Disclaimer: la plupart de ces personnages ne m'appartiennent pas, ils appartiennent à JK Rowling. Les seuls personnages que j'ai créé sont Allyson Lupin, Madison Figg, les profs Nivel et Rookwood, Michelle Keller (à vrai dire Michelle s'est plutôt crée par elle-même) et quelques noms qui n'ont pas grande importance. Ah si j'ai pris Alex Dubois à Padfootluva. Voilà je crois que c'est tout, les autres appartiennent à JKR. Bonne lecture. Pour vos remarques, une seule adresse: lucile_lululand@yahoo.fr

Note: J'ai longtemps hésité avant de mettre ma fanfic ici, et finalement je me lance! Je remercie ceux qui m'ont prévenu que je m'étais trompée et qu'elle était dans la partie "english"! Je mets 9 chapitres d'un coup car ils sont écrit depuis longtemps mais je mettrai plus de temps à publier le 10 (pour cause: révisions du bac! Oral facultatif dans 3 semaines!). Enfin je remercie les reviewers et si quelqu'un m'envoie un mail je répondrai sûr!



Maraudeurs et compagnie.



Chapitre IX : Prémices d'orage.

A la fin de la semaine, James, Sirius et Lily partirent la tête pleine de merveilleux souvenirs. Ils se quittèrent sur le perron de la maison des Potter, en pensant déjà qu'ils se retrouveraient une semaine après dans le Poudlard express.

En ouvrant la porte de chez lui, la première chose que vit Sirius, fut ses sœurs juchées sur des tricycles qui tournaient dans la grande entrée. Il les embrassa et monta ses affaires dans sa chambre, puis se mit en quête de ses parents. Il trouva sa mère dans la salle de bain et alla l'embrasser.

« Bonjour mon chéri ! Mais que me vaut ce plaisir, tu ne viens jamais me dire bonjour d'ordinaire… Tu as passé une bonne semaine ? »

« Super ! »

« C'est le principal. Excuse-moi mon chou, mais Papa et moi nous sortons ce soir. Tu voudrais bien veiller sur les jumelles ? »

Sirius retrouva instantanément son air renfrogné.

« Oui » bougonna-t-il.

Amélia Black prit la tête de son fils dans ses mains et le força à la regarder :

« Ecoute chéri, je sais que tu n'est pas ravi de passer la soirée avec les petites, mais je t'en prie, fais un effort ! Sois gentil et demain elles mangeront avant pour que nous puissions nous faire un dîner rien que tous les trois, toi moi et Papa, ça te va ? »

Malgré tout, l'idée d'un dîner avec ses parents sans les incessants babillages de ses sœurs le ravissait. Il esquissa un sourire et sa mère lui déposa un baiser sur le front puis descendit. Lorsqu'elle fut partie, il descendit à son tour

« Alors les filles, vous avez faim ? Allons voir ce qu'il y a à manger. Miranda, vas chercher Buddy, et Mirandella suis-moi dans la salle à manger. »

Buddy était l'elfe de maison des Black, en effet jamais les parents Black n'auraient laissé Sirius seul avec ses sœurs et devant préparer le repas, il aurait fait brûler le manoir !

Après le dîner, Sirius monta ses sœurs dans leur chambre et s'assit dans le grand fauteuil à bascule pendant qu'elles jouaient. En les regardant s'amuser gentiment, il éprouvait de l'affection pour elles, et il se demandait pourquoi à d'autres moments, il ne supportait même pas de les voir. James sûrement l'aurait aidé mais il ne voulait en parler à personne, car lorsqu'il les aimait bien, il avait honte d'avouer que souvent il les détestait, et lorsqu'il les détestait il avait honte d'avouer que parfois il les aimait.

Soudain les petites filles se levèrent et grimpèrent sur les genoux de leur frère, elles attendaient manifestement une histoire. Seulement Sirius ne connaissait aucune histoire, alors il essaya de se rappeler de celles que son Papa et sa Maman lui racontait lorsqu'il avait leur âge mais évidemment, il n'y parvint pas. Mais il se souvenait bien que les histoires qu'il préférait étaient celles qui faisaient peur, il s'endormait tout tremblant, mais pour rien au monde il n'en aurait voulu une autre. Mais les petites filles n'aimaient pas les histoires qui faisaient peur, alors il leur en concocta une faite de princesses, de rois et de chevaux qui courraient au clair de lune. Au milieu de l'histoire, il s'aperçut qu'elles étaient toutes les deux endormies profondément dans ses bras, alors il les coucha et rentra dans sa chambre.

