Cette fic est écrite dans le cadre de la 155ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Cailler". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !
Quand son réveil sonna, Marinette n'essaya même pas de se lever. Son bras sortit rapidement de sous les trois couettes empilées sur son lit pour attraper son réveil et l'éteindre avant de se rouler à nouveau en boule en grelottant. Tikki également frissonnait bien qu'étant sous la couette et soupira :
- Je n'ai pas l'impression que le temps se soit beaucoup réchauffé depuis hier…
- C'est bizarre en effet… répondit Marinette.
Ayant toujours son téléphone dans sa main, elle ouvrit un navigateur Internet. La veille, une vague de froid glacial s'était abattue sur Paris, faisant chuter la température ressentie à -30° Celsius en l'espace d'à peine une heure malgré toutes les prévisions météos. Le choc brutal de température suivi par l'allumage instantané de tous les chauffages de la ville avait fait s'effondrer la moitié des installations électriques et la plupart des parisiens avaient dû supporter cette vague de froid sans aucun chauffage. Même pelotonnée sous ses couettes, de la buée sortait de la bouche de Marinette.
- Oh ! s'exclama Tikki.
Marinette venait d'arrêter l'écran de son téléphone sur une vidéo de Papillon diffusée la veille. Elle la lança et monta le son du téléphone.
- Je tiens à vous informer que cette vague de froid n'est pas un hasard. Elle est le fruit de mon nouvel akumatisé, un super-vilain complètement insaisissable qui opère depuis le ciel sur l'atmosphère terrestre. Ladybug, Chat Noir, vous ne pourrez pas le vaincre. Mais vous pouvez sauver les parisiens. Venez vous rendre et me céder vos Miraculous, et tout cela cessera aussitôt.
Tikki était restée stupéfaite mais Marinette déclara :
- Au moins, maintenant, ça fait une motivation à sortir ! Plus vite ce vilain sera vaincu et plus vite il fera à nouveau une température acceptable ! Tikki, transforme-moi !
Ladybug sauta hors de son lit et ouvrit le velux de sa chambre mais, dès que la vague de froid extérieur la frappa, elle fit volte-face pour s'équiper d'une doudoune rouge pétante avant de sortir.
- Brrr, il fait un temps à ne pas mettre un chat dehors ! lança Chat Noir en la rejoignant. Jolie doudoune ! Très assortie à ton costume !
Lui aussi s'était équipé d'une écharpe et d'un bonnet noirs par-dessus son costume et Ladybug lui sourit :
- Ton costume n'est pas mal non plus ! On doit faire vite, on se caille !
- Au moins on sait où aller le chercher ! suggéra Chat Noir. Il a dit qu'il était insaisissable et qu'il se trouvait dans l'espace. Tu crois que ce serait une espèce de brume qui envelopperait Paris dans cette vague de froid ?
- C'est le plus probable, approuva Ladybug en frissonnant violemment. On réglera donc ça dans l'espace ! Tikki, transforme-toi !
Dès que les deux kwamis eurent transformé leurs porteurs en super-héros aériens, ils s'envolèrent plusieurs centaines de mètres au-dessus de Paris.
- C'est… C'est moi ou il fait encore plus froid ici ?
- L… L'air raf… rafraîchit en altitude… approuva Ladybug. On va devoir faire vite. Lu… Luck… Lucky Cha… ATCHOUM !
- A tes souhaits. Tu veux… Redescendre le temps d'arriver à le lancer ?
- Non… Il faut s'en sortir… Maintenant… Lucky Charm !
Un aspirateur à air comprimé apparut de nulle part et Ladybug lutta de toutes ses forces pour le rattraper, ses bras transis par le froid la laissant sans la moindre force. Chat Noir l'aida à stabiliser l'appareil et l'observa.
- Il va marcher tu crois ? Il n'a pas de câble, il semble fonctionner sur batterie mais par ce froid…
- Ça doit marcher. On n'a… Pas le choix…
Un peu plus loin, Papillon les observait au travers des yeux de sa créature brumeuse.
- Oui ! s'exclama-t-il. Mon plan est parfait ! Avec ta forme brumeuse, ils ne pourront pas atteindre ton objet akumatisé ! Et nous n'aurons même pas à nous battre, ils sont déjà frigorifiés et d'ici quelques minutes, ils s'effondreront de froid d'eux-mêmes ! Il ne nous restera plus qu'à les cueillir !
