Vingt ans plus tard

Avis à mes lecteurs ! Cette fic est la suite de « Quinze ans plus tard », donc, je vous conseille de la lire si vous voulez comprendre certains détails. . . PETITS SPOILERS TOME 5 !!!!

Chapitre 6 : Surprises en cascade !

- Merci, Hagrid. Vous pouvez aller rejoindre la table des professeurs. En rang par deux et suivez-moi sans faire de bruit !

Aucun élève ne la contesta. Lee alla se ranger avec Mark et Malvina se mit avec Lily. Ils entrèrent alors dans le Grand Hall de Poudlard.

Lily resta bouche bée devant les hauts murs de pierre décorés aux couleurs des quatre Maisons, l'immense porte d'où s'élevait des éclats de voix (sans doute la Grande Salle), et devant trois ou quatre fantômes qui passèrent au- dessus de leurs têtes. Le fameux escalier de marbre s'élevait sur leur droite.

McGonagall les fit rentrer dans une petite pièce à côté de la Grande Salle, décorée d'une cheminée où un magnifique feu brûlait et de dizaines de tableaux dont les occupants les regardèrent d'un ?il inquisiteur.

- Je suis le Professeur McGonagall, directrice adjointe du collège. Avant d'être répartis dans les quatre Maisons je vais vous. . .

Elle expliqua aux élèves les quatre Maisons et leur conseilla de soigner leurs tenues. Puis elle sortit en prenant un vieux chapeau, le Choixpeau Magique que Lily reconnut tout de suite, ainsi qu'un tabouret à trois pieds, exactement comme ses parents lui avaient raconté.

Dès qu'elle fut sortie de la pièce, les sortilèges de séchage fusèrent dans la pièce. Tous furent secs comme s'il n'avait pas plu une goutte. Lily mit Saphir dans sa poche où le chat se roula en boule et commença à dormir.

- Enlevez vos chapeaux et suivez-moi, ordonna McGonagall une fois revenue dans la pièce.

Les élèves obéirent, mirent leurs chapeaux dans leurs poches (je sais pas comment et ils firent ça. . .) et suivirent la directrice adjointe hors de la pièce. Ils entrèrent dans la Grande Salle.

Lily resta bouche bée, encore une fois, devant l'immensité et la beauté de la salle et surtout devant le ciel magique où des nuages sombres cachaient la lune. Puis elle posa son regard sur la table des Gryffondor où elle vit ses six cousins et cousines la regarder avec des petits sourires moqueurs. Elle détourna la tête et vit se rapprocher la table des professeurs. Elle remarqua deux sièges vides entre Dumbledore et Hagrid et se demanda qui pourraient bien les occuper.

Le Choixpeau Magique chanta une chanson (j'avais la flemme d'en écrire une alors je laisse libre court à votre imagination. . .), puis McGonagall déroula un parchemin.

- Dès que je vous appellerais, vous viendrez coiffer le Choixpeau Magique et votre Maison vous sera attribuée. Adelson, Kathleen !

Une fille aux cheveux noirs qui tremblait comme une feuille alla s'installer sur le tabouret et quelques instants plus tard, le Choixpeau hurla :

- Gryffondor !

Lily tourna à nouveau son regard vers la table de Gryffondor où ses cousins applaudissaient poliment Kathleen Adelson.

La Répartition continua. Mark Crivey fut lui aussi envoyé à Gryffondor. Lily commença à ronger les ongles de sa main gauche pendant que sa main droite caressait Saphir dans sa poche.

- Mc Gowan, Lee ! appela McGonagall.

Lee, tout en marchant vers le tabouret, jeta un coup d'?il à Malvina et Lily qui lui sourirent. Il leur rendit leurs sourires puis coiffa le Choixpeau.

- Serdaigle ! s'écria le Choixpeau après quelques instants de réflexion.

Souriant, Lee rejoignit la table des Serdaigle qui l'applaudissait.

Peu de temps après, ce fut le tour de Malvina. Elle aussi fut envoyée à Serdaigle et s'installa à côté de Lee. Tous les deux regardaient Lily comme s'ils priaient pour qu'elle soit avec eux. Les cousins Weasley, eux, avaient de petits sourires fiers car juste après « Oriana, Malvina ! », McGonagall appela :

- Potter, Lily !

