Blind

Auteur : Chris (chrisanimefan@yahoo.fr)

Titre : Blind – ça vient de l'anglais et ça veut dire aveugle

Source : Get Backers

Disclamer : Je n'ai aucun droits sur la série comme sur le manga. Pourquoi cette question ??

Couple : Jubei X Kazuki // Ban X Ginji / Allusions Shido ou Cid X Kazuki

Dédicace: Pour Valérie

Genre : Pas encore d'idées mais je prends toutes suggestions

Cette fic contient des relations entre hommes, si cela vous gêne, si vous n'aimez pas, je pense que ce n'est pas la peine de poursuivre,,

PS : Cette fic est le 3ème volet de ma petite série de fics sur Get Backers. 1er La vie n'est pas un long fleuve tranquille puis 2ème volet : Encore une mission foireuse !!

Voilà le 3ème volet pour j'espère la plus grande joie des fans

5 – Amours et espoirs

Kazuki relu encore une fois la lettre laissée par Jubei.

« Kazuki,

Tu comptes plus que tout pour moi. Je ne veux que ton bonheur.

Ce n'est pas moi qui te rendrai heureux… Je m'en suis rendu compte. J'ai donc décidé de m'en aller. Il est inutile que je m'interpose entre toi et Cid.

Ne t'inquiètes pas pour moi, je serais me débrouiller.

N'oublie pas : sois heureux !!

Jubei »

Les larmes si mirent à couler sur le visage de Kazuki qui comprenait maintenant à quel point son inattention avait souffrir les gens autour de lui.

Ginji s'assit à côté de son ami pour lire la lettre qu'il repassa à Ban qui alluma une cigarette.

« Pourquoi ?? » finit par dire Kazuki en brisant le silence qui s'était installé dans la pièce car tous le monde se sentait gêné et attristé.

Ban s'éclaircit la gorge.

« C'est de ta faute Kazuki !!» cria le brun ce qui attira l'attention de Ginji qui se colla à lui et de Kazuki. « D'après toi, à qui la faute s'il est il parti ? Pourquoi as-tu été aussi stupide pour ne pas remarquer sa douleur ? Tu n'as donc pas compris ses sentiments pour toi ?? »

Kazuki sentit que des larmes coulaient le long de sa figure.

Il ne pouvait pas s'arrêter de pleurer.

Il réalisait enfin la peine qu'avait eu Jubei.

Il lui avait fait tant de mal !!

Oui, il l'avait fait tellement souffrir et ce inutilement.

Parce qu'il n'avait pas su ouvrir les yeux.

Parce qu'il était tellement pris par sa douleur que tout le reste avait été balayé.

Son égoïsme, oui, il s'en rendait bien compte aujourd'hui, il n'avait pensé qu'à lui, il s'était coupé du monde, se privant du soutient de la seule personne qui ne l'avait jamais abandonnée.

Sa douleur l'avait submergée et il avait délibérément ignoré les mains tendues vers lui.

Jubei avait toujours été présent pour lui, pour le protéger.

Il s'était occupé de tout : des frais d'hôpitaux, qu'il savait très cher, de l'appartement…

L'aveugle venait le voir chaque jour, même s'il ne parlait pas beaucoup, Kazuki sentait qu'il était là pour lui, avec lui.

Et lui, il n'avait pas prêté attention à ces marques d'affection !!

Il n'avait rien vu !!

Il avait préféré jouer les sourds aveugles alors qu'il avait quelqu'un à ses côtés qui avait juré de le protéger et de l'aimer plus que tout au monde.

Kazuki se maudit pour sa bêtise.

Et aussi pour sa faiblesse.

Oui, il avait été faible.

Parce qu'il avait aimé Cid, parce qu'une part de lui l'aimait encore, il n'avait pas prêté attention à l'aveugle.

Il n'avait pas été suffisamment fort pour rejeter Cid alors qu'il le méritait, il le savait, il s'en rendait compte.

Une partie de lui aimait encore Cid, une autre le détestait pour ce qu'il avait fait.

Enfin une troisième partie avait peur.

Oui, Kazuki était effrayé.

