Disclamer : Les persos ne sont pas à moi.
Solution
Chapitre six
Ils n'étaient plus que quelques uns : Kakyo, dont le cas serait bientôt réglé, Subaru et Seïshiro, dont il s'occuperait au même moment, les sœurs infernales, Karen et Seiichiro. Bon, ces deux-là commençaient à lui gâcher son plaisir à avoir l'air si malheureux.
-Karen, arrête de faire cette tête. Tu croyais quand même pas que j'allais t'oublier ? Toi et Seiichiro, vous rentrez chez lui. Il serait temps que les présentations soient officielles, non ? Après tout, tu connais déjà sa femme, et je peux te certifier qu'elle ne t'a pas oubliée. Donc je ne vois pas où est le problème, puisque vous voulez tous les trois la même chose. Je passerais peut-être vous voir un de ces jours, tous les trois et la petite fille.
Les deux concernés le regardèrent, un instant interdits de son audace, rougirent, le fusillèrent du regard, le tout dans un parfait ensemble. Kamui faillit, pour la énième fois de la soirée, éclater de rire en les voyant se diriger d'un même mouvement vers la sortie.
-Tu deviens de moins en moins subtil, Kamui.
-Dis-moi Kanoe, tu n'aurais pas mieux à faire que de persifler ? demanda Kamui d'un ton un peu acide sans même se retourner vers elle. T'occuper de ta sœur, par exemple. Je crois que tu as des excuses et des explications COMPLETES à lui donner.
-Comment ça, complètes ? fit-elle, interloquée.
Il n'y avait donc rien à côté de quoi il était passé ?!
-Kamui, moi aussi j'aimerais savoir, rajouta Hinoto.
-Demande à ta sœur. Je suis sûr qu'elle a en fait très bien compris ce que je voulais dire. Vous n'irez nulle part en continuant à mentir. Tant que j'y suis, vous serez mieux dehors. Et profitez-en pour dire aux deux personnes qui sont devant la porte que c'est leur tour.
Il les mena plus ou moins de force à la sortie, referma la porte derrière elles, s'appuya dessus un instant, puis sourit. Il avait fini de s'occuper des autres, car il y avait quelqu'un parmi les deux personnes qui arrivaient qui s'en sortirait bien mieux que lui avec trois des dragons restants. Et s'occuper du dernier revenait à s'occuper de lui-même.
Dehors, les deux sœurs se regardèrent, hésitantes, puis Kanoe se rapprocha lentement d'Hinoto, et commença à lui parler, doucement, mot après mot, pas vraiment sûre d'elle.
-Hinoto… Je… Je suis désolée pour tout….je …je voudrais tant que tu me pardonnes…
-Tu sais bien que je t'ai déjà pardonné…Comme si j'étais capable de t'en vouloir…
Elles allaient s'asseoir dans un coin quand une furie brune suivie d'une blonde très calme sauta sur elles en leur demandant :
-EH ! Vous savez quand on doit rentrer ?
-Euh… firent les deux sœurs, encore en même temps…
-Je crois que Kamui a dit qu'on avez besoin de vous maintenant, finit Kanoe, se reprenant un peu plus vite que sa sœur.
-Super ! cria la brune avant de se précipiter à l'intérieur, suivie de la blonde qui prit le temps de leur adresser un sourire et de les remercier avant de rentrer à son tour.
Kanoe commença à s'éloigner, voulant profiter de la surprise de sa sœur pour s'échapper. Mais Hinoto remarqua tout de suite la manœuvre et la rattrapa par le bras.
-Kanoe… Je ne t'en veux pas, mais j'aimerais comprendre pourquoi…
-Pour toi… Je te l'ai déjà dit, fit Kanoe sur le ton de l'évidence.
-J'avais cru entendre Kamui préciser « complètes », remarqua Hinoto, décidée à ne pas lâcher le morceau.
-Tu tiens vraiment savoir ? demanda Kanoe, bien moins sûre d'elle que quelques secondes auparavant.
Elle sentait son courage l'abandonner, qu'il s'agisse de résister à sa sœur ou de lui révéler ses sentiments. Elle ne savait plus si elle pourrait mener cette conversation jusqu'au bout.
-Bien sûr ! Kanoe, tu es ma sœur, une des personnes les plus importantes pour moi, si ce n'est la plus importante !
-On dirait pas pourtant, lui répondit-elle sur un ton presque dur, un fait blessant lui revenant en mémoire.
