Voilà, je pense que maintenant, les problèmes de mise en page sont résolus… encore que rien n'est sûr… En tous cas, je l'espère, sinon, vous risquez de voir cette fic tout le week-end en haut de la page des fics de ff.net car je m'évertuerais à la updater jusqu'à ce que tout soit rentré dans l'ordre !!! ^_^
Auteur : Rose Potter
Titre de la fic : l'Enfant Secret
Genre : Général (pour le moment en tous cas, la suite, je ne sais pas)
Rating : Bon, je crois qu'il est temps de passer à la vitesse supérieure donc ce chapitre sera PG-13 on va dire… ^_^
Disclaimer : Tous ces petits personnages ne m'appartiennent pas malheureusement à l'exception de Rose Potter, (la sœur d'Harry) et Sheenah (une amie Serdaigle de Cho que Harry a rencontré dans le chapitre 17 dont le frère a été tué lors du massacre sur le Chemin de Traverse). Et je ne touche aucun argent pour écrire cette fic !
A propos du titre du chapitre : quoi de plus étonnant ? C'est encore un titre de roman dont l'auteur s'appelle *se croit en pleine synthèse de géo* Elizabeth Walker. Voici le résumé du livre :
A la mort de sa mère – un Anglaise servante dans une ferme reculée de la campagne française --, la petite Lori, trois ans, subit de multiples sévices. Jusqu'au jour où Sophie, courtisane dans une élégante maison close, l'arrache à son sordide destin. « Initiée » à treize ans, l'enfant découvre très vite son pouvoir sur les hommes. Brutalisée par un client, elle décide de changer de vie et part pour l'Angleterre. A Londres, sa route rencontre celle du séduisant Gabriel Cooper (NdA : tiens ^_^ je me souvenais plus qu'il y avait un « Cooper » là-dedans ! Et le pseudonyme qu'utilisait Rose avant n'est pas issu d'ici), un de ces anciens amants. Celui-ci l'emmène à Gunthwait Hall, une ferme du Yorkshire où vit sa famille. Lori y fait la connaissance de la mère de Gabriel, et de son frère, Michael.
Avertissement sur ce livre : Il me semble utile de dire que, si mes souvenirs sont bons, ce livre peut être classé au moins PG-14/15 (si ça existait ^^). Quand j'avais vu le résumé, ce livre me paraissait bien mais… pour moi, « maison close » signifiait une maison d'où on ne pouvait pas sortir, donc que la fille était séquestrée ou quelque chose comme ça… Autant vous dire que j'ai été surprise lorsque j'ai lu le livre O.o !
Résumé du chapitre précédent : Harry revient du bureau de Dumbledore et retrouve ses amis dans la salle Commune des Gryffy. Là, ils lui parlent de son « anormalité » qui s'appelle plus couramment le Fourchelangue. Une fois qu'il a bien rassuré tout le monde, il annonce que son départ est prévu la semaine suivante, le dimanche. Ensuite, le Mardi soir, Remus prévoit une séance d'entraînement à la transformation animagi. James et Sirius réussissent, comme l'avait « prédit » Harry alors que Peter échoue lamentablement. Remus parle ensuite avec Harry. Ce dernier lui avoue qu'il connaît sa condition de lycanthropie. Le lendemain, première nuit de transformation de Remus, tout se passe bien pour James et Sirius ayant pris leur nouvelle forme. Quant à Harry et Peter qui sont restés dans le dortoir des Gryffondor, leur discussion commence à mal tourner et Peter avoue à Harry qu'il aime Lily. Après avoir insulté celle-ci, le rat se bat avec Harry qui lui fout la tôlée du siècle. Ensuite, on est projeté le samedi soir : les Maraudeurs et Lily ont organisé une fête surprise en l'honneur de Harry et, après avoir dansé et bu du champagne, tous vont se coucher sous les ordres express de McGonagall (ce qui, au passage, ennuie fortement Sirius qui était sur le point de se rapprocher d'Emma). Le lendemain matin, dispute entre Lily et James à propos d'une lettre que Harry sait être celle de Peter. Ensuite, au repas, Harry est convoqué dans le bureau de Dumbledore. Harry doit partir immédiatement, Voldemort l'a retrouvé et risque d'attaquer l'école. Pendant ce temps là, Remus fait tout pour avancer dans ses recherches sur Harry. Il apprend enfin la vérité en tombant sur une photo du bébé Harry et de ses parents, Lily et James. Tout excité, il se met à la recherche de James. Lily, quant à elle, questionne Mimi Geignarde qui lui dit enfin que Harry est son fils. Harry lui, a pris ses affaires dans le dortoir mais n'a pas pu trouver ses amis pour leur dire au revoir McGonagall le ramène de force dans le bureau de Dumbledore. James et Lily, au courant tous les deux, à présent, foncent dans le bureau de Dumbledore et arrivent juste au moment où Harry disparaît pour retourner dans son présent.
Remerciements : à tous pour avoir lu jusqu'ici et avoir de la patience, et m'envoyer de si superbes reviews qui me font toujours énormément plaisir ! ^_^ Et surtout à ma Cwysnes adowée (Crys) qui a la bonté de corriger mes chapitres, celui-là en repoussant des leçons de philo… tsss pas sérieux ça ! ~_^ !
Où en sommes-nous dans l'histoire ? : Alors, vous vous en doutez peut être, peut être pas, mais cette histoire touche très prochainement à sa fin ! Et oui ! Il y aura ce chapitre 26, histoire de replacer la fic dans le contexte initial avec quelques petits changements intervenus lorsque Harry était dans le passé. Ensuite, le chapitre 27, pour faire apparaître un peu Voldemort et que j'essaie de jouer la carte « sadique »… et le chapitre 28 en guise d'épilogue ! ^_^ Donc, sans compter celui-ci, il reste deux chapitres ! Vous ne pouvez pas vous imaginer comme je suis soulagée d'approcher ENFIN de la fin !
Annonce : Comme il est dit juste au dessus, cette histoire touche à sa fin… pourquoi la terminer si vite ? Pour deux raisons : je commence à me lasser de cette fic et si je veux la finir, il faut que j'abrège au maximum… Mais la raison principale est que j'ai en tête depuis plusieurs mois une autre fic, totalement différente, beaucoup mieux, plus mature, plus imaginative… enfin bon, bref, j'ai trop envie de la commencer… Donc si ça vous intéresse, je vous invite à me retrouver avec cette fic dans quelques… mois on va dire… Pourquoi « mois » ? Et bien tout simplement parce que, pour ne pas vous faire attendre trop longtemps, j'ai pensé écrire cette fic en entier, la reprendre ensuite pour corriger les fautes, les paradoxes éventuels et ensuite la publier. Comme ça, je pourrais vous mettre les chapitres régulièrement tout en commençant éventuellement à écrire une troisième fic !!!! Pensez-vous que ce soit une bonne solution ?
Bon allez, j'arrête mon blabla et je vous laisse à la lecture de ce 26ème chapitre en espérant que vous ne le trouverez pas trop bizarre et différent des autres. Car j'avoue qu'il est vraiment bizarre ! Les réponses aux reviews sont à la fin du chapitre… par pitié, n'allez y faire un tour qu'après avoir lu ce chapitre *yeux à la Patmol*
Chapitre 26 : La fille de l'ombre
Une larme roula sur sa joue. Il l'effaça d'un rapide revers de main et ouvrit ses paupières brûlantes. En face de lui se trouvait le parquet bien ciré qui recouvrait le sol du bureau de Dumbledore. Tout était comme si rien ne s'était passé, à la différence près que son cœur était lourd de regret et de peine. Pourquoi cela s'était-il donc passé ainsi ?! Les images de James et Lily faisant irruption dans le bureau repassaient sans cesse devant ses yeux embués de même que les paroles de James : « mon fils » résonnaient en écho autour de lui… en lui. Il soupira doucement et entreprit de se relever.
- Bon retour, Harry, fit alors une voix douce et enrouée.
- Bonjour professeur Dumbledore, répondit Harry sans même regarder son interlocuteur.
- Je t'en prie, assieds-toi, dit le vieillard en lui désignant un siège.
Pendant qu'il s'asseyait, Harry osa enfin regarder le directeur qui ne lui avait jamais paru aussi vieux. Ceci était certainement dû au fait qu'il l'avait vu avec vingt ans de moins durant un mois… et qu'il était maintenant de retour en 1995.
- Il faut que nous parlions, Harry.
- De quoi ? Je suis revenu, j'aimerais voir mes amis et puis, pas la peine de…
- Si, justement ! Il faut d'abord que je te parle de quelques petites choses qui se sont passées avant et après ton séjour en 1975. Il faut aussi que je te raconte ce qu'il s'est passé ici pendant que tu n'étais pas là, déclara-t-il d'une voix moins assurée.
