SOLUTION

Disclamer : Les persos sont pas à moi.

Série : X/1999

Couples : FumaxKamui, SeishiroxSubaru, KakyoxHokuto, KanoexHinoto, KusanagixYuzuhira, SeichiroxShimakoxKaren, SortataxaArashi, SatsukixBeast, YutoxNataku (j'ai complété la liste, comme promis).

Auteure : Mich' Loinvoyant

Genre : shonen ai/yaoi

Chapitre cinq

Karen n'était pas très souriante. Elle avait guéri de sa blessure quelques temps avant le combat, et elle avait espéré que celui-ci serait l'occasion de se sacrifier tranquille. L'absence de destin ne la regardait pas, son problème à elle n'en relevait pas. Seiichiro n'avait pas le regard très clair non plus, conscient au plus haut point de la souffrance de son amie, et de sa cause. Kakyo aussi ne semblait pas au mieux de sa forme, n'osant pas entretenir l'espoir que les paroles de Kamui avait fait naître en lui.

Subaru, qui avait marché à l'allure d'un escargot vers Seïshiro depuis qu'il était apparu, venait enfin d'arriver à côté de lui. Il s'agenouilla, et les larmes commencèrent à couler sur ses joues. Il y avait si longtemps qu'il n'en avait pas versé… Si longtemps qu'il ne se croyait plus capable de ressentir quoique ce soit, anéanti par la perte de celui pour qui il aurait préféré donner sa vie plutôt que la prendre… Il pensait à l'absence de destin dont avait parlé Kamui, et il se demandait si il avait raison d'en conclure l'absence de Cerisier. Et donc à des sentiments chez celui qui n'était avant qu'un assassin. Mais même ainsi, serait-ce suffisant pour son bonheur ?

Nataku essayait de comprendre ce qui se passait en elle, les souvenirs et les émotions qui lui revenaient. Yuto la contemplait, se laissant une fois de plus porter par ses envies, qui étaient plus que claires dans l'instant présent. Hinoto semblait accepter lentement mais sûrement que ce qui avait donné un sens à sa vie ait ainsi disparu, mais elle était également douloureusement consciente du regard qui pesait sur elle. Celui de sa sœur. Celle-ci avait les pensées les plus heureuses d'eux tous. Après tout, son souhait était réalisé : sa sœur ne vivrait plus uniquement comme liseuse de rêve. Elle pourrait réapprendre à vivre comme un être humain, comme une femme, peut-être une amante. Avec elle ?

Kamui regardait tout cela, un peu exaspéré. S'il n'intervenait pas, ils y seraient encore à leur mort. Donc, forçons-les un peu à se réveiller.

-Nataku, ou plutôt Kazuki, tu as retrouvé ton ancien corps. Oui, je sais, tu t'en es rendue compte toute seule. Tu n'es pas la seule d'ailleurs. Mais avant toute chose, tu devrais te rendre à cette adresse. Comme je sais que tu connais très mal la ville, Yuto va t'accompagner.

Il lui tendit un papier où il y avait une adresse.

-Qui y-a-t-il là-bas ? demanda Yuto.

-Son père. Vivant.

Nataku, qu'on va plutôt appeler Kazuki à partir de maintenant, sembla sortir de son apathie à ces mots. Elle attrapa la main de Yuto, en arracha le bout de papier et, levant les yeux pour remercier Kamui, croisa son regard. Elle rougit et, oubliant son intention première, rebaissa les yeux pour s'éloigner de quelques pas.

-Vous croyez pas que vous serez mieux dehors pour la parade amoureuse ? fit Kamui, taquin, et ne voulant surtout pas qu'ils s'éternisent dans cette attitude.

Kazuki l'assassina du regard avant de prendre la parole pour la première fois avec ce corps, l'ignorant délibérément :

-Yuto, montre-moi vite le chemin. J'ai hâte de revoir mon père.

Le son de sa voix fit définitivement fondre Yuto.

-Tout de suite, ma ché…

Il se mordit la langue pour ne pas en dire plus.

-Tu diras à ton père qu'il faudra l'héberger une ou deux nuits, je crois qu'il n'a pas de maison dans cette réalité, intervint Kamui, l'air de rien.

Il entendit un rire étouffé derrière lui. Probablement Kanoe. Il choisit de ne pas en tenir compte, comme du regard noir de Kazuki et de celui reconnaissant de Yuto. Il avait suffisamment de mal comme ça à ne pas sourire devant leur sortie, une Kazuki rouge de honte tirant derrière elle un Yuto plus que content. Puis son regard s'égara sur le corps toujours évanoui de Fuma, et il murmura :

-Pourvu qu'ils pensent à les faire rentrer, ça va bientôt être à elles d'entrer en scène…

A suivre…