La salle, où des élèves murmuraient, sombra soudain dans un silence de mort. Lily, légèrement tremblante, s'avança vers le Choixpeau et s'assit sur le tabouret, sentant des dizaines de regards la fixant. Avant que le Choixpeau ne lui tombe sur les yeux, elle vit ses cousins se préparant à applaudir. Puis, quand tout fut noir devant elle, une voix résonna à son oreille.

- Ah, alors voilà enfin la descendante de ces chers Potter. . . Et quelle descendante ! Un caractère de feu, et battante comme une lionne. . . Tu aurais très bien ta place à Gryffondor. . . Mais je vois que cela ne t'enchanterait pas. . . N'est-ce pas ?

- Non, en effet, pensa Lily.

- Je vois aussi que tu veux te démarquer des autres. . . Et que tes pouvoirs sont grands. . . Si ce cher Salazar était là, il se battrait pour t'avoir dans sa Maison. . .

Lily sentit son c?ur s'emballer et elle fut prise de panique. Elle ne voulait pas être à Serpentard. Tout, sauf ça. Si elle y était envoyée, elle demanderait à Dumbledore d'annuler son inscription et elle retournerait chez elle illico presto.

- Ne t'énerve pas ! Je suis là pour te guider, pas pour te forcer. Tu ne veux pas aller à Serpentard, très bien, tu n'y ira pas ! recommença le Choixpeau. Oh, mais que vois-je ! Si bien enfouit au fond de toi que je suis sûr que même toi tu ne le savais pas. . . un regard sur la vie unique, une intelligence remarquable, du charme à revendre et une persuasion à toute épreuve. . . Une beauté intérieure remarquable, comment n'ai-je pu m'en rendre compte tout de suite ! Dans les armoiries, la couleur de la beauté est le bleu, je t'envoie donc à. . .

- SERDAIGLE ! hurla le Choixpeau dans la Grande Salle.

McGonagall enleva le Choixpeau de la tête de Lily et cette dernière se sentit pleine de renouveau. La table des Serdaigle, derrière celle des Gryffondor, explosa en applaudissements. Certains élèves se levèrent, d'autres sifflèrent et d'autres encore se mirent à entonner « Potter avec nous ! Potter avec nous ! »

Lily, très contente d'elle-même, alla, un grand sourire sur les lèvres, s'installer à sa table. Elle passa devant six visages bouches bées et incapables de prononcer le moindre mot et leur fit bien comprendre, par un mouvement de sourcils, qu' « elle l'avait bien dit ».

A la table des Serdaigle, elle se sentit comme un chasseur rentrant de la chasse avec une magnifique proie. Peut-être qu'en apportant son nom aux bancs de Serdaigle, elle leur apportait en même temps la gloire qu'ils n'avaient que rarement eue. . . au moins vingt personnes lui serrèrent la main et vinrent lui parler. Une fois la folie terminée, Lily s'installa en face de Lee et Malvina, de façon à ce qu'elle puisse avoir une superbe vue sur les visages de Sean et compagnie.

Ils n'en revenaient toujours pas. Elle avait eu raison ! ces quelques mots résonnèrent dans la tête de Lily comme une chanson « j'avais raison ! j'avais raison ! ».

La Répartition se termina. John fut le dernier et personne ne fut étonné de voir un autre Weasley se retrouver à Gryffondor. Lui aussi jeta un coup d'?il à Lily comme si elle était bizarre.

Le Professeur McGonagall reprit le Choixpeau et le tabouret, et le Professeur Dumbledore se leva, imposant sans parler le silence. Il sourit sous sa longue barbe argentée et écarta les bras en signe d'accueil envers ses élèves.

- Enfin, une nouvelle année commence. . . Les cours vont reprendre pour, j'en suis sûr, votre plus grand plaisir. En ce qui concerne la formation des nouvelles équipes de Quidditch, veuillez prendre contact avec les capitaines des équipes de vos Maisons respectives ; Rémi Dubois pour Gryffondor, Richard Labrousse pour Poufsouffle, Mya Silver pour Serdaigle et enfin Morgan Samson pour Serpentard.

