à Mr Malefoy immédiatement. Trente points sont enlevés à Gryffondor. Potter, vous aurez une retenue demain, ajouta-t-il avec un horrible sourire.
Vous n'avez pas le droit, murmura Harry, presque imperceptiblement.
Je vous demande pardon ?
Vous n'avez pas le droit ! répéta Harry légèrement plus fort.
Quoi !
VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT ! hurla Harry sous les regards médusés des autres élèves.
Etrangement, Rogue se mit à rire, d'un rire froid, sans joie, qu'on aurait dit forcé puis, il s'arrêta net et se fit plus menaçant que jamais.
Comment osez-vous Potter ? Vous ne croyez pas vous être déjà assez fait remarquer ? Je ne vous aime pas, Potter. Il m'arrive même de vous haïr comme en ce moment. Je crois me trouver en face de James. La même allure, la même insolence. Cela m'est insupportable.
Vous ne croyez pas que vous vous répétez ? demanda Harry avec insolence. Presque à chaque cours, vous trouvez le moyen de me faire des reproches en insultant mon père au passage.
LA FERME, POTTER !
Rogue commençait à s'emporter et même les Serpentard n'osaient faire un geste. Harry, perdu pour perdu, préféra adopter une attitude insolente, de manière à se faire punir vraiment pour quelque chose. Le silence qui régnait était pesant. Les mots de Rogue résonnaient dans sa tête, lui donnant mal au crâne lorsque trois coups frappèrent à la porte, faisant sursauter tout le monde.
Entrez ! rugit Rogue en hurlant.
La porte s'ouvrit tout doucement, laissant apparaître Emma sur le seuil. Elle était plus fatiguée que jamais, les cernes sous ses yeux auraient pût rivaliser avec celles du professeur Lupin. Elle avait l'air si fragile. si las. Visiblement, elle venait de pleurer à en juger ses yeux rouges et brillants et les traces luisantes sur ses joues. Aussitôt, Rogue changea de voix et de comportement.
Emma ! Quel plaisir de te voir ! Je suis charmé de ta visite, vraiment. Alors, quel bon vent t'amène ? demanda-t-il avec un grand sourire niais qui fit vaguement penser, aux yeux de Harry et Ron, à celui de Gilderoy Lockart.
Je veux parler avec vous. Tout de suite ! dit-elle sur un ton sans réplique qui laissait deviner qu'elle n'appréciait pas du tout le tutoiement du maître des Potions.
Maintenant ? s'étonna celui-ci. Mais je suis en cours !
C'est vrai ? Je ne l'aurais jamais pensé à entendre vos cris depuis l'étage du dessus ! ironisa-t-elle.
Je.
Après, nous sommes convoqués chez le professeur Dumbledore.
Mais pourquoi ?
Harry, tu es aussi convoqué, dit-elle en souriant à son filleul.
Et qu'est-ce que je fais de mes élèves ? s'énerva Rogue. Te rends-tu compte que les laisser dans une salle bondée de chaudrons en ébullitions et d'ingrédients à potions est totalement suicidaire ?
Ils vont regagner leur salle commune calmement et seront dispensés de cours de Potion pour aujourd'hui.
Résigné mais grognon, Rogue fit un signe méprisant de la tête, donnant ainsi congé à ses élèves qui ne se firent pas prier pour quitter les lieux. Au passage, Rose, Ron et Hermione encouragèrent Harry du regard, un regard qui sonnait comme « on te soutient moralement, bon courage ! ».
Harry, tu nous attends dehors, s'il te plaît ?
Oui heu.
Comment devait-il l'appeler dans des situations comme celle-là ? En cours, bien sûr, il l'appelait professeur Sanders et la vouvoyait. En dehors des cours, en public, il l'appelait Miss Sanders et la vouvoyait aussi. Quand ils étaient seuls, il l'appelait Emma et la tutoyait. Quelle formule choisir avec Rogue qui les observait et qui connaissait parfaitement leur situation ?
Emma, dit-elle simplement pour venir à son secours.
D'accord, Emma ! dit-il avec un sourire avant de sortir.
Dès que la porte fut fermée, il entendit quelques bribes de phrases qui aurait fait rougir le plus impassible des hommes.
Elle a un sacré vocabulaire ! s'étonna Harry.
Plus le temps passait, plus le ton montait entre les deux adultes, ce qui le fit plaquer son oreille à la porte lorsque survinrent des pleurs. Un bruit sourd et des bruits de pas lui laissèrent le temps de le prévenir et de se dégager de la porte, juste avant qu'elle ne s'ouvre.
Les deux adultes sortirent d'un pas rapide, à bout de nerf, et Emma laissa Rogue partir devant et elle se rapprocha de Harry après avoir essuyé les larmes qui sillonnaient ses joues.
Je m'excuse, Harry, je n'ai pas vraiment pris le temps de parler avec toi depuis. depuis le jour où tu m'as dit que tu savais.
Je comprends, tu as d'autres choses à faire avec tes cours.
Oui, mais j'aurais bien le temps de m'occuper de toi aussi ! Mais avec tous ces événements en ce moment. Je dois aussi avouer que le métier de marraine me dépasse un peu. Je ne sais pas trop comment m'y prendre avec toi. Je ne voudrais pas paraître trop encombrante, ni trop distante. Je ne voudrais pas te perturber car après tout, tu as vécu quatorze ans sans moi et voilà que je débarque dans ta vie alors qu'il y a quelques semaines, tu ne connaissais même pas mon existence.
Oui, mais je suis heureux de savoir que j'ai encore de la famille, mais moi non plus je ne voudrais pas prendre trop de place dans votre vie.
Tu sais, il y a largement de la place pour toi dans ma vie.
Mais plus quand Sirius sera là !
Le visage d'Emma se rembrunit et aussitôt, Harry regretta ses paroles.
Je. excuse-moi, je ne voulais pas.
Tu crois que Sirius a une chance face à ces. ces.
Harry préféra garder le silence, sachant pertinemment que les chances de s'en sortir de son parrain étaient bien maigres.
Comme toutes conversations avaient cessé, Harry fit la comptabilisation des points qui avaient été retirés à Gryffondor durant ce cours de Potions. Soixante. Soixante points enlevés en une moitié de cours. Finalement, il n'aurait pas dût compter car cela lui mit le moral encore plus bas. L'ambiance était tendue et Harry craignait à tout moment qu'une nouvelle dispute éclate entre les deux adultes, si bien qu'il fût soulagé de se retrouver, quelques minutes plus tard, devant l'entrée du bureau de Dumbledore. Le mot de passe était « Arlequin », à croire que Dumbledore était expert en matière de bonbons Moldus !
Bien, veuillez-vous asseoir tous les trois, leur ordonna Dumbledore quand ils eurent pénétré dans le bureau.
Professeur, je voulais vous parler de.
Pas maintenant Severus. Quoi que vous ayez à me dire, vous m'en ferez part à la fin de l'entretient s'il vous plaît. Bien. Maintenant, nous allons parler calmement, comme toutes personnes civilisées. Je me suis entretenu avec Emma tout à l'heure je lui ai fait avouer un « petit » problème qu'elle avait et dont elle refusait obstinément de me parler. Mais je l'ai finalement convaincu, et ce que j'ai entendu n'est pas tout à votre honneur, Severus. Pouvez-vous me dire ce qu'il vous prend de.
Pardonnez-moi professeur, mais croyez-vous que Potter ai quelque chose à faire dans la conversation ? demanda Rogue précipitamment.
Oui, il a le droit de savoir, répondit simplement le vieil homme.
Rogue se renfrogna dans son fauteuil et croisa les bras hostilement.
Je disais donc, avant que vous ne m'interrompiez, que j'avais eût une petite discussion avec le professeur Sanders à votre sujet. Je crois que vous avez le don pour aller chercher les femmes qui vous sont inaccessibles, et ce depuis votre adolescence à Poudlard. Enfin, ne nous attardons pas plus sur le passé et revenons à notre présent ! dit-il en jetant un rapide coup d'?il à Harry. Vous saviez parfaitement qu'Emma est la fiancée de Sirius mais vous avez quand même tenu à lui tourner autour. A cela s'ajoute le mensonge ! Vous avez voulu lui faire croire que Sirius l'avait oublié alors que c'est absolument faux. Il croit qu'Emma s'est donnée la mort, c'est pour cela qu'il ne cherche pas à la contacter.
Pourquoi ne pas lui dire la vérité ? demanda Harry.
Tout simplement parce qu'Emma ne devrait en aucun cas être ici, dans le monde magique et enseignant à Poudlard. Je te rappelle, Harry, qu'elle s'est fait bannir du monde des sorciers lorsque Sirius s'est fait arrêter ! De plus, si Sirius le savait, tu le connais, il n'hésiterait pas à venir à Poudlard pour la voir, ce qui pourrait être très dangereux compte tenu du fait qu'il arriverait par Pré-au-Lard et que ce village est peut être le plus surveillé de toute l'Angleterre par les Aurors. Mais revenons-en au fait. Vous avez vraiment été trop loin dans votre tentative de persuasion ! Harry, je voudrais que tu prennes cela, que tu la lises, et que tu me dises ce que tu en penses, s'il te plaît.
Harry prit dans ses mains le parchemin qu'on lui tendait et commença à lire la lettre qui s'étalait sous ses yeux.
Emma,
Peut être cette lettre te paraîtra froide et sèche mais c'est la seule façon pour que tu comprennes. Il y a quatorze ans à présent que nous ne nous sommes pas vus. Et Azkaban a eût raison de moi en emportant tous les sentiments que j'éprouvais pour toi. Cela te paraîtra cruel sans nul doute, mais je veux que tu sache que je ne t'aime plus, je n'éprouve plus rien pour toi. Refais ta vie et oublie-moi !
Sirius,
Harry jeta la lettre par terre avec fureur mais ne dit rien.
Alors, qu'en penses-tu ? lui demanda Dumbledore.
Ce n'est pas Sirius qui a écrit cela. Premièrement, ce n'est pas son écriture. Deuxièmement, dans une lettre de ce genre, il n'aurait pas manqué de tact à ce point. Et enfin, troisièmement, jamais il n'aurait écrit une lettre pareille à Emma parce qu'il l'aime. Je l'ai vu l'autre jour et nous en avons parlé. Quand nous avons abordé le sujet, il a changé de comportement, de regard, d'esprit. Je ressentais vraiment qu'il l'aimait, et qu'il l'a toujours aimé, sans aucun doute.
Bien, je vois que tu as pensé comme moi ! Mais sais-tu qui est l'auteur de cette magnifique lettre ? Non ? Et bien, nous pouvons féliciter votre professeur de Potion pour cette ignominie !
QUOI ? COMMENT AVEZ-VOUS OSÉ ? hurla Harry en se levant et en se tournant vers le nez crochu de Rogue. JE VOUS SAVAIS CAPABLE DE BEAUCOUP DE CHOSES MAIS JE N'AURAIS JAMAIS IMAGINÉ AUTANT DE BASSESSE DE VOTRE PART ! VOUS ME DÉGOÛTEZ ! VOUS ÊTES ÉGOÏSTE ! IGNOBLE ! VOUS N'AVEZ PENSÉ QU'A VOTRE BONHEUR ET PAS Á CELUI DE LA FEMME QUE VOUS PRÉTENDEZ AIMER !
Calme-toi, Harry ! lui intima le professeur Dumbledore avec douceur. Tu extériorises, c'est bien, mais doucement quand même ! Je sais que cela t'est insupportable mais ce qui est fait est fait. Severus, je dois avouer que vous me décevez. Il est vrai que j'ai beaucoup d'estime pour vous, vous savez pourquoi, mais il est vrai que je suis d'accord avec Harry. Je ne vous croyais pas capable de tant de bassesse.
Professeur, je voulais juste vous signaler au passage qu'elle m'a mordue, dit Rogue en montrant sa lèvre en sang.
Harry ne pût réprimer un léger rire, mais devint vite dégoûté en pensant qu'Emma avait dût s'approcher beaucoup trop près de Rogue pour pouvoir le mordre à cet endroit.
Mais peut-on la blâmer d'avoir voulu se défendre ? demanda judicieusement Dumbledore. Vous n'avez eût que ce que vous méritiez, Severus.
Professeur, il est vrai que je n'aurais pas du faire cela, j'en conviens, commença Rogue en s'enfonçant dans son fauteuil. Mais comprenez-moi ! J'ai toujours haït Black ! Il avait tout ce que je voulais et que je n'avais pas : la popularité, la cote auprès des femmes, l'humour, de bonnes notes dans toutes les matières à Poudlard.
Sauf peut être en Divination, remarqua Emma pensive.
Et plus tard, il a eût Emma. Au début, il est vrai que je ne l'avais pas vraiment remarqué puisque j'étais focalisé sur. enfin vous voyez. mais plus tard.
Oui, bon, vous n'allez pas nous raconter tous vos échecs amoureux, parce qu'on a pas fini, s'impatienta Harry.
Rogue parut profondément choqué de l'insolence de Harry mais ne répliqua rien de peur d'accroître la colère de Dumbledore.
Mais croyez-moi qui si j'en avais mesuré les conséquences, je n'aurais rien fait de tout cela.
Qu'y a-t-il eût comme conséquences ? s'inquiéta Harry.
Oh. rien heureusement mais cela aurait pût être plus que grave, élucida le directeur en risquant un coup d'?il vers Emma. Désormais, Severus, vous garderez vos distances vis à vis d'Emma. Je dois vous dire que j'y veillerais personnellement jusqu'à ce qu'une autre personne s'en charge. Je ne veux plus entendre parler de cette histoire. C'est bien compris ?
Les deux adultes acquiescèrent ; Harry ne savait pas trop s'il devait en faire de même mais Dumbledore repris la parole, le dispensant de toute intervention.
Maintenant, j'aimerais que vous vous excusiez auprès d'Emma et de Harry.
Rogue grogna mais s'inclina poliment face à la jeune femme.
Je te demande pardon pour tout le mal que je t'ai causé, Emma.
Je crois que le vouvoiement serait le bienvenu désormais, Severus. Et j'ai aussi dit à Harry, Severus.
De nouveau, le maître des Potions grogna.
Je m'excuse, Potter, marmonna-t-il.
Bon, je crois que je ne vais pas être trop exigeant. admit Dumbledore. A présent que ceci est réglé, Severus, il me semble que vous vouliez me parler ?
Oui, c'est pour Potter, une retenue !
Harry réprouva une grimace.
Pour quelles raisons ? demanda le directeur, son regard allant de Rogue à Harry par-dessus des lunettes en demi-lune, les scrutant tous les deux de son regard perçant.
Insolence, manque de respect, inattention en classe et il a cru bon de jeter un sort à Mr Malefoy qui lui faisait répondre faux à toutes les questions posées en classe. Je pense que cela suffit pour qu'il obtienne une retenue, non ?
Bien. disons. demain, samedi de quinze heures à dix-huit heures, ça ira ?
Harry sursauta.
Mais, professeur, il y a la sortit à Pré-au-Lard prévue demain !
Et bien je suis désolé, mais il va falloir que tu te fasses à l'idée de ne pas y aller, répliqua Dumbledore.
Harry fût quelque peu surpris qu'Emma ne le défende pas et que Dumbledore le punisse aussi sévèrement. Pourtant, voyant qu'il n'y avait rien à faire, il s'y résigna et regagna tristement la tour des Gryffondor.
Le jour tant attendu auparavant et tant redouté à présent arriva le lendemain et Harry eût le c?ur serré en voyant Ron, Hermione, Cho et Rose partir au village. Même Sally s'était jointe à eux, et y aller lui aurait permis de mieux la connaître. Dehors, la neige tombait à gros flocons sous son regard attristé. Un peu avant quinze heures, il se résigna à descendre dans les cachots, vers le bureau de Rogue, où celui-ci devait lui annoncer quelle serait sa punition.
Ah Potter, vous voilà. Vous avez deux minutes de retard, vous resterez donc un quart d'heure de plus ! l'accueillit son professeur.
Machinalement, Harry regarda sa montre qui lui indiquait qu'il était quinze heures moins une ; il avait une minute d'avance.
Vous allez me faire le ménage dans mon bureau de fond en comble et bien sûr, sans avoir recours à la magie ! Les instruments sont ici, à côté de la cheminée. Vous avez un peu plus de trois heures pour tout faire, sinon, autant de points seront enlevés à Gryffondor que de minutes passées en trop dans mon bureau.
Harry s'activa donc, saisit un vieux bout de tissu et se mit à épousseter l'étagère où étaient exposés les grimoires remplis de formules magiques. Rogue ne devait pas souvent faire le ménage compte tenu la poussière et la crasse qu'il s'était accumulé partout. Mais cela correspondait parfaitement à l'idée que Harry s'était faîtes du sinistre personnage. Pendant deux heures, il s'affaira auprès des chaudrons, des fioles, des étagères, du sol, de la table, des bocaux. Depuis qu'il avait commencé, il n'avait pas encore échangé une seule parole avec son professeur et le silence commençait à peser. Et même s'il s'agissait du seul professeur qu'il détestait (hormis le professeur Trelawney), il ne pût s'empêcher de le rompre, de plus qu'une question lui trottait dans la tête depuis quelques temps.
Pourquoi me détestez-vous autant ?
Rogue parut surpris que Harry ait l'audace de poser cette question.
Je vous l'ai déjà dit, Potter, nous en avons parlé je ne sais combien de fois.
Oui, mais je n'ai jamais eût de réponse précise.
Mais parce que vous ressemblez trop à votre père, voilà.
En quoi le fait de ressembler à mon père peut vous.
Arrêtez de vous faire plus idiot que vous ne l'êtes. Et ça aussi nous en avons parlé souvent. Nous ne pouvions pas nous supporter déjà quand nous étions à Poudlard, dit-il avec une grimace.
Pourquoi ? insista Harry qui avait arrêté d'astiquer le bocal rempli de foies de rats.