Il se sentait angoissé à l'idée d'être seul, de ne plus être aimé.

C'était pour cela qu'il s'était tant accroché à Cid.

En plus, son ancien amant n'avait pas brisé nettement les ponts.

A chaque fois que Kazuki croyait que leur histoire était terminée, Cid faisait quelque chose d'étrange.

Il se comportait comme s'il était encore amoureux de lui.

Kazuki continua de pleurer.

Ban et Ginji s'en allèrent en fermant la porte doucement, ils comprirent que l'homme avait besoin de réfléchir seul.

En partant ils l'assurèrent quand cas de besoin ils seraient là, qu'il n'avait qu'à les appeler.

Ils ne pouvaient d'être aucune aide pour l'instant…

C'était à lui, et à lui seul, de prendre la décision.

Une décision qui concernerait son avenir.

Assis dans sa chambre, la lettre de Jubei à la main, Kazuki finit par se lever et par ranger machinalement son appartement alors que son esprit vagabondait.

#####

« Kazuki !! Kazuki !! Où te caches-tu ?? » demanda un vieil homme en costume traditionnel en criant à la volée.

Il passa sous un arbre tout en continua à crier le nom de l'héritier de la famille Fuchoin.

Alors qu'il s'éloignait au loin, des feuilles tombèrent de l'arbre.

Jubei, un jeune adolescent au regard bleu rieur et aux cheveux bruns coupés courts, sauta à terre.

Il rattrapa ensuite au vol Kazuki habillé d'une robe de kimono pourpre, comme le voulait la tradition.

Kazuki commença à rire d'un rire cristallin.

« On l'a bien eu ne Jubei ?? » demanda l'adolescent efféminé à son protecteur.

Ce dernier prit un air sérieux. « Tu es sûr que nous avons bien fait ?? Il fallait que tu ailles en cours !! »

« Je n'ai pas envie Jubei !! Allons plutôt nous amuser près de la rivière.

Le jeune homme dont les cheveux commençaient à pousser tira son ami par la main qui le suivit.

Kazuki se rappelait la complicité passée avec Jubei, il avait été son protecteur et l'était encore.

L'homme au visage sévère ne riait pratiquement jamais mais il prenait les choses très à cœur.

On lui avait confié la mission de protéger Kazuki au péril de sa vie, il avait juré de le faire.

Il se conformait à ce qu'il avait juré, à ce qu'il considérait comme sa « mission ».

Kazuki se souvenait de leurs terribles affrontements au cours desquels Jubei ne cessait de se surpasser pour être toujours plus fort, pour être digne de le protéger à tout jamais.

Les larmes se mirent à rouler sur les joues de Kazuki alors qu'il pliait l'une des chemises qu'il avait acheté à l'aveugle dans le but de renouveler sa garde-robe.

Il se souvenait de leur vie d'errance après que les jours tranquilles et heureux dans sa demeure familiale furent réduis en cendre par l'attaque d'un clan ennemi.

Leurs ennemis les avaient pris par surprise.

Ils les avaient attaqués par le feu, bien décidés à purifier la maison entière.

Kazuki avait refusé de s'enfuir seul en laissant sa famille : sa mère, son père, ses frères et ses sœurs seuls face aux dangers.

Mais sa mère avait ordonné, elle l'avait contraint d'obéir.

Il avait dû partir contraint et forcé la mort dans l'âme.

C'était Jubei qui l'avait finalement traîné de force jusqu'au château infini.

Leur fuite avait été terrible.

Ils avaient dû se cacher pendant des jours entiers.

Jubei et lui étaient restés pendant une semaine transis par le froid, à moitié mort de peur et de fatigue.

Mais ils avaient finis par échapper à leurs poursuivants.

Ils étaient en vie, leur complicité les avait sauvés.

Après ces tragiques évènements, ils étaient restés ensemble.

Ils s'étaient soutenus dans ce monde étrange et cruel qu'était le Château infini.

Chacun d'eux s'était entraînés durement afin de survivre, pour se protéger.

Kazuki était devenu fort, Jubei aussi.

