Disclaimer: la plupart de ces personnages ne m'appartiennent pas, ils
appartiennent à JK Rowling. Les seuls personnages que j'ai créé sont
Allyson Lupin, Madison Figg, les profs Nivel et Rookwood, Michelle Keller
(à vrai dire Michelle s'est plutôt crée par elle-même) et quelques noms qui
n'ont pas grande importance. Ah si j'ai pris Alex Dubois à Padfootluva.
Voilà je crois que c'est tout, les autres appartiennent à JKR. Bonne
lecture. Pour vos remarques, une seule adresse: lucile_lululand@yahoo.fr
Maraudeurs et compagnie.
Chapitre III : Trahisons et déceptions.
Sirius s'accommodait plutôt bien de sa blessure, car tout le monde le dorlotait et il adorait ça. Ses amis l'aidaient porter ses livres, à faire les travaux pratiques, les filles lui faisaient des massages le soir pour faire disparaître la douleur et Lily était passée maître dans l'art d'écarter les gens sur son passage pour dégager la voie. La seule chose qui l'embêtait était qu'il était obligé de se lever plus tôt pour que les garçons aient le temps de l'aider à s'habiller. Bien sûr les Serpentards le traitaient de « petite nature », « handicapé de la nature » et bien d'autres, mais ces insultes l'atteignaient à peine car il savait que c'était juste une petite vengeance. En effet si les Serpentards étaient si amers, c'était parce que McGonagall avait puni Rogue pour son croche-pied, et qu'il avait dû passer la serpillière dans tout le château, ce qui n'était pas une mince affaire. Il s'en était sorti avec des courbatures, un horrible mal de dos, et le dégoût des balais !
Enfin entendons-nous bien, le dégoût des balais moldus ! Car Rogue n'avait sûrement pas horreur des balais de quidditch, aucun élève de Poudlard d'ailleurs. La saison de quidditch était sur le point de commencer et les équipes se formaient, à peu près identiques à celles de l'année précédente. Sirius alla voir Mme Pomfresh, qui lui permit bien évidemment de s'entraîner, ajoutant que l'état de son pied s'améliorait et qu'il pourrait se débarrasser de son plâtre d'ici 1 mois.
Le samedi matin où l'équipe de Gryffondor commença son entraînement, Sirius se réveilla assez tôt. Il commençait à avoir l'habitude de se débrouiller avec son pied cassé, et n'eut pas besoin de réveiller ses amis pour qu'ils l'aident à s'habiller. Il descendit en silence dans la grande salle presque déserte. Pendant qu'il finissait de déjeuner, James apparut, les yeux ensommeillés.
« C'est dur de se lever si tôt le samedi ! Tu es levé depuis combien de temps ? » demanda James
« Je ne sais pas, une vingtaine de minutes. Tu sais j'ai du mal à dormir avec mon pied qui me fait mal la nuit, l'immobilité ne lui fait pas de bien. »
James s'assit et commença à boire son jus de citrouille. Quelques hiboux entrèrent par la fenêtre pour apporter le courrier, celui Sirius, Chahibou (il lui avait trouvé ce drôle de nom, car au départ c'était un chat qu'il voulait), déposa une lettre.
« Tiens, une lettre de mon père ! »
Sirius avait immédiatement reconnu sa petite écriture serrée. Il ouvrit l'enveloppe et lut :
« Mon cher fils,
Le professeur McGonagall nous a écrit pour nous informer de ta blessure, tu ne comptais donc pas nous le dire ? Ta mère est assez inquiète à ton sujet, elle à l'air de croire qu'un pied cassé peut être mortel…Quoi qu'il en soit, je voulais te dire que la maison t'es ouverte si tu as envie de revenir quelques semaines, le temps de guérir. Si tu préfères rester à Poudlard avec tes amis, je le comprendrais mais écris pour nous tenir au courant de ton état et pour rassurer Amélia. Ici tout va bien, tes sœurs emplissent le manoir de leurs babillages, et sont d'incorrigibles bavardes depuis qu'elles parlent de manière compréhensible ! Je sais que tu n'as quitté la maison que depuis un mois, mais elles ont déjà terriblement grandi. Tu nous raconte rarement ta vie au collège, j'espère que tes lettres se feront moins rares que les années précédentes, c'est désagréable d'avoir des nouvelles de toi par les Potter, James lui au moins, écrit à ses parents et leur parle de ses amis. Réponds-moi par retour de hibou pour me dire si tu reviens quelques temps à la maison. Je t'embrasse,
Ton père, qui t'aime. »
Sirius griffonna rapidement une réponse sur un morceau de parchemin :
« Merci, mais la saison de quidditch a commencé et je ne peux pas manquer les matchs. Je serai guéri d'ici un mois environ. Embrasse Maman et les petites.
Sirius »
« Que te disais ton père ? » demanda James
« Oh rien de très important, il voulait savoir si je voulais rentrer à la maison le temps de guérir mon pied et se plaint que j'écrives peu. » répondit sèchement Sirius
« Et qu'as-tu répondu ? »
« Il est fou ! Je ne vais certainement pas quitter Poudlard juste avant le premier match de quidditch ! Et je suis bien mieux ici avec mes amis qu'entre les cris de mes sœurs et les regards extasiés que les parents posent sur elles. »
Sirius se leva et partit avant que James aie eu le temps de répondre.
