Disclamer et compagnie : 1er chapitre.

Au menu de ce chapitre : Pétage de plomb de ce cher Heero + un Duo quelque peu perturbé... Définitivement angst...yaoi ? chais po...on verra...

Et maintenant : Rewiew's Time !

Vivi-chan winner : merci !^^ voilà la suite ! j'espère qu'elle te plaira ! Du courage ? Euh... vi... je risque d'en avoir besoin...

Clôtho : Vi, je continue !^^ et pareil, j'espère que la suite te plaira !

ShadowDark : Merci beaucoup. Heero et Réléna ? heum... c'est vrai que j'y avait pas penser... bien que je penche plutôt pour un bon vieux couple 01/02 (et encore, c'est même pas sûr qu'il y ai un couple..;), la question reste entière, puisque je n'ai rien prévu... ^^;;

Yami-Rose : Voilà la suite, donc ! ^^

Lilou 1 : lol Ne t'énerves pas, voilà la suite ! (faut JAMAIS désespérer avec moi...-_-) Et pour Duo : je me suis toujours demandé COMMENT il faisait pour se coltiner cette bande de timbrés sans craquer...Moi, perso, je pourrais pas... et c'est vrai que de le voir maussade; ça change ! Lol je suis contente que ça t'ai plu (parce qu'à mon avis, c'est pas fini...)

Dstine : Voilà la suite ! (un peu moins joyeuse, peut-être...)

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AYAKO

Chapitre2 : prendre l'air ____________________________________________________________________________
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Duo resta scotché devant la scène à laquelle il venait d'assister, et sentait définitivement qu'il n'aurait pas dû se trouver là et avoir vent de ce... de cet.... En fait, il n'avait strictement rien comprit aux paroles échangées, sinon que Heero semblait avoir une petite amie, ce qu'il trouvait décidemment très étrange, venant de sa part. Quand l'avait-il rencontrée ? Dans quelles circonstances ? Savait-elle exactement qui il était ? C'est à dire un soldat surentraîné dénué de toute humanité ? Dénué de toute humanité ? Duo n'en était plus sûr du tout. Il devait revoir son jugement à la hausse.

Il avait pu voir les yeux de Heero à travers simultanément le miroir et l'écran de son ordinateur, et ceux-ci ne reflétaient que désespoir, et une haine sans borne adressée au vieillard quelques secondes plus tôt. Malgré l'écran à présent noir, Heero ne cessait de répéter "je vous déteste ! Je vous déteste !" d'une voix tremblotante et empreinte d'une immense tristesse, étouffée dans des sanglots mal contenus. Duo ne l'avait jamais vu dans un tel état et n'avait qu'une envie, lui dire qu'il n'était pas seul et qu'il pouvait compter sur les autres, comme eux l'avaient si (trop ?) souvent fait avec lui.

Et puis d'un coup, sans prévenir, alors que Duo pensait sérieusement à s'éclipser, Heero releva la tête qu'il avait gardée baissée depuis que J avait rompu le contact, et envoya valser son ordinateur, qui se brisa contre le mur dans un bruit épouvantable en émettant de petites étincelles dorées. Duo était tétanisé. Il ne l'avait jamais vu dans un tel état de fureur. Les yeux de Heero étaient remplis de larmes et de rage, ses dents étaient serrés, ses mains crispées, et hurlait à s'en briser la voix tout son japonais, certainement des insultes, vu le ton qu'il y mettait.

Après la "machine infernale", ce fut au tour du bureau d'être impitoyablement brisé et du lit d'apprendre à voler. N'ayant plus de meubles à réduire en miettes, il se défoula contre les murs, les martelant de coups de poing, ignorant superbement le sang qui commençait à couler, créant quelques trous au passage. Quand finalement ses poings ne furent plus qu'un amas d'os brisés et de liquide poisseux vermillon, il se plaça au centre de sa chambre, ou du moins ce qu'il en restait, et s'affaissa, l'air complètement abattu et désespéré, au milieu des débris de verre en provenance directe de ce qui fut un magnifique miroir. Il sanglotait douloureusement, ses épaules se soulevant par intermittence, il semblait être un peu calmé, mais sa détresse n'en était pas moins grande.

De son coté, Duo, qui avait assisté à toute cette scène macabre, tremblait de tout son corps. Ce n'était définitivement pas une bonne journée. Et maintenant, il n'avait pas la moindre petite idée de ce qu'il devait faire, mais se félicita intérieurement que Heero n'ait pas eu la bonne idée de s'ouvrir les veines avec les débris de verre traînants à ses pieds. Il aurait était obligé d'intervenir, et il doutait fortement que cela aurait fait plaisir à son ami, de savoir qu'il avait été surpris dans un tel état de faiblesse. Son c?ur lui hurlait d'aller à ses côtés le réconforter, mais sa conscience argumentait, non à tord, que Heero n'apprécierait pas sa venue en ce moment, puisqu'il semblait ne pas l'avoir remarqué, et de toute façon, si Heero avait si habilement camouflé sa véritable nature, celle d'un enfant à bout de force et désespéré, ce devait être pour une excellente raison, qu'il s'empresserait de découvrir quand il se serait remis de ses émotions.