Il s'éclaircit un peu la gorge puis reprit son discours.

- Je dois aussi vous rappeler que la Forêt est formellement interdite à tous les élèves. Quiconque surpris dans la Forêt sera renvoyé. Notre concierge, Mr Rusard, m'a tenu de vous rappeler qu'il est formellement interdit d'utiliser les objets, affichés sur la liste dans vos salles communes, dans les couloirs et de lancer des sortilèges en dehors des cours.

Il s'arrêta encore un instant, regardant la salle de ses yeux turquoises, jeta un coup d'?il aux deux places vides et enfin reprit :

- J'ai aussi le grand honneur de vous annoncer l'arrivée des deux nouveaux professeurs de Défense Contre les Forces du Mal. Ils assureront les cours chacun leur tour car compte tenu de leurs professions respectives, ils ne peuvent les concilier avec leurs travaux d'enseignants. Pour patienter en attendant leur arrivée, que le festin commence !

Les plats d'or se remplirent de mets plus délicieux les uns que les autres. Lee était ébahi.

- Mange, lui dit Malvina tout en lui donnant un coup de coude. Si tu laisse ta bouche ouverte mais que tu ne met rien dedans, c'est moi qui te la remplit, Ok ?

Lee, souriant, se servit aussitôt en poulet rôti.

- Qui est Mya Silver, à votre avis ? demanda Lily en se penchant pour voir tout les élèves assis à la table.

- Je suis Mya Silver, répondit la fille assise juste à côté d'elle.

C'était une jolie fille métisse, avec de beaux grands yeux noirs, un sourire ravissant et de longs cheveux bouclés.

- Pardon, s'excusa Lily en rougissant. Je. . . je n'avais pas vu ton. . . tes badges. . .

- Ce n'est rien ! répondit Mya en prenant une bouchée de purée. Je dois t'avouer que moi non plus je n'y suis pas habituée. . . Recevoir deux badges d'un coup !

- Tu es préfète, aussi ? demanda Malvina.

Mya acquiesça de la tête.

- Tu joues à quel poste ? questionna Lily.

- Je suis Attrapeuse, comme ton père. . .

Lily sourit et revint à son poulet. Elle voulut continuer à poser des questions à Mya mais une voix qu'elle connaissait bien - très bien - résonna dans la salle.

- Excusez-nous notre retard, Professeur Dumbledore.

Le bruit avait été tel que Lily n'avait pas entendu les portes de la Grande Salle s'ouvrir. . . Comme la plupart des élèves, à voir leurs têtes. Elle se retourna vers la porte et les deux personnes qu'elle s'attendait le moins à voir entrèrent dans la salle. Elle était tellement étonnée qu'elle en resta bouche bée. Plus aucun son ne pouvait sortir de sa bouche.

Ils étaient là, son propre père et son oncle Ronald. Sur leurs trente et un. Tout les deux très bien habillés avec une cape qui flottait grâce au courant d'air qui se faisait entre la Grande Salle et le hall. Tous les regards des élèves se tournèrent vers Lily et ses cousins - qui avaient tous la bouche grande ouverte et l'air complètement ridicule.

Ron et Harry se regardèrent, sourirent et avancèrent d'un même pas vers la table des professeurs. Lily vit avec horreur des filles baver devant son père, rougir, s'éventer avec la main et glousser de rire.

Ron et Harry arrivèrent devant Dumbledore, lui serrèrent la main et échangèrent quelques mots à voix basse. Lily vit le Professeur Rogue leur lancer des regards de dégoût et d'antipathie profonde.

Ils se retournèrent vers les élèves. Harry cherchait sa fille à la table des Gryffondor, du regard, mais ne la vit pas, bien sûr. Il fit des clins d'?il à ses nièces et neveux, puis tourna la tête vers Dumbledore qui recommença à parler.

- Voici vos nouveaux professeurs de Défense Contre les Forces du Mal, Messieurs Ronald Weasley et Harry Potter !

