Ça aurait dû être en ligne depuis vendredi, mais j'arrivais pas à accéder à ff.net… Je n'ai pas le temps de faire les remerciements d'usage pour le moment, j'ai juste le temps de le mettre en ligne ! J'essaierai de répondre aux questions que vous m'avez posés la prochaine fois, ou bien individuellement si j'ai vos mails…
Merci à tous en tout cas !
Petite note : j'ai remplacé les chap 2 et 3, le 2 parce qu'il y avait une toute petite demi-phrase qui bousillait pratiquement le reste de la fic (merci, Quatre…-_-"), le 3 pour corriger quelques fautes d'orthographe.
Bonne lecture !^^
Ombre et LumièreScribouillarde : Shakes Kinder Pinguy
Mail : Mei_Fanel@hotmail.com
Couples : A venir : 2+1/1+2 acquis : 3+4+3 Solo+H+Solo 5+M+5 D+R+D
Genre : Romance/général, tapage sans raison sur Hee-chan AU
Rating : PG-13
Résumé : …j'y penserai plus tard.
Disclaimer : les beaux yeux d'Heero sont pas à moi…ni ceux des autres, d'ailleurs. . Mais ses lunettes sont miennes ! MWAWAWAWA !!
Avertissement : encore une fois, déconseillé aux diabétiques…
***
Chapitre 4
Heero s'arrêta devant la porte de la maison Maxwell, hésitant. Il était sept heures pile. Au cours de la journée, sa nervosité à l'idée de rencontrer les amis de Duo avait dépassé son envie de voir le jeune homme. Il aurait bien annulé, mais il avait promis à Duo qu'il viendrait…Et il était là.
Il se demanda si les amis de Duo étaient déjà arrivés, ou s'ils viendraient plus tard. Il espérait qu'ils n'étaient pas tous là s'ils pouvaient arriver les uns après les autres, ce serait déjà plus facile. Il n'avait pas dit à ses parents qu'il y aurait d'autres personnes que Duo.
Déjà, le laisser passer la nuit ailleurs qu'à la maison…Sa mère n'en dormirait pas, ou presque.
Il ne leur avait pas dit non plus qu'il avait rencontré Quatre Winner. Il le reverrait ce soir. Si ça se passait bien, si l'héritier le plus riche des Colonies était vraiment la personne agréable qu'il avait rencontrée deux jours plus tôt, alors peut-être qu'il leur en parlerait.
D'ailleurs, il ne savait même pas si Quatre était au lycée aussi, ou seulement en vacances. D'où connaissait-il Duo ?
Les autres n'avaient pas l'air de réaliser qui ils étaient. Il pouvait comprendre que le nom de son père ne dise rien aux Terriens, Odin Lowe n'était après tout que l'architecte en chef des Colonies…Mais que celui de Yuy ne les fasse pas sursauter ou se poser des questions le sidérait.
Comme quoi, son grand-père avait raison. Depuis la fin de la menace d'une guerre, l'intérêt pour les Colonies avait complètement disparu. Les gens ne réagissaient pas plus au nom d'Heero Yuy qu'à celui du président d'un petit pays d'Europe de l'Est…Et apparemment, c'était pareil pour les Winner, dont l'entreprise était pourtant aussi étendue sur Terre que dans les Colonies. Mais c'était vrai qu'après tout, Winner n'était pas un nom si original. C'était probablement pour ça qu'ils n'avaient pas fait le lien.
Quatre avait l'air d'être vraiment ami depuis longtemps avec Duo. Mais quelque chose disait à Heero que Duo ne savait pas quelle était l'importance de la famille Winner. Il se demanda si au moins Trowa était au courant…Autant pour l'identité de Quatre, que pour le fait qu'il soit un Wasted.
Wasted. Il faudrait bien qu'il pose la question à Quatre…Si Trowa savait…Mieux, si Duo savait…Peut-être qu'il pourrait lui dire. Peut-être.
Heero prit une inspiration et allait frapper à la porte lorsqu'elle s'ouvrit devant Duo, les chaussures à moitié mises et une veste à la main. Son regard s'illumina en voyant Heero.
_ Heero ! Tu es là !
_ Oui.
_ J'étais parti pour te chercher.
_ Il n'est que sept heures cinq, Duo.
_ Oui, mais tu te souvenais peut-être plus du chemin…
Heero leva les yeux au ciel, et Duo lui prit la main pour l'entraîner à l'intérieur. « Allez, entre ! »
Il suivit l'autre garçon jusqu'à l'étage, Duo discourant tout le long à propos de combien il était heureux que Heero soit là, de la soirée, de combien il était heureux que Heero soit là, du fait que Trowa et Solo étaient dans la cuisine en train de faire quelque chose de mangeable, et de combien il était heureux que Heero soit là.
Il le guida vers une autre chambre que la sienne. Les murs étaient de couleur écrue, avec quelques tableaux neutres accrochés.
