Disclaimer: la plupart de ces personnages ne m'appartiennent pas, ils appartiennent à JK Rowling. Les seuls personnages que j'ai créés sont Allyson Lupin, Mel Parker, Mattew, Kassy et July, les profs Nivel et Rookwood, Michelle Keller (à vrai dire Michelle s'est plutôt crée par elle-même) et quelques noms qui n'ont pas grande importance. Il y a aussi Ethan Bones que j'ai a moitié inventé : on entend parler de la famille Bones dans HP mais pas de lui en particulier, donc en quelque sorte je l'ai inventé. Ah si j'ai pris Alex Dubois à Padfootluva. Je précise aussi que, étant une grande fan de la série « Once & Again » toute ressemblance avec des personnages de cette série (plus ou moins évidentes) n'est pas forcément fortuite. Voilà je crois que c'est tout, les autres appartiennent à JKR. Bonne lecture. Pour vos remarques, une seule adresse: lululand@caramail.com

Maraudeurs et compagnie.

Special thanks : à Kpu sans qui ce chapitre aurait été nettement moins bien !

Chapitre XX : Un été très Potter.

Le soleil d'août inondait la petite chambre, la matinée était déjà bien avancée mais les deux formes qui se lovaient dans le grand lit étaient encore assoupies. Un rayon vint caresser les cheveux roux de la jeune fille et la chaleur qu'il apportait l'éveilla. Elle resta quelques instants dans la même position, engourdie par le sommeil, puis, avec un grand sourire, se retourna vers le jeune garçon étendu à ses côtés. Tendrement elle repoussa une mèche de cheveux noirs qui lui barrait le visage et lui déposa un léger baiser sur le front.  Rien ne pouvait la mettre de meilleure humeur que de se réveiller auprès de James. Il y avait maintenant un an et demi qu'ils étaient ensemble et malgré quelques accrochages ils avaient tenu bon et personne ne les imaginait plus l'un sans l'autre, même Sirius s'y était résigné ! Sirius… Le garçon avait beaucoup changé aussi… Depuis sa rupture avec Allyson il cultivait une personnalité de Don Juan et passait la majorité de son temps libre à faire du gringue. Il s'était même laissé pousser les cheveux aux épaules pour être plus dans la vague ! S'il y avait bien une chose qui avait totalement échappé à Lily c'était la rupture de ses deux amis, ils s'entendaient si bien… Et du jour au lendemain, plus rien ! Sans rien expliquer à personne ils avaient décrété un matin que c'était fini et depuis ils étaient les meilleurs amis du monde, même s'il était évident pour tout le monde, même Peter, qu'ils mourraient tous deux d'envie de reprendre leur histoire. C'était à n'y rien comprendre !

De l'autre côté du mur, Lily entendait Mrs. Potter se préparer dans la salle de bain, des bruits devenus habituels depuis le début de l'été, maintenant qu'elle vivait chez les Potter. Elle vivait chez les Potter… Les Potter étaient sa nouvelle famille… Elle n'avait pas vraiment réussi à entrer cette nouvelle donnée dans son cerveau et chaque fois ces phrases l'étonnaient, cela faisait pourtant presque un an ! L'été après leur quatrième année, Lily avait décidé de présenter ses parents aux parents de James et contre toute attente, si différents aient-ils été, ils s'étaient merveilleusement bien entendus. Ainsi pendant toutes les vacances ils n'avaient cessé de s'inviter à manger ou à prendre le thé, au plus grand plaisir de Lily et James, dégoûtant au plus haut point la pauvre Pétunia. Puis septembre était arrivé et les enfants étaient repartis pour Poudlard, mais les parents avaient continué à se voir. Fin novembre Lily reçut la terrible nouvelle par hibou : un accident de voiture venait de tuer ses parents adorés… En y repensant elle avait encore les larmes aux yeux. Mais le plus étonnant allait arriver : Les parents Evans, avant de mourir avaient fait des Potter les tuteurs légaux de leur fille aînée… Depuis lors elle n'avait pas revu Pétunia qui avait été confiée aux parents de sa meilleure amie Daisy, les Evans n'avaient aucune famille… Chez les Potter, Lily partageait la chambre de Jessie, mais de plus en plus souvent, elle rejoignait celle de James lorsque les parents Potter étaient couchés.

Lily décida qu'il était temps pour James d'ouvrir les yeux et elle commença à jouer avec ses cheveux pour l'éveiller. Ca ne manqua pas et James émit un grognement plaintif

« Lil, laisse mes cheveux, ils ne t'ont rien fait… »

Lily rit doucement et embrassa langoureusement son petit ami qui était à présent totalement réveillé, il la prit dans ses bras et répondit à son baiser.