Et bien au début, simplement parce que j'étais à Serpentard et lui à Gryffondor. Puis il s'est mit avec Black, ce qui ne l'a pas arrangé. Ensuite, il s'amusait à me faire des farces et à me ridiculiser avec sa bande de lèches bottes. Tout le monde les appelait les « maraudeurs ». Tu parles de maraudeurs ! C'était plutôt les emmerdeurs qu'on aurait dû les appeler, oui ! ajouta-t-il aigrement pour lui-même.
Harry fronça les sourcils mais se contint pour ne pas interrompre son professeur qui avait prit la bonne voie pour lui en apprendre plus.
Mais ensuite, l'antipathie que nous éprouvions l'un envers l'autre s'est transformé en haine, parce que. mais au lieu de continuer, il s'arrêta.
Parce que ? insista doucement Harry.
Rogue releva brusquement la tête et ses yeux embués rencontrèrent ceux de Harry. Mais étrangement, ils les détourna rapidement pour les ramenez sur ses mains pour lesquelles il semblait soudain porter un vif intérêt.
Excusez-moi, Potter mais. quand je vous regarde, je vois les yeux de Lily sur le corps de James, et cela m'est insupportable.
Harry fut surpris de l'entendre parler de sa mère. C'était la première fois. Il n'avait jamais rien dit sur elle jusqu'à ce jour. Cela faisait aussi la deuxième fois que Rogue s'excusait en deux jours. Incroyable, vraiment ! Mais qu'avait-il contre ses yeux ? Ses beaux yeux verts émeraudes ? Ses yeux qui faisaient sa fierté ? Sa seule ressemblance avec sa mère ? Emeraude ? Sa mère ?! Sa mère, Emeraude ? Il sentit son c?ur palpiter puis se mettre à tambouriner si fort qu'il en avait mal aux côtes. Il ferma les yeux pour essayer de se ressaisir. Rogue ne lui avait-il pas déjà dit que James, son père, lui avait brisé le c?ur ? Non, ce n'était pas possible ! N'avait-il pas pâli lorsque Rose avait prit la voix de sa mère, Lily, lors du premier cours de Potions ? Non. comment cela se pouvait-il ? Des bribes de phrases lui revinrent en tête. « Vous ressemblez à votre père, Potter », « Incroyable, tellement tu lui ressembles, mais tu as les yeux de ta mère », « Il m'a brisé le c?ur », « Je hais votre père », « Pourquoi me détestez-vous ? » « Parce que vous ressemblez à votre père, Potter », « Mais ensuite, l'antipathie que nous éprouvions l'un envers l'autre s'est transformée en haine, parce que. », « quand je vous regarde, je vois les yeux de Lily su le corps de James et cela m'est insupportable. ». Sa tête se mit à tourner et il chancela dangereusement. Il sentit le sol se dérober sous lui. puis, se fut les ténèbres.
***
Quand il rouvrit les yeux, ce fut pour voir au-dessus de lui le visage cireux et les cheveux gras de Rogue. Sans un sourire, ce dernier l'aida à se relever, à s'installer sur une chaise en face de son bureau, et finalement, prit place en face de lui.
Que s'est-il passé Potter ? Je croyais que vous aviez juste trébuché, maladroit comme vous l'êtes ! Mais en voyant que vous étiez évanoui, j'ai eût recours à une potion pour vous faire reprendre vos esprits. Vous êtes donc si fragile ?
Se remémorant ce qu'il venait de découvrir, Harry dût attendre quelques instants pour se remettre du choc et lui répondre.
Je pense que ça fait toujours un choc, quand on apprend que le professeur que vous appréciez le moins, ou plutôt que vous détestez le plus, aimait votre mère dans sa jeunesse.
Le teint de Rogue sembla soudain plus blanc que s'il avait vu un mort puis passa à toutes les couleurs possibles et imaginables. Il déglutit avec peine.
Qu'est-ce qui vous fait dire cela, Potter ? réussit-il à demander.
Les indices sont nombreux. Cela m'étonne même que je n'aie rien deviné avant !
Au moins, Potter, vous admettez que vous êtes stupide !
Harry n'apprécia pas vraiment le « compliment » que venait de lui faire son professeur mais encaissa sans broncher. Mieux valait être le plus diplomate possible pour réussir à lui tirer les vers du nez (NA : oh mon dieu qu'est ce que j'ai dit là ???!!!! Ca devient vraiment dégueulasse !!! A Rogue en plus, Pouahhhhhhh !! Je crois que je vais aller vomir ! Mais qui a bien pût inventer cette expression ?)
Tout d'abord, lors du premier cours de Potions, vous avez eût une réaction étrange lorsque Rose a prit la voix de notre mère. L'autre jour, avec Rose, nous nous sommes retrouvés dans une vieille salle de classe désaffectée et nous avons trouvé des lettres que vous aviez écrites à une certaine « Emeraude ».
QUOI ? Vous avez lu ces lettres ??!! Comment avez-vous osé ? s'écria Rogue avec colère.
Au début, nous ne savions pas qu'elles étaient de vous ! Et pour finir, il y a quelques instants, vous avez dit que vous ne pouviez pas supporter la vue des yeux de Lily sur le corps de James, mes yeux émeraude. Or, toutes les personnes qui avaient un surnom à votre époque le devaient à leurs caractéristiques, non ?
Pas nécessairement, mais pour beaucoup, oui.
Quoi de plus caractéristique chez ma mère que ses yeux émeraude ?
Harry n'en revenait pas. La nouvelle lui avait d'abord coupé le souffle mais il avait tout de même trouvé le moyen de parler et de dire à Rogue ce qui l'avait amené sur le chemin de la Vérité. Pendant toutes ses explications, son professeur s'était contenté de hocher la tête de temps en temps, comme pour donner son approbation.
Bon esprit de déduction ; peut être moins idiot que ce que vous laissez croire, Potter. Vous avez raison. J'aimais votre mère, Lily, et je crois qu'elle a toujours une place dans mon c?ur. Mais. on ne peut pas vivre avec les morts, c'est pourquoi je me suis finalement reporté sur Emma. Dumbledore avait raison : j'ai vraiment le chic pour m'intéresser aux femmes inaccessibles. Mais pour revenir à votre question de tout à l'heure, je ne vous aime pas, tout d'abord parce que vous êtes à Gryffondor, mais comme je vous le répète incessamment, vous ressemblez trop à votre père, physiquement et mentalement. Mais s'il n'y avait que cela. les yeux de Lily sur vous ne font que décupler ma douleur. Comme je l'ai dit, ce sont les yeux de Lily sur le corps de James que je voix quand je vous regarde, symbole de ma douleur : l'amour de Lily pour James. Vous comprenez ce que vous êtes pour moi, Potter ? Vous êtes ma douleur, mon échec, vous êtes ce pourquoi j'ai tant souffert pendant de longues années, ce pourquoi j'ai cette marque sur le bras ! murmura-t-il en soulevant une de ses manches pour laisser découvrir la marque des ténèbres.
Mais je n'y suis pour rien !
Je suis d'accord avec vous, vous n'y êtes pour rien, ce n'est pas votre faute. Malgré tout ce que vous pourriez panser, j'ai essayé de m'enlever cette image négative de vous mais je ne peux pas, c'est au-dessus de mes forces.
Harry savait. Il savait que Rogue était devenu mangemort par haine pour l'homme qu'aimait Lily, mais il ne savait pas que Rogue rejetait la faute sur lui. Une question subsistait toujours dans son esprit et il n'hésita pas à la poser même s'il savait qu'elle était plutôt déplacée.
Est-ce que c'est pour cela que vous avez quitté Voldemort ?
A ce dernier mot, Rogue tressaillit légèrement.
Je veux dire. se corrigea Harry, voyant que Rogue n'avait pas trop compris sa question, il a tué ma mère, c'est pour cela que vous êtes revenu auprès d'Albus Dumbledore ?
Non, j'ai quitté son service avant la mort de Lily. Et si tu veux vraiment savoir, il m'avait demandé de faire croire à mon retour à la magie blanche et de me rapprocher des Potter pour pouvoir lui apporter des informations sur eux. Au début, c'est ce que je voulais faire, mais Dumbledore m'a si bien accueilli que j'ai tout de suite sentit que j'étais plus heureux du côté de la magie blanche. De plus, je ne pouvais pas me résigner à trahir Lily. Tu comprends ?
Harry était abasourdi. Rogue, LE Rogue, son professeur de Potions, le tutoyait ? Il était capable de lui parler sans glisser une ou deux insultes dans ses phrases ? Tout était devenu très étrange depuis ces derniers temps. Tout avait changé. Il se contenta d'opiner de la tête et posa une nouvelle question.
Et ma marraine, vous l'aimez aussi ?
Oui, je l'aime. mais d'une façon très différente de ta mère. Harry, excuse- moi.
Harry secoua la tête. C'était la troisième fois que Rogue s'excusait en deux jours. Cela tenait du miracle !
Je. je sais que tu n'y es pour rien dans toute cette histoire, que tout cela te dépasse un peu. Dorénavant, j'essaierais d'êtres moins injuste avec toi. Bon, vas-y, tes amis doivent être revenus à présent.
Mais les trois heures ne sont pas écoulées ! dit Harry machinalement, comme s'il voulait continuer à discuter avec cet homme qui l'intriguait tant.
Je sais, mais si je veux commencer à changer de comportement avec toi, il faut bien que je m'entraîne ! Et puis. cette punition était injustifiée tu ne trouves pas ?
Heu. si, mais alors pourquoi Dumbledore l'a-t-il acceptée ?
Tu tiens vraiment à le savoir ? Tu sais, ton ego risque d'en prendre un sacré coup !
Dîtes toujours. dit Harry un peu inquiet.
Il t'a mis en retenue précisément ce jour pour que tu ne fasses pas cette sortie à Pré-au-Lard.
Mais pourquoi ? s'écria Harry.
Pour te protéger. Maintenant que les Détraqueurs ont rejoint le côté des forces du mal, tu n'es en sécurité nul part. Sauf ici, à Poudlard.
Mais il ne va pas m'enfermer ici à chaques sorties à Pré-au-Lard tout de même ! Et il avait pourtant bien dit qu'il y avait des Aurors au village ?
Oui, il l'a dit, mais après tout, on ne sait jamais bien qui est réellement mangemorts ou pas.
Harry sortit de la salle de classe le c?ur gros mais soulagé à la fois. Il rejoignit sa salle commune où effectivement Ron, Hermione et Rose l'attendaient, assis en rond, dos à Harry. Ils semblaient être très excités et riaient aux éclats. Harry s'approcha doucement sans faire de bruit.
Coucou ! cria-t-il en faisant sursauter tout le monde. Harry eût juste le temps de voir un livre à la couverture verte et violette ainsi que des lettres d'or inscrite sur la couverture, avant qu'il ne disparaisse sous la robe d'Hermione.
Qu'est-ce que vous faisiez ? demanda-t-il avec curiosité.
Nous. heu.
Non lisions les lettres de Rogue pour Emeraude, c'est pour ça que nous rigolions ! intervint Rose.
Depuis quand les lettres de Rogue sont dans un livre vert et violet ? demanda Harry, soupçonneux.
Depuis que nous avons voulu en avoir un exemplaire chacun, répondit Rose.
Et pourquoi, dans ce cas, l'auriez-vous caché ?
Parce qu'on était pas sûr que tu serais d'accord.
Rose, s'il te plaît, arrête. Je connais très bien tes compétences en matière de mensonge. Bon, ce n'est pas grave. Je suis sûr que je finirais par savoir ce que vous complotez, tôt ou tard, dit-il.
Ça, pour sûr ! s'exclama Ron.
Ils se remirent à rire, mais quand ils virent la mine défaite que leur faisait Harry, ils lui demandèrent ce qu'il avait. Il avait décidé de ne rien dire de sa conversation avec Rogue, par pudeur, mais aussi, peut être, par honte des sentiments que son professeur de Potions avait éprouvé pour sa mère. Peut être qu'il le dirait à Rose, après tout, elle avait le droit de savoir. Mais pas tout de suite, il voulait d'abord digérer la nouvelle, il ne se sentait pas encore prêt. Il prit donc comme excuse que la retenue avait été plus éprouvante qu'il n'aurait jamais pût l'imaginer, ce qui, d'un certain côté, était vrai. En revanche, ses amis et sa s?ur avaient l'air de s'être vraiment bien amusé à en juger leurs joues rosies, leurs cheveux mêlés, leurs yeux brillants et leur c?ur débordant de joie. De les voir ainsi, heureux, redonna le sourire à Harry et, à leur récit de leur après-midi, il réussit presque à ne plus tout le temps penser à cette fameuse conversation qu'il avait eût avec Rogue, à peine une heure plus tôt, dans les cachots.
***
Accusé ! Levez-vous !
L'homme rachitique qu'était devenu son parrain se leva et des murmures envahirent la salle. Dès qu'il se rassit, lorsque Fudge le lui ordonna, des chaînes lui entourèrent les mains, les jambes et le torse, ne lui laissant plus aucune chance de fuite. C'était la première fois que Harry revoyait Sirius depuis sa dernière sortie à Pré-au-Lard, trois mois plus tôt. Ses joues s'étaient encore creusées, les cernes sous ses yeux s'étaient agrandies, son extrême pâleur lui donnait l'impression d'un homme prêt à rendre son dernier soupir. Toutefois, ses cheveux étaient lavés et démêlés, ce qui lui donnait un air plus présentable. Le tribunal était bondé et, même si Harry était déjà venu par l'intermédiaire des pensées de Dumbledore lors de sa quatrième année, la sombre pièce qui faisait office de tribunal l'impressionnait. Mais ce n'était rien bien sûr comparé à son arrivé à Azkaban.
Après la trahison des Détraqueurs, Sirius avait été de nouveau enfermé dans la sordide prison avec pour surveillance des Aurors. C'est là-bas que Harry et Dumbledore avaient dût aller le chercher avec Fudge pour l'emmener au tribunal. L'immense bâtiment se trouvait sur une île à plusieurs kilomètres de la côte. Les murs étaient haut de plusieurs dizaines de mètres, entourés de fils barbelés. Une grande porte magique était la seule entrée de l'édifice. Elle pouvait reconnaître si la personne entrante ou sortante était un Détraqueurs, un animal, un prisonnier, ou un sorcier en simple visite. Quand un prisonnier avait le malheur s'approcher seul trop près de cette porte, les battants se refermaient sur lui, au risque de rester coincer entre les deux. Si toutefois, il réussissait à passer, un système complexe libérait des loups-garous qui étaient enfermés dans des cages de part et d'autre de la porte. Ainsi les hommes étaient poursuivis, sans aucune chance de s'en sortir. Mais avant de pouvoir affronter tout cela, il fallait bien sûr passer devant les horribles Détraqueurs qui étaient posté devant chaque porte pour le quartier haute surveillance où était Sirius. Harry avait été très impressionné quand Fudge leur avait expliqué le fonctionnement de l'endroit. Mais quand cette fameuse porte s'ouvrit, il sût que jamais il n'avait vu pareil carnage. Des corps gisaient de tous les côtés, pourrissants à vue d'?il sous les regards attentifs des rapaces qui n'attendaient que le départ des visiteurs pour s'emparer de leur proie et en faire leur festin. La puanteur qui régnait était insupportable et Harry sût alors pourquoi son parrain, Hagrid et tous les sorciers étaient terrorisés lorsqu'ils parlaient de cette prison.
Heu. oui, s'était excusé Fudge, nous n'avons pas encore pût faire le « ménage » depuis la tuerie. Les Détraqueurs étaient vraiment bien organisés et.
Comment pouvez-vous laisser des corps exposés à la vue de tous, comme cela ! s'était écrié Dumbledore avec colère. Vous les traitez sans le moindre respect !
C'était des criminels, des traîtres !
Et s'il y avait eût des erreurs judiciaires ? ne s'était pût empêcher de demander Harry.
Le ministre de la magie l'avait regardé avec surprise, comme si cette supposition était inconcevable.
Vous vous êtes bien trompé à propos de Sirius et vous l'avez envoyé ici, sans procès !
Fudge s'était alors contenté de grogner en marmonnant qu'il n'y était pour rien puisque ce n'était pas lui qui se chargeait des procès à l'époque. Jamais, jamais de sa vie, Harry ne pourrait oublier cet endroit. Jamais, et cela renforça encore plus son envie de faire acquitter son parrain, ce qui n'est pas peu dire.
La plupart des sorciers présents dans le tribunal se trouvaient assis à la droite de Fudge, ce qui signifiait qu'ils étaient contre Sirius alors que seulement cinq sorciers étaient à sa gauche, donc en faveur de l'accusé. Parmi eux, il y avait Dumbledore, Lupin, Arabella Figg (que Harry s'était fait une joie de revoir), Rogue qui ne paraissait pas vraiment content d'être là (à la grande inquiétude de Harry) et enfin lui-même. Emma n'avait pas été admise comme témoin étant donné qu'elle était sensée être bannie du monde des sorciers.
Ainsi donc, le destin de trois personnes reposait sur les épaules d'un seul homme, Cornelius Fudge, pensa Harry.
Les trois personnes à avoir vraiment intérêt dans ce jugement n'étaient autres que Sirius, bien évidemment, Emma et Harry. L'homme qui n'avait même pas été convaincu par le retour de Voldemort sept mois plus tôt et qui, paraît-il ne l'était toujours pas une semaine avant l'affaire des Détraqueurs devrait décider de leur avenir.
C'est pas gagné, pensa Harry pour lui-même.
Veuillez décliner votre nom au complet, votre âge, votre profession, et le sujet de votre accusation.
La dernière question était destinée à savoir comment l'accusé pouvait parler de son crime et s'il était conscient de quoi on l'accusait.
Sirius Mondingus Black, trente-cinq ans, sans profession à ce jour.
Et avant ? l'interrompit Fudge.
J'étais Auror.