En attendant, il prit le parti de voir ailleurs s'il y était, et de ne changer en rien sa relation avec le Japonais en faisant semblant d'ignorer délibérément ce qu'il venait de se passer. Il descendit encore plus prudemment les escaliers qu'à son arrivée, sortit de la maison, toujours aussi silencieusement, et se fondit dans la nature telle une ombre dans la nuit...Ne sachant trop où aller, et le froid commençant doucement mais sûrement à se faire sentir, abattu par sa mission, épuisé d'être passé par des émotions si fortes, et plus que tout affamé, il retourna à son Gundam.

A défaut de nourriture, il y trouverait un abri sûr, pour quelques heures, le temps de laisser à Heero reprendre contenance. N'ayant rien pour s'occuper l'esprit, Duo ne put s'empêcher de se remémorer la dispute qu'il avait surpris. Pour que Heero envoie balader son principal outil de travail _ à savoir son pc_ avec autant de rage, il fallait vraiment qu'il soit très énervé. D'autant plus qu'habituellement, il ne laissait personne y toucher, sous aucun prétexte. Mais ça, c'était compréhensible; ils agissaient tous ainsi avec leur Gundam respectif. Enervé... Duo avait déjà surpris Heero contrarié, voire irrité, mais énervé...Il y a peu de temps, Duo aurait donné tout ce qu'il possédait pour le voir, ou ne serait-ce que le savoir pourvu de sentiments. Mais là, le fait de l'avoir aperçu dans cet état le mettait... très mal à l'aise.

En vérité, il avait la désagréable impression d'avoir perdu d'un coup leur plus grand soutient psychologique, ou du moins de s'être totalement planté sur le compte de leur petit prodige en matière de camouflage émotionnel. Mais Duo voulait aider Heero, quoique cela lui coûterait et même si le japonais lui en voudrait jusqu'à la fin de ses jours.

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Heero, à force d'auto persuasion, parvint enfin à reprendre un tant soit peu le contrôle de son corps. Il détendit un à un tous ces muscles crispés et se redressa, observant avec attention le carnage effectué : il était quitte pour remplacer l'intégralité de ce que contenait sa pauvre chambre, et accessoirement la déco...On ne pouvait distinguer un seul objet non broyé dans cet amas nébuleux de verre, bois, et autres matières non identifiées.... Passablement exaspéré par tant de désordre, et ceci entièrement par sa faute, il décida d'un pas presque chancelant d'aller faire un tour, avec l'espoir vain de se changer les idées.

Il descendit d'un air las les escaliers bétonnés et se dirigea vers le garage, duquel il fit sortir une moto monstrueuse de puissance. Il l'enfourcha sans prendre la peine de s'équiper d'un quelconque casque ou gilet et démarra en trombe, son tee-shirt flottant au vent derrière lui, gracieusement.

Il ne put dire avec précision combien de temps dura sa petite escapade. Certainement plusieurs heures, mais il en avait réellement besoin. Son altercation avec ce salopard de J lui avait mis les nerfs à fleur de peau, et il était tout simplement hors de question que l'un des autres pilotes le surprennent dans cet état. Que penseraient-ils de lui, le "soldat parfais", l'exemple même de discipline et de détermination ? Il en avait marre.

Chaque fois qu'il s'engueulait avec cette ordure de J, ça le mettait tout d'abord dans une rage sans borne, puis il passait par une passe de culpabilisation, pour aboutir dans une impasse de profonde détresse, proche de la dépression, avec tout ce que cela comportait comme désagréments... Heureusement, il ne l'appelait pas souvent en privé, mais à chaque fois, il était sûr d'en ressortir avec un "rendez-vous" guère plaisant. Visites apparemment devenues habituelles à raison de deux fois par an. De toute manière, ses "gentilles recommandations" et accessoirement ses menaces et autres pressions psychologiques ne tenaient guère plus...

Il donna un violent coup de guidon : il venait d'échapper de peu à un énorme camion. Il ne l'avait pas vu, plus aveuglé par ses propres larmes que par les appels de phares incessants des automobilistes. Il en avait tellement marre ! Marre ! MARRE ! Il devait certainement être en contresens, mais il s'en fichait. Il avait réussi à acquérir suffisamment de réflexes pour ne pas mourir dans un bête accident de la route. Slalomant depuis plusieurs kilomètres entre les voilures de la file opposée, récoltant au passage un flot d'injures dont il ne comprit un traître mot, il fut forcé de s'arrêter, ses larmes ayant redoublé d'intensité, ne lui permettant plus de garder le contrôle de sa moto.