« Ta mère est dans la salle de bain, je l'ai entendue… » Dit Lily en s'allongeant sur le jeune homme, qui protesta :

« T'es obligée de parler de ma mère ? Ca casse l'ambiance je te signale ! »

« Ca veut dire que je vais devoir rester encore un moment dans ta chambre, si je sortais maintenant, elle me verrait… »

« Ca c'est pas un problème, baby ! »

A ce moment précis, Mrs. Potter ouvrit la porte de la chambre de son fils voulant le réveiller doucement en lui faisant remarquer l'heure tardive. Quelle ne fut pas sa surprise de le trouver à moitié vêtu, allongé sous sa petite amie dans une position plus que douteuse… Dans un cri de surprise elle referma la porte et dévala les escaliers pour aller retrouver son mari dans la cuisine. James et Lily se regardèrent abasourdis, puis James lâcha :

« On ferait peut-être mieux de s'habiller et de descendre maintenant… »

« Oui je crois aussi » acquiesça Lily

James attrapa quelques vêtements moldus qu'il aimait porter pendant les vacances et fila sous la douche pendant que Lily montait se préparer à l'étage supérieur dans la chambre qu'elle partageait avec la jeune Jessie Potter. Il entonnait le deuxième couplet du dernier tube des sorciera-boys lorsqu'il entendit Lily frapper à la porte et lui déclarer qu'elle descendait. Il arrêta le robinet pour pouvoir l'entendre et répondit :

« Attends-moi Lil, j'en ai pas pour très longtemps, je vais descendre avec toi ! »

« C'est bon, ils ne vont pas me manger tes parents à ce que je sache ! Rejoins-moi dans la cuisine quand tu seras prêt. »

« Comme tu veux… » conclut James en refaisant couler l'eau, lorsque Lily avait décidé quelque chose il savait bien qu'il était totalement inutile d'essayer de la faire changer d'avis. Cependant il pressa un peu le pas, se demandant ce que sa mère allait faire subir à la pauvre Lily…

Lorsqu'il arriva dans la cuisine les cheveux encore trempés et les lunettes pleines de buée, il trouva son père et sa mère en pleine discussion avec Lily, enfin plus précisément en plein monologue car manifestement Lily ne pouvait pas plus qu'elle ne voulait en placer une… Dès qu'ils virent entrer leur fils, ils se turent. James embrassa ses parents et s'assit aux côtés de sa petite amie qui avait l'air absorbé par son pudding à la banane.

« De quoi vous parliez ? » demanda-t-il sur le ton le plus détaché possible

Lily lui jeta un regard meurtrier et Michaël Potter se détourna vers le grille-pain pendant que sa femme répondait maladroitement :

« Nous expliquions à Lily que… enfin… nous lui disions des choses qu'une jeune fille de son âge doit savoir. »

« Oh non ! Vous n'allez pas commencer à l'ennuyer avec ça ! Protection, contraception… Ca va, elle n'est pas idiote non plus ! » protesta énergiquement James

« Bien sûr que non elle n'est pas stupide, loin de moi cette idée mon chéri ! Cependant comme elle n'a plus de parents, c'est à nous que ce rôle revient. » répliqua sa mère

« Vous auriez au moins pu attendre que je sois là, après tout ça me concerne aussi ! »

Ingrid Potter jeta un regard suppliant à son mari qui lui vint en aide :

« Tu as raison James, il est temps que nous parlions de certaines choses… »

James, l'air franchement agacé l'interrompit :

« Oh c'est bon, vous n'allez pas nous faire le coup de l'éducation sexuelle non plus ? On ne vous a pas attendu vous savez ! On a été voir Mme Pomfresh il y a déjà plusieurs mois et elle nous a dit tout ce que nous avions besoin de savoir. »

Lily le regarda incrédule : il venait d'annoncer sans ménagement à ses pauvres vieux parents que leur fils avait une vie sexuelle active depuis plusieurs mois ! Elle se tourna vers les parents Potter et les vit virer du rouge au blanc et avoir une envie manifeste de se faire tout petits. James dû réaliser qu'il venait de faire une bourde car il rougit légèrement, prit Lily par le bras et balbutia :

« Lil… euh… on ferait mieux de monter voir si Jess est levée… »

Lily le suivit sans se faire prier, pressée de quitter cette pièce où l'atmosphère devenait franchement pesante. Dès qu'il eurent refermé la porte derrière eux, les deux adolescents se regardèrent et, réalisant soudain ce qui venait d'arriver, éclatèrent de rire. James s'écroula dans le fauteuil du couloir – d'ailleurs en y repensant il s'était toujours demandé ce que faisait un fauteuil au milieu d'un couloir, peut-être venait-il de comprendre – et prit Lily sur ses genoux en déclarant :

« Maintenant au moins, on aura plus à se cacher ! »

Avant que Lily n'aie eu le temps de répondre, la porte de la cuisine se rouvrit, laissant passer le père Potter, il referma derrière lui et s'approcha des deux jeunes gens.

« Ecoutez les enfants… Vous faites ce que vous voulez, ça ne me regarde plus, cependant… J'aimerais beaucoup que vous vous montriez plus discrets. Pour ta mère James, et aussi pour Jessie, elle n'a que 14ans… »

« Tu ne veux pas qu'on arrête de s'embrasser dans la maison non plus ? »

« Puisque tu en parles… Effectivement ça serait bien. »

James était abasourdi « Ca va pas non ? Enfin ça ne va pas choquer Jessie de voir… »

« James ! Ne me parles pas sur ce ton s'il te plaît, je suis toujours ton père ! Maintenant filez

dans vos chambres respectives et obéissez-je vous prie ! »

Le ton était sans réplique, et les deux enfants ne s'y trompèrent pas. Arrivés devant la chambre de James, ce dernier s'exclama :

« Mais ça va pas dans la tête de mon vieux ! Comme si Jessie allait se choquer de si peu, il la prend encore pour une gamine ! »

Lily éclata de rire :

« Mon pauvre James, tu es si naïf »

James tenta de protester, mais Lily l'empêcha de parler et ajouta :