Ce dernier, malgré le fait qu'une partie de sa famille soit encore en vie, avait refusé de le quitter. Il l'avait suivi, il était toujours là en cas de problème, pour le protéger…

Oui, Jubei avait toujours été là pour lui.

Kazuki s'en rendit compte, il le réalisait enfin !

Sa présence silencieuse, la chaleur de son souffle, sa douceur lui manquaient.

Il voulait le revoir.

Il était très malheureux.

Jubei lui manquait, il s'en rendait compte maintenant

Jubei était l'homme qui le rendrait heureux !!

Kazuki se leva, il irait voir Ginji et Ban.

Ensembles, ils le retrouveraient et tout irait mieux.

Sa décision était prise, il retrouverait Jubei.

Et ensuite…. Ensuite, ils seraient heureux ensemble.

Kazuki comprenait enfin l'importance qu'avait Jubei dans sa vie.

Il était attiré par lui, il l'avait toujours été…

Cependant, ce n'est que maintenant qu'il n'était plus là, qu'il s'en rendait enfin compte.

Il prenait conscience de tous les liens qui l'unissaient à l'aveugle.

Des liens puissants, qu'aucun ennemi n'avait pu rompre, que le temps n'avait pas coupé mais que lui, par son égoïsme, sa peur de s'engager, avait finalement rompus.

Il se rendait enfin compte de sa bêtise.

Mais il était trop tard.

Kazuki frappa nerveusement le tatami et pleura à nouveau.

Puis il se ressaisit, il se leva et serra les poings fermement.

Il n'allait pas abandonner comme ça !!

Il ne devait pas renoncer.

Pour rien au monde !!

Pas quand il avait enfin compris quelle importance Jubei avait dans sa vie.

Il ferait tout pour réparer ses erreurs et rattraper ensemble le temps passé.

Ils effaceraient les mauvais souvenirs et ils construiraient ensemble quelque chose de solide te durable qui durerait éternellement.

Avant cela, il se décida à aller voir Cid pour régler définitivement le problème avec lui.

#####

Cela faisait maintenant deux jours que Jubei était parti, il errait depuis sans but.

Il était de nouveau seul.

Personne qui comptait sur lui, personne à protéger, personne à aimer.

La vie était bien cruelle avec lui.

N'avait-il pas assez souffert comme ça ??

Alors qu'il était seul, la nuit tombait, Jubei se demandait où il allait encore passer la nuit.

Cela faisait deux jours qu'il dormait dehors à la belle étoile et on pouvait dire que le temps fraîchissait.

Il entendit alors des voix excitées qui raisonnaient de derrière une ruelle.

« Alors, tu nous le donnes ton fric ?? » cria la voix dure et grasse d'un homme.

« Mais j'en ai besoin !! » répliqua une autre voix d'homme que Jubei crut reconnaître. « Vous avez qu'à travailler pour gagner votre vie !! »

« C'est qu'il est drôle le petit gars !! » ria une autre voix masculine grave.

« Il a du cran, il me plaît bien » dit une troisième voix plus froide que les deux premières.

« Laissez-moi !! » dit l'homme agressé.

Soudain Jubei reconnut cette voix, c'était celle de Ken, l'un de ses rares amis.

Il se précipita pour l'aider. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il s'occupa des trois loubards.

Ken cria quand il le reconnut et se précipita dans ses bras avec une joie non feinte.

« Jubei » s'exclama l'homme ravi. « Tu vas bien ?? Quelle heureuse surprise de te voir ici !! Mais que fais-tu ?? »

Ken s'écarta pour observer Jubei, il remarqua tout de suite sa maigreur, ses vêtements déchirés et son air triste et abattu.

« Je vais bien Ken. Que fais-tu à cette heure dans un quartier mal fréquenté ?? » éluda l'aveugle.

« Ma boîte, je suis devenu informaticien, se trouve non loin d'ici. Je devais absolument finir un programme avant ce soir. » expliqua l'homme en lissant son tailleur bleu marine qui lui saillait à ravir.

