Disclaimer: la plupart de ces personnages ne m'appartiennent pas, ils appartiennent à JK Rowling. Les seuls personnages que j'ai créés sont Allyson Lupin, Madison Figg, les profs Nivel et Rookwood, Michelle Keller (à vrai dire Michelle s'est plutôt crée par elle-même) et quelques noms qui n'ont pas grande importance. Ah si j'ai pris Alex Dubois à Padfootluva. Je précise aussi que, étant une grande fan de la série « Once & Again » toute ressemblance avec des personnages de cette série (plus ou moins évidentes) n'est pas forcément fortuite. Voilà je crois que c'est tout, les autres appartiennent à JKR. Bonne lecture. Pour vos remarques, une seule adresse: lululand@caramail.com

Maraudeurs et compagnie.

Chapitre XII : Des vacances mouvementées.

Le dimanche soir, à l'arrivée du Poudlard express, la gare de King's cross était plus silencieuse que jamais. Les élèves qui descendaient du train étaient encore sous le choc, et les familles qui les attendaient étaient très inquiètes.

Comme à chaques vacances les adieux entre les amis étaient assez pénibles. Les maraudeurs se serrèrent dans les bras en promettant de se revoir rapidement, et se dirigèrent vers leurs familles. James fut un instant étonné de ne pas voir ses parents, puis il pensa qu'ils devaient être très occupés avec tout ce qu'il se passait en ce moment, et qu'ils avaient sûrement chargé les parents de Sirius de le ramener. Sirius et James allèrent donc embrasser les parents Black et leurs filles qui les attendaient au bout du quai.

« Vous avez dit au revoir à vos amis les garçons ? » demanda Amélia

« Oui maman, on peut y aller » répondit Sirius en embrassant ses sœurs.

Pendant que Jack Black chargeait les bagages des deux garçons dans le coffre de la voiture familiale, James demanda :

« Où sont mes parents ? Au ministère ? Ils vous ont demandé de me ramener ? »

Amélia s'approcha de James :

« Mon chéri, tu vas devoir rester quelques jours avec nous… il est arrivé quelque chose… »

Aussitôt James s'affola :

« Mes parents ? Ils ne sont pas… »

« Non, non, chéri, tes parents vont bien, ce n'est pas eux… »

« Mais alors… dites-moi, que s'est-il passé ? »

« Il est arrivé quelque chose à ton oncle et ta tante. »

Jack continua pendant qu'Amélia prenait James dans ses bras.

« Voldemort en voulait à Robert, James tu le sais… Hier soir on ne sait comment, il l'a retrouvé. Il est arrivé chez eux, et il a tué Bob et Alice… »

« Et Jess ? » demanda faiblement James

« Elle s'en est sortie. Personne ne sait encore comment, mais elle a réussi à se cacher et Voldemort ne l'a pas trouvée. C'est elle qui a alerté le ministère cette nuit. Tes parents sont partis sur les lieux, ils reviendront d'ici deux ou trois jours. Pendant ce temps tu vas rester chez nous, tu veux bien ? »

James hocha la tête et se laissa aller à pleurer contre la poitrine d'Amélia. Pendant tout le trajet il resta comme hébété, il ne voyait pas Sirius qui le regardait inquiet, il ne pensait qu'à ça : Bob et Alice étaient morts, mais Jessie avait survécu.

Lorsqu'ils arrivèrent au manoir Black, James demanda à aller se coucher directement. Sirius l'aida à monter ses affaires dans sa chambre :

« Tiens, Jamsie, prends mon lit, je dormirai par terre. »

James ne dit rien et se coucha directement. Sirius redescendit avec ses parents et ses sœurs.