Les nouveaux professeurs étaient toujours applaudis poliment, mais là, ce fut la folie générale. Tous les élèves se mirent debout et applaudirent à s'en arracher les mains. Lily resta assise un instant, n'en croyant pas ses yeux, puis suivit le mouvement générale. Des élèves hurlèrent, d'autres sifflèrent et d'autres encore tapèrent des pieds sur le sol. Même la plupart des professeurs se levèrent et applaudir leurs nouveaux collègues avec de petits sourires. Seul Rogue resta assis, les bras croisés. McGonagall regardait ses deux anciens élèves avec de la fierté dans le regard, comme si c'était grâce à ses cours de Métamorphose qu'ils avaient réussis à vaincre le Seigneur des Ténèbres.

- Pourquoi tu ne nous a pas dit que c'était ton père qui allait nous enseigner la Défense Contre les Forces du Mal ? hurla Lee à Lily, pour essayer de couvrir le vacarme.

- Je n'en savais rien ! hurla à son tour Lily, qui se retourna, souriante, vers son père.

En le voyant là, comme ça, avec son meilleur ami, devant des centaines de personnes qui l'acclamaient, en le voyant légèrement rose sous l'émotion et la gêne, Lily fut fière qu'Harry Potter soit son père. Elle essaya d'applaudir encore plus fort, mais ses mains lui faisaient déjà tellement mal. . .

Dix minutes plus tard, un silence raisonnable s'installa et Dumbledore déclara :

- Harry, Ronald, je vous laisse la parole. . .

Harry et Ron se regardèrent, se sourirent puis Ron fit signe avec une révérence grotesque qu'Harry pouvait commencer. Quelques élèves rirent. Lily ne pouvait enlever le sourire qui ornait ses lèvres. Harry devint encore un peu plus rouge, puis se tourna vers les élèves, avec un grand sourire sur son visage. Il frappa dans ses mains, comme s'il ne savait pas par quel bout commencer, puis commença :

- Et bien, merci à tous pour cette accueil. . . chaleureux, déclara-t-il d'abord. Quand nous étions nous-mêmes à Poudlard, jamais ça ne nous aurait traversé l'esprit de devenir un jour professeurs dans cette superbe école. . . Mais nous voilà, nous sommes là. Et j'espère qu'on passera une superbe année ensemble. . . Au fait, nous ne sommes pas des pros, donc désolé si on s'y prend un peu mal. . . à toi la parole, Ron. . .

Ron écarquilla les yeux en regardant Harry puis, les oreilles rouges, se tourna vers l'assistance.

- Bon. . . Alors. . . ah oui, une petite précision. . .Ce n'est pas parce que vous nous applaudissez qu'on sera des profs cool, ok ? Voilà, c'est tout ce que j'avais à rajouter. Ah oui, si vous êtes de la même famille ou que vous avez un lien de parenté avec nous, on vous traitera plus. . . injustement que les autres. . . yark yark. . .

Quelques élèves rirent en regardant la brochette de Weasley à la table des Gryffondor.

- Sinon c'est tout. . . Désolés de vous avoir importunés. . .

Ils sourirent à l'assistance, puis allèrent s'asseoir entre Dumbledore et Hagrid. Les élèves applaudirent à nouveau, plus calmement cette fois. Des murmures surexcités s'élevèrent de partout, mais Dumbledore leva une main et le silence se réinstalla aussitôt.

- Je tiens à prévenir que les familles respectives de Messieurs Weasley et Potter ont aménagé dans les grandes tours de l'aile ouest. Donc, si vous voyez des personnes qui ne sont ni professeurs, ni élèves dans l'enceinte de l'école, ne vous étonnez pas. Et aidez leurs enfants si - un jour - ils se perdent dans les couloirs. Je compte sur vous ! Reprenez le festin ou ça va refroidir !

Lily était littéralement ébahie (ébobie comme dirait l'autre). Ils avaient déménagé dans le château de Poudlard MÊME ! Sa maison c'était Poudlard ! En vacances ou en cours, elle serait toujours à Poudlard !POUDLARD JOUR ET NUIT !!! Le rêve ! Dès qu'elle aurait une heure de libre, elle pourrait aller papoter avec sa mère puis retourner en cours. . . Jouer avec son petit frère à la fin de la journée. . . Dormir chez son oncle préféré tous les soirs si cela lui chantait. . .