« Mais Hisoka, ton fils ?? »

« Il va bien. Ma voisine est nourrice, elle le garde. Elle a l'habitude. C'est l'inconvénient quand tu es seul. » avoua contrit Ken. « Tu l'as l'air crevé. Tu veux venir dormir à la maison. Tu es le bienvenue tu sais ?? »

Le brun sourit à l'aveugle qui pensa au début refuser mais la perspective de manger, de prendre un bain, de changer de vêtements et de dormir dans un lit chaud et propre n'était pas pour lui déplaire.

« Allez pour me faire plaisir et te remercier de ton aide !» insista l'informaticien en le prenant par la main.

« Si tu y tiens » répondit doucement Kakei. « Allons-y, je te suis. »

Ken entraîna donc Jubei par la main.

Ils arrivèrent bientôt à l'appartement de l'ancien majordome. Le dit appartement se situait dans un groupe d'immeubles plutôt anciens. Le brun frappa à une porte qu'une femme d'âge moyen ouvrit, elle sourit en reconnaissant son vis-à-vis.

« Honda san, vous rentrez tard !! Mais qui est cet homme avec vous ? » demanda la femme en remplaçant ses lunettes sur le haut de son nez.

« C'est l'un de mes amis, il m'a fait une visite surprise, Shinbara san, est-ce que je peux récupérer Hisoka ?? »

« Oui, bien sûr, pauvre bout de chou !! C'est vraiment malheureux que votre femme soit morte, il est si seul » commenta la femme. Elle revint quelques minutes plus tard avec le garçon qui se précipita dans les bras de son père.

Ce dernier le fit grimper sur ses épaules, après avoir salué sa voisine, ils repartirent dans l'appartement voisin.

Ken donna des vêtements propres à Jubei et lui indiqua où se trouvait la salle de bains tandis qu'il s'occupait de coucher le jeune Hisoka qui tombait de sommeil.

Le brun qui avait récemment coupé ses cheveux en brosse commença alors à faire la cuisine pour son ami.

Il avait hâte de savoir ce qu'il faisait seul.

Ken avait beaucoup d'affection pour Jubei qui lui avait sauvé la vie alors qu'il s'apprêtait à se suicider. L'aveugle lui avait dit que malgré les peines et les souffrances, la vie méritait quand même d'être vécu.

Se suicider ne résoudrait pas les problèmes mais vivre pourrait peut-être permettre de les résoudre.

Ken avait deviné la détresse de son ami.

Son regard ne mentait pas.

Dans la salle de bains, Jubei se lavait de la tête aux pieds.

Il laissait l'eau couler sur lui, le purifier de toutes ses saletés.

Il aurait aimé que cette eau chasse avec elle tous les malheurs, sa tristesse.

Depuis sa fuite qui datait de deux jours n'arrêtait pas de ruminer les évènements passés.

Il repensa aux longs cheveux de Kazuki et à leur douceur.

Jubei aimait celui qu'il devait protéger depuis le premier jour où il l'avait vu.

Il aimait son regard empli de douceur.

Il donna un coup de poing rageur contre le mur.

Qu'il était stupide de penser à tout cela.

Kakei s'était bien rendu compte qu'il ne serait pas celui qui rendrait Kazuki heureux.

Son cœur appartenait à Cid, même s'il ne l'aimait pas, même si la jalousie le rongeait, il ne pouvait rien contre ça.

Il préférait se retirer plutôt que d'être là à tenir la chandelle.

Il n'avait pas sa place auprès de Kazuki, il l'avait perdu.

Il sortit de l'eau et se sécha. Puis il s'habilla avec les vêtements préparés par Ken.

Ces derniers étaient presque neufs et sentaient bon la lessive.

Il se sécha les cheveux et rejoignit Ken qui préparait à manger.

Sur les insistances de l'ancien majordome, Kakei finit par raconter ce qui lui arrivait.

Ken lui proposa donc de rester aussi longtemps qu'il le voudrait.

Jubei voulut refuser au départ mais son ami insista tant et tant qu'il finit par céder.

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Jubei vivait donc avec Ken et son fils Hisoka.

Il avait trouvé un emploi à temps partiel comme vendeur et s'occupait aussi beaucoup du fils de son ami.

Les deux hommes se rapprochèrent. Ken se rendit bien vite compte qu'il tombait amoureux inéluctablement du beau brun au regard aveugle.