James ne parlait jamais de sa famille à Sirius, il savait que ça le mettait de mauvaise humeur, rien ne s'était arrangé depuis leur première rentrée à Poudlard. Sirius était toujours aussi jaloux des jumelles, qu'il avait pourtant l'air d'aimer beaucoup et il ne pardonnait toujours pas à ses parents ces deux additions à la famille Black. James ne comprenait pas toujours le comportement de Sirius, pourtant personne ne le connaissait mieux que lui. Il laissa tomber l'énigme que constituait l'attitude de Sirius envers ses parents et se dépêcha de finir son déjeuner.
Sirius était sorti dans le parc calmer sa colère avant d'aller s'entraîner. Il ne savait pas pourquoi, chaque lettre de ses parents le mettait dans un état de fureur indescriptible. Il clopina jusqu'au saule cogneur et se mit à frapper ses branches, il avait trouvé là un bon adversaire pour calmer ses colères.
Un quart d'heure après, il arriva sur le terrain de quidditch, les poings en sang, quelques traces presque invisibles de larmes sur ses joues, que seul James aperçut.
Sirius jouait au poste de batteur avec Mondingus Fletcher, un élève de 4e année. Aux postes de poursuiveurs, jouaient James, Joshua Whinang et Amy Madigan, l'attrapeur était une attrapeuse, nommée Madison Figg, et enfin le gardien, qui était aussi le capitaine s'appelait Alex Dubois. Ils étaient tous en 3e ou 4e année et se connaissaient plutôt bien.
« Bon les gars, cette année, on la gagne la coupe ! » commença Alex « L'an dernier, on ne se connaissait pas assez bien, l'équipe venait de se former, maintenant, on a acquis des automatismes en jouant ensemble, et on a une équipe du tonnerre, personne ne nous fera perdre, je vous le jure ! J'espère que vous êtes tous motivés. Notre premier match sera dans deux semaines contre Serdaigle. Sirius, j'espère que ton plâtre ne va pas trop t'handicaper… »
« C'est bon, Alex. T'inquiète pas ça ira. »
« Parfait, dans ce cas on commence. Mondingus et Sirius, prenez un cognard, vous avez entendu : un seul ! et entraînez-vous à vous le lancer l'un sur l'autre, vous ferez des sortes de passes, ça vous entraînera à viser. Amy, James et Joshua, mettez-vous à deux contre un, celui qui est seul essaiera de marquer et les autres de l'empêcher. Maddy, je vais lancer le vif, OK ?
Et avant, qu'est-ce que vous n'oubliez pas ? »
« On fait deux tours de terrains en volant pour s'échauffer ! » répondirent- ils en chœur.
L'entraînement se passa à peu près bien, si on oublie de dire que Sirius vola deux ou trois fois un peu trop près de Mondingus ou Maddy et les cogna de son pied plâtré, ce qui ne leur fit pas vraiment du bien. A la fin de la séance, Sirius redescendit un peu vite et son pied toucha un peu trop lourdement le sol, il étouffa un cri et Mondingus s'approcha de lui :
« Ca va mon vieux ? Tu veux que je t'aide à descendre ? »
« C'est bon, merci je vais y arriver » répondit Sirius avec une grimace
« Déconne pas ! T'as mal, fais pas le fier, je vais t'aider, appuie-toi sur mon épaule, je vais soulever ton pied. »
Une fois que Sirius fut à terre, il le remercia :
« Merci, c'est sympa. T'es pas rancunier dis-donc, j'ai du te faire mal tout-à-l'heure avec mon plâtre pourtant ! »
« Oh c'est pas très grave, ce sont des choses qui arrivent. Dépêche-toi, je crois que James t'attend. »
Ils rentrèrent dans leur salle commune et y trouvèrent Remus et Peter qui complotaient dans un coin.
« Alors le gars, cet entraînement ? » demanda Remus
« Eh bien, foi de Sirius Black, ça fait du bien de rejouer au quidditch ! »
« C'est quoi ces mines de conspirateurs ? » demanda James curieux
« La curiosité est un vilain défaut ! » répliqua Peter en riant
« Non, sérieusement, on pensait que c'était le bon moment pour aller dans le bureau de McGonagall, pour… enfin vous savez quoi… »
« C'est vrai, ça fait trois semaines qu'on est sages comme des images, et puis on a fini d'étudier les animagi en classe, elle aura plus besoin du livre. » ajouta Peter
« C'est pas idiot du tout ça, les gars ! » les félicita James « mais il faut trouver un moyen pour l'éloigner de son bureau… » ajouta-t-il d'un air soucieux.
Les garçons restèrent à se torturer l'esprit pour trouver une solution toute la journée. En fin de journée ils abandonnèrent et décidèrent de remettre le vol à plus tard, James commença donc une partie d'échec contre Peter. Il gagnait aisément, au moment où Ally passa près d'eux et glissa à l'oreille de son frère :
« C'est ce soir que nous avons notre punition Lily et moi. C'est McGonagall qui nous surveille, elle ne sera pas dans son bureau avant minuit, je la retiendrai si besoin… »
Et elle fila vers la sortie avant qu'aucun des garçons n'aient eu le temps de réagir.
« Comment est-elle au courant ? » demanda Sirius abasourdi
« Aucune idée, je ne lui en ai jamais rien dit ! Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer ! » jura Remus
« Alors, comment… ? On lui demandera plus tard, en attendant elle nous enlève une sacrée épine du pied ! » s'exclama James
« Bon donc, on part vers 23h sous ta cape James… » commença Sirius
« Ah non Sirius, nous on part, pas toi… » intervint James
« Comment ça ? Qu'est-ce qu'il vous prend ? Vous plaisantez ? »
« Pas du tout Sirius. » répondit Remus, qui avait en effet l'air très sérieux « Comment tu veux te déplacer discrètement avec tes béquilles ? Et puis avec tes béquilles, on ne rentrera pas tous les quatre sous la cape de James… »
Sirius était à al fois déçu et vexé, il se leva brusquement, jeta le « sorcière hebdo » qu'il lisait sur la table et dit :
« Merci les gars, vraiment ! Je vous revaudrais ça ! Je croyais qu'on était amis, apparemment je mes suis trompé… » avant de disparaître hors de la salle commune.
