Auteur : Tilicho

Votre adresse e-mail : tilicho_cola@hotmail.com

Avertissements : Je dédicace ce chapitre à Audrey (Croc) qui attend ça depuis longtemps, si je puis dire...;o)

Spoilers : Tomes 1, 2, 3, 4 et 5 d`Harry Potter + Chapitres 1, 2 et 3 de cette fiction.

Remerciements : Mathilde, Audrey (Mhia cette fois)... Et, bien entendu, merci à mes reviewers et lecteurs ^^ (Je vous répondrai bientôt)

Résumé général : Des fantômes qui ne daignent se révéler aux yeux d`Harry, des larmes et des regrets Une nouvelle année s`amorce, plus terrible que jamais.(Désolée, j'ai du mal avec les résumés)

Disclaimer : Tous les personnages et les lieux cités dans cette fic (ou presque tous) appartiennent à l'oeuvre de J.K Rowling et non pas à moi...(Snif) Je gagne pas d`argent sur cette fic (Resnif.) et voilà Mais par contre, si elle veut me donner les personnages, aucun problème, et si elle veut me donner son argent Pas de problème non plus ^^ (Et vos dons seront les bienvenus ! Lol ;o))





*************************




Chapitre 4
...Papa.


Depuis combien de temps pleurait-il ? Une heure ? Peut-être deux... Une main se posa sur son épaule. Mais ce n'était pas Dumbledore.
- Potter ?
Le visage gras de Rogue se trouvait face au sien.
- Potter ?
Harry enfouit à nouveau sa figure entre ses bras.
- Pourquoi est-ce que vous éprouvez le besoin de venir me voir dans mes moments de faiblesse ?
Rogue ne répondit pas. Une vague de colère envahit le jeune sorcier. Cette même colère à laquelle le désespoir faisait souvent place depuis que Sirius était mort.
- C'est ça votre plaisir ? C'est la souffrance des autres ? Foutez-moi la paix !
Il sentit le maître des potions le soulever par sa tignasse épaisse. Il ne contesta même pas et planta ses yeux verts dans ceux du sorcier.
- Maintenant ça suffit Potter !
- Ca suffit quoi ?
- Il vous faut faire le deuil. Plus vous attendrez, plus ce sera douloureux. Secouez-vous !
Il tenait toujours fermement la chevelure noire. Harry tenta de s'esquiver mais le mouvement se termina dans un gémissement de douleur.
- En quel honneur croyez-vous pouvoir me donner des leçons d'humanité ? Regardez-vous, un peu ! Votre éternel rival est tombé, vos névroses d'adolescent s'évaporent, maintenant, hein ? Comment pouvez-vous savoir ce que je ressens ?
Les yeux noirs de Rogue bouillonnaient d'une rage froide inhabituelle.
- Vous savez très bien que ce que vous dites est faux. Et même si c'était vrai, à quoi cela vous avance-t-il de passer vos journées à vous lamenter et à pleurer ?
- C'est pour me dire ça que vous êtes venu ?
- Il est beau, le grand Potter dont les journaux font l'éloge ! Une éponge humaine, une serpillière. On en dit qu'il va sauver le monde, mais il ne parvient même pas à se sauver lui même !
Harry planta ses ongles dans la main qui enserrait son crâne.
- Enlevez votre main de là.
- Je vous demande pardon ?
- Vous avez très bien compris.
Rogue s'éxecuta avec un geste violent. Il dévisagea quelques minutes le jeune sorcier, avant de lâcher :
- Je crois que... Si vous ne réagissez pas très vite, vous allez encourir des choses bien plus graves que la déception de vos proches.

*

La pendule sonna six heures. Harry, assis en tailleurs sur une chaise de la cuisine, lisait un livre de Quidditch et attendait patiemment que ses spaghettis soient cuits. Rogue se trouvait dos à lui, et tous les deux évitaient soigneusement de se regarder ou de s'adresser la parole.
La pluie ne tombait pas, et pourtant Harry avait l'impression d'entendre les gouttes frapper les tuiles du toit.
Enfin, il lâcha :
- Vous vouliez m'aider, c'est ça ?
Rogue ne répondit pas immédiatement. Il jeta un coup d'oeil à sa montre, consacra quelques secondes à la contemplation de la tapisserie, puis rétorqua :
- Il est six heures et une minute, Potter.
La sonnerie de la porte d'entrée retentit, mais aucun des deux sorciers ne bougea. Ils entendirent distinctement que quelqu'un rentrait, s'essuyait les pieds sur le paillasson et refermait la porte.
Une minute plus tard, Remus Lupin pénétrait dans la pièce. Son visage se figea en une expression de stupeur en apercevant Harry. Puis il respira profondément et murmura :
- Bonsoir Harry... Content de te voir.
D'un signe de tête, il salua Rogue :
- Severus...
- Hm.
Puis, Lupin s'éclaircit à nouveau la gorge et proposa :
- Harry... Je dois chercher du bois dehors pour le feu...Le temps s'est couvert, un orage se prépare et il risque de faire froid.
- Un feu en plein été ? railla Rogue.
Lupin ne répondit rien, et Harry le suivit sans se faire prier.
- Severus, est-ce que tu pourrais surveiller les pâtes, s'il te plaît ?
- Hm.
Une fois la porte franchie, Remus se passa la main dans les cheveux et déclara :
- Hum... Harry, je n'irai pas par quatre chemins pour te le dire...
- Oui ?
- Je...
- Oui ?
- Est-ce que... Ca ira pour toi ?
A cet instant, une vague de reconnaissance envahie Harry. Les larmes lui montèrent aux yeux. Mais pour une fois, ces larmes là étaient différentes. Ce n'était pas réellement la tristesse qui les avaient fait déborder.
Avant même d'avoir réfléchi aux conséquences de ses actes, il se jeta dans les bras de Lupin et éclata en sanglots.
Ils restèrent là tous les deux, debout, des larmes roulant sur leurs joues rosies par le froid qui s'était installé pendant cet été étrange.
- Harry... ? Je...
Harry releva un visage mouillé de sanglots vers Remus.
- Je sais que ça peut paraître... Pas très conventionnel comme promesse, mais je te jure que tant que tu auras besoin de moi, eh bien... Je serai là. Je ne pourrai jamais être un père, et je ne te demande pas de me considérer comme tel. Mais voilà, je suis là.
Le jeune homme ne parvint même pas à articuler un merci. Il tomba à genoux, le gravier meurtrissant ses jambes frêles.
- Relève-toi, Harry...
- C'était... C'était ces paroles-là que j'aurais voulu l'entendre dire avant qu'il ne tombe... J'aurais voulu qu'il me dise qu'il faut se battre, être fort... Mais il me l'a jamais dit...
- Tu n'as pas à être parfait. Qui es-tu pour que l'on exige de toi l'inexigeable ? Tu as le droit à l'erreur. On a déjà placé tant de choses en toi... Allez, viens.
Avec des gestes doux, Remus l'aida à se relever.
- Vous comprenez... Ca fait depuis ce jour-là que j'attends qu'on me dise ce que vous me dites...
Le sorcier esquissa un sourire et, empilant deux bûches sur les bras d'Harry, fit simplement :
- Porte-les dans le salon, s'il te plaît. On va faire un grand feu ce soir.