« Ce n'est pas pour Jessie, c'est pour ta mère ! Tu n'imagines pas ce que ça doit être traumatisant pour une mère de découvrir son petit garçon au lit avec une jeune fille ! »

James maugréa quelque chose d'incompréhensible, et Lily se dirigea vers l'escalier qui menait à sa chambre. James la rappela étonné :

« Bah alors Lil, tu ne m'embrasses plus ? »

« Je te rappelle que c'est désormais proscrit dans cette maison ! »

« Et alors ? ils sont en bas les parents ! »

L'attrapant gentiment par le bras ,il l'attira vers lui pour l'embrasser passionément , mais un bruit les fit sursauter :  Michael Potter les fixait d'un œil qu'il essayait de faire paraître dur, mais qui était plus attendri qu'autre chose, il leur dit d'un ton presque suppliant :

« Les enfants, s'il vous plaît, pour une fois, écoutez ce que je vous dis… »

En entrant dans sa chambre, Lily trouva Jessie habillée qui se brossait les cheveux devant la glace. Elle avait bien changée depuis son retour en Angleterre après le meurtre de ses parents. Elle avait acquis beaucoup de confiance en elle grâce à son cousin et à ses amis et paraissait bien plus que ses 14 ans, elle n'avait vraiment plus l'air d'une petite fille. A Poudlard, tous les garçons rêvaient de sortir avec elle, elle était sans conteste la fille la plus courtisée de Gryffondor et s'en amusait sous l'œil vigilant de James.

« Alors Lily, tu m'as encore laissée dormir seule cette nuit ? »

« Tu parles trop dans ton sommeil, j'ai préféré aller dormir sur le divan… » répondit l'intéressée avec un clin d'œil.

Jessie rit et ajouta :

« Faites attention quand même, oncle Michaël et tante Ingrid ne sont pas idiots ! »

« Ca c'est certain… D'ailleurs désormais j'occuperai chaque nuit le lit près du tien. »

« Que me vaut cet honneur et ce changement brusque d'avis ? Tu peux m'aider à attacher ma robe derrière ? »

Lily s'exécuta et répondit :

« Ingrid a débarqué dans la chambre de son fils ce matin… »

Jessie éclata de rire et s'écria :

« C'est pas vrai ? Et alors, qu'est-il arrivé ? »

« On a eu droit à la leçon de morale, on a traumatisé Ingrid, et Michaël nous a juste autoriser a nous tenir la main tant qu'on reste ici »

« Ce qu'ils peuvent être vieux jeu ! »

« Oh, ça peut se comprendre, le temps qu'ils digèrent la pilule. Après ça ira mieux. »

Depuis qu'elles habitaient ensemble, les deux filles étaient devenues très complices, Jessie était un peu la petite sœur que Pétunia n'avait jamais été. Elles avaient en commun ce grand amour pour James et s'entendaient à merveille.

A l'autre bout du pays, Zoé était en train de faire la vaisselle du petit déjeuner en maugréant contre le travail de son père qui lui usait le peu de forces qu'il lui restait, et ne rapportait pas assez pour acheter un elfe de maison. Personne dans cette maison ne s'inquiétait du désordre et de la saleté qui y régnait, personne excepté Zoé. Lorsqu'elle rentrait pour les vacances elle trouvait sa maison, que sa mère avait autrefois si bien tenue, dans un tel état que cela lui donnait envie de pleurer. Alors pendant les quelques temps où elle était là, elle mettait un point d'honneur à ce que tout fut propre et rangé. Son père était bien trop fatigué ou bien trop saoul lorsqu'il rentrait pour faire la différence entre une maison propre et une porcherie, quant au petit Andrew, il se fichait pas mal du ménage, à 6 ans qui pouvait l'en blâmer ? Lorsqu'elle eut terminé de ranger les bols, elle regarda l'heure : presque midi ! Alors elle commença à s'affoler : le père aller bientôt rentrer et s'il ne trouvait pas le déjeuner prêt ou au moins Andy habillé il risquait de se fâcher ! Elle fila dans le salon et appela son frère qui regardait la télévision :

« Andy, vas vite prendre ta douche, il est tard, papa va arriver d'une minute à l'autre ! »

« Mais je vais rater la fin des trolls en folie… » protesta le petit

« Je ne plaisante pas, ouste ! »

Zoé joignit le geste à la parole en éteignant la télévision et empoignant son petit frère par le col. Lorsque Andy eut disparu en haut de l'escalier, elle entreprit de préparer le déjeuner avec le peu qu'il y avait dans les placards : il était vraiment temps d'aller faire des courses. Lorsque Jake Manning arriva, il trouva sa fille au fourneau et s'assit autour de la table de cuisine.