- Je ne pourrais pas aller voir Ron, Hermione, Rose et Cho avant ? Je reviens…
- NON ! s'écria Dumbledore assez sèchement.
Mais ses traits de colère, si rares chez lui, disparurent et il se radoucit aussitôt, désolé de s'être emporté. Harry, lui, se posait de plus en plus de questions... cela ne ressemblait pas à Dumbledore d'avoir ce genre de comportement et cela l'intriguait fortement. Il fit une moue expressive et, après un soupir d'agacement, il s'enfonça dans son siège à contrecoeur. Il avait tant attendu le moment de voir à nouveau ses amis… et voilà qu'il fallait attendre encore pour une discussion qui durerait sûrement quelques heures et qui, à tous les coups, aurait pu être remise à plus tard.
- J'essaierai d'être bref, dit Dumbledore comme s'il avait lu dans ses pensées. Mais j'ai tellement de choses à te dire !
Harry se contenta de hocher la tête, invitant par la même occasion Dumbledore à commencer son récit au plus vite.
- Bien. Tout d'abord, je sais que tu te posais beaucoup de questions au sujet des anciens petits amis de ta mère.
Ces mots lui accordèrent aussitôt la totale attention de son élève, ce qui lui arracha un faible sourire.
- Comme tu le sais, enchaîna-t-il, Antonin Dolohov, son premier amour, a un jour disparu sans que personne ne fut au courant de ce qu'il était advenu de lui. Il était en fait en Bulgarie, à Durmstrang, où il apprit la Magie Noire… lui qui était si adorable et gentil ! Enfin le destin joue parfois de mauvais tours : il a intégré les rangs de Voldemort dès sa sortie de l'école… peut être même un peu avant ! Il a torturé et tué de sang froid de nombreux Moldus… Et après la chute de Voldemort, il a été interné à la prison d'Azkaban avant que les Détraqueurs ne nous trahissent et libèrent les fidèles Mangemorts. Voilà pour Antonin. Ensuite, il y a eu Andrew Paterson, un Poufsouffle. Tellement gentil, très bon élève tous le monde le prédestinait à être préfet. Lily avait tout de même le don de prendre pour petits amis de bons garçons !
Harry le regarda comme s'il avait cru le vieillard devenir fou.
- Au début tout au moins ! Je m'étais étonné qu'elle soit avec Mulciber mais les explications ne sont venues que bien plus tard, après la mort de Lily. Seulement, à cette époque, Mulciber pratiquait déjà la Magie Noire à mon insu, c'est-à-dire lors des vacances, chez lui. A l'aide de Lucius Malefoy qui était là, en septième année à cette époque, et ils ont été trouver Andrew. Il me semble que lui et Lily devaient se voir à la lisière de la forêt interdite… seulement, ces deux Serpentard ont trouvé le moyen d'empêcher Lily de venir au rendez-vous et y ont été à sa place. Andrew eut à peine le temps de les voir. Après l'avoir rué de coup jusqu'au sang, ils l'ont achevé avec quelques Doloris et un fatal Avada Kedrava.
Harry abattit son poing sur le bureau du directeur. Pendant un mois il s'était trouvé en face d'un assassin, quelqu'un qui avait brisé le cœur de sa mère. Il ne s'en était jamais douté, ni même ne l'avait imaginé. Et pourtant… pourtant se pouvait-il que sa mère soit sortit avec James car Andrew était… mort ? Lily n'aurait-elle pas continué à sortir avec ce garçon et se serait marié avec ?Aurait-il été le fils d'un autre si Mulciber n'avait pas commis ce crime ? Aurait-il seulement existé ? Lily et James seraient-ils morts si Mulciber n'avait pas fait cela ?
- Nous avons retrouvé le corps trois jours plus tard, cachés dans les fourrés, déjà assailli par les fourmis et autres insectes, de même que par quelques charognards. Mulciber et Malefoy avait oublié un point essentiel qui caractérise un bon Mangemort : la Marque des Ténèbres. Ils sont donc retournés trois jours plus tard pour la faire apparaître et c'est ainsi que nous avons pu localiser le corps. Des lambeaux de chair, des os broyés, du sang inondant les vêtements du cadavre, formant une marre de sang coagulé sous lui. Et une puanteur… celle d'un cadavre déjà en phase de décomposition.
Harry regarda son directeur comme s'il était devenu sénile : comment pouvait-il lui décrire autant les détails horrifiants de cette sombre et sanglante histoire ? Le vieil homme saisit brusquement sa baguette et se dirigea vers son placard. Harry aperçu un fil argenté s'étirer entre la tempe et l'extrémité de la baguette du professeur pour plonger dans un bac en pierre.
- Cela faisait des années que je n'avais pas eu ces images dans ma mémoire… je les avais reprises pour pouvoir t'en parler… et à vrai dire je suis soulagé de t'en avoir parlé. Je ne les aurais pas supportés beaucoup plus longtemps.
Harry se racla la gorge, gêné et pria le directeur de continuer.
- Mulciber a attendu quelques mois avant de… « demander » à ta mère de sortir avec lui.
- Pourquoi a-t-elle accepté ?! s'écria Harry.
- Elle ne savait pas que c'était lui qui avait tué Andrew. Personne ne le savait… à par Mulciber et quelques autres Mangemorts sans doute. Et puis, c'est seulement lors des procès après la chute de Voldemort que nous avons réellement su comment Mulciber s'y était pris pour convaincre Lily.
- Et comment alors ?
- Et bien, il se trouve qu'en matière de Magie Noire, Julius excellait dans le sortilège de l'Impero.
- QUOI ? Vous voulez dire que…
- Oui, il lui a lancé le sortilège et elle a accepté, naturellement. Cela m'avait étonné aussi… elle qui détestait ce Serpentard !
- Elle détestait aussi mon père au début !
- Non. Elle n'aimait pas James alors qu'elle haïssait Julius. Enfin après quelques mois, elle a réussi à maîtriser le sortilège… mais pas toujours et à plus forte raison lorsqu'il était avec elle. Mais grâce à James et à toi, elle a réussi à garder de plus en plus souvent son contrôle et à rompre avec Mulciber.
Harry resta muet, emmagasinant tout ce qui venait d'être dis et faisait de la place pour ce qu'il allait encore se dire.
- Pour information, c'est Remus qui a découvert le premier qui tu étais. Il a... disons jeté un coup d'œil dans tes affaires pour essayer de clarifier certaines pistes... Aussitôt, il est parti à la recherche de James et l'a mis au courant. Lily, de son côté s'était renseigné auprès de Mimi qui a parlé. C'est pourquoi ils sont arrivés en trombe dans mon bureau alors que tu partais…
***en 1975***
- Pourquoi ne nous l'avez-vous pas dis ? hurla James.
- Comment était-ce possible ? N'était-ce pas une illusion ? demanda Lily plus doucement mais totalement bouleversée, dans une sorte d'état second.
- Asseyez-vous tous les deux, ordonna doucement mais fermement le directeur.
- Nous exigeons des explications, répliqua James tout en obéissant.
- J'allais vous en donner.
- Nous vous écoutons professeur, dit Lily avant que James n'ait le temps de répliquer.
- Harry est arrivé il y a un mois dans mon bureau. Ne sachant pas lui-même où il se trouvait, il m'a remis une lettre qui m'expliquait la situation.
- Et de qui venait cette lettre ? demanda James.
- De moi.
Les deux adolescent le regardèrent en pensant que la sénilité commençait à prendre possession de leur directeur. Celui-ci les regarda amusé, connaissant parfaitement leurs pensées.
- Oui, mon « moi-futur » m'a écrit une lettre pour que je sache pourquoi Harry était ici, sans pour autant me dire qui il était vraiment… quoi qu'il fut simple pour moi de deviner de qui il était le fils…
- Donc vous saviez qui il était et vous ne nous l'avez même pas dit ! s'énerva James.
- Je me suis aussi donné quelques instructions, comme par exemple que personne ne devait savoir qui était Harry et sa présence ici devait rester la plus secrète possible, poursuivit Dumbledore calmement.
- Et lui non plus n'avait pas le droit de nous le dire... murmura Lily d'une voix blanche.
- Mais pourquoi ? s'écria James beaucoup plus en colère.
- Calme-toi, lui ordonna son directeur. J'en suis navré et il est vrai que cette nouvelle doit être très dure pour vous deux. Seulement, si Harry vous avait dit qu'il était votre fils, cela aurait sûrement agi sur votre comportement, sur vos actes... l'avenir aurait pu être modifié... De plus, je vous rappelle que vous ne vous aimiez pas il y a quelques semaines de cela et Harry devait mal se voir vous dire qu'il était votre enfant, à vous deux.
- Et où est-il maintenant ?
