Auteur : Rose Potter

Titre de la fic : l'Enfant Secret

Genre : Général (pour le moment en tous cas, la suite, je ne sais pas)

Rating : Cette fic est classée PG-13 pour ses deux derniers chapitres mais ce chapitre est classé PG seulement !

Disclaimer : Tous ces petits personnages ne m'appartiennent pas malheureusement à l'exception de Rose Potter, (la sœur d'Harry) et Sheenah (une amie Serdaigle de Cho que Harry a rencontré dans le chapitre 17 dont le frère a été tué lors du massacre sur le Chemin de Traverse). Et aussi le titre de ce chapitre. Et je ne touche aucun argent pour écrire cette fic !

A propos du titre du chapitre : « Tout est chaos » est un vers de la chanson de Mylène Farmer « désenchanté » dont voici les nobles paroles :

Nager dans les eaux troubles / Des lendemains / Attendre ici la fin / Flotter dans l'air trop lourd / Du presque rien / A qui tendre la main

Si je dois tomber de haut / Que ma chute soit lente / Je n'ai trouvé de repos / Que dans l'indifférence / Pourtant, je voudrais retrouver l'innocence / Mais rien n'a de sens, et rien ne va

Tout est chaos / A côté / Tous mes idéaux : des mots Abimés... / Je cherche une âme, qui / Pourra m'aider / Je suis / D'une géneration désenchantée, désenchantée

Qui pourrait m'empêcher / De tout entendre / Quand la raison s'effondre / A quel sein se vouer / Qui peut prétendre / Nous bercer dans son ventre

Si la mort est un mystère / La vie n'a rien de tendre / Si le ciel a un enfer / Le ciel peut bien m'attendre / Dis moi, / Dans ces vents contraires comment s'y prendre / Plus rien n'a de sens, plus rien ne va.

Résumé du chapitre précédent :  Un mot ? La bataille ! Les mangemorts ont réussi à pénétrer dans l'enceinte de Poudlard et, après avoir supéfixé tous les élèves dans le hall d'entré, ils se dirigent vers la salle des Tombeaux (que Harry avait découvert avec les Maraudeurs) et coupe Poudlard de toute défense. Ensuite, c'est la bataille dans la Grande Salle (Dumbledore a été ensorcelé et ne peut agir).Harry, Rose, Hermione, Ron et Sally se lancent dans la bataille pour aider leurs professeurs. Sally tue un mangemort avec qui elle a, avant, une discussion plutôt étrange. Ensuite, Voldemort se bat en duel avec Sheenah Schoolfield et la tue. Neville veut se battre aussi mais Voldy lui envoie un sort étrange… Puis Voldy il envoi ses mangemorts lui chercher les Sang-de-Bourbe et ranimer les autres mages noirs qui ont été interceptés par les professeurs. Puis Sally se bat contre Voldemort qui l'intercepte et Harry tente aussi sa chance… et, après un sort lancé par son adversaire, il se transforme en panthère. Rogue, pendant ce temps là, combat avec Emma pour la protéger de toute réelle attaque de mangemort. Un mangemort tue Dean qui s'est interposé entre le mage noir et Colin Crivey. Remus est attaqué par Peter qui essaie de l'étrangler avec sa main argentée mais Sirius intervint à temps pour tuer le rat (tout le monde est content ^_^). Rogue sauve même Sirius en tuant un mangemort qui allait l'attaquer. Enfin, Harry retrouve Voldemort qui provoque Rose en duel il s'interpose. Voldemort lance un Avada Kedrava…

Remerciements : A ma Cwys, principalement, qui m'a suivi quasi tout le long de cette fic et qui a été une excellente Betareadeuse ! Et je la remercie non seulement pour ça, mais aussi pour être une très grande amie ! Ze t'adôreuuuh ! Et aussi merci à tous les lecteurs et revieweurs qui ont, ma foi, été bien patient pour arriver jusqu'ici !!!

Où en sommes-nous dans l'histoire ? : THE END !!!!!!!!

Annonce ultra-importante-qui-vous-intéresse-peut-être-même-pas : ^_^ ! Bon, en fait, je vous en ai déjà parlé, mais tant pis, j'en remets une couche ! Voilà, je vais écrire une autre fic qui n'aura aucun rapport avec l'Enfant Secret. Le titre n'est pas encore défini… Elle ressemblera un peu à Lever le Voile du passé (fic toujours et qui restera inachevée) avec les même personnages, la même idée principale… mais en différent (et en mieux j'espère) ! Voilà, je vous fait un petit résumé ici, si jamais ça vous dit… :

            Et si, en 2017, une certaine Zoëlina Potter partait à la recherche de son passé et de la vie de son père ? Que découvrirait-elle ? Pourquoi ne se souvient-elle pas de son enfance ? Pourquoi a-t-elle toujours eu cette impression de solitude et de vide ? Quelle influence la recherche de son passé aura sur sa vie ? Ne vaut-il mieux pas, parfois, laisser certaines choses derrière soi ? Après tout, la réalité peut parfois tourner au cauchemar...

Voilà, ça devrait environ ressembler à ça…

Bon, désormais, je vous souhaite bonne lecture et surtout, bonne journée pour mercredi ! ^__^ ! Et délectez vous bien de cette lecture tant attendue !

Chapitre 28 : Tout est chaos

            Un léger souffle d'air passa sur son visage et vint s'échouer dans ses cheveux. Un bruissement d'étoffe chuinta près de son oreille. Il sentit sous sa main le sol en pierre, glacé. Dans l'air, une odeur étrange, écoeurante une odeur de mort. Dans sa bouche, le goût du sang. Que faisait-il ici, allongé dans ce qu'il se souvint être la Grande Salle ? Dans un corps qui ne semblait pas être le sien ? Lentement, ses souvenirs lui revinrent. Les membres du ministère se transformant en mangemorts, la Salle des Tombeaux, l'attaque de la Grande Salle, Voldemort, Sally, Sheenah, Neville, Dean, Colin, Remus, Peter, Sirius, Rogue, Emma et... Rose. Tout lui revenait, petit à petit, dans l'ordre chronologique. Ne devait-il pas être mort ?

- « Rose ! » pensa-t-il tout à coup.

Ses yeux s'ouvrirent et rencontrèrent le ciel étoilé du plafond magique. D'abord engourdis, ses membres reprirent peu à peu de leur fonctionnalité. Il fit rouler son corps sur le côté et, constatant sa souplesse, il se rendit compte qu'il avait conservé sa forme animale depuis sa perte de connaissance.  Mais son regard fut attiré par une masse noire, allongée tout près de lui. Il se redressa sur ses pattes et rampa jusqu'à elle, lentement, anxieux. D'un coup de patte, il fit rouler le corps sur le dos. Ce fut comme une décharge électrique lui révulsait l'estomac. Ses longs cheveux châtains étaient emmêlés et cachaient une partie de son visage. Sa peau, plus blanche qu'à l'habitude et ses yeux clos lui donnèrent des frissons. Du museau, il poussa sa main qui resta inerte. Il souffla alors doucement sur son visage ses yeux ne cillèrent pas. De plus en plus inquiet, il poussa le corps avec ses pattes, sa tête... il essaya même de la chatouiller avec ses moustaches et sa queue. Rien n'y fit. Il voulut crier seul un rugissement étranglé sortit de sa gorge douloureuse.