« La matinée s'est bien passée papa ? »

« Je me suis fait un sale coup au dos, j'ai assez mal… »

« Fais-moi voir ! »

Zoé s'approcha de son père et l'embrassa pour lui dire bonjour puis inspecta son dos :

« C'est rouge, mais y'a pas  d'écorchure… Tu veux que te passes de la pommade après manger ? »

« Volontiers ma puce. Où est Andy ? Qu'est-ce que tu nous prépare de bon ? »

« Je ne sais pas ce qu'il fait, il est monté s'habiller-il y a déjà un moment, je vais l'appeler… ANDY ! Dépêche-toi s'il te plaît, on va bientôt manger et je voudrais que tu mettes la table ! » Puis se tournant à nouveau vers son père « Tu sais papa, il faudrait que tu me laisses des sous pour faire des courses, il n'y a plus rien à manger ici ! Ce sont les restes de la semaine dernière qui cuisent, heureusement que Sirius m'a appris un sortilège de conservation, sinon on n'avait rien à manger ! »

« Encore ce Sirius, ma foi ma fille, tu n'as que ce mot à la bouche ces derniers temps, on dirait qu'il fait tout pour toi ! Et moi alors qui trime pour vous rapporter du pain à toi et ton frère ? »

« Excuse-moi papa… Mais c'est vrai que Sirius est toujours tellement gentil avec moi… »

« Alors que ton père est une brute sans cœur ? » ajoute Jake Manning d'une voix qui commençait à s'échauffer

« Mais non, je n'ai pas dit ça… » se défendit sa fille

« Tu le penses trop fort Zoé ! »

Jake était très en colère, il avait toujours l'impression que ses enfants n'appréciaient pas à leur juste valeur les efforts qu'il faisait, sa vie n'était pourtant pas si simple… Il se leva et commença à faire les cents pas dans la cuisine pour se calmer. Il tritura les papiers posés sur le meuble : des factures et encore des factures… Et pas un sou pour les payer… Et au milieu une petite feuille probablement arrachée à un carnet où des mots étaient tracés à la plume d'une écriture fine, il lut le début et s'exclama :

« Encore une de tes chansons ? Quand vas-tu arrêter avec ses futilités ? Ecrire des chansons, Zoé ? Mais à quoi crois-tu que ça va te mener ? C'est une perte de temps ! »

Voilà des années qu'il se battait avec elle pour qu'elle arrête d'écrire ces chansons. Zoé se jeta sur son père pour lui arracher la feuille des mains :

« Rends-moi ça papa ! »

Mais il la tenait fermement alors elle se contenta de fuir dans sa chambre :

« Je te déteste papa ! »

Andy qui descendait les escaliers croisa sa grande sœur qui pleurait, à peine eut-il le temps de demander ce qu'il se passait qu'il vit son père courir à sa suite essayant de la rattraper, il les suivit et vit la porte de la chambre de Zoé se fermer à clé au nez de Jake. Il demanda à son père pourquoi Zoé pleurait et son père lui ordonna de se mêler de ses affaires et d'aller manger.

Recroquevillée sur son lit, Zoé avait pleinement conscience de la présence de son père derrière la porte. Elle ne supportait plus qu'il critique ce qu'elle était, car écrire des chansons faisait partie intégrante de son être, c'était au fond d'elle et elle ne pouvait lutter contre. Pour une raison étrange son père se mettait dans une colère noire dès qu'elle fredonnait une chanson qu'elle allait écrire. Elle savait qu'elle avait besoin de se calmer. Elle était furieuse contre son père mais elle savait que quand elle se fâchait très fort des choses horribles pouvaient arriver et elle ne pouvait pas encore toutes les contrôler. Alors le seul moyen qu'elle trouva pour canaliser cette colère fut d'écrire une nouvelle chanson, qu'importe que son père l'entende fredonner et se fâche encore, il le fallait, sinon elle ne savait pas ce qui pourrait arriver…

De l'autre côté de la porte en bois, Jake Manning se maudissait de s'être ainsi emporté, il ne savait plus que faire pour se faire pardonner alors il se contentait de rester assis contre la porte en espérant que sa fille allait lui pardonner. Soudain il entendit la voix mélodieuse de Zoé, elle chantait… Cette fois il fut attendri par cette jolie voix de petite fille, et très fier aussi, fier d'être le père d'une enfant si douée possédant un tel self-control, ce n'était sûrement pas avec lui qu'elle l'avait appris ! Il s'emportait toujours contre ses enfants et le regrettait aussitôt ! S'il s'énervait tant en voyant les chansons de Zoé, c'était parce que ça lui rappelait sa femme défunte, c'était d'elle que Zoé avait hérité ce don. Et les écrits de la petite lui rappelaient de doux souvenirs envolés depuis trop longtemps, un temps où tout allait bien et où ils étaient heureux. Il ne savait pas comment recréer ce climat de confort, de douceur et de joie qui s'était enfuit avec l'âme de Mrs. Manning et il s'en voulait de gâcher la vie de ses deux petits… Alors puisque Zoé s'occupait si bien d'elle-même, il descendit avec Andrew.

« Faites attention à vous les enfants et ne rentrez pas trop tard ! » cria Mrs. Potter à James, Jessie et Lily qui quittaient la maison familiale

« T'inquiète pas maman, on ne part pas en Bulgarie se battre contre des dragons, on va juste chez Sirius ! » s'exclama James

« Arrête de répondre comme ça à tes parents ! » répondit Lily « Qu'est-ce qu'ils t'ont fait nom d'un hippogriffe ? »

« Ils m'énervent, c'est tout… »

« Oui, bah tu ferais bien de faire attention à ce que tu dis si tu ne veux pas être privé de sorties à mon avis… » ajouta Jessie

« Forcément si vous vous mettez toutes les deux contre moi, j'ai aucune chance ! »