- Chez lui, en 1995, à Poudlard.
Il y eut un silence, chacun s'imaginant ce que pouvait bien être en train de faire Harry à cet instant. Aucun d'eux ne savait que, à cet instant précis, Harry était aussi dans le bureau du directeur, à la place même où James était assis.
- Bien, vous allez rester ici le temps que j'aille chercher vos amis afin que l'on mette tout ça au point. Je reviens dans un instant.
Le directeur sortit, laissant les deux adolescents seuls avec le lourd poids de leur regret et de leur chagrin.
- Au moins, nous savons maintenant que nous aurons un fils ensemble, dit James calmé.
Mais Lily avait perdu son regard dans le vide et semblait totalement indifférente à ce qu'il se passait autour d'elle.
- Lil', ça va ? demanda James en posant sa main sur son bras.
Elle tourna alors son regard vers lui un regard bouleversé où se reflétait une tristesse indescriptible.
- Qu'y a-t-il Lil' ?
- Tu te rends compte, James ? Harry a passé un mois entier à côté de ceux qui deviendraient ses futurs parents... sans rien pouvoir leur dire de tout cela, obligé au silence. Comme cela a dû être dur pour lui ! Et nous, qui étions juste à côté de lui n'avons pas vu tout ça, le dilemme qui devait se faire en lui.
- Oui, ça a dû être dur pour lui mais il devait bien se dire que, aussitôt rentré dans son époque, il pourrait nous parler de tout cela ! Alors que nous, nous devons encore attendre quelques années avant de pouvoir le revoir… et encore plus de temps pour pouvoir le revoir tel que nous l'avons vu pendant un mois entier !
- C'est vrai. Tu t'imagines un peu, l'expérience que nous avons vécu ?
- Oui, notre fils était là, alors que nous ne l'avons pas encore engendré… nous n'avons d'ailleurs jamais...
Les deux adolescents rougirent tout à coup en réalisant sur quoi leur sujet de conversation dérivait, l'air de rien.
- Enfin nous avons le temps d'ici là ! dit James précipitamment pour chasser la gêne qui commençait à s'installer entre eux.
- C'est sûr, lui répondit la jeune fille. Mais on peut toujours se dire qu'on reverra Harry très bientôt, qu'on le verra grandir, ses premières dents pousseront, ses premiers pas, ses premiers mots, son entrée à l'école à Poudlard, son premier amour…
- Arrête, s'il te plaît, dit James mi-amusé mi-gêné. Ça fait bizarre de parler de Harry comme ça !
La jeune fille rit tristement avec l'image de son futur fils, qu'elle n'arrivait pas à imaginer autrement qu'elle l'avait vu, en tête.
- Non, c'est sûr. Mais je ne sais pas si on peut vraiment appeler ça un chance…
- Pourquoi ? s'étonna James.
- Parce que ça fait mal..., répondit la jeune fille d'une voix rauque.
James la serra doucement dans ses bras en embrassant les larmes qui se déversaient sur ses joues.
Quelques minutes plus tard, Remus débarqua dans le bureau du directeur, suivis de Sirius, Peter et le directeur lui-même.
- Bien, jeunes gens, dit Dumbledore en allant trouver son siège et en invitant les autres à en faire de même. Vous devez vous douter de la raison de votre présence ici...
- Où est Harry ? demanda Sirius qui avait été mis au courant par Remus, de même que Peter.
- Il est reparti, dit Dumbledore en le regardant par dessus ses lunettes en demi-lune.
- Mais... nous ne lui avons même pas dis au revoir ! s'écria Remus.
- C'est en fait ce que je voulais, murmura Dumbledore. J'avais peur que Harry ne vous dévoile la vérité au dernier moment...
Il se tut. Il avait craint une attaque de Voldemort mais rien ne venait… aussi, ne voulait-il pas inquiéter ses élèves.
- Enfin, je ne vous ai pas réunis ici pour vous parler de cela.
- Pourquoi alors ? demanda Peter inquiet.
- Comme je l'ai dis tout à l'heure à James et Lily, l'origine de Harry devait rester inconnue... seulement, vous l'avez découvert... Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l'avenir...
- Compris, nous ne dirons rien, assura Sirius.
- Je ne crois pas que le directeur veuille en venir là, dit Remus en regardant le directeur avec une lueur d'appréhension dans le regard.
Il avait compris.
Le directeur fixa ses élèves de son regard perçant. Tous se regardèrent, sauf Remus, d'un air d'incompréhension, attendant la suite des explications.
- Je n'aime pas faire cela pourtant... c'est nécessaire. Oubliettes !
***1995***
Harry passa furieusement la manche de sa robe sur ses yeux endoloris.
- Ils ont oublié... Ils m'ont oublié !
- Je n'avais pas d'autre choix, Harry, dit le directeur, navré.
- J'avais espéré qu'ils avaient repensé à ces moments passés à Poudlard en ma compagnie lors de ma naissance...
Le vieil homme se tut, sachant pertinemment que toute parole était inutile dans ces situations.
- Et que s'est-il passé ici pendant mon absence ? demanda alors Harry pour éviter de trop s'attarder sur la pensée de ses parents qui l'avaient oublié.
- Beaucoup de choses, dit le vieillard d'un air las.
- Qu'est-ce que Ron, Hermione, Rose et Cho ont fait après mon départ ?
- Ils sont venus ici plusieurs fois me harceler afin que je leur dise pourquoi et où je t'avais fais partir...
- Et ?...
- Je ne leur ai jamais dis bien sûr ! C'est à toi de faire le choix de leur en parler... mais…
- Oui ?
- Réfléchis bien avant de le faire. Laisse-moi te conseiller une chose : ne leur en parle pas. Rose serait triste de ne pas être venue elle aussi et de ne pas avoir vu Lily et James... peut être même serait-elle jalouse... ce qui serait normal après tout !
Les mains un peu tremblante – « sûrement à cause de l'âge » pensa Harry – Dumbledore jouait avec une plume rouge et or, certainement une authentique plume de Fumseck.
- Quant à Ron et Hermione tu peux mais... ils vont te poser beaucoup de questions et je doute que tu puisses les supporter... du moins pas pour le moment.
La plume tournait dans les doigts nerveux de Dumbledore. Il la tordait dans tous les sens , abîmant le doux duvet pourpre à son extrémité.
- Et puis, ils pourraient te blesser par inadvertance... ou sans même le savoir !
- D'accord, j'y réfléchirai. Et je pourrai en parler à Cho ?
« SHRÂCK ! » La plume se brisa dans les doigts du directeur qui, confus, lâcha les deux morceaux sur son bureau, s'enfonça au fond de son siège, se redressa, balança son corps de gauche à droite et enfouit sa tête dans ses mains, ses coudes revenus sur le bureau.
- Ça ne va pas professeur ? demanda Harry avec inquiétude.
Dumbledore passa ses mains sur son visage et les rabattis devant lui en les croisant.
- Harry..., commença-t-il d'une voix éraillée.
Le jeune homme haussa un sourcil d'incompréhension.
- Harry, vois-tu... Voldemort a... attaqué Pré-au-Lard... il y a quelques jours.
- QUOI ?! s'écria Harry horrifié. Quand ?
- Avant hier, il y avait une sortie prévue...
Le cœur de Harry se contracta comme s'il allait imploser en lui-même.
- Harry, il te cherchait, il savait que les élèves venaient dans le village ce jour là, continua le vieillard d'une voix tremblante.
Harry déglutit avec difficulté, incapable de dire la moindre chose, s'attendant au pire… ou à ce qu'il pensait être le pire.
- Harry, crois-moi... je suis vraiment désolé mais... Cho est morte.
***
La Grande Salle n'était plus éclairée que par les milliers de bougies qui flottaient ça et là, ajoutant encore plus à l'ambiance lugubre et morbide qui planait. Le moindre murmure résonnait sur les murs de pierres. Les bancs qui avaient été installés à la place des tables étaient utilisés par les élèves et les professeur de l'école ainsi que quelques adultes. Où se trouvait habituellement la Grande Table avait été placé une sorte d'autel où un cercueil reposait, recouvert d'un velours bleu nuit. Des fleurs blanches étaient la seule décoration qui subsistait encore dans la Grande Salle. A côté du cercueil se trouvait Dumbledore qui, d'un magnifique discours faisait l'éloge de la jeune fille. Au premier rang, une femme n'en finissait plus de pleurer et son mari la serrait dans ses bras pour lui apporter tout le réconfort dont il était capable… bien que lui aussi soit accablé de chagrin. Tous deux étaient plutôt petits, avec de courts cheveux noirs et les yeux en amande typés asiatiques.