Sa droiture, son sens du service ne pouvait que plaire au majordome qui avait été exploité sans aucune considération humaine.

Il commença donc à séduire son impassible ami.

Ken insistait pour qu'ils sortent que tous les deux, ils allaient au restaurant, au cinéma…

Il saisissait le moindre prétexte pour le toucher.

Jubei semblait sourd et aveugle aux tentatives de séduction de Ken.

On aurait dit qu'il ne le remarquait pas.

Ken se sentait bouillir, il était de plus en plus épris de Jubei.

Il décida de prendre le taureau par les cornes et d'agir.

Ils étaient tous les deux assis devant la télévision tandis qu'Hisoka dormait dans son lit.

Ken regarda Jubei, il s'éclaircit la voix puis commença.

« Dis Jubei » commença l'informaticien.

« Oui ? Ken. » répondit l'aveugle.

« J'aimerais… » débuta le brun en trébuchant sur tous les mots.

Jubei se tourna vers lui, Ken profita de son étonnement pour se pencher vers lui.

Il lui prit par le menton et l'embrassa sur la bouche passionnément.

Jubei bien que surpris au début ne le repoussa pas comme Ken le craignait.

Ce dernier en profita donc pour le prendre dans ses bras et pour lui rouler un patin.

Jubei se laissa aller et se détendit.

Il sentait que Ken lui caressait les cheveux avec amour et une grande gentillesse.

L'aveugle le laissa faire. Il appréciait ce doux contact.

Il imaginait Kazuki lui faire la même chose.

Soudain, il repoussa Ken alors qu'il était rouge comme une tomate.

Celui-ci lui lança un regard de bête blessé et partit se réfugier dans sa chambre tandis que Jubei se mordait les doigts car il avait blessé quelqu'un à qui il tenait.

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Pendant ce temps, Kazuki était allé chez Cid qui se prélassait à l'ombre d'un arbre entouré de nombreux animaux comme à son habitude favorite.

En voyant celui qui avait été son amant et celui pour qui il éprouvait des sentiments ambigus, il se leva.

« Kazuki ? » commença le beast master surpris. « Que puis-je pour toi ? ? Que fais-tu là ? »

« Je suis venu pour avoir des explications et mettre les choses au point » commença celui qui magnait les fils. « Il faut que nous parlions. »

Cid le regarda et approuva de la tête. Il se rassit invitant son ami à faire de même.

« Je t'écoute… Je suppose que tu veux parler de ce qui se passe entre… nous deux… »

« C'est exact. Je n'en peux plus… Je souffre trop, j'ai beaucoup supporté de ta part. Je veux savoir… M'aimes-tu toujours ? ? » demanda l'homme aux cheveux longs en une pause dramatique.

Kazuki se rongeait mentalement, il craignait la réponse mais il voulait savoir.

Cid mâchonna un brin d'herbe.

Que répondre ?

Il lui devait la vérité, par respect.

« Oui, je t'aime encore » finit par dire l'homme qui contrôlait les animaux. « Mais c'est différent. Ce n'est plus comme avant »

« Je l'ai remarqué » dit amèrement Kazuki.

« Pardonne-moi Kazuki. Je ne voulais pas jouer de tes sentiments, ce n'est pas ça »

« J'espère bien ! » répliqua aussitôt avec colère le brun aux longs cheveux.

« Une partie de moi t'aime encore… Mais… »

« Oui il y a un mais du nom de Madoka, tu crois que je ne l'ai pas remarqué ? ? Ne me prends pas pour un idiot ! ! »

Kazuki se leva furieux, il tapa contre l'arbre faisant tomber des feuilles et s'envoler les oiseaux.

« Je suis désolé Kazuki » reprit Cid en posant la main sur l'épaule de son ami.

« Ne me touche pas ! ! » hurla son compagnon. « Je te hais ! ! »

Kazuki s'effondra en larmes à terre.

Pourquoi Cid lui faisait subir cela ? ?

Puis il se releva, il devait faire table rase sur son passé.

Il ne fallait pas se morfondre sur son sort.

Il devait aller de l'avant.

