Auteur: Atomicfrog
Titre: Tomorrow, the end…
Genre: Yaoi et sérieux pas tristounet.
Base: Gundam Wing.
Couple : 1*2*1
Remerciement : A ceux qui me supportent moi et mes fins de chapitre dégueulasse.
Site:
Tomorrow, The end …
Chapitre 15
Le jeune homme se réveilla en sursaut. Il cligna des yeux s'habituant
à la lumière qui inondait déjà la pièce.
Il passa la main sur son torse nu tapotant ses côtes encore couvertes
de bleus. Il grimaça en silence puis se tourna vers la gauche de son
lit. Il sourit en voyant la masse de couvertures se soulever lentement au rythme
d'un doux sifflement. Il se leva doucement pour regarder l'horloge
trafiquée qui trônait au milieu du mur.
7 : 00
« Wow, c'est tôt ! » Pensa Duo frottant ses paupières
croyant mal voir. « Si je me dépêche, je pourrais peut être
aller en cours. » Il soupira et, c'est les épaules basses
qu'il entra dans la salle de bain spartiate.
Lorsqu'il en sortit tout en nattant ses cheveux humides, la serviette
nouée sur les hanches, deux mains blanches l'agrippèrent
par la taille. Duo tomba sur le lit serrant les dents pour cacher la douleur
que lui distillaient ses blessures encore trop récentes. Les mains trottinèrent
sur le ventre et la poitrine de Duo qui sentit des lèvres se poser sur
son cou.
- Laisse je vais le faire. Chuchota Heero en caressant doucement les longs cheveux
noirs de Duo.
- Merci. Dit il dans un sourire.
- On va en cours aujourd'hui ? Demanda t il en séparant, avec une
dextérité étonnante, trois mèches humides.
Duo hocha la tête s'attirant un grognement désapprobateur
moins pour sa réponse que pour son geste.
- Il est sept heures et quart. On a juste le temps. Et puis ça fera plaisir
à Noin.
Heero faillit éclater de rire à l'évocation de ce
dernier argument s'il n'était pas concentré sur les
nœuds qu'il effectuait.
- Voilà. Claironna t il enfin. Bon j'y vais.
Le soldat se leva. Il portait un bas de pyjama rayé totalement ridicule
qui fit sourire son amant. Celui ci soupira puis s'habilla sans réfléchir
avant de retomber sur le lit défait les mains sur le visage.
**********
Ce cri, cette sirène incessante, le sang dans ses yeux et cette douleur
étrange. Tout était allé trop vite. Par terre, dans l'ombre,
Duo était allongé sanglotant à côté d'une
silhouette sombre. Heero accourut, il prit le blessé dans ses bras et
ouvrit la porte d'un coup de pied virulent lui arrachant un cri de douleur.
Il se retourna ensuite vers la pièce maintenant illuminée. Un
jeune homme en uniforme était avachi sur le sol tâtonnant à
la recherche de son sabre tâché de rouge. Heero ne put voir que
les fins cheveux blonds du tortionnaire coupés au carré, avant
de repartir en boitillant, son lourd et fragile paquet dans les bras.
Ils sortirent sans encombre du bâtiment vidé par l'alarme.
Heero regarda sa montre, raffermit sa prise sur Duo puis se mit à courir
oubliant sa jambe et le craquement sinistre qui résonnait dans tout son
corps à chaque foulée. Il courait tout droit et le plus loin possible
de la prison.
Soudain une vibration et un souffle passa, suivit par une énorme détonation.
Le jeune homme blottit dans ses bras commença à s'agiter.
Ses yeux paniqués se plantèrent dans ceux du soldat..
- Heero … j'ai … j'ai mal… Souffla t il
Duo grimaça puis ferma les yeux.
- Hee … ro …Heero … Monsieur Heero Yuy !!!!
Le soldat sursauta, sortant d'un cauchemar il en affronta un autre. Son
professeur d'astrophysique lui faisait face le foudroyant du regard.
- Je vous prierais de dormir la nuit plutôt que pendant mes cours. Dit
il en reprenant place devant son bureau. Est-ce clair ?
- Très clair monsieur. Répondit il presque au garde à vous.
Duo lui sourit avant de lui tendre une feuille quadrillée griffonnée.
C'était à lui de jouer. Heero saisit son crayon et apposa
un croix sur l'une des multiples cases de la feuille. Heero gagna cette
partie et toutes les suivantes sans que Duo ne râle, il en rigolait même.
La matinée passa très vite. Dans la dernière heure ils
furent convoqué par Noin. Celle ci leur annonça que Wufei était
au téléphone mais qu'il ne voulait parler qu'à
eux seuls. Elle leur indiqua un petit boudoir. Heero prit le téléphone,
Duo l'écouteur.
************
Lorsqu'il ouvrit les yeux il crut tout d'abord avoir perdu la
vue. Il cligna plusieurs fois des yeux mais tout restait noir. Il s'assit
frottant sa joue douloureuse d'être restée trop longtemps
sur un sol dur et froid. Prenant son courage à deux mains, il se leva
mais sa tête heurta un plafond trop bas.
- AIEUH ! Cria t il en se rasseyant.
- Quatre ? Chuchota une voix familier mais étrangement rocailleuse.
- Qui est là !?! S'écria Quatre en reculant le plus loin
possible d'où provenait cette voix.
Il n'avait pas fait cinq centimètres qu'il sentit un mur
humide lui barrer la route. Il ramena ces genoux sur sa poitrine comme pour
se protéger.
