[n/a] : J'ai oublié de spécifier dans le premier chapitre que rien ne
m'appartient en propre, tout est à une certaine JK Rowling (vous connaissez
?). N'hésitez pas me faire savoir ce que vous en pensez, positif comme
négatif est le bien venu. Merci à ceux qui ont pris la peine de m'envoyer
une petite rewiew, j'apprécie beaucoup. Je vous réponds en fin de
chapitre. Bonne lecture.
Chapitre 2
Draco se réveilla doucement, étirant ses longues jambes lentement, presque avec délectation. Ses paupières papillonnèrent pour s'habituer à la clarté de la pièce, éclairée par les rayons du soleil qui pointaient par le mince rideau couvrant la fenêtre. Dans le lit à sa droite, dormait son maître de potion, Severus Rogue qui depuis le début de l'été, l'avait pris sous son aile. Depuis que Lucius Malfoy avait été arrêté pour son implication avec le Lord Noir, Draco vivait seul avec sa mère au manoir Malfoy. Narcisia Black Malfoy n'était pas le genre de femme à pleurer la perte de son mari, elle le déplorait certes mais elle ne s'apitoyait pas sur son sort. Elle avait bien tenté de poursuivre dans la voie qu'avait choisit Malfoy père pour son fils mais ce dernier s'était rebellé contre elle également. Aussi avait-elle eut l'idée de le confier à la garde d'un « ami » d'enfance qui avait les mêmes vues qu'eux sur plusieurs sujets. Agissant toujours dans les deux camps, Severus Rogue avait d'abord refusé, croyant que sa situation serait trop risquée pour la vie d'un « protégé ». Puis sous les recommandations de Dumbledore, il avait accédé à la requête de Narcisia, fréquemment, il lui fournissait un faux rapport sur les avancements de son fils en magie noire qu'elle se faisait un plaisir de rapporter à son mari qui croupissait à Azkaban.
Lucius Malfoy s'était montré réticent à ce que son fils soit confié ainsi à un autre pour parfaire son éducation maléfique mais après avoir réfléchit, valait mieux cela que de le laisser se rebeller impunément. Un mentor mangemort valait mieux pour son fils qu'un fou axé sur la magie blanche et croyant dur comme fer en la suprématie du bien. Draco avait été informé, après avoir prêté un serment magique, du double rôle de son chef de maison et après avoir bien pris conscience des dangers qu'il encourait lui-même, accepta tout de même de jouer le même rôle que son mentor. Ils étaient deux maintenant à berner le monde. Peu de sorciers connaissaient réellement les ambitions du jeune Malfoy, la plupart le croyaient toujours axé vers le mal. Dumbledore lui faisait cependant confiance, et le jeune homme en prit soudainement confiance lorsque le directeur de Poudlard accepta qu'il se joigne à Rogue pour les recherches portant sur la personne concernée par la nouvelle prophétie.
Ils avaient quitté l'Angleterre pour quelques jours, soit disant pour parfaire quelques connaissances du jeune en des magies étrangères. C'est du moins ce que devaient penser les membres de l'Ordre des Ténèbres. Même les membres de l'Ordre du Phénix ne connaissaient pas leur véritable mission. Draco s'assit sur le rebord de son lit, rependant à tout ce qui s'était déroulé depuis qu'il avait sentit au fond de lui qu'il devait agir comme il le faisait, que sa conscience propre avait repris le dessus sur les insanités enseignées par sa famille et son entourage. Il passa une main dans ses cheveux qu'il avait coupé court au début de l'été, c'est fou comme un simple geste peut signifier beaucoup. Pendant des années, il avait porté les cheveux longs pour ressembler un peu plus à son père, maintenant, il ressentait toujours un peu de satisfaction personnelle lorsqu'il passait ses doigts dans sa chevelure.
Le jeune homme se leva et prit en passant des sous-vêtements propres et alla direction la douche. Il laissa couler l'eau longuement sur sa nuque, il aimait la sensation que ça lui procurait, c'était comme si toutes les tensions qu'il accumulait, disparaissaient comme par magie. Il sourit à cette pensée, s'était ironique de croire que la magie avec quelque chose à voir avec ça. Lorsqu'il sortit de sous l'eau, il passa négligemment sa main dans le miroir pour enlever le peu de buée qui s'y était formé car il avait pris sa douche plutôt froide pour deux raisons, la première car il faisait de nouveau très chaud ce matin là et la seconde, parce qu'il avait rêvé comme prévu, une bonne partie de la nuit à une jeune femme très attirante qui lui avait laissé quelques idées derrière la tête. Il sourit à son reflet dans le miroir, ensuite il entreprit de se laver les dents et de se peigner. Depuis qu'il avait les cheveux plus court, il n'utilisait plus de gomme pour les retenir derrière, il se coiffait plutôt négligemment, créant de petites mèches désordonnées qui lui donnait un look très attirant, du moins c'est ce qu'il en avait déduit lorsqu'il avait remarqué que les jeunes femmes moldues ou non, se retournaient sur son passage. Il se savait pas vilain, son ego malfoyien se savait très joli et recherché mais en avoir la preuve ainsi était flatteur.
Lorsqu'il ressortit, uniquement vêtu d'un boxer gris pâle, il tomba nez à nez avec Rogue qui attendait visiblement son tour pour la salle de bain.
« - Tu sais que c'est mauvais de souffrir de narcissisme à ton âge, ça donne la grosse tête et je crois que tu n'en as pas vraiment besoin non ? »
Le ton employé avait été sec, frôlant la mesquinerie, le jeune homme ne s'en fit pas outre mesure, il était habitué, depuis qu'il était tout petit qu'on lui parlait ainsi. Rogue avait plusieurs traits communs avec Lucius mais au moins, le professeur n'était pas tout le temps ainsi avec lui, seulement au lever et lorsqu'il l'exaspérait à un haut point. Le reste du temps, il aurait juré que Rogue faisait attention pour se montrer attentif et aimable, dans la mesure où il était capable de l'être.
Pendant que le maître des potions de Poudlard prenait une douche rapide, sans chichi, le jeune homme lui décidait de ce qu'il allait porter, un rapide coup d'?il à l'extérieur lui confirma qu'il allait faire de nouveau très chaud cette journée là. Il opta donc pour l'ensemble qu'il s'était procuré dans ce magasin moldu en même temps que ses bermudas et sa camisole blanche. Il avait en effet acheté également un bermuda anthracite que la vendeuse lui avait suggéré de jumelé avec un t-shirt moulant coloré de dégradés de bleus. Ce chandail mettait bien en évidence les muscles qu'avait acquis l'attrapeur de Serpentard en cinq ans d'entraînement. Il se regarda jusqu'aux pieds puis se dit soudain qu'il aurait dû s'habiller très chaudement, peut-être la jeune femme le gratifierait d'un autre souffle glacé qui le ferait de nouveau frissonner. En se regardant dans la glace brisée du seul meuble de la pièce qui tenait encore debout, il se promit de refaire sa garde-robe au grand complet, changer les vêtements que lui imposait son père pour quelques-uns uns qu'IL aurait choisis lui-même. Au moins, le fait que ses parents croyaient que Rogue s'efforçait de lui remettre du plomb dans la tête, lui avait permis de garder l'allocation très généreuse que lui procuraient ses parents. N'étant pas de nature particulièrement dépensieuse, Draco avait accumulé un bon bas de laine au fil des ans, ne se servant que d'une partie de l'argent que lui envoyait ses parents à chaque mois pour ses achats essentiels et parfois quelques gâteries mais sans plus.
Le vieil homme de la boutique leur avait fait parvenir un message, les invitant à déjeuner cette journée là. Ils se rendirent donc jusqu'à l'échoppe au fond de cette ruelle qui paraissait presque fréquentable en plein jour. Ils croisèrent la serveuse de « la maîtresse de Merlin » qui essaya de nouveau ses charmes sur le pauvre Rogue qui serrait les dents pour ne pas l'envoyer paître. Draco eut du mal à ne pas éclater de rire en entendant les propositions à peine voilées de la serveuse et de voir les joues de son mentor revêtir une teinte rosée très inhabituelle. Ils réussirent à fausser compagnie à la femme à la large poitrine pour se rendre à leur rendez-vous. Rogue était nerveux, si jamais la décision de la jeune femme n'était pas celle qu'ils espéraient, devraient-ils la faire venir en Angleterre de force ? Ils en avaient discuté la veille et bien que tous deux ne voulant pas en arriver à une solution aussi drastique, convirent qu'ils ne devaient pas faillir à leur tâche et de trouver une façon coûte que coûte de l'amener au Royaume Unis avec eux.
Lorsqu'il referma la porte d'entrée derrière lui, Draco inspira profondément et sourit en constatant la merveilleuse odeur qui régnait partout dans l'échoppe. Dans l'arrière boutique se trouvait la jeune femme qui avait été averti de leur arrivée par une lumière au dessus d'elle qui s'était allumée et éteinte à quelques reprises pour lui signifier que quelqu'un venait d'entrer dans le magasin. Elle se dirigea vers eux et leur sourit mais Draco en fut déçu, il ne s'agissait pas d'un sourire cordial ou même franc, il était tout au plus poli. D'un signe de la tête, elle leur signifia de la suivre jusqu'à l'arrière de la boutique où le vieil homme mettait justement un panier empli de croissants au beurre sur la table.
« - Bonjour messieurs, donnez-vous la peine de prendre place, je vous prie. »
Draco attendit de voir où la jeune femme allait s'asseoir, il voulait lui faire face. Cependant, il du se contenter de sa droite car le vieil homme lui indiqua une chaise de la main alors que lui-même prenait place en face de sa protégée. Pendant quelques instants, personne n'osa parler ou bouger, le malaise était grand et contre toute attente c'est la jeune femme qui réagit la première. Elle frappa la table d'un coup rapide et regarda les deux étrangers le regard pétillant de malice et leur souriait de la même manière. Puis elle bougea les mains, faisant quelques signes que traduisaient le vieil homme en servant le café :
« - Elle dit qu'elle savait qu'un jour vous alliez venir la chercher, elle l'a compris lorsque ses pouvoirs ont commencé à se « rebeller » en quelque sorte. Elle savait qu'à un moment où un autre, quelqu'un viendrait lui demander de l'aide mais elle ne savait pas comment elle pouvait aider qui que ce soit ni pourquoi elle. L'an dernier, nous avons fait un pèlerinage sorcier, vous savez, nous avons visité quelques communautés magiques à travers le pays. Personne ne pouvait lui expliquer pourquoi ses pouvoirs ressurgissaient ainsi et tentaient de prendre le contrôle, habituellement, les sorciers apprennent à développer leurs pouvoirs, ce ne sont pas leurs pouvoirs qui développent le sorcier t pourtant c'est bel et bien son cas.
Intéressant, murmura Rogue en observant la jeune femme. Vous nous avez dit hier que personne ne lui avait enseigné ce qu'elle avait appris, qu'elle agissait à l'instinct, c'est bien cela ?
Oui, ses pouvoirs grandissent d'année en année mais depuis quelques mois, ils progressent beaucoup plus rapidement. Elle dit qu'au début elle avait très peur, elle s'est même crue possédée. »
Draco laissa échapper un petit rire nerveux mais se ravisa rapidement en voyant l'air sévère de Rogue. Cependant, la jeune femme l'avait aussi vu et lui souriait, laissant voir ses deux petites fossettes qui plaisaient tant au jeune homme qui manqua un battement de son c?ur à cause de la vision. Tout le reste du repas, il arborait un grand sourire niais qui s'agrandissait lorsque la jeune femme le regardait. Ils parlèrent surtout des particularités peu communes de la jeune femme, qui s'informa également sur la situation qui requérait son intervention dans un pays qui lui était inconnu.
Le jeune Malfoy ne dit pratiquement rien de tout le repas, se contentant d'observer celle qui hantait ses pensées depuis quelques jours. Cette journée là, elle portait un jean de couleur foncé aux coutures de fils rouges, un t-shirt rouge de style sport avec deux bandes noires au-dessus de chaque manche et au niveau de la poitrine. Draco devait prendre garde de ne pas trop l'observer intensément, il pu cependant s'apercevoir que la jeune femme avait des attributs, bien que moins impressionnants que ceux de la serveuse, bien proportionnés. Draco Malfoy n'avait jamais été attiré par les femmes aux poitrines imposantes, comme Pansy par exemple. Non, aussi étrange que cela puisse paraître, il préférait la simplicité chez les femmes. Il les appréciait sans trop d'artifices, naturelle, simple. Il était de nouveau perdu dans ses rêvasseries lorsque Rogue poussa un long soupir qui sonnait comme de la satisfaction, il se concentra sur la discussion :
« - Elle dit que chaque être à un destin propre et que le sien semble être lié à vous. Vous devez la mener à son destin. Elle accepte de vous suivre.
Merci mademoiselle, déclara Rogue en inclina la tête.
Elle demande quand est prévu votre départ ?
Le plus tôt possible », déclara Rogue de nouveau.
Ils virent la jeune femme grimacer légèrement puis hocher simplement la tête, ensuite elle sembla réfléchir et leva par la suite deux doigts dans les airs. Ils comprirent qu'elle réclamait deux jours supplémentaires. Le professeur Rogue semblait agacé mais finit par accepter. Ils se levèrent et convenir de revenir la chercher dans deux jours, ils quittèrent et retournèrent à leur motel. Le locateur leur fit de nouveau une grimace qui en disait long sur son état d'esprit mais ni l'un ni l'autre n'y prêta attention. Puis pendant que Rogue communiquait de nouveau avec Dumbledore, Draco décida qu'il profiterait au maximum de ses deux jours de liberté. Leur mission était pratiquement achevée et il se trouvait dans une ville étrangère ne demandant qu'à être connue. Il prit son argent moldu, chaussa des souliers confortables pour la marche, se vérifia une dernière fois dans le miroir puis comme tout était parfait, il signifia à Rogue de ne pas s'inquiéter, qu'il reviendrait dans quelques heures.