Il n'avait aucun avenir avec Cid qui ne l'aimait plus.

Mais il en avait un avec Jubei, il devait se raccrocher à cet espoir.

« Tout est fini entre nous Cid » déclara d'une voix ferme Kazuki.

Cid hocha la tête.

« Je te souhaite de trouver quelqu'un Kazuki. Quelqu'un qui sera te rendre heureux et te donner l'affection dont tu as besoin. Qui t'aimeras comme tu le mérite » dit Cid.

Kazuki partit sans se retourner, sans un regard en arrière.

Il fallait aller de l'avant, préparer son avenir.

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Depuis le baiser de Ken, ce dernier ne disait plus rien.

Jubei sentait un reproche muet dans ses yeux et dans son attitude.

Comprenant la souffrance de son ami, il avait lui aussi été rejeté.

Il savait la tristesse que pouvait engendrer des sentiments non partagés.

Il décida donc de clarifier les choses.

C'était un soir, Ken était rentré très tard de son travail. Jubei avait couché Hisoka et avait préparé à manger pour son ami.

« Tu vas bien Ken ? ? » demanda l'aveugle. « Assied-toi, tu dois avoir faim n'est-ce pas ? ? »

Jubei commença donc à servir Ken puis s'assit en face.

« Ken, je crois que nous avons à parler sérieusement toi et moi » commença en une sorte de préambule le brun aux cheveux courts.

L'informaticien leva les yeux.

Il n'était pas surpris. Il savait que tôt au tard, Jubei aborderai ce problème avec lui.

C'était normal qu'il veuille savoir, qu'il souhaite éclaircir l'embarrassante situation…

« C'est à propos du baiser ? ? ? N'est-ce pas ? ? » demanda quelque peu inquiet Ken qui enchaîna aussitôt « Je ne vais pas te mentir Jubei c'est inutile. De plus, cela ne servirait à rien. Je suis tombé amoureux de toi. Je n'ai jamais voulu me jouer de toi ou de tes sentiments. J'espérais juste… »

« Juste que je finirais par t'aimer et par oublier Kazuki ? ? » demanda Jubei.

Ken approuva d'un hochement de tête.

Jubei se leva et posa sa main sur l'épaule de Ken qui la saisit.

Jubei ne la retira pas.

« Je ne sais pas si je peux l'oublier pour l'instant ni t'aimer… Pour l'instant je ne m'en sens pas capable. Il est trop présent pour moi… Il faut me laisser le temps… »

« Cela signifie que tu ne me rejettes pas ? ? » s'enquit Ken avec une lueur d'espoir.

« Non ».

Ken l'embrassa alors pour l'empêcher de continuer.

Il était heureux, Jubei ne le haïssait pas, il ne le rejetait pas.

Il demandait du temps, il lui fallait digérer et oublier.

Jubei se laissa faire. Il appréciait Ken et sa douceur…

Ce dernier en profita pour l'emmener dans sa chambre où ils passèrent la nuit ensemble en amoureux.

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Pendant ce temps, Kazuki avait contacté Ban et Ginji avec une nouvelle mission pour les Get Backers.

Une mission qu'il payerait bien sûr, rajouta t-il devant l'air outragé de Midou.

Ils devaient retrouver Jubei.

Les deux amants se mirent donc à la recherche de l'aveugle avec Kazuki.

Après quelques jours d'exploration en vain, ils finirent par trouver une marchande qui avait déjà vu un homme qui pouvait être Jubei.

La vieille marchande ridée comme une pomme et avec un fort embonpoint leur expliqua d'une voix chevrotante : « Je vous assure mes bons messieurs dames » -elle prenait Kazuki pour une femme- Je vous jure ! ! Je l'ai vous cet homme ! ! Il travaille dans une pâtisserie. Je peux vous dire que la patronne a bien augmentée ses ventes depuis qu'il est là. Toutes les jeunes lycéennes viennent le voir. C'est vrai qu'il est plutôt pas mal, j'en ferais bien mon désert ! ! Il faut bien que jeunesse se passe ! ! »

Kazuki fronça les sourcils, il était prêt à se battre pour Jubei, il ne le laisserai pas à ces midinettes et encore moins à cette marchande ! !