Aussitôt, des bruits de pas se précipitèrent vers lui il ne releva pas la tête il ne s'en préoccupa même pas.

- Harry, l'appela une voix douce et triste qu'il identifia comme cella de Dumbledore. Harry, c'est trop tard. Elle... elle est partie.

Harry fit volte-face au vieillard et le fixa intensément de ses yeux vert émeraude. Dumbledore soutient son regard et remarqua une larme partir du coin de l'oeil du félin pour venir s'échouer dans le doux pelage noir. Harry se détourna et, sans regarder les autres personnes amassées autour d'eux, il coucha sa tête sur le ventre de la jeune fille et ne bougea plus.

- Harry, transforme-toi, s'il te plaît. J'ai à te parler, demanda le directeur doucement mais fermement.

Le félin gronda en signe de négation.

- Harry, ne sois pas têtu ! Ce n'est pas le moment !

Nouveaux grondements.

- Bien, puisque tu m'y obliges...

Et sans qu'aucune formule ne soit prononcée, un éclair bleu jaillit de la baguette magique de Dumbledore et vient toucher Harry. Les pattes du félin s'allongèrent, ainsi que ses doigts ses poils se raccourcirent et rentrèrent sous sa peau ses lunettes reprirent leur place habituelle et sa queue disparut. Il trouva tout à coup ses muscles ankylosés et douloureux.

- Sirius, prends-le et amène-le dans mon bureau, s'il te plaît.

Harry se sentit tout à coup soulevé du sol. Lestement, il prit la main de la jeune fille et l'agrippa. Mais celle de Sirius prit celle de Harry et le força à lâcher la main qu'il tenait. Celle-ci retomba mollement le long du corps sans vie. Le Survivant se laissa porter jusqu'au bureau du directeur et fut déposé dans un fauteuil, en face du bureau de Dumbledore.

- Harry, c'est fini maintenant, la bataille, tout.

Le garçon ne réagit pas. Pour elle aussi c'était fini et il ne l'admettait pas.

Quelques minutes plus tard, le directeur et tous les professeurs débarquèrent. Harry n'y prêta pas attention. Il lui semblait être déconnecté de la réalité comme si tout cela n'était qu'un mauvais rêve, qu'il allait bientôt se réveiller... avec un affreux mal au crâne (mal de crâne ?) en prime. Mais à la vue du directeur qui s'assit en face de lui, l'air grave, il prit conscience qu'il était bel et bien dans la réalité.

- J'imagine que tu n'as pas trop la tête à cela, Harry, mais nous devons t'expliquer comment cela s'est fini.

- Professeur, peut être qu'un petit sort d'allégresse pourrait...

- Non, Sirius. S'il soulagera Harry pendant quelques minutes, son retour à la réalité n'en sera que plus difficile.

Sirius s'enfonça dans son fauteuil, sans un mot.

- Je vais commencer par le plus douloureux. Là où tu as perdu connaissance. Tu étais sous ta forme animale, Voldemort t'a rejeté de lui. Tu t'es cogné la tête contre le pied d'une table et tu as commencé à perdre conscience. Voldemort a voulu te jeter le sort mortel mais... Rose s'est interposée. Elle t'a sauvé la vie en prenant le sort à ta place.

Il y eut un silence et chacun eut une pensée pour la jeune fille. Dumbledore avait été son parrain, Harry son frère... depuis quelques mois seulement et la vie la lui avait déjà enlevé.

- Là, Severus a réanimé Rockwood que Hagrid avait neutralisé et il lui a fait avouer comment me libérer du sort que Voldemort m'avait lancé. Il a avoué et Rogue l'a tué. Il n'avait pas le choix. Son statut d'espion ne doit surtout pas être connu chez les autres mangemorts et leur maître... il ne pouvait pas laisser Rockwood en vie. Toujours est-il qu'il a pu me libérer et tout a été assez vite. Les mangemorts étaient épuisés, affaiblis et, en partie grâce à toi, un bon nombre d'entre eux avaient été mis hors combat. J'avais encore toutes mes faibles forces de vieillard et j'ai réussi, à l'aide des professeurs et de quelques élèves à les repousser. Voldemort a finalement donné l'ordre de transplaner en emportant ses fidèles neutralisés. Nous nous sommes donc retrouvés seuls. Nous avons aussitôt organisé les secours pour les blessés. Tout le monde s'y est mis, Mme Pomfresh, les professeurs, même Peeves ainsi que les Elfes de Maison et les élèves en bonne santé. Nous avons d'abord soigné les blessés par ordre de gravité... et quelques professeurs s'occupent actuellement des corps sans vie... Des lettres ont été envoyés à tous les parents pour les avertir de l'état de leur enfant. Dans trois jours, nous ferons une cérémonie funéraire pour les malheureux qui n'ont pas eu la chance de survivre. Voilà, je pense qu'il n'est pas nécessaire de s'étendre plus sur cela...

- Professeur, commença Sirius. Nous n'avons pas vu Voldemort vous jeter de sort... comment a-t-il fait ?

- Et bien, cette réponse nous a été donnée lorsque nous avons demandé l'aide des Elfes de Maison. Nous sommes descendus dans les cuisines et nous avons vu (remarqué ?) que les Elfes étaient très agités, très tristes aussi. Et là, nous avons trouvé le corps de Winky, pendu. Elle a laissé une lettre, expliquant pourquoi elle avait fait cela. En fait, c'est elle qui m'a trahi. Elle avait mis une sorte de potion que lui avait donné Voldemort dans mon assiette. On lui avait demandé de le faire en l'honneur de son maître, Barty Croupton, elle avait donc rigoureusement obéit. Ce n'est que lorsqu'elle a vu les conséquences de son acte sur les élèves et l'école entière qu'elle s'est donnée la mort. Quand nous l'avons trouvé, Dobby pleurait à ses côtés ; il était bouleversé.

Tous restèrent silencieux après cette triste annonce. Jamais ils n'auraient cru à une trahison de la part des Elfes. Pourtant, aucun d'entre eux n'arrivait à en vouloir vraiment à Winky, pas même Harry qui avait pourtant perdu un être qui lui était cher à cause de cela.

Soudain, le silence fut brisé par quelques coups frappés à la porte.

- Entrez, Severus, permit le directeur.

Harry tourna la tête, de même que tous les membres présents, pour voir entrer le Maître des Potions, les vêtements salis et déchirés, les cheveux gras et emmêlés, la peau encore plus blanche qu'à l'habitude.

- Désolé professeur, dit-il. Il nous a gardé très longtemps. Il nous a fait réanimer les blessés et donner leurs premiers soins. Il a aussi donné des punitions publiques pour ceux qui ne s'étaient pas assez bien battus. Il a même tué Dolohov qui n'avait pas obéit à ses ordres envers Potter.

Harry sentit un frisson le parcourir. Antonin Dolohov était mort le premier amour de sa mère. Il n'en était ni triste, ni heureux, ni vraiment indifférent. Il avait plutôt pitié de cet homme... et il lui était reconnaissant de ne pas avoir obéi à son maître.