Rogue parut hésitant, laisser un jeune homme qui aurait dans quelques jours dix-sept ans se promener seul dans un monde qui lui était complètement inconnu, le monde moldu n'était pas sans danger pour un jeune sorcier en quête d'émotions fortes. Il le retint sur le pas de la porte et lui tendit un petit bracelet gravé d'inscriptions runiques puis lui expliqua :
« - Si tu es en danger, tu n'as qu'à appuyer sur ces deux runes en même temps et le bracelet agira comme un portoloin qui te ramènera directement à l'endroit où je me trouve. »
Draco hésita entre l'insulte face à ses capacités à se débrouiller ou le remercier pour l'attention qui lui prêtait. Rogue faisait visiblement un lourd sacrifice de le laisser partir ainsi en pleine « jungle moldue ». Le jeune Malfoy lui fit un signe de tête et quitta sans un mot, laissant le maître de potion seul dans la chambre miteuse de ce motel bas de gamme.
Ce qui était apparu comme étant un bourg sans importance pour le jeune homme quelques jours plus tôt, lui apparaissait maintenant comme une immense île aux trésors comme dans les contes moldus. Il s'émerveilla devant tout ce qui lui tombait sous les yeux, les terrains de jeux avec les modules pour enfants, les balançoires, les glissades, les paniers de bassekit-ball, ou quelque chose comme ça. Il observa d'ailleurs pendant quelques minutes ce sport moldu où quatre joueurs s'affrontaient, deux contre deux et devaient lancer le ballon dans l'anneau horizontal. Des passes habiles et rapides, des feintes songées et des lancés puissants, ce jeu ressemblait en plusieurs points au Quidditch finalement. Il garda en mémoire quelques mouvements qui pourraient très bien être adaptés au jeu sorcier, en tant que capitaine de son équipe, il le montrerait à son équipe et peut-être qu'une fois dans sa vie il pourrait clouer le bec à Potter.
Potter. Le jeune Malfoy avait beau avoir tout chamboulé dans sa vie, une chose était restée, sa rivalité avec Potter. Il ne pouvait tout simplement pas le sentir et son comportement avec lui n'avait guerre changée et il n'avait certes pas l'intention qu'il en soit autrement. Il ne pouvait supporter cet air modeste (vrai en plus) qu'il affichait sans cesse. Potter était apprécié et même respecté depuis quelques temps par plusieurs sorciers et sorcières, il avait réussi à passer outre sa célébrité acquise bien malgré lui pour s'en forger une vraie à lui avec ses sorties publiques contre Vol..Vol.. le Lord Noir. Il avait jusqu'à maintenant toujours vaincu le Seigneur des Ténèbres, à chacun de ses affrontements, il en revenait certes blessé physiquement et psychologiquement mais toujours en vie. Draco le détestait pour ça alors que d'autres l'honoraient pour ces mêmes faits. Probablement que s'il avait pris le temps de bien se questionner sur ce fait ou s'il rencontrait un psycho-mage, il se rendrait compte qu'il jalousait simplement Potter. Mais pour l'heure Draco Malfoy était à des lieux d'en arriver à cette conclusion, le simple nom Potter lui donnait des convulsions.
Il continua sa découverte du monde, du moins de cette petite partie du monde. Il marcha longuement, souriait d'un air charmeur à toutes les belles femmes qu'il croisait, elles lui rendaient bien, pratiquement à toutes les fois. Il s'arrêta, impressionné devant un vendeur de téléviseurs, la technologie moldue lui avait été rapidement expliquée avant son départ mais c'était quelque chose que de voir ces gens confinés dans ces petites boites qui évoluaient comme si de rien n'était. Puis se fut l'expérience des feux de circulations, il savait qu'il devait attendre le vert mais comme il ne regardait pas le bon, il tenta sa chance et faillit ne plus pouvoir revenir chez lui, heureusement ses réflexes d'attrapeur n'étaient pas si mauvais.
Lorsqu'il revint à la chambre de motel, en un seul morceau et avec le sourire, il portait avec lui plusieurs sacs. Rogue leva les sourcils en voyant la montagne de sac qui recouvrait le lit du jeune homme. Draco lui demanda s'il pouvait envoyer ses achats chez lui par magie ou s'il devait les miniaturiser pour qu'ils passent inaperçu dans l'avion, car il avait été décidé qu'ils reviendraient par avion avec leur « mission ». Les arrivées par portoloins transatlantique étaient étroitement surveillées et Dumbledore croyait plus prudent d'utiliser le moyen moldu.
Le maître de potion consentit à réduire les achats pour leur voyage. Draco lui lança un sac qui contenait de la nourriture qui laissait échapper un doux fumet, Rogue n'avait visiblement rien mangé depuis le déjeuner et semblait affamé malgré ses réticences face à ses hamburgers peu communs. En regardant plus attentivement le sac, il y lu le nom du restaurant, un fast-food du nom de Mc Donnald's. Après une première bouchée prise avec précaution, les autres suivirent beaucoup plus rapidement et il dévora le tout avec appétit sous le regard amusé de Draco qui se souvenait d'avoir eu exactement la même réaction quelques temps plus tôt, lors de sa première visite dans ces lieux.
Pendant que Rogue mangeait, Draco jetait un autre coup d'?il à ses achats. Il avait acheté quelques vêtements, deux pantalons, un gris et un bleu marin, quelques chandails et t-shirts de couleurs variés. Il s'était déniché deux paires de souliers, l'une était noire plutôt classique l'autre était beige avec des tons de brun pale. Il avait acheté également trois chemises, une blanche à col large, une beige à col mao et une bleu nuit. Il avait trouvé dans un magasin de sacs de voyage, un nouveau sac d'école tout en cuir qui pourrait porter en bandouillère, suffisamment grand pour ses effets scolaires mais tout de même plus discret que celui qu'utilisait Granger. Il était fier de ses achats et malgré le fait que cela lui avait coûté plusieurs « dollars », il lui restait suffisamment d'argent pour continuer son exploration de la ville le lendemain.
Plus hardi depuis sa sortie, le jeune homme se risqua à ouvrir le poste de télévision qui trônait sur une petite table qui menaçait de tomber à tout moment. Lui et Rogue passèrent une bonne partie de la soirée à tenter de comprendre ce nouveau sport que les moldus appelaient « basicball » ou quelque chose comme cela. Ce jeu nécessitait beaucoup plus de joueurs que celui qu'il avait observé l'après-midi même. Au total dix joueurs sur un terrain de terre et de gazon, un avec un bâton, un peu plus long que la batte de Quidditch, les autres tentant d'attraper la balle que le frappeur leur envoyait. Pour une raison qui leur était inconnue même après plus d'une heure d'observation, le batteur laissait parfois la balle lui passer sous le nez sans même essayer de la frapper et d'autre fois il s'élançait en ne fendant que de l'air, ce qui provoquait toujours un grand cri en provenance d'un homme derrière eux, tout vêtu de noir.
Ils se couchèrent tôt, n'ayant rien d'autre à faire et se levèrent tôt. Cet état d'attente ne plaisait pas du tout à l'aîné des deux voyageurs, le plus jeune lui proposa de l'accompagner pour sa dernière journée d'exploration. Après avoir hésité, il accepta, après tout qu'avait-il de mieux à faire. Draco lui prêta un t-shirt pou aller avec son bermuda à carreaux, le jeune homme ne tenait pas particulièrement à être vu avec un adulte aussi mal habillé. Malfoy avait entendu des gens dirent la veille qu'ils avaient rarement vu une canicule durer aussi longtemps. Les gens trouvaient refuge dans tous les endroits climatisés, les bars laitiers étaient inondés de monde, certains trouvaient même leur contentement dans les fontaines des parcs. Les deux « touristes » observèrent la « faune » de ce pays, ne se gênant pas pour commenter au passage de leur langue acérée, un Serpentard restait un Serpentard.
Sans même l'avoir planifié, ils se retrouvèrent près de la ruelle qui abritait la buvette de « la maîtresse de Merlin ». Comme l'heure du souper était passée depuis peu, ils tentèrent leur chance, peut-être resterait-il quelque chose pour eux. Ils firent une heureuse lorsqu'ils entrèrent dans la petite taverne, la serveuse s'exclama si fortement et en gesticulant tellement que l'attention de son employée fut attirée. Un énorme sourire éclairait le visage de Draco, Morgan. Non, pardon Orlane était derrière le comptoir servant quelques clients. La buvette était pleine ce soir là, visiblement on fêtait le départ d'Orlane, une grande banderole lui souhaitant bonne chance était accrochée dans le fond de la salle, les clients venaient à tour de rôle leur prodiguer leurs conseils pour son avenir. Toujours elle leur répondait avec un sourire et en écrivant un petit mot personnalisé sur son ardoise. De toute évidence, Orlane était appréciée par la clientèle et elle allait leur manquer. Plusieurs tournées furent servies en son honneur, l'alcool coulait à flot ce soir là.
Dans son coin, Draco ne la quittait pratiquement pas des yeux, serrant les dents quand un client plus hardi s'aventurait à l'embrasser un peu trop près de ses lèvres. Rogue remarqua le manège de son élève et l'avertit sur un ton qui ne laissait aucune place à l'argumentation :
« - Cesse immédiatement Draco, elle n'est pas une fille pour toi. Ton destin n'est pas lié au sien. »
Draco aurait voulu lui crier dessus, lui demander ce qu'il en savait, sur quel droit se basait-il pour décréter ainsi qui il pouvait voir et qui il ne devait pas. Il s'était rebeller contre sa famille car elle décidait sans cesse pour lui, il n'allait pas accepter qu'un autre prenne la place que venait de laisser Lucius Malfoy. Puis soudain il réalisa que son professeur n'avait peut-être pas tout à fait tord. Il s'était bien vite attaché à cette fille, il ne devait pas, Draco Malfoy n'accepterait jamais de s'attacher à quelqu'un ou quelque chose, il devait être au-dessus de tout cela. Il était indépendant et volage, son c?ur n'appartiendrait jamais à une seule personne, LUI, n'appartiendrait jamais plus à quelqu'un. Prenant soudain conscience de tout cela, il commanda un autre verre qu'il cala d'un coup sec, puis un autre et au autre. Rogue, curieusement le laissa faire, ce n'était pas la première cuite du jeune homme mais une chose était sûre, il aurait un sacré mal de tête le lendemain matin.
À la fin de la soirée, Draco déblatérait un flot de chose sans queue ni tête dans le « taxis » qui les ramenait au motel. C'était la serveuse qui avait proposé d'en appeler un, ayant pitié de l'aîné qui soutenait le jeune homme qui l'accompagnait, ce dernier ne pouvant plus faire usage de ses jambes. Inutile de spécifier que le locateur ne se proposa pas pour aider l'homme à monter son cadet jusqu'à leur chambre. Rogue rageait contre Draco mais aussi contre lui-même, il n'aurait pas du le laisser autant boire, surtout que théoriquement, il n'avait pas l'âge requis. Pourtant, il avait cru que cela pouvait être une bonne expérience pour le petit. Le seul problème, c'est qu'il n'avait pas prévu qu'il ne pourrait pas lui préparer une potion anti-gueule de bois. Le jeune Malfoy aurait à subir les conséquences de ses actes, un apprentissage utile de la vie. Cependant, Rogue passa lui aussi une partie de la nuit éveillé, Draco avait élu domicile près de la toilette, la tête sur la tuile froide de la salle de bain, Severus alla voir plusieurs fois l'état du jeune homme, il avait peur qu'il ne vomisse et ne s'étouffe.
Le lendemain matin, des cernes donnaient un peu de couleur au visage cireux de Rogue, elle se rendit à la salle de bain pour vérifier que Draco allait bien, ce dernier était éveillé mais n'osait bouger, son crâne menaçait de se fendre au moindre mouvement de sa part. L'orgueil et la fierté du jeune homme étaient décidément très loin ce matin là car jamais de tout son existence, il n'avait eu l'air si misérable. Ses cheveux bien que courts étaient touts emmêlés et gommés, à la place où devaient se trouver ses yeux, on ne voyait que deux très minces fentes qui laissait deviner un regard éteint, presque mort. Ses vêtements, du moins son bermuda car Rogue lui avait déjà enlevé son t-shirt qui n'était pas sortit indemne de leur escapade en « taxis », était tâchés et peu ragoûtant.
Le responsable de la maison des Serpentards de Poudlard eut beaucoup de difficulté à convaincre le jeune homme de prendre une douche, il du même le rentrer de force sous l'eau. Draco y resta si longtemps que Rogue se demanda s'il ne s'était pas endormi sous l'eau, il retourna donc dans la salle de bain et ferma complètement l'eau chaude. Cela eut pour effet de totalement réveiller le jeune homme et de réactiver ses fonctions vitales.
Ils devaient faire vite, ils devaient passer chercher la jeune femme et ils avaient un avion à prendre. Heureusement que Dumbledore avait trouvé un moyen de tous leur procurer rapidement un passeport et tous les papiers nécessaires au voyage. Lorsqu'il paya le propriétaire du motel minable qui les avait abrités pendant quelques jours, Rogue ne se gêna pas pour lui tendre de l'argent de farfadets modifiés pour qu'elles prennent l'aspect de celle qu'utilisait les moldus. Serpentard un jour, Serpentard toujours.
Un nouveau voyage en « taxis » fut nécessaire car la canicule qui touchait cette partie du globe depuis plusieurs jours, avait enfin décidé de s'exiler sous des cieux meilleurs. En cadeau d'adieu, elle avait laissé un magnifique orage qui faisait rage avec toute la rage dont pouvait faire preuve un orage du genre. La jeune femme ne les fit pas attendre, elle grimpa dans le « taxis » très rapidement, étreignant solidement son tuteur avant de quitter.
Le tuteur avait probablement eut recours lui aussi à la magie pour réduire les bagages de la jeune femme car elle n'avait qu'un sac à dos avec elle. Rogue avait appris que le vieil homme était un sorcier qui avait décidé pour des raisons inconnues de quitter la communauté magique. Le voyage jusqu'à l'aéroport ainsi que celui en avion se fit en silence, Draco n'étant pas d'humeur et devant se concentrer pour ne pas être malade et Orlane n'étant pas très bavarde de nature. Cela convenait également à Rogue, il avait pris le siège en bout d'allée et lisait tranquillement un livre qu'avait acheté Draco lors de sa deuxième journée d'observation active. Il traitait de l'histoire d'une jeune femme qui par un hasard quelconque passait à travers un dolmen pour se retrouver projetée près de deux ans dans le passé. L'histoire était intéressante et garda occuper Rogue alors que Draco dormait sur le siège à sa gauche et que Orlane tapait sur un objet qu'on lui avait dit s'appeler « orlinateur ».