Elle remarqua que son père, tout en buvant un verre, la cherchait encore du regard au-dessus de ses lunettes rondes. Comme la moitié des élèves était encore debout, Lily lui fit un signe de la main. Son père ne la vit pas, mais son oncle la remarqua tout de suite et donna un coup de coude à son meilleur ami. Puis il désigna à Harry la table des Serdaigle.

Harry vit Lily qui avait de loin la crinière la plus rouge des Serdaigle et eut pendant un court instant un air incompréhensif, puis sourit à sa fille en lui faisant signe avec son pouce que c'était super. Ron fit un clin d'?il à sa filleule, puis Lily se rassit avec un sourire dix fois plus grand sur son visage.

- C'est trop d'un coup, expliqua-t-elle à Malvina et Lee qui regardaient la table des professeurs. D'abord je ne suis pas envoyée à Gryffondor, ensuite mon père et mon parrain débarquent en tant que profs, et pour couronner le tout j'apprends que ma mère et mes frères habitent dans le château !

Lee tourna la tête vers elle et lui sourit, mais Malvina continua de regarder d'un air pensif les deux nouveaux professeurs.

- Ils ont quel âge ? Ton père et ton oncle, je veux dire ? demanda-t-elle rêveusement sans décoller son regard de la table des professeurs.

- Ils ont tous les deux entre trente-huit et trente-neuf ans, répondit Lily, en haussant un sourcil tout en regardant son amie.

- Et ils sont mariés, ajouta Lee en passant une main devant les yeux de Malvina.

Cette dernière secoua la tête, rougit puis se plongea complètement dans son assiette de purée. Ce fut un miracle que ses cheveux ne soient pas souillés. Lee et Lily éclatèrent de rire.

- Quand je dirais à mon père qu'une de mes amies a le béguin pour lui. . . dit Lily entre deux rires.

Malvina émergea aussitôt de sa purée, toute rouge, et pointa un doigt rageur vers Lily.

- Tu ne sais pas de quoi je suis capable quand je suis très en colère, Lily. . . Je serais toi, je ne ferais surtout pas ça. . .

- Ok, ok ! je ne lui dirais rien, promis, dit Lily en essayant de calmer son fou-rire.

Malvina, toujours aussi rouge, se redressa et finit dignement sa purée. Lee se détourna pour cacher à Malvina qu'il était mort de rire.

Le repas se finit très agréablement, malgré les nombreux coups d'?il que des élèves lancèrent à Lily. Le dessert fut somptueux, puis Dumbledore se leva et souhaita une bonne nuit à tous les élèves et ces derniers se levèrent. Quelques filles restèrent un instant debout à regarder leurs professeurs de Défense Contre les Forces du Mal, puis quittèrent la pièce à contre-c?ur.

- Attendez-moi, demanda Lily à Lee et Malvina. Je vais parler quelques minutes avec mon père et je reviens.

Elle s'approcha de la table des professeurs ; mais elle n'était pas la seule à avoir eu cette idée. Ses sept cousins et cousines(ne pas oublier John !) étaient déjà en train de parler avec leurs père et oncle. Lily contourna la table et s'approcha de son père. Dès qu'Harry vit sa fille, il abandonna ses neveux et prit Lily dans ses bras.

- Papa, c'est gênant. . . murmura Lily en se dégageant doucement.

- J'aurais dû croire ta mère quand elle disait que tu n'étais pas comme tes cousins, dit Harry en passant une main dans les cheveux de feu de sa fille. Je suis très fier de toi. Tu leur a cloué le bec !

- Y'a pas d'autres mots, elle nous a bien cloué le bec ! dit Sean en s'incrustant dans la conversation.

Il sourit à Lily qui détourna la tête. Elle était toujours énervée contre lui.