« Que va-t-il se passer maintenant pour Jessie ? » demanda-t-il

« Je suppose que Michaël et Ingrid vont l'adopter. Elle viendra sûrement à Poudlard avec vous l'année prochaine. »

« C'est horrible, tous ces meurtres… Pourquoi Voldemort fait-il ça ? »

« Si seulement nous le savions mon ange… »

« Et pourquoi personne ne l'arrête ? »

« Il se cache Sirius… Et quand par miracle quelqu'un trouve sa cachette, il est tellement puissant qu'il balaie tout le monde sur son passage. Si tu savais combien d'Aurors sont morts… Le ministère a perdu plus de la moitié de son effectif. »

« Alors il va continuer à tuer tout le monde indéfiniment ? Chaque jour de notre vie on devra craindre la mort de ceux qu'on aime ? »

Amélia prit son fils dans ses bras :

« J'espère que non Sirius. Mais tout le monde doit être très prudent. Promets-moi de faire bien attention à toi, et de bien travailler. Tu es un petit sorcier intelligent, le ministère aura besoin de toi et de tes amis. »

« Je te le promet maman. »

Il resta ainsi enlacé avec sa mère pendant de longues minutes, puis il se leva :

« Les jumelles tombent de sommeil, je vais les coucher. »

Il prit les petites dans ses bras, les monta dans leur chambre, leur mit leurs pyjamas et les borda.

« Pourquoi James est triste ? » demanda l'une des petites dans son jargon de bébé que seuls Sirius et ses parents étaient en mesure de comprendre.

« Il est triste parce que son oncle et sa tante qu'il aimait beaucoup sont montés au ciel… »

« Ca veut dire quoi ? »

« Ca veut dire qu'il ne les reverra plus… »

« Plus jamais ? »

« Non, plus jamais. »

« Et toi et papa et maman, vous allez pas monter là-haut aussi ? »

« Non mes poussinettes, on restera avec vous aussi longtemps qu'il faudra. »

« Et James, il va être triste longtemps ? »

« C'est possible. Alors il faudra que vous soyez très gentilles avec lui. Il faudra lui faire plein de câlins. »

« Et plein de bisous aussi ? »

« Oui plein de bisous aussi, vous avez tout compris. Aller bonne nuit les loupiotes. »

Sirius embrassa les jumelles et rentra dans sa chambre.

Il fit apparaître un matelas par terre, mais avant de se coucher il regarda James longtemps. Il n'aimait pas le voir comme ça, c'était son meilleur ami, il aurait voulu pouvoir partager une partie de sa douleur, pour qu'elle soit moins lourde à porter, mais il ne le pouvait pas. Il se sentait impuissant face au chagrin de son ami et il détestait ça. Soudain James ouvrit les yeux et lui dit :

« Reste pas planté comme ça à me regarder, couches-toi ou viens bavarder, mais reste pas là tu vas attraper des crampes. »

Sirius alla s'asseoir sur le bord du lit.

« Tu dormais pas ? »

« Non. Impossible de trouver le sommeil. Ce sont toujours les mêmes images qui passent dans ma tête : Bob qui m'apprenait à jouer au quidditch, Alice qui jouait avec moi et Jessie, puis tous les trois quand ils sont partis il y a un an de ça en me promettant de revenir bientôt. Et maintenant Jessie est orpheline, et je ne suis même pas avec elle pour sécher ses larmes… »

« Dans quelques jours ils seront là James… »

« Je sais bien, mais en attendant… »

« En attendant il faut essayer de dormir. »

James passa les trois jours les plus longs de sa vie. Tout le monde était aux petits soins pour lui, mais lui ne voulait qu'une chose : ses parents et sa cousine. Même les réveils en fanfare et les chatouilles des jumelles ne lui rendaient pas sa bonne humeur. Enfin le matin du troisième jour, Amélia vint les réveiller :

« James, ton père vient d'envoyer un hibou, il sera là avec ta mère et Jessie pour midi. »

James s'habilla en vitesse et rentra chez lui. Il commença par défaire sa valise, puis il prépara la chambre à côté de la sienne pour sa cousine. Enfin, peu avant midi, alors qu'il finissait de préparer le déjeuner, il entendit du bruit dans le jardin. Il sortit sur le perron et aperçut sa cousine. Jessie n'avait pas changée, à peine un peu grandie, toujours aussi frêle et pâle (peut-être un peu plus que d'habitude, mais les circonstances l'expliquaient aisément). Ses cheveux blonds soyeux lui arrivaient à peine aux épaules, et ses yeux d'un bleu profond le fixaient. Il fit quelques pas vers elle et la prit dans ses bras où elle se laissa aller à sangloter. Il remarqua alors la tristesse peinte sur son visage, elle avait un vague petit sourire triste, ses yeux étaient rougis par les larmes et elle semblait moitié malade. C'est alors que par dessus l'épaule de la fillette, il aperçut ses parents. Ils les regardaient, manifestement soulagés de voir les deux enfants réunis.