Il alluma la radio qu'il avait eu pour Noël et se mit à la fenêtre. Ce n'était pas une radio ordinaire, mais une radio qui permettait d'écouter les tubes de demain, ainsi il entendait les musiques qui sortiraient lorsque ses enfants seraient grands. Il pensa à Michelle. Il ne l'avait pas vu depuis quatre jours et déjà elle lui manquait, il aurait voulu être déjà le jour de la rentrée, car malgré cette soirée, qui ne s'était pas trop mal passée, il savait que dès le lendemain il deviendrait insupportable avec tout le monde, il ne savait pas pourquoi mais il ne pouvait pas s'en empêcher, au manoir, il était infect avec tout le monde. Déjà, il était vexé que ses parents l'aient abandonné le soir de son retour et leur en voulait.

Il prêta l'oreille et entendit une chanson qui lui fit penser à Michelle et lui rendit quelque peu sa bonne humeur :

« Elle met plein de petits chapeaux bizarres, 

Elle sourit quand elle marche dans la rue,

Aux indiens, aux livreurs, aux motards.

C'est pas la plus jolie, ça tombe bien moi non plus…

Elle ramasse les paumés, tout ce qui traîne…

Les vieux, les chats, dans le tas y'avait moi.

Les plaies, les bosses, ceux qui saignent elle aime…

Quand on lui demande pourquoi, elle répond : pourquoi pas ?

Elle a comme une petite douleur dans le regard,

Cette ombre qui rend les gens fréquentables.

Elle m'est tombée dessus sans trop crier gare

Je voudrais qu'elle me garde un petit peu plus tard

[…]

Et j'aime aussi comme elle se passe de moi,

Comme elle est fière et secrète parfois

Comme elle donne tout à chaque fois

Elle met des petits chapeaux et moi ça me va. »

(NDLA : les petits chapeaux de J.J.Goldman)

Oui, ça c'était Michelle, personne ne savait vraiment ce qu'elle avait au fond d'elle, elle était secrète et un jour elle l'avait ramassé, lui, Sirius. Il était paumé et sans elle dieu sait ce qu'il serait devenu. Mais dès que quelque chose n'allait pas elle le sentait et aidait celui qui avait un problème, et Sirius était fier de l'avoir pour petite amie.

Le lendemain, il avait retrouvé son agressivité et sa mauvaise humeur, il ne supportait pas de voir ses parents avec les jumelles. Mais le soir venu, l'idée d'un dîner en tête-à-tête avec ses parents, comme au bon vieux temps, lui rendit un peu de sa bonne humeur.

Ils mangèrent tranquillement, parlant de tout et de rien, jusqu'au dessert. Là, Amélia Black prit la parole :

« Ecoute Sirius, nous devons te parler de quelque chose de grave. Je sais qu'à Poudlard, Dumbledore ne vous tient au courant de rien, il pense que pour l'instant, il ne sert à rien de vous inquiéter, seulement nous pensons qu'il est temps que tu apprennes tout ce qu'il se passe autour de nous. »

Sirius commençait à s'inquiéter et à se demander ce que ses parents allaient lui annoncer.

« Ben tourne pas autour du pot, vas-y, dis ! »

« Tu as déjà entendu parler des meurtres qui ont été commis l'été dernier ? »

« Oui, bien sûr… »

« Et tu sais qui les a perpétrés ? »

« Un grand mage noir dont on ne doit pas prononcer le nom. »

« Ce mage s'appelle Voldemort, Sirius, tu ne doit jamais avoir peur de dire son nom. » intervint son père « Ces derniers temps, certains événements nous laissent à penser qu'il est en train de devenir très très puissant, et des catastrophes pourraient arriver. Dumbledore ne pourra bientôt plus vous cacher la vérité. Beaucoup de gens se sentent menacés et il faut les protéger, il faut agir très vite. »

« C'est pourquoi » reprit sa mère « Il est fort probable que nous soyons appelés pour une mission spéciale dans les mois qui viennent. Nous voulions te le dire de vive voix et non par lettre et encore moins que quelqu'un d'autre te l'apprenne. « 

Sirius était complètement retourné, jamais il ne se serait attendu à ça…

« Mais… Enfin, vous ne risquez rien ? »

« Normalement non… » répondit son père.