- Ensuite, poursuivit l'espion, il nous a demandé de donner des idées pour une future attaque il ne restera pas sur un échec.

- Pensez-vous qu'il ait découvert votre jeu, Severus ? demanda le professeur McGonagall, inquiète.

- Non, sinon il m'aurait puni, or, il ne m'a rien fait. Mais à l'aide de ses fidèles, un plan diabolique va bientôt être mis sur pied...

- Et vous l'aiderez en cela, Severus, intervint Dumbledore avec détermination. Bien sûr, ceci toujours sous votre rôle d'espion, ainsi, nous pourrons préparer notre défense et une contre attaque. En attendant, il faut à tous prix éviter qu'ils aient le moindre soupçon envers vous, alors rapportez-lui quelques informations... que nous mimerons pour montrer à ses yeux votre valeur.

- Bien, professeur.

- Harry, pendant que tu es ici, as-tu des questions à poser ? Ou même quelque chose à nous dire ?

Le jeune garçon secoua d'abord la tête mais il se souvient d'un détail frappant... Cette question lui avait en effet taraudé l'esprit durant la bataille.

- Pourquoi je me suis transformé en un animal ? Je suis un animagus ? Depuis quand ? Vous le saviez ? C'est mon père qui me l'a transmis ?

- Non, je ne savais pas, Harry, répondit le vieillard, mais tu es en effet un animagus, une panthère. Je pense que, pour l'origine de cela, ce n'est pas à moi de te le raconter...

Il se tourna vers Sirius qui se tourna à son tour vers Harry. Son visage était fatigué, la bataille l'avait épuisé et il avait une expression de tristesse très marquée... un air si las.

- Voilà, Harry, lorsque tu es venu en 1975, il y a vingt ans pour moi et quatre mois pour toi, nous avions préparé cette potion pour nous rendre animagi...  Or, tu n'en avais pas voulu. Nous avons tout d'abord accepté ton choix, mais par la suite, nous nous sommes dit que cela pourrait être bien pour toi d'avoir cette faculté... nous en avons mis dans ton champagne lors de la fête.

Harry resta interdit quelques instants, ne sachant trop quoi dire. Tout compte fait, il leur devait peut être la vie et peut être même que cela la lui sauverait encore !

- Merci, répondit-il simplement mais sincèrement.

En d'autres circonstances, il aurait débordé de joie mais là, débordait juste sa reconnaissance. Il n'avait même pas réussi à faire un sourire à son parrain. Si Rose était venue avec lui et avait pris cette potion, serait-elle morte à cette heure ? Il préféra bien vite oublier cette idée plus que douloureuse.

- Mais, je croyais que le professeur Dumbledore vous avait effacé leurs souvenirs ! s'écria tout à coup Harry.

- C'est exact, répondit le directeur. Mais vu les circonstances, et pour qu'ils te comprennent mieux, j'ai rafraîchi la mémoire à Sirius, Remus et au professeur Rogue. Je viens d'en parler avec Emma mais Sirius lui avait déjà rappelé ces souvenirs.

Harry hocha la tête.

Tout à coup, quelques coups furent frappés à la porte et Fudge fit aussitôt irruption dans le bureau de Dumbledore, suivit par sa femme au regard sévère et au chignon serré, sa secrétaire, et Percy Weasley, qui regarda à peine Harry.

- Bonsoir Dumbledore. Pardonnez mon retard, dit-il, nous étions débordés au Ministère.

- Oh, je comprends que vous puissiez avoir une foule de choses plus importantes à régler, dit Dumbledore avec sérieux.

Fudge resta silencieux quelques instants, ne sachant trop comment prendre la dernière réplique du directeur.

- Je viens pour emmener avec moi votre professeur de Potion.

Tous se retournèrent vers Rogue qui avait encore plus pâli.

- Et pourquoi, je vous prie ? grinça celui-ci.

- Percy, prenez-lui sa baguette.

Le rouquin obéit et s'approcha de Rogue.

- Votre baguette je vous prie, professeur.

- Weasley, grogna Rogue, je n'ai jamais accepté qu'un élève me donne des ordres et...

- ... Et je ne suis plus un élève mais un membre du Ministère qui vous demande votre baguette, l'interrompit Percy en tendant la main.

- Professeur, obéissez, ordonnez Fudge. Ne compliquez pas les choses.

Dumbledore qui n'avait encore rien dit regarda Sirius, Emma et enfin Harry il intervint enfin.

- Allons, Severus, donnez à cet homme ce qu'il demande et finissons-en avec cette discussion.

Rogue regarda d'abord Dumbledore, hésitant, puis fini par tendre sa baguette à Percy, sans un regard pour lui. Le secrétaire, triomphant, apporta l'objet au ministre qui le prit précautionneusement.

- Bien, voyons voir. Priori incantem !

Une fumée verte jaillit de l'extrémité de sa baguette et des lettres rouges s'échappèrent pour venir former un Avada Kedrava.

- Ah ! s'écria le Ministre. J'avais donc raison.

Mais Dumbledore restait serein alors que Rogue s'agitait nerveusement, impuissant. Le ministre passa en revue toutes autres sortes d'autres sorts qu'avait effectué la baguette et il rencontra plusieurs sorts bénins qu'il avait utilisé dans son faux combat contre Emma, mais un autre Avada Kedrava et un Imperium avaient été lancés.

- Quatre sortilèges impardonnables alors qu'un seul suffit pour être envoyé à Azkaban à perpétuité ! dit la secrétaire à voix haute d'un ton pincé et sec.

- C'est vrai, dit Fudge. Professeur Rogue, nous devons vous emmener. Veuillez nous suivre je vous prie.

- Mais...

- Vous n'emmènerez Severus nulle part, Fudge, intervint Dumbledore d'une voix calme mais décidée.

- Et pourquoi cela ? demanda Fudge indigné.

- Tout simplement parce qu'il nous a aidé dans la bataille qui a dévastée cette école. Il a combattu bravement. C'est aussi lui qui m'a libéré du sort où m'avait emprisonné Voldemort. C'est aussi un excellent atout pour notre lutte contre les Forces du Mal.

- Il m'a aussi aidé en faisant semblant de combattre contre moi, pour éviter qu'un mangemort ne m'attaque vraiment ! dit Emma, soutenant son collègue.

- C'est vrai... dit Sirius. Il... Il m'a aussi sauvé la vie en tuant un mangemort qui se ruait sur moi.

Tout le monde fut étonné d'entendre Sirius prendre la défense de Rogue mais Sirius connaissait le besoin d'être reconnaissant. Rogue était en quelque sorte, depuis la bataille, son meilleur ennemi.

- Il m'a aussi aidé quand Voldemort voulait me tuer, dit Harry. Il nous a tous aidé. S'il n'avait pas été là, beaucoup plus de gens seraient morts et Poudlard serait désormais une école de Magie Noire.

- Allons, nous n'allons pas non plus lui remettre l'ordre de Merlin non plus ! s'écria Fudge.