Les paroles de Dumbledore n'avaient aucun sens pour lui il ne cherchait pas à les comprendre. Depuis la veille, il lui paraissait que lui aussi était mort incapable de penser, de parler, de manger où d'être en compagnie d'autres personnes que sa sœur.
Il repensa à cette sensation de vide et de douleur qui l'accompagnait depuis. Cela n'avait pas été les retrouvailles qu'il avait imaginé. Ron et Hermione s'étaient précipités sur lui et l'avaient serré dans leurs bras… il les avait repoussé et, sans un mot, était monté dans le dortoir, le regard vide et les joues humides. Il ne les avait pas revus de la soirée, ceux—ci ayant pensé qu'il désirait rester seul. Ils n'avaient pas su comment le réconforter. Rose, elle, avait su. Elle l'attendait déjà dans le dortoir des garçons lorsqu'il y était entré. Il s'était assis à côté d'elle et elle l'avait pris dans ses bras afin qu'il laisse couler ses larmes sur son épaule, comme une mère et son enfant. Elle lui avait parlé longuement. D'abord de Cho, puis de ce qu'il s'était passé à Poudlard depuis son départ. Au début, il avait eu l'impression d'être torturé elle lui posait des questions sur sa relation avec Cho, sur comment il l'avait aimé, ce qu'il ressentait. Mais très vite, il s'était senti moins mal, plus soutenu, mieux compris et il s'était confié plus librement. Il avait partagé un poids énorme avec elle et depuis, c'était moins lourd à porter. Il savait qu'elle comprenait sa douleur. Elle ne s'était pas répandue en condoléances et autres formules qui font plus de mal que de bien il avait apprécié cette délicatesse. Avec elle seulement il parlait, bien qu'il ne lui avait pas adressé la parole depuis la veille, lors de leurs retrouvailles, mais elle était toujours là pour le soutenir. Sa sœur... il l'adorait tellement. Il serait incapable de le supporter s'il lui arrivait malheur, aussi se promit-il de toujours la protéger. Ils se comprenaient parfaitement entre eux et chacun savait ce qui était le mieux pour l'autre.
Sally aussi avait eu un bon comportement envers lui. Elle s'était contenté de le regarder de loin et avait hoché la tête avec compassion. Puis elle avait filé son chemin, toujours aussi froide et aussi belle. Malefoy l'avait tout aussi surpris que Sally. Il avait posé une main sur son épaule et, avec son autre main, avait serré la sienne, sans un mot, seul un regard puis il était partit comme il était venu, en silence. Un profond respect s'était tissé entre les deux ennemis de toujours depuis leur bataille de boules de neige. Les autres élèves avaient vraiment été maladroits, pensant que le meilleur était de venir le voir afin d'étaler leurs condoléances, leur profond regret et leur compassion écoeurante. Puis, ayant passé les formalités, ils s'empressaient de demander la question qui les rongeait tant : « Où étais-tu pendant tout ce temps ? »
- ... Et honorons cette jeune fille pour tout le courage dont elle a fait preuve face au Mage Noir. Elle aura été d'une bravoure jusqu'à la fin avec sang froid et...
Il laissa inachevée sa phrase et continua d'une voix de plus en plus troublée.
- Elle est partie à son tour, tout comme Cédric Diggory il y a huit mois. Un jour, ils seront vengés.
Puis l'assemblée fut invitée à passer devant le cercueil afin de rendre un dernier hommage à la jeune fille avant la mise en terre. Ses jambes réussirent à le porter tant bien que mal devant l'autel où reposait le cercueil encore ouvert. Cho n'avait pas changé malgré la mort qui avait pris possession d'elle… peut être son teint était-il plus pâle.
Harry sentit dans sa poche le bijou qu'il avait acheté lors de sa sortie à Pré-au-Lard avec Lily. Il le sortit et, sans demander la permission à qui que ce soit, il passa la fine chaîne en argent autour du cou de la jeune fille et plaça le petit saphir devant elle. Il caressa ses cheveux discrètement tout en la contemplant pour la dernière fois, il le savait.
- C'est de ta faute sale vaurien ! C'est de ta faute s'ils m'ont enlevé ma fille !
Son corps venait de tomber sur l'herbe du grand parc de Poudlard mais c'était son cœur qui souffrait.
- Je te hais, tu entends ça ? JE TE HAIS ! C'est de ta faute, C'EST DE TA FAUTE ! TOUT est de ta FAUTE !!!!!
- Calme-toi Kyâna... dit une voix douce mais emplie de tristesse.
- Ce lâche ! S'il n'avait pas été là, ma petite Cho-kun serait toujours avec nous, ici, VIVANTE !
Harry se retourna. Devant lui se dressaient les parents de Cho, la mère en furie, cherchant à se jeter sur lui pour lui extraire ses boyaux par les narines et le père, plus raisonnable, qui essayait de la retenir de son mieux.
- Je te hais Potter ! Sois maudit ! Que tous nos ancêtres déversent leur malveillance sur toi !
- Kyâna ! Tu n'as pas honte de dire ça ? la réprimanda son mari.
- C'est un meurtrier !
Harry, ne pouvant en entendre plus se releva et s'enfuit vers la forêt interdite où il laissa déverser toute sa douleur, ses regrets, sa haine et son amour.
*** Quatre mois plus tard***
- Harry, lève-toi, notre épreuve d'enchantement commence dans une heure et demie !
Comme tous les matins, Harry se leva, le cœur lourd et avec un mal de tête phénoménal. Mais au lieu de s'en inquiéter, il l'ignorait. Une fois de plus, il avait rêvé de Cho. Depuis quatre mois, il faisait le même rêve inlassablement, il revivait l'enterrement de Cho. Remuant ses pensées morbides, il continua de s'habiller, en silence. Depuis son retour du passé, depuis l'annonce de la mort de Cho, il avait demandé à Dumbledore une chambre séparée, où il pourrait être seul. Dumbledore avait très bien compris et lui avait donné volontiers une chambre secrète qui se trouvait tout de même dans la tour des Gryffondor. Mais Ron l'avait trouvé et depuis, il s'obstinait à vouloir le réveiller tous les matins. Quand il fut prêt, il rejoignit les autres qui étaient déjà rendus dans la Grande Salle pour le petit déjeuner.
- Cela fait maintenant quatre mois, Harry. Quatre mois ! Je sais que c'est difficile mais… tu ne vis plus. Tu ne parles plus, tu ne manges presque plus, tu ne travailles plus…
- TU NE SAIS RIEN, Hermione ! Tu ne peux pas savoir.
- Calme-toi, Harry, dit Ron en prenant le partie d'Hermione. Nous pouvons comprendre que tu te sentes mal, mais essaie au moins de remonter la pente ! On dirait que tu ne fais aucun effort pour cela !
- J'en ai assez ! VOUS COMPRENEZ CA ? hurla-t-il à l'adresse de la salle. J'EN AI MARRE !!!
Et il se leva après avoir cogné son poing sur la table et sortit sans un regard pour ses amis.
***
- Harry ?
- Hm ? grogna celui-ci.
- Je sais que ce n'est pas facile pour toi de faire semblant. J'ai vécu cela pendant près de quatorze ans à penser qu'Emma était morte. De plus, j'étais en prison avec pour seule compagnie ces noires pensées que les Détraqueurs faisaient ressurgir en moi. On en sort jamais indemne mais la blessure cicatrise au fil du temps, même si, finalement, elle laisse toujours un marque, ajouta Sirius en approchant son index du front de son filleul.
Harry regarda son parrain. Hormis Rose, c'était l'une des rares personnes qu'il supportait depuis son retour. Pourquoi ? Il ne l'avait pas su tout de suite, mais récemment, il avait réalisé. Son parrain avait vécu la même chose que lui avec Emma. On lui avait annoncé, alors qu'il était en prison, la mort de sa fiancée. En réalité, celle-ci avait été banni du monde magique à cause de la « trahison de son fiancé ». Tout le monde l'avait cru morte. C'était seulement cette année que Dumbledore l'avait retrouvé et lui avait demandé de prendre le poste de professeur de Défense contre les forces du Mal.
- Et... comment as-tu réussi à tenir le coup ? demanda Harry de la voix rauque des gens qui ne sont plus habitués à parler.
- Je ne pense pas que ce soit un exemple idéal pour toi..
- Dis-moi.
- ... L'idée de vengeance, c'est cela qui m'a donné la force.
Harry regarda le lac miroitant qui s'étendait devant eux. La vengeance... cela faisait quatre mois qu'il y pensait plus que jamais.
- Ah, vous êtes là tous les deux ! interpella une voix féminine derrière eux.
Emma s'assit précautionneusement à côté d'eux et passa un bras autour des épaules de Harry.
- Dumbledore a dit qu'il t'accordait les BUSEs d'office. Il sait que tu es capable de les obtenir en temps normal il comprend aussi ta douleur.