Plusieurs sorcier s'indignèrent.
Comment mangemort aurait-il pût être Auror en même temps, c'est insensé ! s'écria un vieux sorcier.
Qu'avez-vous à répondre à cela accusé Black ?
Comme vous le dîtes vous-même, je suis accusé. mais pas coupable.
Les murmures protestataires se firent encore plus entendre.
Silence ou je fais évacuer la salle ! Black, veuillez finir de répondre à ma demande.
Je suis accusé d'avoir été mangemorts, d'avoir tué James et Lily Potter en les vendant à Voldemort.
Plusieurs cris effrayés déchirèrent le silence de la salle au nom tant redouté.
. d'avoir tué Peter Petigrow qui voulait soi-disant venger ses amis, et douze Moldus qui étaient présent dans la rue, répondit Sirius avec une pointe de rage dans la voix.
Quels étaient vos liens avec vos prétendues victimes ?
Harry pensa que cette question devait être destinée à déprimer encore plus l'accusé.
James était mon meilleur ami et Lily, sa femme était aussi une très grande amie. Quant à Petigrow, je croyais que lui aussi était mon ami, mais je me suis trompé. Pour les Moldus, je n'en connaissais aucun.
Est-ce que l'assistance a des questions à poser au prévenu ?
Bien entendu, plusieurs dizaines de personnes prirent la parole toutes en même temps si bien que Harry n'en entendit qu'une seule qui interpella son attention car il se rendit compte qu'il ne connaissait pas lui-même la réponse et était désireux d'en apprendre plus.
Comment avez-vous réussi à survivre lors du massacre d'Azkaban quand les Détraqueurs nous ont trahis alors qu'ils tuaient tous ceux qui ne voulaient pas les suivre ?
Ils ne m'ont pas trouvé car j'étais alors sous une autre forme que celle que vous voyez en ce moment.
C'est à dire ? demanda Fudge.
Celle-ci.
Les bras de Sirius se couvrirent rapidement de poils, de même que tout son corps, ses traits s'épaissirent, son nez s'allongea ainsi que ses oreilles alors que son corps se rétrécit pour prendre l'apparence d'un chien. Patmol venait d'apparaître. Les chaînes qui l'attachaient à son fauteuil jusque là ne servaient plus à rien et il aurait pût aisément s'enfuir sans que l'on puisse le rattraper. Mais au lieu de cela, le chien s'assit sagement sur ses pattes arrières et repris sa forme humaine après quelques secondes.
Toute la salle était hébétée.
Mais comment se fait-il que vous soyez un animagi alors que vous n'êtes pas sur le registre ? tonna Fudge.
Tout simplement parce que je le suis devenu secrètement lors de ma cinquième année à Poudlard. Je sais que c'est illégal, mais c'était pour une bonne cause. Je pense que Remus Lupin pourra mieux vous l'expliquer que moi.
Il sera interrogé un peu plus tard. Mais en attendant, veuillez nous en dire plus sur votre survie à Azkaban ce soir là, insista le juge.
Quand je sentait mes forces me quitter, je prenait ma forme animale car les Détraqueurs ne pouvaient pas sonder mes esprits, si bien qu'ils n'avaient plus aucuns effets sur moi. Quand j'ai sentit qu'ils étaient plus agités qu'à l'ordinaire, je me suis transformé et caché dans un recoin de mon cachot. Quand les partisans de Voldemort (nouveaux cris) sont arrivés dans mon cachot, ils n'y ont vu qu'un chien et ne se sont pas attardés. J'ai attendu alors une journée entière pour être sûr que tout le monde était parti. Je suis donc sortit de la prison et je suis partit à la recherche de votre domicile pour aller me rendre de moi-même.
Et c'est comme cela que vous vous êtes évadé il y a deux ans ?
Oui, je voulais retrouvé le vrai coupable. Remus Lupin pourra vous confirmer cela aussi.
Dans ce cas, nous allons commencer à écouter la défense, annonça Fudge, légèrement déstabilisé par cette démonstration. Nous interrogerons Remus Lupin un peu plus tard. Albus Dumbledore, pouvez-vous venir, s'il vous plaît ?
Surpris d'entendre ce nom, les sorciers regardèrent avec des yeux ébahis Dumbledore qui descendait tranquillement les gradins pour aller s'asseoir sur une chaise à la vue de tous. Le calme qui se peignait sur son visage impressionna fortement Harry, et il y avait de quoi ! Si jamais Sirius perdait son procès, Dumbledore perdrait en même temps toute la confiance, l'admiration et le respect qu'il avait acquis durant ces nombreuses années.
Veuillez nous décliner votre nom complet, votre profession, ce pourquoi vous êtes ici et votre position par rapport à Sirius Black.
Albus Dumbledore, directeur de Poudlard, l'école de sorcellerie d'Angleterre, commandeur du Grand-Ordre de Merlin, docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers. Je suis ici pour défendre un innocent. Je n'ai aucun lien de parenté avec Sirius Black. J'ai juste été son directeur alors qu'il était à Poudlard.
Bon, vous avez la parole professeur Dumbledore.
Ce qui marqua le plus Harry dans ce système juridique c'est qu'il n'y avait aucun avocat et les témoins devaient se contenter de répondre aux questions des personnes présentes dans la salle, à raison d'une question par personne et par témoins de la partie adverse. Alors que les questions pleuvaient sur Dumbledore, Harry ne pouvait détacher son regard de son parrain. Obéissant à un impérieux besoin de comparer, il sortit la photo qu'il lui avait offerte avec Remus. Dessus, il vit un adulte tout juste sortit de l'adolescence, au physique plus qu'avantageux qui devait faire des ravages auprès des femmes et des jeunes filles. Il avait les yeux rieurs mais toujours aussi expressifs, les cheveux soignés, les joues plus colorées et au comportement plutôt immature. Comment les circonstances de la vie avaient-elles pût faire de lui l'adulte grave, au corps décharné, fatigué et à l'air si las qui était assis là, attaché pieds et poings liés à une chaise où seul les criminels s'asseyaient, sous les regards haineux de ces grincheux sorciers qui n'étaient là que pour le blâmer ? Comment avait-il pût se trouver là, devant ce juge impassible qui était incapable de regarder la vérité en face ? Et enfin, pourquoi tout le monde était contre lui alors qu'il n'avait rien fait ? Quatorze ans. La « justice » lui avait volé quatorze ans de sa vie. Quatorze ans qu'il ne pourra jamais récupérer quelle que soit l'issue de ce procès. Quatorze ans qu'il aurait pût vivre au lieu de les survivre. Quatorze ans qui laisseront à jamais leurs traces au moins dans son esprit. car quatorze ans de vie volée, on oublie jamais. Jamais. Pourquoi un terrible sentiment d'injustice l'envahissait ? Pourquoi son désir de vengeance se faisait-il plus fort que jamais ? La vengeance. Un jour, il vengera son parrain. Il se vengera et il vengera Emma, sa marraine, la fiancée de Sirius. Un jour, il tuera Petigrow. Peut être pas tout de suite, mais il le tuera. Ensuite, il vengera ses parents. Il tuera Voldemort, même s'il doit donner sa vie pour cela. Et enfin, il vengera toutes ces innocentes victimes qui n'avaient pas demandé à mourir. Il avait déjà ressentit cela. Le désir de vengeance, il le connaissait bien, mais jamais cela n'avait été aussi fort, aussi présent dans son esprit.
Un jour, je vous vengerais, tous, jura-t-il à voix basse.
Tu dis ? demanda Lupin à côté de lui.
Non, rien. répondit distraitement Harry.
Harry était tellement absorbé par ses sombres pensés qu'il n'écouta même pas le témoignage de Dumbledore. Bientôt, le vieil homme pût regagner sa place et ce fut le tour, tout d'abord de Remus Lupin, et enfin d'Arabella Figg d'aller se présenter devant le juge. Leur témoignage fut très court, surtout pour Arabella, car très peu de sorciers avaient des questions à lui poser particulièrement. De plus, Harry n'écouta pas vraiment car il ne pouvait s'empêcher de penser que Rogue allait bientôt témoigner et cela, il le craignait vraiment. Qu'allait-il dire ? Et si au dernier moment il se rétractait et disait que Sirius était coupable selon lui ? Il sortit de ses pensées lorsque Rogue descendit les marches pour aller s'asseoir dans la chaise.
Veuillez décliner vos nom au complet, âge, profession, ce pourquoi vous êtes ici et vos liens avec le dénommé Sirius Black, demanda Fudge pour la quatrième fois depuis le début du procès.
Severus Marius Rogue, trente-cinq ans, maître des Potions à Poudlard. Je suis ici pour défendre Black.
A cet instant, Harry aurait juré voir son parrain sourire, comme s'il trouvait ça drôle.
Vous n'avez pas répondu à toute ma question, professeur Rogue. Rogue afficha une grimace.
Je n'ai aucun lien avec lui si ce n'est que nous étions ennemis à Poudlard.
Sirius fût secoué d'une sorte de fou-rire.
Décidément, pensa Harry, son avenir a beau être en train de se jouer, il ne pourra jamais garder son sérieux !
Severus, gronda Dumbledore doucement, faisant sursauter Harry qui ne s'attendait pas à l'intervention du vieil homme. Soyez raisonnable !
Rogue soupira alors profondément et Sirius cessa de rire, intrigué par ce qu'allait dire Rogue.
D'accord, d'accord. Black est mon. demi-frère.
Quoi ?!!! s'écrièrent Harry et Sirius d'une seule voix.
Mais comment se peut-il que ce crétin de Rogue ait un lien aussi fort avec Sirius ? Comment une telle haine peut-elle exister entre deux demi-frères ? Non, ce n'est pas possible.
Autant de question que Harry se posait et qui allaient bientôt trouver leurs réponses dans le témoignage de Rogue. Dans la salle régnait un désordre confus et, Sirius, quant à lui, avait du mal à accuser le coup.
Quoi ? hurla-t-il une deuxième fois en s'adressant à Rogue, les traits déformés par la fureur. Mais pourquoi tu ne m'as rien dit, sale lézard visqueux ?! Depuis quand le sais-tu ? Ce n'est pas possible ! Je n'ai aucune envie d'être apparenté avec cet abruti !
Black ! Taisez-vous, ordonna Fudge. Silence ou je fais évacuer la salle ! Et je vous ferez remarquer que cet « abruti », comme vous dîtes, est là pour témoigner en votre faveur, et je peux vous dire que vous en avez besoin de ce témoignage car, au cas ou vous ne l'auriez pas vu, beaucoup de personnes sont contre vous ici ! Alors calmez-vous ! Bien. Professeur Rogue, veuillez nous expliquer tout cela, calmement.
Et bien il y a juste qu'un jour, mon cher père a décidé d'aller semer un héritier ailleurs que dans sa propre famille car il croyait sa femme stérile. Venant d'une grande famille de sorcier, il lui était inconcevable de ne pas avoir d'héritier. Il a donc était voir cette fille qui est devenu deux ou trois ans plus tard Mrs Black, et lui a fait un enfant. Mais ce qu'il ignorait alors, c'était que sa vraie femme venait d'apprendre qu'elle attendait un fils. Il s'est donc retrouvé avec deux mioches sur le dos et a décidé de garder son vrai héritier et de renier l'illégitime, même s'il a continué à fournir de l'aide à Mrs Black. Personne n'en a jamais rien sût, sauf lui, Mrs Black, Dumbledore et moi-même à l'adolescence. Mais même avant que je le sache, je ne pouvais pas supporter Black, et quand je l'ai appris, j'ai commencé à la haïr comme jamais je n'ai haïs quelqu'un, à part James Potter, bien sûr.
Sirius, en état de choc, ne soufflait plus un mot et restait le regard perdu dans le vide. Quant à Harry, il laissait aller ses yeux entre son professeur de Potions et son parrain et quelque chose qu'il n'avait jamais vu avant, lui parût plus que voyant maintenant qu'il connaissait la vérité. Leur ressemblance. En effet, il n'avait jamais vu que Sirius et Rogue avait des points communs comme leurs cheveux, noirs et longs (gras pour Rogue et propres pour Sirius), leurs yeux, eux aussi d'un noir profond (mais avec une pointe de folie et de chaleur dans ceux de Sirius alors que ceux de Rogue étaient froids, haineux et vides), leur taille était à peu près la même. Leur plus grand point commun était la haine qu'ils se portaient réciproquement. Mais là s'arrêtaient leur ressemblance puisque, à l'évidence, Sirius était séduisant, aimable et drôle alors que Rogue n'était. pas très agréable à regarder, antipathique, on ne peut plus morne, rabat-joie et grincheux.
Trouvez-vous quelconque intérêt à le défendre si vous le détestez tant ? demanda une vieille sorcière.
Aucun qui soit personnel. Le défendre signifie pour moi contribuer à sa libération et cela entraînerait que je serais obligé le supporter pour le restant de mes jours. Mais je tiens absolument à le défendre car je sais qu'il est innocent, de qui veut dire qu'un mangemort est en liberté, et ça, je ne peux pas le supporter. Nous sommes tous deux du côté de la magie blanche, c'est pourquoi je sais qu'il sera vraiment très utile dans la lutte contre Vous-Savez-Qui.
Ce n'est pourtant pas ce que tout le monde dit ! Pouvez-vous nier que vous avez déjà été du côté des forces du Mal ? demanda un sorcier avec colère.
Non, je ne le nie pas.
Des protestations explosèrent de toutes parts.
Mais je suis revenu du côté de la magie blanche bien avant la chute de Vous- Savez-Qui. Dumbledore m'a engagé à ses côtés comme espion, il est mon témoin.
Albus, pouvez-vous affirmer ce que vient de dire le professeur Rogue ? demanda Fudge.
Bien sûr que je le peux ! Je m'en porte garant ! dit le vieil homme un peu agacé par la tournure des événements.
Dans ce cas, professeur Rogue, avez-vous vu Black avec le Seigneur des Ténèbres quand vous étiez à son service ?
Jamais.
Alors qui l'informait des moindres faits et gestes des Potter ?
Je ne sais pas vraiment, mais je crois que d'autres personnes pourront y répondre, dit Rogue en regardant Harry. On m'a dit que c'était Peter Petigrow.
Des paroles d'indignations s'élevèrent une fois de plus dans la salle mais Harry prêta particulièrement attention aux vociférations d'une femme.
Comment osez-vous bafouer sa mémoire, misérable vermine abjecte et répugnante !
S'il vous plaît, laissez-le finir ! Votre tour de parole viendra ! intervint Fudge.
Le désordre était tel qu'il dût menacer de faire évacuer la salle pour la troisième fois. Pour couper court aux conversations, il écourta le témoignage de Rogue et ne lui posa qu'une seule question avant de l'envoyer regagner sa place.
A votre connaissance, Black aurait-il eût des comportements meurtriers avant son enfermement ?
Harry pût voir la lutte que faisait Rogue à l'intérieur de lui-même pour savoir quoi répondre et il connaissait parfaitement ses pensées. Bien sûr, le fait que Sirius ait voulu l'envoyer dans les pattes d'un loup-garou assoiffé de sang et de chair, lui revenait en mémoire. Comment pourrait-il un jour l'oublier ?
Non. Jamais, dit-il finalement avant de retourner s'asseoir calmement au grand étonnement de Harry.
Rogue venait de tirer, en quelque sorte, un trait sur l'événement qui l'avait tant marqué et qui l'avait fait définitivement haïr les maraudeurs.
Mr Potter, veuillez venir, s'il vous plaît, afin d'être interrogé ?
Harry sentit son rythme cardiaque s'accélérer. Ça y est, c'était à lui. Il n'avait pas le droit à l'erreur. L'issue de ce procès dépendait aussi de lui. S'il faisait le moindre faux pas.
Les jambes flageolantes, il descendit les gradins, dans un long silence, pour rejoindre la chaise qui lui était destinée. La peur lui tordait le ventre, ses mains devinrent moites. Le cachot qui lui était apparu glacial quelques instants plus tôt ressemblait à présent à une fournaise.
Veuillez décliner votre nom au complet, votre âge, profession, ce pourquoi vous êtes ici, et vos liens avec l'accusé Black.
Harry. Potter, je ne connais pas mon nom au complet.
Qui serait susceptible de le connaître ?
Sirius ou Dumbledore, proposa Harry peu rassuré.
Bien, nous allons donc demander au professeur Dumbledore, trancha Fudge.
Alors le vieil homme se leva et, Harry, heureux de voir ce visage connu dans tous ces étrangers, retrouva un peu de son assurance.
James. Ton deuxième nom est James, dit simplement celui-ci avant de se rasseoir.
Merci professeur. Mr Potter, veuillez continuer.
La nouvelle ne l'étonnait pas vraiment mais il était fier de porter le prénom de son père.
J'ai quinze ans et je suis étudiant en cinquième année de sorcellerie à Poudlard. A Gryffondor, ajouta-t-il comme si cela rendait son témoignage plus crédible. Je suis ici pour défendre mon parrain et aussi pour dénoncer le véritable assassin de mes parents. Sirius est mon parrain et un très grand ami, comme il l'était pour mon père, qui est sa prétendue victime.
Il se tourna alors vers son parrain qui lui souriait. Bien sûr, on voyait de la tristesse derrière ce sourire, mais il donna du courage à Harry. Son parrain croyait en lui, alors il ne fallait pas le décevoir.
Mr Potter, pourquoi croyez-vous que Black est innocent ?
Ça fait presque un an et demi que j'ai rencontré Sirius pour la première fois et il y avait Remus Lupin qui était là aussi. Je le croyais coupable à ce moment là, et ils ont sût me prouver que ce n'était pas lui qui avait trahi mes parents.
Et comment ? demanda un jeune sorcier.
Harry tourna la tête vers son parrain pour savoir jusqu'où il pouvait aller. Mais Sirius hocha la tête, signe qu'il pouvait dire tout ce qu'il voulait du moment que cela pouvait aider à prouver son innocence.