La chambre d'amis, pensa Heero avec une étrange déception. Les quatre fois où Duo avait dormi chez lui, ils avaient été ensemble, même si la chambre d'amis avait été aménagée entre temps. Heero avait plus ou poins assumé que ce serait pareil…
_ Ça ira ? demanda Duo.
Heero acquiesça en silence et l'autre garçon sourit. « Allez, viens, pose tes affaires et on descend ! »
Heero suivit Duo en bas, jusque dans la cuisine. Hilde était assise sur la table, pendant que Solo et Trowa cuisinaient. Heero et le grand brun se saluèrent en silence.
_ Salut, Heero ! lança le frère de Duo. Ben tu vois, frangin, y'avait pas de quoi paniquer…
_ On se rencontre enfin correctement, fit Hilde avec un sourire.
Elle lui fit la bise sans cérémonie.
_ Je suis Hilde Shbeiker, dit-elle. La petite amie du singe au fourneau.
_ Moi aussi, je t'aime, répliqua Solo.
_ Heero Yuy-Lowe, fit-il à voix un peu basse.
_ Alors, comme ça tu vas aller à Saint-Gabriel ? En quelle section ?
_ Art.
_ Ah, c'est vrai, il paraît que tu dessines comme un dieu. Faudra que tu nous montres ça ! Tu viens des Colonies, non ? Depuis quand tu es sur Terre ?
_ Hilde, t'as fini avec ton inquisition ? fit Duo, souriant. Tu vas lui faire peur.
_ Eh, faut bien qu'on se renseigne, tu nous dis jamais rien…Une première !
_ Oh, ça va…
Quelqu'un sonna à la porte, et Trowa lâcha tout de suite la cuillère qui mélangeait la sauce pour sortir de la cuisine.
_ C'est Quat, diagnostiqua Duo en rigolant, prenant la place du brun au touillage.
Effectivement, quelques temps plus tard, Trowa revenait en tenant son petit ami par la taille.
_ Bonjour tout le monde ! Ça sent bon…
_ J'espère bien, marmonna Solo. On y est depuis cet après-m'.
Duo rendit sa place au grand brun, mais avant qu'il puisse ouvrir la bouche, on sonna de nouveau, et il alla ouvrir, laissant Heero seul avec les autres.
_ Ok, maintenant qu'on t'a à nous tout seuls, avoue tout, fit Hilde d'une voix sérieuse.
_ Quelle marque de boules quies tu utilises ? demanda Solo.
_ Duo a-t-il déjà parlé de fiançailles ? s'informa Quatre.
_ Le lieu de la Lune de Miel ? enfonça Trowa.
_ Combien de fois t'a-t-il agressé ? interrogea Hilde.
Heero les regarda avec incrédulité, et ils prirent tous un air déçu.
_ Définitivement platonique, marmonna Solo avant de prendre la main d'Heero d'un ton solennel et de la secouer. Félicitations, Heero Yuy-Lowe, pour ce sang-froid et cette fermeté peu commune.
_ Pour quel genre de pervers vous me faites encore passer ? demanda soudain Duo en entrant dans la cuisine, suivi par deux jeunes filles.
_ De quoi tu parles ? demanda Quatre d'un ton innocent.
_ Garde tes yeux de biche pour ton homme, Quat, je te connais comme si je t'avais fait.
Duo se plaça à côté d'Heero en souriant, lui présentant les deux jeunes filles. Relena Darlian était une adolescente châtain au joli sourire, Dorothy Catalonia une grande blonde exubérante, aux effrayants sourcils fourchus.
Heero ne douta pas une seule seconde qu'elle les entretenait avec soin.
Après avoir compris qu'elles étaient ensemble, Heero se demanda franchement comment elles en étaient arrivés à sortir l'une avec l'autre, vu leurs caractères diamétralement opposés.
Mais Duo et lui ne se ressemblaient pas non plus, et pourtant…
Heero étrangla cette pensée avant qu'elle ne s'achève et accepta un verre de coca proposé par Solo.
La dernière arrivée fut la sœur de Trowa, Catherine, apparemment la plus âgée du groupe, mais elle ne devait pas avoir plus d'un an ou deux de plus que Solo. Catherine était une jolie fille énergique, qui par certains aspects, lui rappelait Meiran.
Ses amis de L5 lui manquaient, d'un coup.
La conversation tournait beaucoup autour d'Heero, à son grand malaise.
_ De quelle colonie tu viens exactement ? demanda Catherine.
_ Je suis né sur L1, mais j'arrive de L5.
_ La colonie du Clan du Dragon ? s'étonna Relena. Il ne faut pas une autorisation spéciale ?
Heero la fixa un instant avec plus d'attention. Elle lui sourit et le regarda d'un air qui ne trompait pas.
Relena Darlian avait dû l'identifier tout de suite.
_ Mon père est architecte. Ils avaient besoin de lui.
La jeune fille acquiesça d'un air entendu. Le nom de Lowe n'avait pas dû lui échapper non plus. Heero se demanda un instant qui d'autre, dans le groupe, faisait semblant de ne pas avoir fait le lien.
_ Tes parents voyagent beaucoup, alors ? demanda Hilde.
_ Oui.
