Pour en revenir à la fic, voici le second volet du huit-clos Sarkney avec des confirmations sur certaines hypothèses, et une importante révélation sur Sark !!!
*
Sydney l'avait vu entrer dans cette pièce. Le seul endroit de la maison où elle n'avait pas accès, une porte blindée avec reconnaissance digitale des pupilles comme code d'ouverture. Sark s'y était enfermé depuis l'aube et il était aux environs de dix heures.
La seule présence que Sydney avait croisée depuis qu'elle s'était levée fut le majordome. Il était miraculeusement apparu quand elle était entrée au salon pour le petit-déjeuner. Puis il s'était évanoui aussi silencieusement qu'il était venu.
Cette maison lui fichait une trouille bleue. Malgré son cadre enchanteur, sa décoration sans fausse note, sa luminosité, les murs étaient empreints d'une froideur à l'image de leur propriétaire. Et pourtant, hier soir elle avait vu quelque chose que sûrement peu de personnes avaient vu : ce qui se cachait au plus profond de Sark, un être sensible dont lui-même avait peut-être ignoré l'existence jusqu'à présent.
N'ayant rien à faire, elle s'était retrouvée assise au milieu du couloir, attendant vainement que Sark sorte de sa pièce forteresse. Il devait y avoir du matériel pour communiquer à l'intérieur, du matériel qui pourrait lui permettre de contacter la CIA au cas où. Mais elle n'avait aucun moyen d'entrer.
La porte s'ouvrit soudainement et Sydney se releva d'un bond. Sark ne sembla pas surpris de la trouver là, comme s'il avait été prévenu de sa présence. Il y a sûrement des caméras, se dit Sydney.
" Bonjour mademoiselle Bristow, " déclara-t-il cérémonieux.
Mais son ton n'était plus aussi sarcastique qu'avant. Elle décida de ne pas lui poser de questions sur la pièce derrière lui. Il ne lui répondrait pas de toute façon.
" Monsieur Sark, " répondit-elle sur un ton plus dur qu'elle ne l'aurait voulu.
Elle se rappelait la nuit dernière : son cri. Il ne s'en était apparemment pas rendu compte, mais il avait crié, crié à l'aide. Cela l'avait réveillé et elle l'avait retrouvé dans la cuisine, totalement chamboulé. Sans repères.
" Vous vouliez quelque chose ? " Demanda-t-il sans cacher son agacement.
Il ne voulait pas la voir. Il n'aimait pas l'idée qu'elle fut là hier quand il s'était brisé. Il voulait fuir, un sentiment que Sydney ne pouvait que comprendre.
" Non, je vous attendais simplement. Il n'y a pas vraiment d'occupations sur cette île. "
Le premier sourire de la journée apparut sur les lèvres de Sark : froid et dangereux. Il sortit une petite boîte en carton de la poche de son pantalon, et la plaça dans les mains de Sydney. Elle sentit brièvement le contact glacé de sa peau et réprima un frisson.
" Jouez aux cartes, " se moqua-t-il.
Sark lui signifiait clairement qu'il se fichait de sa présence, qu'elle n'était à ses yeux qu'une assurance que la CIA ne lui plante pas un couteau dans le dos. Sydney sortit quelques cartes de leur boite. Elles étaient encore échauffés par le touché de quelqu'un.
" Je n'ai pas envie de passer la matinée de jouer aux cartes comme vous venez de le faire, " déclara-t-elle, un brin hautaine.
Grillé. Le sourire de Sark s'élargit de plus belle. Mais il n'avait rien de chaleureux. Le vif éclat de son regard clair en témoignait. Après un bref instant d'hésitation qu'il camoufla maladroitement, Sark s'éloigna de l'agent de la CIA pour trouver refuge sur les marches de la terrasse devant la maison, les pieds dans le sable.
A l'extérieur, l'air était chaud et lourd. Sydney le sentait malgré la fraîcheur de la maison. La silhouette de Sark assise dehors, banalement vêtue d'un léger polo et d'un pantalon ordinaire, lui était peu familière. Il voulait l'éviter, il n'était pas habitué à partager. Mais elle ne laisserait pas fuir comme ça.