Le voyage était certes long mais tout de même confortable. Severus fut interrompu dans sa lecture par Orlane qui lui passa son objet moldu qui n'était pas plus épais que le livre qu'il lisait. Il la dévisagea incrédule, que voulait-elle qu'il fasse avec cet objet, puis il vit que des mots étaient apparus sur l'écran. Il y lut les mots suivants :
« - Que disait la prophétie me concernant ?
Je ne pourrais vous dire avec certitude, Dumbledore vous expliquera sans doute à notre arrivée. »
De nouveau, elle reprit l'objet, en passant par-dessus Draco qui dormait toujours et écrivit une nouvelle question :
« - Qui est-il ?
Dumbledore ? Probablement le sorcier le plus puissant encore vivant.
Pourquoi alors n'arrive-t-il pas à combattre Volmachin seul ?
Il ne faut pas sous-estimer Volde. Le Lord Noir. »
Il avait dit cette dernière phrase en chuchotant presque mais en articulant suffisamment pour qu'elle puisse lire correctement sur ses lèvres. De plus, sa dernière phrase lui fit poser sa main droite sur son avant-bras gauche, inconsciemment, elle le remarqua mais ne dit rien, plutôt, elle n'écrit rien.
Elle ne posa pas d'autres questions du reste du voyage, elle était tellement calme que parfois Rogue en oubliait qu'elle les accompagnait. Draco lui pour sa part recevait à intervalles réguliers, des coups de coude en provenance de son professeur pour l'empêcher de ronfler. Ronfler était un euphémisme car le bruit qui sortait des poumons du jeune homme aurait été entendu par un sourd, quoi que Orlane ne l'entendit pas réellement, elle souriait par contre en voyant l'homme donner ses petits coups à l'adolescent endormi.
À la radio on, on annonça que l'avion arrivait dans l'espace aérien de l'aéroport internationale de Londres. Draco se réveilla en sentant l'avion amorcer sa descente, il semblait confus et perdu, ce qui fit sourire narquoisement la jeune femme assise à côté de lui. Comme les vieilles habitudes ne se perdent pas du jour au lendemain, Malfoy lui décrocha un regard empli de haine qui signifiait clairement qu'il ne tolérait pas que l'on se moque de lui. Au lieu d'effrayer la jeune femme comme avait l'habitude de le faire ce regard, elle se contenta de lever un sourcil et d'étirer son sourire en sarcasme visuel. Une joute de regards appuyés et lourd de sens aurait pu s'engager ici mais le débarquement allait s'effectuer et Rogue les pressa de quitter l'appareil. Ils passèrent rapidement les douaniers et prirent la direction des toilettes les plus proches. Orlane questionna les deux hommes du regard lorsqu'ils la poussèrent dans les vestiaires des hommes mais elle compris assez vite qu'ils ne voulaient pas user de leur magie devant une foule de moldus.
Rogue transforma rapidement un rouleau de papier de toilette en portoloin qui les amena rapidement à Pré-Au-Lard. Ils atterrirent lourdement derrière la cabane hurlante, une place de choix pour débarquer en ville sans attirer sur soi tous les regards, personne ne venait jusqu'à cette vieille cabane qui autrefois, une nuit par mois, poussait des hurlements à glacer le sang. Mais elle était bien silencieuse depuis plusieurs années maintenant.
Rogue les poussa à l'intérieur rapidement, il ne voulait surtout pas être vu. De là, il trouva assez rapidement l'entrée du tunnel qui menait jusqu'au saule cogneur dans le parc de Poudlard. Ils firent la route en silence, Dumbledore les attendant tout près de l'arbre qu'il avait prit la peine de neutraliser. Rogue fut le premier à sortir du passage, suivit de Draco qui laissa tomber ses bonnes manières, encore frustré qu'elle ait osé rire de lui. Lorsqu'elle sortit, Dumbledore l'observa avec une lueur étrange dans les yeux. Il lui tendit la main et se présenta à elle :
« - Bienvenue mademoiselle Roy, je me nomme Albus Dumbldore, je suis le directeur de cette école de sorcellerie et de magie que l'on nomme Poudlard. »
La jeune femme lui sourit et fit un geste de sa main droite qui devait signifier qu'elle était enchantée également. Dumbledore se mit alors à lui faire des signes similaires à ce qu'elle faisait, au grand plaisir de la jeune femme qui semblait surprise tout de même de constater que cet homme connaissait son langage. Si elle semblait surprise, ce n'était rien en comparaison à Rogue et Draco qui le dévisagèrent de façon impolie. Le directeur s'en aperçu mais au lieu de les réprimander, rit doucement et ajouta à voix haute :
« - Je ne connais que quelques mots en langage de signe, c'est Minerva qui m'a appris, elle avait une s?ur qui était muette également. D'ailleurs, dès que j'ai su, je lui ai demandé de revenir parmi nous pour nous enseigner à communiquer avec notre invitée quoi que je constate qu'elle se débrouille très bien.
Quand devrait arriver Minerva ? demanda Severus en emboîtant le pas au directeur que cheminait vers le château.
D'une minute à l'autre sans doute, j'ai réuni l'Ordre pour une séance un peu spéciale dans quelques heures au nouveau quartier général. Avant cela, je crois que nous devrions faire visiter sa nouvelle demeure à notre invitée. Monsieur Malfoy, auriez-vous l'amabilité de servir de guide à cette jeune femme je vous prie »
Draco acquiesça et amena à sa suite la jeune femme qui une fois à l'intérieur avec le jeune homme, sortit de son sac son ardoise et écrivit les mots suivants :
« - Si tu es pour me faire la tête, je préfère visiter seule ce château. »
Draco lit ce qui était écrit et rendit l'ardoise à la jeune femme qui attendait la réponse du jeune homme. Ce dernier plongea son regard acier dans les profondeurs du ciel qui couvraient les yeux d'Orlane. Ils se jugèrent ainsi pendant quelques temps. Peu de gens réussissaient à soutenir le regard froid et transperçant de Draco Malfoy mais cette fille semblait s'en soucier autant que sa première dent de lait. Elle le fascinait, il devait l'avouer, aussi décida-t-il de répondre par l'affirmative à la proposition de trêve qu'elle avait formulée à mots voilés. Il la gratifia d'un de ses plus beaux sourires et s'inclina bien bas sans la quitter des yeux. Elle lui rendit son sourire et ainsi commença la visite du château de Poudlard avec Draco Malfoy comme guide touristique. Qui pouvait se vanter d'avoir eu cette chance ?
Il lui fit voir tout ce qui était le plus important, la grande salle, où elle admira comme chaque nouvel arrivant le plafond enchanté, la bibliothèque qui sembla la ravir, les principales salles de cours, la tour d'astronomie, la classe de divination de Trewlaney, les donjons où Rogue enseignait et beaucoup de chose encore. Aux cuisines, elle fut étonnée du nombre d'elfes travaillant pour le château, elle rencontra un dénommé Dobby qui lui certifia qu'ils étaient tous très bien traité et que lui-même était dans ces lieux en tant qu'elfe libre. Draco ne comprit pas pourquoi cela semblait avoir tant d'importance pour la jeune femme. Depuis qu'il était tout petit qu'il se faisait servir par une multitudes de serviteurs qui tentaient même d'anticiper ses désirs. Puis il se souvint qu'elle devait travailler pour gagner sa vie, qu'elle travaillait dans la forge aménagée sous l'échoppe mais également à la buvette. Lui était assuré d'avoir bien plus à manger qu'il n'était humainement possible d'ingurgité en une seule fois, elle devait travailler chaque bouchées avant de la manger. Voilà un autre beau sujet à méditer par nuit d'insomnie.
La visite se poursuivie, il croisèrent Peeve qui était l'un des seuls fantômes à ne pas quitter le château pendant l'été avec le baron sanglant. Tous les autres allaient rendre visite à de descendants ou à de la parenté fantomatique tel qu'eux. L'esprit frappeur de Poudlard tenta bien sûr de souhaiter la bien venue à la jeune femme de sa façon habituelle, c'est à dire en lui fracassant un objet quelconque sur le dessus de la tête. Cette fois pourtant, il retint le vase qu'il avait dérobé à la dernière minute, Draco pensa d'abord que le regard menaçant qu'il lui avait lancé en l'apercevant avait suffis à le décourager mais il s'aperçut très vite qu'il n'était pour rien dans le changement d'attitude radicale du spectre. Orlane Roy le fixait, un sourire malicieux flottant sur ses lèvres, tenant dans sa main le pendentif qu'elle portait toujours. Draco avait déjà observé qu'il s'agissait d'un genre de pentacle mais il n'en avait jamais vu un ainsi, il était spécial. Suffisamment spéciale pour persuader Pevee d'aller voir ailleurs s'il y était.
Le jeune homme l'amena ensuite voir le terrain de Quidditch et se lança dans l'explication de ce sport sorcier. Les explications se firent au clair de lune puisque avec le décalage horaire, leur conception du temps était faussée. Lui et Rogue avait pu constater que l'éducation sorcière de la jeune femme était plutôt déficiente. Elle connaissait certaines choses mais en ignorait complètement d'autres sans nécessairement qu'il y ait une explication valable pour commenter ces manques. Le vieil homme qui l'avait pris sous son aile au décès de son père lui avait enseigné que ce qu'il avait jugé nécessaire, c'est à dire peu, croyant qu'elle allait découvrir par elle -même lorsque ses pouvoirs seraient prêts à être dévoilés au grand jour. Orlane sembla vivement s'intéresser au Quidditch, elle inscrivit plusieurs questions sur son ardoise et Draco y répondait avec plaisir, prenant bien soin de bien articuler chaque nouveau mot pour elle et d'y faire une description rapide de la chose.
C'est discutant dans les gradins que Rogue les retrouva, il les appela et leur demandèrent de le suivre jusqu'au bureau de Dumbledore. Là les attendaient Minerva et le directeur. Orlane s'émerveilla de tout ce qui se trouvait dans le bureau du directeur, qui lui, la laissa observer et toucher. Elle fut particulièrement impressionnée par Fumseck, Draco la comprenait, lui aussi lors de sa première visite, avait été surpris de rencontrer un tel spécimen magique. L'oiseau sembla l'apprécier immédiatement, à l'étonnement général, ce genre de créature magique se dévouait corps et âme à son maître et à quelques personnes seulement, ceux qu'il croyait digne et qui possédaient un lot de qualités précises. Fumseck poussa quelques petits cris de contentement qui fit reculer de plusieurs pas la jeune femme qui avait ouvert tout grand ses yeux.
Dumbledore s'approcha d'elle qui n'avait cessé de fixer le phénix, elle sursauta lorsqu'il mit une main sur son épaule et qui lui demanda :
« - Mademoiselle Roy, quelque chose ne va pas ? »
La jeune femme l'observa avec méfiance et désespoir pendant quelques secondes puis elle chercha son ardoise pour pouvoir lui répondre mais ne la trouva pas. Habituellement, elle l'accrochait à sa ceinture mais elle avait du l'oublier dans les gradins du stade de Quidditch. Draco comprit de suite et chercha des yeux un parchemin et une plume pour qu'elle puisse écrire mais se ne fut pas nécessaire. Mc Gonnagall s'était approché d'elle et lui parlait en langage des signes. Le professeur de métamorphose sembla surprise de la réponse que lui fournit la jeune femme, elle se retourna vers Albus et déclara :
« - Elle dit qu'elle a entendu dans son esprit un bruit, un genre de cri.
Les notes poussées par Fumseck ? » questionna Dumbledore.
La jeune femme ne put répondre, elle ne pouvait en être sûre, jamais de sa vie elle n'avait entendu quoi que ce soit alors comment savoir ce qui c'était passé dans son esprit ? Dumbledore lissa sa longue barbe pendant quelques secondes en observant tour à tour Orlane et Fumseck puis il déclara d'une voix presque inaudible que Draco eut du mal à l'entendre :
« - Intéressant. »
Mais personne ne sut exactement ce que voulait dire la parole de Dumbledore t tous restèrent sur leur appétit. Soudain, on cogna à la porte du bureau du directeur, ce dernier alla ouvrir et une femme dans la trentaine entra, suivit par Rémus Lupin. La nouvelle arrivante se dirigea avec un immense sourire vers Orlane et lui tendit la main, la jeune femme la serra et rendit son sourire à celle qui lui faisait face. Rémus Lupin alla ensuite se présenter également et Mc Gonnagall expliqua en geste à la jeune femme la suite de évènements. Pendant ce temps, Rogue déclara à Draco qu'il était temps qu'il retourne au manoir Malfoy, que sa mère allait s'inquiéter, ce à quoi le jeune homme répondit qu'il en doutait énormément, il ne reçut qu'un rictus de réconfort de son mentor qui le poussa vers l'extérieur du bureau.
Draco voulait rester, il voulait savoir ce que représentait cette jeune femme qu'ils avaient ramenée d'Amérique, il voulait apprendre l'identité de l'autre femme qui venait d'enter, il voulait savoir ce qui allait maintenant ce passer. Visiblement, il ne faisait plus parti des plans de Dumbledore, on le renvoyait dans ses foyers. Il n'était bon qu'à ramener les filles des prophéties mais pas assez bon pour savoir ce que disait cette dite prophétie. Il fulminait en silence pendant tout le trajet jusqu'au manoir de la famille Malfoy. Rogue l'accompagnait, il devait jouer la comédie, faire comme si le sort de la jeune femme ne lui importait autant que sa première paire de bas, il se composa un visage impassible et froid, comme il savait si bien le faire. De l'extérieur, il pouvait paraître aussi froid qu'il le voulait mais à l'intérieur il bouillait, il rageait, il aurait aimé être considéré, pourquoi avait-il choisit le chemin le plus ardu si c'était pour se faire tasser dès que cela devenait intéressant. D'accord, Dumbledore croyait en lui, il l'avait même envoyé en mission avec Rogue mais il ne croyait pas suffisamment en lui pour l'admettre en tant que véritable membre de l'Ordre, il était loin de pouvoir voir le pas de la porte du nouveau quartier général. Est-ce que Potter avait le droit d'assister à ces rencontres, sûrement, il était Saint- Potter après tout, celui qui n'avait qu'à se toucher le front pour qu'une meute s'affole et se porte volontaire pour l'aider.