En arrivant près du manoir Black, ils croisèrent les jumelles sur leurs vélos qui partaient se balader. Du haut de leurs six ans, elles avaient déjà des personnalités bien developpées et bien distinctes. Si leurs visages étaient absolument identiques, elles faisaient toujours attention à ne pas s'habiller de la même façon et si leur voix étaient indifférenciables, leurs tons n'étaient jamais les mêmes. Pour l'heure Miranda portait un pantalon rouge pattes d'ef et un tee-shirt blanc à paillettes multicolores et ses longs cheveux blonds étaient rassemblés dans une volumineuse queue de cheval. Mirandella portait une robe d'été rose et ses cheveux étaient soigneusement brossés sur ses épaules, sa bicyclette, contrairement à celle de sa sœur, avait encore des petites roulettes accrochées, elle n'avait pas encore eu le cran d'essayer de rouler sans. Lily eut le malheur de dire bonjour à Miranda en l'appelant Mirandella, elles ne supportaient pas qu'on les confonde…

« Moi c'est Miranda ! Lily tu pourrais faire attention, on ne se ressemble pas pourtant ! »

« Si tu le dis… » répliqua Lily sceptique mais ne préférant pas les contrarier plus

« Non mais c'est vrai on n'a rien en commun ! » s'exclama Mirandella

« Oui, moi je suis moi, elle c'est elle, sauf quand je fais croire que je suis-elle ! » renchérit sa sœur

« C'est vrai que quand on échange nos places, personne ne peut dire qui est qui, si nous nous habillions pareil tu ne saurais même pas à qui tu parles puisque nous sommes de vraies jumelles. Physiquement, on se ressemble beaucoup mais en fait on est très différentes ! »

« Je suis bruyante »

« Je suis calme »

« Elle est sérieuse »

« Elle est complètement folle ! »

« On ne lit pas les mêmes livres »

« On ne regarde pas les mêmes dessins-animés »

« On ne rit pas aux mêmes plaisanteries »

« On est comme… Deux peuples différents ! » continua Mirandella, alors que les autres tentaient vainement de ne pas éclater de rire devant cet adorable spectacle.

« On a l'air pareil, mais on n'est jamais pareilles ! Elle est un ange… » reprit Miranda

« Elle est tout le temps impertinente ! »

« C'est pas vrai ! »

« Si c'est papa et maman qui le disent ! »

« Et toi tu veux toujours commander ! »

« Parles pour toi ! »

« Si c'est vrai ! »

« C'est faux ! »

Coupant court à la dispute naissante, Mirandella reprit :

« Je ne suis pas un clone, un double ou une photocopie »

« Ou la deuxième boule de glace d'un cornet ! »

Mirandella regarda sa sœur bizarrement après cette réplique étrange, mais l'autre avait l'air sûre d'elle, elles conclurent en chœur :

« Vous voyez que finalement c'est pas très compliqué de nous différencier ! »

« En gros, faut pas vous confondre parce que vous êtes deux individus très différents et même totalement opposés ? » intervint James

« Exactement ! »

« C'est promis les filles, je ferai attention la prochaine fois » jura Lily.

Les petites acquiescèrent puis remontèrent sur leurs vélos en s'exclamant :

« C'est pas qu'on veut pas vous parler plus longtemps, mais on n'est pressées, déjà Sirius nous a retenues pendant un moment ! »

« Ce qu'il peut être énervant celui-là ! On va le vendre un de ces jours… »

Les 3 amis regardèrent les deux petites filles s'éloigner en riant.

« Quels numéros ces deux-là ! » commenta Jessie

Ils trouvèrent Sirius dans sa chambre

« Salut mec ! » s'écria James « Tu fais quoi cet aprèm ? Tu viens avec nous, je me sens en infériorité par rapport à la gente féminine ces temps-ci ! »

« Si vous voulez, les petites viennent de partir jouer chez des copines, je n'ai pas à les garder. »

« Oui, on les a croisées, Lily a eu le malheur de les confondre, on a presque eu une crise de fou rire ! »

« Elles vous ont servies leur discours comme quoi elles n'avaient rien en commun ? »

« Oui… »

« Elles le servent à tout le monde ces temps-ci, elles sont en pleine crise d'identité, et veulent affirmer leurs personnalités. Elles se font passer pour plus différentes qu'elles ne le sont en réalité, c'est assez drôle. C'est leur période rebelle… »

« Ca commence tôt ! »

« Oui, on est précoce dans la famille… »

« C'est ça Sirius, prends tes rêves pour des réalités ! » dit James d'un ton moqueur.

« Eh ! Je ne te permets pas ! »

« Moi je me permets. Et puis je me permet aussi de m'asseoir sur ton lit puisque tu n'as pas eu la bonne éducation de nous le proposer. »

James fut aussitôt imité par les deux filles sous les yeux outrés de Sirius, qui finit par dire :

« Bon si ça vous intéresse, j'ai eu une lettre d'Ally. »

« On peut lire ? » demanda Lily

« Ouais bien sûr… » répondit Sirius en fouillant dans un tiroir. Il ne trouva vraisemblablement pas ce qu'il cherchait car il ouvrit un autre tiroir puis un placard, avant d'ajouter :

« En fait, je ne sais pas où je l'ai mise… »

« C'est sympa ça, on dira à Ally à quel point tu prends soin de ses lettres… » dit Jessie

« Si tu fais ça je t'étrangle ! Bon en gros elle disait qu'ils étaient en vacances en Amérique du sud et qu'ils étaient tous bronzés. Ils ont emmenés Liza avec eux car Remus a menacé de les laisser partir sans lui sinon. Cécilia a fait ses premiers pas – entre nous il était temps – à l'aéroport et Ally trouve ça très chic. »

Cécilia était la demi-sœur de Remus et Allyson. Elle était née au début de l'été précédent, les jumeaux en rentrant chez eux avaient eu la surprise de trouver leur belle-mère enceinte jusqu'aux yeux, on ne leur avait rien dit pour leur faire la surprise. Ils étaient ravis et fous de leur petite sœur. L'enfant était d'ailleurs le portrait craché d'Ally et les deux sœurs s'adoraient réellement.