Ladybug remarqua que la peau de Chat Noir devenait horriblement pâle et que son regard s'affaiblissait. Ses propres mouvements étaient trop lents et son cerveau fonctionnait au ralenti.
- On doit… Le trouver. C'est une brume… murmura-t-elle lentement. Une fois aspiré, ton cataclysme pourra détruire l'aspirateur… Et lui dedans… Et son objet…
- Mais si je le cataclysme en entier…
- Mon Miraculous Ladybug… Il réparera…
Les yeux de Ladybug se fermèrent brièvement et ses ailes perdirent tout contrôle. Elle commença à chuter et Chat Noir la rattrapa de justesse.
- Eh ! s'exclama-t-il. Reste avec moi ma Lady ! Ne t'endors pas !
Chat Noir la garda serrée contre lui et sa chaleur lui fit légèrement reprendre connaissance, bien que lui-même luttait également pour garder les yeux ouverts.
- On doit lui faire peur, souffla-t-il à son oreille. Il attend qu'on s'épuise. Il faut le provoquer.
Elle acquiesça légèrement et se dégagea à contre-cœur de Chat Noir et de sa chaleur. Ils prirent ensemble l'aspirateur qui pesait trop lourd sur leurs bras et amorcèrent une avancée vers un nuage blanc qui recouvrait Paris. Au moment où ils furent à portée de lui, le nuage changea de forme et fondit sur eux. Le froid devint encore plus saisissant, plus pétrifiant, et Ladybug eut juste le temps d'enfoncer le bouton de l'aspirateur avant que tout ne devienne noir.
Plusieurs parisiens avaient bravé le froid pour assister au combat qui se déroulait dans les airs, au-dessus du bois de Vincennes. Enroulés dans plusieurs manteaux et couvertures, ils avaient compris le plan de Ladybug en la voyant se jeter sur ce nuage blanc opaque avec cet aspirateur qui l'engloutit en entier au moment où Chat Noir et elle s'évanouissaient de froid et chutaient dans les airs. Des dizaines de cris d'effrois résonnèrent sans que quiconque ne puisse rien faire pour les aider mais les passants accoururent quand ils virent leurs corps inconscients chuter sur les arbres du bois de Vincennes et atteindre le sol dans une série de craquements de branches et de feuilles qui avaient freiné leur chute. Le choc les avait tirés de l'inconscience mais ils semblaient avoir du mal à reprendre leurs esprits lorsque les parisiens se massèrent autour d'eux pour les recouvrir de couverture.
- Le super-vilain… murmura doucement Chat Noir.
- Vous l'avez eu ! confirma une femme. Il est dans l'aspirateur !
Chat Noir tendit le bras vers l'objet mais lâcha un cri de douleur. Il s'était cassé le bras dans sa chute.
- Approchez-le de Chat Noir… demanda Ladybug, tout aussi sonnée à côté de lui. Dès qu'il l'aura détruit, je pourrais tout réparer…
Ils s'exécutèrent et, quand sa main fut posée sur l'objet, il murmura :
- Cataclysme.
L'objet tomba en miettes et un papillon noir s'en envolait. Ladybug parut réunir l'entièreté de ses forces pour le capturer dans son yoyo avant de le relâcher. Ses yeux s'étaient déjà refermés quand elle relança son yoyo. Aucun son ne franchit ses lèvres qui avaient tout de même bougé pour formuler « Miraculous Ladybug » et quand une nuée de coccinelles apporta une vague de chaleur, elle sut qu'ils avaient réussi.
Le climat était redevenu normal pour ce début d'automne, mais plusieurs parisiens qui n'étaient pas encore remis du froid dont ils avaient souffert avaient conservé leurs manteaux d'hiver. C'était le cas de Marinette. Son Miraculous Ladybug avait également réparé sa doudoune maintes fois arrachée lors de sa chute sur les arbres et elle était toujours rouge pétante et flambant neuve quand elle passa les portes du collège.
- Salut ! lança Adrien qui passait le portail en même temps. Jolie doudoune !
Elle lui sourit et avisa son écharpe et son bonnet noirs.
- Merci ! Tes accessoires ne sont pas mal non plus !
Ils se turent subitement et leurs sourires disparurent quand ils eurent tous les deux la sensation d'avoir déjà eu cette conversation.
J'ai dit que j'aimais les reveals stupides ?
En espérant que ça vous ait plu !
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