Potter. il avait été une des raisons du revirement tardif de Draco. Cela faisait bien quelques temps qu'il s'interroge sur ses véritables motivations mais la présence de Potter dans le clan des « bons » l'incitait à faire encore plus de mal. Surtout si cela affectait d'une façon ou d'une autre Potter, le balafré, le fils de la sang-de-bourbe, le mort ambulant, Saint-Potter, le tueur de Diggory, le sans famille, le tueur de chien. Il y avait tellement de qualificatifs pour le décrire et sa langue acérée aimait tellement écorcher son nom. Comme il aimait le voir s'emporter lorsqu'il l'insultait, voir cette Granger le retenir de lui sauter à la gorge, ce Weasley qui devenait plus rouge qu'une tomate, ils étaient pathétiques. Draco se demandait si un jour, ils apprendraient à passer outre, s'ils prendraient conscience que les mots ne blessent que l'orgueil. Lui en savait quelque chose, toute sa vie son père l'avait rabaissé, sous- estimé, surprotégé, tout décidé à sa place. Lucius Malfoy avait la pire langue de vipère du monde. Peut-être finalement que Vous-savez-qui, était pire mais peu importait, Draco avait maintenant compris que les mots ne le tueraient jamais mais qu'ils avaient un pouvoir d'action très grand si on savait les utiliser à bon escient et ça il l'avait appris aussi.
Arrivés devant la grille surmontée d'un immense M entrelacé de serpents, les deux hommes s'arrêtèrent, le temps qu'un serviteur de la maison vienne les autoriser à continuer. Même le propre fils des propriétaires devait attendre l'autorisation pour pénétrer sur les sacrées saintes terres des Malfoy. Le garde de l'entrée, un sorcier sans jugeote mais au gabarit impressionnant et totalement dévoué à son maître, vint les informer que Narcissia les attendait dans le living. Lorsqu'ils entrèrent, Rogue redonna aux bagages de Draco leur grandeur réelle, aussi bien que le hall en fut pratiquement plein. Aussitôt, trois elfes de maison vêtus de taie d'oreiller ayant connues des jours meilleurs, virent pour tout monter aux appartements de l'héritier Malfoy.
Draco entra le premier dans la pièce pratiquement aussi grande que la salle commune de son dortoir à Poudlard, suivit par Rogue. Il se dirigea vers sa mère qui était confortablement assise dans un immense fauteuil vert, le préféré de son père, il se pencha pour l'embrasser du bout des lèvres sur les joues, c'est à peine si elle bougea. Puis elle lui fit signe de prendre place sur un fauteuil près d'elle, celui qu'elle utilisait lorsque Lucius était à la maison. Rogue s'approcha à son tour et fit un baisemain respectueux, presque charmeur à la femme froide et acariâtre qui lui sourit en retour et l'invita lui aussi à s'asseoir.
« - Je te remercie Narcissia, déclara Rogue en s'assoyant sur un canapé tout près.
Comment a été votre voyage ?, demanda-t-elle d'un ton détaché.
Bien, ton fils fait d'énormes progrès, il a un bel avenir devant lui, récita Rogue presque par c?ur.
J'en doute point, il a les capacités dues à son nom mais j'avoue avoir eu peur qu'il ne gâche tous ses dons avec ses sornettes de remise en question.
C'est un bon garçon, très bien élevé, c'est évident. Je dirai qu'il n'a eu qu'un petit moment d'égarement, probablement dû à cette folle qui lui a enseigné l'an dernier. Je peux t'assurer qu'il s'est très bien comporté avec moi et qu'il a compris où se trouvait son véritable intérêt dans cette histoire.
Bien, conclut Narcissia, fière des révélations du mangemort. Le maître m'a demandé de te dire qu'il désirait te voir dès ton retour.
Dans ce cas, tu m'excuseras, j'y vais de ce pas. »
Et Rogue sortit à l'extérieur pour pouvoir transplaner jusqu'à son maître qui le réclamait. Lorsque le Lord Noir avait appris que Severus s'occupait de l'enfant de Lucius pendant que son fidèle serviteur était en prison, il en avait félicité le mangemort. Il lui avait demandé, non plutôt, commandé de former Draco pour qu'il soit à l'image même des meilleurs mangemorts de sa troupe, il avait beaucoup d'espoir en le fils Malfoy qui démontrait depuis sa naissance des dons pour faire le mal. Rogue avait répondu à son maître qu'il tâcherait de continuer l'éducation de Draco comme l'avait commencé Lucius jusqu'à ce que ce dernier revienne parmi eux. Ainsi, il répondait au désir de son maître et ne se mettait pas Malfoy à dos, il savait mieux que quiconque qu'il valait mieux se méfier de Lucius Malfoy, il n'existait que très peu sur terre, d'homme ayant osés s'en prendre à Malfoy. Ceux qui le faisaient, le faisaient au péril de leur vie ou goûtait les affres de sa vengeance, leur laissant des souvenirs impérissables qu'ils amenaient jusque dans la tombe ou s'y retrouvait bien plus vite qu'il ne l'aurait souhaité.
Severus Rogue arriva dans le vestiaire des mangemorts, il se hâta d'enfiler sa robe « officielle » et de remonter sa capuche sur sa tête puis se mit à la recherche de son maître. Dans les couloirs de la maison des Jeudusor, il croisa Queudever qui lui indiqua que le Lord était dans le salon. Rogue s'y rendit et se prosterna comme le voulait l'usage face à son maître, assis dans un fauteuil, un immense serpent enroulé sur lui-même à ses pieds.
« - Severus, te voilà de retour.
Oui maître, dès que Narcissia m'a informé de votre désir, j'ai transplané jusqu'ici pour me mettre à vos ordres.
Bien, vous avez fait un bon voyage toi et le gamin ?
Excellent maître, le jeune Malfoy démontre un talent certain pour les arts obscurs.
Tu m'en vois ravi, siffla le Seigneur des Ténèbres. As-tu pensé à me ramener ce que t'avais demandé Severus ?
Bien sûr maître. »
Rogue sortit de sous sa robe un pot qui semblait renfermer quelque chose qui ressemblait à de l'huile très foncée et le tendit à son maître en continuant de se prosterner.
« - C'est stupide comment on peut développer des goûts pour des choses aussi insignifiante. Voilà deux ans que je cherche une occasion de me procurer du sirop d'érable, du vrai, du pur mais je ne pouvais me résoudre à perdre un de mes hommes pour quelques caprices culinaires de ma part non ?
Vous savez maître que je ferais n'importe quoi pour vous faire plaisir, couina Queudever du fond de la pièce.
Oui, oui, dit le maître d'un ton las. Très bien Severus, tu peux partir, je te rappellerai si j'ai de nouveau besoin de tes services. »
Rogue s'inclina de nouveau et quitta la pièce mais alors qu'il allait sortit, la voix sifflante du Seigneur des Ténèbres lui parvint de nouveau :
« - Rien de nouveau du côté du vieux fou Severus ?
Mon maître m'excusera mais j'ai préféré répondre à son appel avant de retourner à Poudlard, malheureusement je n'ai pas de nouvelle de Dumbledore à lui fournir.
Peu importe, de toute façon, ce que pense et fait ce vieux fou ne n'importera plus du tout dans quelques temps. »
Le Lord noir avait dit cela avec une voix qui fit frissonner Rogue, il y avait une lueur vile et terrifiante dans les fentes rouges qui lui servaient de yeux. Le maître des potions de Poudlard prit de nouveau congé et s'en retourna à l'école après avoir remis sa robe de mangemort dans son vestiaire.
Pendant ce temps, au manoir Malfoy, Draco ne savait pas pourquoi il racontait ses « petites vacances » à sa mère puisqu'elle semblait ne même pas l'écouter. Elle se contentait de hocher la tête parfois et de pousser une petite exclamation qui sonnait affreusement fausse lorsqu'il lui décrivait ses fausses expériences faites avec Rogue. Puis, soudain, l'interrompant en plein milieu d'une phrase, elle s'exclama :
« - Au nom de notre maître, j'ai oublié de t'annoncer que ton examen au Ministère pour ton permis de transplanation aura lieu demain à huit heures, salle trois cent six si ma mémoire est bonne. »
Draco savait pertinemment que la mémoire de sa mère était bonne, jamais il ne l'avait vu oublier quelque chose, elle retenait tout avec une facilité déconcertante, allant des grands faits historiques à la date de naissance du troisième frère de cousin Brutus, fils de Jeanne elle-même cousine de la fesse gauche. Parlant d'anniversaire, si son rendez-vous pour son examen était le lendemain, cela voulait dire que.
« - Ah, oui, avant que j'oublie, heureux anniversaire Draco. »
Voilà c'était tout, même pas, un « comment on se maintenant que l'on est majeur. ». Rien. Absolument rien. Draco Malfoy était habitué à ce genre de souhait pour sa fête, c'était froid et impersonnel, tout comme chaque membre de cette famille. Le jeune homme ne se souvenait pas d'un anniversaire qui fut autrement que celui-ci, jamais de fête, jamais de surprise ou même de gâteau d'anniversaire. Chez les Malfoy, les anniversaires, on ne fêtait pas cela. Au bien sûr, il recevait des cadeaux de ses parents et un de chaque membre de sa famille, jusqu'au plus éloigné des cousins germains mais jamais même un d'entre eux ne prenait la peine de venir lui porter en personne ou encore de lui écrire une note personnelle. La plupart du temps, c'était un paquet, même pas emballé et portant uniquement le nom de son expéditeur, point. Dix-sept ans cette journée là que c'était ainsi pour lui et le fait qu'il soir maintenant majeur pour la communauté magique ne changeait rien à ce fait.
Draco remercia sa mère et pris congé d'elle pour retourner à ses appartements. Elle mit cela sur le compte de l'excitation d'aller voir ses présents d'anniversaire mais en fait le jeune homme voulait simplement quitter cette femme qui ne le connaissait même pas et qui ne se prenait même pas la peine de tenter de le comprendre. Une fois dans ses appartements, il constata en effet qu'une montagne de présent l'attendait, il passa devant sans même y jeter un coup d'?il, poussa la porte qui menait de son boudoir à sa chambre et se laissa tomber lourdement sur son immense lit couvert de vert et argent. Serpentard jusque dans sa chambre pensa-t- il en regardant la décoration de sa vaste chambre. Il jeta un rapide coup d'?il au sablier magique qui marquait l'heure et la date. 30 juin. Une semaine qu'il avait terminé l'école et déjà il rêvait d'y retourner. 30 juin, date de son anniversaire, dix-sept ans. Qu'est-ce que ça avait de si « magique » d'être majeur ? Il ne se sentait pas différent, il était toujours le même, sauf qu'il pouvait. OUI. Maintenant, il pouvait utiliser la magie en dehors de Poudlard.
Le jeune homme se saisit de sa baguette et chercha par quoi il pouvait bien commencer. Pourquoi pas la décoration, après tout, c'était largement le temps de faire des modifications à l'aspect de ses appartements. Il se mit à la tâche, changeant d'abord la couleur des murs de sa chambre, de vert ils passèrent à gris pale, ses rideaux et ses draps de lits devirent bleu marin et il enleva les portraits de sorciers puissants que son père avait mis là pour l'inciter à devenir comme eux. À la place et ne tenant pas compte de leur indignation, Draco sortit de dessous son lit les posters de ses joueurs de Quidditch préférés. Les dais en argent de son lit restèrent cependant, il aimait l'effet que ça donnait avec le bleu marin. Dans son boudoir, il garda le bas de ses murs garni de l'acajou qui les recouvrait mais changea la couleur de la peinture qui descendait du plafond jusqu'à hauteur d'épaule, bleu foncé. Le même bleu prit la place du vert de la carpette devant le foyer de même que revêtit le cuir de son fauteuil. Satisfait du résultat, il s'attaqua à ses cadeaux.
L'oncle Alphonse et sa famille lui envoyait une paire d'éperons, ils élevaient des hippogriffes quelque part en Albanie. La tante Albertine lui envoyait un vieux grimoire qu'il avait déjà reçu trois fois dans le passé et qui traitait des plus grands mages noirs de l'histoire. Caïus, un cousin de son père lui avait fait parvenir un chaudron tellement grand qu'il prenait près du quart de l'espace de la pièce qui était pourtant très grande, Draco se demanda quel genre de potion pouvait nécessité un chaudron capable d'accueillir un homme à l'intérieur. Ainsi se succédèrent une masse de cadeaux inutiles et inintéressants du moins aux yeux du jeune homme. Puis, en dessous de tout cela, il tomba sur le cadeau que lui avait offert ses parents ; un athamé.
Draco observa longuement l'objet, il était très différent de celui que lui avait offert le vieil homme et qu'avait fait Orlane. Celui que lui offrait ses parents était en argent pur qui, selon la note écrite par la main de Lucius, permettait de se débarrasser des loups-garous. Le manche était noir comme son autre mais celui de ses parents était serti de plusieurs pierres précieuses. Il était également un peu plus court mais la lame était légèrement plus large. Lorsque Draco leva la main pour prendre l'objet, rien ne se produisit, il n'eut pas de réaction similaire à ce qui était arrivé dans l'échoppe du vieil homme. Curieux, le jeune homme alla chercher l'athamé d'Orlane dans ses bagages et le posa près de l'autre. Lorsqu'il passa sa main au-dessus de celui fabriqué par la jeune femme, ce dernier s'activa tandis que l'autre restait impassible. La phrase du vendeur lui revint en mémoire :
« - On dit que c'est l'athamé qui choisit son propriétaire et non pas l'inverse. »
Encore une fois, Lucius Malfoy avait choisit pour son fils et encore une fois il avait mal choisit. Draco rangea les deux athamés, le premier, celui de ses parents, alla choir dans le fond d'un tiroir tandis que le deuxième, celui d'Orlane trouva une place de choix près de la baguette du jeune homme, sur sa table de nuit. Il soupira, prit sa potion anti- décalage horaire et se coucha finalement, la tête pleine. Pour tenter de chasser ses idées noires, il tenta de se remémorer chacun des traits du visage de « la fille de la prophétie ». Il finit par s'endormir aux petites heures du matin, sa dernière pensée cohérente fut pour elle, il se demandait si elle avait été autorisée à rejoindre le quartier général elle et si oui si elle allait rencontrer Potter. Potter. Il serra les dents et les poings en s'endormant, maudissant le balafré.
[RAR] : Mel : merci de continuer à me lire fidèlement.
Stefie : Contente que ça te plaise.
Baba : Merci de prêter ton attention à cette fic également.
Paprika Star : Merci pour tes bon mots. Du mystère, oui, il risque d'en avoir un peu, tant mieux si tu aimes. Draco / Orlane, ben, moi je connais la réponse et je ne te la dirai pas tout de suite. Disons seulement que Orlane ne peut peut-être pas parler mais elle a une très forte personnalité tout de même. Si Draco veut la courtiser, il devra s'attendre à y laisser des plumes.