-Comment ça ?
Hinoto était sincèrement surprise.
-Tu n'as fait qu'une fois le rêve de ma mort, contrairement à tous les autres ! On ne peut pas dire que cela revêtait une grande importance pour toi !
-…
-Tu vois, tu n'as rien à répondre à cela. Alors ce n'est pas la peine d'aller plus loin.
-Tu te trompes. Si tu n'as vu qu'une fois ce rêve, c'est parce que je te l'ai caché. Parce qu'il représentait aussi mon pire cauchemar, tout ce que je voulais éviter, et que je ne voulais pas que tu l'apprennes.
Hinoto avait les yeux baissés. Elle venait de dire à sa sœur quelque chose qu'elle lui cachait depuis des années maintenant, quelque chose qui était un indice sur ses émotions.
-…
Cette fois c'était à Kanoe de ne plus savoir quoi dire. Mais comme Hinoto gardait le silence, elle comprit qu'elle devait se confier à son tour. C'est ce qu'elle fit, sur un ton plus doux que ces dernières paroles. Elle avait été très touchée par l'aveu de sa sœur, mais elle n'était pas sûre des conclusions à en tirer.
-Je voulais que tu cesses de ne vivre que comme yumémi, cloîtrée dans ta bulle. Je voulais, et je veux toujours, que tu redeviennes ma sœur, comme lorsque nous étions enfants et qu'on croyait que rien ne pourrait briser le lien qui nous unit. Je voulais que tu réapprennes à vivre. Avec moi, si possible.
Hinoto ferma les yeux. Sa sœur tenait énormément à elle, c'était vrai. Elle le sentait. Mais… Etait-ce la même affection que celle qu'elle-même ressentait ?Il n'y avait qu'un moyen de le savoir. Kamui avait dit qu'elles devaient cesser de mentir, et le silence était une forme de mensonge. Tout comme ses demi-mots et ceux de Kanoe, qui laissaient place au doute. Elle tenta alors le tout pour le tout. Prenant les mains de sa sœur dans les siennes, et levant les yeux pour accrocher son regard, elle dévoila clairement ce qu'elle ressentait pour sa sœur :
-Kanoe, quand je dis que tu es la personne la plus importante pour moi, c'est la pure vérité. Ta mort était ce que je craignais le plus. Si je n'avais pas fait ce rêve, j'aurais renoncé au destin des yumémi pour être à tes côtés. Parce que je t'aime. Pas comme on aime une sœur… je t'aime comme on aime sa seule raison de vivre.
Kanoe ne répondit rien tout d'abord, essayant de se faire à la formidable explosion de joie qui régnait dans son cœur. Ses mains étaient encore dans celles d'Hinoto, leurs regards encore accrochés, ses yeux pouvant ainsi la rassurer sur sa réaction. Puis elle souffla, tout doucement :
-Moi aussi… Je t'aime plus que tout…
Leurs regards ne se quittaient toujours pas. Doucement elles se rapprochèrent. Elles hésitèrent toutes deux quand leurs yeux commencèrent à se fermer, et elles les rouvrirent brusquement, pour constater qu'elles avaient la même émotion sur le visage. Il n'y avait rien à craindre, rien à dire. Juste de la tendresse à donner et à recevoir. Les mains toujours liées, elles franchirent les derniers centimètres les séparant pour s'offrir mutuellement leur premier baiser.
A suivre…
Prochain chapitre : petite scène entre Karen, Seiichiro et sa femme, ainsi qu'entre Kazuki et Yuto.
Ah oui, pour ceux qui ont deviné l'identité des deux filles, et ce doit être le cas de tout le monde, je précise que c'est bien un FumaxKamui. Oui, je sais, je laisse un perso seul, c'est contraire à tous mes principes, mais je ne voyais pas comment faire sans et je ne peux la mettre avec personne. Vous pouvez toujours inventer quelqu'un pour elle, si vous voulez.^_^. Je ne fais pas vos rêves et rêveries.
S'il vous plait, des reviews ? Je suis désolée pour le chantage au chapitre précédent, mais je commençais à me demander si j'avais plus d'une lectrice… Et avouez que dans ce cas-là, je ne vois pas pourquoi j'aurai continuer à mettre cette fic en ligne alors qu'il était aussi simple de lui envoyer directement !^__^ Promis, je ne le ferais plus.
