SOLUTION

Disclamer : Les persos et la chanson ne sont pas à moi.

Couples : FumaxKamui, SeishiroxSubaru, KakyoxHokuto, KanoexHinoto, KusanagixYuzuhira, SeichiroxShimakoxKaren, SatsukixBeast, YutoxNataku, SorataxArashi, et un petit bonus pour ce chapitre : KeichixKotori (j'avais pas le cœur de la laisser seule comme ça)

Auteure : Mich' Loinvoyant

Genre : shonen ai/yaoi

Note : Il y a deux paragraphes (ou trois dans un cas) entre chaque strophe de la chanson : je change de POV à chaque fois. Je vous laisse deviner qui parle quand.

Je ne respecte pas l'ordre chronologique : ce sont des scènes vécues par les couples, mais elles sont placés à divers moment dans la fic ou après.


Epilogue

Te prendre à Dieu contre moi-même

Etreindre étreindre ce qu'on aime

Tout le reste est jouer aux dés

Elle repose entre mes bras, endormie après la nuit que nous venons de passer. Je souris en la contemplant. Je n'ai besoin de rien d'autre qu'elle. Qu'importe la malédiction de Dieu ou des hommes sur notre amour ? Qu'importe qu'ils le trouvent contre nature ! Elle ouvre les yeux et je me noie dans son regard.

Elle est bien là, avec moi. C'est le présent, la réalité. Je n'ai pas rêvé cette nuit, je n'ai pas rêvé la tendresse de chacun de ses gestes. Est-il possible d'être si heureuse ? Aucun de mes « rêves » passés ne se réalisera, je suis dans ses bras. Elle vivra… Nous vivrons. Ensemble. Le reste est sans importance.

Suivre ton bras, toucher ta bouche

Etre toi par où je te touche

Et tout le reste est des idées

Vivant, vivant… Il est vivant. Tout cela est fini maintenant… Je n'ai plus à craindre de le perdre à chaque combat. Il m'a dit, dès le début, qu'il mourrai pour moi, et je me suis cependant attachée à lui. Je le regarde et ne peux m'empêcher de sourire. Qu'elle est loin la fille renfermée que j'étais… Je suis devenue femme entre ses bras, une femme épanouie et heureuse. Je le serais toujours.

Je me retourne vers elle et la vois sourire. Dans ces yeux je lis un amour absolu, un amour pour moi. Comment pourrais-je ne pas être heureux ? En plus je ne suis plus condamné à mourir trop jeune, c'est le pied ! Je la prends dans mes bras et l'embrasse. Que j'aime le goût de ses lèvres ! Rien d'autre n'existe en ce moment.

Je suis la croix où tu t'endors

Le chemin creux qui pluie implore

Je suis ton ombre lapidée

En train de faire à manger… Qu'y a t-il d'étonnant à cela ? Tout en surveillant la cuisson, je garde un œil sur le salon. Mes femmes rient ensemble, sans la moindre trace des tristesses passées sur le visage. Mes femmes… Qui aurait cru qu'un homme vivant avec deux femmes ferait la cuisine ? Mais je n'ai jamais eu le style macho. Et m'endormir chaque soir avec elles est toujours une joie nouvelle.

Qu'elle est belle lorsqu'elle rit ! La tristesse qui régnait jadis dans ses yeux a disparu. Je pourrai passer des heures à me repaître de son expression. Ou du regard d'amour que Seiichiro pose sur nous chaque soir. Depuis que les tremblements de terre ont cessé, nous vivons ensemble. Et j'ai l'impression d'être enfin complétée.

Etre ici… dans cette maison… En compagnie de la femme que j'aime, sous le regard amusé et tendre de l'homme que j'aime… Que cela est éloigné de l'avenir que je m'imaginai avoir. Je sais qu'ils m'aiment autant que je les aime, qu'ils pleureraient pour moi ; et je sais que je ne me permettrai jamais d'être la cause de leurs larmes. Mais pourquoi le serais-je ? Le futur que mon passé me réservai a volé en éclat sous leurs caresses.