Sydney le suivit et s'assit à côté de lui, elle sentait qu'elle avait le dessus sur lui, ce qui était nouveau. Il était fragilisé par ses souvenirs qui revenaient, des souvenirs peu réjouissants alourdis par un lourd secret. Mais elle était bien décidée à se servir de ce dont il se souvenait pour tirer cette histoire de projet Néo au clair. Elle n'était pas espionne pour rien et la curiosité était son plus gros défaut. Enfin, à part la marguarita.
" De nouveaux souvenirs ? " S'enquit-elle d'un ton faussement innocent.
Il détourna légèrement de son visage, ainsi elle ne pouvait pas voir la douleur dans son regard si neutre habituellement. Après un long silence que seul le sourd grondement régulier des vagues avait interrompu, il se décida à parler :
" J'appelai Irina marraine. Ma mère me disait qu'elle serait ma bonne fée au cas où. "
Sydney eut toutes les peines du monde à ne pas soupirer. Le sujet de sa mère était toujours très sensible, surtout si c'était Sark qui l'abordait. Irina avait sûrement été plus une mère pour lui qu'elle ne l'avait pour elle. Mais Sydney espérait malgré tout se tromper, garder une lueur d'espoir que les actions parfois horribles de sa mère aient un but louable, que Laura Bristow fut et est toujours une part vivante et vibrante d'Irina Derevko.
" Elle t'aime, " murmura Sark à peine audible, sur un ton si doux qu'il en était désarmant. " Elle t'a toujours aimé et a fait des folies pour t'épargner tant de choses dont tu n'as pas idée. "
Il avait remarqué les songes sur les traits de son visage, et il s'était tourné de façon à lui faire face. Sydney remarqua à son tour les doutes et les fantômes qui le torturaient. Ses traits tirés indiquaient qu'il manquait de sommeil.
" Et toi ? " Demanda Sydney, le sondant du regard.
La question le surprit visiblement, et il ne sut pas l'interpréter. Elle décida de la reformuler :
" Est-ce que ma mère a pris soin de toi ? Est-ce qu'elle a joué son rôle de bonne fée ? "
Le visage de Sark s'illumina légèrement, ses traits devinrent un peu moins crispés.
" Oui. "
Il n'en dit pas plus et se leva, mettant fin à la discussion. Sans se retourner, elle savait qu'il s'était de nouveau enfermé dans sa mystérieuse pièce.
*
L'heure du repas de midi arriva rapidement. L'heure d'un nouveau face-à-face, un nouveau duel. Sydney soupira et s'observa rapidement dans le reflet du miroir de sa salle de bains. Le prochain rendez-vous entre Stella et Sark n'était qu'après-demain, ce serait le jour où la CIA et le MI6 interviendrait et où le jeune tueur filerait, laissant les coordonnés de l'endroit où se trouvait Sydney à son père via Irina. Il restait donc deux jours dont celui-ci, moins de quarante-huit heures pour trouver le fin mot de l'histoire.
S'ennuyant, Sydney avait examiné chaque détail de la garde-robe proposée par la penderie de sa chambre. Elle avait changé plusieurs fois de tenues, n'ayant rien d'autre à faire de toute façon. Elle opta en dernier choix pour une légère robe crème à bretelles, idéale pour le climat insulaire. Puis elle se mit en route pour le salon.
Sark s'y trouvait déjà. Il se leva brièvement quand elle entra, puis se rassit quand elle fut sur sa chaise. Quel gentleman pensa-t-elle avec sarcasme, luttant pour ne pas sourire et conserver un masque impassible. Aussitôt le majordome qu'elle avait surnommé passe-partout, apporta leurs plats et disparut.
" De nouveaux souvenirs ? " Demanda-t-elle une nouvelle fois, cela devenait une habitude.
Sark daigna lever un regard noir vers elle.