Ils se dirigèrent donc vers la dite pâtisserie « Au croissant chaud ».

Effectivement, il y avait une queue impressionnante.

La petite équipe prit donc le parti d'attendre que le magasin ferme ou que Jubei parte pour l'aborder.

Quelques heures plus tard, la boulangerie ferma ses portes. Jubei sortit et tomba nez à nez avec Ban, Ginji et Kazuki.

Ce dernier lui sauta dessus très heureux de le retrouver.

L'aveugle profita de ce contact, il n'avait jamais cessé d'aimer Kazuki malgré son aventure avec Ken.

Il s'en rendait bien compte alors qu'il serrait l'homme de sa vie dans ses bras.

Ban et Ginji les observaient.

Leur tendresse et leur amour réciproque était visible.

Kazuki se serrait contre un Jubei souriant qui lui caressait les cheveux avec une affection plus que visible.

L'aveugle finit par reprendre ses esprits.

« Que faites-vous ici ? ? » demanda t-il.

« D'après toi ? » répliqua Midou agacé parce qu'aucun des deux n'était capable de faire le premier pas envers l'autre.

« Ban ? ? Ginji ? ? »

« Jubei, tu nous as beaucoup manqué. Surtout à Kazuki » précisa le blond en faisant rougir ses amis.

« Jubei, nous sommes venus pour toi » avoua Kazuki rouge.

« Pour moi ? ? » bégaya l'aveugle gêné.

« Il faut te mettre les points sur les i Jubei ? ? » demanda Ban agressif. « Kazuki nous a demandé de te chercher. Tu lui manquais. Et toi, le manieur de fille, qu'est-ce que t'attends pour le lui dire ? ? Et faire ta déclaration pendant que tu y es ? ? »

« Ban ! ! » lui reprocha Ginji.

« Il a raison » avoua Kazuki. « C'est par ma faute que tout cela est arrivé. Je suis désolé Jubei. C'est moi qui ai été aveugle. Pendant ton absence, j'ai compris… J'ai enfin admis et ouvert les yeux. Celui à qui je n'ai cessé de pensé, celui que je tenais à revoir avant tout et à tout prix, cet homme, c'est toi Jubei. »

Kazuki avait prix une teinte rouge cramoisie.

Sur ces faits, Ken qui s'inquiétait de l'absence prolongée de son ami arriva.

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L'informaticien vit Jubei et Kazuki enlacés.

Il ne pouvait que l'admettre, ils formaient un couple merveilleux.

Ils allaient si bien ensemble et semblaient se compléter à merveille.

Mais que disait-il ? ?

Il n'avait pas le droit de baisser les bras !!

Pas quand il avait compris ce que représentait Jubei pour lui.

Il ne voulait pas qu'on lui enlève ce bonheur tout neuf.

Il aimait son ami aveugle et il refusait de renoncer à lui.

« Jubei ! ! » l'apostropha Ken en colère mais surtout jaloux de ce qui se passait sous ses yeux.

L'aveugle reconnut la voix de son amant entre mille.

Il se sépara de Kazuki gentiment et le rejoignit.

« Ken, je pense qu'il faut que nous éclaircissions les choses tous les trois. »

Jubei proposa donc à Kazuki et à Ken de discuter dans un café.

Pour ne pas être en reste, Ginji et Ban décidèrent d'attendre sur une table non loin de là.

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« Kazuki, il faut que tu saches. Je ne veux rien te cacher. Ken et moi sommes amants » commença quelque peu brutalement mais franchement l'aveugle.

Ce dernier blêmit.

Jubei l'avait trahi.

La colère le submergea en premier.

Mais qui était-il pour dire ça ? ?

Il avait repoussé Jubei.

La peur le saisit. Se pouvait-il que son ami ne l'aime plus ? ?

« Jubei… Je… » commença Kazuki qui soudain pleura.

La peur de perdre Jubei à nouveau alors qu'il comprenait enfin ses sentiments pour lui prenait la place sur le reste.

Cela balaya tout.

Jubei s'approcha et le consola en le prenant dans ses bras.