Ils rentrèrent dans la maison et se mirent à table. James se força à sourire et à manger devant Jessie, il ne voulait pas se laisser aller devant elle, il devait être fort, elle avait besoin de lui. Jessie ne dit rien de tout le repas n'avala que quelques rares bouchées.

Sitôt la table débarrassée, les deux enfants montèrent dans la chambre de James.

« Je t'ai arrangé la chambre voisine si tu veux… »

« C'est gentil, merci. »

« Tu veux en parler ? »

« Je ne sais pas… C'est bizarre, je n'arrive pas vraiment à me dire qu'ils sont morts, surtout depuis que je suis entrée dans cette maison. Et pourtant je les ai vus… Oh mon dieu c'était vraiment horrible ! »

James s'assit sur le lit à côté de Jessie et lui passa un bras autour des épaules :

« Que s'est-il passé ? Comment est-il possible que tu t'en sois sortie sans un égratignure ? »

« J'étais rentrée du collège depuis deux jours, on était en train de dîner quand soudain il y a eu un grand bruit dans l'entrée… Papa a fermé toutes les portes qui allaient de l'entrée à la cuisine avec sa baguette. Ce sont des portes magiques infranchissables. Maman a hurlé : « Ce n'est pas lui, ce n'est pas possible… » papa l'a regardé et il a dit « Ces portes ne l'arrêteront pas longtemps… » il avait une lueur étrange dans le regard, je ne l'avait jamais vu comme ça d'un seul coup affolé et décidé, il m'a prit fermement par les épaules : « Ce n'est pas toi qu'il veut ma puce. Vas vite, pars par le jardin et vas te cacher, trouve un abri et n'en sors pas avant que moi ou maman ne venions te chercher. ». Maman pleurait elle m'a prise dans ses bras et m'a embrassée mais papa m'a arraché à ses bras « Vite, on a pas le temps » il m'a presque jetée dehors , il a juste eu le temps de vérifier que j'avais ma baguette et de me donner ceci… »

Jessie pleurait en racontant son histoire et elle montra à James une chaîne en or avec un pendentif représentant une croix entourée d'un cercle. James le reconnut, il appartenait à l'oncle Bob.

« C'est un pendentif qui est sensé me protéger. J'étais à peine dans le jardin que Vo… enfin tu-sais-qui entrait dans la cuisine. Je suis restée un instant tétanisée, mais à travers la porte fenêtre j'ai vu le regard de papa qui m'ordonnait de déguerpir au plus vite. Alors j'ai courut, je suis rentrée par la porte du garage et j'ai grimpé les escaliers, j'ai entendu des cris mais j'ai continué ma route. Sur le palier il y avait ce grand coffre. Tu sais celui qui a un double fond et dans lequel on se cachait tout le temps quand on était petits… Je ne sais pas combien de temps j'y suis restée, tout ce que je sais c'est que longtemps après que tout bruit aie cessé j'ai attendu que papa ou maman vienne me chercher. Mais j'avais faim et soif, alors je suis sortie. La nuit était déjà bien avancée et il faisait noir, je n'osais pas allumer les lumières, alors je suis descendue à tâtons. Plusieurs fois j'ai trébuché sur des meubles renversés. Puis je suis arrivée dans la cuisine, j'ai glissée sur une flaque d'eau, et en tombant j'ai sentant quelque chose par terre, ou plutôt… quelqu'un… J'ai allumé la lumière et j'ai vu… j'ai vu… »

La voix de Jessie se brisa dans les larmes, les hoquets qui la secouaient l'empêchaient de finir. James la serra contre lui :

« Tu n'es pas obligée de continuer Jess… »

« Si, il faut que je le dise. J'ai vu papa et maman étendus sur le sol… et ce que j'avais pris pour une flaque d'eau était en réalité une marre de sang… je me suis jetée sur eux, et j'ai pleuré et hurlé pendant très longtemps. Puis je me suis rappelée que papa m'avait dit que si un jour un malheur arrivait je devais contacter immédiatement le ministère. C'est ce que j'ai fait. Quand le ministre, oncle Michaël et tante Ingrid sont arrivés, j'étais toujours étendue dans la cuisine entre mes parents. ils avaient peur que je ne sois blessée, j'avais du sang partout, mais ce n'était pas le mien… Et voilà, depuis je n'avais pas pu ouvrir la bouche, tu es le premier à entendre cette histoire… »

Ils restèrent longtemps enlacés tous les deux, puis Ingrid monta.