« Et j'ai gardé le meilleur pour la fin : Harrison a été nommé prof de potion à la place de l'autre idiot de Nivel, Dumbledore a dû en avoir assez de remplacer tout le matériel à chaque cours… »

« Harrison à Poudlard ? C'est génial ! » s'exclama Lily

« Ils rentrent quand ? » demanda James

« Je ne sais pas, elle n'a pas précisé… Des nouvelles de Zoé et Peter ? »

« Peter était au mariage de son frère le week-end dernier » répondit James « Sinon la routine, ses parents le font travailler ses cours car il n'a pas obtenu des notes suffisantes aux examens et il vous dit bonjour à tous. »

« Et Zoé s'occupe de son petit frère, mais ça n'a pas l'air d'aller très fort avec son père… » ajouta Jessie « elle n'en dit presque rien mais j'ai l'impression qu'ils ne cessent de se disputer ! »

« C'est quoi ce truc ? » interrompit Lily en prenant une lettre parfumée, pleine de rouge à lèvres posée sur la commode de Sirius

« Oh ça ? C'est une lettre de July ! Elle me les casse celle-là, ce qu'elle peut être collante ! »

« Ah oui, mon pauvre Siri, à force de draguer au vent y'en a qui s'accrochent… » répliqua James

« On ne récolte que ce que l'on sème comme disent les moldus ! » ajouta Lily

Sirius haussa les épaules et changea de sujet :

« Bon vous avez quelque chose de spécial prévu pour cet après-midi ? On va où ? »

« Ca vous embêterait d'aller chez moi ? » demanda James « J'avais oublié, mais j'ai promis à ma mère d'arroser le jardin avant ce soir… »

« Ok, c'est parti, direction chez vous ! » déclara Sirius

Zoé était dans sa chambre depuis un long moment déjà, lorsqu'elle entendit le hibou de Jessie donner de petits coups de bec dans la fenêtre de sa chambre. Le reconnaissant immédiatement, elle lui ouvrit à la hâte, lui donna à boire et à manger et décacheta la lettre de son amie. Elle la parcourut rapidement, pressée qu'elle était d'avoir des nouvelles de tout le monde, quitte à la relire ensuite plus lentement plusieurs fois. Jessie l'invitait à venir passer quelques jours avec eux ! Zoé était folle de joie ! Echapper à cette maison, bien sûr qu'elle voulait y aller ! Elle hésita un instant en pensant à Andy puis décida qu'il se débrouillait très bien sans elle le reste de l'année et qu'elle avait bien besoin de distractions. Elle demanderait l'autorisation à son père le soir –même. Oh puis non, elle avait appris à transplaner au début de l'été, il fallait bien que ça serve à quelque chose. D'un coup de baguette magique, elle fut rendue dans l'usine où travaillait son père, ils étaient en train de fabriquer de nouveaux balais : les crindacier. Elle chercha Jake du regard et ne le vit pas tout d'abord, mais l'homme à côté de qui elle avait transplané se trouvait être un ami de longue date de la famille, il se retourna et aperçut Zoé :

« Coucou ma puce, qu'est-ce que tu fais là ? Ca fait si longtemps que je ne t'ai pas vue, tu as bien grandi… Alors c'est vrai que tu es à Poudlard maintenant ? »

« Oui c'est vrai. Je suis venue voir papa, où est-il ? »

Zoé était pressée et n'avait pas envie de raconter des banalités pendant des heures, l'homme lui indiqua l'endroit où travaillait Jake et elle y fila comme l'éclair, si petite fille au milieu de ces grandes machines. Enfin elle le trouva :

« Zoé, que fais-tu là ? » il n'y avait pas de colère dans la voix du père, seulement de l'étonnement « Ils t'ont laissés entrer à l'accueil ? D'habitude les visiteurs restent dans l'entrée… »

« J'ai transplané. »

« Zoé ! » cette fois si, c'était de l'exaspération que l'on sentait dans sa voix « C'est très bien que tu aies appris à transplaner, je suis fier de toi, mais je voudrais que tu n'oublies pas que c'est interdit ! Ne refais plus ça en public, c'est bien compris ? »

« Oui papa… »

« Bon, dis-moi ce qui t'ammène maintenant. Il n'y a rien de grave ? Andrew n'est pas malade ? »

« Non, ne t'en fais pas pour lui il regarde tranquillement les dessins-animés. Jessie m'invite à passer quelques jours chez elle, je peux ? »

« Tu nous laisse ? Mais qu'allons-nous faire sans toi chérie ? »

« Vous allez très bien vous débrouiller et je reviendrai vite ! »

Alors Jake accepta car il était prêt à tout pour se faire pardonner son erreur de la matinée, après tout, ce qu'il voulait c'était le bonheur de sa fille.

Zoé revint chez elle, alla faire quelques courses et expliqua à Andy comment réchauffer le repas du soir qu'elle venait de préparer, elle rassembla quelques affaires, embrassa son petit frère et partit.