« Normalement ? »

« Eh bien, tu sais, on ne peut pas tout prévoir et évidemment nous tous qui allons partir ne sommes pas invincibles. Mais si personne ne prend de risques, dieu sait ce qui arrivera… »

Sirius était redevenu un petit enfant en quelques minutes, sa mère le prit tout tremblant dans ses bras, il se laissa faire sans protester.

« Et les jumelles ? Vous n'allez quand même pas les emmener ? »

« Bien sûr que non. » répondit sa mère « Nous allons les confier aux Potter. »

« Vous me préviendrez ? »

« Evidemment. »

« Et combien de temps serez-vous partis ? »

« Probablement quelques semaines. » répondit son père « Ecoute mon chéri, je veux que tu comprennes pourquoi nous t'avons dit ça. Ce n'est certainement pas pour t'inquiéter, mais un jour ou l'autre tu l'aurais su. Et puis, tu deviens grand et tu as le cœur juste et loyal, j'ai dans l'idée qu'on ne vaincra pas si facilement Voldemort et que l'avenir aura besoin de sorciers comme toi. Tu ne devras jamais oublier ton devoir, Sirius, promets- moi que tu n'oublieras jamais la frontière entre le bien et le mal… »

« Oui Papa… »

Il remonta se coucher tout chamboulé. Il était fier de la confiance que ses parents avaient en lui pour lui avoir confié tout ça. Il comprenait l'importance de cette mission dont ses parents étaient investis, et même s'il ne savait pas ce que c'était, et s'il craignait pour leurs vies, lui aussi était fier d'eux.

Le lendemain, il alla voir James et lui raconta tout ce que ses parents lui avaient confié. Souvent l'été dernier ils avaient parlé de ce mystérieux mage noir si puissant qui terrifiait la population depuis 2ans. Mais les gens se voilaient la face en pensant que les meurtres allaient s'arrêter aussi soudainement qu'ils avaient commencés, au contraire, tout portait à croire que la terreur ne cesserait de s'amplifier avec la puissance du mage.

« Je ne comprends pas pourquoi personne ne nous dit rien ! Si nous n'étions pas rentrés pour Noël, nous aurions continué à vivre comme s'il ne passait rien… » s'exclama James.

« Non, je pense que Dumbledore voulait empêcher la panique, après tout nous ne pouvions rien faire, nous petits étudiants de sorcellerie… Et Voldemort n'a pas encore tant fait parlé de lui, c'est à partir de maintenant que ça risque de se gâter… J'ai dans l'idée qu'on ne va pas tarder à en entendre parler. Dumbledore est un homme sage, et il comprendra que le mieux est de nous tenir au courant. »

« Si la situation va devenir aussi grave que ce que tu me dis, alors je vais commencer à penser qu'oncle Bob et tante Alice ont eu raison de se réfugier en France… »

« Toujours aucune nouvelle de Jessie ? »

« Non, j'espère qu'elle va bien… »

Jessie était la cousine de James, la fille de Robert (ou oncle Bob), le frère de Mickaël Potter. Elle avait 2ans de moins que James et ils s'entendaient très bien. Elle était fille unique comme lui était fils unique, et n'ayant pas d'autres cousins, ils avaient été élevés ensemble et se considéraient comme frère et sœur. Les deux enfants s'aimaient beaucoup et s'étaient longtemps réjouis de l'entrée à Poudlard de Jessie lorsque James serait en troisième année. Mais la vie en avait décidé autrement et un an auparavant, l'oncle Bob, la tante Alice et leur fille avaient dû aller se réfugier en France et Jessie était entrée à Beauxbâtons, l'école française de sorcellerie. Les parents avaient expliqué aux enfants qu'ils étaient menacés par Voldemort et que c'était pour ça qu'ils partaient, mais ils ne leur avaient jamais dit pourquoi Voldemort leur en voulait, Jess, elle-même ne connaissait donc pas la raison exacte pour laquelle elle avait dû quitter sa maison, ses amis, son cousin et son pays. James avait souvent essayé de demander à ses parents une explication, mais la seule réponse qu'il avait pu obtenir était « Quand tu seras plus grand, tu sauras, en attendant, ne t'en préoccupe pas et pense à autre chose. ». Cette réponse, il la connaissait par cœur, tous les adultes y avaient un jour recours lorsqu'ils voulaient cacher quelque chose aux enfants, et comme toutes les victimes de cette fausse réponse, James la détestait. Et puis ils en avaient de bonnes les parents : penser à autre chose ! Alors qu'on lui avait enlevé sa cousine et qu'il n'avait aucune nouvelle d'elle depuis près d'un an… L'oncle Bob avait dû lui interdire d'écrire pour être sûr que personne à part les Potter de Londres et le ministère de la magie ne sache où ils se cachaient si la lettre était interceptée. En effet les Potter de France étaient protégés par le ministre de la magie en personne, car Robert Potter avait été ministre de la magie pendant des années, et profitait aujourd'hui d'une protection spéciale en tant que tel. Mais tout ça ne rendait pas à James sa cousine, et si à Poudlard il ressentait moins son absence car il était entouré d'amis et était pris dans le flot des études et des inventions de Sirius, de retour chez lui, cette absence se faisait plus cruellement sentir.