- Oh, Lily, je suis désolé, ok ? Je refusais de te croire, c'était pas cool. On s'est tous foutu de ta gueule, ça non plus c'était pas cool. . . Mais je suis vraiment désolé, on fait la paix ? ajouta-il en prenant la main gauche de sa cousine.

Lily regarda sa main dans celle de Sean, puis leva les yeux vers son visage, et lui donna un baiser sur la joue.

- Ok, mais ne recommence pas ou ma colère serait terrible. . . C'est valable pour les autres, aussi.

Maria, Matthew, Marco, Michael, Julie et John venaient de quitter la Grande Salle et Ron rejoignit son fils et sa filleule.

- Ouah, princesse ! s'exclama-t-il en souriant à sa filleule. Quelle surprise ! remarques, on savait tous que tu n'étais pas vraiment comme les autres, mais delà à ne pas aller à Gryffondor ! Chapeau ! ça va nous changer un peu !

- Au départ, le Choixpeau hésitait entre Gryffondor, Serdaigle et. . . et Serpentard. Mais il la finalement décidé Serdaigle car il a dit que j'avais. . . « une beauté intérieure vraiment exceptionnelle ». . . expliqua Lily.

- Pas qu'une beauté intérieure, ma chérie. . . la reprit son père en souriant. Une beauté remarquable tout court.

- Papa, arrête, ça devient vraiment gênant. . . Au fait, s'exclama Lily, où sont Maman, James et Sirius ?

- Ah ah ! dit Ron. Si tu veux, on peut vous accompagner, toi et Sean, jusqu'à vos nouvelles demeures ! Mais vous ne les visiterez pas tout de suite. Vous rejoindrez d'abord vos salles communes. Peut-être un peu plus tard dans la semaine. . .

Lily jeta un coup d'?il à Lee et Malvina qui l'attendaient aux portes de la Grande Salle.

- Je ne sais pas. . . Je me suis fait des amis et je crois qu'ils ne m'attendront pas éternellement. . . on est très fatigués. . .

- Un autre jour alors !

Harry posa un baiser sur le front de sa fille, puis lui, Lily, Sean et Ron sortirent de la Grande Salle. Lily présenta sa famille à Malvina et Lee. Ce dernier était assez cool, relaxé. Il serra la main des trois hommes (si on peut considérer Sean comme un « homme ». . .) et répondit aux questions que Harry et Ron lui posaient. Il expliqua qu'il avait un problème de surdité mais qu'il s'en fichait, etc. . .Quant à Malvina, elle se contenta de sourire et de rougir, en bégayant son nom et son prénom. . .

Puis les deux adultes partirent par le large couloir à côté de l'escalier de marbre, Sean monta en souhaitant bonne nuit à sa cousine, et les trois autres. . .

- Est-ce que quelqu'un sait où se trouve notre salle commune ? demanda Lily.

Lee et Malvina regardèrent dans les coins du hall, comme pour chercher une réponse, quand quelque chose de gris et transparent arriva en flottant derrière eux.

C'était un fantôme. Une femme fantôme. Elle était très belle, et portait l'une de ces robes que l'on voit dans les pièces de théâtre se passant durant la Renaissance.

- Je suis Lady Myriam Mary Angela Cathalina de Rosenbourg, plus communément appelée « Dame Grise » par les élèves de Poudlard, déclara-t- elle d'une voix étonnement douce et gentille, tout en faisant un large sourire. Je suis le fantôme de la tour de Serdaigle. . .

- Bonsoir, dirent ensemble Malvina, Lily et Lee.

- J'ai cru comprendre que vous ne saviez pas où se trouvait votre salle commune, reprit la Dame Grise. Si cela ne vous dérange pas, je vais vous y conduire.

- Ce serait très gentil de votre part, remercia Lily en souriant.

- Bien, suivez-moi. Comment vous nommez-vous, jeunes gens ?

Lady de Rosenbourg les conduisit dans l'aile nord du château. Il y faisait plutôt frais.

Les trois amis se présentèrent à la Dame Grise. Ils passèrent bien vingt minutes à parler avant que Lee ne pose cette question :

- Euh. . Excusez-moi, Milady, mais est-ce que je peux vous demander. . . Comment êtes-vous morte ?