Lily poussa la porte de la chambre de James et y rentra. C'était la première fois qu'elle y était seule et elle en profita pour l'observer plus en détails. Les autres jouaient dans le jardin. James avait commencé sagement à arroser le jardin, mais ça avait assez vite dégénéré en bataille d'eau générale, Lily était restée un peu avec eux, mais un mal de tête l'avait fait rentrer. Sa chambre était en désordre car on venait d'y installer un matelas pour Zoé, et Lily avait préféré venir se reposer dans celle de James. Elle s'approcha de la bibliothèque qui recouvrait tout un pan de mur de la pièce, James était un assidu de lecture, elle espérait bien y trouver quelque chose qui la détendrait. Soudain, alors que son regard parcourait les tranches des livres, elle en vit un qui ne bougeait pas, un vieux livre blanc où le titre beige n'étincelait pas, un livre moldu. Qu'est-ce qu'un livre moldu pouvait bien faire chez James Potter, petit sorcier par excellence ? Poussée par la curiosité, elle sortit le livre de son emplacement et l'ouvrit au hasard, elle lut quelques lignes : 'Par quelle fatalité Christian était-il le seul être au monde que, ses parents excepté, Eric eut vraiment aimé ? N'était-il pas devenu son frère, n'aurait-il pas donné tout ce qu'il avait – même sa vie – pour sauver Eric s'il l'avait su en danger ?' Le regard de Lily fut alors attiré par la fenêtre et elle regarda Sirius courir après James dans le jardin, il le rattrapa en lui ébouriffant les cheveux, leurs rires retentissaient jusque dans la chambre et la lueur dans leurs yeux était celle d'un vrai bonheur, d'une parfaite harmonie. Oui, Lily comprenait maintenant ce que ce livre faisait ici, l'amitié qui liait ce Christian et cet Eric était probablement aussi belle et aussi forte que celle que partageaient James et Sirius. Lily alla s'asseoir dans l'alcôve et s'abandonna à ses pensées.

Lorsque James remonta plusieurs heures après complètement trempé, sa petite amie était toujours dans la même position. Il se déshabilla et passa un peignoir, puis la trouvant un peu mélancolique, il alla s'installer à ses côtés.

« Tu vas bien Lily-jolie ? »

« Oui… Je pensais à mes parents. Je ne devrais pas… Ca me rend trop triste, alors que je suis si heureuse ici, avec vous… »

James la serra contre lui et répondit :

« Bien sûr que si ma Lily tu peux penser à eux, tu le leur dois même. C'est la seule manière de les garder vivants en toi. Tu sais que tu peux en parler avec moi ? »

Lily hocha doucement la tête. Bien sûr que James était la personne la plus appropriée pour l'aider un gérer ce lourd deuil ! Après tout, c'était tout seul qu'il s'était remis, lentement mais sûrement de la mort de Madison. Aujourd'hui il ne restait plus rien de ce James-fantôme qui hantait les couloirs de Poudlard presque deux ans auparavant. Si Maddy était toujours là quelque part au fond de lui, il était de plus en plus rare qu'il soit mélancolique ou absent.

« Racontes-moi ce à quoi tu pensais. Ca peut aider vraiment tu sais. »

« Non c'était idiot. »

« Je t'en prie ma Lily… »

« C'est affreux, les gens qu'on aime s'en vont comme ça, sans prévenir et nous laisse seuls pour gérer tout ça. »

« Je sais… »

« Quand je repense à mon enfance auprès d'eux, j'ai l'impression… d'avoir été vraiment injuste et je comprends tout un tas de choses… qui ne m'effleuraient même pas l'esprit avant ! Tu sais quand on est petits on a l'impression que la vie c'est très long et que les gens seront toujours là, et puis on grandi et on s'aperçoit que tout ça ce n'est que du vent. Même si tes parents font beaucoup pour moi, désormais je suis obligée de penser à des choses horriblement matérielles comme l'argent, alors que quand j'étais gamine je croyais que tout tombait du ciel. Je ne savais pas qu'il aurait fallu que je dises merci et maintenent… eh bien tu vois c'est trop tard, et j'ai l'impression d'avoir été une horrible gamine égoïste… »

Lily pleurait, James la serra plus fort :

« Il ne faut pas penser comme ça ma Lily… Tu n'étais pas ingrate, tu étais juste une enfant ! Rappelles-toi tes parents, mais pas de cette façon. Penses à leurs défauts, aux moments que tu détestais. »

« Pourquoi ? »

« Parce que tu vas te mettre à les aimer et que ça va te faire rire d'y repenser. Racontes-moi ces dimanches monotones de quand tu étais gamine. »

« Les dimanches ? Je ne sais pas, je ne me rappelle plus… »

« Fais un effort ! Je commence : la famille réunie dans le salon, l'odeur de la pipe de ton père, cette odeur âcre que tu n'aimais pas et la petite sœur qui boudait pour on ne sait plus quoi. »

« Comment sais-tu ça ? »

« Parce que c'est toujours pareil, dans toutes les familles, aller continue ! »

« Je n'aimais pas les dimanches. Un dimanche c'est vide, la rue ne fait pas le même bruit que d'habitude, tu ne peux pas aller voir tes amis, même les programmes à la radio sont pires que les autres jours. A table avec Pétunia on se disputait sans arrêt, parfois notre père agacé nous renvoyait chacune dans nos chambres privées de dessert, parfois non. Et dans ce cas on devait rester à table jusqu'au bout à écouter ces discussions de grands auxquelles on ne comprennait rien ! Et ils parlaient tellement qu'à la fin le dessert était toujours brûlé. L'après-midi une fois les devoirs terminés on n'avait plus rien à faire à part se poster devant la fenêtre à attendre qu'un passant veuille bien venir nous distraire. Et quand la nuit tombait on montait sagement se coucher en rêvant au lundi où la vie reprendrait son cours… jusqu'au dimanche suivant ! C'est vrai tu as raison, je les détestais ces jours-là mais maintenant j'échangerais n'importe quoi pour recevoir encore ces coups de pieds de Pétunia sous la table ! »

Maintenant ils riaient tous les deux.