Il y a deux ans, mon ami, Ron, avait un rat. Et il s'est avéré que Sirius ne me recherchait pas moi, mais le rat de mon ami, un animagus du nom de Peter Petigrow.
De nouvelles protestations se firent entendre dans le public et un cri déchirant fit sursauter Harry.
Comment pouvez-vous torturer ainsi une pauvre femme !
Je vous en prie, laissez cet enfant s'exprimer, vous parlerez après, Mrs Petigrow !
Harry eût l'impression que des centaines de cloches sonnaient à lui en faire exploser son cerveau déjà en ébullition, et le bruit persista encore plusieurs secondes avant qu'il n'ait de nouveau les idées claires. Ainsi, cette femme replète, de taille moyenne aux cheveux gris et aux cernes sous les yeux était la mère de Peter Petigrow. A cet instant, il n'aurait sût décrire les sentiments qu'il éprouvait pour la femme qui avait engendré le meurtrier de ses parents. C'était un mélange de surprise, de haine, de compassion, de curiosité et de dégoût. Etrange mélange qui lui faisait tourner la tête.
Le professeur Lupin nous a déjà expliqué comment James Potter, Peter Petigrow et Black dont devenus animagus, annonça Fudge, épargnant ainsi à Harry de longues explications.
Mais cet enfant ment ! Vous savez bien que mon petit Peter est mort. à cause de ce monstrueux personnage ! hurla une fois de plus la vieille femme en pointant Sirius de son index, un air de profond dégoût sur le visage.
Sirius se recroquevilla légèrement dans son siège, surpris de la réaction si violente de la vieille femme. Cela devait lui faire bizarre de voir la mère de celui qui avait été, un jour, l'un de ses meilleurs amis, qui avait dût l'accueillir chez elle pour dormir, qui avait dût l'aimer comme son propre fils, le traiter de monstre avec une haine si violente.
Mrs Petigrow, je vous avais prévenu ! Faîtes la sortir !
Deux corpulents employés du ministère s'avancèrent dans la salle et prirent la vieille femme par les bras pour l'entraîner doucement vers la porte. Celle-ci se débattait du mieux que son corps fragile lui permettait. Tout au long de cette courte distance qui séparait son siège de la sortie, elle vociféra des paroles incompréhensibles, mais à en juger par le ton utilisait, Harry trouva préférable de ne pas essayer de déchiffrer. Même quand les lourdes portes en fer se furent refermées, il entendait toujours quelques injures qui ne manquèrent pas de le faire rougir légèrement, même si elles étaient destinées à son parrain. Sirius semblait avoir perdu toute envie de parler et était avachi dans son fauteuil. Ils étaient loin d'être les seul à être embarrassés. Fudge tripotait nerveusement une plume et les sorciers de l'assistance avaient cessé toute protestation.
Ainsi, Harry venait de faire « connaissance » de la mère du traître, du rat. Jamais il n'y avait pensé. Comme si un traître assassin ne pouvait pas avoir une mère qui l'aimait ! Combien de fois cette femme avait serré Sirius dans ses bras en lui disant « à bientôt mon chéri, reviens quand tu veux, notre maison sera toujours la tienne » ou « mon ange » ou tout autre parole gentille ? Et combien de fois l'avait-elle maudit pour avoir, soi- disant, tué son fils ? Si elle savait. si elle savait.
Le procès peut continuer ! La parole est à l'accusation.
Donc, vous croyez, Mr Potter, que c'est Peter Petigrow qui est le meurtrier de. vos. enfin. tenta de dire un vieux sorcier embarrassé.
Ce n'est pas que je croie ! C'est que j'en suis sûr ! Le meurtrier de mes parents ? Il ne faut pas oublier que c'est avant tout Voldemort.
Toute l'assistance frémit sauf Dumbledore, Remus et Sirius.
. mais il y a fortement contribué. S'il n'avait pas trahi mes parents, ils ne seraient pas morts, Sirius n'aurait pas passé quatorze ans de sa vie à Azkaban pour rien, tous ces Moldus n'auraient pas été assassinés.
Mais pouvez-vous prouver tout ce que vous avancez, mis à part l'histoire des animagus ?
Oui. En fin de quatrième année à Poudlard. j'ai atterrit auprès de Voldemort (nouveaux tressaillements) à cause d'un portoloin. Même si je savais déjà que c'était Petigrow le coupable, j'en ai vraiment eût la preuve puisque qu'il était à côté de Voldemort et que c'est lui qui l'a aidé à renaître. C'est Petigrow le traître, surtout pas Sirius, ni qui que ce soit d'autre.
Harry avait délibérément omis de dire que c'était avec son propre sang que Voldemort s'était re-matérialisé. Cela aurait fait mauvais genre dans sa plaidoirie et tous se seraient méfiés de lui s'ils avaient sût que le « Seigneur des Ténèbres » avait du sang du « Survivant » dans ses veines, et son témoignage n'aurait pas été retenu.
Ce gamin ment, tout cela est impossible ! s'écria un sorcier de l'assistance.
Avec ses cheveux blonds lustrés, ses yeux gris et ses airs supérieurs, Lucius Malefoy toisait Harry d'un regard mauvais.
Un Malefoy dans toute sa splendeur, pensa Harry.
Mais puisque je vous dis que c'est vrai ! C'est Petigrow ! Vous pouvez m'interroger au veritaserum si vous le souhaitez ! D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi vous ne l'avez pas déjà fait ! Tout serait beaucoup plus simple et plus sûr ! Et tout serait allé beaucoup plus vite ! dit-il avec colère.
Mr Potter ! Un peu de calme je vous pris. Mr Malefoy, si vous avez des preuves que Petigrow n'est pas le traître, alors signalez le, sinon, je vous prierais de vous abstenir de tout commentaire.
Malefoy, vexé se rassit mais Harry ne l'entendait pas de cette oreille là ! Il était bien décidé de faire payer à Malefoy tout le mal qu'il avait causé autour de lui.
Vous devriez pourtant savoir qui est le réel coupable ! Après tout, vous étiez là quand Voldemort (frissons dans l'assistance) est revenu. Vous vous traîniez même à ses pieds.
Mr Potter, s'écria Fudge alors que tout le monde semblait scandalisé. Mr Malefoy est un membre respectable du ministère. Jamais il n'aurait fait une telle chose. Vous rendez-vous bien compte de ce que vous venez de dire ?
Harry regretta alors ses paroles. Et si cela compromettait les preuves de l'innocence de Sirius ?
Laissez-le ! intervint Malefoy, les yeux brillants de haine. Vous savez bien que Potter n'est qu'un enfant et qu'il ne sait pas faire la part des choses. Son imagination débordante lui a sûrement fait croire que j'étais présent pour accueillir Vous-Savez-Qui. Il m'aura confondu avec quelqu'un d'autre. Après tout, Rita Skeeter nous avait bien dit que ce garçon était instable !
Si vous le dîtes, Lucius. Cependant, Mr Potter, sachez que le veritaserum n'est jamais utilisé en justice, sauf pour les cas vraiment extrêmes, si le juge n'arrive pas à se prononcer. Ce ne sont pas des manières très humaines alors nous ne les utilisons pas.
Harry s'abstint de dire que leurs questions n'étaient pas plus humaines que le veritaserum car il ne tenait absolument pas à compromettre les maigres chances que son parrain avait de s'en sortir. Toutefois, il se permit un petit commentaire bien placé et très judicieux.
Il me semble que si Sirius avait été coupable de quoi que ce soit, il ne se serait jamais rendu par deux fois au ministère pour demander un procès légal !
Des murmures approuvèrent Harry.
Bien, coupa Fudge. Alors si quelqu'un est opposé à ce qu'il vient de se dire, qu'il le dise maintenant ou se taise à jamais.
Harry eût une vague envie de sourire : visiblement, Fudge s'était trompé d'événement, mais la situation, plutôt grave, l'en empêcha.
Quelqu'un veut ajouter quelque chose ? insista Fudge comme s'il venait de s'apercevoir de son erreur.
Mais la salle resta plus que silencieuse.
Bon. Je rendrais mon verdict dans une semaine. D'ici là, l'accusé Black sera détenu au ministère. Le procès est clos !
***
Coucou tout le monde ! ! ! ! ! ! Vous allez bien ? Bon, ba je suis contente, voilà la chapitre 16, ce qui veut dire que nous approchons de ce fameux chapitre 17 ! ! ! Et oui ! Donc plus que d'habitude j'attend vos review sinon je penserais que vous en voulez pas de mon chapitre 17 ! Je sais que l'ambiance dans ce chapitre n'était pas du tout la même avec le tribunal et tout. et pis le passage avec Rogue pouvait être très différent des autres au point de vue de son comportement avec Harry mais bon. dites- moi tout ce que vous pensez de tout ça ! Et sinon, vous avez pas cru que j'allais tuer Sirius tout de même ??? Pauv' chéri. j'pourrais pas lui faire ça !
Sinon je suis trop contente, il reste 5 jours avant la sortie de la Chambre des Secrets en France et je suis vénère en même tant car à 50 kilomètres de chez moi, il y a une avant-première dimanche 1 et je peux même pas y aller ! ! ! ! ! ! ! snif. snif. Enfin, ça fait durer le suspens ! Voilà ! Bizou tout le monde !
Et maintenant, les réponses aux review ! ! ! ! ! ! Mais tout d'abord, merci à tous les reviewer, les lecteurs silencieux et enfin tout le monde quoi !
Crystale-arra : Coucou ! ! ! ! ! ! ! ! ! ça va ? Je suis contente que ma fic te plaise toujours autant, et tes emails me font toujours autant plaisir ! Merci !
Ninimoi : salut ! Bon, ba je crois que tu attendais la suite alors la voici ! Ca t'a plus ? Merci pour ta review ! ! ! ! ! ! !
Isa : Bonjour ! Merci beaucoup pour ta review ! Comme tu peux le voir, la suite est là et la suite (chapitre 17 !) arrivera. prochainement. Merci beaucoup pour ta review !
Dragonwing : kikou ! Coupé au plus mauvais moment ? Ah... c'est fait exprès, histoire d'énerver les lecteurs ! Et apparemment ça a marché ! Et c'est vrai que j'avais pas pensé à ça que j'avais promis qu'il apprendrait la nouvelle pour Rose et Emma et que c'était logique qu'il reste en vie ! Donc, je n'ai pas osé ne pas tenir ma promesse ! Voilà ! Merci beaucoup pour ta review ! ! ! ! ! ! ! ! !
Isly : bijour ! Ahhhhhh tu as eût peur que Sirius soit mort ? Ce chapitre t'a rassuré ? En plus, tu as l'air d'être une fan de Sirius et ce chapitre fait de lui le personnage centrale alors j'espère que tu as apprécié. Sinon, pour ce qui est de la publication du prochain chapitre, je ne sais pas trop quand ça sera, peut être vendredi ou dimanche prochain. ou la semaine d'après. je sais pas encore ! Et je suis contente que tu me dises que je progresse, ça m'encourage beaucoup à continuer ! C'est vrai que mes premiers chapitres étaient pas folichons mais je compte bien les arranger plus tard, quand ma fic sera finit. Sinon, pour ton histoire, je ne l'ai pas encore trouvé ! Pourrais-tu me dire où je peux la trouver ? C'est vrai que 35 pages c'est long et il y en aura sûrement encore plus, donc je vais peut être diviser ce chapitre en deux parties mais je ne sais pas encore. il faudra que je vois ça quand j'aurais fini de le taper (ce qui ne devrait pas tarder). Voili voilou ! Merci beaucoup pour ta review, ça me fait toujours très plaisir ! ! !
Sarah : bonjour à toi, fidèle revieweuse ! ! ! ! ! Comment ça va ? Alors, c'était bien HP 2 ? Moi je vais le voir que le 4 décembre alors que j'aurais la possibilité de le voir le 1 si ma mère voulait bien m'emmener, je suis dégoûtée !! Bon, je crois que pour Sirius, ce chapitre t'a rassuré. et t'as appris des choses sur lui. comme le lien avec Rogue par exemple ! Tu ne trouve pas qu'ils se ressemblent beaucoup, mis à part le fait que Rogue est un horrible crétin tout moche et rabat-joie et que Sirius est tout simplement. PARFAIT ! Et tu avais deviné ! Il s'est bien changé en animagus pour se cacher ! Tu vas pas pleurer, dis ? Je vais finir par croire que je vais te démoraliser si je continue à écrire des choses pareilles ! Et ta dernière question à propos de Sally ! Ahhhh Sally ! Disons qu'elle est Gryffondor ou Serpentard à ses heures et elle N'EST PAS MECHANTE ! J'ai mis ça en gros caractères car c'est très important ! Elle a juste besoin d'attention, c'est tout. Là aussi, on en apprend un tout petit peu plus sur elle dans le chapitre 17 ! Et oui, toujours et encore ce maudit chapitre ! Sinon, ce chapitre t'a plus ? Voilà, à bientôt j'espère et merci beaucoup beaucoup pour ta review, ça me fait super plaisir !
Ryan : Et bien sache que ça me fait très plaisir quand même ! Je suis contente de savoir que tu apprécie ma fic ! ! ! Merci beaucoup !
Bon, ne perdons pas les bonnes habitudes :
Une review ne coûte rien à celui qui la donne, mais elle apporte tant à celui qui la reçoit !
Je sais, c'est plein de sous-entendus, et alors ? J'ai le droit, non ? Libre à vous de faire ce qu'il vous plaît ensuite, mais merci beaucoup quand même de m'avoir lu !
Et pis sinon, pour le prochain chapitre (le 17, ;-p), l'ambiance sera plus légère que celui-là. Il y aura un événement tragique, le bal de Noël avec plein de surprises, de l'humour (enfin j'espère), des accès de folie de ma part, des cadeaux dont un qui sera plutôt mystérieux. et je ne vous en dit pas plus ! bientôt pour le chapitre 17 (qui s'appellera sûrement : « Quand le voile est levé » mais ce n'est pas sûr) !!!!
La panique qui avait succédé à l'annonce de la trahison des Détraqueurs s'était peu à peu dissipée au fil des semaines et déjà, les élèves se préparaient à la sortie à Pré-au-Lard, même si la peur était toujours présente derrière les mines réjouies et l'excitation qui s'installait à l'approche des vacances de Noël.
Les quatre amis n'avaient pas eût de nouvelles de Sirius tout le reste de la semaine et cela les inquiétait horriblement. Emma était, elle aussi, complètement bouleversée et l'horrible nouvelle l'avait affaiblie. Elle ne mangeait plus rien, avait du mal à faire ses cours normalement et s'enfermait toujours dans sa chambre après ses cours, de sorte que Harry n'avait jamais l'occasion de discuter avec elle. Quelques jours plus tard, pourtant, un article dans la Gazette du Sorcier vint apporter la réponse à leur angoisse :
Chers lecteurs,
Passé l'affreuse annonce de la trahison des Détraqueurs et le morts de tous les prisonniers d'Azkaban, du nouveau est survenu hier soir. En effet, vers vingt heures, quelqu'un a frappé à la porte de Cornelius Fudge, le ministre de la Magie en personne. Inutile de décrire la peur qu'il eût quand il ouvrit sa porte et se retrouva face à face avec Sirius Black, prisonnier accusé d'avoir trahis ses amis, James et Lily Potter en fournissant des informations à Vous-Savez-Qui. Mais étrangement, Black a dit à notre ministre qu'il souhaitait être jugé comme il était prévu. Quand le ministre lui a demandé pourquoi il ne s'était pas enfui avec les autres mangemorts, Black lui a répondu que c'était parce qu'il est innocent et qu'il voulait que son innocence soit prouvée aux mondes magique et Moldu. Il a donc été ré-enfermé à Azkaban et est interrogé sur ce qu'il avait vu ce soir là mais refuse toujours de dire comment il a survécu à cette immonde tuerie. Le procès se déroulera mi-décembre au ministère de la Magie.
Marius Spellman,
Après avoir lu cet article, tous furent plus que soulagé et heureux de savoir Sirius encore vivant. Même une petite fête secrète fût organisée entre Dumbledore, Emma, Harry, Ron, Hermione et Rose. Même le professeur McGonagall vint et laissa sa joie déborder. Rogue fût invité lui aussi mais bien entendu, il ne se joignit pas à cette petite fête improvisée dans le bureau de Dumbledore, préférant s'enfermer dans son bureau à ruminer tout seul.
Harry, Ron, Hermione et Rose se rendirent à leur dernier cours avant le week-end tant attendu. La seule chose qui altérait leur joie, c'était que ce fameux cours n'était autre qu'un cours de Potions avec les Serpentard.
Comme toujours depuis quelques temps, Rogue n'était pas dans la salle lorsqu'ils entrèrent pour s'installer à leur place. Malefoy s'amusait à faire rire un groupe de Serpentard sous les yeux agacés des Gryffondor.
Alors, Potter, content de sa nouvelle célébrité ?
La ferme Malefoy ! siffla Sally qui venait d'entrer.
Sally ! Tu ne vas pas me dire que tu prends la défense de ce rat ?
Malefoy ! intervint Harry. Ne m'insulte plus jamais de rat ! Compris ?
Et pourquoi donc ?
C'est la pire insulte qu'on puisse me faire car c'est à cause d'un rat que je n'ai plus de parents, que mon parrain est à Azkaban, que ma marraine à été bannie du monde des sorciers pendant quatorze ans, que j'ai vécu pendant dix ans avec des Moldus sans même savoir qu'il existe un monde magique.
Malefoy haussa les sourcils de surprise, puis, finalement, éclata de rire.
Cela montre le niveau de ta famille ! Un simple rat vous a plongé dans le malheur, toi et tes proches. Un simple rat !
Harry eût envie de se jeter sur son adversaire mais Sally intervint avant lui tout en sortant sa baguette magique.
Drago, arrête tout de suite ou je.