- Oh non ! dit Dumbledore. Ça le dénoncerait auprès de Voldemort mais sachez tout de même qui la mérite.

- Dumbledore, vous rendez-vous compte de quoi cet homme est capable ? Il peut vous tuer, vous obliger à faire n'importe quoi et vous faire souffrir horriblement !

- N'importe qui peut faire tout cela, répliqua Dumbledore, et pas nécessairement avec de la Magie Noire. Je pense que, pour Severus, les sortilèges impardonnables qu'il a lancés lui sont... pardonnables...

- Cet homme est dangereux ! s'emporta Fudge.

- Pas plus que vous et vos décision ridicules et inefficaces face à la renaissance de Voldemort. Maintenant, sortez de mon bureau, continua le directeur avec calme.

- Bien, comme vous l'entendrez. Mais sachez que s'il arrive quoi que ce soit de mauvais à cause de cet homme, c'est vous, Dumbledore, que j'emmènerais à Azkaban, hurla Fudge en sortant, suivi de ses deux secrétaires.

- Je m'en porte garant, cria Dumbledore juste avant que le ministre ne claque la porte.

Un silence s'abattit dans la pièce durant quelques instants.

- M... merci... à tous, balbutia le Maître des Potions.

- Ce n'est rien, Severus, dit Dumbledore. Harry, tu peux y aller si tu veux. J'ai dit à Mme Pomfresh de te laisser entrer à l'infirmerie si tu le désirais. Sirius, Emma, restez lui tenir compagnie, il en aura besoin.

- Ça ira, contesta Harry en se levant.

Mais en disant cela, il repensa à Rose, puis à Dean, à Cho,à tout ce qui s'était passé... et encore à Rose. Les larmes coulèrent malgré lui, mais la main de son parrain sur son épaule lui fit sentir qu'il n'était pas seul.

- Où veux-tu aller ? demanda Emma doucement.

Entre les sanglots, le couple parvint à distinguer « infirmerie » il l'accompagnèrent donc. Aucun mot ne fut échangé en y allant mais Harry ne se sentait pas seul. Il savait que les deux êtres à côté de lui le comprenaient. Il frappa à la porte de bois massif qui constituait l'entrée du dortoir de soins. Il entendit des cris provenant de la pièce où avaient été emmenés les élèves blessés, de plus en plus distinct, de plus en plus proches.

- ... laissez-moi partir, je n'ai rien ! Occupez-vous plutôt des autres !

- Miss Carter, revenez ici tout de suite ! Votre plaie va se rouvrir si je ne mets pas de cicatrisant !

La porte s'ouvrit avec fracas et Sally apparut, la tête tournée vers l'intérieur de la pièce elle n'avait pas vu Harry.

- Foutez-moi la paix avec vos remèdes je n'en ai pas... besoin...

Elle sursauta en se retournant.

- Sally, dit Harry en voyant que la jeune fille l'avait enfin remarqué.

Il regarda la plaie béante que la jeune fille avait à l'arcade sourcilière.

- Va te faire soigner cette vilaine plaie, Sally, ordonna-t-il doucement d'une voix blanche.

- Je...

- Ne discute pas, tu as besoin de soins.

- Ah ! Potter ! s'écria l'infirmière en l'apercevant à son tour. Allez-y, Dumbledore m'a dit de vous laisser entrer si vous veniez. Et vous, Miss Carter, venez avec moi.

Et Sally se laissa docilement emmener par l'infirmière. Sirius et Emma se sourirent discrètement, bien que tristement, dans le dos du Survivant. Mais leur sourire s'arrêta là. De partout, les lits tâchés de sang étaient tous occupés. Il y avait plus de lits qu'à l'habitude (qu'à l'ordinaire ?); Mme Pomfresh avait dû en faire apparaître quelques uns dans l'urgence. Le seul bruit de la salle était le murmure discret des élèves ayant encore la force de parler. Harry se retourna vers l'endroit où des sanglots lui parvenaient. Il vit Neville assis sur un simple tabouret en bois. Il s'approcha du garçon.

- Neville, ça va aller ? demanda-t-il.

Le garçon joufflu leva son regard enflé et rouge sur Harry.

- Tu veux en parler ? continua celui-ci.

Neville acquiesça. Le besoin de parler pour se soulager lui tenaillait le ventre.

- Je... il m'a fait voir... il m'a tout fait voir... ça passait en boucle dans ma tête... des centaines de fois... horrible... cette souffrance... et ces cris... leurs cris... déchirants... je ne pouvais plus supporter...

- Mais quoi ? demanda Harry inquiet.

Neville tourna un visage grave vers son ami.

- J'ai vu... mes parents... torturés à coup de... de Doloris.

Un silence tomba entre eux et Neville se remit à pleurer.

- Ça s'est vraiment passé, tu sais...

- Je sais, dit Harry, simplement.

- Comment ? s'étonna le garçon d'une voix encore tremblotante.

- Dumbledore m'avait raconté. Ça doit être dur pour toi.

- Le plus dur, c'est quand je les vois pendant les vacances. Ils ne me reconnaissent pas ça fait mal.

- Je n'aimerais pas être à ta place, dit Harry.

- Je n'aimerais pas être à la tienne.

Nouveau silence.

- J'ai encore mes parents alors que toi...

- Je crois qu'il est plus dur d'avoir des parents devant soi sans qu'ils agissent en tant que tel, que de ne pas avoir de parents du tout.

- ...

- Bon, je vais continuer voir si je peux aider Mme Pomfresh.

- D'accord, dit Neville. Merci beaucoup. Je viendrais te rejoindre plus tard.

Et Harry continua son tour pour voir s'il ne connaissait personne d'autre blessé. Tout à coup, il reconnut une masse de cheveux oranges emmêlés d'une personne qui était assise sur un lit, près d'une fenêtre.

- Ginny !

La Gryffondor leva la tête et sourit.

- Harry, tu n'es pas blessé ?

- Non, mais toi...

- Oh non, j'ai juste une égratignure sur la joue, dit-elle en désignant la plaie en question.

- Et Ron ?

- Il est avec Hermione, là-bas ! répondit-elle en désignant un lit un peu plus loin.

Harry s'y rendit donc après s'être assuré que tout irait bien pour la jeune fille. Ron était assis sur une chaise. Son visage était au dessus d'un lit où Hermione était allongée (étendue ?).

- Que s'est-il passé ? s'affola Harry.

Ron le regarda et se leva d'un seul coup pour enlacer son ami.

- Harry ! Tu n'as rien ?

- Non... répondit Harry qui remarqua seulement à cet instant qu'il n'était même pas blessé. Mais Hermione ?

- Elle a reçu un sort bizarre. Elle est entre le coma et un simple sommeil. Pomfresh a dit qu'elle devrait bientôt se réveiller. En fait, elle dort mais elle nous entend. Seulement, elle n'arrive pas à se réveiller. C'est à nous de lui dire quelque chose d'assez fort pour elle pour qu'elle se réveille.

- Etrange, dit Harry, soulagé de savoir que le cas d'Hermione n'était pas si grave qu'il ne l'avait cru en premier lieu.

- Hermione, tu as des BUSEs à passer ! s'essaya-t-il.