Remus se leva pour le rattraper, mais James l'en empêcha :
« Laisse tomber, il va faire la gueule pendant quelques heures et il va se calmer. Il est un peu sur les nerfs en ce moment, mais il va vite se rendre compte que c'est nous qui avons raison. »
Sirius était sorti de la salle commune, mais il s'aperçut qu'il ne savait pas où aller, il erra dans les couloirs pendant un moment, pestant contre James, Remus et Peter, puis vint un moment, où à force de marcher, il ne sut plus où il était. Il décida donc que personne ne le trouverait là, et il s'assit dans un coin, laissant libre cours à ses larmes.
Il était très rare de voir Sirius pleurer, mais il était vraiment à bout. Son pied l'empêchait de se défouler comme il en avait besoin, il ne pouvait courir, sauter… et c'était déjà en soi une frustration. La lettre de son père le matin ne l'avait pas mis de meilleure humeur, il détestait entendre ses parents parler de ses sœurs avec adoration, et il avait bâti depuis trois ans un mur entre lui et ses parents, qu'il ne pouvait plus détruire même s'il le voulait. Il ne leur parlait presque plus, et parfois ça en devenait frustrant, mais il ne savait plus comment réadopter une attitude normale sans perdre la face. Et si on ajoutait le comportement de ses amis quelques minutes avant, c'était trop ! Il s'était tellement réjouit de cette escapade nocturne avec eux, il aurait voulu y participer, il aimait la sensation de braver les interdits, et ça faisait bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé, au moins deux semaines, un record ! Bref, tout allait mal pour Sirius Black. Il sécha ses larmes et réfléchissait en meilleur moyen de se venger lorsqu'il entendit des pas s'approcher. Il se demanda qui cela pouvait bien être, dans un coin aussi perdu du château, et il vit apparaître Michelle Keller, une Serpentard de 3e année. Il ne la connaissait pas bien, il avait juste quelques cours avec elle, mais il avait l'impression qu'elle n'avait pas beaucoup d'amis, elle était souvent seule. Elle avait le teint café au lait, ses cheveux, initialement bruns, parsemés de mèches blondies pas le soleil entouraient son visage comme une mousse couleur châtaigne. Elle attachait toujours ses cheveux, en couettes ou en queue de cheval, elle avait encore un visage d'enfant, une bouche fine et des yeux bleus qui brillaient et illuminaient son visage.
« M.Sirius Black se serait-il perdu ? » demanda-t-elle en s'asseyant à côté de lui
« Non ! Enfin… c'est vrai que je ne sais pas où je suis, mais je pense que je pourrais retrouver mon chemin… Et toi, que fais-tu toute seule dans un coin si sombre du château, c'est pas très prudent, il est tard. »
« On est pas dans un ghetto ! J'aime bien me promener dans les coins où personne ne va jamais. »
« C'est vrai que c'est pratique quand on veut être seul… »
« Alors, c'est pour ça que tu es là ? C'est rare de te voir sans tes amis. »
« Oui » reconnut Sirius « c'est vrai qu'on ne se quitte pas beaucoup. Toi en revanche, tu es toujours toute seule, t'es une solitaire ou c'est par obligation ? »
« Un peu des deux. Disons que j'aime bien pouvoir être seule quand j'en ressens le besoin, je n'aime pas être dépendante d'un groupe, et puis je ne m'entends pas avec les élèves de ma maison. »
« Que fais-tu chez les Serpentards alors, si tu n'es pas comme eux ? »
« Faut croire que le choixpeau fait des erreurs… Toute ma famille a été chez les Serpentards, enfin du côté de ma mère, car mon père est un moldu, c'est plutôt de lui que je tiens. C'est vrai que j'ai de l'ambition, la principale qualité des Serpentards, mais c'est bien le seul point que j'ai en commun avec eux ! »
« Je ne te connais pas beaucoup, mais d'habitude je n'arrive pas à discuter avec un Serpentard, on ne se comprend tout simplement pas. Avec toi, y'a pas ce problème. »
« Tu vois, je te dis que je ne leur ressemble pas. Et toi, tu veux pas me dire pourquoi tu es là, alors que tes amis font autre chose ? »
Sirius hésita, il n'avait pas l'habitude de raconter sa vie à tout le monde, il ne se confiait jamais à personne sauf à James, mais Michelle lui inspirait confiance, il l'aimait bien, alors il répondit :
« Ils m'ont plus ou moins laissé tomber… »
« Ca m'étonnerait ! Vous avez toujours l'air si soudés, je vous envie quelques fois tu sais… »
« Eh bien si. Je ne peux pas t'expliquer, c'est vraiment trop long et compliqué, mais… »
« J'ai tout mon temps, tu sais. »
« Oui, mais… Non je ne peux pas, pour cela il faudrait que je trahisse nos secrets. »
« Dans ce cas d'accord, je ne te demanderai rien de plus. Mais je suis sûre qu'ils n'ont pas voulu te blesser, vas les voir, demande leur de t'expliquer, essaie de les comprendre… Vas-y maintenant, je suis sûre qu'ils t'attendent. »
« Quelle heure est-il ? »
« 23h45. »
« Déjà ! Tu as raison, j'y vais. Mais je ne veux pas te laisser rentrer toute seule dans ces sombres couloirs, je te raccompagne avant. »
« Oui, surtout que sans moi, tu te perdrais, tu ne connais pas le chemin ! »
Ils éclatèrent de rire, puis Sirius la ramena à sa salle commune et rentra dans la sienne.