_ Et t'étais à un lycée là-bas ?
Heero hésita un instant.
_ Non, répondit-il finalement. Je suivais des cours par correspondance depuis le collège.
Duo le regarda avec étonnement, mais Quatre n'était pas surpris. Allah savait les efforts qu'il avait fait pour convaincre son père de le laisser aller au lycée normalement…
_ Sérieux ? Eh, ça va faire un moment que t'es pas allé à l'école, alors ! s'exclama le garçon châtain. Ça va être dur de reprendre…
_ Mon pauvre, fit Hilde. Choisir en plus Saint-Gabriel ! Juste un exemple…La conseillère d'éducation est complètement schizophrène ! Un jour, c'est limite si elle te tue pas sur place si tu as le malheur de croiser son chemin, le lendemain, elle t'offre le thé et les petits gâteaux avec un sourire…
_ Et celui qui a été élu mec le mieux foutu du campus, c'est le proviseur, ajouta Catherine que ça avait l'air de beaucoup amuser.
_ Treize Khushrenada, précisa Dorothy.
_ Il sort avec mon frère Zechs, informa Relena.
_ Le play-boy de service, acheva Duo. Ça fait deux ans qu'il est sorti du lycée, c'est encore une légende vivante. « Sexy Zechsy » !
_ Mon frère n'est pas un play-boy…protesta la jeune fille sans grande conviction.
_ Naaaaaaaaaaaan ! s'exclamèrent-ils tous en cœur, avant de se mettre à rire.
Le dîner se passa plus calmement. Heero, assis entre Quatre et Duo, assistait un peu en spectateur à la conversation.
Il ne se sentait pas trop mal à l'aise, il n'était pas le seul à être silencieux. Trowa ne parlait quasiment pas non plus, mais sa sœur remplissait pour lui, et Quatre et Relena étaient beaucoup moins exubérants que les autres. La jeune fille était en face d'Heero, ils échangeaient quelques mots jusqu'à ce que Dorothy redemande l'attention de sa petite amie.
La blonde était apparemment d'un genre très possessif.
Il était difficile de les juger comme ça, en groupe, mais d'une manière générale, Heero avait une bonne impression de tous.
Il sentait Duo le regarder d'un air anxieux du coin de l'œil, comme pour s'assurer que tout allait bien.
_ Vaisselle ! lança soudain Solo. Je vais chercher les cartes !
_ On joue la vaisselle au poker, expliqua Duo. Les « cuisiniers » sont dispensés, donc Tro, et Solo n'en seront pas, toi non plus, t'inquiète…
_ Et pourquoi ça ? protesta Dorothy.
_ C'est sa première fois, fit Relena.
_ Pas une raison !
Heero se leva. « Je joue », dit-il d'un ton neutre.
_ Ça c'est un homme ! s'exclama la grande blonde en donnant une grande tape dans le dos d'Heero qui vacilla un instant.
_ T'es sûr ? demanda Duo, un peu surpris.
Heero hocha la tête.
_ Prends les cartes, je vais t'expliquer les règles, alors.
_ En plus ça nous fait une main innocente pour distribuer ! fit Catherine en souriant.
_ Méfie-toi de Quatre et Relena, acquiesça Hilde. Ils en ont pas l'air, comme ça, mais ce sont de vrais hypocrites !
_ C'est toi qui nous dit ça ? s'offusqua Relena.
_ Hypocrite toi-même, répliqua le garçon blond avec un sourire charmant.
_ Moi au moins je me cache pas sous des airs de pas y toucher…
Heero écouta Duo lui expliquer les règles d'un air complètement impassible, hochant la tête aux bons moments, gardant une attitude sérieuse.
_ Le gagnant d'une partie se retire du jeu. Les trois derniers seront de corvée de vaisselle. Ça ira ? demanda enfin Duo.
Heero acquiesça, et pendant que les cinq autres joueurs s'installaient, il mélangea les cartes à sa manière.
Il ne valait mieux pas frapper un grand coup tout de suite, attendre plus tard…Il leva la tête en sentant des yeux sur lui, croisa le regard calme et complice de Trowa.
Apparemment le grand brun avait vu que sa manière de mélanger les cartes était un peu spéciale…
_ On commence ! lança Dorothy. Je me sens en veine, aujourd'hui…
_ Tu dis ça à chaque fois, répliqua Solo.
Heero avait l'intention de pouvoir parler un peu à Quatre et Relena. Désolé, Duo…pensa-t-il en distribuant.
Quatre fronça un instant les sourcils en recevant sa donne, mais ne fit rien pour indiquer qu'il avait le moindre soupçon. La partie s'acheva assez vite, le petit blond gagnant presque immédiatement.
_ Je t'avais dit, qu'il fallait se méfier, râla Hilde.
_ Bah, heureux au jeu…commença Dorothy.
_ Très heureux en amour, acheva Quatre en déposant un baiser sur les lèvres de Trowa qui eut un léger sourire.
_ On y retourne ? fit Duo. Continue à distribuer, mon cœur !