" Apparemment oui, " enchaîna-t-elle.
Il lâcha brusquement ses couverts et sortit de table, son plat à peine entamé. L'issue de secours de Sark semblait toujours être l'extérieur et il ouvrit l'une des portes fenêtres qui donnaient sur la plage. Sydney le suivit, il fallait qu'elle lui dise ! Elle devait savoir ! Est-ce que la CIA, cette agence à laquelle elle avait confié sa vie et sa confiance, était l'auteur du projet Néo !
" Dîtes-moi
! J'ai le droit de savoir ! " Hurla-t-elle en le rattrapant alors qu'il
marchait rapidement malgré le sable.
" Vous n'avez aucun droit ! " S'écria-t-il furieux en se retournant
vers elle.
Sydney resta un instant hébétée en voyant les éclats de colère et de douleur qui traversaient son regard.
" Ca ne te concerne pas, " s'empressa-t-il d'ajouter, passant pour la première fois au tutoiement.
Son regard s'adoucit légèrement, il reprenait le contrôle de lui-même, ses poings étaient moins fléchis et sa respiration plus calme.
" Je ne portais déjà pas la CIA dans mon cur, encore moins le MI6, mais à présent " Sark inspira brusquement, comme s'il manquait de souffle. " Je les hais. "
Ce constat brutal laissa Sydney sans voix. Elle baissa le regard au sol.
" De quoi
t'es-tu souvenu ? "
" J'avais sept ans, c'était le jour de mon enlèvement, "
commença Sark en restant debout. " Ma mère était parano,
du moins c'était mon avis à l'époque et à présent
je sais qu'elle avait toutes les raisons de l'être. Je n'avais pas le
droit d'aller jouer au football dans les rues de Belfast avec les enfants de
mon âge, je devais toujours rester à la maison, on avait des bagages
déjà prêts dans un placard au cas où l'on devrait
fuir. Elle m'avait même appris des codes, des sons distincts à
frapper à la porte pour dire si j'étais seul, si quelqu'un était
avec moi et plein d'autres choses encore. Ce jour-là, on était
au supermarché. Je devais toujours tenir le caddie, ne jamais m'éloigner.
Je lui ai désobéi. Je n'étais qu'un enfant et tout ce que
je voulais, c'était un peu de liberté dans les rayons du supermarché,
m'amuser. "
Il stoppa brusquement son monologue, échangeant un regard incertain avec Sydney. Se confier était un exercice ardu pour lui mais il devait le faire. Il lui était humainement impossible de garder ça pour lui. Elle fit un pas de plus vers lui, comme pour l'inciter à continuer.
" Au détour d'un rayon je me suis cogné contre un homme. Grand, avec un regard bleu métallique, froid et dur. Il était blond et bouclait légèrement. Je suis resté sans voix et son regard est devenu plus doux. Il s'est agenouillé devant moi et m'a sourit. Il m'a dit bonjour, et il a dit mon prénom. J'ai eu peur, ignorant comment il le savait. Il a ajouté que cela faisait longtemps qu'il me cherchait, qu'il était mon père et que nous allions partir en balade. J'ai voulu m'enfuir mais je n'ai pas été assez rapide. Je me suis débattu mais le noir complet m'est brutalement tombé dessus. Quand je me suis réveillé, j'étais en URSS et m'on a installé sur un banc à côté de Ming. Ensuite, on est entré tous les deux dans la salle de conditionnement et je suis devenu Sark et elle Xao. La suite, vous la connaissez. "
Il était repassé au vouvoiement et fixait avec désolation l'océan devant lui.
" Hogan " Gronda Sydney, se sentant humiliée et trahie.
Elle ne préférait pas imaginer ce qu'il en était pour Sark. Ce dernier s'éloigna, ne manquant jamais une occasion de fuir dès que Sydney se plongeait dans ses pensées. Cette expérience le bouleversait, il n'était pas habitué à ressentir, et encore moins à se confier. Et savoir que qu'une personne autre qu'Irina commençait à en savoir beaucoup sur lui le terrifiait. Mais il devait parler, sinon il explosait.