Je suis ta nuit et ton silence

Oubliés dans ma souvenance

Ton rendez-vous contremandé

Je souris à mon père, heureuse qu'il soit vivant. Je sens derrière moi la présence rassurante de Yuto, et je me tourne vers lui. Mon sourire s'agrandit en pensant qu'au début je n'étais pas sûre de ce que j'éprouvais, ni du temps que ça durerait. Mais mes émotions ne cessent de me surprendre par leur intensité, particulièrement quand je suis avec lui.

Je m'approche de toi. Est-ce ton sourire ? Est-ce ton regard ? Je suis sûr de savoir quelque chose que je ne savais pas il y a quelques minutes…Peut-être cela signifie-t-il que je suis arrivé là où j'aurais toujours du être ? Arrivé au rendez-vous que nos cœurs se sont donnés il y a une éternité ? Je ne sais pas. Mais je sais que je t'aime.

Te prendre à Dieu contre moi-même

Etreindre étreindre ce qu'on aime

Tout le reste est jouer aux dés

Nous venons de sortir de la salle du haut de la tour de Tokyo. Je me retourne vers lui et l'observe. Des yeux mauves, des cheveux noirs coupés courts…Mais c'est toujours toi, je l'ai senti dans ta façon de prononcer mon nom tout à l'heure. Qu'importe ton apparence, qu'importe les questions existentielles que cette transformation de machine en humain pourrait soulever, Tu as toujours été le seul dans mon cœur. Et c'est ce que je dis.

Je ne t'ai jamais réellement vue avant aujourd'hui…Toujours pas l'intermédiaire de caméra, car que voir sans yeux ? Qu'ai-je donc qui mérite d'être aimé ? Je ne suis pas humain. Mais pourtant, tu me regardes, me souris, comme si j'étais le seul important. Nous ne nous sommes jamais parlés, pas besoin de ça, donc pourquoi ne pas continuer ? Ton regard répond mieux à mes doutes que toutes les assurances que tu pourrais me donner. Alors je te prends dans mes bras, heureux de pouvoir enfin le faire.

Suivre ton bras toucher ta bouche

Etre toi par où je te touche

Et tout le reste est des idées

La mer…je ne l'avais pas vu dans mon avenir. Je n'avais rien vu de tout ce qui m'entoure dans mes rêves. Je n'y ai jamais vu que mort et destruction. Mais je bénis ces rêves qui m'ont fait rencontrer la femme que j'aime, celle que je contemple en même temps que j'observe la mer, celle qui en ce moment joue dans les vagues. Elle est si pleine de vie, si joyeuse, si…Hokuto, il n'y a pas de meilleur mot.

Nager, encore et encore…Profiter de la mer sur mon cœur, sensation que ces longues années m'avaient fait oublier. Nager vers toi, surtout, vers toi libéré de ta prison de désespoir où ta connaissance du futur t'avait jeté. Cette prison dont j'ai toujours voulu te délivrer, mais où je t'ai pourtant abandonné pour sauver mon frère. Je m'en suis voulu un instant, mais aujourd'hui j'oublie tout cela, car tu es là.

Le mendiant devant ta porte

Qui se morfond que tu ne sortes

Et peut mourir s'il est tardé

Je sors de l'appartement où je vis depuis peu, ayant préféré laisser mon frère et Kamui en toute intimité, dans l'appartement d'en face. Je sors, emmenant avec moi ma solitude et ma déprime. Ma tristesse de rester ainsi, sans personne qui m'aime ni que j'aime…Oh ! Je n'en veux pas à Kamui de m'avoir ressuscitée, mais c'est si douloureux… Tiens ? Qui est ce garçon a l'air si triste et qui regarde leur fenêtre d'un air presque désespéré ? Il a l'air aussi solitaire que moi. C'est peut-être pour ça que je veux faire sa connaissance dès l'instant où nos regards se croisent…