Les autres pouffèrent, Heero foudroya Duo du regard, soudain plus du tout désolé. Ce fut au tour de Relena de prendre un air perplexe en voyant son jeu. Elle haussa les épaules, fit un sourire aux autres, et après un tour seulement, posa un brelan de dix sur la table.[1]
_ Bonne vaisselle, susurra-t-elle en se levant.
_ Aaah, va faire ta peste ailleurs, tu veux ? fit Duo en agitant la main. J'ai jamais eu un jeu aussi nul…
Heero sourit intérieurement, et entreprit de distribuer la suite. Il laissa passer trois tours avant de sortir du jeu aussi.
_ Bien joué, mon cœur, fit Duo avec un sourire flambant. Attends un peu, je te rejoins dans cinq minutes ! Cette fois, c'est la bonne !
Heero réprima un petit sourire. S'il avait bien calculé, ce serait soit Hilde, soit Catherine qui gagnerait…
_ Tu rêves, play-boy, rétorqua Hilde. J'ai fait la vaisselle la dernière fois, je refuse de recommencer !
_ Allez, allez, jouez ! s'impatienta Catherine.
_ Il n'en reste plus qu'un, fit Dorothy d'un ton sadique.
Heero s'assit sur une chaise, près des autres. Il échangea un regard amusé avec Trowa, juste avant que Catherine lance le cri de la victoire. « Brelan de huit ! »
_ Raté, ma belle, répliqua Hilde. Full ! [2]
Duo, Dorothy et Catherine jetèrent leurs cartes en grognant.
_ Pas juste, marmonna Duo.
_ Ton jour de chance, hein ? se moqua Catherine.
Dorothy lui donna une tape sur la tête et se leva d'un air de dignité offensée.
_ Quand faut y aller, faut y aller, soupira Duo.
Il lança un sourire désolé à Heero, et disparut dans la cuisine avec les deux filles. Solo et Hilde les suivirent, principalement pour se moquer d'eux.
_ Belle partie, fit Trowa.
_ Merci, répondit Heero.
Quatre et Relena les regardèrent avec surprise avant de comprendre.
_ Je me disais aussi que mon jeu était un peu trop bon pour un début, sourit Quatre. On doit te remercier ?
Heero haussa les épaules, Relena se mit à rire.
_ Si on m'avait dit que le petit-fils d'Heero Yuy trichait au poker comme d'autres respirent…
Heero jeta un coup d'œil à Trowa, mais le grand brun ne semblait pas surpris.
_ Qui d'autre a fait le rapprochement ? demanda-t-il calmement.
_ Catherine sait, dit Trowa. Nous avons beaucoup voyagé dans les Colonies avec le cirque.
_ Dorothy aussi, ajouta Relena.
_ Je crois bien que seuls Duo, Solo et Hilde n'ont pas réagi, mais c'est à peine étonnant, fit Quatre avec un sourire.
_ Ne t'en fais pas, tu sais, déclara Relena. Pour nous, ça change rien. On fréquente Quatre Raberba Winner depuis qu'on est tout petits, alors le petit fils de Heero Yuy…C'est à peine impressionnant !
Quatre leva les yeux au ciel, puis allait dire quelque chose, quand Duo apparut.
_ On peut savoir ce que vous faites, tous les quatre ? lança-t-il en arrivant dans le salon. T'as fini de draguer Heero, Lena ?
_ Pourquoi ça ? Il me plait beaucoup ! répliqua la jeune fille en mettant ses bras autour du brun avec un sourire malicieux.
Les deux adolescents se chamaillèrent joyeusement, en se dirigeant vers la cuisine, suivis de Heero, pensif.
Il n'avait jamais rencontré personne d'aussi peu affecté par qui il était, plutôt ce qu'il était censé être. Même le comportement de Meiran et WuFei, du moins au début, avait été influencé par ce titre de « petit-fils de Heero Yuy » qui le collait comme la peste.
Il se sentit d'un coup plus à l'aise.
La dernière chose qui restait à régler était son état de Wasted, et il suffisait de demander à Quatre.
Peut-être que son père avait raison. Peut-être qu'ici, tout irait bien.
***
_ Alors ? Ça s'est bien passé ? demanda Duo un peu anxieusement après le départ de tout le monde. Tu t'es pas trop ennuyé ? T'as pas eu trop peur ?
Heero secoua la tête, amusé.
_ Ça va, dit-il. Et merci.
_ Pourquoi ?
_ Pour le texte.
_ Ça t'a plu ? fit Duo, le visage illuminé.
Heero ne répondit pas mais sourit un peu et Duo prit un air satisfait. Il s'étira.
_ Je sais pas pour toi, mais j'ai un coup de fatigue, dit-il. On monte ?
Heero acquiesça.
_ Solo ! cria Duo. Je monte avec Heero !
Il n'y eut pas de réponse, mais ça n'eut pas l'air de perturber le jeune homme châtain. C'était vrai que Solo avait disparu quelques instants plus tôt avec Hilde…
_ Tu devrais aller te mettre en tenue de nuit, fit Duo. Rejoins-moi dans ma chambre après ?