Il se sentait perdu.
*
Sark ne se présenta pas au souper. Sydney demanda brièvement à passe-partout s'il viendrait, mais ce dernier ne prit même pas la peine de lui répondre. Elle mangea donc toute seule, en silence. Elle avait à peu près repéré où était sa chambre et décida d'y faire un tour une fois son repas terminé. Elle se hâta sans s'en rendre compte.
Les révélations du début d'après-midi avaient confirmé ses pires doutes pour le moment. Hogan, et donc le MI6, étaient impliqués dans le projet Néo. Et comme Stella prétendait avoir été enlevée par un agent de la CIA et qu'elle n'avait aucune raison de mentir, sa propre agence était elle aussi compromise.
Sydney se leva de table et se dirigea vers la chambre de Sark. Elle frappa discrètement à la porte mais personne ne répondit. Elle décida de l'ouvrir. Cette dernière se cogna contre quelque chose qui roula au sol. Sydney baissa le regard et vit une bouteille de vodka, vide. Elle fronça les sourcils et entra dans la pièce.
Une sombre pénombre voilait les lieux. Elle alluma la lumière et reconnut la forme étendue de Sark sur son lit. Il dormait, ou plutôt cuvait à en croire les bouteilles qui traînaient un peu partout, mais son sommeil était agité. Sydney se demanda brièvement où était passé le fringant et sarcastique Sark. Il ressemblait plus à une loque humaine
Elle vint s'asseoir sur son lit et remarqua ses paupières qui papillonnaient à une vitesse folle. Quelques frissons et de brusques à-coups s'étaient emparés de son corps. Par prudence, Sydney posa une main sur son front pour vérifier qu'il n'avait pas de fièvre. Au contact de cette peau chaude contre celle glacée de son front, Sark se redressa brusquement d'un bond en avant. Sydney retira vivement sa main.
" Désolé, " dit-elle alors qu'elle n'avait rien fait de mal.
Il l'observa un instant comme s'il ne la reconnaissait pas. Puis sa mémoire lui redonna tous les éléments et Sark se rappela ce que faisait Sydney ici, avec lui sur cette île.
" J'ai un
peu trop bu, " constata-t-il, il n'était pas encore totalement revenu
sur terre à en croire le ton de sa voix.
" Je crois aussi, " nota Sydney sans réussir à éviter
le sarcasme. " Et avec rien dans l'estomac en plus. "
Elle eut la brusque impression d'être une mère adressant un reproche à son enfant. Cette pensée la fit sourire bêtement.
" Qu'est-ce
qu'il y a de drôle ? " Demanda Sark, un peu inquiet.
" Rien, c'est juste Cette situation ! C'est Etrange. "
Il approuva par un discret soupir. Il déglutit en faisant la moue, sa bouche était pâteuse à cause de l'alcool et il en ressentait encore les effets.
" Pour prévenir les effets de la gueule de bois, j'ai un remède infaillible ! " Déclara subitement Sydney, s'adressant à Sark de la même manière qu'elle l'aurait faite avec Will ou Fran.
Elle ne s'en était pas rendue compte, mais Sark oui. Il balbutia un marmonnement ressemblant vaguement à un oui, et suivit la jeune femme jusqu'à la cuisine. Il sentit son baromètre du courage friser dangereusement le zéro quand elle sortit un uf et de l'huile pour préparer sa fameuse concoction. Elle rajouta de l'alcool en plus d'autres ingrédients, puis touilla le tout. Sydney tendit le verre à Sark avec un sourire vainqueur. Livide, il l'accepta mais ne le but pas.
" Quoi ? Je
t'assures, ça marche, " dit-elle confiante.
" Entre boire ça et la gueule de bois, je préfère
la gueule de bois, " déclara Sark pince-sans-rire.