- Nah, ça marche pas, dit Ron. J'ai déjà essayé mais elle doit être consciente que les examens sont déjà passés. J'ai essayé pleins de trucs. Même que Vicky lui avait envoyé une carte...

Le rouquin fit une grimace.

- Les examens, la SALE... rien n'y fait !

- « Quelque chose de fort pour elle », répéta Harry en regardant Ron mystérieusement.

Mais il sentit une main se poser sur son épaule.

- Harry...

Il se retourna et fit face à Sally dont le sourcil avait été soigné.

- Harry, je crois que je te dois quelques explications... tu peux venir ?

- Pas de problèmes, répondit-il.

- Mais... et Hermione ? lui rappela Ron.

- Oh, je te fais confiance, je suis sûr que tu trouveras, Ron, dit Harry d'une voix chargée de sous-entendus que Ron ne comprit pourtant pas... ou ne voulut pas comprendre.

Harry alla donc s'asseoir avec Sally sur un lit à peu près propre au fond de la pièce.

- Voilà, je voulais m'excuser pour ce matin quand je t'ai agressé. Comme je te l'ai déjà dit, je ne me contrôle pas toujours... enfin désormais, le problème est résolu.

- C'est-à-dire ? demanda Harry.

- Il y a quinze/seize ans, Voldemort a demandé à l'un de ses fidèles de faire un enfant, un garçon, qui serait élevé dans « le respect du maître » et de la Magie Noire. Ce Mangemort obéit et mit au monde... une fille... moi.

Harry ouvrit la bouche, ébahi, prêt à communiquer sa surprise, mais Sally l'interrompit en continuant son récit.

- Ça a mis son maître dans une fureur noire. Il a d'abord voulu se débarrasser de ce « parasite » juste né. Seulement, il a médité sa situation et s'est dit que, finalement, ce n'était pas une mauvaise chose que d'avoir une femme mangemorte. A cette époque, il avait une seule femme à son service et elle était là seulement parce que son mari et elle formaient une équipe redoutable, très appréciée du « maître » lui-même. Une femme était moins soupçonnée de Magie Noire que les hommes et pouvait, grâce à ses charmes, obtenir des informations du camp opposé. Je fus donc la deuxième mangemorte de sexe féminin à entrer dans « la Grande Famille ». Après mon intégration, d'autres sont venues... beaucoup sont mortes à cause de leur « faiblesse ».

Elle secoua la tête d'un air apitoyé.

- Son mangemort m'a donc élevé dans la Magie Noire jusqu'à l'âge de mes onze ans où j'ai été envoyé à Durmstrang, en Bulgarie. Là, j'ai continué l'apprentissage de la Magie Noire, même si je savais déjà faire la majorité de ce que l'on nous enseignait. Mais j'ai appris au moins une chose là-bas, une chose qui allait changer ma vie : l'amitié.

Elle fit une pause, pensive.

- Lorsque mon « créateur » a vu que je commençais à changer, à me détourner du « droit chemin », comme il disait, il s'est vu obligé d'agir. Voilà pourquoi cela fait deux ans que je subis son Imperium. Bien sûr, au bout d'un moment, depuis que je suis à Poudlard en fait, j'ai cherché et réussi à le maîtriser et à agir comme bon me semble... mais parfois il renforce son sort alors que mes forces fuient de devoir toujours lutter contre cette puissance... et je m'abandonne, je suis totalement à ses ordres... comme ce matin.

Harry hocha la tête, un peu chamboulé de ces révélations qui le prenaient de cours. Mais une question le titillait.

- Et ce « créateur » comme tu l'appelles, qui est-ce ?

- Tu le connais, hélas. Je n'ai pas été la seule victime de son sort impardonnable. Il y a vingt ans... souviens-toi.

- Ce... non... ça ne peut pas être…

- Si, pourtant.

- Mulciber ?! Mais... mais c'est... c'était le petit ami de ma mère avant !

- Je sais cela, dit simplement Sally. Il est le maître de l'Imperium, elle aussi a été sa victime, elle n'a rien pu faire, elle était totalement soumise à lui. C'est l'Imperium le plus difficile à maîtriser que j'ai jamais vu.

Ils restèrent en silence quelques instants, regardant le chaos autour d'eux.

- Et, où est-il à présent ? Avec Voldemort ? Il était là lors de la bataille ?

- Oui, il était là. Je l'ai tué. Au tout début de la bataille.

Harry ne dit rien, choqué. Elle n'avait pas l'air heureux... ni triste... Elle semblait seulement soulagée et satisfaite. Rien ne filtrait à travers cette peau si blanche, si froide. Son front était si pâle qu'Harry essaya même de voir s'il pouvait y apercevoir ce qui se passait dans son esprit à cet instant. Mais rien ne lui parvint. Sachant qu'il n'y trouverait rien, il revint à sa contemplation de l'infirmerie bondée.

Après quelques instants encore de silence, Harry se rendit compte de l'absence de son parrain et de sa marraine. Sally s'était tut et elle ne semblait pas vouloir ajouter autre chose à son sinistre récit.

- Au fait, tu n'aurais pas vu Sirius et Emma, par hasard ?

- Si, ils sont là-bas, dit-elle en désignant d'une voix blanche en désignant un lit à l'autre bout de la pièce. Avec Remus Lupin je crois.

Tout à coup, il se souvint il avait oublié... Remus, tombant, Peter et sa main d'argent... et Sirius ! Il se leva d'un bond et se rua vers ses protecteurs. Sirius et Emma se trouvaient de chaque côté de Remus, assis dans son lit, le dos callé par un oreiller moelleux.

- Remus ! s'écria le jeune garçon.

Le loup-garou hocha la tête et plaça rapidement les mains autour de son cou.

- Tu vas mieux, Remus ? J'ai vu... j'ai vu Peter... il a essayé... heureusement que Sirius était là.

Remus hocha la tête une nouvelle fois en souriant tristement. Cet étrange comportement intrigua fortement le Gryffondor.

- Remus, le coupa Emma. Tu ne crois pas qu'il vaut mieux le dire tout de suite à Harry ? Il s'en rendra compte... et plus tôt que tard si tu veux mon avis !

- Que s'est-il passé ? s'affola Harry aussitôt.

Sirius posa une main sur son épaule et regarda Remus, comme attendant son accord. Puis le loup-garou, après un triste soupir, retira lentement ses mains de devant(sans le devant, ça passe aussi) sa gorge. Harry recula de quelques pas, horrifié. La chair du loup-garou à cet endroit était à vif, rouge et sanglante, telle une brûlure intense. On aurait dit que la peau avait fondu pour laisser pendre ces lambeaux de chair douloureuse.

- Voilà, Harry, expliqua Sirius. Remus a été brûlé à je ne sais quel degré par la main argentée de Queudver... sa gorge a été déformée, ses cordes vocales abîmées... il... il ne pourra plus jamais parler.

Harry, horrifié et choqué recula de quelques pas. L'homme en face de lui, assis dans son lit, le regardait doucement et se risqua même à un sourire timide. Mais Harry vit ce qui habitait réellement l'éclat de ses yeux : l'effroi. L'effroi d'avoir vu sa mort de près, l'effroi de l'infirmité l'effroi d'une vie encore plus cruelle qui commençait l'effroi de la continuation de la vie.