- Quel grand homme Dumbledore ! ironisa Harry.
Les deux adultes se turent et, après un rapide échange de regards entendus, ils retournèrent à leur contemplation du lac. Ce silence fit regretter à Harry ses paroles et, comme pour se rattraper, il murmura un rapide « désolé » puis il jeta un regard en coin à sa marraine.
- C'est pour quand alors ? demanda-t-il soudainement.
Comment avait-il pu ne pas le remarquer ?? Avait-il cessé de vivre et de faire attention à se qui se passait autour de lui à ce point là ?
- Septembre si tout va bien, répondit la jeune femme en caressant son ventre bombé.
- Garçon ou fille ?
Emma et Sirius rirent et, d'un clin d'œil, ils décidèrent qu'ils pouvaient dévoiler cela au moins à Harry.
- Garçon...
- ... et fille, compléta Emma.
- QUOI ? Des jumeaux ? s'écria Harry.
- On pensait que tu pourrait être le parrain d'un des enfants… et puis il y a Rose aussi ! Elle ferait une bonne marraine ! dit Sirius.
- Quant à l'autre enfant, nous hésitons. Si on prend Hermione comme marraine, nous sommes obligés de prendre Ron comme parrain... mais il y a aussi Remus...
- Il faut que nous réfléchissions encore !
- Je... merci, balbutia Harry en esquissant un fantôme de sourire.
***
- Première « vraie » conversation que j'arrive à tenir avec lui depuis la mort de Cho, remarqua Sirius une fois que l'adolescent fut parti, prétextant vouloir passer à la médiathèque.
- Et premier semblant de sourire... Il ne parle plus, ou si peu, sauf peut être avec Rose... Même avec Ron et Hermione il n'est plus comme avant.
- Laisse passer les vacances. Il ira un peu mieux, au fur et à mesure. Il t'a dis où il était pendant le mois de janvier ?
- Non, mais Dumbledore me l'a dit, maintenant, ça n'a plus d'importance...
- Et tu ne peux pas me le dire ?
- Je pense que si... Il était en 1975...
- Avec Lily, James et... nous ?
- Et avec Peter aussi...
- Oh... et comment cela s'est passé ?
- Assez bien, même si le retour en 1995 à été difficile !
- Mais, comment se fait-il qu'on ne se souvienne de rien ?
- Dumbledore avait lancé en sortilège d'Oubliettes à toute l'école... à contre cœur mais il était obligé.
- Et pourquoi te l'a-t-il dis alors qu'il t'avait fait oublier ?
- Parce que désormais, James et Lily sont morts et ça ne peut plus rien changer. Remus aussi le sait. Maintenant, ça sera mieux si on veut comprendre et aider Harry.
***
La neige recouvrait les maisons et les boutiques de Pré-au-Lard. Il faisait plutôt beau pour une journée d'hiver et les habitants du village sorcier avaient ouvert en grand leurs maisons pour y accueillir les rayons du soleil. Tout n'était que gaieté, rire et bonne humeur. Harry était seul pour la première fois. Il ne se souvenait même plus pourquoi et comment il était venu là. Il décida d'aller aux Trois Balais dans l'espoir d'y trouver Ron et Hermione. Mais ce fut Cho qu'il trouva , accompagnée de ses amies, toutes plus bêtes et plus futiles les unes que les autres selon lui. A part, bien sûr, Sheenah, la jeune fille qui avait eu son frère de tué dans l'attaque du chemin de Traverse, quelques jours avant le bal de Noël. Il fixa Cho du regard pendant plusieurs secondes et il sentit un malaise grandir en lui. Il n'aurait su dire pourquoi mais il lui semblait que la jeune fille n'aurait jamais dû se trouver ici. Sa présence le gênait. Aucune d'elles ne réagit lorsqu'il approcha, ni même Cho. Quand il essaya de lui parler, elle ne lui prêta pas plus d'attention. Il resta donc quelques instants à faire la potiche au milieu de la salle et décida finalement d'aller trouver Ron, Hermione ou Rose il règlerait cela avec Cho un peu plus tard. Au fond, cela l'arrangeait car la présence de la jeune fille le mettait mal à l'aise, sans pourtant savoir pourquoi. Mais lorsqu'il ressortit, le temps avait changé et semblait s'être figé. De sombres nuages planaient au-dessus de lui, la rue avait été désertée et des cris d'horreur retentissaient non loin de là. Il resta un moment étourdis, réfléchissant à la meilleure solution à adopter. Il finit par entrer à nouveau aux Trois Balais.
- Vite, il y a un problème dehors, sûrement une attaque !
Mais personne ne réagit, continuant à boire, manger ou bavarder. Non loin de lui, une table de Serpentard éclata de rire, faisant retourner les autres consommateurs vers eux. Harry reconnu Crabbe, Goyle, Pansy Parkinson et Drago. Seul ce dernier ne riait pas il avait même l'air tendu et grave. Agacé de cette ignorance, Harry ressortit et se retrouva à quelques mètres d'un troupe d'une dizaine de Mangemorts. Le cœur palpitant d'effroi, il fouilla dans ses poches dans l'espoir d'y trouver sa baguette mais elle n'était pas là. Il regardait le groupe de mangemorts s'avancer vers lui, menaçant, et il se sentit aussi nu qu'un vers, ne pouvant pas même se défendre. Il n'avait plus qu'une chose à faire : prendre son courage à deux mains et affronter ses agresseurs comme il le pouvait afin de mourir dans l'honneur. Le sombre groupe s'arrêta à une dizaine de mètres du jeune sorcier et le regarda vaguement, comme s'il n'avait aucune espèce d'importance pour eux. Puis ils s'écartèrent et un homme, plus grand que les autres, s'avança. La cicatrice de Harry se mit à le brûler si intensément qu'il laissa échapper un cri. Non, il ne voulait pas finir comme cela, il ne fallait pas !
- Voldemort ! Je me battrais jusqu'au bout s'il le faut et je mourrais avec fierté !
Mais des cris s'élevèrent du bar derrière lui et des sorciers sortirent horrifiés.
- Le Mage Noir est là ! hurla un homme.
- Il est bien de retour ! cria un autre terrifié.
- Oh, mais qui est cette jeune fille ? dit soudain la voix suraiguë du sorcier Noir.
Harry se retourna vers la personne désignée par la baguette du sorcier en question. C'est avec horreur qu'il vit qu'il s'agissait de Cho qui tentait de fuir avec les autres élèves. Pourtant, elle avait arrêté sa course et s'était retournée vers l'homme qui l'avait interpellé.
- Ne serai-ce pas la petite amie de Potter ? Il me semble q'un fidèle m'a dit ça... intéressant. Tu pourrais nous être utile...
- Que voulez-vous, grogna Cho en serrant les poings sur sa propre baguette.
- Oh ! Quelle insolence ! s'exclama Voldemort. Très bien, alors je vais être obligé de me fâcher.
Il se leva sa baguette vers la jeune fille et, Harry, voyant cela, se précipita devant Cho pour la protéger.
- Doloris !
Il sentit comme une horrible décharge électrique le traverser et frapper irrémédiablement Cho qui aussitôt s'effondra au sol en poussant des cris déchirants.
La voyant ainsi à terre, il tenta de la prendre dans ses bras mais sa main passa au travers du corps de la jeune fille.
- Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?! s'écria Harry avec rage.
Il ne comprenait plus rien. Voldemort était là, Cho était là, elle souffrait. Lui aussi était là mais il ne pouvait rien faire pour elle, comme s'il était totalement inexistant. Pourtant, tout avait l'air si réel... IL avait l'air réel !
- Alors, Chang, dis-moi maintenant, repris Voldemort. Tu dois bien savoir où se trouve Potter... Dis-moi !
- Je... je ne sais rien, avoua la jeune fille.
- MENSONGE ! hurla le Mage Noir. Doloris !
A nouveau, la jeune fille hurla de douleur sans que Harry puisse la soulager, totalement impuissant.
- Et maintenant, tu te souviens ? questionna à nouveau le cruel Mage.
- Non, je ne sais rien, je vous jure !
- Nouveau Doloris. Nouveaux cris.
- Alors ?
- Je ne sais rien, je ne l'ai jamais vu partir !
Enervé, le Mage Noir lança un « Expelliarmus qui projeta la jeune fille contre le mur de pierres inégales. La jeune fille, après un hurlement, retomba sur le sol, le dos déchirés par les pierres qui ressortaient du mur.
- Bien, je n'arriverai donc à rien avec toi. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour toi. La bonne c'est que tu auras fini de souffrir dans une dizaine de minutes. La mauvaise, c'est que le temps que j'ai passé sous forme d'esprit dans l'incapacité d'agir m'a aigri. Je suis devenu vraiment sadique. Fueginterno !