Merci à tous de m'avoir lu.
Chapitre 2
Draco se réveilla doucement, étirant ses longues jambes lentement, presque avec délectation. Ses paupières papillonnèrent pour s'habituer à la clarté de la pièce, éclairée par les rayons du soleil qui pointaient par le mince rideau couvrant la fenêtre. Dans le lit à sa droite, dormait son maître de potion, Severus Rogue qui depuis le début de l'été, l'avait pris sous son aile. Depuis que Lucius Malfoy avait été arrêté pour son implication avec le Lord Noir, Draco vivait seul avec sa mère au manoir Malfoy. Narcisia Black Malfoy n'était pas le genre de femme à pleurer la perte de son mari, elle le déplorait certes mais elle ne s'apitoyait pas sur son sort. Elle avait bien tenté de poursuivre dans la voie qu'avait choisit Malfoy père pour son fils mais ce dernier s'était rebellé contre elle également. Aussi avait-elle eut l'idée de le confier à la garde d'un « ami » d'enfance qui avait les mêmes vues qu'eux sur plusieurs sujets. Agissant toujours dans les deux camps, Severus Rogue avait d'abord refusé, croyant que sa situation serait trop risquée pour la vie d'un « protégé ». Puis sous les recommandations de Dumbledore, il avait accédé à la requête de Narcisia, fréquemment, il lui fournissait un faux rapport sur les avancements de son fils en magie noire qu'elle se faisait un plaisir de rapporter à son mari qui croupissait à Azkaban.
Lucius Malfoy s'était montré réticent à ce que son fils soit confié ainsi à un autre pour parfaire son éducation maléfique mais après avoir réfléchit, valait mieux cela que de le laisser se rebeller impunément. Un mentor mangemort valait mieux pour son fils qu'un fou axé sur la magie blanche et croyant dur comme fer en la suprématie du bien. Draco avait été informé, après avoir prêté un serment magique, du double rôle de son chef de maison et après avoir bien pris conscience des dangers qu'il encourait lui-même, accepta tout de même de jouer le même rôle que son mentor. Ils étaient deux maintenant à berner le monde. Peu de sorciers connaissaient réellement les ambitions du jeune Malfoy, la plupart le croyaient toujours axé vers le mal. Dumbledore lui faisait cependant confiance, et le jeune homme en prit soudainement confiance lorsque le directeur de Poudlard accepta qu'il se joigne à Rogue pour les recherches portant sur la personne concernée par la nouvelle prophétie.
Ils avaient quitté l'Angleterre pour quelques jours, soit disant pour parfaire quelques connaissances du jeune en des magies étrangères. C'est du moins ce que devaient penser les membres de l'Ordre des Ténèbres. Même les membres de l'Ordre du Phénix ne connaissaient pas leur véritable mission. Draco s'assit sur le rebord de son lit, rependant à tout ce qui s'était déroulé depuis qu'il avait sentit au fond de lui qu'il devait agir comme il le faisait, que sa conscience propre avait repris le dessus sur les insanités enseignées par sa famille et son entourage. Il passa une main dans ses cheveux qu'il avait coupé court au début de l'été, c'est fou comme un simple geste peut signifier beaucoup. Pendant des années, il avait porté les cheveux longs pour ressembler un peu plus à son père, maintenant, il ressentait toujours un peu de satisfaction personnelle lorsqu'il passait ses doigts dans sa chevelure.
Le jeune homme se leva et prit en passant des sous-vêtements propres et alla direction la douche. Il laissa couler l'eau longuement sur sa nuque, il aimait la sensation que ça lui procurait, c'était comme si toutes les tensions qu'il accumulait, disparaissaient comme par magie. Il sourit à cette pensée, s'était ironique de croire que la magie avec quelque chose à voir avec ça. Lorsqu'il sortit de sous l'eau, il passa négligemment sa main dans le miroir pour enlever le peu de buée qui s'y était formé car il avait pris sa douche plutôt froide pour deux raisons, la première car il faisait de nouveau très chaud ce matin là et la seconde, parce qu'il avait rêvé comme prévu, une bonne partie de la nuit à une jeune femme très attirante qui lui avait laissé quelques idées derrière la tête. Il sourit à son reflet dans le miroir, ensuite il entreprit de se laver les dents et de se peigner. Depuis qu'il avait les cheveux plus court, il n'utilisait plus de gomme pour les retenir derrière, il se coiffait plutôt négligemment, créant de petites mèches désordonnées qui lui donnait un look très attirant, du moins c'est ce qu'il en avait déduit lorsqu'il avait remarqué que les jeunes femmes moldues ou non, se retournaient sur son passage. Il se savait pas vilain, son ego malfoyien se savait très joli et recherché mais en avoir la preuve ainsi était flatteur.
Lorsqu'il ressortit, uniquement vêtu d'un boxer gris pâle, il tomba nez à nez avec Rogue qui attendait visiblement son tour pour la salle de bain.
« - Tu sais que c'est mauvais de souffrir de narcissisme à ton âge, ça donne la grosse tête et je crois que tu n'en as pas vraiment besoin non ? »
Le ton employé avait été sec, frôlant la mesquinerie, le jeune homme ne s'en fit pas outre mesure, il était habitué, depuis qu'il était tout petit qu'on lui parlait ainsi. Rogue avait plusieurs traits communs avec Lucius mais au moins, le professeur n'était pas tout le temps ainsi avec lui, seulement au lever et lorsqu'il l'exaspérait à un haut point. Le reste du temps, il aurait juré que Rogue faisait attention pour se montrer attentif et aimable, dans la mesure où il était capable de l'être.
Pendant que le maître des potions de Poudlard prenait une douche rapide, sans chichi, le jeune homme lui décidait de ce qu'il allait porter, un rapide coup d'?il à l'extérieur lui confirma qu'il allait faire de nouveau très chaud cette journée là. Il opta donc pour l'ensemble qu'il s'était procuré dans ce magasin moldu en même temps que ses bermudas et sa camisole blanche. Il avait en effet acheté également un bermuda anthracite que la vendeuse lui avait suggéré de jumelé avec un t-shirt moulant coloré de dégradés de bleus. Ce chandail mettait bien en évidence les muscles qu'avait acquis l'attrapeur de Serpentard en cinq ans d'entraînement. Il se regarda jusqu'aux pieds puis se dit soudain qu'il aurait dû s'habiller très chaudement, peut-être la jeune femme le gratifierait d'un autre souffle glacé qui le ferait de nouveau frissonner. En se regardant dans la glace brisée du seul meuble de la pièce qui tenait encore debout, il se promit de refaire sa garde-robe au grand complet, changer les vêtements que lui imposait son père pour quelques-uns uns qu'IL aurait choisis lui-même. Au moins, le fait que ses parents croyaient que Rogue s'efforçait de lui remettre du plomb dans la tête, lui avait permis de garder l'allocation très généreuse que lui procuraient ses parents. N'étant pas de nature particulièrement dépensieuse, Draco avait accumulé un bon bas de laine au fil des ans, ne se servant que d'une partie de l'argent que lui envoyait ses parents à chaque mois pour ses achats essentiels et parfois quelques gâteries mais sans plus.
Le vieil homme de la boutique leur avait fait parvenir un message, les invitant à déjeuner cette journée là. Ils se rendirent donc jusqu'à l'échoppe au fond de cette ruelle qui paraissait presque fréquentable en plein jour. Ils croisèrent la serveuse de « la maîtresse de Merlin » qui essaya de nouveau ses charmes sur le pauvre Rogue qui serrait les dents pour ne pas l'envoyer paître. Draco eut du mal à ne pas éclater de rire en entendant les propositions à peine voilées de la serveuse et de voir les joues de son mentor revêtir une teinte rosée très inhabituelle. Ils réussirent à fausser compagnie à la femme à la large poitrine pour se rendre à leur rendez-vous. Rogue était nerveux, si jamais la décision de la jeune femme n'était pas celle qu'ils espéraient, devraient-ils la faire venir en Angleterre de force ? Ils en avaient discuté la veille et bien que tous deux ne voulant pas en arriver à une solution aussi drastique, convirent qu'ils ne devaient pas faillir à leur tâche et de trouver une façon coûte que coûte de l'amener au Royaume Unis avec eux.
Lorsqu'il referma la porte d'entrée derrière lui, Draco inspira profondément et sourit en constatant la merveilleuse odeur qui régnait partout dans l'échoppe. Dans l'arrière boutique se trouvait la jeune femme qui avait été averti de leur arrivée par une lumière au dessus d'elle qui s'était allumée et éteinte à quelques reprises pour lui signifier que quelqu'un venait d'entrer dans le magasin. Elle se dirigea vers eux et leur sourit mais Draco en fut déçu, il ne s'agissait pas d'un sourire cordial ou même franc, il était tout au plus poli. D'un signe de la tête, elle leur signifia de la suivre jusqu'à l'arrière de la boutique où le vieil homme mettait justement un panier empli de croissants au beurre sur la table.
« - Bonjour messieurs, donnez-vous la peine de prendre place, je vous prie. »
Draco attendit de voir où la jeune femme allait s'asseoir, il voulait lui faire face. Cependant, il du se contenter de sa droite car le vieil homme lui indiqua une chaise de la main alors que lui-même prenait place en face de sa protégée. Pendant quelques instants, personne n'osa parler ou bouger, le malaise était grand et contre toute attente c'est la jeune femme qui réagit la première. Elle frappa la table d'un coup rapide et regarda les deux étrangers le regard pétillant de malice et leur souriait de la même manière. Puis elle bougea les mains, faisant quelques signes que traduisaient le vieil homme en servant le café :
« - Elle dit qu'elle savait qu'un jour vous alliez venir la chercher, elle l'a compris lorsque ses pouvoirs ont commencé à se « rebeller » en quelque sorte. Elle savait qu'à un moment où un autre, quelqu'un viendrait lui demander de l'aide mais elle ne savait pas comment elle pouvait aider qui que ce soit ni pourquoi elle. L'an dernier, nous avons fait un pèlerinage sorcier, vous savez, nous avons visité quelques communautés magiques à travers le pays. Personne ne pouvait lui expliquer pourquoi ses pouvoirs ressurgissaient ainsi et tentaient de prendre le contrôle, habituellement, les sorciers apprennent à développer leurs pouvoirs, ce ne sont pas leurs pouvoirs qui développent le sorcier t pourtant c'est bel et bien son cas.
Intéressant, murmura Rogue en observant la jeune femme. Vous nous avez dit hier que personne ne lui avait enseigné ce qu'elle avait appris, qu'elle agissait à l'instinct, c'est bien cela ?
Oui, ses pouvoirs grandissent d'année en année mais depuis quelques mois, ils progressent beaucoup plus rapidement. Elle dit qu'au début elle avait très peur, elle s'est même crue possédée. »
Draco laissa échapper un petit rire nerveux mais se ravisa rapidement en voyant l'air sévère de Rogue. Cependant, la jeune femme l'avait aussi vu et lui souriait, laissant voir ses deux petites fossettes qui plaisaient tant au jeune homme qui manqua un battement de son c?ur à cause de la vision. Tout le reste du repas, il arborait un grand sourire niais qui s'agrandissait lorsque la jeune femme le regardait. Ils parlèrent surtout des particularités peu communes de la jeune femme, qui s'informa également sur la situation qui requérait son intervention dans un pays qui lui était inconnu.
Le jeune Malfoy ne dit pratiquement rien de tout le repas, se contentant d'observer celle qui hantait ses pensées depuis quelques jours. Cette journée là, elle portait un jean de couleur foncé aux coutures de fils rouges, un t-shirt rouge de style sport avec deux bandes noires au-dessus de chaque manche et au niveau de la poitrine. Draco devait prendre garde de ne pas trop l'observer intensément, il pu cependant s'apercevoir que la jeune femme avait des attributs, bien que moins impressionnants que ceux de la serveuse, bien proportionnés. Draco Malfoy n'avait jamais été attiré par les femmes aux poitrines imposantes, comme Pansy par exemple. Non, aussi étrange que cela puisse paraître, il préférait la simplicité chez les femmes. Il les appréciait sans trop d'artifices, naturelle, simple. Il était de nouveau perdu dans ses rêvasseries lorsque Rogue poussa un long soupir qui sonnait comme de la satisfaction, il se concentra sur la discussion :
« - Elle dit que chaque être à un destin propre et que le sien semble être lié à vous. Vous devez la mener à son destin. Elle accepte de vous suivre.
Merci mademoiselle, déclara Rogue en inclina la tête.
Elle demande quand est prévu votre départ ?
Le plus tôt possible », déclara Rogue de nouveau.
Ils virent la jeune femme grimacer légèrement puis hocher simplement la tête, ensuite elle sembla réfléchir et leva par la suite deux doigts dans les airs. Ils comprirent qu'elle réclamait deux jours supplémentaires. Le professeur Rogue semblait agacé mais finit par accepter. Ils se levèrent et convenir de revenir la chercher dans deux jours, ils quittèrent et retournèrent à leur motel. Le locateur leur fit de nouveau une grimace qui en disait long sur son état d'esprit mais ni l'un ni l'autre n'y prêta attention. Puis pendant que Rogue communiquait de nouveau avec Dumbledore, Draco décida qu'il profiterait au maximum de ses deux jours de liberté. Leur mission était pratiquement achevée et il se trouvait dans une ville étrangère ne demandant qu'à être connue. Il prit son argent moldu, chaussa des souliers confortables pour la marche, se vérifia une dernière fois dans le miroir puis comme tout était parfait, il signifia à Rogue de ne pas s'inquiéter, qu'il reviendrait dans quelques heures.
Rogue parut hésitant, laisser un jeune homme qui aurait dans quelques jours dix-sept ans se promener seul dans un monde qui lui était complètement inconnu, le monde moldu n'était pas sans danger pour un jeune sorcier en quête d'émotions fortes. Il le retint sur le pas de la porte et lui tendit un petit bracelet gravé d'inscriptions runiques puis lui expliqua :
« - Si tu es en danger, tu n'as qu'à appuyer sur ces deux runes en même temps et le bracelet agira comme un portoloin qui te ramènera directement à l'endroit où je me trouve. »
Draco hésita entre l'insulte face à ses capacités à se débrouiller ou le remercier pour l'attention qui lui prêtait. Rogue faisait visiblement un lourd sacrifice de le laisser partir ainsi en pleine « jungle moldue ». Le jeune Malfoy lui fit un signe de tête et quitta sans un mot, laissant le maître de potion seul dans la chambre miteuse de ce motel bas de gamme.
