Cette fic est écrite dans le cadre de la 155ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Camisole". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !

- Mais qu'est-ce que vous avez foutu, bon sang ? s'écria Remus. Et puis d'abord, qu'est-ce que c'est que ces trucs ?

- Des camisoles de force, répondit James.

- Des quoi ?

- Des camisoles de force, confirma Sirius. La prof d'études des moldus nous a expliqué que les moldus se servent de ça pour leurs patients atteints de maladie mentale qui ont besoin d'être immobilisés pour ne pas se blesser.

- Y a pas à dire, souffla Remus en levant les yeux au ciel, ça a l'air efficace en termes d'immobilisation.

- Bof, répondit Sirius. En fait, un bon vieux Petrificus Totalus, c'est cool aussi.

- J'avoue, confirma James. Au moins le contre-sort est rapide.

- Bon, soupira Remus en se pinçant l'arête du nez, reprenons. La prof d'étude des moldus vous parle de ces trucs-là. Vous vous en fournissez je-ne-sais-comment.

- C'est facile à métamorphoser à partir d'un bout de tissu ! précisa James.

- Soit. Vous décidez que ça pourrait être fun de faire une descente dans la salle commune des Serpentards pour tous les enfermer dans un truc comme ça dans leur sommeil. Vous vous planquez sous la cape de James le temps que l'un d'eux prononce le mot de passe devant vous, et quand tout le monde pionce, vous entrez à votre tour.

- Il était parfait notre plan, confirma Sirius.

- Et vous débarquez dans leur dortoir avec des camisoles de force ensorcelées pour les emprisonner dans leur sommeil.

- Promis on comptait les laisser respirer !

- Pour ma part, ma connaissance des faits s'arrête ici. Je vous ai écoutés d'une oreille quand vous parliez de la descente dans leur dortoir et je vous ai très volontairement laissés aller faire votre connerie seuls. Du coup, ensuite ? demanda Remus.

- Soit ils sont complètement paranos, soit ils ont suspecté qu'on était là sous la cape le soir, expliqua James. Toujours est-il que leurs lits étaient entourés de sorts du bouclier.

- Qui vous ont renvoyé à la tronche tous les sorts – ou en l'occurrence, toutes les camisoles – que vous auriez pu essayer de lancer, supposa Remus.

- Voilà.

- En un sens, on a eu de la chance qu'ils aient eu le sommeil lourd. Ils se sont même pas réveillés quand les camisoles nous sont revenues dessus et nous ont fait tomber dans l'escalier de leur dortoir.

- Bref, une fois en bas, on a essayé de s'en sortir, on a pas réussi, on a essayé de se relever, on a pas réussi, donc on s'est accordés pour bouger ensemble et revenir dans ce hall où on a pu demander à un tableau de se rendre dans la tapisserie du dortoir pour te réveiller.

- Et vous avez eu de la chance que j'ai le sommeil moins lourd que Peter, nota Remus. Il est probablement encore en train de ronfler.

- Mais toi tu es là Lunard ! Du coup, si tu peux nous aider ?

Remus dévisagea ses deux amis, toujours à genoux, attachés dos l'un à l'autre, au milieu du hall d'entrée, les bras coincés contre eux et immobilisés par cinq camisoles de force fermement serrées autour d'eux.

- En plus, je sais pas toi Patmol mais j'ai de plus en plus de mal à respirer avec ces trucs…

Remus soupira longuement :

- Vous êtes bien conscients que vous mériteriez que je vous laisse ici jusqu'à demain matin quand McGo ira prendre son petit-déjeuner et vous trouvera là ?

- S'il te plaît Lunard !

- On fondait tous nos espoirs sur toi, tu es le seul mec de cette école à pouvoir nous aider sans trop te foutre de nous !

- Vous me surestimez clairement, nota Remus, je n'ai pas fini de me foutre de vous avec cette histoire…

- Mais tu vas nous aider au moins ?

- On te paye tes biéraubeurres lors de toutes les sorties à Pré-au-lard qu'il reste dans l'année ! Mais s'il te plaît !

Remus soupira une dernière fois et secoua la tête en souriant :

- Pas la peine de me faire tes yeux de chien battu Sirius. Diffindo !

Les camisoles tombèrent en morceaux sur le sol et, d'un autre coup de baguette, Remus les fit disparaître totalement pendant que James et Sirius se redressaient en se massant le dos.

- Vous ne vous êtes pas faits mal ? s'inquiéta-t-il tout de même.

- Ca va passer ! assura Sirius. Une bonne nuit de sommeil et on sera d'attaque pour trouver un autre coup à leur jouer !

- Essaye seulement et je te jure que j'en métamorphose une moi-même pour te rattacher dedans.

Je me dis souvent que Remus a dû avoir besoin de beaucoup de patience tout au long de sa scolarité :p

En espérant que ça vous ait plu !

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