Sydney ne put s'empêcher de pouffer de rire et il la suivit. Sark posa le verre sur la table de travail et se laissa aller, évacuant tout son stress nerveux par un fou rire incontrôlable, simplement déclenché par un malheureux mélange d'huile et d'uf cru. Il peinait à reprendre sa respiration et Sydney avait des larmes qui perlaient au coin des yeux. Ils mirent plusieurs bonnes minutes à se calmer.
Finalement, Sark versa le verre maudit dans l'évier et sans se retourner, s'adressa à Sydney :
" Merci, " murmura-t-il.
Prise de court, Sydney reste interdite et sans savoir pourquoi, se mit de nouveau à rire. C'était si communicatif qu'elle ne tarda pas à voir les épaules de Sark se mettre à tressaillir. Il était de dos mais elle savait qu'un large sourire illuminait son visage, un sourire qui lui faisait brusquement rappelé son jeune âge. Le deuxième fou rire d'affilé passé, il osa se retourner vers elle, les coins des lèvres encore étirés.
" Ca fait du bien, n'est-ce pas ? " Déclara Sydney. " Fran me faisait souvent rire ainsi pour des broutilles, ça me permettrait d'évacuer le stress. "
Le visage de Sark s'assombrit brusquement, celui de Sydney suivit aussitôt. Allison Doren avait tué Francie. Et Sark n'était sûrement pas innocent dans cette histoire.
" Excuse-nous
pour Francie, " dit Sark en évitant son regard. " C'était
une idée de Sloane, c'est Allison qui a.. enfin tu sais, mais je suis
coupable de complicité. J'étais son contact. "
" A t'entendre parler, tu sembles proche d'elle, " déclara
Sydney acerbe, ayant retrouvé sa face de poker pour ne pas laisser sa
tristesse s'afficher.
" Nous avons été plus qu'amis, " admit-il et elle nota
le passé dans sa phrase. " Nous avons un important point commun,
et que tu le veuilles ou non, nous le partageons aussi avec toi. "
" Aurais-je l'honneur de savoir quel est ce point ? "
" Tu le sais très bien, " la coupa-t-il d'un ton grave. "
Le projet Christmas. Ton père l'a testé sur toi, Allison en est
la version du KD tandis que j'en suis la version la plus poussée, le
projet Néo par la CIA et le MI6 confondus ! "
Elle le gifla pour qu'il arrête de parler. Elle n'avait rien en commun avec Allison Doren ! Rien ! Blessé dans son amour-propre, Sark répliqua et leur dispute dégénéra aussitôt en affrontement physique. Sydney sentit le poing de l'homme venir s'écraser sur sa mâchoire, elle répliqua par un coup au ventre pour qu'il se plie en deux, et en profita pour lui asséner un coup avec le genou cette fois. Il hoqueta douloureusement.
Mais il tint le choc et l'attrapa par la taille, il la souleva pour la jeter contre un mur. Elle retomba à genoux et se mordit la lèvre dans sa chute, mais alors que Sark s'approchait de nouveau, elle se releva d'un bond et il n'eut pas le temps d'éviter le coup de pied. Il dut reculer de quelques pas, ses mains sur son visage meurtri. Sydney décida de ne pas continuer, cette bagarre était inutile et stupide.
" Il n'y a rien faire, on ne peut pas rester ensemble sans que cela ne dégénère, " conclut Sydney avec une certaine amertume. " Tu as beau sembler un peu plus humain depuis que tu te souviens de certaines choses, j'ai même failli admettre que tu n'étais pas si mauvais que ça, mais en réalité tu es et tu resteras toujours Sark ! "
Elle prononça le dernier mot avec mépris, en le crachant presque. Il lui faisait face, sombre. Il avait la marque de la sandale gauche de Sydney sur le visage. Un poids s'abattit brusquement sur ses épaules et il sembla prendre dix ans en l'espace de quelques secondes.
" Je ne suis
plus Sark, " déclara-t-il sur un ton similaire à celui employé
par Ming lorsqu'ils s'étaient revus il y a peu. " Je suis Collin
Asatchev. "