Ce qui était apparu comme étant un bourg sans importance pour le jeune homme quelques jours plus tôt, lui apparaissait maintenant comme une immense île aux trésors comme dans les contes moldus. Il s'émerveilla devant tout ce qui lui tombait sous les yeux, les terrains de jeux avec les modules pour enfants, les balançoires, les glissades, les paniers de bassekit-ball, ou quelque chose comme ça. Il observa d'ailleurs pendant quelques minutes ce sport moldu où quatre joueurs s'affrontaient, deux contre deux et devaient lancer le ballon dans l'anneau horizontal. Des passes habiles et rapides, des feintes songées et des lancés puissants, ce jeu ressemblait en plusieurs points au Quidditch finalement. Il garda en mémoire quelques mouvements qui pourraient très bien être adaptés au jeu sorcier, en tant que capitaine de son équipe, il le montrerait à son équipe et peut-être qu'une fois dans sa vie il pourrait clouer le bec à Potter.
Potter. Le jeune Malfoy avait beau avoir tout chamboulé dans sa vie, une chose était restée, sa rivalité avec Potter. Il ne pouvait tout simplement pas le sentir et son comportement avec lui n'avait guerre changée et il n'avait certes pas l'intention qu'il en soit autrement. Il ne pouvait supporter cet air modeste (vrai en plus) qu'il affichait sans cesse. Potter était apprécié et même respecté depuis quelques temps par plusieurs sorciers et sorcières, il avait réussi à passer outre sa célébrité acquise bien malgré lui pour s'en forger une vraie à lui avec ses sorties publiques contre Vol..Vol.. le Lord Noir. Il avait jusqu'à maintenant toujours vaincu le Seigneur des Ténèbres, à chacun de ses affrontements, il en revenait certes blessé physiquement et psychologiquement mais toujours en vie. Draco le détestait pour ça alors que d'autres l'honoraient pour ces mêmes faits. Probablement que s'il avait pris le temps de bien se questionner sur ce fait ou s'il rencontrait un psycho-mage, il se rendrait compte qu'il jalousait simplement Potter. Mais pour l'heure Draco Malfoy était à des lieux d'en arriver à cette conclusion, le simple nom Potter lui donnait des convulsions.
Il continua sa découverte du monde, du moins de cette petite partie du monde. Il marcha longuement, souriait d'un air charmeur à toutes les belles femmes qu'il croisait, elles lui rendaient bien, pratiquement à toutes les fois. Il s'arrêta, impressionné devant un vendeur de téléviseurs, la technologie moldue lui avait été rapidement expliquée avant son départ mais c'était quelque chose que de voir ces gens confinés dans ces petites boites qui évoluaient comme si de rien n'était. Puis se fut l'expérience des feux de circulations, il savait qu'il devait attendre le vert mais comme il ne regardait pas le bon, il tenta sa chance et faillit ne plus pouvoir revenir chez lui, heureusement ses réflexes d'attrapeur n'étaient pas si mauvais.
Lorsqu'il revint à la chambre de motel, en un seul morceau et avec le sourire, il portait avec lui plusieurs sacs. Rogue leva les sourcils en voyant la montagne de sac qui recouvrait le lit du jeune homme. Draco lui demanda s'il pouvait envoyer ses achats chez lui par magie ou s'il devait les miniaturiser pour qu'ils passent inaperçu dans l'avion, car il avait été décidé qu'ils reviendraient par avion avec leur « mission ». Les arrivées par portoloins transatlantique étaient étroitement surveillées et Dumbledore croyait plus prudent d'utiliser le moyen moldu.
Le maître de potion consentit à réduire les achats pour leur voyage. Draco lui lança un sac qui contenait de la nourriture qui laissait échapper un doux fumet, Rogue n'avait visiblement rien mangé depuis le déjeuner et semblait affamé malgré ses réticences face à ses hamburgers peu communs. En regardant plus attentivement le sac, il y lu le nom du restaurant, un fast-food du nom de Mc Donnald's. Après une première bouchée prise avec précaution, les autres suivirent beaucoup plus rapidement et il dévora le tout avec appétit sous le regard amusé de Draco qui se souvenait d'avoir eu exactement la même réaction quelques temps plus tôt, lors de sa première visite dans ces lieux.
Pendant que Rogue mangeait, Draco jetait un autre coup d'?il à ses achats. Il avait acheté quelques vêtements, deux pantalons, un gris et un bleu marin, quelques chandails et t-shirts de couleurs variés. Il s'était déniché deux paires de souliers, l'une était noire plutôt classique l'autre était beige avec des tons de brun pale. Il avait acheté également trois chemises, une blanche à col large, une beige à col mao et une bleu nuit. Il avait trouvé dans un magasin de sacs de voyage, un nouveau sac d'école tout en cuir qui pourrait porter en bandouillère, suffisamment grand pour ses effets scolaires mais tout de même plus discret que celui qu'utilisait Granger. Il était fier de ses achats et malgré le fait que cela lui avait coûté plusieurs « dollars », il lui restait suffisamment d'argent pour continuer son exploration de la ville le lendemain.
Plus hardi depuis sa sortie, le jeune homme se risqua à ouvrir le poste de télévision qui trônait sur une petite table qui menaçait de tomber à tout moment. Lui et Rogue passèrent une bonne partie de la soirée à tenter de comprendre ce nouveau sport que les moldus appelaient « basicball » ou quelque chose comme cela. Ce jeu nécessitait beaucoup plus de joueurs que celui qu'il avait observé l'après-midi même. Au total dix joueurs sur un terrain de terre et de gazon, un avec un bâton, un peu plus long que la batte de Quidditch, les autres tentant d'attraper la balle que le frappeur leur envoyait. Pour une raison qui leur était inconnue même après plus d'une heure d'observation, le batteur laissait parfois la balle lui passer sous le nez sans même essayer de la frapper et d'autre fois il s'élançait en ne fendant que de l'air, ce qui provoquait toujours un grand cri en provenance d'un homme derrière eux, tout vêtu de noir.
Ils se couchèrent tôt, n'ayant rien d'autre à faire et se levèrent tôt. Cet état d'attente ne plaisait pas du tout à l'aîné des deux voyageurs, le plus jeune lui proposa de l'accompagner pour sa dernière journée d'exploration. Après avoir hésité, il accepta, après tout qu'avait-il de mieux à faire. Draco lui prêta un t-shirt pou aller avec son bermuda à carreaux, le jeune homme ne tenait pas particulièrement à être vu avec un adulte aussi mal habillé. Malfoy avait entendu des gens dirent la veille qu'ils avaient rarement vu une canicule durer aussi longtemps. Les gens trouvaient refuge dans tous les endroits climatisés, les bars laitiers étaient inondés de monde, certains trouvaient même leur contentement dans les fontaines des parcs. Les deux « touristes » observèrent la « faune » de ce pays, ne se gênant pas pour commenter au passage de leur langue acérée, un Serpentard restait un Serpentard.
Sans même l'avoir planifié, ils se retrouvèrent près de la ruelle qui abritait la buvette de « la maîtresse de Merlin ». Comme l'heure du souper était passée depuis peu, ils tentèrent leur chance, peut-être resterait-il quelque chose pour eux. Ils firent une heureuse lorsqu'ils entrèrent dans la petite taverne, la serveuse s'exclama si fortement et en gesticulant tellement que l'attention de son employée fut attirée. Un énorme sourire éclairait le visage de Draco, Morgan. Non, pardon Orlane était derrière le comptoir servant quelques clients. La buvette était pleine ce soir là, visiblement on fêtait le départ d'Orlane, une grande banderole lui souhaitant bonne chance était accrochée dans le fond de la salle, les clients venaient à tour de rôle leur prodiguer leurs conseils pour son avenir. Toujours elle leur répondait avec un sourire et en écrivant un petit mot personnalisé sur son ardoise. De toute évidence, Orlane était appréciée par la clientèle et elle allait leur manquer. Plusieurs tournées furent servies en son honneur, l'alcool coulait à flot ce soir là.
Dans son coin, Draco ne la quittait pratiquement pas des yeux, serrant les dents quand un client plus hardi s'aventurait à l'embrasser un peu trop près de ses lèvres. Rogue remarqua le manège de son élève et l'avertit sur un ton qui ne laissait aucune place à l'argumentation :
« - Cesse immédiatement Draco, elle n'est pas une fille pour toi. Ton destin n'est pas lié au sien. »
Draco aurait voulu lui crier dessus, lui demander ce qu'il en savait, sur quel droit se basait-il pour décréter ainsi qui il pouvait voir et qui il ne devait pas. Il s'était rebeller contre sa famille car elle décidait sans cesse pour lui, il n'allait pas accepter qu'un autre prenne la place que venait de laisser Lucius Malfoy. Puis soudain il réalisa que son professeur n'avait peut-être pas tout à fait tord. Il s'était bien vite attaché à cette fille, il ne devait pas, Draco Malfoy n'accepterait jamais de s'attacher à quelqu'un ou quelque chose, il devait être au-dessus de tout cela. Il était indépendant et volage, son c?ur n'appartiendrait jamais à une seule personne, LUI, n'appartiendrait jamais plus à quelqu'un. Prenant soudain conscience de tout cela, il commanda un autre verre qu'il cala d'un coup sec, puis un autre et au autre. Rogue, curieusement le laissa faire, ce n'était pas la première cuite du jeune homme mais une chose était sûre, il aurait un sacré mal de tête le lendemain matin.
À la fin de la soirée, Draco déblatérait un flot de chose sans queue ni tête dans le « taxis » qui les ramenait au motel. C'était la serveuse qui avait proposé d'en appeler un, ayant pitié de l'aîné qui soutenait le jeune homme qui l'accompagnait, ce dernier ne pouvant plus faire usage de ses jambes. Inutile de spécifier que le locateur ne se proposa pas pour aider l'homme à monter son cadet jusqu'à leur chambre. Rogue rageait contre Draco mais aussi contre lui-même, il n'aurait pas du le laisser autant boire, surtout que théoriquement, il n'avait pas l'âge requis. Pourtant, il avait cru que cela pouvait être une bonne expérience pour le petit. Le seul problème, c'est qu'il n'avait pas prévu qu'il ne pourrait pas lui préparer une potion anti-gueule de bois. Le jeune Malfoy aurait à subir les conséquences de ses actes, un apprentissage utile de la vie. Cependant, Rogue passa lui aussi une partie de la nuit éveillé, Draco avait élu domicile près de la toilette, la tête sur la tuile froide de la salle de bain, Severus alla voir plusieurs fois l'état du jeune homme, il avait peur qu'il ne vomisse et ne s'étouffe.
Le lendemain matin, des cernes donnaient un peu de couleur au visage cireux de Rogue, elle se rendit à la salle de bain pour vérifier que Draco allait bien, ce dernier était éveillé mais n'osait bouger, son crâne menaçait de se fendre au moindre mouvement de sa part. L'orgueil et la fierté du jeune homme étaient décidément très loin ce matin là car jamais de tout son existence, il n'avait eu l'air si misérable. Ses cheveux bien que courts étaient touts emmêlés et gommés, à la place où devaient se trouver ses yeux, on ne voyait que deux très minces fentes qui laissait deviner un regard éteint, presque mort. Ses vêtements, du moins son bermuda car Rogue lui avait déjà enlevé son t-shirt qui n'était pas sortit indemne de leur escapade en « taxis », était tâchés et peu ragoûtant.
Le responsable de la maison des Serpentards de Poudlard eut beaucoup de difficulté à convaincre le jeune homme de prendre une douche, il du même le rentrer de force sous l'eau. Draco y resta si longtemps que Rogue se demanda s'il ne s'était pas endormi sous l'eau, il retourna donc dans la salle de bain et ferma complètement l'eau chaude. Cela eut pour effet de totalement réveiller le jeune homme et de réactiver ses fonctions vitales.
Ils devaient faire vite, ils devaient passer chercher la jeune femme et ils avaient un avion à prendre. Heureusement que Dumbledore avait trouvé un moyen de tous leur procurer rapidement un passeport et tous les papiers nécessaires au voyage. Lorsqu'il paya le propriétaire du motel minable qui les avait abrités pendant quelques jours, Rogue ne se gêna pas pour lui tendre de l'argent de farfadets modifiés pour qu'elles prennent l'aspect de celle qu'utilisait les moldus. Serpentard un jour, Serpentard toujours.
Un nouveau voyage en « taxis » fut nécessaire car la canicule qui touchait cette partie du globe depuis plusieurs jours, avait enfin décidé de s'exiler sous des cieux meilleurs. En cadeau d'adieu, elle avait laissé un magnifique orage qui faisait rage avec toute la rage dont pouvait faire preuve un orage du genre. La jeune femme ne les fit pas attendre, elle grimpa dans le « taxis » très rapidement, étreignant solidement son tuteur avant de quitter.
Le tuteur avait probablement eut recours lui aussi à la magie pour réduire les bagages de la jeune femme car elle n'avait qu'un sac à dos avec elle. Rogue avait appris que le vieil homme était un sorcier qui avait décidé pour des raisons inconnues de quitter la communauté magique. Le voyage jusqu'à l'aéroport ainsi que celui en avion se fit en silence, Draco n'étant pas d'humeur et devant se concentrer pour ne pas être malade et Orlane n'étant pas très bavarde de nature. Cela convenait également à Rogue, il avait pris le siège en bout d'allée et lisait tranquillement un livre qu'avait acheté Draco lors de sa deuxième journée d'observation active. Il traitait de l'histoire d'une jeune femme qui par un hasard quelconque passait à travers un dolmen pour se retrouver projetée près de deux ans dans le passé. L'histoire était intéressante et garda occuper Rogue alors que Draco dormait sur le siège à sa gauche et que Orlane tapait sur un objet qu'on lui avait dit s'appeler « orlinateur ».
Le voyage était certes long mais tout de même confortable. Severus fut interrompu dans sa lecture par Orlane qui lui passa son objet moldu qui n'était pas plus épais que le livre qu'il lisait. Il la dévisagea incrédule, que voulait-elle qu'il fasse avec cet objet, puis il vit que des mots étaient apparus sur l'écran. Il y lut les mots suivants :
« - Que disait la prophétie me concernant ?
