Hey !

Je viens de tomber assez abruptement dans l'univers de TWEWY, et je suis désespérément amoureux de ce jeu et des personnages (et du JoshNeku), du coup voilà un recueil d'OS. Encore. On en a jamais trop.

Du coup, voilà un premier texte écrit pendant les nuits du Fof, sur le thème Trame ! C'est pas de la grande littérature, mais j'ai trouvé ça drôle à écrire ? Voilà.

(Et tout est définitivement de la faute de Laemia)

Bonne lecture !


Résumé : Joshua a un plan. Un plan qui implique Neku, un café, et plus si affinité.
Rating : K +
Genre : Romance/Humour
Univers : Canon alternatif

Personnages : Joshua, Neku
Pairing : JoshNeku


Le plan

.

Son plan est parfait.

Joshua l'a finalement travaillé. Il faut dire, il n'avait que ça à faire. Ce monde est d'un ennui terrible, il n'a que ses pensées pour le distraire. Alors, il a pensé, oui, et réfléchit, tellement. Assemblée les idées face au vide insipide du quotidien. Il a tout anticipé. Ses goûts, ses réactions. Ces silences qu'il laisse quand il ne veut pas répondre, ses mots avidement gardés qu'il disperse selon son bon vouloir. Oh, Joshua ne se vexe pas. Au contraire, la moue agacée qui étire le visage de Neku l'amuse. Il aime la chercher. Faire plisser ses traits, son regard, l'entendre qui grogne tout doux derrière son col.

Oui, chacun de ses mots, il les assemble savamment. Ses phrases, ses actions, ne sont que les étapes d'un plan travaillé. Une trame qui se déroule selon son bon vouloir, jour après jour.

Et des jours, ils n'en ont pas tant que ça. Alors il va devoir s'activer.

– Neku ?

Il aime comme l'autre fait semblant de ne pas l'avoir entendu, alors qu'il tourne brièvement les yeux vers lui.

– Et si on oubliait cette mission ?

– On peut pas. Il faut remplir l'objectif, si on veut pas-

– Je sais, je sais. Mais il y aura bien un autre groupe pour le remplir avant nous, non ?

– Même.

Trop sérieux. Il n'a pas une dégaine de bon élève, pourtant. Au contraire. Neku a cette trogne dépitée des étudiants qui regardent par la fenêtre en ignorant la voix du professeur. Les mains dans les poches, les habits trop larges, le casque sur les oreilles. Vraiment, c'est le parfait petit glandeur.

– Allez.

Remarque, Joshua ne va pas le lui reprocher. Au contraire, il aime ça. A vrai dire, il aime Neku tout court. C'est un des seuls êtres humains dignes d'intérêt que ce monde ai porté. Et c'est pour ça qu'il s'approche, caressant, tourne autour de lui et se pose face à ce visage qui refuse de le regarder.

– Pourquoi perdre ton temps à courir après une mission que quelqu'un viendra remplir à ta place ?

– On peut pas être sûrs.

– Oh, Neku, détrompe-toi. Je doute que les autres joueurs aient envie de finir effacés.

Bien sûr, ils pourraient échouer. Mais cette possibilité dérange Joshua, alors qu'il la chasse comme un moustique bruyant. Il les a vu se démener, les participants. Ils sont débrouillards, téméraires. Il y en aura bien un pour sortir du lot, et remplir à leur place la mission qu'on leur a donnée.

Lui, il a plus important à faire. Enfin, plus intéressant. Ça revient au même.

– On a rien d'autre à faire.

– Au contraire ! On a toute la ville pour nous. Pas de cours ni de boulot, c'est le rêve, non ?

Neku hausse les épaules. Pas convaincu. Joshua en déduit qu'il n'était pas convainquant, et ça lui déplait.

– On pourrait aller prendre un café, juste toi et moi.

Des ronrons dans la voix, il attrape son regard et le soutient, jusqu'à ce que l'autre s'échappe.

– Je t'invite.

Une table, une boisson chaude entre leurs mains, des mots échangés sur une terrasse. Avec un peu de chance, ça lui déliera la langue. Au moins, ça adoucira sa méfiance. Qu'il l'écoute parler sans plisser les yeux comme un chaton sur ses gardes, dents serrées.

Même s'il aime ses airs de chaton.

– J'aime pas le café.

– C'est une manière de parler. Tu peux prendre ce que tu veux. Tu préfères les chocolats chauds, peut-être ?

Ou bien les jus d'orange. Joshua s'en moque, pourvu que Neku accepte de poser ses fesses sur une chaise face à lui, comme il l'a prévu.

– Non plus.

– Oh. J'aurai cru.