« Jessie chérie, viens voir ta chambre. On va défaire tes affaires et t'installer. » elle passa une main sur la joue de la fillette pour essuyer ses larmes « je ne veux plus que tu penses à tout ça mon ange. Une nouvelle vie commence et tu dois oublier les horreurs de ces derniers jours. Ca ne va pas être facile, loin de là, mais nous serons tous là pour t'aider, et James le 1er. »

Ils passèrent l'après-midi à installer la nouvelle chambre, et quand vint le soir, James resta avec Jessie pendant qu'elle s'endormait, elle lui prit la main :

« Ne me laisse pas James, je ne veux pas dormir toute seule… »

Alors il dormit à ses côtés.

Le lendemain, les Potter décidèrent de prendre des vacances et de quitter la ville. Ils s'installèrent donc dans leur maison de vacances : un joli château en campagne, Potterland. Là-bas, en pleine campagne, les deux enfants retrouvèrent vite leur bonne humeur et les moments de cafards se firent de plus en plus rares. Depuis des générations, les enfants de la famille avaient couru, rit, crié, chanté dans cette propriété, et James et Jessie passaient comme eux leurs journées à grimper aux arbres ou explorer les bois.

Un matin au petit déjeuner, Michaël émit l'idée de devoir retourner en ville, mais James protesta énergiquement :

« Oh non, papa ! Ca fait à peine deux semaines qu'on est là ! »

« Oui, mais le ministère va avoir besoin de moi. Voldemort s'en est récemment prit aux Aurors qui contrecarraient ses plans. Pas plus tard que cette nuit, il a détruit les maisons de certains. »

« Tu as des noms papa ? »

« Mais tu ne connais aucun Auror, à quoi servirait que je te dises les noms des victimes ? »

« Si justement ! Arabella Figg, elle habite près de chez nous, elle n'a rien ? Et sa cousine non plus ? »

« Tu connais Arabella ? »

« Papa ! Dis-moi ! »

Michaël parut soudain gêné.

« Attends chéri, je vais vérifier… »

Il revint avec la gazette du sorcier :

« En effet, Voldemort a attaqué la maison des Figg, mais ne t'inquiètes pas elle était vide. Les deux habitantes sont saines et sauves, mais elles n'ont plus de toit où dormir. »

James se tourna vers sa mère avec un regard suppliant :

« Maman, je t'en prie, il y a de la place ici ! On peut héberger Arabella et Maddy le temps qu'elles retrouvent une maison ? »

Jessie leva le nez de son bol de céréales et l'interrompit :

« Maddy ? C'est pas elle ta petite amie ? »

« T'as une petite amie James, et tu m'avais caché ça ? » s'étonna sa mère.

James fusilla sa cousine du regard, elle éclata de rire :

« Oups, j'ai fait une gaffe ! »

« Eh bien, raison de plus, James » reprit sa mère « Je ne veux pas que tu habites dans la même maison que ta petite amie pendant un mois (car c'est bien le temps que ça prendra !) »

« Mais enfin, maman, on ne va rien faire de mal ! »

« Il a raison Ingrid » intervint son père « Ils ont à peine 14ans ! Et puis Arabella est une chic fille, la petite Maddy, tu ne t'en souviens pas ? On la voyait partout dans les journaux, comment on l'appelait déjà ? Ah oui Daddy's girl. Nous n'allons pas refuser ce service à Arabella ? D'autant que les enfants seront ravis. »

Ingrid fut bien obligée de céder à son fils et à son mari, et l'après-midi même, les cousines Figg débarquaient à Potterland. On installa Maddy dans une chambre en face de celle de James et à côté de celle de Jessie.

