Titre : Harry Potter et la Pluie de Coton.
Auteur : Tilicho
Votre adresse e-mail : tilicho_cola@hotmail.com
Avertissements : Hmmm... Rien à signaler... Si ! Soyez pas trop sévères avec moi... Mais n'hésitez pas à reviewer non plus ! Je vous répondrai...:o)
Spoilers : Tomes 1, 2, 3, 4 et 5 d`Harry Potter + Chapitres 1 et 2 de cette fiction.
Remerciements : Mathilde, Audrey... Et, bien entendu, merci à mes reviewers et lecteurs ^^ (Je vous répondrai bientôt) Et puis un gros bonjour aux élèves de Chopin à Nancy !!
Résumé général : Des fantômes qui ne daignent se révéler aux yeux d`Harry, des larmes et des regrets Une nouvelle année s`amorce, plus terrible que jamais.(Désolée, j'ai du mal avec les résumés)
Disclaimer : Tous les personnages et les lieux cités dans cette fic (ou presque tous) appartiennent à l'oeuvre de J.K Rowling et non pas à moi...(Snif) Je gagne pas d`argent sur cette fic (Resnif.) et voilà Mais par contre, si elle veut me donner les personnages, aucun problème, et si elle veut me donner son argent Pas de problème non plus ^^ (Et vos dons seront les bienvenus ! Lol ;o))
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Chapitre 3
Vide.
Le vendredi matin arriva enfin. Harry se réveilla avec une boule dans la gorge, et les mains serrées autour de sa gorge. Il avait à la fois redouté et attendu ce jour... Désormais, il y était. Plus moyen de faire demi-tour. Sur son calendrier mural, le jour du 6 juillet était marqué d'une simple croix noire, qui signifiait suffisamment pour lui.
Jetant un rapide coup d'oeil à son armoire, il constata qu'il était déjà dix heures. Pourtant, il était encore exténué...
Dans la pièce d'à côté, Dudley (plutôt matinal, d'ailleurs) hurlait contre l'hydre à trois têtes qui venait de dévorer sa mitraillette dans Hémoglobine Sanctuary V. Pétunia passait l'aspirateur dans le salon à l'étage inférieur. Tout était comme d'habitude, et pourtant...
Pourtant Sirius était mort. Pourtant Harry allait partager ses biens.
Il secoua la tête, passa une main gelée sur son visage moite et s'habilla nonchalamment. Un jean, un tee-shirt. Un caleçon, des chaussettes. Comme d'habitude. Automatisme. Quotidien.
Et pourtant Sirius était mort.
Lorsqu'il entra dans la cuisine, Pétunia lâcha son aspirateur et se mit à brailler :
- Toi ! Ca va, tu passes du bon temps avant de retourner dans ton école d'abrutis de magiciens ? Monsieur se lève à dix heures, bien entendu ! Vernon et moi avons eu la bonté de te recueillir, et voilà comment tu nous remercies !
Elle continua à se plaindre et Harry tourna vers elle un regard comateux.
- Nemo Omnibus Totalus Nada, marmonna-t-il.
Pétunia se tourna vers lui, les yeux exhorbités :
- Tu... Tu n'as pas le droit, tu le sais !
- Je le sais. Mais le monde de la magie est débordé. Ils ne font plus attention. Je fais ce que je veux.
Il ponctua cette affirmation d'un sourire inquiétant.
Pétunia s'approcha de lui et s'écria avec un air mauvais et une haleine à l'ail :
- C'EST UNE MENACE ???
- Une information.
La gifle était partie toute seule. Le gant de vaisselle heurta la joue d'Harry avec un claquement sec. Il ne bougea même pas.
- Sors d'ici !
Il haussa les épaules et s'exécuta avec des gestes mous. Les emportements futiles de sa tante ne l'impressionnaient plus.
Il se retrouva dans la rue baignée de soleil. Dans sa tête, il pleuvait plutôt...
Il s'assit sur le muret du jardin et plongea son regard dans le vide. Il se sentait creux, il adorait ça... C'était cette sensation qui le sauvait de sa douleur lorsqu'elle se faisait trop intense. Il ne ressentait plus rien. Plus rien...
- Euh...Ca va ?