En arrivant, il vit que tous les élèves étaient déjà montés se coucher, il ne restaient que James, Remus et Peter. Ils avaient sans doute déjà été chercher le livre. Sirius se dirigea vers l'escalier sans aller voir ses mais, puis se ravisa en se remémorant les paroles de Michelle. Il s'approcha d'eux et s'assit sur un fauteuil.
« Ca y est, vous l'avez ? » demanda-t-il amèrement
« Oui » répondit Remus faiblement.
Ils étaient visiblement gênés, et regrettaient d'avoir fait du mal à Sirius. Malgré tout Sirius ne parvenait pas vraiment à leur pardonner, il décida pourtant de faire des efforts au nom de l'amitié qu'il leur portait.
Ally et Lily entrèrent dans la salle commune et s'affalèrent sur le divan près d'eux.
« Alors les filles, c'était quoi la punition ? » demanda Peter
« Aucune envie d'en parler ! » répondirent-elles d'un ton sans réplique
« Qu'avez-vous fait de votre soirée ? » demanda Lily
« Pas grand chose. On est restés ici, à jouer aux échec et à discuter. » répondit James se rappelant que Lily n'était pas au courant que Remus était un loup-garou et ne devait pas apprendre leur projet d'animagi.
Lily aperçut un livre dans la poche de Remus et se baissa pour l'attraper :
« Tiens, qu'est-ce que tu lis ?….. »
Elle s'arrêta net en lisant le titre : Tout sur les Animagi. Son expression changea brusquement, et elle leur lança presque le livre à la figure.
« Vous êtes complètement fou ! Je sais bien ce que vous avez en tête, vous voulez devenir animagi pour accompagner Remus pendant ses transformations. Laissez-moi vous dire que vous êtes complètement inconscients de faire ça, c'est très dangereux »
Devant leurs airs étonnés, elle reprit :
« Oui, en effet je suis au courant pour Remus, et non ce n'est pas Allyson qui me l'a dit. Je suis aussi très déçue par votre attitude à mon égard. Vous pensiez peut-être que je ne me rendrai compte de rien ? » elle hurlait presque « Je l'ai découvert avant vous les gars, mais je n'ai rien dit à personne. Pas longtemps après, James et Sirius s'en sont rendus comte et l'ont dit à Peter, je ne me trompe pas ? Alors j'ai attendu de voir si vous alliez me le dire à moi aussi, mais non ! Vous comptiez peut-être me laisser à part ? Super les gars ! Enfin pourquoi je dis les gars ? Ally aussi t'es dans le coup ! Je sais que tu ne pouvais rien me dire, mais à partir du moment où vous l'aviez dit à Peter et où vous étiez tous au courant, vous auriez pu penser à moi, non ? J'en ai vraiment marre, je croyais qu'on était des amis ? Tant pis, je me suis trompée, à plus tout le monde, je sais pas quand on se reverra ! »
Lily monta les escaliers d'un pas décidé et disparut dans le dortoir des filles. Les cinq autres la regardaient abasourdis.
« Mais qu'est-ce qui lui prend ? » demanda Peter
« Elle a raison, on a eu tort… » reconnut Remus
« Mais enfin, la petite Lily, c'est la première fois qu'elle s'énerve comme ça… » ajouta Sirius
« Oui et c'est pour de bon je crois cette fois. Elle est pas prête de revenir sur ce qu'elle a dit, je la connais assez. Elle dit jamais un mot plus haut que l'autre la douce Lily, mais quand elle s'énerve, elle a des raisons et elle se calme pas facilement » dit Ally en baissant la tête de dépit
« On a vraiment été des idiots » conclut James, abattu.
Le lendemain matin, ils firent tout pour se faire pardonner, mais il n'y avait rien à faire, Lily ne leur adressait pas la parole, ne leur accordait même pas un regard et les évitait, préférant être seule que mal accompagnée. Après le déjeuner, ils décidèrent de laisser tomber car tout ce qu'ils pourraient tenter, ne ferait qu'aggraver la situation, Lily avait décidé de ne plus leur parler ? Eh bien tant pis, ils espéraient juste que ça ne durerait pas trop longtemps.
Ils passèrent l'après-midi à lire le livre sur les animagi, il était dit qu'avant les premières transformations, il fallait avoir une bonne forme physique.
« En gros, on va devoir faire de l'exercice tous les jours ! » déclara James
« T'es sûr ? » demanda Peter qui n'avait pas l'air enchanté par cette idée
« Ben oui, et on a plutôt intérêt à suivre les recommandations, aussi bizarre soient-elles, c'est déjà assez périlleux de faire ça sans l'aide de personne… »
« J'ai pas tellement envie d'avoir vos morts sur la conscience, alors vous allez suivre scrupuleusement ce que dit ce livre ! » ajouta Remus
« On devrait commencer dès maintenant à faire des exercices dès qu'on a le temps. » dit James
« Tu te fous de moi là Jamsie ? » demanda Sirius qui fusillait James du regard
« Non, pourquoi, qu'est-ce qu'il te prend ? »
« Regarde-moi bien. Tu me vois faire du sport avec un pied dans le plâtre ? »
« C'est vrai, mais en même temps, si on attend encore, on est pas prêts d'y arriver ! »
« D'accord, c'est bon j'ai compris, mais sans moi les gars. Vous ne voulez en faire qu'à votre tête ? OK, mais à partir d'aujourd'hui, ne comptez plus sur moi, j'en ai marre qu'on m'oublie ! »
Et comme la veille, Sirius quitta ses amis et s'enfuit vers d'autres coins du château.