« Tu vois, je savais que tu y arriverais ! C'est comme ça qu'il faut penser au passé, sinon ça fait trop mal et ça ne sert à rien. »

Soudain la porte s'ouvrit, laissant passer Remus et Ally qui se jetèrent au cou de leurs amis.

« Qu'est-ce que vous faites là ? » demanda James

« On rentrait chez nous ce soir » répondit Remus « Et comme du coup on avait plus rien à dîner, vos parents nous ont invités à dîner avec toute la famille ! »

« C'est génial on est presque tous réunis ! » s'exclama Lily

« Où sont les petits » demanda James, « ils sont là aussi ? »

« Anthor est en bas avec papa et Meg, et la petite demoiselle est… ici ! » répondit Remus en désignant Cécilia qui se tenait très droite, timidement dans l'embrasure de la porte. James et Lily ne l'avaient pas vue depuis l'été dernier et évidemment elle avait énormément changé ! C'était vrai qu'elle ressemblait à Ally, si frêle avec ses grands yeux limpides et ses cheveux blonds si fins… A treize mois elle ressemblait déjà à une vraie petite fille dans sa robe légère.

Sirius apparut alors et prit le bébé dans ses bras

« Coucou Céci ! Comme tu as grandi ma puce ! »

Sirius n'avait pas souvent vu Cécilia mais il l'adorait déjà, peut-être parce qu'elle ressemblait tant à Ally ?

« Bah alors, notre sœur est plus importante que nous ? » s'indigna Remus

Ally sauta au cou de Sirius.

Lorsqu'ils eurent fini de se raconter leurs vacances, les parents Potter appelèrent pour le dîner. Un peu en retrait, Sirius et Ally discutaient autour de Cécilia.

« Tu te rappelles ? » demanda Ally

« Oui… » répondit Sirius « Nous avons juré il y a un an autour de son berceau de l'aimer comme notre propre enfant puisque nous n'en aurons jamais. »

Et en même temps ils embrassèrent la petite fille.

Notes : Voilà je suis en vacances, et donc voilà la suite ! Si y'a des passages que vous ne comprennez pas trop, par exemple les dernières phrases, rassurez-vous c'est normal, ça s'éclairera plus tard -p

Merci beaucoup à tous les reviewers ça m'a fait vraiment plaisir !

Comme c'est ma fic j'ai bien le droit de faire un peu de pub dessus, donc voilà :

Ma nouvelle fic, mon nouveau bébé, sur Tom jedusor, voici l'adresse :

Une fic à chapitre unique que j'ai écrite il y a quelques semaines : et si James et Lily n'étaient pas morts ?

Maintenant les réponses aux review !

Losgann : Ouais moi Lily & James j'aime bien les mettre en scène, je les trouve trop mimis ! Et puis mine de rien on est quand même assez libre, on sait rien de leur relation à Poudlard ! Bon j'ai vu que le 2e chapitre de BoB2 était en ligne je vais aller le lire -p

Melepha : La suite rapidemment ? Bon ça a pas été vite, mais maintenant elle est là ! Tu as pleuré quand Maddy est morte ? je crois que tu n'as pas été la seule… Enfin prépares les mouchoirs car c'est pas fini… (attention je n'ai pas dit que c'était pour le prochain chapitre !)

Loo : ouais je suis même arrivée à 56 pour ce chapitre ! Comme quoi ça vaut peut-être le coup de faire attendre des mois entre deux chapitres… Mais non je plaisante il arrivera plus vite le suivant ! (quoique je n'ai encore aucune idée de ce qu'il va raconter… va falloir que je commence à me creuser la tête !)

Kpu : bon faut pas vous battre avec Loo, je ne sais pas laquelle à poster la 50e review, donc on dira ex-eaquo -p Tu m'excuseras je ne m'étends pas, je t'ai déjà tout dit par mail…

Aurora : Jusqu'où je vais aller ? c'est la question que je me pose… Normalement je voulais m'arrêter peu après la naissance de Harry, histoire de laisser une chance aux plus optimistes d'espérer que 'tout est bien qui finit bien'. Mais sans faire vraiment exprès j'ai fait entrer en jeu un nouveau paramètre qui m'embêtes un peu, je vais peut-être être quand même obligée de faire un épilogue après leur mort…

Ange & Oyne :  Merci beaucoup !

Averoesse : (j'ai pas fait de fautes d'orthographe ?) Merci bien, et avances à ton rythme, moi au rythme où je vais t'auras le temps de me rattraper ! C'était pas les révisions du bac, mais celles de la 1ère année de médecin et crois-moi c'était pas du gâteau…