- Ne t'en fais pas, Harry, Remus a accepté son sort et nous l'aideront à supporter tout cela.

Des milliers de bourdonnements résonnaient sans la tête du garçon. Son corps commençait à vaciller. Il n'en pouvait plus. Le malheur, partout le malheur. Il ne pouvait plus supporter ce chaos qui s'était violemment installé autour de lui. Tous ces morts, ces douleurs qui avaient changé bien des vies à jamais. Il ne voulait plus. Il aurait aimé fuir loin de cet endroit, loin de ces gens... loin de lui-même. Il fit volte-face, se cogna dans quelqu'un, peut être l'infirmière, et s'enfuit, loin de cet endroit, loin de ces gens... mais il resta, hélas, avec lui-même.

***

            Poudlard comptait, depuis trois jours, deux fois plus de monde dans son enceinte. A croire que la mort attirait me monde. Malgré le temps radieux, très peu d'élèves s'attardaient oisivement sur les bords du lac ou s'allongeaient dans l'herbe tendre du parc. L'après-midi de ce jour-ci, Poudlard semblait totalement désertés. Pourtant, une pièce, une seule, était comble la Grande Salle. Tous s'étaient rassemblés ici afin d'honorer, une dernière fois et de dire adieu à leurs camarades disparus. Dumbledore était une nouvelle fois à l'office tout le monde pleurait les victimes. Certains jamais ne s'en remettraient leurs vies venaient de prendre un tournant brutal. Beaucoup de vies furent brisées, ce vingt juin 1995. A Poudlard, toujours on penserait aux victimes de l'attaque. Un tableau de marbre avait été accroché au mur du fond de la Grande Salle. Une vingtaine de noms y figuraient déjà. En première place, celui de Cédric. Ensuite venait celui de Cho. En dessous, Sheenah, Dean et... Rose. En venaient encore d'autres en dessous que Harry ne connaissait pas. Dix-huit vies avaient été enlevées ce jour là.

Harry avait été placé au premier rang. Voulait-on qu'il voit son malheur de plus près ? Où était-ce simplement parce que l'une des victimes était sa sœur et on voulait absolument lui rappeler cela ? Ron et Sally étaient derrière lui Hermione, elle était toujours à l'infirmerie dans son semi coma : Ron n'avait pas encore trouvé ce qui pouvait le plus plaire à son amie. Ce fut une belle et morbide cérémonie funéraire. Les bougies qui éclairaient faiblement la salle ajoutaient à l'ambiance glauque qui y régnait. A la fin de son discours, le directeur invita tout le monde à se recueillir devant les cercueils, avant la mise en terre. Harry passa devant tous les cercueils, les uns après les autres, même s'il n'avait pas connu l'élève. Des petits cadres photos avaient été disposés sur les coffres mortuaires afin que l'on sache qui était à l'intérieur. Il s'arrêta plusieurs minutes devant celui de Dean et de Sheenah. Il leur demanda pardon de ne pas avoir su les protéger, de ne pas avoir pu empêcher leur mort. Il se sentait responsable. Il aurait dû les empêcher d'affronter le Seigneur des Ténèbres. Il aurait dû avertir Dumbledore alors qu'il en était encore temps. Il aurait pu empêcher tout cela, lui. Il se retrouva devant un autre cercueil, le dernier. Sa main se leva, instinctivement, et effleura le bois lisse et brillant de son vernis intact. Un beau bois de chêne foncé. Sur le dessus, une petite plaque dorée avec des lettres gravées, noires. Ses doigts passèrent sur les creux que formaient ces lettres sur le plaque lisse. Elle était morte pour son frère c'était écrit sur la plaque. Rose Potter était morte pour lui, pour le sauver, lui, Harry. Il l'avait à peine connu. Il aurait aimé la connaître mieux, savoir qui elle était vraiment. Pouvoir rire avec elle, se confier, échanger bien plus de choses... Bien sûr, les quatre derniers mois les avaient beaucoup rapprochés... mais pas assez encore. Hélas, il devrait enterrer ses regrets en même temps que Rose, il le savait.

            La procession parcourut le parc vers un endroit que Harry n'avait jamais vu jusqu'alors. Il suffisait d'entrer dans les bois plusieurs mètres derrière la cabane de Hagrid et on tombait dans une jolie petite clairière lumineuse. Un trou avait été creusé. Un seul. Les autres corps seraient rapatriés aux cimetières les plus proches des familles seul celui de Rose demeurerait à jamais à Poudlard. Le cercueil fut déposé dans la terre. Harry fut appelé par Dumbledore. Sirius dû doucement pousser son filleul pour le faire réagir. Harry enfonça alors sa main droite dans le monticule de terre, referma ses doigts et souleva sa main en l'avançant au dessus du cercueil au fond du trou.

Tout était fini à présent. Jamais plus il ne la reverrait. Il lui faudrait l'oublier et continuer sa route sans elle, sans ce double qui pouvait le comprendre parfaitement, le deviner, le faire se sentir mieux. Tout allait reprendre à où il avait laissé son histoire avant qu'elle ne fasse irruption dans sa vie il serait à nouveau seul.

- Il ne faut pas que tu oublies, Harry, murmura Sally derrière lui. Il faut que tu vives avec elle, avec son souvenir et que tu sois heureux et fier d'avoir eu une sœur comme elle.

Il lâcha la terre qui tomba sur le bois vernis du cercueil. Des corps passèrent devant ses yeux, chacun se baissant pour ramasser la terre et se relevant pour la jeter dans le trou béant qui s'ouvrait devant lui. Il resta là jusqu'à ce qu'il fut entièrement enseveli. Le monde s'en était allé, un à un, vers un autre enterrement, celui de leur propre enfant. Sally avait raison. Il ne devait pas oublier. Il devait vivre heureux avec ce douloureux souvenir. Toujours il devrait porter Rose dans son cœur.

Sally et Ron l'attendaient non loin de la cabane de Hagrid, ainsi, alors que le crépuscule pointait dans le ciel, il sortit de la clairière et rentra au château avec ses amis, sans qu'un mot ne soit échangé.

Le soir, ils se rendirent à l'infirmerie où se trouvaient encore les élèves les plus gravement blessés et, parmi eux, Hermione. La jeune fille n'avait pas donné signe de vie depuis et Ron n'avait toujours pas trouvé quoi lui dire. Pourtant, ce soir là, il voulait à tous prix faire quelque chose pour qu'elle se réveille. Le Poudlard Express les ramenait le lendemain chez eux il n'avait pas de temps à perdre.

- Hermione, commença-t-il. Je suis passé dans la Salle Commune tout à l'heure. Les résultats des BUSEs sont affichés. Tu les as toutes obtenues ! C'est une bonne nouvelle non ? essaya-t-il sur un ton qu'il voulut enjoué.

Mais la jeune fille ne bougea pas. Sally jeta un coup d'œil à Harry en haussant son sourcil désormais cicatrisé.

- Bah quoi ? lui demanda Ron se sentant visé.