Il se mit à lui chuchoter des mots tendres à l'oreille tandis qu'il lui caressait les cheveux.

Ken vit la scène.

Il comprit ce que cela signifiait.

Il n'y avait aucun espoir pour lui.

Il fallait voir le comportement de Jubei.

C'était celui d'un homme follement et éperdument amoureux.

Kazuki avait son cœur maintenant et pour l'éternité.

Jubei ne pouvait vivre sans lui, il était sa lumière.

L'ancien majordome pouvait le comprendre.

Il savait qu'il était de trop.

Il se leva.

Soudain, il fut arrêté par la main de l'aveugle.

Une main chaleureuse et rassurante.

« Ken ne pars pas. Je n'ai pas fini. » déclara l'aveugle. « Il faut que tu saches que ce qui s'est passé entre nous… J'ai beaucoup d'affection pour toi. Tu mérites d'être heureux. J'aurais voulu pouvoir t'aimer comme tu m'aimes mais il y a Kazuki »

« Je sais, il est tout pour toi. Je l'ai toujours su » avoua dans un souffle Ken. « Tu n'as jamais cessé de l'aimer. Tu pensais tout le temps à lui. Il a de la chance. J'aimerais être à sa place »

« Ken… » commença Jubei.

« Ce n'est pas la peine » dit l'homme en le coupant, il avait les larmes au bord des yeux.

« Ken » déclara Kazuki à la surprise des deux autres.

L'homme aux longs cheveux força l'informaticien à s'asseoir avec une poigne difficile à imaginer vu sa carrure.

« Je suis désolé. Je sais fort bien ce que c'est que d'aimer et de ne pas voir son amour retourné en échange. Jubei le sait aussi. Je ne sais pas si tu pourras me pardonner un jour. Cependant…. » dit tout à trac Kazuki.

« Cependant ? » interrogea Ken surpris.

Jubei l'était tout autant.

« Je voudrais que tu restes ami avec Jubei. Tu comptes beaucoup pour lui. Je le sens. Nous nous connaissons depuis trop longtemps pour ne pas ressentir ce genre de choses »

Jubei releva la tête et serra Kazuki contre lui.

Il avait deviné qu'il tenait à Ken.

Jubei prit la main de l'informaticien.

« Kazuki a raison. J'ai beaucoup d'affection et d'estime pour toi… Tu es mon ami. Je ne veux pas perdre ton amitié, elle a trop d'importance à mes yeux »

« Jubei… Il faut me laisser le temps » finit par dire au bout de quelques minutes Ken en se massant les tempes.

« Promets-moi que nous nous reverrons » insista l'aveugle.

« Je le promets » jura Ken qui plia bagage en saluant les quatre hommes.

Ban et Ginji rejoignirent leurs deux amis attristés car ils avaient fait de la peine à un homme de bien.

« Alors Jubei ? ? Tu lui as dit à Kazuki ? ? » insista Ban en remarquant la légère gêne entre les deux amis.

« Lui dire quoi ? » fit surpris Jubei.

Ban lui fit un clin d'œil et embrassa profondément Ginji devant les clients du café ébahis.

Le blond se laissait faire. Au contraire, il accentuait la pression de son amant contre lui en approfondissant leur baiser et en l'entourant de ses bras.

Jubei comprit. Il prit Kazuki dans ses bras et l'embrassa, ce à quoi répondit fougueusement son ami.

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Quelque temps plus tard, Jubei renoua avec Ken qui fricotait avec l'une de ses collègues de boulot très mignonne.

Il semblait s'être remis de cette déception amoureuse.

Kazuki et lui étaient très heureux ensemble.

Ce dernier ne lui avait jamais reproché son incartade.

Il était très heureux et ne cessait de sourire aux anges, pour le plus grand plaisir de Jubei.

Ce dernier aimait son ami et son amant plus que tout.

Ils sortaient très souvent en amoureux et des fois avec Ban et Ginji.

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Fin

J'ai eu du mal à faire ce chapitre, quelle horreur !!

J'espère que cela aura plu à Val et à tous mes chers lecteurs / lectrices ^^

Je vous aime ^^ N'hésitez pas à me dire votre avis ^^