Carter ! Quinze points de moins à Gryffondor pour ne pas être en place et prête à l'arrivée de votre professeur !
Rogue ventait d'entrer dans la classe tel une bourrasque et s'était dirigé vers son bureau sans un regard autour de lui. Il était visiblement très énervé et avait les lèvres en sang. D'un revers de manche, il essuya sa bouche devenue couleur carmin.
Aujourd'hui, nous allons voir comment pénétrer dans les rêves de quelqu'un. La potion est un peu complexe, c'est pourquoi je ne m'attends pas à un résultat dès le premier cours de la part de vos petites cervelles. Prenez vos livres à la page 152 et débrouillez-vous.
Harry avait ouvert son livre mais ne parvenait pas à se concentrer. Pourquoi Sally l'avait-elle défendue ? Dans quel camp était-elle réellement ? Rose et Hermione disaient qu'il fallait simplement s'occuper d'elle pour qu'elle soit gentille. Elle devait détester qu'on l'ignore ou qu'on ne lui adresse pas la parole. Pourquoi avait-elle un comportement si étrange ? Pourquoi se sentait-il attiré par elle ? Ce n'était pas comme avec Cho bien sûr mais il avait envie de la connaître mieux. Et cette voix dans sa tête qui l'empêcher de penser clairement et qui répétait sans cesse « Potter » « Potter » « Potter » « Potter » « Potter » « Potter » « Potter ».
POTTER !!!
Harry, arraché à ses pensées, leva les yeux et découvrit Rogue qui se trouvait juste à côté de lui, apparemment agacé.
Enfin, vous réagissez ! Vous penserez à Miss Chang plus tard s'il vous plaît. Cinq points de moins à Gryffondor !
Harry se sentit rougir sous les rires moqueurs des Serpentard mais il préféra s'abstenir de tout commentaire.
A présent que Potter est attentif, je vais vous rendre vos devoirs de l'autre jour. Granger ! 19/20, peut mieux faire. Weasley, 2/20, complètement hors sujet je crois que je perds mon temps avec vous. Potter, 11/20, minable comme d'habitude. Malefoy ! Ah, Mr Malefoy, il va falloir que vous m'expliquiez pourquoi vous me parlez de la. reproduction des fouines ?
Les Gryffondor ne purent s'empêcher de rire, ce qui leur coûta dix points de moins à leur maison.
Mais comment se fait-il que Malefoy soit toujours à côté de la plaque en cours ? demanda Harry à sa s?ur.
Eh bien. tu te souviens du duel que nous avons eût avec Malefoy ?
Oui, pourquoi ? Tu veux dire que. c'était ça ton sort ?
Oui, j'avais peur qu'il n'ait pas marché car je n'en voyais pas les effets mais maintenant ça ne fait aucun doute.
C'est pour cela que tu as empêché Hermione de répondre en cours de soins aux créatures magiques ?
Oui, je voulais que ce soit Malefoy qui réponde, pour voir si mon sort avait marché. En fait, ce sortilège permet de lui faire dire n'importe quoi. C'est moi qui est le contrôle de son esprit pendant les cours.
Seulement pendant les cours ? demanda Ron qui avait écouté la conversation.
Oui, le sortilège n'était pas assez puissant pour que ce soit en permanence.
C'est pas mal trouvé la reproduction des fouines ! Je suis sûr que son devoir devait être intéressant ! ironisa Harry.
J'ai bien aimé aussi l'autre jour avec le définition des crevettes, renchérit Ron.
Tous trois pouffèrent de rire.
Et pendant combien de temps va-t-il rester comme ça ? demanda Harry amusé.
Encore quelques jours je pense.
POTTER, WEASLAY, POTTER !!! hurla une voix tout près d'eux.
Ils sursautèrent et se retournèrent pour se retrouver nez à nez avec leur professeur qui se faisait très menaçant. Ils ne s'étaient pas rendus compte qu'autour d'eux, toutes les conversations avaient cessée et qu'il régnait un silence de plomb dans le cachot.
Votre petite discussion était très intéressante. Potter, vous allez rendre la maîtrise de ses pensées à Mr Malefoy immédiatement. Trente points sont enlevés à Gryffondor. Potter, vous aurez une retenue demain, ajouta-t-il avec un horrible sourire.
Vous n'avez pas le droit, murmura Harry, presque imperceptiblement.
Je vous demande pardon ?
Vous n'avez pas le droit ! répéta Harry légèrement plus fort.
Quoi !
VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT ! hurla Harry sous les regards médusés des autres élèves.
Etrangement, Rogue se mit à rire, d'un rire froid, sans joie, qu'on aurait dit forcé puis, il s'arrêta net et se fit plus menaçant que jamais.
Comment osez-vous Potter ? Vous ne croyez pas vous être déjà assez fait remarquer ? Je ne vous aime pas, Potter. Il m'arrive même de vous haïr comme en ce moment. Je crois me trouver en face de James. La même allure, la même insolence. Cela m'est insupportable.
Vous ne croyez pas que vous vous répétez ? demanda Harry avec insolence. Presque à chaque cours, vous trouvez le moyen de me faire des reproches en insultant mon père au passage.
LA FERME, POTTER !
Rogue commençait à s'emporter et même les Serpentard n'osaient faire un geste. Harry, perdu pour perdu, préféra adopter une attitude insolente, de manière à se faire punir vraiment pour quelque chose. Le silence qui régnait était pesant. Les mots de Rogue résonnaient dans sa tête, lui donnant mal au crâne lorsque trois coups frappèrent à la porte, faisant sursauter tout le monde.
Entrez ! rugit Rogue en hurlant.
La porte s'ouvrit tout doucement, laissant apparaître Emma sur le seuil. Elle était plus fatiguée que jamais, les cernes sous ses yeux auraient pût rivaliser avec celles du professeur Lupin. Elle avait l'air si fragile. si las. Visiblement, elle venait de pleurer à en juger ses yeux rouges et brillants et les traces luisantes sur ses joues. Aussitôt, Rogue changea de voix et de comportement.
Emma ! Quel plaisir de te voir ! Je suis charmé de ta visite, vraiment. Alors, quel bon vent t'amène ? demanda-t-il avec un grand sourire niais qui fit vaguement penser, aux yeux de Harry et Ron, à celui de Gilderoy Lockart.
Je veux parler avec vous. Tout de suite ! dit-elle sur un ton sans réplique qui laissait deviner qu'elle n'appréciait pas du tout le tutoiement du maître des Potions.
Maintenant ? s'étonna celui-ci. Mais je suis en cours !
C'est vrai ? Je ne l'aurais jamais pensé à entendre vos cris depuis l'étage du dessus ! ironisa-t-elle.
Je.
Après, nous sommes convoqués chez le professeur Dumbledore.
Mais pourquoi ?
Harry, tu es aussi convoqué, dit-elle en souriant à son filleul.
Et qu'est-ce que je fais de mes élèves ? s'énerva Rogue. Te rends-tu compte que les laisser dans une salle bondée de chaudrons en ébullitions et d'ingrédients à potions est totalement suicidaire ?
Ils vont regagner leur salle commune calmement et seront dispensés de cours de Potion pour aujourd'hui.
Résigné mais grognon, Rogue fit un signe méprisant de la tête, donnant ainsi congé à ses élèves qui ne se firent pas prier pour quitter les lieux. Au passage, Rose, Ron et Hermione encouragèrent Harry du regard, un regard qui sonnait comme « on te soutient moralement, bon courage ! ».
Harry, tu nous attends dehors, s'il te plaît ?
Oui heu.
Comment devait-il l'appeler dans des situations comme celle-là ? En cours, bien sûr, il l'appelait professeur Sanders et la vouvoyait. En dehors des cours, en public, il l'appelait Miss Sanders et la vouvoyait aussi. Quand ils étaient seuls, il l'appelait Emma et la tutoyait. Quelle formule choisir avec Rogue qui les observait et qui connaissait parfaitement leur situation ?
Emma, dit-elle simplement pour venir à son secours.
D'accord, Emma ! dit-il avec un sourire avant de sortir.
Dès que la porte fut fermée, il entendit quelques bribes de phrases qui aurait fait rougir le plus impassible des hommes.
Elle a un sacré vocabulaire ! s'étonna Harry.
Plus le temps passait, plus le ton montait entre les deux adultes, ce qui le fit plaquer son oreille à la porte lorsque survinrent des pleurs. Un bruit sourd et des bruits de pas lui laissèrent le temps de le prévenir et de se dégager de la porte, juste avant qu'elle ne s'ouvre.
Les deux adultes sortirent d'un pas rapide, à bout de nerf, et Emma laissa Rogue partir devant et elle se rapprocha de Harry après avoir essuyé les larmes qui sillonnaient ses joues.
Je m'excuse, Harry, je n'ai pas vraiment pris le temps de parler avec toi depuis. depuis le jour où tu m'as dit que tu savais.
Je comprends, tu as d'autres choses à faire avec tes cours.
Oui, mais j'aurais bien le temps de m'occuper de toi aussi ! Mais avec tous ces événements en ce moment. Je dois aussi avouer que le métier de marraine me dépasse un peu. Je ne sais pas trop comment m'y prendre avec toi. Je ne voudrais pas paraître trop encombrante, ni trop distante. Je ne voudrais pas te perturber car après tout, tu as vécu quatorze ans sans moi et voilà que je débarque dans ta vie alors qu'il y a quelques semaines, tu ne connaissais même pas mon existence.
Oui, mais je suis heureux de savoir que j'ai encore de la famille, mais moi non plus je ne voudrais pas prendre trop de place dans votre vie.
Tu sais, il y a largement de la place pour toi dans ma vie.
Mais plus quand Sirius sera là !
Le visage d'Emma se rembrunit et aussitôt, Harry regretta ses paroles.
Je. excuse-moi, je ne voulais pas.
Tu crois que Sirius a une chance face à ces. ces.
Harry préféra garder le silence, sachant pertinemment que les chances de s'en sortir de son parrain étaient bien maigres.
Comme toutes conversations avaient cessé, Harry fit la comptabilisation des points qui avaient été retirés à Gryffondor durant ce cours de Potions. Soixante. Soixante points enlevés en une moitié de cours. Finalement, il n'aurait pas dût compter car cela lui mit le moral encore plus bas. L'ambiance était tendue et Harry craignait à tout moment qu'une nouvelle dispute éclate entre les deux adultes, si bien qu'il fût soulagé de se retrouver, quelques minutes plus tard, devant l'entrée du bureau de Dumbledore. Le mot de passe était « Arlequin », à croire que Dumbledore était expert en matière de bonbons Moldus !
Bien, veuillez-vous asseoir tous les trois, leur ordonna Dumbledore quand ils eurent pénétré dans le bureau.
Professeur, je voulais vous parler de.
Pas maintenant Severus. Quoi que vous ayez à me dire, vous m'en ferez part à la fin de l'entretient s'il vous plaît. Bien. Maintenant, nous allons parler calmement, comme toutes personnes civilisées. Je me suis entretenu avec Emma tout à l'heure je lui ai fait avouer un « petit » problème qu'elle avait et dont elle refusait obstinément de me parler. Mais je l'ai finalement convaincu, et ce que j'ai entendu n'est pas tout à votre honneur, Severus. Pouvez-vous me dire ce qu'il vous prend de.
Pardonnez-moi professeur, mais croyez-vous que Potter ai quelque chose à faire dans la conversation ? demanda Rogue précipitamment.
Oui, il a le droit de savoir, répondit simplement le vieil homme.
Rogue se renfrogna dans son fauteuil et croisa les bras hostilement.
Je disais donc, avant que vous ne m'interrompiez, que j'avais eût une petite discussion avec le professeur Sanders à votre sujet. Je crois que vous avez le don pour aller chercher les femmes qui vous sont inaccessibles, et ce depuis votre adolescence à Poudlard. Enfin, ne nous attardons pas plus sur le passé et revenons à notre présent ! dit-il en jetant un rapide coup d'?il à Harry. Vous saviez parfaitement qu'Emma est la fiancée de Sirius mais vous avez quand même tenu à lui tourner autour. A cela s'ajoute le mensonge ! Vous avez voulu lui faire croire que Sirius l'avait oublié alors que c'est absolument faux. Il croit qu'Emma s'est donnée la mort, c'est pour cela qu'il ne cherche pas à la contacter.
Pourquoi ne pas lui dire la vérité ? demanda Harry.
Tout simplement parce qu'Emma ne devrait en aucun cas être ici, dans le monde magique et enseignant à Poudlard. Je te rappelle, Harry, qu'elle s'est fait bannir du monde des sorciers lorsque Sirius s'est fait arrêter ! De plus, si Sirius le savait, tu le connais, il n'hésiterait pas à venir à Poudlard pour la voir, ce qui pourrait être très dangereux compte tenu du fait qu'il arriverait par Pré-au-Lard et que ce village est peut être le plus surveillé de toute l'Angleterre par les Aurors. Mais revenons-en au fait. Vous avez vraiment été trop loin dans votre tentative de persuasion ! Harry, je voudrais que tu prennes cela, que tu la lises, et que tu me dises ce que tu en penses, s'il te plaît.
Harry prit dans ses mains le parchemin qu'on lui tendait et commença à lire la lettre qui s'étalait sous ses yeux.
Emma,
Peut être cette lettre te paraîtra froide et sèche mais c'est la seule façon pour que tu comprennes. Il y a quatorze ans à présent que nous ne nous sommes pas vus. Et Azkaban a eût raison de moi en emportant tous les sentiments que j'éprouvais pour toi. Cela te paraîtra cruel sans nul doute, mais je veux que tu sache que je ne t'aime plus, je n'éprouve plus rien pour toi. Refais ta vie et oublie-moi !
Sirius,
Harry jeta la lettre par terre avec fureur mais ne dit rien.
Alors, qu'en penses-tu ? lui demanda Dumbledore.
Ce n'est pas Sirius qui a écrit cela. Premièrement, ce n'est pas son écriture. Deuxièmement, dans une lettre de ce genre, il n'aurait pas manqué de tact à ce point. Et enfin, troisièmement, jamais il n'aurait écrit une lettre pareille à Emma parce qu'il l'aime. Je l'ai vu l'autre jour et nous en avons parlé. Quand nous avons abordé le sujet, il a changé de comportement, de regard, d'esprit. Je ressentais vraiment qu'il l'aimait, et qu'il l'a toujours aimé, sans aucun doute.
Bien, je vois que tu as pensé comme moi ! Mais sais-tu qui est l'auteur de cette magnifique lettre ? Non ? Et bien, nous pouvons féliciter votre professeur de Potion pour cette ignominie !
QUOI ? COMMENT AVEZ-VOUS OSÉ ? hurla Harry en se levant et en se tournant vers le nez crochu de Rogue. JE VOUS SAVAIS CAPABLE DE BEAUCOUP DE CHOSES MAIS JE N'AURAIS JAMAIS IMAGINÉ AUTANT DE BASSESSE DE VOTRE PART ! VOUS ME DÉGOÛTEZ ! VOUS ÊTES ÉGOÏSTE ! IGNOBLE ! VOUS N'AVEZ PENSÉ QU'A VOTRE BONHEUR ET PAS Á CELUI DE LA FEMME QUE VOUS PRÉTENDEZ AIMER !
Calme-toi, Harry ! lui intima le professeur Dumbledore avec douceur. Tu extériorises, c'est bien, mais doucement quand même ! Je sais que cela t'est insupportable mais ce qui est fait est fait. Severus, je dois avouer que vous me décevez. Il est vrai que j'ai beaucoup d'estime pour vous, vous savez pourquoi, mais il est vrai que je suis d'accord avec Harry. Je ne vous croyais pas capable de tant de bassesse.
Professeur, je voulais juste vous signaler au passage qu'elle m'a mordue, dit Rogue en montrant sa lèvre en sang.
Harry ne pût réprimer un léger rire, mais devint vite dégoûté en pensant qu'Emma avait dût s'approcher beaucoup trop près de Rogue pour pouvoir le mordre à cet endroit.
Mais peut-on la blâmer d'avoir voulu se défendre ? demanda judicieusement Dumbledore. Vous n'avez eût que ce que vous méritiez, Severus.
Professeur, il est vrai que je n'aurais pas du faire cela, j'en conviens, commença Rogue en s'enfonçant dans son fauteuil. Mais comprenez-moi ! J'ai toujours haït Black ! Il avait tout ce que je voulais et que je n'avais pas : la popularité, la cote auprès des femmes, l'humour, de bonnes notes dans toutes les matières à Poudlard.
Sauf peut être en Divination, remarqua Emma pensive.
Et plus tard, il a eût Emma. Au début, il est vrai que je ne l'avais pas vraiment remarqué puisque j'étais focalisé sur. enfin vous voyez. mais plus tard.
Oui, bon, vous n'allez pas nous raconter tous vos échecs amoureux, parce qu'on a pas fini, s'impatienta Harry.
Rogue parut profondément choqué de l'insolence de Harry mais ne répliqua rien de peur d'accroître la colère de Dumbledore.
Mais croyez-moi qui si j'en avais mesuré les conséquences, je n'aurais rien fait de tout cela.
Qu'y a-t-il eût comme conséquences ? s'inquiéta Harry.
Oh. rien heureusement mais cela aurait pût être plus que grave, élucida le directeur en risquant un coup d'?il vers Emma. Désormais, Severus, vous garderez vos distances vis à vis d'Emma. Je dois vous dire que j'y veillerais personnellement jusqu'à ce qu'une autre personne s'en charge. Je ne veux plus entendre parler de cette histoire. C'est bien compris ?
Les deux adultes acquiescèrent ; Harry ne savait pas trop s'il devait en faire de même mais Dumbledore repris la parole, le dispensant de toute intervention.
Maintenant, j'aimerais que vous vous excusiez auprès d'Emma et de Harry.
Rogue grogna mais s'inclina poliment face à la jeune femme.
Je te demande pardon pour tout le mal que je t'ai causé, Emma.