Ils se séparèrent à l'étage, et Heero se changea lentement, fronçant les sourcils à l'idée qu'il allait dormir ici.
Une fois prêt, il frappa à la porte de Duo qui lui ouvrit presque immédiatement, un sourire plaqué sur les lèvres.
_ Tu n'as pas ton matériel à dessin ? demanda-t-il.
_ Si, mais…
_ Va le chercher, alors !
Après une hésitation, Heero s'exécuta. Il l'avait emmené, mais préférait éviter de dessiner sans ses lunettes. La crise n'était pas encore assez espacée dans le temps pour que le risque d'une cécité temporaire ne soit plus existant. Ce serait difficile à expliquer à Duo, ça...
Le garçon châtain le fit entrer, et s'asseoir sur le lit.
_ Est-ce que tu veux bien me dessiner quelque chose ? demanda-t-il.
_ Quoi ?
_ Ben…toi !
_ Pardon ?
Duo s'assit à son tour.
_ J'aimerais bien que tu me fasses un dessin de toi, c'est tout…
_ Je ne sais pas me dessiner, dit Heero en haussant les épaules.
_ Comment ça tu sais pas te dessiner ?
_ Je n'y arrive pas.
_ T'es pourtant un modèle magnifique, déclara Duo en évitant un coup de coude de justesse.
_ Pourquoi tu veux que je me dessine ?
Duo s'allongea sur le dos, les bras croisés derrière la tête.
_ Je voulais te le dire, Solo et moi on part le vingt juillet en Italie rejoindre nos parents. Je serais parti un mois, alors…
_ Un mois ? répéta à voix basse Heero.
Un mois c'était presque le temps que Duo et lui se connaissaient. Ça paraissait bien plus long, en fait. Il avait mis deux fois moins de temps pour se lier avec Duo qu'avec WuFei et Meiran. Bien sûr, ce n'était pas non plus totalement la même chose…
_ Ben, oui. Ça fait long, continua Duo. Alors je voulais un dessin de toi ! Toi, t'as plein de dessins de moi. C'est pas juste ! Ou alors tu me donnes une photo. Je veux montrer à Papa combien t'es mignon.
_Baka ! marmonna Heero en levant les yeux au ciel. Franchement…
_ Mais c'est vrai, quoi, gémit Duo. Un mois sans voir l'amour de ma vie…
Il lança les bras en avant pour les serrer très fort autour d'Heero, mais le brun fut plus rapide que lui, s'empara d'un oreiller et assomma à moitié Duo avec.
_ Ah c'est comme ça ! s'écria le châtain en attrapant le second coussin. A l'attaaaaque !
Il fondit sur Heero, tout oreiller en avant, le brun évita de justesse le coup et chercha à récidiver, mais Duo ne se laissa pas faire.
Un quart d'heure plus tard, Duo, mort de rire, à bout de souffle, fit atterrir une dernière fois son oreiller sur la tête d'Heero, reçut celui du brun en pleine figure, et les deux garçons s'effondrèrent sur le lit, tous les deux achevés.
Les draps étaient complètement défaits, le sol de la chambre était jonché de livres, vêtements et divers objets renversés sur leur passage.
Duo essaya de calmer son rire, et se tourna vers Heero. Le brun était allongé sur le dos, un bras en travers du visage, les épaules secouées d'un fou rire silencieux. Duo écarta le bras sans rencontrer trop de résistance, et croisa, complètement cloué, les yeux brillants et rieurs d'Heero.
Et c'est là, devant ce visage complètement ouvert, ce regard pétillant de joie, que Duo s'en rendit vraiment compte. J'suis amoureux d'Heero, pensa-t-il avec une sorte d'émerveillement. J'suis complètement fou amoureux d'Heero.
Et ça le rendait incroyablement heureux. Ça semblait complètement fleur bleue, mais il avait vraiment envie de voir encore Heero comme ça. Il avait déjà dit une fois que Heero était fait pour être heureux. C'était encore plus vrai maintenant, et pour en rajouter une couche dans le romantisme et le cliché, il voulait être celui qui le rendait heureux. Celui grâce à qui Heero baissait complètement sa garde et riait.
Heero se calma à son tour, sentant que l'ambiance avait changé, mais garda le sourire.
_ Gamin, déclara-t-il.
_ C'est toi qui a commencé, répliqua Duo.
_ Hn. Gamin.
_ C'est celui qui l'a dit qui l'est.
_ Ga-min.
_ Toi-même.
_ Gamin.
_ Tu m'embêtes, déclara Duo en déposant un baiser rapide sur le nez d'Heero.
Le brun lança son bras dans la direction générale de l'autre garçon, mais décida qu'il était trop fatigué pour pousser la punition plus loin.
_ Le bordel… ! marmonna Duo en regardant sa chambre. On a même renversé ta boite à dessin !
Il se leva pour la prendre, manquant le sursaut d'Heero. Duo s'empara de la longue boite et des crayons de couleurs, s'assit sur le lit et entreprit de les ranger soigneusement dans l'ordre où ils étaient avant.