*


- Alors, Severus, t'as pas laissé crâmer les pâtes ? interrogea Lupin sur un ton enjoué.
Rogue releva un oeil soupçonneux de son grimoire et désigna du bout du menton la casserole de spaghettis.
- Vous en avez mis, du temps. Où est Potter ?
- Il est monté dans chambre. Il a besoin d'être un peu seul.
- Pourquoi tu es comme ça avec lui ? Pourquoi t'as besoin de jouer le père tendre et protecteur ? Vous êtes tous pareils...
- S'il avait encore un père, on n'aurait pas à faire ça... Seulement voilà, il n'a pas eu de parents, il n'a pas reçu l'amour qui lui était dû.
Rogue referma d'un geste sec son grimoire.
- T'es pas son père, Lupin. On voit tous clairs derrière ton petit jeu de papa attentionné. Il n'est pas le fils que tu n'as jamais eu, c'est n'importe quoi, c'est bon pour les clichés des films moldus. Il y a autre chose, hein ?
Remus se détourna et lâcha d'un ton moins calme qu'il ne l'aurait voulu :
- En quoi ça te regarde, tout ça ? J'ai rien fait de mal. T'as rien à me reprocher.
- Tu sais très bien ce que je veux dire, non ?
- Tu veux dire que je ne suis pas son père. Alors il n'y aucun mal.

*


- Harry, je peux rentrer ?
- Ouais...
Harry repoussa ses affaires de son lit afin de faire de la place à Lupin.
- J'ai eu une discussion avec Severus...
- Moi aussi, mais je crois que mes déductions risquent de vous choquer plus qu'autre chose.
Le loup garou eut un sourire en coin.
- Je crois que je peux deviner tout seul. Je viens te voir à propos de demain... Tu es censé rentrer avec moi, mais on pense que si tu veux, tu peux prolonger ton séjour ici.
Harry passa une main dans ses cheveux on-ne-peut-plus ébourrifés et confessa :
- Oui, en fait ça me plairait... Ici, je suis avec les gens qui me ressemblent. Mais en même temps, y'a tellement de souvenirs... C'est difficile de prendre du recul par rapport à tout ça. Je crois que je me sens bien, et l'instant d'après, j'éclate en sanglots.
- Je comprends tout à fait. Je ne te demande pas de prendre ta décision ce soir.
Lupin détailla du regard la pièce. Ses yeux se posèrent sur le livre ouvert sur le traversin.
- Oh... En vol avec les Canons de Chudley...
- Oui, un cadeau de Ron.
- J'étais un grand fan de Jeffman, quand j'avais ton âge. Quel attrapeur !
Harry ne répondit rien.
- Je n'ai même plus envie de jouer au Quidditch maintenant.
- Ca ne changera pas grand chose... Enfin, c'est un grand gâchis pour l'équipe de Gryffondor, si je puis me permettre.
- Ca m'a manqué l'année dernière, mais maintenant, ça ne m'intéresse plus.
- Et qu'est-ce qui t'intéresse ?
- J'voudrais apprendre à me battre contre les Forces du Mal. Mais pour de vrai. McGonagall a dit à Umbridge qu'elle m'aiderait l'année dernière...
- Moi aussi je t'aiderai.
Harry soupira et se laissa tomber sur le dos sur sa couette. En contemplant le plafond, il murmura :
- C'est vrai que... Ca serait chouette. Je suis heureux de vous avoir retrouvé, professeur...
- ...Remus.






*************************



Et fin du chapitre ! Comme beaucoup l'ont sûrement remarqué, y'a quelque chose de nouveau qui s'installe, quelque chose que je veux écrire depuis longtemps, mais que je n'avais jamais mis dans une de mes fics jusqu'à maintenant ^^ Dur de faire venir les choses petit à petit, mais bon ! Y'aura ptet des chapitres qui ne seront plus tout à fait en G, alors ce sera signalé dans les avertissements au début du texte, donc faites bien attention ! J'attends avec impatience vos réactions, et je suis de plus en plus motivée pour écrire :o)

See you soon !

Tili