Je crois que le vouvoiement serait le bienvenu désormais, Severus. Et j'ai aussi dit à Harry, Severus.
De nouveau, le maître des Potions grogna.
Je m'excuse, Potter, marmonna-t-il.
Bon, je crois que je ne vais pas être trop exigeant. admit Dumbledore. A présent que ceci est réglé, Severus, il me semble que vous vouliez me parler ?
Oui, c'est pour Potter, une retenue !
Harry réprouva une grimace.
Pour quelles raisons ? demanda le directeur, son regard allant de Rogue à Harry par-dessus des lunettes en demi-lune, les scrutant tous les deux de son regard perçant.
Insolence, manque de respect, inattention en classe et il a cru bon de jeter un sort à Mr Malefoy qui lui faisait répondre faux à toutes les questions posées en classe. Je pense que cela suffit pour qu'il obtienne une retenue, non ?
Bien. disons. demain, samedi de quinze heures à dix-huit heures, ça ira ?
Harry sursauta.
Mais, professeur, il y a la sortit à Pré-au-Lard prévue demain !
Et bien je suis désolé, mais il va falloir que tu te fasses à l'idée de ne pas y aller, répliqua Dumbledore.
Harry fût quelque peu surpris qu'Emma ne le défende pas et que Dumbledore le punisse aussi sévèrement. Pourtant, voyant qu'il n'y avait rien à faire, il s'y résigna et regagna tristement la tour des Gryffondor.
Le jour tant attendu auparavant et tant redouté à présent arriva le lendemain et Harry eût le c?ur serré en voyant Ron, Hermione, Cho et Rose partir au village. Même Sally s'était jointe à eux, et y aller lui aurait permis de mieux la connaître. Dehors, la neige tombait à gros flocons sous son regard attristé. Un peu avant quinze heures, il se résigna à descendre dans les cachots, vers le bureau de Rogue, où celui-ci devait lui annoncer quelle serait sa punition.
Ah Potter, vous voilà. Vous avez deux minutes de retard, vous resterez donc un quart d'heure de plus ! l'accueillit son professeur.
Machinalement, Harry regarda sa montre qui lui indiquait qu'il était quinze heures moins une ; il avait une minute d'avance.
Vous allez me faire le ménage dans mon bureau de fond en comble et bien sûr, sans avoir recours à la magie ! Les instruments sont ici, à côté de la cheminée. Vous avez un peu plus de trois heures pour tout faire, sinon, autant de points seront enlevés à Gryffondor que de minutes passées en trop dans mon bureau.
Harry s'activa donc, saisit un vieux bout de tissu et se mit à épousseter l'étagère où étaient exposés les grimoires remplis de formules magiques. Rogue ne devait pas souvent faire le ménage compte tenu la poussière et la crasse qu'il s'était accumulé partout. Mais cela correspondait parfaitement à l'idée que Harry s'était faîtes du sinistre personnage. Pendant deux heures, il s'affaira auprès des chaudrons, des fioles, des étagères, du sol, de la table, des bocaux. Depuis qu'il avait commencé, il n'avait pas encore échangé une seule parole avec son professeur et le silence commençait à peser. Et même s'il s'agissait du seul professeur qu'il détestait (hormis le professeur Trelawney), il ne pût s'empêcher de le rompre, de plus qu'une question lui trottait dans la tête depuis quelques temps.
Pourquoi me détestez-vous autant ?
Rogue parut surpris que Harry ait l'audace de poser cette question.
Je vous l'ai déjà dit, Potter, nous en avons parlé je ne sais combien de fois.
Oui, mais je n'ai jamais eût de réponse précise.
Mais parce que vous ressemblez trop à votre père, voilà.
En quoi le fait de ressembler à mon père peut vous.
Arrêtez de vous faire plus idiot que vous ne l'êtes. Et ça aussi nous en avons parlé souvent. Nous ne pouvions pas nous supporter déjà quand nous étions à Poudlard, dit-il avec une grimace.
Pourquoi ? insista Harry qui avait arrêté d'astiquer le bocal rempli de foies de rats.
Et bien au début, simplement parce que j'étais à Serpentard et lui à Gryffondor. Puis il s'est mit avec Black, ce qui ne l'a pas arrangé. Ensuite, il s'amusait à me faire des farces et à me ridiculiser avec sa bande de lèches bottes. Tout le monde les appelait les « maraudeurs ». Tu parles de maraudeurs ! C'était plutôt les emmerdeurs qu'on aurait dû les appeler, oui ! ajouta-t-il aigrement pour lui-même.
Harry fronça les sourcils mais se contint pour ne pas interrompre son professeur qui avait prit la bonne voie pour lui en apprendre plus.
Mais ensuite, l'antipathie que nous éprouvions l'un envers l'autre s'est transformé en haine, parce que. mais au lieu de continuer, il s'arrêta.
Parce que ? insista doucement Harry.
Rogue releva brusquement la tête et ses yeux embués rencontrèrent ceux de Harry. Mais étrangement, ils les détourna rapidement pour les ramenez sur ses mains pour lesquelles il semblait soudain porter un vif intérêt.
Excusez-moi, Potter mais. quand je vous regarde, je vois les yeux de Lily sur le corps de James, et cela m'est insupportable.
Harry fut surpris de l'entendre parler de sa mère. C'était la première fois. Il n'avait jamais rien dit sur elle jusqu'à ce jour. Cela faisait aussi la deuxième fois que Rogue s'excusait en deux jours. Incroyable, vraiment ! Mais qu'avait-il contre ses yeux ? Ses beaux yeux verts émeraudes ? Ses yeux qui faisaient sa fierté ? Sa seule ressemblance avec sa mère ? Emeraude ? Sa mère ?! Sa mère, Emeraude ? Il sentit son c?ur palpiter puis se mettre à tambouriner si fort qu'il en avait mal aux côtes. Il ferma les yeux pour essayer de se ressaisir. Rogue ne lui avait-il pas déjà dit que James, son père, lui avait brisé le c?ur ? Non, ce n'était pas possible ! N'avait-il pas pâli lorsque Rose avait prit la voix de sa mère, Lily, lors du premier cours de Potions ? Non. comment cela se pouvait-il ? Des bribes de phrases lui revinrent en tête. « Vous ressemblez à votre père, Potter », « Incroyable, tellement tu lui ressembles, mais tu as les yeux de ta mère », « Il m'a brisé le c?ur », « Je hais votre père », « Pourquoi me détestez-vous ? » « Parce que vous ressemblez à votre père, Potter », « Mais ensuite, l'antipathie que nous éprouvions l'un envers l'autre s'est transformée en haine, parce que. », « quand je vous regarde, je vois les yeux de Lily su le corps de James et cela m'est insupportable. ». Sa tête se mit à tourner et il chancela dangereusement. Il sentit le sol se dérober sous lui. puis, se fut les ténèbres.
***
Quand il rouvrit les yeux, ce fut pour voir au-dessus de lui le visage cireux et les cheveux gras de Rogue. Sans un sourire, ce dernier l'aida à se relever, à s'installer sur une chaise en face de son bureau, et finalement, prit place en face de lui.
Que s'est-il passé Potter ? Je croyais que vous aviez juste trébuché, maladroit comme vous l'êtes ! Mais en voyant que vous étiez évanoui, j'ai eût recours à une potion pour vous faire reprendre vos esprits. Vous êtes donc si fragile ?
Se remémorant ce qu'il venait de découvrir, Harry dût attendre quelques instants pour se remettre du choc et lui répondre.
Je pense que ça fait toujours un choc, quand on apprend que le professeur que vous appréciez le moins, ou plutôt que vous détestez le plus, aimait votre mère dans sa jeunesse.
Le teint de Rogue sembla soudain plus blanc que s'il avait vu un mort puis passa à toutes les couleurs possibles et imaginables. Il déglutit avec peine.
Qu'est-ce qui vous fait dire cela, Potter ? réussit-il à demander.
Les indices sont nombreux. Cela m'étonne même que je n'aie rien deviné avant !
Au moins, Potter, vous admettez que vous êtes stupide !
Harry n'apprécia pas vraiment le « compliment » que venait de lui faire son professeur mais encaissa sans broncher. Mieux valait être le plus diplomate possible pour réussir à lui tirer les vers du nez (NA : oh mon dieu qu'est ce que j'ai dit là ???!!!! Ca devient vraiment dégueulasse !!! A Rogue en plus, Pouahhhhhhh !! Je crois que je vais aller vomir ! Mais qui a bien pût inventer cette expression ?)
Tout d'abord, lors du premier cours de Potions, vous avez eût une réaction étrange lorsque Rose a prit la voix de notre mère. L'autre jour, avec Rose, nous nous sommes retrouvés dans une vieille salle de classe désaffectée et nous avons trouvé des lettres que vous aviez écrites à une certaine « Emeraude ».
QUOI ? Vous avez lu ces lettres ??!! Comment avez-vous osé ? s'écria Rogue avec colère.
Au début, nous ne savions pas qu'elles étaient de vous ! Et pour finir, il y a quelques instants, vous avez dit que vous ne pouviez pas supporter la vue des yeux de Lily sur le corps de James, mes yeux émeraude. Or, toutes les personnes qui avaient un surnom à votre époque le devaient à leurs caractéristiques, non ?
Pas nécessairement, mais pour beaucoup, oui.
Quoi de plus caractéristique chez ma mère que ses yeux émeraude ?
Harry n'en revenait pas. La nouvelle lui avait d'abord coupé le souffle mais il avait tout de même trouvé le moyen de parler et de dire à Rogue ce qui l'avait amené sur le chemin de la Vérité. Pendant toutes ses explications, son professeur s'était contenté de hocher la tête de temps en temps, comme pour donner son approbation.
Bon esprit de déduction ; peut être moins idiot que ce que vous laissez croire, Potter. Vous avez raison. J'aimais votre mère, Lily, et je crois qu'elle a toujours une place dans mon c?ur. Mais. on ne peut pas vivre avec les morts, c'est pourquoi je me suis finalement reporté sur Emma. Dumbledore avait raison : j'ai vraiment le chic pour m'intéresser aux femmes inaccessibles. Mais pour revenir à votre question de tout à l'heure, je ne vous aime pas, tout d'abord parce que vous êtes à Gryffondor, mais comme je vous le répète incessamment, vous ressemblez trop à votre père, physiquement et mentalement. Mais s'il n'y avait que cela. les yeux de Lily sur vous ne font que décupler ma douleur. Comme je l'ai dit, ce sont les yeux de Lily sur le corps de James que je voix quand je vous regarde, symbole de ma douleur : l'amour de Lily pour James. Vous comprenez ce que vous êtes pour moi, Potter ? Vous êtes ma douleur, mon échec, vous êtes ce pourquoi j'ai tant souffert pendant de longues années, ce pourquoi j'ai cette marque sur le bras ! murmura-t-il en soulevant une de ses manches pour laisser découvrir la marque des ténèbres.
Mais je n'y suis pour rien !
Je suis d'accord avec vous, vous n'y êtes pour rien, ce n'est pas votre faute. Malgré tout ce que vous pourriez panser, j'ai essayé de m'enlever cette image négative de vous mais je ne peux pas, c'est au-dessus de mes forces.
Harry savait. Il savait que Rogue était devenu mangemort par haine pour l'homme qu'aimait Lily, mais il ne savait pas que Rogue rejetait la faute sur lui. Une question subsistait toujours dans son esprit et il n'hésita pas à la poser même s'il savait qu'elle était plutôt déplacée.
Est-ce que c'est pour cela que vous avez quitté Voldemort ?
A ce dernier mot, Rogue tressaillit légèrement.
Je veux dire. se corrigea Harry, voyant que Rogue n'avait pas trop compris sa question, il a tué ma mère, c'est pour cela que vous êtes revenu auprès d'Albus Dumbledore ?
Non, j'ai quitté son service avant la mort de Lily. Et si tu veux vraiment savoir, il m'avait demandé de faire croire à mon retour à la magie blanche et de me rapprocher des Potter pour pouvoir lui apporter des informations sur eux. Au début, c'est ce que je voulais faire, mais Dumbledore m'a si bien accueilli que j'ai tout de suite sentit que j'étais plus heureux du côté de la magie blanche. De plus, je ne pouvais pas me résigner à trahir Lily. Tu comprends ?
Harry était abasourdi. Rogue, LE Rogue, son professeur de Potions, le tutoyait ? Il était capable de lui parler sans glisser une ou deux insultes dans ses phrases ? Tout était devenu très étrange depuis ces derniers temps. Tout avait changé. Il se contenta d'opiner de la tête et posa une nouvelle question.
Et ma marraine, vous l'aimez aussi ?
Oui, je l'aime. mais d'une façon très différente de ta mère. Harry, excuse- moi.
Harry secoua la tête. C'était la troisième fois que Rogue s'excusait en deux jours. Cela tenait du miracle !
Je. je sais que tu n'y es pour rien dans toute cette histoire, que tout cela te dépasse un peu. Dorénavant, j'essaierais d'êtres moins injuste avec toi. Bon, vas-y, tes amis doivent être revenus à présent.
Mais les trois heures ne sont pas écoulées ! dit Harry machinalement, comme s'il voulait continuer à discuter avec cet homme qui l'intriguait tant.
Je sais, mais si je veux commencer à changer de comportement avec toi, il faut bien que je m'entraîne ! Et puis. cette punition était injustifiée tu ne trouves pas ?
Heu. si, mais alors pourquoi Dumbledore l'a-t-il acceptée ?
Tu tiens vraiment à le savoir ? Tu sais, ton ego risque d'en prendre un sacré coup !
Dîtes toujours. dit Harry un peu inquiet.
Il t'a mis en retenue précisément ce jour pour que tu ne fasses pas cette sortie à Pré-au-Lard.
Mais pourquoi ? s'écria Harry.
Pour te protéger. Maintenant que les Détraqueurs ont rejoint le côté des forces du mal, tu n'es en sécurité nul part. Sauf ici, à Poudlard.
Mais il ne va pas m'enfermer ici à chaques sorties à Pré-au-Lard tout de même ! Et il avait pourtant bien dit qu'il y avait des Aurors au village ?
Oui, il l'a dit, mais après tout, on ne sait jamais bien qui est réellement mangemorts ou pas.
Harry sortit de la salle de classe le c?ur gros mais soulagé à la fois. Il rejoignit sa salle commune où effectivement Ron, Hermione et Rose l'attendaient, assis en rond, dos à Harry. Ils semblaient être très excités et riaient aux éclats. Harry s'approcha doucement sans faire de bruit.
Coucou ! cria-t-il en faisant sursauter tout le monde. Harry eût juste le temps de voir un livre à la couverture verte et violette ainsi que des lettres d'or inscrite sur la couverture, avant qu'il ne disparaisse sous la robe d'Hermione.
Qu'est-ce que vous faisiez ? demanda-t-il avec curiosité.
Nous. heu.
Non lisions les lettres de Rogue pour Emeraude, c'est pour ça que nous rigolions ! intervint Rose.
Depuis quand les lettres de Rogue sont dans un livre vert et violet ? demanda Harry, soupçonneux.
Depuis que nous avons voulu en avoir un exemplaire chacun, répondit Rose.
Et pourquoi, dans ce cas, l'auriez-vous caché ?
Parce qu'on était pas sûr que tu serais d'accord.
Rose, s'il te plaît, arrête. Je connais très bien tes compétences en matière de mensonge. Bon, ce n'est pas grave. Je suis sûr que je finirais par savoir ce que vous complotez, tôt ou tard, dit-il.
Ça, pour sûr ! s'exclama Ron.
Ils se remirent à rire, mais quand ils virent la mine défaite que leur faisait Harry, ils lui demandèrent ce qu'il avait. Il avait décidé de ne rien dire de sa conversation avec Rogue, par pudeur, mais aussi, peut être, par honte des sentiments que son professeur de Potions avait éprouvé pour sa mère. Peut être qu'il le dirait à Rose, après tout, elle avait le droit de savoir. Mais pas tout de suite, il voulait d'abord digérer la nouvelle, il ne se sentait pas encore prêt. Il prit donc comme excuse que la retenue avait été plus éprouvante qu'il n'aurait jamais pût l'imaginer, ce qui, d'un certain côté, était vrai. En revanche, ses amis et sa s?ur avaient l'air de s'être vraiment bien amusé à en juger leurs joues rosies, leurs cheveux mêlés, leurs yeux brillants et leur c?ur débordant de joie. De les voir ainsi, heureux, redonna le sourire à Harry et, à leur récit de leur après-midi, il réussit presque à ne plus tout le temps penser à cette fameuse conversation qu'il avait eût avec Rogue, à peine une heure plus tôt, dans les cachots.
***
Accusé ! Levez-vous !
L'homme rachitique qu'était devenu son parrain se leva et des murmures envahirent la salle. Dès qu'il se rassit, lorsque Fudge le lui ordonna, des chaînes lui entourèrent les mains, les jambes et le torse, ne lui laissant plus aucune chance de fuite. C'était la première fois que Harry revoyait Sirius depuis sa dernière sortie à Pré-au-Lard, trois mois plus tôt. Ses joues s'étaient encore creusées, les cernes sous ses yeux s'étaient agrandies, son extrême pâleur lui donnait l'impression d'un homme prêt à rendre son dernier soupir. Toutefois, ses cheveux étaient lavés et démêlés, ce qui lui donnait un air plus présentable. Le tribunal était bondé et, même si Harry était déjà venu par l'intermédiaire des pensées de Dumbledore lors de sa quatrième année, la sombre pièce qui faisait office de tribunal l'impressionnait. Mais ce n'était rien bien sûr comparé à son arrivé à Azkaban.