Aussitôt, la jeune fille sentit quelque chose la brûler cruellement de l'intérieur, consumant sa chair, la faisant fondre en elle-même, le tout étant bien sûr accompagné d'une douleur atroce, bien pire que celle du Doloris.
- Oui Chang, tu brûles de l'intérieur. Bientôt, tes organes vont se coller ensemble, et te feront suffoquer. Tu ne pourras même plus ouvrir la bouche pour respirer ou crier. Une mort lente et horrible… tout ce que j'aime. Ça devrait finir dans dix ou quinze minutes. A moins que tu ne préfères mourir dans la glace, c'est bien aussi, la glace. Elle prendra possession de ton intérieur, gèlera ton sang, empêchant tout fonctionnement permettant la vie. Tu auras de plus en plus de mal à respirer et... tu te noieras dans tes propres poumons d'un œdème. Intéressant, non ? Mais je crois que je préfère encore le feu, le spectacle est plus amusant.
Cho, elle, se roulait, se roulait sur le sol alors que des cloques commençaient à apparaître sur tout son corps. Elle aurait voulu crier sa douleur mais seule une gerbe de flammes sortit de sa bouche. Son corps commença à se rétracter, à fondre. Les coins de ses yeux se détendirent et ses globes oculaires finirent par tomber de leurs orbites. Le spectacle était horrifiant pour Harry. Jamais il n'avait vu une telle chose. La fille qu'il aimait était en train de mourir dans d'atroces souffrances et humiliations sous ses yeux sans qu'il ne puisse rien y faire.
- Choooooo ! hurla-t-il.
- Finite incantatem ! dit calmement Voldemort. Je crois que c'est bon.
- Non, maître, elle bouge encore faiblement, dit une voix que Harry reconnu comme étant celle de Malefoy père.
- Oh, zut ! Doloris !
Le corps calciné fit un faible sursaut et retomba mollement sur le sol, inerte.
- Et là ?
- Je crois qu'il en faut encore un, maître, constata un autre fidèle.
Voldemort grogna et lança un autre Doloris. Nouveau sursaut.
- Maître... dit alors Queudver... je crois qu'encore un...
- Oh et puis zut ! Tant pis, je commence à me lasser. Laissons-là ici, elle mourra de toutes façons.
Harry sentit les larmes ruisseler à flots sur ses joues alors que Voldemort s'en retournait comme si de rien n'était. Pourquoi ? Pourquoi c'était arrivé ? Pourquoi comme ça ? Pourquoi devant ses yeux ? Pourquoi n'avait-il rien pu faire ?
- Comme il est doux de voir l'esprit des gens ainsi torturés ! Je me délecte de ce spectacle si émouvant, Potter.
Harry redressa la tête au même moment où Voldemort se retournait vers eux. Mais cette fois, il semblait avoir conscience de la présence de Harry, et en semblait même amusé.
- Vo... Voldemort...
- Ah... souvenirs, souvenirs... la petite Chang avait été plus robuste que je ne l'avais prévu !
- Vous êtes un monstre, un meurtrier... une ordure ! hurla Harry.
- Merci ! Tu as vu un peu mon nouveau jeu ? Bonne idée de faire un sort qui consume les victimes de l'intérieur, non ?
- Vous êtes un horrible salaud !
- Oh ! Encore plus insolent que la chinoise ! Mais ne t'en fais pas, tu iras bientôt la retrouver ! A ton tour tu subiras ce qu'elle a subi ce n'est qu'une question de temps. Enfin, tu vas bientôt te réveiller. J'aime la torture morale avant de tuer mes victimes, c'est pourquoi j'ai voulu te montrer mes heureux souvenirs de dernières minutes de ta petite amie.
- Vous mentez, ça n'a pas pu se passer comme ça !
Un horrible rire froid et aiguë s'éleva et...
***
... Harry ouvrit les yeux. Son front était en sueur, ses joues ruisselantes de larmes et son cœur semblait vouloir détruire intérieurement sa poitrine. Terrifiante. Horrible. Telle avait été la mort de Cho... sa Cho. Il ne voulait pas y croire. Comment cela pouvait être possible ? Son coeur semblait vouloir à tous prix remonter dans sa gorge et s'auto expulser de son propre corps. Il posa un pied par terre, puis les deux et se redressa sur ses jambes chancelantes. Mais aussitôt levé, il dû courir aux toilettes afin d'expier tout ce mal qui remontait en lui. Une fois libéré, il se sentait mieux physiquement, mais pas moralement. Tout en revenant dans sa chambre, il se frotta les yeux vainement dans le but d'effacer les images qui défilaient sans cesse devant ses yeux ! Lorsqu'il cessa et que ses yeux se furent habitués à l'obscurité qui régnait dans la pièce, son regard fut attiré par quelque chose qui remuait dans un coin. Tout à coup, une lueur argenté perça l'obscurité dans le coin où on avait bougé.
- Qui est là ? murmura-t-il comme pour lui-même.
Le silence. Il cru qu'il était devenu fou et se redirigea vers son lit mais un froissement d'étoffe le fit sursauter.
- Qui est là, demanda-t-il plus fermement.
Soudain, une forme se détacha de l'ombre. Et vinrent se placer dans la faible clarté qu'offrait la lune cette nuit là. Harry pu distinguer de long cheveux noirs dans la continuité d'une robe de sorcier de la même couleur, une peau d'une blancheur de cadavre et de grands yeux noirs le fixaient avec calme et froideur.
- Que fais-tu là ? demanda Harry dont le corps entier frissonnait de cette soudaine apparition.
Elle ne répondit pas, toujours en le fixant, semblant le calculer, comme un rapace calcule sa proie.
- Sally ?
Elle s'avança vers lui, d'un pas leste et rapide et son visage se retrouva bientôt à quelques centimètres du sien. Ses yeux noirs pénétrèrent dans ceux, verts, de Harry et il se sentit fouillé de l'intérieur. Soudain, il se rappela d'une lueur argenté qui avait percé l'ombre quelques secondes plus tôt et il sentit ses entrailles se glacer. Lentement, il descendit son regard vers les bras de la jeune fille. Une long couteau d'au moins vingt cinq centimètres se trouvait dans sa main droite, la lame encore vers le bas. Mais à cet instant précis où ses yeux rencontrèrent l'objet, la lame se leva, menaçante et aiguisée.
Tout à coup, la jeune fille lui empoigna l'épaule d'une force qu'il n'aurait jamais soupçonné chez elle, et elle lui fit tomber à terre en donnant un grand coup de sa jambe droite derrières celles du jeune garçon. Il tomba dans un bruit mat mais il ne quittait plus la jeune fille des yeux.
- Que veux-tu ? Qu'as-tu ? demanda-t-il à la jeune fille, complètement éberlué par ce qui venait de se passer.
- Te tuer tout simplement, il le faut, répondit-elle d'une voix à peine audible et saccadée.
- Pourquoi ? s'étonna Harry.
Il n'avait pas peur de mourir. Pour lui, la vie sur terre n'était désormais plus une vraie vie et il préférait sans doute mourir que de rester ici, avec autant de pression sur ses frêles épaules avec le souvenir hanté de Cho.
- Parce que le maître le veut !
- Tu… tu es une Mangemorte ? s'écria Harry.
- Non, répondit la jeune fille en soulevant machinalement la manche de son bras droit.
Et elle s'approcha de Harry, la lame du couteau droit en direction de sa gorge, sans même trembler. Au moment où elle allait frapper, un dernier élan de survie poussa Harry a frapper à son tour les jambes de la jeune fille qui tomba à la renverse. Il se remit sur ses genoux pendant qu'elle se relevait à son tour en jurant. Ses yeux sombres se déportèrent sur ceux de Harry et elle fondit aussitôt en larmes.
- Qu'est-ce que j'allais faire ? Mais qu'est-ce que j'aillais faire ? sanglota-t-elle.
Harry, lui, ne comprenait plus rien. Elle avait essayé de le tuer et maintenant… elle pleurait…
- Pardon, Harry, pardon…
D'un geste vif, elle empoigna le couteau à même la lame et, sans se couper, le tendit à Harry qui, incrédule, prit doucement l'objet qu'on lui tendait.
- Que… ?
- Frappe-moi !
- Quoi ? s'écria-t-il abasourdi.
- Tue-moi je te dis ! implora-t-elle.
- Mais pourquoi ?
- Tue-moi ou bien c'est moi qui te tuerai ! Je t'assure ! Sans même le vouloir ! Alors pendant que je suis lucide, par pitié, tue-moi !
- Lucide ?
- Ne pose pas de questions ! C'est sans importance ! Tue-moi, allez !
Elle lui empoigna la main qui tenait le couteau et la dirigea vers son ventre. Harry réussit à se dégager avant et, d'un mouvement violent, lui fit lâcher prise.