Heero le regarda faire avec stupéfaction, et Duo lui sourit en posant le dernier crayon à son emplacement.
_ J'ai remarqué que tu étais un garçon trèèèèès soigneux, dit-il avec un clin d'œil en plaçant la boite sur la table de nuit.
_ Tu as retenu l'ordre, fit Heero avec une sorte de surprise dans la voix.
_ A force de te voir le faire…répondit Duo en se laissant retomber sur le lit près du brun.
Il bailla, tenta de réarranger les draps et les tira sur lui et Heero.
_ Tu m'as épuisé, dit-il. On dort ?
_ Je…
_ Bouge pas. C'est pas la peine. Tu me plais là où t'es.
Heero ressentit une certaine satisfaction à le savoir. Duo éteignit la lumière, et le garçon brun remarqua qu'il avait laissé les volets ouverts.
Lorsque Duo passa un bras timide autour de sa taille, Heero le laissa faire.
Quand il se réveilla le lendemain matin, le jour était apparemment bien avancé, et Duo, la tête appuyé sur un coude, le regardait en souriant.
_ J'aime bien me réveiller à côté de toi, déclara le châtain. On fait très couple marié, tu trouves pas ?
Heero grogna, et referma les yeux.
_ Bonjour à toi aussi, mon cœur ! rit Duo.
Il embrassa Heero sur la nuque, reçut une main dans la figure pour la peine, et sauta hors du lit. « Je vais prendre une douche », dit-il.
Heero émit un son neutre, et Duo sortit de la chambre. Lorsqu'il revint, encore humide, Heero était assis sur le sol en train de dessiner aux crayons de couleur.
Duo se pencha un peu pour voir, mais Heero cacha brutalement la feuille.
_ J'ai pas le droit de voir ? demanda le châtain d'un ton boudeur.
_ Non.
_ C'est pour moiiii ?
Heero ne prit pas la peine de répondre à la question, et Duo rit, sûr et certain que, oui, c'était pour lui…Il s'assit sur le lit pour terminer de s'habiller, et Heero reprit ses crayons avec un coup d'œil d'avertissement vers lui.
_ Comment ça se fait que tu dessines toujours en couleurs ? demanda soudain Duo, enfilant une chaussette.
Heero leva les yeux vers lui.
_ Tu fais jamais de noir et blanc. C'est pas mal aussi, pourtant…
Duo comprit qu'il avait fait une gaffe lorsque le regard d'Heero se voila, se durcit un peu. Le brun se leva et se dirigea vers la fenêtre.
_ Heero ? appela Duo.
Il ne répondit pas, regarda avec attention le paysage, puis revint. Il ouvrit une trousse, en sortit un crayon gris et commença à dessiner rapidement la vue qu'on avait de la fenêtre. Il ne s'appliqua pas autant qu'il le faisait pour ses autres dessins, mais le paysage était facilement reconnaissable.
Duo garda le silence. Un peu moins de quinze minutes plus tard, Heero lui tendit le dessin. Il y avait quelque chose de bizarre dans ses yeux.
_ Imagine, fit Heero presque à voix basse, imagine ouvrir les yeux un matin et voir ça.
Duo regarda le dessin en noir et blanc. Ben, c'était effectivement ce qu'il voyait tous les matins…
_ Euh…
_ Non, Duo, regarde mieux. Il manque quelque chose.
Duo détailla le dessin, mais ne voyait vraiment pas où Heero voulait en venir. Tout y était…
_ Les couleurs, murmura Heero.
_ Pardon ? fit Duo, interloqué.
_ Les couleurs ! Il n'y a pas de couleurs. Imagine te lever un matin et voir ça. Tout est gris. Les couleurs ont disparu.
Heero frissonna, et Duo oublia le dessin. Il y avait dans les yeux de Heero quelque chose de hanté, de douloureux.
_ Est-ce que tu réalises ce que ce serait, la disparition des couleurs ? continua le garçon brun. Le ciel est bleu, Duo, les arbres verts, les fleurs rouges, jaunes…Tes yeux sont presque violets. Tu te rends compte ? On vit dans un monde en couleurs !
L'émotion dans la voix d'Heero était palpable, Duo sentit presque sa gorge se serrer.
_ On vit dans un monde en couleurs…répéta doucement Heero. Et personne ne le sait.
Duo prit le bras d'Heero et l'attira brutalement contre lui. « D'accord, murmura-t-il. D'accord. Ne t'inquiète pas. J'ai compris. »
***
Heero descendit les escaliers. Il était dix heures, il avait rendez-vous dix minutes plus tard avec Duo et le reste du groupe pour prendre le petit déjeuner et passer toute la journée ensemble. Il restait moins d'une semaine avant le départ du jeune homme châtain, et les deux garçons saisissaient la moindre chance de se retrouver ensemble.
Il appréciait les autres aussi, ce qui ne gâchait rien. Leur attitude envers lui n'avait pas changé, et ils étaient tous assez différents les uns des autres pour accepter Heero tel qu'il était, et sans poser de questions.