Après avoir failli s'encastrer dans une petite dizaine de véhicules, il jeta finalement sa machine sur le bord de la route, et ayant repris un minimum d'esprit pour pouvoir se repérer, il marcha un peu, longeant la barrière d'un pré vert tendre. Il permit à son esprit de divaguer au grès de ses envies, ne laissant pas ses yeux se fixer sur le chemin qu'il empruntait ou un souvenir précis. Ses pas le menèrent inconsciemment au bord d'une falaise, vers laquelle il montait depuis le début.

Arrivé à la pointe, frissonnant dans le vent froid de la nuit, il se pencha, scrutant attentivement en contrebas : une autre route, parsemée de paires lumineuses, tantôt rougeoyantes comme la braise, tantôt aveuglantes comme le soleil. Il se courba un peu plus. Le vide l'attirait. Tellement que s'en devenait grisant. Le vent s'intensifia, le poussant traîtreusement par derrière. Un buisson trop épineux lui chatouillait sournoisement les mollets, l'empêchant par ses aiguillons de faire marche arrière.

Heero se trouvait assez haut : approximativement deux centaines de mètres. Assez haut pour se suicider... Et s'il ne mourrait pas du premier coup avec la chute, les divers engins roulants plus ou moins identifiables se feraient sûrement un plaisir de l'achever. Oui, définitivement un bon terrain pour se suicider...

Se Suicider...

Son esprit, enivré par la hauteur, bloqua sur cette pensée, et reprenant brusquement le peu de raison qui n'avait pas périe noyée dans sa tristesse, il recula précipitamment, ne manquant pas de s'arracher la moitié des mollets par la même occasion. Juste à temps. Une bourrasque plus forte que les autres venait de l'envelopper. De plus il avait commencé à perdre l'équilibre...

Se suicider.

Il avait tellement cogité dessus que rien que d'y penser une nouvelle fois lui donnait déjà un mal de crâne effroyable. Il s'assit dans l'herbe, encore plus perdu qu'avant. Ainsi, les cheveux devenus encore plus broussailleux _si c'était possible_ avec le vent, les yeux bouffis, les joues rougies, les mains gelées et les mollets en sang, il faisait vraiment pitié. Le suicide... était longtemps resté pour lui la seule échappatoire.

Mais à cette époque, il avait été trop lâche pour faire le pas fatidique. Trop peur de la mort. Il avait vu beaucoup de personnes mourir, et savait pertinemment, malgré son jeune âge, que mourir était tout, sauf une partie de plaisir. Et puis quand il avait enfin trouvé au fond de ses entrailles le courage de se débarrasser de sa misérable vie, c'était elle qui l'avait retenu à la vie. Son unique et dernier lien avec la vie.

Elle.

Ayako.

Pour elle, il ne devait pas mourir.

Pour elle, il DEVAIT vivre, pour que ELLE, puisse vivre.

Il se forçait à vivre. Pour elle. Il se forçait, à n'importe quel prix, même son bonheur, même sa liberté. Car pour qu'elle vive, il devait tout sacrifier... Tout. Sans exception.

Des larmes recommencèrent à couler malgré lui, le long de son visage fin, perdu dans ses mains froides. Il resta ainsi encore une bonne demi-heure. Quand il se calma, il s'appliqua consciencieusement à remettre son éternel masque de neutralité. Lui ? Sans émotions ? Pff...Quelle idée ! Si Duo savait... Non. Il ne fallait pas qu'il sache... Et aucun des autres pilotes non plus.

Il refit le chemin en sens inverse, se forçant à penser aux prochaines missions. Il ramassa sa moto et rentra directement à la planque. Il gara le monstre et entra, montant aussitôt à l'étage. Il ne put que constater à nouveau l'état déplorable de sa chambre. Il marmonna quelques injures en japonais, et résigné, n'ayant décidemment pas la force de ranger tout ce foutoir et de toute façon il ne restait du sommier qu'un petit tas de bois et de bouts de ferraille tordus, il descendit au salon et se recroquevilla dans l'angle du fauteuil pour se tenir chaud, avec la ferme intention de dormir un peu, et si possible sans cauchemars...quoiqu'on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre... ____________________________________________________________________________ _______________________________________________

Voilà! ^^ J'espère que ce chapitre vous auras autant plu !^^ Le suivant risque de mettre un petit moment avant d'être mis en ligne, vu que je l'ai pas écrit... vous ne l'aurez probablement pas avant les vacances... dsl...

Bye!

Ishu.