Debout devant la porte, fixant cette fenêtre que je connais si bien, je ne vois rien de mon entourage. Tout autour de moi s'est effacé lorsque je L'ai vu rentrer, souriant comme un bien heureux à cet homme que je ne connais pas, mais que je hais. A quoi bon vivre ? Il n'a jamais même vu clair dans mes sentiments. Je détourne les yeux, renonçant à me faire davantage de mal, et vois… Un ange. Oui, c'est cela, un ange. Un ange qui me sourit et s'approche de moi. Kamui ? Qui est-ce ? J'oublie tout dès l'instant où je croise son regard…

Et je demeure comme meurt

A ton oreille une rumeur

Le miroir de toi défardée

C'est bon les glaces, vous savez ? Surtout quand on en mange avec quelqu'un qu'on aime… Oui, moi, je ne me tourne pas dix fois la langue autour des mots : «spécial » « le seul qui compte », etc. Moi je dis que je l'aime, point. C'est aussi clair, non ? Et puis il est là, et comme d'habitude il y a un tas d'oiseaux autour de lui. Donc, comme il leur parle, ni moi ni lui on ne reçoit de fientes sur la tête. C'est cool, hein ?

Je te regarde. Que peut-il y avoir de plus beau au monde que de voir celle qu'on aime profiter ainsi de la vie? Hein ? qui a dit pédophile au fond ? et alors ? Ca vous dérange tant que cela de voir des gens s'aimer ? Je n'avais jamais rien trouvé qui mérite que je donne ma vie pour, alors qu'on ne vienne pas m'embêter ! Je passerais autant de temps que je veux avec elle, aussi longtemps qu'elle le désirera. Oui je resterai avec elle, je resterai…Moi-même.

Te prendre à Dieu contre moi-même

Etreindre étreindre ce qu'on aime

Tout le reste est jouer aux dés

Le Cerisier n'est plus, le Sakurazukamori n'est plus. Il ne reste plus que moi, et toi. Toi qui dors contre moi, ayant franchi tous les obstacles qui nous séparaient, toi qui as réussi à me prendre à tout ce qui faisait ma vie jusqu'à ce que je te rencontre. Quand on y pense, cette demande en mariage n'était pas si absurde. Depuis le début c'est toi qui as été la cause de tous mes actes, alors qu'y a-t-il d'étonnant là-dedans ? Et cela est-il important, de savoir comment nous en sommes arrivés là ?

Je m'éveille doucement, entre tes bras. Tu es là, tu es toi. Tu es à moi, comme je suis à toi. Les choses ont tant changé…Hokuto est de retour, toi aussi. Quelqu'un sait-il ce que j'ai vécu pendant cette période ? Ayant perdu mes deux raisons de vivre ? « La moitié de ma vie a mis l'autre au tombeau et me force à venger celle que je n'ai plus sur celle qui me reste ».Oui, monsieur Corneille, c'est une horrible situation que celle-là. Mais c'est fini. Toutes les blessures de mon cœur sont cicatrisées, et je vis. Heureux. Avec toi.

Suivre ton bras toucher ta bouche

Etre toi par où je te touche

Et tout le reste est des idées

Tu me souris, allongé près de moi, et je t'attire contre mon cœur avant de prendre tes lèvres. Tes mains parcourent mon corps et je sens ton amour dans chacun de tes gestes. Ton amour… Ton amour pour moi, celui que je te rends, le même que celui que je ressens, celui que je cherche à te faire passer par mes lèvres…

Avec toi, dans ce lit, les bras autour de moi et ta bouche contre la mienne…Toucher ton corps, être contre toi, tout contre toi… A cet instant, qui pourrait nous différencier ? Je suis toi et tu es moi, cela a toujours été ainsi, et cela le sera toujours, car rien d'autre n'a jamais vraiment existé pour toi ou pour moi que cet amour qui nous unit.

FIN