« On a gagné, d'abord Lily, et ensuite Sirius. J'espère qu'ils ne feront pas la tête trop longtemps… » commenta Remus
Maraudeurs et compagnie.
Chapitre III : Trahisons et déceptions.
Sirius s'accommodait plutôt bien de sa blessure, car tout le monde le dorlotait et il adorait ça. Ses amis l'aidaient porter ses livres, à faire les travaux pratiques, les filles lui faisaient des massages le soir pour faire disparaître la douleur et Lily était passée maître dans l'art d'écarter les gens sur son passage pour dégager la voie. La seule chose qui l'embêtait était qu'il était obligé de se lever plus tôt pour que les garçons aient le temps de l'aider à s'habiller. Bien sûr les Serpentards le traitaient de « petite nature », « handicapé de la nature » et bien d'autres, mais ces insultes l'atteignaient à peine car il savait que c'était juste une petite vengeance. En effet si les Serpentards étaient si amers, c'était parce que McGonagall avait puni Rogue pour son croche-pied, et qu'il avait dû passer la serpillière dans tout le château, ce qui n'était pas une mince affaire. Il s'en était sorti avec des courbatures, un horrible mal de dos, et le dégoût des balais !
Enfin entendons-nous bien, le dégoût des balais moldus ! Car Rogue n'avait sûrement pas horreur des balais de quidditch, aucun élève de Poudlard d'ailleurs. La saison de quidditch était sur le point de commencer et les équipes se formaient, à peu près identiques à celles de l'année précédente. Sirius alla voir Mme Pomfresh, qui lui permit bien évidemment de s'entraîner, ajoutant que l'état de son pied s'améliorait et qu'il pourrait se débarrasser de son plâtre d'ici 1 mois.
Le samedi matin où l'équipe de Gryffondor commença son entraînement, Sirius se réveilla assez tôt. Il commençait à avoir l'habitude de se débrouiller avec son pied cassé, et n'eut pas besoin de réveiller ses amis pour qu'ils l'aident à s'habiller. Il descendit en silence dans la grande salle presque déserte. Pendant qu'il finissait de déjeuner, James apparut, les yeux ensommeillés.
« C'est dur de se lever si tôt le samedi ! Tu es levé depuis combien de temps ? » demanda James
« Je ne sais pas, une vingtaine de minutes. Tu sais j'ai du mal à dormir avec mon pied qui me fait mal la nuit, l'immobilité ne lui fait pas de bien. »
James s'assit et commença à boire son jus de citrouille. Quelques hiboux entrèrent par la fenêtre pour apporter le courrier, celui Sirius, Chahibou (il lui avait trouvé ce drôle de nom, car au départ c'était un chat qu'il voulait), déposa une lettre.
« Tiens, une lettre de mon père ! »
Sirius avait immédiatement reconnu sa petite écriture serrée. Il ouvrit l'enveloppe et lut :
« Mon cher fils,
Le professeur McGonagall nous a écrit pour nous informer de ta blessure, tu ne comptais donc pas nous le dire ? Ta mère est assez inquiète à ton sujet, elle à l'air de croire qu'un pied cassé peut être mortel…Quoi qu'il en soit, je voulais te dire que la maison t'es ouverte si tu as envie de revenir quelques semaines, le temps de guérir. Si tu préfères rester à Poudlard avec tes amis, je le comprendrais mais écris pour nous tenir au courant de ton état et pour rassurer Amélia. Ici tout va bien, tes sœurs emplissent le manoir de leurs babillages, et sont d'incorrigibles bavardes depuis qu'elles parlent de manière compréhensible ! Je sais que tu n'as quitté la maison que depuis un mois, mais elles ont déjà terriblement grandi. Tu nous raconte rarement ta vie au collège, j'espère que tes lettres se feront moins rares que les années précédentes, c'est désagréable d'avoir des nouvelles de toi par les Potter, James lui au moins, écrit à ses parents et leur parle de ses amis. Réponds-moi par retour de hibou pour me dire si tu reviens quelques temps à la maison. Je t'embrasse,
Ton père, qui t'aime. »
Sirius griffonna rapidement une réponse sur un morceau de parchemin :
« Merci, mais la saison de quidditch a commencé et je ne peux pas manquer les matchs. Je serai guéri d'ici un mois environ. Embrasse Maman et les petites.
Sirius »
« Que te disais ton père ? » demanda James
« Oh rien de très important, il voulait savoir si je voulais rentrer à la maison le temps de guérir mon pied et se plaint que j'écrives peu. » répondit sèchement Sirius
« Et qu'as-tu répondu ? »
« Il est fou ! Je ne vais certainement pas quitter Poudlard juste avant le premier match de quidditch ! Et je suis bien mieux ici avec mes amis qu'entre les cris de mes sœurs et les regards extasiés que les parents posent sur elles. »
Sirius se leva et partit avant que James aie eu le temps de répondre.
James ne parlait jamais de sa famille à Sirius, il savait que ça le mettait de mauvaise humeur, rien ne s'était arrangé depuis leur première rentrée à Poudlard. Sirius était toujours aussi jaloux des jumelles, qu'il avait pourtant l'air d'aimer beaucoup et il ne pardonnait toujours pas à ses parents ces deux additions à la famille Black. James ne comprenait pas toujours le comportement de Sirius, pourtant personne ne le connaissait mieux que lui. Il laissa tomber l'énigme que constituait l'attitude de Sirius envers ses parents et se dépêcha de finir son déjeuner.