Lorsque James s'éveilla le lendemain matin, il vit que les deux filles étaient déjà levées, et quand il descendit dans la cuisine, seule Arabella prenait son petit déjeuner.

« Bonjour James, bien dormi ? »

« Oui, merci. Tu as vu Maddy et Jessie ? »

« Je les ai croisées en me levant, elles sont sorties dans le parc il y a environ une heure. Viens manger, tu les rejoindras après. »

« Tu sais pourquoi Voldemort en voulait à oncle Bob et tante Alice toi ? »

« Non, pas vraiment, c'est une vieille histoire je crois…Ton oncle et ton père étaient les seuls au courant il me semble. Ne te tracasses pas trop avec ça… »

« Plus facile à dire qu'à faire ! Mais ce que je ne comprends pas c'est pourquoi Voldemort n'a pas trouvé Jessie… D'après ce que j'ai entendu ce n'est pas un simple double fond qui l'a leurré, il aurait dû sentir sa présence, non. »

« En effet… Mais je crois qu'un enchaînement de circonstances a joué en sa faveur. Il est manifeste qu'il a ouvert le coffre, et cherché ta cousine. Je pense que la raison pour laquelle il ne l'a pas sentie, c'est qu'elle portait un collier de protection. »

« Le pendentif d'oncle Bob ? Mais je croyais que c'était plus une amulette qu'autre chose ! »

« Oui, le collier seul ne l'aurait pas sauvée, si elle n'avait été cachée. Et de plus Voldemort la cherchait sans la chercher réellement. »

« Comment ça ? »

« La sortie des élèves de Beaubâtons a été avancée de deux jours, or Voldemort ne le savait pas. Il a cherché Jessie, pour la forme disons, mais il la croyait encore au collège, c'est ce qui l'a sauvée. Sinon le pendentif n'aurait pas suffit à la protéger. »

« Ah… »

« Vide ton esprit de toutes ces questions, Jessie a besoin que nous pensions tous à autre chose, déjà elle va un peu mieux. »

James finit de boire son lait, et sortit à la recherche des deux filles, il les trouva perchées dans un arbre.

« Alors les filles, on se prend pour des singes ? »

Il grimpa les rejoindre et leur trouva un air de conspiratrices qui ne lui plut pas.

« Qu'est-ce que vous racontez ? Vous ne parlez pas de moi j'espère ? »

« Si tu crois que tu es le centre du monde Mikie… » fit Maddy

« Le centre du monde peut-être pas, mais en tous cas le centre de vos mondes… »

« Non mais ça va oui ! Pour qui tu te prends ? T'as pas les chevilles qui enflent non ? » se moquèrent les deux filles.

Tous 3 éclatèrent de rire puis James revint à une discussion plus sérieuse :

« Bon alors on fait quoi aujourd'hui ? »

« On avait pensé passer la journée dehors, et aller se baigner dans le ruisseau… » commença Jessie

« Et on pourrait se préparer un pique-nique, ça serait sympa. » continua Maddy

« A vos ordres mesdemoiselles… »

Ils passèrent donc la journée dans le parc, à se faire une cabane dans les arbres et à se rafraîchir dans le ruisseau. Ils rentrèrent le soir bien fatigués.

« Les enfants, vous êtes tous sales ! Allez au moins vous changer avant de dîner ! » protesta Ingrid Potter.

Ils la prirent très au sérieux, et redescendirent tous propres dans leurs plus beaux habits. Après avoir copieusement dîné, ils se retirèrent dans la salon pour boire une tisane.

« Vous n'avez pas appris une chanson à l'école que vous pourriez nous chanter ? » demanda Michaël Potter

« Enfin papa, on est plus des bébés… Ce n'est pas des chansons qu'on apprend à Poudlard ! »

« C'est bien dommage » murmura Maddy

« Tu aimes chanter ? » demanda Ingrid qui l'avait entendue

« Elle ? » intervint Arabella « Elle chante tout le temps ! Heureusement qu'elle chante juste d'ailleurs ! »

« Jessie » demanda Ingrid « Il me semble que tu joues très bien du piano. Pourquoi ne nous jouerais-tu pas quelque chose ? Madison pourrait t'accompagner au chant… »

Les deux filles s'exécutèrent à la plus grande joie des 4 auditeurs puis ils allèrent se coucher.