Je ne pourrais vous dire avec certitude, Dumbledore vous expliquera sans doute à notre arrivée. »
De nouveau, elle reprit l'objet, en passant par-dessus Draco qui dormait toujours et écrivit une nouvelle question :
« - Qui est-il ?
Dumbledore ? Probablement le sorcier le plus puissant encore vivant.
Pourquoi alors n'arrive-t-il pas à combattre Volmachin seul ?
Il ne faut pas sous-estimer Volde. Le Lord Noir. »
Il avait dit cette dernière phrase en chuchotant presque mais en articulant suffisamment pour qu'elle puisse lire correctement sur ses lèvres. De plus, sa dernière phrase lui fit poser sa main droite sur son avant-bras gauche, inconsciemment, elle le remarqua mais ne dit rien, plutôt, elle n'écrit rien.
Elle ne posa pas d'autres questions du reste du voyage, elle était tellement calme que parfois Rogue en oubliait qu'elle les accompagnait. Draco lui pour sa part recevait à intervalles réguliers, des coups de coude en provenance de son professeur pour l'empêcher de ronfler. Ronfler était un euphémisme car le bruit qui sortait des poumons du jeune homme aurait été entendu par un sourd, quoi que Orlane ne l'entendit pas réellement, elle souriait par contre en voyant l'homme donner ses petits coups à l'adolescent endormi.
À la radio on, on annonça que l'avion arrivait dans l'espace aérien de l'aéroport internationale de Londres. Draco se réveilla en sentant l'avion amorcer sa descente, il semblait confus et perdu, ce qui fit sourire narquoisement la jeune femme assise à côté de lui. Comme les vieilles habitudes ne se perdent pas du jour au lendemain, Malfoy lui décrocha un regard empli de haine qui signifiait clairement qu'il ne tolérait pas que l'on se moque de lui. Au lieu d'effrayer la jeune femme comme avait l'habitude de le faire ce regard, elle se contenta de lever un sourcil et d'étirer son sourire en sarcasme visuel. Une joute de regards appuyés et lourd de sens aurait pu s'engager ici mais le débarquement allait s'effectuer et Rogue les pressa de quitter l'appareil. Ils passèrent rapidement les douaniers et prirent la direction des toilettes les plus proches. Orlane questionna les deux hommes du regard lorsqu'ils la poussèrent dans les vestiaires des hommes mais elle compris assez vite qu'ils ne voulaient pas user de leur magie devant une foule de moldus.
Rogue transforma rapidement un rouleau de papier de toilette en portoloin qui les amena rapidement à Pré-Au-Lard. Ils atterrirent lourdement derrière la cabane hurlante, une place de choix pour débarquer en ville sans attirer sur soi tous les regards, personne ne venait jusqu'à cette vieille cabane qui autrefois, une nuit par mois, poussait des hurlements à glacer le sang. Mais elle était bien silencieuse depuis plusieurs années maintenant.
Rogue les poussa à l'intérieur rapidement, il ne voulait surtout pas être vu. De là, il trouva assez rapidement l'entrée du tunnel qui menait jusqu'au saule cogneur dans le parc de Poudlard. Ils firent la route en silence, Dumbledore les attendant tout près de l'arbre qu'il avait prit la peine de neutraliser. Rogue fut le premier à sortir du passage, suivit de Draco qui laissa tomber ses bonnes manières, encore frustré qu'elle ait osé rire de lui. Lorsqu'elle sortit, Dumbledore l'observa avec une lueur étrange dans les yeux. Il lui tendit la main et se présenta à elle :
« - Bienvenue mademoiselle Roy, je me nomme Albus Dumbldore, je suis le directeur de cette école de sorcellerie et de magie que l'on nomme Poudlard. »
La jeune femme lui sourit et fit un geste de sa main droite qui devait signifier qu'elle était enchantée également. Dumbledore se mit alors à lui faire des signes similaires à ce qu'elle faisait, au grand plaisir de la jeune femme qui semblait surprise tout de même de constater que cet homme connaissait son langage. Si elle semblait surprise, ce n'était rien en comparaison à Rogue et Draco qui le dévisagèrent de façon impolie. Le directeur s'en aperçu mais au lieu de les réprimander, rit doucement et ajouta à voix haute :
« - Je ne connais que quelques mots en langage de signe, c'est Minerva qui m'a appris, elle avait une s?ur qui était muette également. D'ailleurs, dès que j'ai su, je lui ai demandé de revenir parmi nous pour nous enseigner à communiquer avec notre invitée quoi que je constate qu'elle se débrouille très bien.
Quand devrait arriver Minerva ? demanda Severus en emboîtant le pas au directeur que cheminait vers le château.
D'une minute à l'autre sans doute, j'ai réuni l'Ordre pour une séance un peu spéciale dans quelques heures au nouveau quartier général. Avant cela, je crois que nous devrions faire visiter sa nouvelle demeure à notre invitée. Monsieur Malfoy, auriez-vous l'amabilité de servir de guide à cette jeune femme je vous prie »
Draco acquiesça et amena à sa suite la jeune femme qui une fois à l'intérieur avec le jeune homme, sortit de son sac son ardoise et écrivit les mots suivants :
« - Si tu es pour me faire la tête, je préfère visiter seule ce château. »
Draco lit ce qui était écrit et rendit l'ardoise à la jeune femme qui attendait la réponse du jeune homme. Ce dernier plongea son regard acier dans les profondeurs du ciel qui couvraient les yeux d'Orlane. Ils se jugèrent ainsi pendant quelques temps. Peu de gens réussissaient à soutenir le regard froid et transperçant de Draco Malfoy mais cette fille semblait s'en soucier autant que sa première dent de lait. Elle le fascinait, il devait l'avouer, aussi décida-t-il de répondre par l'affirmative à la proposition de trêve qu'elle avait formulée à mots voilés. Il la gratifia d'un de ses plus beaux sourires et s'inclina bien bas sans la quitter des yeux. Elle lui rendit son sourire et ainsi commença la visite du château de Poudlard avec Draco Malfoy comme guide touristique. Qui pouvait se vanter d'avoir eu cette chance ?
Il lui fit voir tout ce qui était le plus important, la grande salle, où elle admira comme chaque nouvel arrivant le plafond enchanté, la bibliothèque qui sembla la ravir, les principales salles de cours, la tour d'astronomie, la classe de divination de Trewlaney, les donjons où Rogue enseignait et beaucoup de chose encore. Aux cuisines, elle fut étonnée du nombre d'elfes travaillant pour le château, elle rencontra un dénommé Dobby qui lui certifia qu'ils étaient tous très bien traité et que lui-même était dans ces lieux en tant qu'elfe libre. Draco ne comprit pas pourquoi cela semblait avoir tant d'importance pour la jeune femme. Depuis qu'il était tout petit qu'il se faisait servir par une multitudes de serviteurs qui tentaient même d'anticiper ses désirs. Puis il se souvint qu'elle devait travailler pour gagner sa vie, qu'elle travaillait dans la forge aménagée sous l'échoppe mais également à la buvette. Lui était assuré d'avoir bien plus à manger qu'il n'était humainement possible d'ingurgité en une seule fois, elle devait travailler chaque bouchées avant de la manger. Voilà un autre beau sujet à méditer par nuit d'insomnie.
La visite se poursuivie, il croisèrent Peeve qui était l'un des seuls fantômes à ne pas quitter le château pendant l'été avec le baron sanglant. Tous les autres allaient rendre visite à de descendants ou à de la parenté fantomatique tel qu'eux. L'esprit frappeur de Poudlard tenta bien sûr de souhaiter la bien venue à la jeune femme de sa façon habituelle, c'est à dire en lui fracassant un objet quelconque sur le dessus de la tête. Cette fois pourtant, il retint le vase qu'il avait dérobé à la dernière minute, Draco pensa d'abord que le regard menaçant qu'il lui avait lancé en l'apercevant avait suffis à le décourager mais il s'aperçut très vite qu'il n'était pour rien dans le changement d'attitude radicale du spectre. Orlane Roy le fixait, un sourire malicieux flottant sur ses lèvres, tenant dans sa main le pendentif qu'elle portait toujours. Draco avait déjà observé qu'il s'agissait d'un genre de pentacle mais il n'en avait jamais vu un ainsi, il était spécial. Suffisamment spéciale pour persuader Pevee d'aller voir ailleurs s'il y était.
Le jeune homme l'amena ensuite voir le terrain de Quidditch et se lança dans l'explication de ce sport sorcier. Les explications se firent au clair de lune puisque avec le décalage horaire, leur conception du temps était faussée. Lui et Rogue avait pu constater que l'éducation sorcière de la jeune femme était plutôt déficiente. Elle connaissait certaines choses mais en ignorait complètement d'autres sans nécessairement qu'il y ait une explication valable pour commenter ces manques. Le vieil homme qui l'avait pris sous son aile au décès de son père lui avait enseigné que ce qu'il avait jugé nécessaire, c'est à dire peu, croyant qu'elle allait découvrir par elle -même lorsque ses pouvoirs seraient prêts à être dévoilés au grand jour. Orlane sembla vivement s'intéresser au Quidditch, elle inscrivit plusieurs questions sur son ardoise et Draco y répondait avec plaisir, prenant bien soin de bien articuler chaque nouveau mot pour elle et d'y faire une description rapide de la chose.
C'est discutant dans les gradins que Rogue les retrouva, il les appela et leur demandèrent de le suivre jusqu'au bureau de Dumbledore. Là les attendaient Minerva et le directeur. Orlane s'émerveilla de tout ce qui se trouvait dans le bureau du directeur, qui lui, la laissa observer et toucher. Elle fut particulièrement impressionnée par Fumseck, Draco la comprenait, lui aussi lors de sa première visite, avait été surpris de rencontrer un tel spécimen magique. L'oiseau sembla l'apprécier immédiatement, à l'étonnement général, ce genre de créature magique se dévouait corps et âme à son maître et à quelques personnes seulement, ceux qu'il croyait digne et qui possédaient un lot de qualités précises. Fumseck poussa quelques petits cris de contentement qui fit reculer de plusieurs pas la jeune femme qui avait ouvert tout grand ses yeux.
Dumbledore s'approcha d'elle qui n'avait cessé de fixer le phénix, elle sursauta lorsqu'il mit une main sur son épaule et qui lui demanda :
« - Mademoiselle Roy, quelque chose ne va pas ? »
La jeune femme l'observa avec méfiance et désespoir pendant quelques secondes puis elle chercha son ardoise pour pouvoir lui répondre mais ne la trouva pas. Habituellement, elle l'accrochait à sa ceinture mais elle avait du l'oublier dans les gradins du stade de Quidditch. Draco comprit de suite et chercha des yeux un parchemin et une plume pour qu'elle puisse écrire mais se ne fut pas nécessaire. Mc Gonnagall s'était approché d'elle et lui parlait en langage des signes. Le professeur de métamorphose sembla surprise de la réponse que lui fournit la jeune femme, elle se retourna vers Albus et déclara :
« - Elle dit qu'elle a entendu dans son esprit un bruit, un genre de cri.
Les notes poussées par Fumseck ? » questionna Dumbledore.
La jeune femme ne put répondre, elle ne pouvait en être sûre, jamais de sa vie elle n'avait entendu quoi que ce soit alors comment savoir ce qui c'était passé dans son esprit ? Dumbledore lissa sa longue barbe pendant quelques secondes en observant tour à tour Orlane et Fumseck puis il déclara d'une voix presque inaudible que Draco eut du mal à l'entendre :
« - Intéressant. »
Mais personne ne sut exactement ce que voulait dire la parole de Dumbledore t tous restèrent sur leur appétit. Soudain, on cogna à la porte du bureau du directeur, ce dernier alla ouvrir et une femme dans la trentaine entra, suivit par Rémus Lupin. La nouvelle arrivante se dirigea avec un immense sourire vers Orlane et lui tendit la main, la jeune femme la serra et rendit son sourire à celle qui lui faisait face. Rémus Lupin alla ensuite se présenter également et Mc Gonnagall expliqua en geste à la jeune femme la suite de évènements. Pendant ce temps, Rogue déclara à Draco qu'il était temps qu'il retourne au manoir Malfoy, que sa mère allait s'inquiéter, ce à quoi le jeune homme répondit qu'il en doutait énormément, il ne reçut qu'un rictus de réconfort de son mentor qui le poussa vers l'extérieur du bureau.
Draco voulait rester, il voulait savoir ce que représentait cette jeune femme qu'ils avaient ramenée d'Amérique, il voulait apprendre l'identité de l'autre femme qui venait d'enter, il voulait savoir ce qui allait maintenant ce passer. Visiblement, il ne faisait plus parti des plans de Dumbledore, on le renvoyait dans ses foyers. Il n'était bon qu'à ramener les filles des prophéties mais pas assez bon pour savoir ce que disait cette dite prophétie. Il fulminait en silence pendant tout le trajet jusqu'au manoir de la famille Malfoy. Rogue l'accompagnait, il devait jouer la comédie, faire comme si le sort de la jeune femme ne lui importait autant que sa première paire de bas, il se composa un visage impassible et froid, comme il savait si bien le faire. De l'extérieur, il pouvait paraître aussi froid qu'il le voulait mais à l'intérieur il bouillait, il rageait, il aurait aimé être considéré, pourquoi avait-il choisit le chemin le plus ardu si c'était pour se faire tasser dès que cela devenait intéressant. D'accord, Dumbledore croyait en lui, il l'avait même envoyé en mission avec Rogue mais il ne croyait pas suffisamment en lui pour l'admettre en tant que véritable membre de l'Ordre, il était loin de pouvoir voir le pas de la porte du nouveau quartier général. Est-ce que Potter avait le droit d'assister à ces rencontres, sûrement, il était Saint- Potter après tout, celui qui n'avait qu'à se toucher le front pour qu'une meute s'affole et se porte volontaire pour l'aider.