Sirius était sorti dans le parc calmer sa colère avant d'aller s'entraîner. Il ne savait pas pourquoi, chaque lettre de ses parents le mettait dans un état de fureur indescriptible. Il clopina jusqu'au saule cogneur et se mit à frapper ses branches, il avait trouvé là un bon adversaire pour calmer ses colères.
Un quart d'heure après, il arriva sur le terrain de quidditch, les poings en sang, quelques traces presque invisibles de larmes sur ses joues, que seul James aperçut.
Sirius jouait au poste de batteur avec Mondingus Fletcher, un élève de 4e année. Aux postes de poursuiveurs, jouaient James, Joshua Whinang et Amy Madigan, l'attrapeur était une attrapeuse, nommée Madison Figg, et enfin le gardien, qui était aussi le capitaine s'appelait Alex Dubois. Ils étaient tous en 3e ou 4e année et se connaissaient plutôt bien.
« Bon les gars, cette année, on la gagne la coupe ! » commença Alex « L'an dernier, on ne se connaissait pas assez bien, l'équipe venait de se former, maintenant, on a acquis des automatismes en jouant ensemble, et on a une équipe du tonnerre, personne ne nous fera perdre, je vous le jure ! J'espère que vous êtes tous motivés. Notre premier match sera dans deux semaines contre Serdaigle. Sirius, j'espère que ton plâtre ne va pas trop t'handicaper… »
« C'est bon, Alex. T'inquiète pas ça ira. »
« Parfait, dans ce cas on commence. Mondingus et Sirius, prenez un cognard, vous avez entendu : un seul ! et entraînez-vous à vous le lancer l'un sur l'autre, vous ferez des sortes de passes, ça vous entraînera à viser. Amy, James et Joshua, mettez-vous à deux contre un, celui qui est seul essaiera de marquer et les autres de l'empêcher. Maddy, je vais lancer le vif, OK ?
Et avant, qu'est-ce que vous n'oubliez pas ? »
« On fait deux tours de terrains en volant pour s'échauffer ! » répondirent- ils en chœur.
L'entraînement se passa à peu près bien, si on oublie de dire que Sirius vola deux ou trois fois un peu trop près de Mondingus ou Maddy et les cogna de son pied plâtré, ce qui ne leur fit pas vraiment du bien. A la fin de la séance, Sirius redescendit un peu vite et son pied toucha un peu trop lourdement le sol, il étouffa un cri et Mondingus s'approcha de lui :
« Ca va mon vieux ? Tu veux que je t'aide à descendre ? »
« C'est bon, merci je vais y arriver » répondit Sirius avec une grimace
« Déconne pas ! T'as mal, fais pas le fier, je vais t'aider, appuie-toi sur mon épaule, je vais soulever ton pied. »
Une fois que Sirius fut à terre, il le remercia :
« Merci, c'est sympa. T'es pas rancunier dis-donc, j'ai du te faire mal tout-à-l'heure avec mon plâtre pourtant ! »
« Oh c'est pas très grave, ce sont des choses qui arrivent. Dépêche-toi, je crois que James t'attend. »
Ils rentrèrent dans leur salle commune et y trouvèrent Remus et Peter qui complotaient dans un coin.
« Alors le gars, cet entraînement ? » demanda Remus
« Eh bien, foi de Sirius Black, ça fait du bien de rejouer au quidditch ! »
« C'est quoi ces mines de conspirateurs ? » demanda James curieux
« La curiosité est un vilain défaut ! » répliqua Peter en riant
« Non, sérieusement, on pensait que c'était le bon moment pour aller dans le bureau de McGonagall, pour… enfin vous savez quoi… »
« C'est vrai, ça fait trois semaines qu'on est sages comme des images, et puis on a fini d'étudier les animagi en classe, elle aura plus besoin du livre. » ajouta Peter
« C'est pas idiot du tout ça, les gars ! » les félicita James « mais il faut trouver un moyen pour l'éloigner de son bureau… » ajouta-t-il d'un air soucieux.
Les garçons restèrent à se torturer l'esprit pour trouver une solution toute la journée. En fin de journée ils abandonnèrent et décidèrent de remettre le vol à plus tard, James commença donc une partie d'échec contre Peter. Il gagnait aisément, au moment où Ally passa près d'eux et glissa à l'oreille de son frère :
« C'est ce soir que nous avons notre punition Lily et moi. C'est McGonagall qui nous surveille, elle ne sera pas dans son bureau avant minuit, je la retiendrai si besoin… »
Et elle fila vers la sortie avant qu'aucun des garçons n'aient eu le temps de réagir.
« Comment est-elle au courant ? » demanda Sirius abasourdi
« Aucune idée, je ne lui en ai jamais rien dit ! Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer ! » jura Remus
« Alors, comment… ? On lui demandera plus tard, en attendant elle nous enlève une sacrée épine du pied ! » s'exclama James
« Bon donc, on part vers 23h sous ta cape James… » commença Sirius
« Ah non Sirius, nous on part, pas toi… » intervint James
« Comment ça ? Qu'est-ce qu'il vous prend ? Vous plaisantez ? »
« Pas du tout Sirius. » répondit Remus, qui avait en effet l'air très sérieux « Comment tu veux te déplacer discrètement avec tes béquilles ? Et puis avec tes béquilles, on ne rentrera pas tous les quatre sous la cape de James… »
Sirius était à al fois déçu et vexé, il se leva brusquement, jeta le « sorcière hebdo » qu'il lisait sur la table et dit :
« Merci les gars, vraiment ! Je vous revaudrais ça ! Je croyais qu'on était amis, apparemment je mes suis trompé… » avant de disparaître hors de la salle commune.