- Chuut ! Continua la voix. C'est moi. Tu devrais le savoir.
Oui, Quatre aurait dû le savoir, mais il ne sentait rien, il se était
totalement perdu, faible et vide.
- Tro … Trowa ? Bégaya t il sans conviction.
- Oui c'est …
- NON !!!! C'est pas possible. Il est mort, je l'ai vu mort.
- Je ne suis pas un fantôme… L'usine faisait des gilets par
balles aussi, j'en avais mit un … Une chance qu'ils n'aient
pas visé la tête.
- Mais … Je l'ai senti. Bafouilla Quatre.
- Je suis content que tu sois enfin réveillé, je commençais
à être inquiet.
- Hein ? Renifla Quatre, tout en clignant des yeux pour chasser en vain l'obscurité
trop présente.
- Ca fait un jour que tu roupilles. Je me suis réveillé dans le
noir, tu étais allongé à côté de moi, pieds
et poings liés alors que j'étais libre. J'ai pas tout
compris, mais je t'ai libéré non sans mal, je le reconnais…
- Tu es vivant. Chuchota le Blond en réprimant ces larmes de soulagement.
Il entendit le bruissement du tissu et des bruits de pas. Trowa s'assit
près de lui, en silence. Quatre essuya rapidement ces larmes puis tourna
la tête vers lui, il ne trouva que la nuit. Il tendit la main comme pour
être sûr qu'il ne devenait pas fou, que cette voix n'était
pas le fruit de son esprit embrumé. Il trouva son épaule. Trowa
sursauta mais ne dit rien. Malgré l'obscurité Quatre sentit
son regard posé sur lui. Après une courte hésitation, il
glissa ses doigts plus bas, il voulait savoir. Il sentit enfin le tissu brûlé,
le trou béant qu'avait laissé la balle et la peau intacte
de Trowa. Celui ci prit doucement la main de Quatre.
- Là, ca me fait un peu mal. Chuchota Trowa sans lâcher sa main.
Quatre retira vivement sa main pour essuyer ses larmes qui coulaient de nouveau.
Il s'était soudain rappelé tout ce qui s'était
passé. Le désir de tuer qui l'avait submergé, la
haine et ce pouvoir qui le manipulait complètement. Il n'avait
jamais voulu ce qu'il avait fait. Il essayait d'étouffer
ses sanglots lorsque les bras de Trowa se refermèrent sur lui tel un
doux piège. Quatre n'en revenait pas, mais profita néanmoins
de la chaleur de son corps si précieuse en cet endroit.
- Tu n'es pas content que je sois vivant. Ironisa Trowa, avant de rire
doucement.
- C'est pas drôle. Murmura Quatre en frappant doucement la poitrine
du pilote.
Trowa passa la main dans les cheveux de Quatre qui frissonna.
- Je t'ai cru mort. Je t'ai vu tomber, c'était terrible.
Je l'ai senti … Dans ma tête. Chuchota t il fermant les yeux.
Je t'aime. Ajouta t il enfin dans un souffle inaudible.
Il sentit Trowa se figer, il passa les mains sur les épaules de Quatre
puis s'appuya sur le mur. « A t il entendu ? Pourquoi j'ai
dit ça ? Je deviens fou. Toute cette histoire me rend dingue. »
Il entoura ses genoux de ses bras. Essayant de croire que Trowa n'avait
pas capté ses derniers mots.
- Comment allons nous sortir de là? Demanda t il.
- Je crois que Wufei est ici.
- Ici ? C'est à dire.
Une lumière bleutée apparut au niveau du poignet de Trowa.
- Il est déjà midi. J'ai trouvé cette montre sur
le dernier plateau repas. Je crois que je serais devenu fou sans ce truc.
- Alors nous avons une chance de sortir …
- Avant qu'ils nous tuent. Oui je crois. Coupa Trowa.
Quatre fut soudain prit d'un affreux mal de tête. Un bourdonnement
intense lui martelait le crâne. Puis tous s'arrêta. Il voyait,
il ressentait à nouveau. Il soupira songeant qu'il ne serait jamais
comme tout le monde, il l'avait espéré quelques minutes,
mais tout venait de s'écrouler. Il posa l'une de ses mains
sur le mur et ferma les yeux.
- Wufei est ici, sur Terre, il s'inquiète pour nous, Heero et Duo
ne savent même pas que nous somme parti… Après une hésitation,
il reprit avec détachement. Wufei leur téléphone, ils vont
venir nous libérer.
- … hein ?
- Je ne sais pas.
- …
- Oublie ca, j'espère qu'ils ne prendront pas trop de risques.
- Ouais.
Un silence gêné s'installa. Quatre n'osait plus rien
dire. Alors que Trowa se complaisait dans ce silence. Le blond crut qu'il
s'était endormi lorsqu'une petite trappe à l'opposé
de cellule s'ouvrit éblouissant ses yeux trop habitués à
la pénombre.
- A table . Dit Trowa en prenant l'unique écuelle aux odeurs peu
accueillantes.
Quatre soupira puis s'approcha lentement de la trappe. Le brun alluma
sa montre et dirigea la faible lumière bleutée vers le plateau.
Sans réfléchir le blond saisit un petit bout de papier simplement
caché sous la carafe d'eau croupie.
- C'est une note de Wufei. Dit Quatre sans la déplier.
Dans le noir Trowa tendit la main, le blond lui donnait le papier. Il le déplia
puis le parcourut du regard grâce à sa montre. Le chinois avait
vraiment pensé à tout.
A suivre …