En reprenant le Poudlard express le dimanche soir, Sirius et James avaient une mine plus grave. Le poids des révélations qui leur avaient été faites était d'autant plus lourd qu'ils avaient dû promettre de n'en rien dire à leurs camarades, que leurs parents n'avaient probablement pas informés de la situation. Ils restèrent dans un coin du wagon pendant que Remus, Ally, Lily, Mondingus et Michelle parlaient de la soirée du 31 décembre.

« Mais enfin les gars ! Qu'est-ce que vous avez ? » demanda Remus

« Fatigués, on a pas beaucoup dormi la nuit dernière » répondit James

Soudain Sirius pointa son doigt vers une petite boule grise qui bougeait à côté de Remus :

« Attention Remus, à côté de toi ! » hurla-t-il

Remus éclata de rire :

« Zen, Sirius ! C'est pas un monstre c'est Mistigris, le chat qu'Ally m'a offert pour Noël, il est totalement inoffensif, regarde ! »

Il approcha de Sirius le chaton, ronronnant.

« Je deviens complètement parano avec toute cette histoire… » murmura Sirius à James. Mais il n'avait pas parlé suffisamment bas

« Quelle histoire ? » demanda Lily

Coupant court à la conversation qui risquait de mal tourner, Michelle entraîna James et Sirius dans le couloir.

« Qu'est-ce qui vous tourmente autant les gars ? »

« On a le droit de rien dire Minouche… »

« T'en fais pas pour ça je suis au courant aussi… enfin si c'est la même chose que moi qui vous travaille. Le ministre de la magie est venu chez moi hier. »

« Pourquoi ? »

« Sirius, tu sais que mon père, enfin c'est… »

« T'en fais pas Michelle » la rassura James « Sirius m'a dit que ton père était un elfe, je m'en fiches, ça ne change rien. »

« Bon, eh bien Voldemort veut rallier à ses côtés les créatures magiques que les sorciers n'aiment pas, il paraîtrait qu'il a déjà les géants de son côté, et bientôt les détraqueurs. Je crois que le ministère veut rallier les elfes avec lui. Il est venu convaincre mon père, mais évidemment il n'y avait pas besoin de le convaincre ! Jamais il ne se serait rallié à la cause de Voldemort. Les elfes gardent les forêts et connaissent toutes les créatures qui y vivent, comme les licornes. Les avoir de notre côté serait un avantage non –négligeable, ils sont les intermédiaires entre les sorciers et la forêt. Au contraire, si Voldemort les avait rallié, il aurait eu toutes les forêts et les créatures de la forêt avec lui, c'eut été un désastre ! C'était bien ça qui vous tracassait, non ? La montée de Voldemort ? »

« Oui. » répondit Sirius « D'autant que mes parents partiront sûrement les combattre bientôt…. »

« Alors ils rencontreront mon père, lui aussi ira… »

« C'est horrible de ne pouvoir en parler à personne ! » s'écria James

« T'en fais pas. Pour l'instant les élèves ne sont pas au courant, soit parce que leurs parents ne savent rien eux-mêmes, soient parce qu'ils se voilent la face et ne veulent pas accepter ça. Mais Dumbledore, j'en suis sûre ne tardera plus à nous en parler… »

Mais le premier dîner à Poudlard passa et Dumbledore ne prit la parole que pour souhaiter une bonne année, quoique les rares qui savaient crurent remarquer que sa mine était plus sombre que d'ordinaire. Le lundi passa, puis le mardi, puis la semaine, toujours rien. Et finalement la vie reprenait son cours le rythme les happait et Sirius et James retrouvèrent leur bonne humeur, finissant par se demander s'ils n'avaient pas fait un mauvais rêve.