Sa vue se fit plus nette. Marc Evans le dévisageait, l'oeil inquiet. C'était un garçon de 10 ou 11 ans, aux cheveux châtains un peu bouclés qui s'élevaient en une tignasse joyeuse sur sa tête. Son regard azur était un exemple parfait de ce que, d'après Harry, on nommait l'innocence. D'une voix bougonne, le jeune sorcier rétorqua :
- Merveilleusement. Ca se voit, non ?
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Ta mère t'a pas dit qu'il fallait pas parler au délinquant du pensionnat de St Brutus ?
Marc baissa les yeux vers ses chaussures et lâcha :
- Nan. Maman elle dit que tout ça c'est pas vrai... D'après elle, c'est ton cousin qui n'est pas fréquentable.
Harry sursauta et bondit au bas de son muret. Marc recula en se protègeant la figure.
- Eh ! N'ai pas peur, c'est bon. Je ne te ferai rien de mal, j'ai juste été surpris. Personne ne m'a parlé de cette manière ici jusqu'à maintenant... A part Miss Figgs.
- Maman elle demandait si tu voulais venir prendre un café à la maison, cet après midi après le repas...
Harry fit non de la tête. A 13h, il serait parti...
- Tu la remercieras, c'était gentil quand même.
- Entendu ! Bon, j'y vais, j'ai des trucs à faire... Bonne journée !
Le jeune sorcier sourit et acquiesça.
- Ciao, Marc, et merci...
Le garçon partit en courant rejoindre sa maison. Dans le dos de son tee-shirt l'empreinte d'une chaussure de Dudley, couleur boue, était imprimée.
Le déjeuner était plus détestable que jamais. En face d'Harry, Dudley qui n'avait toujours pas perdu un gramme, mordait dans sa pastèque à pleines dents, et du jus coulait le long de son bras pour venir goutter sur ses vêtements. C'en était écoeurant. Vernon avait les deux mains posées sur son ventre et fixait Pétunia en silence, dans un regard plein de sous entendus. Lui non plus n'avait pas maigri et on pouvait grandement le soupçonner de cacher ses réserves de vivres quelque part. Peut-être que lui aussi avait une lame de parquet un peu branlante..
Harry ne mangeait pas.
La voix de sa tante brisa le silence :
- Quand est-ce que tu t'en vas ?
Il haussa les épaules et, après un rapide coup d'oeil à l'horloge, annonça :
- Dans cinq minutes. Je vais chercher ma valise.
Il monta les escaliers et ne se retourna que pour voir Dudley attraper sa part de pastèque et la dévorer goulûment, sans faire attention aux supplications de sa mère.
(Mon petit Dudlichounet, tu n'es pas raisonnable ! S'il te plaît, Duddy... Ecoute maman..)
Enfin, on sonna à la porte. Une longue discussion avec Dumbledore en perspective. Repos intérieur...
Harry alla ouvrir et se retrouva face à face avec Severus Rogue. Son sang ne fit qu'un tour. Le professeur était vêtu d'un jean délavé et d'un long tee-shirt noir assez ample.
- Qu'est-ce que... ?
- Bonjour Potter. Dépêchez-vous, j'ai dit au directeur que je ne serai pas long.
- B... Bien, répondit Harry d'une voix étranglée.
Il attrapa sa malle et se tournant vers les Dursley, marmonna :
- Au revoir... Je reviendrai demain soir, je pense.
Aucun des membres de la famille ne lui rendirent son salut, et il claqua la porte.
Devant le pavillon des Dursleys, une voiture noire à la peinture écaillée était garée. Elle ressemblait pour deux gouttes d'eau à un corbillard.
- Nous en avons pour une heure, annonça Rogue.
Harry hôcha la tête et, avec un effort pour paraître détaché, interrogea :
- Pourquoi Dumbledore n'est-il pas venu me chercher ?
Le professeur lui jeta un regard de travers et marmonna :
- Le célèbre Potter a besoin du directeur de Poudlard comme chauffeur personnel ? J'ai bien peur que vous ne deviez vous contenter de ce qu'on vous propose. Dumbledore a autre chose à faire que de jouer au taxi.
Harry serra les poings mais ne rétorqua rien. Il appuya sa tête contre son siège et ferma les yeux.