Sally regarda Hermione, puis Ron, puis Hermione... puis encore Ron. Elle finit par sourire.

- T'es con, lâcha-t-elle enfin.

- Hey ! protesta le garçon.

- Tu viens, Harry ? demanda-t-elle.

La Survivant acquiesça silencieusement et ils quittèrent l'infirmerie pour aller faire leurs valises dans leur dortoir.

Ron resta seul avec Hermione. Que voulait-elle donc entendre pour se réveiller ? Il avait bien quelque chose à lui dire mais... il n'était pas sûr qu'elle veuille entendre cela. Peut être même allait-il la faire mourir sur le coup s'il osait. Il prit toutefois sa main dans la sienne, tremblante, et la serra doucement.

- Hermione je... je.. t'adore.

Il grimaça et se leva de sa chaise. Il prit la direction de la porte et, au dernier moment, il se retourna. Les yeux des autres blessés se tournèrent vers lui, étonnés.

- Je t'aime ! cria-t-il.

Et il claqua la porte derrière lui, sous les regards hébétés et amusés des autres blessés.

***

            Harry sursauta lorsque le tableau de la Salle Commune s'ouvrit sur son ami qui déboula dans la pièce. Il était essoufflé et rouge écarlate. Sally gloussa discrètement.

- Finalement, t'es pas si con. T'as fini par comprendre.

- Hein ? demanda Ron encore plus rouge.

- Bien, coupa la jeune fille.

- Vous avez déjà fait vos valises ?

- Oh, un simple sort... répondit-elle.

Le portrait de la Salle Commune s'ouvrit à nouveau. Cette fois, une tignasse châtain se faufila dans l'embrasure de la porte et se rua sur Ron pour s'arrêter à quelques centimètres de lui. Il y avait bien un visage sous cette boule de cheveux épais et emmêlés et ils le reconnurent instantanément.

- Her...

- Moi aussi, je t'aime ! le coupa la jeune fille.

Et elle lui déposa un rapide et timide baiser sur ses lèvres. Elle aussi était essoufflée et écarlate.

***

            Le train était parti à l'heure. Ils arriveraient à la gare de King's Cross en fin d'après midi. Pour ces vacances, Dumbledore avait promis à Harry de lui envoyer des nouvelles du monde sorcier. Le trajet se passa sans histoire pour les quatre amis. Sirius, Emma et Remus s'étaient joints à eux. Le nouvel handicap du loup-garou ne semblait pas le gêner outre mesure... du moment qu'il avait sur lui feuille et stylo. Son horrible blessure avait été pansée par l'infirmière et elle devait cicatriser jusqu'à ne presque plus se voir, selon elle.  Rogue avait fait boire à Emma quelques potions, afin de prévenir toutes complications de grossesse dû à la bataille ou au choc qu'elle avait reçu. Sirius aidait sa fiancée, Remus et Harry du mieux qu'il pouvait. Ron et Hermione ne s'étaient pas encore disputé depuis la vieille. La vie reprenait lentement son cours.

            Le train arriva à la gare de Londres. La silhouette de Malefoy s'arrêta devant eux ils le virent en ombre chinoise sur la porte de leur compartiment. Mais au lieu d'entrer, le Serpentard inclina légèrement la tête puis repartit vers la sortie du wagon. Harry lui répondit lui aussi par un signe de tête.

            Ils descendirent du train et franchirent les uns après les autres la voie 9¾. Pour la première fois, les Dursley n'étaient pas là à attendre le Survivant. Ils l'avaient mis à la porte à la fin du mois de juillet et il avait été recueilli par Mrs Figg chez qui Sirius logeait lui aussi. Où allait-il aller cette année ? Il n'y avait pas vraiment pensé... peut être retournerait-il chez la vieille sorcière...

            Mrs Weasley était là, attendant ses deux jeunes enfants à côté d'elle les parents d'Hermione, harcelés par Mr Weasley à propos de certains objets Moldus qui excitaient sa curiosité. Le nouveau couple se lâcha aussitôt la main, mais il était trop tard. Les quatre parents rirent alors que leurs enfants, gênés, prenaient une teinte « soleil couchant ».

- Et où ira Sally ? demanda Molly une fois qu'ils furent calmés.

- Dans un foyer Moldu jusqu'à la rentrée, répondit la jeune fille.

- Hors de question ! s'écria Sirius. Elle ira chez nous, avec Harry !

L'adolescente se retourna vers eux, surprise.

- Pardon ? demanda-t-elle.

- Tu as très bien entendu ! Hors de question que tu passes ton été toute seule entourée de Moldus. Tu viens avec nous.

- Mais...

- Tu n'as pas le choix, insista Emma.

Les Weasley sourirent doucement. On parla pendant quelques minutes, de la situation du monde sorcier, de l'avenir, de la résistance qui s'organisait, peu à peu. On parla aussi des vacances, de quelques projets seulement évoqués – on avait le temps d'ici là – et aussi des conséquences de l'attaque sur le monde sorcier. Désormais, il n'était plus possible de nier le retour de Voldemort. Les sorciers choisissaient leur camps beaucoup de demandes avaient été faites pour rejoindre l'armée de Dumbledore. Harry entendit les adultes sorciers évoquer « L'Ordre du Phénix » qui, apparemment, était le nom du camp résistant au Seigneur des Ténèbres... s'il avait bien compris.

Puis les Weasley partirent avec Ron, Hermione et les parents de cette dernière, après avoir fait de longs au revoir à Harry. Ils lui promettaient de lui écrire très rapidement.

            Sirius, Emma et Remus partirent dans la direction opposée. Sally tendit une main vers Harry. Il la prit, légèrement tremblant et ils suivirent les trois adultes qui souriaient en devinant ce qu'il se passait dans leur dos. Ils ne se dirent pas un mot, ne se regardèrent pas ils marchèrent tout simplement, l'un à côté de l'autre, main dans la main. Ils s'en allaient tous deux vers un nouveau départ, une nouvelle vie. Ils n'oublieraient pas le passé, les blessures, les malheurs, mais ils vivraient avec du mieux possible. Après tout, comme l'avait dit Sally, il vaut mieux construire un futur de bonheur plutôt que de passer sa vie à essayer de guérir le passé.

Non, jamais il ne l'oublierait, sa sœur, Rose... cet Enfant Secret.

***

Et voilà, c'était le dernier chapitre ! J'espère sincèrement qu'il vous a plus ainsi que l'ensemble de la fic !!! J'ai été très heureuse de faire une année et quelques mois avec vous, durant toute l'élaboration de cette fic. Je vous dois beaucoup et je vous remercie énormément pour vos encouragement soit quoi peut être… ce chapitre 28 n'aurait peut être pas vu le jour. Mais avant de passer aux réponses aux reviews, j'aimerais faire un bref petit sondage, pour avoir une idée de ce qu'il y a dans vos pensées ^___^ ! Alors c'est partit, libre à vous d'y répondre :

1°) Quel est votre personnage préféré dans cette fic ?

- Harry

- Ron

- Hermione

- Rose

- Emma

- Rogue

- Drago

- Sirius

- Remus

- Lily

- James

- Autres ? (précisez lesquels)

2°) Quel est le passage ou chapitre que vous avez préféré ?