Remus se leva pour le rattraper, mais James l'en empêcha :
« Laisse tomber, il va faire la gueule pendant quelques heures et il va se calmer. Il est un peu sur les nerfs en ce moment, mais il va vite se rendre compte que c'est nous qui avons raison. »
Sirius était sorti de la salle commune, mais il s'aperçut qu'il ne savait pas où aller, il erra dans les couloirs pendant un moment, pestant contre James, Remus et Peter, puis vint un moment, où à force de marcher, il ne sut plus où il était. Il décida donc que personne ne le trouverait là, et il s'assit dans un coin, laissant libre cours à ses larmes.
Il était très rare de voir Sirius pleurer, mais il était vraiment à bout. Son pied l'empêchait de se défouler comme il en avait besoin, il ne pouvait courir, sauter… et c'était déjà en soi une frustration. La lettre de son père le matin ne l'avait pas mis de meilleure humeur, il détestait entendre ses parents parler de ses sœurs avec adoration, et il avait bâti depuis trois ans un mur entre lui et ses parents, qu'il ne pouvait plus détruire même s'il le voulait. Il ne leur parlait presque plus, et parfois ça en devenait frustrant, mais il ne savait plus comment réadopter une attitude normale sans perdre la face. Et si on ajoutait le comportement de ses amis quelques minutes avant, c'était trop ! Il s'était tellement réjouit de cette escapade nocturne avec eux, il aurait voulu y participer, il aimait la sensation de braver les interdits, et ça faisait bien longtemps que ça ne lui était pas arrivé, au moins deux semaines, un record ! Bref, tout allait mal pour Sirius Black. Il sécha ses larmes et réfléchissait en meilleur moyen de se venger lorsqu'il entendit des pas s'approcher. Il se demanda qui cela pouvait bien être, dans un coin aussi perdu du château, et il vit apparaître Michelle Keller, une Serpentard de 3e année. Il ne la connaissait pas bien, il avait juste quelques cours avec elle, mais il avait l'impression qu'elle n'avait pas beaucoup d'amis, elle était souvent seule. Elle avait le teint café au lait, ses cheveux, initialement bruns, parsemés de mèches blondies pas le soleil entouraient son visage comme une mousse couleur châtaigne. Elle attachait toujours ses cheveux, en couettes ou en queue de cheval, elle avait encore un visage d'enfant, une bouche fine et des yeux bleus qui brillaient et illuminaient son visage.
« M.Sirius Black se serait-il perdu ? » demanda-t-elle en s'asseyant à côté de lui
« Non ! Enfin… c'est vrai que je ne sais pas où je suis, mais je pense que je pourrais retrouver mon chemin… Et toi, que fais-tu toute seule dans un coin si sombre du château, c'est pas très prudent, il est tard. »
« On est pas dans un ghetto ! J'aime bien me promener dans les coins où personne ne va jamais. »
« C'est vrai que c'est pratique quand on veut être seul… »
« Alors, c'est pour ça que tu es là ? C'est rare de te voir sans tes amis. »
« Oui » reconnut Sirius « c'est vrai qu'on ne se quitte pas beaucoup. Toi en revanche, tu es toujours toute seule, t'es une solitaire ou c'est par obligation ? »
« Un peu des deux. Disons que j'aime bien pouvoir être seule quand j'en ressens le besoin, je n'aime pas être dépendante d'un groupe, et puis je ne m'entends pas avec les élèves de ma maison. »
« Que fais-tu chez les Serpentards alors, si tu n'es pas comme eux ? »
« Faut croire que le choixpeau fait des erreurs… Toute ma famille a été chez les Serpentards, enfin du côté de ma mère, car mon père est un moldu, c'est plutôt de lui que je tiens. C'est vrai que j'ai de l'ambition, la principale qualité des Serpentards, mais c'est bien le seul point que j'ai en commun avec eux ! »
« Je ne te connais pas beaucoup, mais d'habitude je n'arrive pas à discuter avec un Serpentard, on ne se comprend tout simplement pas. Avec toi, y'a pas ce problème. »
« Tu vois, je te dis que je ne leur ressemble pas. Et toi, tu veux pas me dire pourquoi tu es là, alors que tes amis font autre chose ? »
Sirius hésita, il n'avait pas l'habitude de raconter sa vie à tout le monde, il ne se confiait jamais à personne sauf à James, mais Michelle lui inspirait confiance, il l'aimait bien, alors il répondit :
« Ils m'ont plus ou moins laissé tomber… »
« Ca m'étonnerait ! Vous avez toujours l'air si soudés, je vous envie quelques fois tu sais… »
« Eh bien si. Je ne peux pas t'expliquer, c'est vraiment trop long et compliqué, mais… »
« J'ai tout mon temps, tu sais. »
« Oui, mais… Non je ne peux pas, pour cela il faudrait que je trahisse nos secrets. »
« Dans ce cas d'accord, je ne te demanderai rien de plus. Mais je suis sûre qu'ils n'ont pas voulu te blesser, vas les voir, demande leur de t'expliquer, essaie de les comprendre… Vas-y maintenant, je suis sûre qu'ils t'attendent. »
« Quelle heure est-il ? »
« 23h45. »
« Déjà ! Tu as raison, j'y vais. Mais je ne veux pas te laisser rentrer toute seule dans ces sombres couloirs, je te raccompagne avant. »
« Oui, surtout que sans moi, tu te perdrais, tu ne connais pas le chemin ! »
Ils éclatèrent de rire, puis Sirius la ramena à sa salle commune et rentra dans la sienne.