Le rouquin hausse un sourcil, et c'est bien la première fois qu'il semble vraiment s'intéresser à lui. Là, Joshua peut sourire. Pas trop, il ne faut pas qu'il grille ses chances. Mais un peu. Il sait qu'au fond, Neku aime ce sourire. Ou alors il l'agace, mais ça revient au même, encore une fois.

Parce que Joshua aime agacer son partenaire.

– Pourquoi ?

C'est un des rares moyens dont il dispose, pour attirer son attention.

– C'est doux et sucré, mais complètement opaque, comme toi.

A vrai dire, Neku n'est pas si opaque. Il essaie de l'être, mais Joshua a de très bons yeux. De bons yeux qui lui laissent comprendre que son cher camarade n'a apparemment pas saisi l'intention qu'il insufflait dans ses mots.

– C'est ridicule.

– Tu pourrais te contenter de prendre le compliment et l'invitation. Pas besoin d'être désagréable.

Même si le ton de Joshua indique que la réponse n'était pas désagréable.

– On a pas de temps à perdre avec ça.

Du temps à prendre ? Installé l'un face à l'autre, alors que son genoux viendra discrètement taper contre le sien ? Que sa main se baladera sur la table, à effleurer ses doigts sur des phrases inutiles ? Non, non. Neku ne sait juste pas encore ce qui l'attend. La chance qu'il rate, là, à vouloir s'accrocher à cette stupide mission.

– Du temps à perdre ? Oh, c'est comme ça que tu considères ma compagnie ? Je vais me vexer.

Nullement.

– Tant pis.

Bon, d'accord. Peut-être un peu.

– Je t'invite. Tu pourrais faire un effort

– Je suis pas intéressé.

– Allez.

Il pensait qu'il aurait vu juste, pourtant, avec cette histoire de chocolat chaud. Une boisson d'enfant, ça lui va bien. Un côté tendre sous sa carapace. Il n'a pas pu se tromper.

Neku fait sûrement semblant de ne pas aimer ça. Une question de virilité mal placée, il suppose.

– On peut aller manger, si tu préfères ?

Après tout, qu'il y ait un café ou un burger sur la table, l'important, c'est que leur genoux se touche en dessous. Qu'il puisse, l'air de rien, caresser l'os rond qui pointe au bout du sien. Jusqu'à ce que son regard s'allume de cet éclat partagé, animé d'un sentiment que Neku ne comprendrait d'abord pas. Oh Joshua sait bien. Ce n'est pas toujours facile de poser les yeux sur un garçon, et de réaliser qu'on ne le voit pas comme on voyait les autres. Lui-même, il lui a bien fallu deux heures, trente deux minutes et quelques précieuses secondes pour accepter son premier béguin. Une longue histoire.

L'important, c'est qu'il gère son cas de conscience avant la fin de la semaine.

– J'ai pas faim.

– Pas besoin d'avoir faim pour manger. Au contraire.

Il sourit.

– Enfin, tout dépend du genre d'appétit dont on parle.

Hein ?

– J'ai pas soif non plus.

Grand dieu. Neku n'a pas pu passer à côté de ce double sens ? Il le fait exprès ? Non. Il aurait rougit - et Joshua aurait adoré le spectacle. Mais là, il tourne juste la tête en haussant les épaules.

Tant d'innocence. C'est impossible. Le joueur ne saurait dire s'il est terriblement mal tombé, ou s'il a trouvé la perle rare.

– On bouge, il nous reste moins d'une heure.

De dépit, Joshua secoue la tête. Son plan tombe à l'eau - pour cette fois. Il pourrait bien passer à la vitesse supérieure, mais vu son partenaire, s'il commence à lui parler de bête à deux dos, il lui demandera de quel genre d'Echo il s'agit. Oui, mieux vaut l'épargner, pour cette fois.

– Bien Nekky, si tu insistes.

Au moins, il emporte avec lui la satisfaction du visage outré d'un Neku qui se découvre un surnom fort peu appréciable. Un tableau somme toute délectable, qui lui tire un sourire satisfait alors qu'il passe une main leste dans son impeccable chevelure.

– Je passe devant, le rouquin lâche, méfiant.

– Aucun problème. Je te suivrai jusqu'au bout du monde.

L'autre souffle à peine du nez. Il doit prendre ça pour une plaisanterie - il faut dire, le rire de Joshua n'aide pas.

Enfin.

Au moins, quand il le suit, il peut profiter des mouvements rebondit de son appréciable fessier.


Et voilà. Bon, au moins, je commence avec de l'humour ? (Il est possible que la majorité des OS de ce recueil soit de l'angst, mais on ne sait jamais. Bref.)

Merci d'être passé-es !