Ils tournèrent dans un couloir où les fenêtres donnaient une magnifique vue sur le lac. La Dame Grise et les torches allumées étaient les seules sources de lumière. Lady de Rosenbourg baissa la tête avec un sourire triste.

- Je suis morte d'amour, Mr Mc Gowan.

Lee voulut encore poser une question mais la Dame Grise le coupa dans son élan.

- Vous voici arrivés, jeunes gens. Voyez cette aigle ?

Ils étaient faces à un cul-de-sac, et Lily vit par la fenêtre qu'une tour s'élevait juste au-dessus de leurs têtes. Puis elle regarda le point que le fantôme indiquait et aperçut, gravé dans la pierre, un aigle de taille moyenne en train de se nettoyer les plumes.

- Le mot de passe est « Veni, vidi, vici », traduisez « je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu ». La fameuse phrase de Jules César. . . Bien, jeunes gens, je vous laisse. Ce fut un plaisir que de discuter avec vous.

- Merci à vous, Milady ! dirent Lily et Malvina en ch?ur.

La Dame Grise leur lança un sourire triste puis repartit en flottant. L'aigle gravé dans la pierre regardait maintenant les trois nouveaux venus d'un ?il curieux, puis il ouvrit le bec et se mit à parler d'une voix masculine grave et douce.

- Avez-vous le mot de passe, jeunes gens ?

- Euh. . . commença Malvina, un peu étonnée de parler à un aigle. « Veni, vidi, vici ». . .

L'aigle approuva de la tête et aussitôt il s'envola. Il se posa sur une pierre assez haute et juste en dessous de lui, les pierres laissèrent place à une magnifique arche, comme sur le chemin de Traverse.

Un peu intimidés, tous les trois entrèrent dans ce que Lily était sûre d'appeler « la plus belle pièce qu'elle eût jamais vue ».

Sur les murs de pierres de la pièce circulaire étaient accrochés des tableaux représentants des licornes, des phénix, des centaures, et autres sirènes et princesses, ainsi que de magnifiques tentures aux couleurs bleus, blanches, et brunes. Cinq fenêtres donnaient une vue imprenable sur le lac et ses environs. Les fauteuils de cuir bleu étaient couverts de coussins moelleux et confortables, quatre grandes tables prenaient le quart de l'espace pour les devoirs des élèves, et enfin, un feu chaleureux brûlait dans une grande et magnifique cheminée de marbre blanc.

De chaque côté de la salle commune s'élevaient des escaliers en bois en colimaçons, l'un blanc, l'autre bleu, et sur leurs premières marches il y avait respectivement écrit « Filles » et « Garçons ». Seuls deux ou trois élèves occupaient quelques canapés et ne firent pas attention aux nouveaux arrivants.

- Bon, déclara Malvina après un dernier regard sur la pièce, je suppose qu'on va aller se coucher, non ?

- Oui, bonne nuit les filles ! dit Lee en montant l'escalier des garçons.

Malvina et Lily montèrent le blanc, celui des filles, et s'arrêtèrent à la première porte qu'elle rencontrèrent, celle où était inscrit « Premières années ».

Lily tourna la poignée et aussitôt une douce lueur éclaira la pièce. Il y avait seulement deux lits, à baldaquins, avec des draps blancs et des tentures bleues marines. Le parquet vernis craquait volontiers sous leurs pas. Une porte donnait sur une petite salle de bains qu'elles utilisèrent tout de suite avant d'installer leurs affaires dans les commodes et les armoires à leur disposition.

- On est quand même pas les seules filles de première année de Serdaigle ? demanda Lily tout en installant Saphir dans son panier.

- Si, répondit Malvina. Je faisais attention aux gens envoyés dans chaque Maison, et je crois que nous sommes deux filles contre dix garçons. . .

- Cool ! on a un grand dortoir rien qu'à nous. . .

Vers dix heures et demi, elle finirent d'installer leurs affaires, se souhaitèrent bonne nuit mutuellement et se couchèrent. A peine la lumière s'éteignit que Lily s'endormit, l'esprit paisible et un sourire sur les lèvres.