- Pourquoi devrais-je te tuer ? Je crois que tu n'as pas fais exprès tout à l'heure. Il faut que tu me parles, que tu me dises ce que tu avais...
- Ne perds pas de temps ! C'est justement parce que je ne l'ai pas fais exprès que c'est inquiétant ! Je ne me contrôle pas ! Tue-moi avant qu'il ne soit trop tard !
- Hors de question.
Il prit l'arme et, d'un sort, la fit fondre, la rendant ainsi inoffensive. Puis, il prit la jeune fille par les épaules et la força à le regarder.
- Qu'est-ce qu'il se passe Sally ? Pourquoi ne te contrôles-tu pas ?
La jeune fille, sur le point d'avouer fit un signe négatif de la tête et se remit à pleurer de plus belle.
- Je... ne peux... pas...
Et d'un mouvement brusque, elle se dégagea de l'étreinte de Harry et s'enfuit de sa chambre, si rapidement qu'il ne pu la rattraper.
Qu'importe au fond, puisqu'il la verrait bien dans la journée. Néanmoins, il était gravement troublé par ce qu'il venait de se passer, à tel point qu'il avait fini par oublier son rêve pendant quelques minutes.
Il alla prendre une douche fraîche pour se remettre les idées en place. Puis, au moins une heure plus tard, il prit sa cape d'invisibilité qu'il mit sous sa robe de sorcier. C'était une habitude qu'il avait prise depuis quelques temps. Cela lui permettait de disparaître à tout moment des yeux des autres et pouvoir laisser écouler sa douleur ou sa rage sans que personne n'en soit témoin. Il descendit ensuite dans la salle commune et s'installa sur le canapé en face de la cheminé qui ne fonctionnait plus depuis la fin du mois de mars. Sally arriva un quart d'heure environ après lui. Elle semblait plus pâle que d'habitude et ses yeux étaient comme vides, si ce n'est une légère expression de terreur que l'on pouvait y voir si on s'y attardait vraiment. Elle traversa la salle machinalement, tel un automate et ne fit pas attention à la présence de Harry.
- Sally ! l'interpella-t-il.
Elle tourna son corps vers lui, lentement, et le fixa de ses yeux de glace.
- Oui ? demanda-t-elle.
- Euh... dit Harry qui l'avait appelé sans réfléchir à ce qu'il allait pouvoir dire ensuite.
Après quelques secondes de silence, elle lui sourit doucement et, sans plus de cérémonie, prit la direction de la sortie.
Harry avait peur d'elle mais il savait qu'elle était réellement adorable... il n'arrivait pas à s'expliquer son comportement de tout à l'heure. Cette fille était vraiment effrayante, d'une puissance et d'une aura hors du commun. De plus, elle était mystérieuse, ce qui ajoutait encore plus à sa froide beauté.
- J'aimerais te parler, ça n'a toujours pas l'air d'aller, se reprit Harry juste avant qu'elle ne sorte.
- Non... ils arrivent... ils vont venir...
Et le tableau se referma derrière elle, laissant Harry avec toutes ses interrogations pour seule compagnie.
Quel jour était-on aujourd'hui ? C'était la première fois que Harry se posait cette question depuis des semaines et des semaines. Haussant les épaules faute d'idée sur la question, il décida d'aller déjeuner lui aussi. Son ventre gargouillait déjà et il sentit la faim lui tordre l'estomac, ce qui ne lui était pas arrivé depuis des mois.
***
- Le 20 juin, Harry, nous sommes le 20 juin, dit la voix monocorde de Sally, lorsqu'il arriva à ses côtés.
- Hm ? Ah oui, merci... Mais ! s'écria-t-il. Comment as-tu su que...
La jeune fille haussa les épaules et ne répondit pas. Harry ne s'en formalisa pas, pensant tout de même que cette fille était trop bizarre et continua à tartiner ses pancakes. Bientôt ils furent rejoints par Rose puis par Ron et Hermione.
- Salut... hum... Harry, dit la voix d'une fille qui venait de derrière lui.
- Euh… oui ? demanda-t-il.
En se retournant, il se retrouva en face d'une jeune fille aux cheveux blonds foncés et aux yeux bleus.
- Tu ne te souviens pas de moi ? demanda-t-elle un peu déçue.
- Euh… ton visage ne m'est pas inconnu mais…
- Je suis Sheenah Schoolfield, une amie de… Cho.
Elle avait chuchoté le dernier mot, faute d'avoir pu le retenir. Aussitôt, le visage de Harry était devenu sombre. Il fit volte face et se leva sèchement du banc. Il sortit de la Grande Salle. Ses amis réagirent au quart de tour et Sally sortit même la première à la suite du garçon.
- Harry, l'appela-t-elle d'une voix impérieuse.
Elle monta les quelques marches que Harry avait déjà gravis et lorsqu'elle se retrouva à sa hauteur, elle lui enserra le bras avec sa main.
- On ne peut être totalement vivant en ne vivant qu'avec les morts. A toi de choisir. Soit passer ta vie à essayer d'être moins malheureux, soit passer ta vie à construire ton bonheur.
- ...
- Le deuxième choix me semble plus judicieux mais il faut commencer dès maintenant. Qui sait combien de temps il nous reste à passer ici ? Autant en profiter et être heureux ! L'heure viendra où nous rejoindrons les êtres qui nous sont chers.
Harry poussa un soupir. Elle avait raison... mais cela était tellement difficile !
Il hocha la tête et s'apprêta à redescendre lorsque la porte du hall s'ouvrit, laissant entrer quelques secondes les chauds rayons du soleil de juin. Des hommes, tous vêtus de noir, avec de longues capes assorties qui devaient être étouffantes par cette chaleur, apparurent dans l'encadrement de la porte qui se referma derrière eux.
- Les voilà, s'étrangla Sally à côté de lui.
Des hommes du ministère à première vue. Pourquoi Sally avait-elle peur de leur venue ?
Quelques secondes passèrent en silence, durant lesquelles les hommes balayèrent le hall du regard, s'arrêtant sur chaque élève présent. Surpris de cette entrée, ceux-ci avaient suspendus tout mouvements et semblaient à présent attendre qu'on leur permettre de reprendre une activité normale. Ils étaient douze hommes au total.
- Ah ! La voilà !
L'un des hommes se détacha du groupe et fondit droit sur Harry et Sally qui étaient toujours au milieu des escaliers de marbre. Avec ses longs cheveux blonds, ses yeux gris pâles, et les intonations de sa voix mielleuse et sournoise, Harry le reconnu aussitôt.
- Bonjour, Sally, commença celui-ci avec douceur. Potter…
- Lucius, grinça la jeune fille, sur ses gardes.
- Alors, comment se passent tes études ici ? Il paraît que tu es à Gryffondor ?
Il émit un ricanement moqueur. Harry écoutait la conversation avec incompréhension. Comment ? Ces deux là se connaissaient ? Pourquoi se parlaient-ils ainsi ? Sally lui aurait-elle mentit ce matin même ? Serait-elle réellement une Mangemorte ? Hébété, il préféra se taire pour savoir ce qu'il allait s'ensuivre. Sally, elle, avait serré poings et mâchoire depuis la dernière répartie du mangemort.
- Vraiment, tu aurais vu sa tête lorsqu'il l'a appris ! Incroyable ! Il a dû faire exploser deux Moldus qu'il gardait prisonniers chez lui pour s'en servir de cobaye pour les nouveaux sorts.
- Que me voulez-vous ? demanda-t-elle sèchement, voulant couper court à la conversation.
- Oh, mais tu le sais bien…
Elle haussa un sourcil pour signifier qu'elle n'en savait rien du tout.
- Ah, continua Lucius avec hypocrisie, mais peut être ne t'a-t-il pas parlé de ça… il a dû se méfier de ton côté Gryffondorien ! Je dois avouer qu'il a eu raison… je te sens bizarre, un peu tendue.
- Que faîtes vous ici ?
- Quelle impatience ! s'esclaffa Malefoy. Et quelle insolence aussi… toujours est-il que tu auras ta réponse dans quelques minutes.
- C'est lui qui vous a envoyé ?
« Lui » ? Qui « lui » ? Voldemort ? Harry était totalement perdu et ne comprenait plus la conversation qui se déroulait devant lui.
- Non, mais il m'a tout de même chargé d'un message pour toi. Il m'a dit qu'il n'appréciait pas ton attitude et ta révolte envers lui… Cela l'inquiète, d'autant plus que tu es dans cette maison… plus que douteuse, ajouta-t-il en se tournant vers Harry.
Celui-ci eut envie de lui administrer une bonne correction mais il se ravisa au dernier moment. Il n'allait pas risquer de provoquer un mangemort, surtout s'il était accompagné par ce qui semblait être des hommes du ministère.