Heero entra dans la cuisine où ses parents et son grand-père prenaient le petit déjeuner pour les prévenir qu'il partait, mais s'arrêta en fronçant les sourcils.
_ Kaa-san, ça va ?
Sa mère était pâle, avait l'air fatigué.
_ Ce n'est rien, chéri, dit-elle en souriant un peu. J'ai mal dormi.
Heero l'embrassa sur la joue.
_ D'accord. J'y vais ! Bonne journée.
Il s'éclipsa presque en courant et Odin sourit.
_ Ça fait à peine un mois et demi que nous sommes ici, dit-il, et regardez-le. Il s'est complètement épanoui. Il n'a jamais été aussi affectueux, il sourit tout le temps. Il n'était pas comme ça, même avec WuFei et Meiran…
_ Le gamin natté a un vrai don avec lui, acquiesça Ji en buvant une gorgée de café. Je serais content d'avoir vu le petit comme ça avant de rentrer dans les Colonies.
_ Tu t'es décidé ? demanda Odin.
_ Oui, je prendrais la navette début août.
Hikari se leva. Elle avait à peine touché à son petit-déjeuner. Odin leva les yeux vers elle. Elle lui avait dit aussi qu'elle avait mal dormi, mais elle paraissait plus malade qu'autre chose. Il se leva à son tour.
_ Tu es sûre que ça va ? demanda-t-il.
_ Non, répondit-elle, et ses jambes la lâchèrent.
Lorsque Heero rentra en début de soirée, sa mère avait l'air d'aller mieux. Il avait pourtant l'impression que l'ambiance était un petit peu lourde, son père avait le regard distrait et son grand-père n'était pas aussi joyeux que d'habitude.
Heero n'était pas complètement idiot, il sentait qu'on lui cachait quelque chose. Mais pour une fois ça ne le dérangeait pas.
Avant que la mauvaise nouvelle, quelle qu'elle soit, lui tombe dessus, il voulait passer quelques jours tranquilles avec Duo, sans soucis.
Il s'occuperait du secret de ses parents plus tard.
Mais tout redevint normal chez lui très rapidement, et il oublia qu'il y avait même eu un secret.
***
_ Il est superbe, murmura Duo en détaillant le dessin, radieux. C'est le dessin que tu avais commencé dans ma chambre, pas vrai ?
_ Hn.
_ J'en étais sûr !
Duo sourit largement à Heero. Le brun avait dit qu'il ne savait pas se dessiner, mais il avait fait un effort. Pour Duo. Et d'ailleurs, le châtain ne voyait pas du tout en quoi Heero ne savait pas se dessiner.
C'était un détail, tiré d'une photo que Catherine avait prise du groupe quelques jours plus tôt, près de la rivière. Duo regardait l'objectif avec un sourire, assis sur le bord, à côté de Heero, dans l'eau, les coudes appuyés sur la rive.
Heero avait agrandi le détail pour en faire un dessin avec eux deux seulement. Sur la photo originale, il y avait Trowa, Quatre, Relena et Solo.
_ Tu te dessines très bien, commenta Duo.
_ C'est parce que c'est tiré d'une photo, fit Heero en haussant les épaules.
Duo rangea avec précaution le dessin dans une pochette. Il partait le lendemain matin très tôt, et il était presque vingt-deux heures. Il était sensé être rentré depuis une heure, mais ce n'était pas Solo qui allait l'embêter pour ça…
_ Je t'écrirai une carte postale, promit-il. Plein de cartes postales, en fait.
Il serra la main d'Heero fort dans la sienne.
_ Te trouve pas d'autres prétendants pendant que je suis pas là ou ça va barder, menaça-t-il.
Heero sourit.
_ Je ferais attention aux inconnus qui me sautent dessus pour m'embrasser, répliqua-t-il.
_ Eh, te moque pas ! protesta Duo. En plus c'est toi qui m'a sauté dessus, je te rappelle…
_ Hn. Tu étais sur le chemin.
_ Essaye pas de te justifier, va…fit Duo avec un sourire. Bon, faut vraiment que j'y aille.
_ C'est la quatrième fois que tu dis ça, Duo.
_ Ça va…J'ai le droit à un baiser d'au revoir, au moins ?
Heero leva les yeux au ciel, mais leva la tête pour l'embrasser sur la joue. Duo sourit de toutes ses dents.
_ Faudra que je t'apprenne à changer de cible, dit-il.
_ C'est ça, marmonna Heero.
Duo lui lâcha soudain la main, déposa à son tour un baiser sur sa joue et s'enfuit en courant. « A bientôt, mon cœur ! »
Heero le regarda partir puis se retourna pour rentrer chez lui, s'arrêtant net en croisant le regard de son grand-père.
_ « Mon cœur » ? répéta-t-il, un sourcil levé. « Baiser d'au revoir » ?
Ecarlate, Heero rentra dans la maison en refusant de commenter, suivi par le rire de Ji.
