Chapitre 4

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Harry et Ron, ayant fini le cours de Soins aux Créatures Magiques, ils s'apprêtaient à partir en courant vers l'infirmerie pour récupérer leur amie, quand ils furent interpellés par Hagrid.

- Harry, Ron, attendez deux minutes, s'il vous plait !

- Oui Hagrid, qu'est-ce qu'il y a ?demanda Harry.

- J'aimerais bien savoir ce qu'il se passe avec Hermione !

Harry et Ron avait l'air un peu gêné tout à coup. Après tout, ils avaient promis de ne parler à personne de ce qui arrivait à Hermione. Aucun d'eux n'osait prendre la parole. Harry regardait ses chaussures avec un soudain intérêt tandis que Ron semblait captivé par la cabane d'Hagrid et par Crockdur qui était allongé devant la porte.

Harry se dit qu'il ne fallait pas mentir à leur ami bien qu'il savait qu'il était incapable de tenir sa langue. Il se décida donc à parler :

- Et bien… A vrai dire… Il y a eu un petit problème… tout tout petit, en cours de potion…

Il s'interrompit et regarda Ron qui après la demande silencieuse d'Harry, pris la parole :

- Et… Comment dire… En fait, Hermione s'est reçue un petit peu de potion préparée par Neville et… Sa personnalité… Comment dire… N'est plus tout à fait la même, disons qu'elle est…

- Totalement inversée. Fini Harry.

- Mais c'est impossible ! Mme Pomfresh peut bien faire quelque chose, non ?

- Disons que, l'antidote demande une petite préparation de 72 heures !

- Ah, je vois ! Et cela fait combien de temps qu'elle est dans cet état ?

- Et bien… Pas longtemps. Un peu plus de 24 heures. Mais j'ai l'impression que son état s'aggrave de minutes en minutes !

- Bon courrez la rejoindre ! Et vite. A mon avis, il ne faut pas la laisser seule trop longtemps !

- D'accord. Au revoir Hagrid.

Et les deux amis partirent en courant. Mais bien sûr arrivés à l'infirmerie, lorsque Mme Pomfresh leur ouvrit la porte, Hermione avait disparue !

Harry et Ron la cherchèrent partout pendant plusieurs minutes, ils passèrent dans la salle commune, la grande salle, les dortoirs, la bibliothèque et même la cuisine. Ils finirent par la retrouver derrière une des serres de botaniques, là où personne ne pouvait la voir.

Arrivé à cette hauteur, Ron eut la respiration coupée, il s'arrêta, ne trouvant plus la force de continuer sa route. Harry s'en apperçut :

- Qu'est-ce qui t'arrives?

- Regardes !

Ron se poussa sur le côté pour laisser Harry contempler le spectacle qui s'offrait à lui.

Devant lui, Hermione, adossée au mur de la serre, était entourée d'une fumée abondante et épaisse. Non, il ne faisait pas froid, elle n'avait pas mis le feu au château, du moins pas encore. Mais, elle fumait ! Oui oui, vous avez bien compris, Hermione fumait !Elle fumait, comme Harry le reconnu, des cigarettes mais aussi une feuille roulée, bleu aux reflets turquoises, plus communément appelée Notanicula, plante bien connue pour ses propriétés hallucinogènes et très prisée par les jeunes sorciers amateurs de sensations fortes. C'est pour cette raison que Mme Chourave prenait le soin d'enfermer cette plante dans une section interdite aux élèves.

Harry ne savait même pas que Mme Chourave possédait une telle plante, il se précipita vers son amie :

- Hermione, qu'est-ce qui te prend t'es devenue folle !

- Oh !! Yo les mecs ! Comment ça gaz ! Pourquoi y'a une vache milka derrière toi ?

Salut mon amie la vache ! Yo, donne moi du chocolat ou j't'explose ta face violette salle grosse !

Ron retrouva ses esprits et réagit soudain :

- Mais c'est qui la vache milka ?

- Truc moldu, laisse tomber, aide-moi plutôt à la ramener jusqu'au dortoir, faut que personne ne se rende compte de ce que qui s'est passé.

- Eu… Oui, mais… Qu'est-ce qu'on fait de tout ça ?

Ron désignait les cigarettes et les quelques feuilles du regard.

Après avoir enfoui les paquets et les feuilles sous la terre, les deux garçons ramenèrent leur amie jusqu'à la salle commune de Gryffondor.

Le long du chemin, Harry avait questionné Hermione sur la provenance de ce qu'elle venait d'utiliser. Etant loin d'avoir retrouvé ses esprits, Hermione raconta toutes les actions illégales et immorales qu'elle avait accomplie ses dernières vingt-quatre heures.

- Et ben… J't'ai volé ta cape !

Et puis après j'suis partie dans la nuit toute noire à Pré-au-Lard. J'ai volé des cigarettes dans la poche d'un monsieur et pleins pleins d'autres choses.

Hermione s'était mise à rire, Harry n'arrivait même plus à la faire tenir debout. Mais elle semblait ne pas s'apercevoir qu'elle était sur le point de s'étaler sur le sol. Donc, elle continuait :

- Pendant que j'étais censée être à l'infirmerie avec Poirefresh…

Elle éclata à nouveau de rire et reprit ses explications :

- …J'ai pris ta cape et je suis partie dans la serre ! Mais CHUUUUUUT !

Hermione avait disposé son doigt sur sa bouche en riant.

- Et j'ai pris de la Notanicula.

Elle s'arrêta de parler puis regarda Harry ardemment dans les yeux avant de répliquer :

- Oh ! Harry ! Je suis désolée !T'es aveugle ! Je m'en étais jamais rendu compte avant !!

- Mais qu'est-ce qu'elle raconte maintenant ? Chuchota Ron à l'oreille d'Harry.

- J'en ai aucune idée.

Puis, à l'intention de Hermione Harry ajouta :

- Mais pourquoi tu me dis ça ?

- Ben, parce que t'as les yeux verts. Alors t'es aveugle !

Harry ne chercha pas à la contredire, il lui dit simplement :

- Oui, t'as raison.

- MAIS J'EN AI MARRE ! Pourquoi tu me parles comme si j'avais quatre ans ? J'me tire !

Hermione partie en courant en direction du château.

Elle comptait se rendre à son dortoir, lorsqu'en passant devant la bibliothèque elle aperçu Draco sans ses fidèles toutou. Il était assis dans un coin, son nez dans un livre.

Elle se dirigea alors vers lui, elle s'assit sur la table, se pencha vers lui, et commença à parler :

- Salut, Draco, ça va ? dit-elle d'un ton qui se voulait sensuel.

Draco, leva les yeux vers la personne qui s'adressait à lui, et fut étonné de constater qu'il s'agissait d'Hermione.

- Mais, qu'est ce que tu veux la Sang-de-Bourbe. Répliqua-t-il d'un ton acide.

Elle se leva, se rapprocha de lui. Puis passa une jambe d'un côté et de l'autre du jeune adolescent. De façon à être assise sur lui, et face à lui.

Elle approcha alors dangereusement son visage de lui, et dit :

- Toi…

Puis sans prévenir, elle se mit à l'embrasser férocement. D'un coup un cri déchiré et désespéré fendit l'air :

- AAAAAARRRRRGHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ron, la bouche grande ouverte, était effaré, il se tenait devant la scéne qu'offraient Draco et Hermione. Il se mit à gesticuler dans tout les sens, en criant.

- MAIS C'EST PAS POSSIBLE !!! DITES MOI QUE C'EST UN CAUCHEMAR !!! JE VAIS ME REVEILLER, HEIN HARRY ??!!

- Non, je crois pas…