Lorsqu'il ouvrit les yeux le lendemain matin, James ne songea pas un instant que le jour qui commençait était un jour spécial, ce fut seulement lorsque sa montre lui souhaita bon anniversaire qu'il se rappela la date. Avec tout ce qui c'était passé ces derniers jours, cela lui était complètement sorti de l'esprit. Il descendit donc tout joyeux dans la cuisine. Mais à son grand étonnement ni sa mère, ni son père, ni sa cousine ne pensèrent à son anniversaire. Qu'Arabella et Maddy ne le lui souhaite pas : d'accord, il ne leur avait pas dit la date de son anniversaire, mais venant de sa famille… Il se dit alors que comme lui, ils avaient eu autre chose à penser et qu'il se rendraient compte de leur oubli dans la matinée. Mais la matinée passa, le déjeuner passa et rien ! Ce coup-ci franchement de mauvaise humeur, James partit tout seul à travers champs et s'allongea dans l'herbe. En arrachant un à un les pétales d'une marguerite, il maudit ses parents. Passe encore que Jessie l'oublia, elle avait bien d'autres soucis en ce moment. Mais malgré tout il se rappela que, mis à part l'année précédente car elle était en France, c'était toujours elle qui venait le réveiller avec un bisou retentissant pour lui souhaiter son anniversaire. Mais ses parents pourraient tout de même faire l'effort de ne pas oublier l'anniversaire de leur fils unique !

Il était plongé dans ses pensées lorsqu'il vit Maddy arriver et s'allonger à ses côtés.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

« Rien, tu vois… »

« Tu fais la tête j'ai l'impression. »

Il n'eut pas le temps de répondre, il sentit quelque chose se projeter sur lui et le rouler dans l'herbe. Le temps de reprendre ses esprits, il réfléchit qu'il n'avait pas de chien, ou du moins pas suffisamment gros pour l'emmener si loin. Il ouvrit les yeux et s'aperçut que ce n'était autre que… Sirius ! Fou de joie, il embrassa presque son ami :

« Mais enfin, que fais-tu là ? »

« On allait quand même pas rater ton anniversaire, tu nous prend pour des débutants ? »

« Comment ça nous ? »

Puis il tourna la tête et vit… Lily, Peter, Remus et Ally qui le regardaient en riant.

« Ah, les copains si vous saviez ce que je suis content de vous voir ! »

Il vit alors ses parents et Jessie arriver en riant eux aussi.

« Alors James, content de ta surprise ? »

« ? ? ? »

Jessie sauta sur son cousin :

« Alors tu croyais vraiment qu'on allait oublier le jour de ton anniversaire ? je te croyais plus perspicace sergent Jamsie ! »  

« Et vous restez combien de temps ? »

« Une semaine » répondit Ally

« Alors c'est ça que vous complotiez derrière mon dos ? » demanda James ne se tournant vers Jessie et Maddy

Elles éclatèrent de rire et Maddy répondit :

« Ah non, ça c'est autre chose ! »

« Viens goûter James, ton gâteau t'attend sur la table de la salle à manger » intervint sa mère.

Ils rentrèrent et James coupa le gâteau, tous les amis lui offrirent leurs cadeaux puis Maddy dit :

« Mikie, la surprise que jessie et moi t'avons préparée t'attend dans ta chambre ! »

Il monta intrigué et découvrit sur son lit une petite boule de poils couleur crème toute douce

« Un Puffskein ! Merci les filles c'est une idée géniale ! »

« C'est quoi ? » demanda Lily

« C'est vrai, j'oublie toujours que tu viens d'une famille de moldus… » répondit James « C'est un petit animal très câlin et très doux »

« Mais… si c'est un animal… où est sa tête ? »

James sourit : « C'est vraiment une boule de poils, mais en fouillant un peu entre les poils on aperçoit des yeux et une bouche. D'ailleurs on peut s'en servir comme ballon c'est assez pratique comme bête et très résistant. »

« Oh non, le pauvre ! Tu ne vas pas le brutaliser ! » s'indigna Maddy

James eut un sourire indulgent et l'embrassa :