Après la trahison des Détraqueurs, Sirius avait été de nouveau enfermé dans la sordide prison avec pour surveillance des Aurors. C'est là-bas que Harry et Dumbledore avaient dût aller le chercher avec Fudge pour l'emmener au tribunal. L'immense bâtiment se trouvait sur une île à plusieurs kilomètres de la côte. Les murs étaient haut de plusieurs dizaines de mètres, entourés de fils barbelés. Une grande porte magique était la seule entrée de l'édifice. Elle pouvait reconnaître si la personne entrante ou sortante était un Détraqueurs, un animal, un prisonnier, ou un sorcier en simple visite. Quand un prisonnier avait le malheur s'approcher seul trop près de cette porte, les battants se refermaient sur lui, au risque de rester coincer entre les deux. Si toutefois, il réussissait à passer, un système complexe libérait des loups-garous qui étaient enfermés dans des cages de part et d'autre de la porte. Ainsi les hommes étaient poursuivis, sans aucune chance de s'en sortir. Mais avant de pouvoir affronter tout cela, il fallait bien sûr passer devant les horribles Détraqueurs qui étaient posté devant chaque porte pour le quartier haute surveillance où était Sirius. Harry avait été très impressionné quand Fudge leur avait expliqué le fonctionnement de l'endroit. Mais quand cette fameuse porte s'ouvrit, il sût que jamais il n'avait vu pareil carnage. Des corps gisaient de tous les côtés, pourrissants à vue d'?il sous les regards attentifs des rapaces qui n'attendaient que le départ des visiteurs pour s'emparer de leur proie et en faire leur festin. La puanteur qui régnait était insupportable et Harry sût alors pourquoi son parrain, Hagrid et tous les sorciers étaient terrorisés lorsqu'ils parlaient de cette prison.
Heu. oui, s'était excusé Fudge, nous n'avons pas encore pût faire le « ménage » depuis la tuerie. Les Détraqueurs étaient vraiment bien organisés et.
Comment pouvez-vous laisser des corps exposés à la vue de tous, comme cela ! s'était écrié Dumbledore avec colère. Vous les traitez sans le moindre respect !
C'était des criminels, des traîtres !
Et s'il y avait eût des erreurs judiciaires ? ne s'était pût empêcher de demander Harry.
Le ministre de la magie l'avait regardé avec surprise, comme si cette supposition était inconcevable.
Vous vous êtes bien trompé à propos de Sirius et vous l'avez envoyé ici, sans procès !
Fudge s'était alors contenté de grogner en marmonnant qu'il n'y était pour rien puisque ce n'était pas lui qui se chargeait des procès à l'époque. Jamais, jamais de sa vie, Harry ne pourrait oublier cet endroit. Jamais, et cela renforça encore plus son envie de faire acquitter son parrain, ce qui n'est pas peu dire.
La plupart des sorciers présents dans le tribunal se trouvaient assis à la droite de Fudge, ce qui signifiait qu'ils étaient contre Sirius alors que seulement cinq sorciers étaient à sa gauche, donc en faveur de l'accusé. Parmi eux, il y avait Dumbledore, Lupin, Arabella Figg (que Harry s'était fait une joie de revoir), Rogue qui ne paraissait pas vraiment content d'être là (à la grande inquiétude de Harry) et enfin lui-même. Emma n'avait pas été admise comme témoin étant donné qu'elle était sensée être bannie du monde des sorciers.
Ainsi donc, le destin de trois personnes reposait sur les épaules d'un seul homme, Cornelius Fudge, pensa Harry.
Les trois personnes à avoir vraiment intérêt dans ce jugement n'étaient autres que Sirius, bien évidemment, Emma et Harry. L'homme qui n'avait même pas été convaincu par le retour de Voldemort sept mois plus tôt et qui, paraît-il ne l'était toujours pas une semaine avant l'affaire des Détraqueurs devrait décider de leur avenir.
C'est pas gagné, pensa Harry pour lui-même.
Veuillez décliner votre nom au complet, votre âge, votre profession, et le sujet de votre accusation.
La dernière question était destinée à savoir comment l'accusé pouvait parler de son crime et s'il était conscient de quoi on l'accusait.
Sirius Mondingus Black, trente-cinq ans, sans profession à ce jour.
Et avant ? l'interrompit Fudge.
J'étais Auror.
Plusieurs sorcier s'indignèrent.
Comment mangemort aurait-il pût être Auror en même temps, c'est insensé ! s'écria un vieux sorcier.
Qu'avez-vous à répondre à cela accusé Black ?
Comme vous le dîtes vous-même, je suis accusé. mais pas coupable.
Les murmures protestataires se firent encore plus entendre.
Silence ou je fais évacuer la salle ! Black, veuillez finir de répondre à ma demande.
Je suis accusé d'avoir été mangemorts, d'avoir tué James et Lily Potter en les vendant à Voldemort.
Plusieurs cris effrayés déchirèrent le silence de la salle au nom tant redouté.
. d'avoir tué Peter Petigrow qui voulait soi-disant venger ses amis, et douze Moldus qui étaient présent dans la rue, répondit Sirius avec une pointe de rage dans la voix.
Quels étaient vos liens avec vos prétendues victimes ?
Harry pensa que cette question devait être destinée à déprimer encore plus l'accusé.
James était mon meilleur ami et Lily, sa femme était aussi une très grande amie. Quant à Petigrow, je croyais que lui aussi était mon ami, mais je me suis trompé. Pour les Moldus, je n'en connaissais aucun.
Est-ce que l'assistance a des questions à poser au prévenu ?
Bien entendu, plusieurs dizaines de personnes prirent la parole toutes en même temps si bien que Harry n'en entendit qu'une seule qui interpella son attention car il se rendit compte qu'il ne connaissait pas lui-même la réponse et était désireux d'en apprendre plus.
Comment avez-vous réussi à survivre lors du massacre d'Azkaban quand les Détraqueurs nous ont trahis alors qu'ils tuaient tous ceux qui ne voulaient pas les suivre ?
Ils ne m'ont pas trouvé car j'étais alors sous une autre forme que celle que vous voyez en ce moment.
C'est à dire ? demanda Fudge.
Celle-ci.
Les bras de Sirius se couvrirent rapidement de poils, de même que tout son corps, ses traits s'épaissirent, son nez s'allongea ainsi que ses oreilles alors que son corps se rétrécit pour prendre l'apparence d'un chien. Patmol venait d'apparaître. Les chaînes qui l'attachaient à son fauteuil jusque là ne servaient plus à rien et il aurait pût aisément s'enfuir sans que l'on puisse le rattraper. Mais au lieu de cela, le chien s'assit sagement sur ses pattes arrières et repris sa forme humaine après quelques secondes.
Toute la salle était hébétée.
Mais comment se fait-il que vous soyez un animagi alors que vous n'êtes pas sur le registre ? tonna Fudge.
Tout simplement parce que je le suis devenu secrètement lors de ma cinquième année à Poudlard. Je sais que c'est illégal, mais c'était pour une bonne cause. Je pense que Remus Lupin pourra mieux vous l'expliquer que moi.
Il sera interrogé un peu plus tard. Mais en attendant, veuillez nous en dire plus sur votre survie à Azkaban ce soir là, insista le juge.
Quand je sentait mes forces me quitter, je prenait ma forme animale car les Détraqueurs ne pouvaient pas sonder mes esprits, si bien qu'ils n'avaient plus aucuns effets sur moi. Quand j'ai sentit qu'ils étaient plus agités qu'à l'ordinaire, je me suis transformé et caché dans un recoin de mon cachot. Quand les partisans de Voldemort (nouveaux cris) sont arrivés dans mon cachot, ils n'y ont vu qu'un chien et ne se sont pas attardés. J'ai attendu alors une journée entière pour être sûr que tout le monde était parti. Je suis donc sortit de la prison et je suis partit à la recherche de votre domicile pour aller me rendre de moi-même.
Et c'est comme cela que vous vous êtes évadé il y a deux ans ?
Oui, je voulais retrouvé le vrai coupable. Remus Lupin pourra vous confirmer cela aussi.
Dans ce cas, nous allons commencer à écouter la défense, annonça Fudge, légèrement déstabilisé par cette démonstration. Nous interrogerons Remus Lupin un peu plus tard. Albus Dumbledore, pouvez-vous venir, s'il vous plaît ?
Surpris d'entendre ce nom, les sorciers regardèrent avec des yeux ébahis Dumbledore qui descendait tranquillement les gradins pour aller s'asseoir sur une chaise à la vue de tous. Le calme qui se peignait sur son visage impressionna fortement Harry, et il y avait de quoi ! Si jamais Sirius perdait son procès, Dumbledore perdrait en même temps toute la confiance, l'admiration et le respect qu'il avait acquis durant ces nombreuses années.
Veuillez nous décliner votre nom complet, votre profession, ce pourquoi vous êtes ici et votre position par rapport à Sirius Black.
Albus Dumbledore, directeur de Poudlard, l'école de sorcellerie d'Angleterre, commandeur du Grand-Ordre de Merlin, docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers. Je suis ici pour défendre un innocent. Je n'ai aucun lien de parenté avec Sirius Black. J'ai juste été son directeur alors qu'il était à Poudlard.
Bon, vous avez la parole professeur Dumbledore.
Ce qui marqua le plus Harry dans ce système juridique c'est qu'il n'y avait aucun avocat et les témoins devaient se contenter de répondre aux questions des personnes présentes dans la salle, à raison d'une question par personne et par témoins de la partie adverse. Alors que les questions pleuvaient sur Dumbledore, Harry ne pouvait détacher son regard de son parrain. Obéissant à un impérieux besoin de comparer, il sortit la photo qu'il lui avait offerte avec Remus. Dessus, il vit un adulte tout juste sortit de l'adolescence, au physique plus qu'avantageux qui devait faire des ravages auprès des femmes et des jeunes filles. Il avait les yeux rieurs mais toujours aussi expressifs, les cheveux soignés, les joues plus colorées et au comportement plutôt immature. Comment les circonstances de la vie avaient-elles pût faire de lui l'adulte grave, au corps décharné, fatigué et à l'air si las qui était assis là, attaché pieds et poings liés à une chaise où seul les criminels s'asseyaient, sous les regards haineux de ces grincheux sorciers qui n'étaient là que pour le blâmer ? Comment avait-il pût se trouver là, devant ce juge impassible qui était incapable de regarder la vérité en face ? Et enfin, pourquoi tout le monde était contre lui alors qu'il n'avait rien fait ? Quatorze ans. La « justice » lui avait volé quatorze ans de sa vie. Quatorze ans qu'il ne pourra jamais récupérer quelle que soit l'issue de ce procès. Quatorze ans qu'il aurait pût vivre au lieu de les survivre. Quatorze ans qui laisseront à jamais leurs traces au moins dans son esprit. car quatorze ans de vie volée, on oublie jamais. Jamais. Pourquoi un terrible sentiment d'injustice l'envahissait ? Pourquoi son désir de vengeance se faisait-il plus fort que jamais ? La vengeance. Un jour, il vengera son parrain. Il se vengera et il vengera Emma, sa marraine, la fiancée de Sirius. Un jour, il tuera Petigrow. Peut être pas tout de suite, mais il le tuera. Ensuite, il vengera ses parents. Il tuera Voldemort, même s'il doit donner sa vie pour cela. Et enfin, il vengera toutes ces innocentes victimes qui n'avaient pas demandé à mourir. Il avait déjà ressentit cela. Le désir de vengeance, il le connaissait bien, mais jamais cela n'avait été aussi fort, aussi présent dans son esprit.
Un jour, je vous vengerais, tous, jura-t-il à voix basse.
Tu dis ? demanda Lupin à côté de lui.
Non, rien. répondit distraitement Harry.
Harry était tellement absorbé par ses sombres pensés qu'il n'écouta même pas le témoignage de Dumbledore. Bientôt, le vieil homme pût regagner sa place et ce fut le tour, tout d'abord de Remus Lupin, et enfin d'Arabella Figg d'aller se présenter devant le juge. Leur témoignage fut très court, surtout pour Arabella, car très peu de sorciers avaient des questions à lui poser particulièrement. De plus, Harry n'écouta pas vraiment car il ne pouvait s'empêcher de penser que Rogue allait bientôt témoigner et cela, il le craignait vraiment. Qu'allait-il dire ? Et si au dernier moment il se rétractait et disait que Sirius était coupable selon lui ? Il sortit de ses pensées lorsque Rogue descendit les marches pour aller s'asseoir dans la chaise.
Veuillez décliner vos nom au complet, âge, profession, ce pourquoi vous êtes ici et vos liens avec le dénommé Sirius Black, demanda Fudge pour la quatrième fois depuis le début du procès.
Severus Marius Rogue, trente-cinq ans, maître des Potions à Poudlard. Je suis ici pour défendre Black.
A cet instant, Harry aurait juré voir son parrain sourire, comme s'il trouvait ça drôle.
Vous n'avez pas répondu à toute ma question, professeur Rogue. Rogue afficha une grimace.
Je n'ai aucun lien avec lui si ce n'est que nous étions ennemis à Poudlard.
Sirius fût secoué d'une sorte de fou-rire.
Décidément, pensa Harry, son avenir a beau être en train de se jouer, il ne pourra jamais garder son sérieux !
Severus, gronda Dumbledore doucement, faisant sursauter Harry qui ne s'attendait pas à l'intervention du vieil homme. Soyez raisonnable !
Rogue soupira alors profondément et Sirius cessa de rire, intrigué par ce qu'allait dire Rogue.
D'accord, d'accord. Black est mon. demi-frère.
Quoi ?!!! s'écrièrent Harry et Sirius d'une seule voix.
Mais comment se peut-il que ce crétin de Rogue ait un lien aussi fort avec Sirius ? Comment une telle haine peut-elle exister entre deux demi-frères ? Non, ce n'est pas possible.
Autant de question que Harry se posait et qui allaient bientôt trouver leurs réponses dans le témoignage de Rogue. Dans la salle régnait un désordre confus et, Sirius, quant à lui, avait du mal à accuser le coup.
Quoi ? hurla-t-il une deuxième fois en s'adressant à Rogue, les traits déformés par la fureur. Mais pourquoi tu ne m'as rien dit, sale lézard visqueux ?! Depuis quand le sais-tu ? Ce n'est pas possible ! Je n'ai aucune envie d'être apparenté avec cet abruti !
Black ! Taisez-vous, ordonna Fudge. Silence ou je fais évacuer la salle ! Et je vous ferez remarquer que cet « abruti », comme vous dîtes, est là pour témoigner en votre faveur, et je peux vous dire que vous en avez besoin de ce témoignage car, au cas ou vous ne l'auriez pas vu, beaucoup de personnes sont contre vous ici ! Alors calmez-vous ! Bien. Professeur Rogue, veuillez nous expliquer tout cela, calmement.
Et bien il y a juste qu'un jour, mon cher père a décidé d'aller semer un héritier ailleurs que dans sa propre famille car il croyait sa femme stérile. Venant d'une grande famille de sorcier, il lui était inconcevable de ne pas avoir d'héritier. Il a donc était voir cette fille qui est devenu deux ou trois ans plus tard Mrs Black, et lui a fait un enfant. Mais ce qu'il ignorait alors, c'était que sa vraie femme venait d'apprendre qu'elle attendait un fils. Il s'est donc retrouvé avec deux mioches sur le dos et a décidé de garder son vrai héritier et de renier l'illégitime, même s'il a continué à fournir de l'aide à Mrs Black. Personne n'en a jamais rien sût, sauf lui, Mrs Black, Dumbledore et moi-même à l'adolescence. Mais même avant que je le sache, je ne pouvais pas supporter Black, et quand je l'ai appris, j'ai commencé à la haïr comme jamais je n'ai haïs quelqu'un, à part James Potter, bien sûr.
Sirius, en état de choc, ne soufflait plus un mot et restait le regard perdu dans le vide. Quant à Harry, il laissait aller ses yeux entre son professeur de Potions et son parrain et quelque chose qu'il n'avait jamais vu avant, lui parût plus que voyant maintenant qu'il connaissait la vérité. Leur ressemblance. En effet, il n'avait jamais vu que Sirius et Rogue avait des points communs comme leurs cheveux, noirs et longs (gras pour Rogue et propres pour Sirius), leurs yeux, eux aussi d'un noir profond (mais avec une pointe de folie et de chaleur dans ceux de Sirius alors que ceux de Rogue étaient froids, haineux et vides), leur taille était à peu près la même. Leur plus grand point commun était la haine qu'ils se portaient réciproquement. Mais là s'arrêtaient leur ressemblance puisque, à l'évidence, Sirius était séduisant, aimable et drôle alors que Rogue n'était. pas très agréable à regarder, antipathique, on ne peut plus morne, rabat-joie et grincheux.
Trouvez-vous quelconque intérêt à le défendre si vous le détestez tant ? demanda une vieille sorcière.
Aucun qui soit personnel. Le défendre signifie pour moi contribuer à sa libération et cela entraînerait que je serais obligé le supporter pour le restant de mes jours. Mais je tiens absolument à le défendre car je sais qu'il est innocent, de qui veut dire qu'un mangemort est en liberté, et ça, je ne peux pas le supporter. Nous sommes tous deux du côté de la magie blanche, c'est pourquoi je sais qu'il sera vraiment très utile dans la lutte contre Vous-Savez-Qui.
Ce n'est pourtant pas ce que tout le monde dit ! Pouvez-vous nier que vous avez déjà été du côté des forces du Mal ? demanda un sorcier avec colère.
Non, je ne le nie pas.
Des protestations explosèrent de toutes parts.
Mais je suis revenu du côté de la magie blanche bien avant la chute de Vous- Savez-Qui. Dumbledore m'a engagé à ses côtés comme espion, il est mon témoin.
Albus, pouvez-vous affirmer ce que vient de dire le professeur Rogue ? demanda Fudge.
Bien sûr que je le peux ! Je m'en porte garant ! dit le vieil homme un peu agacé par la tournure des événements.
Dans ce cas, professeur Rogue, avez-vous vu Black avec le Seigneur des Ténèbres quand vous étiez à son service ?
Jamais.
Alors qui l'informait des moindres faits et gestes des Potter ?