En arrivant, il vit que tous les élèves étaient déjà montés se coucher, il ne restaient que James, Remus et Peter. Ils avaient sans doute déjà été chercher le livre. Sirius se dirigea vers l'escalier sans aller voir ses mais, puis se ravisa en se remémorant les paroles de Michelle. Il s'approcha d'eux et s'assit sur un fauteuil.
« Ca y est, vous l'avez ? » demanda-t-il amèrement
« Oui » répondit Remus faiblement.
Ils étaient visiblement gênés, et regrettaient d'avoir fait du mal à Sirius. Malgré tout Sirius ne parvenait pas vraiment à leur pardonner, il décida pourtant de faire des efforts au nom de l'amitié qu'il leur portait.
Ally et Lily entrèrent dans la salle commune et s'affalèrent sur le divan près d'eux.
« Alors les filles, c'était quoi la punition ? » demanda Peter
« Aucune envie d'en parler ! » répondirent-elles d'un ton sans réplique
« Qu'avez-vous fait de votre soirée ? » demanda Lily
« Pas grand chose. On est restés ici, à jouer aux échec et à discuter. » répondit James se rappelant que Lily n'était pas au courant que Remus était un loup-garou et ne devait pas apprendre leur projet d'animagi.
Lily aperçut un livre dans la poche de Remus et se baissa pour l'attraper :
« Tiens, qu'est-ce que tu lis ?….. »
Elle s'arrêta net en lisant le titre : Tout sur les Animagi. Son expression changea brusquement, et elle leur lança presque le livre à la figure.
« Vous êtes complètement fou ! Je sais bien ce que vous avez en tête, vous voulez devenir animagi pour accompagner Remus pendant ses transformations. Laissez-moi vous dire que vous êtes complètement inconscients de faire ça, c'est très dangereux »
Devant leurs airs étonnés, elle reprit :
« Oui, en effet je suis au courant pour Remus, et non ce n'est pas Allyson qui me l'a dit. Je suis aussi très déçue par votre attitude à mon égard. Vous pensiez peut-être que je ne me rendrai compte de rien ? » elle hurlait presque « Je l'ai découvert avant vous les gars, mais je n'ai rien dit à personne. Pas longtemps après, James et Sirius s'en sont rendus comte et l'ont dit à Peter, je ne me trompe pas ? Alors j'ai attendu de voir si vous alliez me le dire à moi aussi, mais non ! Vous comptiez peut-être me laisser à part ? Super les gars ! Enfin pourquoi je dis les gars ? Ally aussi t'es dans le coup ! Je sais que tu ne pouvais rien me dire, mais à partir du moment où vous l'aviez dit à Peter et où vous étiez tous au courant, vous auriez pu penser à moi, non ? J'en ai vraiment marre, je croyais qu'on était des amis ? Tant pis, je me suis trompée, à plus tout le monde, je sais pas quand on se reverra ! »
Lily monta les escaliers d'un pas décidé et disparut dans le dortoir des filles. Les cinq autres la regardaient abasourdis.
« Mais qu'est-ce qui lui prend ? » demanda Peter
« Elle a raison, on a eu tort… » reconnut Remus
« Mais enfin, la petite Lily, c'est la première fois qu'elle s'énerve comme ça… » ajouta Sirius
« Oui et c'est pour de bon je crois cette fois. Elle est pas prête de revenir sur ce qu'elle a dit, je la connais assez. Elle dit jamais un mot plus haut que l'autre la douce Lily, mais quand elle s'énerve, elle a des raisons et elle se calme pas facilement » dit Ally en baissant la tête de dépit
« On a vraiment été des idiots » conclut James, abattu.
Le lendemain matin, ils firent tout pour se faire pardonner, mais il n'y avait rien à faire, Lily ne leur adressait pas la parole, ne leur accordait même pas un regard et les évitait, préférant être seule que mal accompagnée. Après le déjeuner, ils décidèrent de laisser tomber car tout ce qu'ils pourraient tenter, ne ferait qu'aggraver la situation, Lily avait décidé de ne plus leur parler ? Eh bien tant pis, ils espéraient juste que ça ne durerait pas trop longtemps.
Ils passèrent l'après-midi à lire le livre sur les animagi, il était dit qu'avant les premières transformations, il fallait avoir une bonne forme physique.
« En gros, on va devoir faire de l'exercice tous les jours ! » déclara James
« T'es sûr ? » demanda Peter qui n'avait pas l'air enchanté par cette idée
« Ben oui, et on a plutôt intérêt à suivre les recommandations, aussi bizarre soient-elles, c'est déjà assez périlleux de faire ça sans l'aide de personne… »
« J'ai pas tellement envie d'avoir vos morts sur la conscience, alors vous allez suivre scrupuleusement ce que dit ce livre ! » ajouta Remus
« On devrait commencer dès maintenant à faire des exercices dès qu'on a le temps. » dit James
« Tu te fous de moi là Jamsie ? » demanda Sirius qui fusillait James du regard
« Non, pourquoi, qu'est-ce qu'il te prend ? »
« Regarde-moi bien. Tu me vois faire du sport avec un pied dans le plâtre ? »
« C'est vrai, mais en même temps, si on attend encore, on est pas prêts d'y arriver ! »
« D'accord, c'est bon j'ai compris, mais sans moi les gars. Vous ne voulez en faire qu'à votre tête ? OK, mais à partir d'aujourd'hui, ne comptez plus sur moi, j'en ai marre qu'on m'oublie ! »
Et comme la veille, Sirius quitta ses amis et s'enfuit vers d'autres coins du château.
« On a gagné, d'abord Lily, et ensuite Sirius. J'espère qu'ils ne feront pas la tête trop longtemps… » commenta Remus