***
Heero sursauta lorsque son téléphone portable sonna. Ça faisait un moment qu'il rêvassait en dessinant vaguement du haut des chutes. Il décrocha, s'éloignant rapidement de la cascade.
_ Allô ?
_ Heero ? C'est Quatre. Je ne te dérange pas ?
Heero s'arrêta de marcher, surpris. Il n'avait pas revu les autres depuis le départ de Duo. Ils lui avaient proposé quelques fois de les rejoindre, mais Heero ne se sentait pas très à l'aise à l'idée d'être avec eux sans Duo. Après tout, ils étaient les amis du châtain avant d'être les siens…
_ Non, répondit-il.
_ J'aurais besoin de discuter un peu avec toi, si ça ne t'embête pas…C'est…
Quatre émit un petit rire.
_ On va dire que c'est professionnel, fit-il d'un ton amusé.
Bruxelles, conclut immédiatement Heero.
_ Tu peux venir tout de suite. Je suis en haut des chutes, rive droite.
_ C'est vrai ? Je suis là dans une demi-heure, bouge pas ! Merci !
Heero raccrocha et retourna s'asseoir près de ses crayons, songeur.
Lui aussi, il y avait repensé. Son grand-père maternel l'avait appelé plusieurs fois, et sans jamais avoir l'air d'y toucher vraiment, avait demandé à le voir à Bruxelles.
« Ce ne sera pas une présentation officielle, bien sûr », disait-il régulièrement.
« Mon œil », pensait Heero.
Il ne fallait pas non plus le prendre pour un imbécile.
Mais du coup il y avait réfléchi. Son grand-père attendait beaucoup de lui, c'était vrai. Heero n'aimait pas spécialement la politique, c'était vrai aussi.
Mais est-ce qu'il avait vraiment le choix ?
Et est-ce que ce serait si grave d'aller à Bruxelles ?
Au moins pour faire plaisir à son grand-père ?
Quatre arriva rapidement, comme il l'avait dit, et les deux garçons s'éloignèrent des chutes pour pouvoir discuter tranquillement sans le bruit assourdissant.
Ils s'assirent dans l'herbe et Quatre attaqua immédiatement.
_ Je ne vais pas tourner autour du pot, fit-il. Est-ce que tu vas à Bruxelles en août ?
_ Non, répondit Heero.
_ Non, répéta Quatre. C'est un non définitif, « n'y pense même pas », ou un non « j'ai pas très envie d'y aller mais si Quatre me le demande gentiment je l'y accompagne » ?
Heero regarda le petit blond avec prudence, et Quatre sourit d'un air un peu contraint.
_ Je ne voulais pas y aller. A Bruxelles, dit-il. Parce que…Tu sais ce que ça veut dire ? Présentation officielle, télé, et tout ça. Bien sûr ce n'est pas définitif, mais…ça en donne l'impression quand même, et…
_ Tu ne veux pas être le seul à apparaître.
_ Oui, répondit tout de suite Quatre. D'une manière ou d'une autre, de toute façon, c'est un premier pas dans la vie politique, que je le veuille ou non.
_ Tu ne veux pas faire de politique.
Ça, c'était nouveau. Jusque-là, les Winner avaient toujours été très politiquement actifs.
_ C'est ça, acquiesça le blond. Mais Papa y tient vraiment. Ça va être la première grande réunion colon-terrienne depuis un moment. Pour lui, c'est l'occasion…Pour ton grand-père aussi, je suppose. Il y aura même les Noventa, c'est pour dire…
Heero fit une grimace intérieure que Quatre dût sentir.
_ Oui, exactement, fit-il. Ça doit être une conspiration. Je suis sûr qu'ils se sont mis d'accord pour nous avoir tous les trois là-bas, toi, Sylvia, et moi…
_ Tu veux y aller.
_ Je n'irais pas tout seul, prévint Quatre. Je n'ai pas l'intention de supporter ta part de supplice. Si on embarque dans cette galère, c'est à deux. Voire trois si Sylvia est toujours aussi motivée.
Heero croisa les bras.
_ Ce sera moins contraignant si on partage le problème, non ? insista le petit blond.
Heero eut soudain un sourire moqueur, appréciant l'ironie de la situation.
_ Heero Yuy-Lowe et Quatre Raberba Winner, assis sur l'herbe au bord de l'eau, négocient ensemble la garde de l'espace et l'avenir des Colonies, dit-il, et le petit blond éclata de rire.
_ C'est tout à fait ça !
Cet après-midi là, Heero rentra chez lui un peu plus tôt que d'habitude, suivi par un jeune homme blond inconnu.
_ Je vous présente Quatre Raberba Winner, dit-il à ses parents stupéfaits. Nous allons à Bruxelles ensemble.
TBC…
Shakes : Pfiou…Enfin terminé, on peut passer aux choses sérieuses…
Quatre : Parce qu'on n'y était pas encore ?
Duo : NON ! J'ai pas eu mon baiser !!!!!!
Heero : Hn. è_é
Shakes : Pensent qu'à ça…^^
~*~
[1] càd 3 cartes identiques. ^^
[2] càd 1 brelan et une paire !