Potter. il avait été une des raisons du revirement tardif de Draco. Cela faisait bien quelques temps qu'il s'interroge sur ses véritables motivations mais la présence de Potter dans le clan des « bons » l'incitait à faire encore plus de mal. Surtout si cela affectait d'une façon ou d'une autre Potter, le balafré, le fils de la sang-de-bourbe, le mort ambulant, Saint-Potter, le tueur de Diggory, le sans famille, le tueur de chien. Il y avait tellement de qualificatifs pour le décrire et sa langue acérée aimait tellement écorcher son nom. Comme il aimait le voir s'emporter lorsqu'il l'insultait, voir cette Granger le retenir de lui sauter à la gorge, ce Weasley qui devenait plus rouge qu'une tomate, ils étaient pathétiques. Draco se demandait si un jour, ils apprendraient à passer outre, s'ils prendraient conscience que les mots ne blessent que l'orgueil. Lui en savait quelque chose, toute sa vie son père l'avait rabaissé, sous- estimé, surprotégé, tout décidé à sa place. Lucius Malfoy avait la pire langue de vipère du monde. Peut-être finalement que Vous-savez-qui, était pire mais peu importait, Draco avait maintenant compris que les mots ne le tueraient jamais mais qu'ils avaient un pouvoir d'action très grand si on savait les utiliser à bon escient et ça il l'avait appris aussi.
Arrivés devant la grille surmontée d'un immense M entrelacé de serpents, les deux hommes s'arrêtèrent, le temps qu'un serviteur de la maison vienne les autoriser à continuer. Même le propre fils des propriétaires devait attendre l'autorisation pour pénétrer sur les sacrées saintes terres des Malfoy. Le garde de l'entrée, un sorcier sans jugeote mais au gabarit impressionnant et totalement dévoué à son maître, vint les informer que Narcissia les attendait dans le living. Lorsqu'ils entrèrent, Rogue redonna aux bagages de Draco leur grandeur réelle, aussi bien que le hall en fut pratiquement plein. Aussitôt, trois elfes de maison vêtus de taie d'oreiller ayant connues des jours meilleurs, virent pour tout monter aux appartements de l'héritier Malfoy.
Draco entra le premier dans la pièce pratiquement aussi grande que la salle commune de son dortoir à Poudlard, suivit par Rogue. Il se dirigea vers sa mère qui était confortablement assise dans un immense fauteuil vert, le préféré de son père, il se pencha pour l'embrasser du bout des lèvres sur les joues, c'est à peine si elle bougea. Puis elle lui fit signe de prendre place sur un fauteuil près d'elle, celui qu'elle utilisait lorsque Lucius était à la maison. Rogue s'approcha à son tour et fit un baisemain respectueux, presque charmeur à la femme froide et acariâtre qui lui sourit en retour et l'invita lui aussi à s'asseoir.
« - Je te remercie Narcissia, déclara Rogue en s'assoyant sur un canapé tout près.
Comment a été votre voyage ?, demanda-t-elle d'un ton détaché.
Bien, ton fils fait d'énormes progrès, il a un bel avenir devant lui, récita Rogue presque par c?ur.
J'en doute point, il a les capacités dues à son nom mais j'avoue avoir eu peur qu'il ne gâche tous ses dons avec ses sornettes de remise en question.
C'est un bon garçon, très bien élevé, c'est évident. Je dirai qu'il n'a eu qu'un petit moment d'égarement, probablement dû à cette folle qui lui a enseigné l'an dernier. Je peux t'assurer qu'il s'est très bien comporté avec moi et qu'il a compris où se trouvait son véritable intérêt dans cette histoire.
Bien, conclut Narcissia, fière des révélations du mangemort. Le maître m'a demandé de te dire qu'il désirait te voir dès ton retour.
Dans ce cas, tu m'excuseras, j'y vais de ce pas. »
Et Rogue sortit à l'extérieur pour pouvoir transplaner jusqu'à son maître qui le réclamait. Lorsque le Lord Noir avait appris que Severus s'occupait de l'enfant de Lucius pendant que son fidèle serviteur était en prison, il en avait félicité le mangemort. Il lui avait demandé, non plutôt, commandé de former Draco pour qu'il soit à l'image même des meilleurs mangemorts de sa troupe, il avait beaucoup d'espoir en le fils Malfoy qui démontrait depuis sa naissance des dons pour faire le mal. Rogue avait répondu à son maître qu'il tâcherait de continuer l'éducation de Draco comme l'avait commencé Lucius jusqu'à ce que ce dernier revienne parmi eux. Ainsi, il répondait au désir de son maître et ne se mettait pas Malfoy à dos, il savait mieux que quiconque qu'il valait mieux se méfier de Lucius Malfoy, il n'existait que très peu sur terre, d'homme ayant osés s'en prendre à Malfoy. Ceux qui le faisaient, le faisaient au péril de leur vie ou goûtait les affres de sa vengeance, leur laissant des souvenirs impérissables qu'ils amenaient jusque dans la tombe ou s'y retrouvait bien plus vite qu'il ne l'aurait souhaité.
Severus Rogue arriva dans le vestiaire des mangemorts, il se hâta d'enfiler sa robe « officielle » et de remonter sa capuche sur sa tête puis se mit à la recherche de son maître. Dans les couloirs de la maison des Jeudusor, il croisa Queudever qui lui indiqua que le Lord était dans le salon. Rogue s'y rendit et se prosterna comme le voulait l'usage face à son maître, assis dans un fauteuil, un immense serpent enroulé sur lui-même à ses pieds.
« - Severus, te voilà de retour.
Oui maître, dès que Narcissia m'a informé de votre désir, j'ai transplané jusqu'ici pour me mettre à vos ordres.
Bien, vous avez fait un bon voyage toi et le gamin ?
Excellent maître, le jeune Malfoy démontre un talent certain pour les arts obscurs.
Tu m'en vois ravi, siffla le Seigneur des Ténèbres. As-tu pensé à me ramener ce que t'avais demandé Severus ?
Bien sûr maître. »
Rogue sortit de sous sa robe un pot qui semblait renfermer quelque chose qui ressemblait à de l'huile très foncée et le tendit à son maître en continuant de se prosterner.
« - C'est stupide comment on peut développer des goûts pour des choses aussi insignifiante. Voilà deux ans que je cherche une occasion de me procurer du sirop d'érable, du vrai, du pur mais je ne pouvais me résoudre à perdre un de mes hommes pour quelques caprices culinaires de ma part non ?
Vous savez maître que je ferais n'importe quoi pour vous faire plaisir, couina Queudever du fond de la pièce.
Oui, oui, dit le maître d'un ton las. Très bien Severus, tu peux partir, je te rappellerai si j'ai de nouveau besoin de tes services. »
Rogue s'inclina de nouveau et quitta la pièce mais alors qu'il allait sortit, la voix sifflante du Seigneur des Ténèbres lui parvint de nouveau :
« - Rien de nouveau du côté du vieux fou Severus ?
Mon maître m'excusera mais j'ai préféré répondre à son appel avant de retourner à Poudlard, malheureusement je n'ai pas de nouvelle de Dumbledore à lui fournir.
Peu importe, de toute façon, ce que pense et fait ce vieux fou ne n'importera plus du tout dans quelques temps. »
Le Lord noir avait dit cela avec une voix qui fit frissonner Rogue, il y avait une lueur vile et terrifiante dans les fentes rouges qui lui servaient de yeux. Le maître des potions de Poudlard prit de nouveau congé et s'en retourna à l'école après avoir remis sa robe de mangemort dans son vestiaire.
Pendant ce temps, au manoir Malfoy, Draco ne savait pas pourquoi il racontait ses « petites vacances » à sa mère puisqu'elle semblait ne même pas l'écouter. Elle se contentait de hocher la tête parfois et de pousser une petite exclamation qui sonnait affreusement fausse lorsqu'il lui décrivait ses fausses expériences faites avec Rogue. Puis, soudain, l'interrompant en plein milieu d'une phrase, elle s'exclama :
« - Au nom de notre maître, j'ai oublié de t'annoncer que ton examen au Ministère pour ton permis de transplanation aura lieu demain à huit heures, salle trois cent six si ma mémoire est bonne. »
Draco savait pertinemment que la mémoire de sa mère était bonne, jamais il ne l'avait vu oublier quelque chose, elle retenait tout avec une facilité déconcertante, allant des grands faits historiques à la date de naissance du troisième frère de cousin Brutus, fils de Jeanne elle-même cousine de la fesse gauche. Parlant d'anniversaire, si son rendez-vous pour son examen était le lendemain, cela voulait dire que.
« - Ah, oui, avant que j'oublie, heureux anniversaire Draco. »
Voilà c'était tout, même pas, un « comment on se maintenant que l'on est majeur. ». Rien. Absolument rien. Draco Malfoy était habitué à ce genre de souhait pour sa fête, c'était froid et impersonnel, tout comme chaque membre de cette famille. Le jeune homme ne se souvenait pas d'un anniversaire qui fut autrement que celui-ci, jamais de fête, jamais de surprise ou même de gâteau d'anniversaire. Chez les Malfoy, les anniversaires, on ne fêtait pas cela. Au bien sûr, il recevait des cadeaux de ses parents et un de chaque membre de sa famille, jusqu'au plus éloigné des cousins germains mais jamais même un d'entre eux ne prenait la peine de venir lui porter en personne ou encore de lui écrire une note personnelle. La plupart du temps, c'était un paquet, même pas emballé et portant uniquement le nom de son expéditeur, point. Dix-sept ans cette journée là que c'était ainsi pour lui et le fait qu'il soir maintenant majeur pour la communauté magique ne changeait rien à ce fait.
Draco remercia sa mère et pris congé d'elle pour retourner à ses appartements. Elle mit cela sur le compte de l'excitation d'aller voir ses présents d'anniversaire mais en fait le jeune homme voulait simplement quitter cette femme qui ne le connaissait même pas et qui ne se prenait même pas la peine de tenter de le comprendre. Une fois dans ses appartements, il constata en effet qu'une montagne de présent l'attendait, il passa devant sans même y jeter un coup d'?il, poussa la porte qui menait de son boudoir à sa chambre et se laissa tomber lourdement sur son immense lit couvert de vert et argent. Serpentard jusque dans sa chambre pensa-t- il en regardant la décoration de sa vaste chambre. Il jeta un rapide coup d'?il au sablier magique qui marquait l'heure et la date. 30 juin. Une semaine qu'il avait terminé l'école et déjà il rêvait d'y retourner. 30 juin, date de son anniversaire, dix-sept ans. Qu'est-ce que ça avait de si « magique » d'être majeur ? Il ne se sentait pas différent, il était toujours le même, sauf qu'il pouvait. OUI. Maintenant, il pouvait utiliser la magie en dehors de Poudlard.
Le jeune homme se saisit de sa baguette et chercha par quoi il pouvait bien commencer. Pourquoi pas la décoration, après tout, c'était largement le temps de faire des modifications à l'aspect de ses appartements. Il se mit à la tâche, changeant d'abord la couleur des murs de sa chambre, de vert ils passèrent à gris pale, ses rideaux et ses draps de lits devirent bleu marin et il enleva les portraits de sorciers puissants que son père avait mis là pour l'inciter à devenir comme eux. À la place et ne tenant pas compte de leur indignation, Draco sortit de dessous son lit les posters de ses joueurs de Quidditch préférés. Les dais en argent de son lit restèrent cependant, il aimait l'effet que ça donnait avec le bleu marin. Dans son boudoir, il garda le bas de ses murs garni de l'acajou qui les recouvrait mais changea la couleur de la peinture qui descendait du plafond jusqu'à hauteur d'épaule, bleu foncé. Le même bleu prit la place du vert de la carpette devant le foyer de même que revêtit le cuir de son fauteuil. Satisfait du résultat, il s'attaqua à ses cadeaux.
L'oncle Alphonse et sa famille lui envoyait une paire d'éperons, ils élevaient des hippogriffes quelque part en Albanie. La tante Albertine lui envoyait un vieux grimoire qu'il avait déjà reçu trois fois dans le passé et qui traitait des plus grands mages noirs de l'histoire. Caïus, un cousin de son père lui avait fait parvenir un chaudron tellement grand qu'il prenait près du quart de l'espace de la pièce qui était pourtant très grande, Draco se demanda quel genre de potion pouvait nécessité un chaudron capable d'accueillir un homme à l'intérieur. Ainsi se succédèrent une masse de cadeaux inutiles et inintéressants du moins aux yeux du jeune homme. Puis, en dessous de tout cela, il tomba sur le cadeau que lui avait offert ses parents ; un athamé.
Draco observa longuement l'objet, il était très différent de celui que lui avait offert le vieil homme et qu'avait fait Orlane. Celui que lui offrait ses parents était en argent pur qui, selon la note écrite par la main de Lucius, permettait de se débarrasser des loups-garous. Le manche était noir comme son autre mais celui de ses parents était serti de plusieurs pierres précieuses. Il était également un peu plus court mais la lame était légèrement plus large. Lorsque Draco leva la main pour prendre l'objet, rien ne se produisit, il n'eut pas de réaction similaire à ce qui était arrivé dans l'échoppe du vieil homme. Curieux, le jeune homme alla chercher l'athamé d'Orlane dans ses bagages et le posa près de l'autre. Lorsqu'il passa sa main au-dessus de celui fabriqué par la jeune femme, ce dernier s'activa tandis que l'autre restait impassible. La phrase du vendeur lui revint en mémoire :
« - On dit que c'est l'athamé qui choisit son propriétaire et non pas l'inverse. »
Encore une fois, Lucius Malfoy avait choisit pour son fils et encore une fois il avait mal choisit. Draco rangea les deux athamés, le premier, celui de ses parents, alla choir dans le fond d'un tiroir tandis que le deuxième, celui d'Orlane trouva une place de choix près de la baguette du jeune homme, sur sa table de nuit. Il soupira, prit sa potion anti- décalage horaire et se coucha finalement, la tête pleine. Pour tenter de chasser ses idées noires, il tenta de se remémorer chacun des traits du visage de « la fille de la prophétie ». Il finit par s'endormir aux petites heures du matin, sa dernière pensée cohérente fut pour elle, il se demandait si elle avait été autorisée à rejoindre le quartier général elle et si oui si elle allait rencontrer Potter. Potter. Il serra les dents et les poings en s'endormant, maudissant le balafré.
[RAR] : Mel : merci de continuer à me lire fidèlement.
Stefie : Contente que ça te plaise.
Baba : Merci de prêter ton attention à cette fic également.
Paprika Star : Merci pour tes bon mots. Du mystère, oui, il risque d'en avoir un peu, tant mieux si tu aimes. Draco / Orlane, ben, moi je connais la réponse et je ne te la dirai pas tout de suite. Disons seulement que Orlane ne peut peut-être pas parler mais elle a une très forte personnalité tout de même. Si Draco veut la courtiser, il devra s'attendre à y laisser des plumes.
Merci à tous de m'avoir lu.