3°) Et celui que vous n'avez pas aimé ou que vous avez trouvé OOC dans l'histoire ? En gros, qu'est-ce-que vous auriez voulu changer dans l'histoire.

4°) Vous trouvez que je suis sadique ?

Et maintenant, place aux réponses aux reviews !

Harry Gryffondor : Et oui la suite est venue encore plus rapidement même ! Mais faut bien étant donné que HP 5 sort mercredi ! J'espère que ce chapitre t'a plus ! Merci ! Bizz !

Mimi : Rah ! Pas cool d'aller en cours quand on en a pas envie ! Mais j'espère que ça t'a plus ! Biiz et merci beaucoup !

Kaiera : Euh… j'ai relu les trois première ligne de ma fic… Oo… à vrai dire, j'ai eu honte de voir comment c'était écrit ! *mdr* Mais… pourquoi dis-tu que ça devrait m'aider ? Et oui Peter est mort *cri de victoire*. Et ne t'inquiète pas pour Emma, rien ne lui sera fait ! ^_^ Merci beaucoup ! Bizous !

Naseis : ah ah ! J'ai été rapide, hein? Et pour Harry, et bien la réponse est dans ce chapitre ^_^ Merci beaucoup ! Biiz !

Big apple : coucou ! Je suis super contente que ça t'ait plus ! Et puis, la suite n'a pas été longue à venir ! *toute fière*. Merci beaucoup pour la review ! Biz

Lisa Barcq : Hello ^_^ Comment ça va ? Bien j'espère ! Au fait, je voulais te demander où en était ta fic ! Parce que, du coup, je ne sais plus où tu en es, donc je suis perdue aussi ! Sinon, pour ma fic et oui, ce chapitre est le dernier *toute contente* Loooooooolll ! Et non, ce n'est pas vraiment ce que j'ai prévu pour ce chapitre ! Partagerais-tu ton Troisième Œil avec Trelawney ? ^_^ parce que ça donne le même résultat ! Et désormais je vais me consacrer à une autre fic. En fait, ce n'est pas que je ne continues pas « Lever le Voile du Passé » mais… la fic que j'ai dans la tête est un peu, en fait Lever le Voile du Passé… Si tu veux, ça va ressembler fortement à cette fic, mais pas tout à fait pareil… enfin c'est compliqué à expliquer. Les personnages seront les mêmes et la base de l'histoire aussi ! Enfin j'ai mis un résumé de cette future fic tout en haut du chapitre, si ça te dis… Merci beaucoup pour la review et n'oublie pas de me tenir au courant pour ta fic ! Biiz

Didji-pas-enretard : ^_^ ! C'est vrai que ça aurait pas fait de vraies réponses aux reviews si il n'y avait pas eu la tienne -_- ! *gniak* je suis contente d'avoir fait une fin qui t'a foutu sur le c** ! ^_^ ! *rire sadique* *se sent ballottée dans tous les sens par Didj* Bien comme fin de fic, si je tuais Harry ? ^_^ ! loool ! Mais y'en a qui serait pas content ! Et puis je préfère faire souffrir Harry moralement plutôt que d'abréger ses souffrances ! Hum… pour ma futur fic… je pense plutôt que je vais la finir entière pour qu'elle se tienne bien, pour éviter les contresens, et puis aussi pour corriger des choses si j'ai de nouvelles idées… enfin pour la peaufiner quand j'aurais fini de l'écrire. Je pense pouvoir affirmer qu'il y aura vingt chapitre normalement… En tous cas, nous avons le temps d'en parler d'ici là ! As-tu MSN Messenger ? Je pense que ça serait plus simple pour correspondre. Bon, j'espère que ce dernier chapitre t'a plus ! Et merci beaucoup pour la review ma tite Didji adowée ^_^ ! Bizouuuuus !

Caramel : Coucou ^^ ! Si Harry est mort ? Et bien je crois que la réponse est dans ce chapitre ! Merci beaucoup pour les compliments et la review, ça me fait super plaisir ! Bizous !

Chen : coucouuuuuuuuuuu ! ^_^ ! *mdr* et ouais t'étais en retard mais je te pardonne ! Après tout, j'ai pris énormément de retard dans ta fic ! Mais promis, je m'y remettrais car là, j'avais pas trop le temps à cause de cette fic que je voulais absolument finir avant le 3 décembre. Mission accomplie. Ah oui, c'est vrai ça ! Mon chapitre est seulement basé sur une bataille O_o ! *vient de réaliser* *s'applaudit* Ben je suis contente à vrai dire ! Et non, je n'ai pas vraiment dit qui était Sally mais c'est dit clairement dans ce dernier chapitre ! Arg ! Une folle du Seigneur des Anneaux ! Personnellement ça m'ennuierais de rester autant de temps dans une salle de ciné et voir tous ces épisodes du film en une seule fois *__* ! Mouais, à mon avis je le regarderais bien un jour, Pirates aux Caraïbes ! Je sais, c'est vrai que je suis dans une humeur sadique en ce moment, c'est pourquoi je me défoule sur les personnages de cette fic plutôt que sur ceux qui m'entoure ^_^ ! Merci beaucoup de ta review ma tite revieweuse-en-chef ! Bizouuuuus !

Phénix20 : hihi ! Tout le monde me dit que je suis sadique ! Moi j'aime plutôt bien les fins comme ça ! Pourquoi ça a l'air d'agacer tout le monde ? ^___^ ! J'espère que ce chapitre t'a plus et merci pour ta review ! Biiiz !

Jack : Oui oui, ça va ! Et toi ? Ce chapitre t'a plus ? Merci beaucoup pour ta review ! Biiz

Lord Aragoth : « A bloquer fac" ? huh ? Ta fic ou ta fac ? *pige plus rien* ah ! j'irais lire ce chapitre alors pour voir ta démonstration de sadisme pur ! Alors, pour les détecteurs de Sang-de-Bourbe, ce n'est pas le sang qu'ils analysent, c'est plutôt les ondes qui se dégagent de Enfants de Moldus…C'est vrai, je ne m'étend pas sur la peine de Harry et je n'en parle pas dans le chapitre 27 tout simplement parce qu'il a autre chose à faire que de s'apitoyer sur son sort ! T'inquiète, je ne prend pas mal du tout cette review constructive, au contraire ! J'essaie d'en faire moi-même ! Et j'apprécie beaucoup ton geste ^_^ ! C'est vrai que l'entrée des mangemorts n'est pas discrète mais bon, tout le monde sait que ce sont des incapables ! Et non, pas plus que deux chapitre ! Celui-ci était le dernier ! Bonne continuation à toi pour ta fic et merci beaucoup ! Biz

Gandalf le blanc : Et bien j'espère que ce dernier chapitre t'a plus ! Biz et merci beaucoup !

Mary-Evy : Ah ! je suis contente que ça t'ait captivé et j'espère qu'il en sera de même pour ce chapitre ! Merci beaucoup pour la review ! Biiz !

Et voilà ! C'est fini !!! Encore merci énormément à tous et à très bientôt j'espère ! Je vous adoooreuh !