- Et ? questionna Sally d'un air impatient.
- Et il réglera ça avec toi à ton retour, répondit Lucius avec un semblant de sourire sadique.
Harry sentit Sally faiblir à côté de lui. La puissante aura qui entourait la jeune fille en permanence semblait s'être écroulée subitement.
- Sally, ça ne va pas ? s'inquiéta Harry.
Elle ne répondit pas. Son corps tremblait et son regard était vague, empli de terreur. Elle ne réagissait plus à ce qui l'entourait, à ce que Harry lui disait pour la rassurer. Enfin, elle sentit une main se poser sur son épaule, ce qui la fit sursauter. Mais elle se calma lorsqu'elle vit que cette main appartenait au garçon. Elle se ressaisit petit à petit et lui fit un léger sourire.
- Ça va aller, dit-elle d'une voix un peu tremblante.
Mais ses paroles furent recouvertes par des élévations de cris parmi les élèves qui n'avaient toujours pas bougés du couloir. Les deux Gryffondor regardèrent ce qui avait bien pu créer cet effarement eux aussi prirent peur.
Parmi les hommes du ministère, les plus étonnantes métamorphoses se déroulaient sous leurs yeux. De çà et là, des cheveux poussaient ou raccourcissaient, les tailles changeaient ainsi que les formes des visages, la couleur des cheveux, des yeux, des peaux… Les membres du ministère venaient de se transformer en d'autres personnes et des mangemorts étaient apparus.
- Tu vois, Sally, tu l'as maintenant, ta réponse, susurra Lucius Malefoy à son oreille.
***
Et voici les réponses aux reviews !!! J'aimerais ajouter qu'elles seront assez courtes car, j'y avais déjà répondu et, par malheur, la disquette où je les avait stoquées ne marche plus è_é autant dire que ça me fait péter un câble, quoi qu'il vaille mieux ça que de devoir réécrire un chapitre tout entier. Donc voile, je suis feignante et tout recommencer comme je l'avait fais me décourage un peu et je ne veux pas vous faire attendre encore une semaine de plus. Et la sortie du 5ème tome approche donc… Enfin voilà, milles excuses pour ces courtes réponses.
Harry Gryffondor : Ne t'inquiète pas, le voyage de Harry n'aura finalement aucune conséquences, bonnes ou mauvaises sur le présent. En tous cas, merci beaucoup pour la review et les très gentil compliments (j'avoue que je n'ai pas particulièrement aimé HP5 mais sûrement que c'est le fait de l'avoir lu en anglais) Biiz !
Chen : Ah, ça me tue de devoir faire une réponse courte à une review si longue é_è ! Pourkoi ma disquette a foiré ??? C'est de la faute de l'ordi du CDI du lycée è_é ! Bon, c'est partit. Oui, ça me fait bizarre qu'il soit revenu dans le présent mais je me suis plutôt vite habitué, surtout que ce n'était pas un retour vraiment comme ça aurait pu se passer. Et bien, non, les cartes de Peter n'ont rien changé au présent. Non, c'est pas mon permis que j'ai, mais j'ai la conduite accompagnée, c'est-à-dire que je peux conduire mais seulement avec mes parents. J'ai 16 ans et demi ! Oui oui, j'aime bien le Seigneur des Anneaux et Orlando Bloom. Et non, je n'ai pas été voir Pirates aux Caraïbes. Merci beaucoup tite revieweuse en chef et gros bizouuuuuuus !
Mimi : merci beaucoup pour les compliments et pour la review, ça me touche. J'espère que la suite t'a plus malgré qu'elle ait mis du temps à venir ! Biiz !
Relena : Ouais, je me suis bien amusé aussi à écrire la partie où Harry et Peter se battent. Merci beaucoup pour le compliment et la review et désolée pour le retard de ce chapitre ! Bizous !
Les maraudeuses : oups, je crois que j'ai fait exactement le contraire de « fait quelque chose pour que Harry ne soit pas triste »… j'espère que tu auras bien aimé la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite… je n'ai ni le temps ni le courage d'en faire autant que toi ^^ Bizous et merci beaucoup !
Kenya Malefoy : Coucou ! heureuse de t'accueillir ici ô nouvelle revieweuse ! Sally ? Looll ! Au départ, oui, elle était prévue pour être la fille de Voldy et puis j'ai voulu me détacher des rumeurs alors désormais, elle est la fille de quelqu'un d'autres… Le chapitre suivant en dira plus sur ça. Voilà, j'espère que ce chapitre t'a plus bizouuuuus !
Cwys : Coucou ma Cwys nadowée ! Bon, bah comme tu vois, je suis un peu pressée -_-. En tous cas, merci pour tout, le chapitre, les épisodes du DDN, les fichiers, les remontage de moral, mais surtout, surtout, de ton amitié ! Au fait, j'avais eu la correction mais pas la critique du chapitre, pourrais-je l'avoir ? ^^ ert j'espère que tu as réussi à faire ta philo ! Gwos bizouuus ma Cwysnes-chan adowée ! *sourire dentifrice* *coucougnaaaaaaaaaaaaaa* *(k)*
Gwenn2222 : Et bien je suis contente que ma fic te plaise et j'espère qu'elle le continuera jusqu'à la fin. Désolée pour le délais, normalement, je devrais avoir ajouté 2 chapitres d'ici le 3 décembre, afin que cette fic soit finie avant la sortie d'HP5. Merci beaucoup et bizouuus !!!
Didji : Ah ma tite Didji, à toi aussi il est cruel de faire une si tite réponse à une si grande review ! é_è ! Pour l'histoire de Sirius qui crache els boules de poils, faut pas s'inquiéter, c'est mon cerveaux déglingué ! Il reste encore 2 chapitres après celui-ci. Pour le « traductage » de l'autre fic, je suis trop contente que tu l'acceptes ! *mdr* tes reviews sont trop excellentes ! Et j'esprèe que la suite t'a plus ! Grooooos bizous et merciii !!!
Kaiera : Merci beaucoup pour le compliment et j'espère que ce chapitre aussi t'a plus ! Bizouus !
Diane23 : Ah ! Coucou ma tite Diane ! Non, j'avais pas honte de vous avoir fait poireauter mais maintenant, oui, j'ai honte ^^ ! Non, mon adresse c'est toujours Snoopynette001@hotmail.com ! Il y aura 28 chapitre au total ! Il en reste donc deux. Le chapitre final et l'épilogue ! Et après, zou, direction une autre fic totalement différente. Aller, bizous et merci beaucoup pour ton adorable review ! J'espère que ce chapitre t'a plus !
Velane : Au début, quand je voulais faire une suite de l'Enfant Secret, sorte de tome 6, je voulais que les Maraudeurs retrouvent Harry dans le présent mais finalement, je n'ai plus assez de temps, plus assez d'envie et de plus, j'ai lu une fic sur ce thème là, celle de Crys, qui est excellente et je serais bien trop influencée par celle-là si je devait en écrire une. Et puis, je ne pense pas avoir l'inspiration nécessaire pour entamer une fic comme ça. De plus, je suis déjà fixée sur ma prochaine fic donc… ^_^ ! En tous cas,m erci beaucoup pour ta review et tes compliments ! Bizouuuuuus
Lliv : Désolée pour l'attente de ce chapitre é_è ! Bien sûr que je vais faire la fic que j'ai en tête ! J'en mettrais un résumé dans le dernier chapitre de cette fic. En tous cas, j'espère que la suite t'a plus ! Bizouuuuuuus !
Vador : Tu as aimé le tome 5 ? Pour ma part, pas vraiment mais ça sera sûrement mieux en français ! En tous cas, merci pour le compliment et la review ! Bizouuuuus !
Kyzara : Merci beaucoup pour le compliment et j'espère que la suite t'a plus ! Bizouuuuuus !
Olivia : Et bien voici la suite, j'espère que tu as aimé !
KTK : loooooll ! contente d'avoir réussi à faire passer une émotion ! J'espère que ce chapitre t'aura plus et que la suite continuera de te plaire ! Gros bizouuuuuus et merci beaucoup !
Claire : #^_^# merci beaucoup pour les compliments ! C'est super gentil ! La personne qui est morte ? *sourire sadique* c'est dit dans ce chapitre ^___^ ! en tous cas, j'espère que ce chapitre t'a plus *trouve qu'elle se répète beaucoup dans ses reviews* Merci beaucouuup !
Bonsoir à tous et j'espère que vous avez aimé ce chapitre *aller, encore une fois* et j'espère aussi pouvoir vous faire profiter des prochains chapitres avant la sortie d'HP5 ! Je vais me donner à fond pour que ce soit le cas ! Gros bizouuuuus à tous et merci pour vos encouragements !!!