Une main secoua son épaule et le força à se réveiller. Il ouvrit les yeux et l'image trouble de Grimmauld Place apparut devant lui. Il baissa les paupières et Severus Rogue le secoua à nouveau.
- Potter ! Nous sommes arrivés. Dépêchez-vous. Et prenez votre valise, je l'ai sortie du coffre de la voiture.
Harry obéit et se dirigea vers la maison. Elle lui semblait plus morbide que jamais, plus triste, plus glauque...
La porte grinçait autant qu'avant, mais à l'intérieur, il n'y avait plus que du vide. Quelqu'un avait emporté tous les objets.
Il alla s'asseoir dans la salle à manger, là où l'Ordre du Phénix avait l'habitude de partager ses repas. Ses pas résonnaient dans les pièces désertes.
Il s'assit à sa place habituelle, en face de celle de Sirius, posa sa tête entre ses bras, et se mit à sangloter. Son parrain ne viendrait plus jamais en face de lui, il ne se laisserait plus tomber sur sa chaise en bâillant...
Son dos était parcouru de spasmes et des larmes acides coulaient sur ses joues. Il pleurait silencieusement, parce qu'il savait qu'à cet instant, il ne pouvait plus rien faire d'autre. Il y aurait toujours une place vide autour de la table. Il manquerait toujours un rire lorsque les jumeaux raconteraient la dernière plaisanterie à la mode... Plus personne n'implorerait Molly de laisser les plus jeunes veiller encore un peu.... Il n'y aurait plus de guitare les soirs, autour de la cheminée... On n'entendrait plus les histoires de Poudlard vingt ans auparavant... Il manquerait ce sourire encore et encore... Les mémoires s'abreuveraient de vide jusqu'à en mourir...
Peut-être que parfois, on évoquerait le souvenir de Black, celui qui était tombé... Ou peut-être qu'il resterait tabou, écorchant trop les coeurs. Peut-être qu'il y aurait des photos... Peut-être qu'on pleurerait encore, tous ensemble, et qu'on se baignerait dans l'ivresse des larmes...
Ou peut-être qu'on ne viendrait plus ici, parce qu'il manquerait quelque chose. Peut-être que tout était détruit. Peut-être que tous les membres de l'Ordre du Phénix seraient tués. Peut-être qu'il n'y aurait plus d'Ordre du Phénix. Peut-être qu'il n'y aurait plus personne pour croire...
Et Harry pleurait, il pleurait à en mourir, à déssécher tout son corps, à provoquer des raz-de-marée...
Plus rien ne serait comme avant, il en était persuadé. La salle à manger était vide, trop vide, là où auparavant, il y avait eu tous ces chants, tous ces rires... Qui les aurait crus si fragiles à cette époque ? Peut-être que le cri de victoire de Bellatrix les avait fait exploser, comme la soprane avec le cristal...
Il écrasa une larme sur sa joue, du bout de l'index. Il aurait aimé qu'à cet instant, Sirius lui envoie une grande claque dans le dos et éclate de rire, en lui disant qu'il ne fallait pas pleurer... Il aurait aimé que son parrain empoigne sa guitare et lui chante les Beatles, qui auraient pris un goût de nouveauté à chaque accord...
Il aurait voulu être tombé à sa place.
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Voilà, fin de chapitre. Ca fait un bail que j'avais pas publié, je suis désolée... Pour expliquer le truc, j'ai d'abord eu des gros problèmes d'ordi qui m'ont vraiment fait très peur, deux fois de suite... Et puis je suis rentrée en internat le 1° septembre (comme Harry, la classe), à 2h de chez moi, d'où mon manque de temps pour écrire... Les vacances s'amorcent, donc un peu plus de temps pour moi, et la présence de ma meilleure amie à la maison (Neko-oh, lisez ses fics, elle en écrit une superbe sur le 6° tome, à ne pas manquer !) ce qui promet aux lecteurs de Quelle Heure est-il au Paradis ? (Fic écrite avec elle sous le pseudonyme de Spero Patronum) un ou plusieurs nouveaux chapitres !
N'hésitez pas à reviewer, j'espère que mon travail vous a plu malgré l'attente.
Namarië !
Tilicho
P.s : Ce chapitre a été écrit en écoutant Kid A de Radiohead et OK Computer des mêmes... Sublime.