« Mais non ma puce, je vais garder ton cadeau en bon état… Merci ! »

Jessie lui sauta lors sur le dos :

« Eh oh, oublies pas que c'est mon cadeau aussi ! »

« Pas de danger, merci p'tite sauterelle ! »

Le lendemain, pendant qu'Ingrid avait emmené sa nièce faire des courses, les maraudeurs se réunirent :

« Il faudrait commencer ce projet d'animagi… » proposa Sirius

« C'est vrai que c'est le moment idéal… » approuva James

« Mais je veux être aussi de la partie ! » objecta Lily

Les garçons s'interrogèrent du regard, puis approuvèrent :

« C'est d'accord, et toi Ally ? » dit James

Elle se dandina un peu d'un air gêné puis dit :

« Je ne préférerais pas… Ce n'est pas que j'ai peur d'échouer ou quoi que ce soit, mais… comment dire ? Vous comprenez, c'est mon frère, j'étais là quand il s'est fait mordre, j'ai vécu avec lui l'horreur de ses premières transformations, j'ai vu tout ça déchirer ma famille. Ce n'est pas de l'égoïsme, mais ça me fait trop mal de voir mon frère jumeau comme ça, je ne pourrai pas le supporter. Et puis je sais que vous serez là pour lui… »

« Ca va Ally, on peut comprendre tu sais… » la rassura Lily

Remus la prit dans ses bras :

« T'inquiètes pas sœurette je ne t'en veux pas, je sais bien que c'est difficile pour toi. »

« Merci vous êtes supers… »

« Bon c'est pas le tout, mais Lily faut que tu choisisses en quoi tu vas te transformer. » reprit Sirius

« Eh pas si vite ! » intervint Maddy « Et moi ? »

« Toi aussi tu veux ? »

« Bien sûr ! »

« C'est dangereux tu sais… » objecta James

« je m'en fiche, je veux le faire avec vous… »

« Ok. »

« Moi je voudrais être un aigle… » commença Lily

« Ben ça va être pratique ça un gros oiseau pour entrer dans la cabane hurlante ! » commenta Sirius

« Arrête de bougonner comme ça ! On se débrouillera ! »

« Oui on trouvera toujours quelque chose pour te faire entrer, on n'est pas sorcier pour rien ! » répondit James « Et toi Maddy ? »

« Je n'en sais rien… je n'y ai jamais trop réfléchi. »

« Pourquoi pas une cigale ? Ca chante tout le temps ! »

« Ca va pas Mikie, t'es fou ! je vais me faire écrabouiller par tes grandes pattes de cerf ! »

« Alors t'es un cerf toi ? » s'étonna Lily « j'aime beaucoup les cerfs… »

Sirius sourit d'un air entendu à James, tous deux se rappelaient le jour où James avait choisi cet animal et pour quelle raison. James serra Maddy un peu plus fort contre lui.

« J'aimerai être un chat… »

« Y'a déjà Peter en chat ! »

« Et alors ? On peut être deux, non ? Mais moi je serai un chat siamois ! »

« Si tu veux mon chaton… »

« Bon les amoureux, on ne se fait pas de mamours quand les copains n'ont pas leurs moitiés avec eux ! » intervint Sirius

« Ah non ! » protesta James « pas ce mot, je déteste ça ! Comme si quand on était amoureux on était même plus une personne entière, mais une moitié de personne… »

« C'est vrai » acquiesça Lily

« Oui, ben on va pas chipoter sur les mots, vous m'avez compris ! » râla Sirius.

« Il est l'heure de rentrer » intervint James « On continuera après déjeuner. »

De fait, chaque jour ils commencèrent à s'entraîner. La démarche était longue et ils savaient qu'ils mettraient sûrement des années avant d'obtenir un résultat, mais ils étaient très motivés et ne perdaient (presque) pas espoir. A la fin de la semaine ils se séparèrent, mais Maddy resta encore trois semaines entières chez les Potter, avant de devoir rentrer dans leur nouvelle maison avec sa cousine. Les Potter devaient rester à Potterland pour le reste des vacances et le cœur de James se serra en pensant qu'il ne reverrait pas Maddy avant un mois…