Je ne sais pas vraiment, mais je crois que d'autres personnes pourront y répondre, dit Rogue en regardant Harry. On m'a dit que c'était Peter Petigrow.
Des paroles d'indignations s'élevèrent une fois de plus dans la salle mais Harry prêta particulièrement attention aux vociférations d'une femme.
Comment osez-vous bafouer sa mémoire, misérable vermine abjecte et répugnante !
S'il vous plaît, laissez-le finir ! Votre tour de parole viendra ! intervint Fudge.
Le désordre était tel qu'il dût menacer de faire évacuer la salle pour la troisième fois. Pour couper court aux conversations, il écourta le témoignage de Rogue et ne lui posa qu'une seule question avant de l'envoyer regagner sa place.
A votre connaissance, Black aurait-il eût des comportements meurtriers avant son enfermement ?
Harry pût voir la lutte que faisait Rogue à l'intérieur de lui-même pour savoir quoi répondre et il connaissait parfaitement ses pensées. Bien sûr, le fait que Sirius ait voulu l'envoyer dans les pattes d'un loup-garou assoiffé de sang et de chair, lui revenait en mémoire. Comment pourrait-il un jour l'oublier ?
Non. Jamais, dit-il finalement avant de retourner s'asseoir calmement au grand étonnement de Harry.
Rogue venait de tirer, en quelque sorte, un trait sur l'événement qui l'avait tant marqué et qui l'avait fait définitivement haïr les maraudeurs.
Mr Potter, veuillez venir, s'il vous plaît, afin d'être interrogé ?
Harry sentit son rythme cardiaque s'accélérer. Ça y est, c'était à lui. Il n'avait pas le droit à l'erreur. L'issue de ce procès dépendait aussi de lui. S'il faisait le moindre faux pas.
Les jambes flageolantes, il descendit les gradins, dans un long silence, pour rejoindre la chaise qui lui était destinée. La peur lui tordait le ventre, ses mains devinrent moites. Le cachot qui lui était apparu glacial quelques instants plus tôt ressemblait à présent à une fournaise.
Veuillez décliner votre nom au complet, votre âge, profession, ce pourquoi vous êtes ici, et vos liens avec l'accusé Black.
Harry. Potter, je ne connais pas mon nom au complet.
Qui serait susceptible de le connaître ?
Sirius ou Dumbledore, proposa Harry peu rassuré.
Bien, nous allons donc demander au professeur Dumbledore, trancha Fudge.
Alors le vieil homme se leva et, Harry, heureux de voir ce visage connu dans tous ces étrangers, retrouva un peu de son assurance.
James. Ton deuxième nom est James, dit simplement celui-ci avant de se rasseoir.
Merci professeur. Mr Potter, veuillez continuer.
La nouvelle ne l'étonnait pas vraiment mais il était fier de porter le prénom de son père.
J'ai quinze ans et je suis étudiant en cinquième année de sorcellerie à Poudlard. A Gryffondor, ajouta-t-il comme si cela rendait son témoignage plus crédible. Je suis ici pour défendre mon parrain et aussi pour dénoncer le véritable assassin de mes parents. Sirius est mon parrain et un très grand ami, comme il l'était pour mon père, qui est sa prétendue victime.
Il se tourna alors vers son parrain qui lui souriait. Bien sûr, on voyait de la tristesse derrière ce sourire, mais il donna du courage à Harry. Son parrain croyait en lui, alors il ne fallait pas le décevoir.
Mr Potter, pourquoi croyez-vous que Black est innocent ?
Ça fait presque un an et demi que j'ai rencontré Sirius pour la première fois et il y avait Remus Lupin qui était là aussi. Je le croyais coupable à ce moment là, et ils ont sût me prouver que ce n'était pas lui qui avait trahi mes parents.
Et comment ? demanda un jeune sorcier.
Harry tourna la tête vers son parrain pour savoir jusqu'où il pouvait aller. Mais Sirius hocha la tête, signe qu'il pouvait dire tout ce qu'il voulait du moment que cela pouvait aider à prouver son innocence.
Il y a deux ans, mon ami, Ron, avait un rat. Et il s'est avéré que Sirius ne me recherchait pas moi, mais le rat de mon ami, un animagus du nom de Peter Petigrow.
De nouvelles protestations se firent entendre dans le public et un cri déchirant fit sursauter Harry.
Comment pouvez-vous torturer ainsi une pauvre femme !
Je vous en prie, laissez cet enfant s'exprimer, vous parlerez après, Mrs Petigrow !
Harry eût l'impression que des centaines de cloches sonnaient à lui en faire exploser son cerveau déjà en ébullition, et le bruit persista encore plusieurs secondes avant qu'il n'ait de nouveau les idées claires. Ainsi, cette femme replète, de taille moyenne aux cheveux gris et aux cernes sous les yeux était la mère de Peter Petigrow. A cet instant, il n'aurait sût décrire les sentiments qu'il éprouvait pour la femme qui avait engendré le meurtrier de ses parents. C'était un mélange de surprise, de haine, de compassion, de curiosité et de dégoût. Etrange mélange qui lui faisait tourner la tête.
Le professeur Lupin nous a déjà expliqué comment James Potter, Peter Petigrow et Black dont devenus animagus, annonça Fudge, épargnant ainsi à Harry de longues explications.
Mais cet enfant ment ! Vous savez bien que mon petit Peter est mort. à cause de ce monstrueux personnage ! hurla une fois de plus la vieille femme en pointant Sirius de son index, un air de profond dégoût sur le visage.
Sirius se recroquevilla légèrement dans son siège, surpris de la réaction si violente de la vieille femme. Cela devait lui faire bizarre de voir la mère de celui qui avait été, un jour, l'un de ses meilleurs amis, qui avait dût l'accueillir chez elle pour dormir, qui avait dût l'aimer comme son propre fils, le traiter de monstre avec une haine si violente.
Mrs Petigrow, je vous avais prévenu ! Faîtes la sortir !
Deux corpulents employés du ministère s'avancèrent dans la salle et prirent la vieille femme par les bras pour l'entraîner doucement vers la porte. Celle-ci se débattait du mieux que son corps fragile lui permettait. Tout au long de cette courte distance qui séparait son siège de la sortie, elle vociféra des paroles incompréhensibles, mais à en juger par le ton utilisait, Harry trouva préférable de ne pas essayer de déchiffrer. Même quand les lourdes portes en fer se furent refermées, il entendait toujours quelques injures qui ne manquèrent pas de le faire rougir légèrement, même si elles étaient destinées à son parrain. Sirius semblait avoir perdu toute envie de parler et était avachi dans son fauteuil. Ils étaient loin d'être les seul à être embarrassés. Fudge tripotait nerveusement une plume et les sorciers de l'assistance avaient cessé toute protestation.
Ainsi, Harry venait de faire « connaissance » de la mère du traître, du rat. Jamais il n'y avait pensé. Comme si un traître assassin ne pouvait pas avoir une mère qui l'aimait ! Combien de fois cette femme avait serré Sirius dans ses bras en lui disant « à bientôt mon chéri, reviens quand tu veux, notre maison sera toujours la tienne » ou « mon ange » ou tout autre parole gentille ? Et combien de fois l'avait-elle maudit pour avoir, soi- disant, tué son fils ? Si elle savait. si elle savait.
Le procès peut continuer ! La parole est à l'accusation.
Donc, vous croyez, Mr Potter, que c'est Peter Petigrow qui est le meurtrier de. vos. enfin. tenta de dire un vieux sorcier embarrassé.
Ce n'est pas que je croie ! C'est que j'en suis sûr ! Le meurtrier de mes parents ? Il ne faut pas oublier que c'est avant tout Voldemort.
Toute l'assistance frémit sauf Dumbledore, Remus et Sirius.
. mais il y a fortement contribué. S'il n'avait pas trahi mes parents, ils ne seraient pas morts, Sirius n'aurait pas passé quatorze ans de sa vie à Azkaban pour rien, tous ces Moldus n'auraient pas été assassinés.
Mais pouvez-vous prouver tout ce que vous avancez, mis à part l'histoire des animagus ?
Oui. En fin de quatrième année à Poudlard. j'ai atterrit auprès de Voldemort (nouveaux tressaillements) à cause d'un portoloin. Même si je savais déjà que c'était Petigrow le coupable, j'en ai vraiment eût la preuve puisque qu'il était à côté de Voldemort et que c'est lui qui l'a aidé à renaître. C'est Petigrow le traître, surtout pas Sirius, ni qui que ce soit d'autre.
Harry avait délibérément omis de dire que c'était avec son propre sang que Voldemort s'était re-matérialisé. Cela aurait fait mauvais genre dans sa plaidoirie et tous se seraient méfiés de lui s'ils avaient sût que le « Seigneur des Ténèbres » avait du sang du « Survivant » dans ses veines, et son témoignage n'aurait pas été retenu.
Ce gamin ment, tout cela est impossible ! s'écria un sorcier de l'assistance.
Avec ses cheveux blonds lustrés, ses yeux gris et ses airs supérieurs, Lucius Malefoy toisait Harry d'un regard mauvais.
Un Malefoy dans toute sa splendeur, pensa Harry.
Mais puisque je vous dis que c'est vrai ! C'est Petigrow ! Vous pouvez m'interroger au veritaserum si vous le souhaitez ! D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi vous ne l'avez pas déjà fait ! Tout serait beaucoup plus simple et plus sûr ! Et tout serait allé beaucoup plus vite ! dit-il avec colère.
Mr Potter ! Un peu de calme je vous pris. Mr Malefoy, si vous avez des preuves que Petigrow n'est pas le traître, alors signalez le, sinon, je vous prierais de vous abstenir de tout commentaire.
Malefoy, vexé se rassit mais Harry ne l'entendait pas de cette oreille là ! Il était bien décidé de faire payer à Malefoy tout le mal qu'il avait causé autour de lui.
Vous devriez pourtant savoir qui est le réel coupable ! Après tout, vous étiez là quand Voldemort (frissons dans l'assistance) est revenu. Vous vous traîniez même à ses pieds.
Mr Potter, s'écria Fudge alors que tout le monde semblait scandalisé. Mr Malefoy est un membre respectable du ministère. Jamais il n'aurait fait une telle chose. Vous rendez-vous bien compte de ce que vous venez de dire ?
Harry regretta alors ses paroles. Et si cela compromettait les preuves de l'innocence de Sirius ?
Laissez-le ! intervint Malefoy, les yeux brillants de haine. Vous savez bien que Potter n'est qu'un enfant et qu'il ne sait pas faire la part des choses. Son imagination débordante lui a sûrement fait croire que j'étais présent pour accueillir Vous-Savez-Qui. Il m'aura confondu avec quelqu'un d'autre. Après tout, Rita Skeeter nous avait bien dit que ce garçon était instable !
Si vous le dîtes, Lucius. Cependant, Mr Potter, sachez que le veritaserum n'est jamais utilisé en justice, sauf pour les cas vraiment extrêmes, si le juge n'arrive pas à se prononcer. Ce ne sont pas des manières très humaines alors nous ne les utilisons pas.
Harry s'abstint de dire que leurs questions n'étaient pas plus humaines que le veritaserum car il ne tenait absolument pas à compromettre les maigres chances que son parrain avait de s'en sortir. Toutefois, il se permit un petit commentaire bien placé et très judicieux.
Il me semble que si Sirius avait été coupable de quoi que ce soit, il ne se serait jamais rendu par deux fois au ministère pour demander un procès légal !
Des murmures approuvèrent Harry.
Bien, coupa Fudge. Alors si quelqu'un est opposé à ce qu'il vient de se dire, qu'il le dise maintenant ou se taise à jamais.
Harry eût une vague envie de sourire : visiblement, Fudge s'était trompé d'événement, mais la situation, plutôt grave, l'en empêcha.
Quelqu'un veut ajouter quelque chose ? insista Fudge comme s'il venait de s'apercevoir de son erreur.
Mais la salle resta plus que silencieuse.
Bon. Je rendrais mon verdict dans une semaine. D'ici là, l'accusé Black sera détenu au ministère. Le procès est clos !
***
Coucou tout le monde ! ! ! ! ! ! Vous allez bien ? Bon, ba je suis contente, voilà la chapitre 16, ce qui veut dire que nous approchons de ce fameux chapitre 17 ! ! ! Et oui ! Donc plus que d'habitude j'attend vos review sinon je penserais que vous en voulez pas de mon chapitre 17 ! Je sais que l'ambiance dans ce chapitre n'était pas du tout la même avec le tribunal et tout. et pis le passage avec Rogue pouvait être très différent des autres au point de vue de son comportement avec Harry mais bon. dites- moi tout ce que vous pensez de tout ça ! Et sinon, vous avez pas cru que j'allais tuer Sirius tout de même ??? Pauv' chéri. j'pourrais pas lui faire ça !
Sinon je suis trop contente, il reste 5 jours avant la sortie de la Chambre des Secrets en France et je suis vénère en même tant car à 50 kilomètres de chez moi, il y a une avant-première dimanche 1 et je peux même pas y aller ! ! ! ! ! ! ! snif. snif. Enfin, ça fait durer le suspens ! Voilà ! Bizou tout le monde !
Et maintenant, les réponses aux review ! ! ! ! ! ! Mais tout d'abord, merci à tous les reviewer, les lecteurs silencieux et enfin tout le monde quoi !
Crystale-arra : Coucou ! ! ! ! ! ! ! ! ! ça va ? Je suis contente que ma fic te plaise toujours autant, et tes emails me font toujours autant plaisir ! Merci !
Ninimoi : salut ! Bon, ba je crois que tu attendais la suite alors la voici ! Ca t'a plus ? Merci pour ta review ! ! ! ! ! ! !
Isa : Bonjour ! Merci beaucoup pour ta review ! Comme tu peux le voir, la suite est là et la suite (chapitre 17 !) arrivera. prochainement. Merci beaucoup pour ta review !
Dragonwing : kikou ! Coupé au plus mauvais moment ? Ah... c'est fait exprès, histoire d'énerver les lecteurs ! Et apparemment ça a marché ! Et c'est vrai que j'avais pas pensé à ça que j'avais promis qu'il apprendrait la nouvelle pour Rose et Emma et que c'était logique qu'il reste en vie ! Donc, je n'ai pas osé ne pas tenir ma promesse ! Voilà ! Merci beaucoup pour ta review ! ! ! ! ! ! ! ! !
Isly : bijour ! Ahhhhhh tu as eût peur que Sirius soit mort ? Ce chapitre t'a rassuré ? En plus, tu as l'air d'être une fan de Sirius et ce chapitre fait de lui le personnage centrale alors j'espère que tu as apprécié. Sinon, pour ce qui est de la publication du prochain chapitre, je ne sais pas trop quand ça sera, peut être vendredi ou dimanche prochain. ou la semaine d'après. je sais pas encore ! Et je suis contente que tu me dises que je progresse, ça m'encourage beaucoup à continuer ! C'est vrai que mes premiers chapitres étaient pas folichons mais je compte bien les arranger plus tard, quand ma fic sera finit. Sinon, pour ton histoire, je ne l'ai pas encore trouvé ! Pourrais-tu me dire où je peux la trouver ? C'est vrai que 35 pages c'est long et il y en aura sûrement encore plus, donc je vais peut être diviser ce chapitre en deux parties mais je ne sais pas encore. il faudra que je vois ça quand j'aurais fini de le taper (ce qui ne devrait pas tarder). Voili voilou ! Merci beaucoup pour ta review, ça me fait toujours très plaisir ! ! !
Sarah : bonjour à toi, fidèle revieweuse ! ! ! ! ! Comment ça va ? Alors, c'était bien HP 2 ? Moi je vais le voir que le 4 décembre alors que j'aurais la possibilité de le voir le 1 si ma mère voulait bien m'emmener, je suis dégoûtée !! Bon, je crois que pour Sirius, ce chapitre t'a rassuré. et t'as appris des choses sur lui. comme le lien avec Rogue par exemple ! Tu ne trouve pas qu'ils se ressemblent beaucoup, mis à part le fait que Rogue est un horrible crétin tout moche et rabat-joie et que Sirius est tout simplement. PARFAIT ! Et tu avais deviné ! Il s'est bien changé en animagus pour se cacher ! Tu vas pas pleurer, dis ? Je vais finir par croire que je vais te démoraliser si je continue à écrire des choses pareilles ! Et ta dernière question à propos de Sally ! Ahhhh Sally ! Disons qu'elle est Gryffondor ou Serpentard à ses heures et elle N'EST PAS MECHANTE ! J'ai mis ça en gros caractères car c'est très important ! Elle a juste besoin d'attention, c'est tout. Là aussi, on en apprend un tout petit peu plus sur elle dans le chapitre 17 ! Et oui, toujours et encore ce maudit chapitre ! Sinon, ce chapitre t'a plus ? Voilà, à bientôt j'espère et merci beaucoup beaucoup pour ta review, ça me fait super plaisir !
Ryan : Et bien sache que ça me fait très plaisir quand même ! Je suis contente de savoir que tu apprécie ma fic ! ! ! Merci beaucoup !
Bon, ne perdons pas les bonnes habitudes :
Une review ne coûte rien à celui qui la donne, mais elle apporte tant à celui qui la reçoit !
Je sais, c'est plein de sous-entendus, et alors ? J'ai le droit, non ? Libre à vous de faire ce qu'il vous plaît ensuite, mais merci beaucoup quand même de m'avoir lu !
Et pis sinon, pour le prochain chapitre (le 17, ;-p), l'ambiance sera plus légère que celui-là. Il y aura un événement tragique, le bal de Noël avec plein de surprises, de l'humour (enfin j'espère), des accès de folie de ma part, des cadeaux dont un qui sera plutôt mystérieux. et je ne vous en dit pas plus ! bientôt pour le chapitre 17 (qui s'appellera sûrement : « Quand le voile est levé » mais ce n'est pas sûr) !!!!
