Voilà le chapitre 3, on découvre enfin les Cullen avec un point de vue de notre cher Edward -)

Vous pouvez aller sur mon blog pour y voir mon histoire en images :

royal-twilight-fiction . blogspot . com (supprimer les espaces).

Bonne lecture.

2. Préparatifs à Londres

[Point de vue d'Edward]

Je me nomme Edward, Anthony, Charles, Philip Masen-Cullen, Duc de Sussex et prince d'Angleterre.

Ma grand-mère n'est autre que la célèbre Elizabeth, reine d'Angleterre. Mais je ne suis pas prêt d'être roi un jour.

J'ai grandi en étant toujours derrière mon frère, qui sera un jour l'héritier du trône, à la mort de Granny*1. Ensuite, ce sera le tour de son fils, Peter et de sa fille Charlotte, qui sont donc avant moi dans l'ordre de succession. En attendant, la reine est coriace et est toujours là à plus de 90 ans.

Son époux, mon grand-père, Edward Masen-Cullen, Duc d'Edimbourg, né Prince de Grèce et Prince Consort, vient de décéder il y a quelques mois.

Ce n'était pas toujours rose entre eux, mais ils s'aimaient très fort. C'est de lui que je tiens mon premier prénom. Nous étions très proches et son décès me laisse dans un profond désarroi. J'avais une relation avec lui, plus forte que celle d'un père et son fils.

Mon père était souvent absent, étant l'héritier au trône. Il avait toujours des rendez-vous ou des voyages à entreprendre pour y représenter sa mère. Pendant ce temps, Emmett, mon frère ainé, lui était choyé par nos parents, créant souvent des disputes entre nous et des crises de jalousies de ma part. Il n'y pouvait rien, nous n'étions que des enfants, mais nous ne comprenions pas encore l'importance qu'il avait pour la famille, dans la mesure où il serait un jour roi à son tour.

Nous avions une sœur, Mary-Alice, mais qui préférait se faire appeler Alice. Elle venait de se fiancer à Jasper Whitlock, un officier de l'armée terrestre, tout comme Emmett. C'était d'ailleurs lui qui les avait présentés lors de son mariage avec Rosalie.

Depuis que Rose était entrée dans la famille, les relations entre mon frère et moi s'étaient nettement améliorées. Et encore plus depuis le départ de notre « Pops » *2 qui avait aidé à nous rapprocher.

J'adorais ma belle-sœur. Bien que froide au premier abord, avec ses yeux bleu acier, c'était comme une grande-sœur pour moi et Alice, en plus d'être une excellente mère avec Peter et Charlotte.

Elle était très appréciée du peuple et ferait sans doute une parfaite reine consort, lorsque viendra le moment pour mon frère de régner sur le pays.

C'était au tour de ma petite sœur de se marier. Elle aussi avait trouvé la parfaite personne pour l'accompagner le reste de sa vie. Jaz, comme nous l'appelions affectueusement, était un homme au grand cœur qui faisait preuve de beaucoup d'empathie. Sa carrière militaire faisait de lui un homme intègre et loyal, idéal pour le bébé de la famille.

J'étais tombée récemment sur une photo d'eux prise par des paparazzi dans la rue. On pouvait clairement voir qu'ils faisaient un rude effort pour ne pas se toucher. En effet, le protocole anglais interdisait les gestes d'affection en public pour les membres de la famille royale, excepté le fameux baiser des jeunes mariés au balcon du palais royal.

Concentré sur mon piano, à composer une musique pour Alice et Jasper, je n'entendis pas mes parents entrer dans mon appartement de Kensington Palace.

Bonjour fils ! me fit sursauter mon père. Comment vas-tu aujourd'hui ?

Il vint poser sa main affectueusement sur mon épaule, tandis que ma mère vint m'embrasser, avec un petit geste de la main sur la joue.

Tu as l'air bien pâle, s'inquiéta Maman. Tu ne couves rien j'espère, pas à 2 jours du mariage de ta sœur ?

Ne vous méprenez pas. La princesse Esmée n'était pas en train de suggérer que j'allais gâcher le mariage si j'étais malade. Elle était simplement inquiète que je ne sois pas assez enforme pour profiter des festivités et qu'Alice en serait attristée. Une mère ne voulait pas voir son bébé adoré chagriné, alors que c'était censé être son plus beau jour.

Non Maman, la rassurai-je. Je dois juste manquer de soleil. Contrairement à Los Angeles, il n'y en a pas beaucoup à Londres, me plaignis-je.

J'avais vécu quelques années en Californie, après avoir dû quitter la Royal Air Force. J'avais dû revenir en catastrophe en Angleterre il y a quelques mois, lorsque l'on m'avait annoncé que mon grand-père bien-aimé était mourant. Je n'y étais pas retourné et j'avais rompu avec ma petite-amie de l'époque.

Comment va Tanya ? me demanda la princesse de Galles. As-tu de ses nouvelles.

Pas depuis que nous avons rompu, lui rappelai-je.

C'est bien dommage ! protesta-t-elle. Elle aurait fait sans doute une très bonne princesse.

Mon ex était en effet une très belle femme. Blonde aux yeux bleus très clairs, elle faisait beaucoup d'envieuses. Mais je n'étais pas intéressé par me caser. J'étais uniquement avec la jeune femme russe pour sa compagnie agréable. En plus d'être sublime, elle était bien-élevée, gracieuse et très respectueuse, surtout envers mes parents. C'est d'ailleurs pour cela que ma mère l'appréciait tant. Elle voulait devenir princesse, tandis que moi, je ne voulais pas me marier, pas pour l'instant.

Edward, je m'inquiète pour toi, s'exprima mon paternel. Ton frère est marié depuis plusieurs années, ta sœur le sera également samedi, alors que toi tu voles de fille en fille. Quand cesseras-tu de flirter avec la gente féminine ? Ne penses-tu pas qu'il est temps pour toi également de trouver une compagne pour la vie ?

Je détestais ça, lorsque mes parents se mêlaient de ma vie amoureuse, ou non-amoureuse dans ce cas-ci. J'étais adulte depuis bientôt 13 ans tout de même !

- Quand je le déciderai ! ronchonnai-je. Faut-il encore que je trouve quelqu'un qui vaille le coup !

- Pourtant Tanya était parfaite pour toi ! rouspéta Esmée toujours en vénération devant la russe.

- Tanya n'en voulait qu'à mon titre ! protestai-je. Si je me marie, je veux que ce soit par amour comme vous deux et comme Emmett et Alice ont pas avec la première qui vous baisera les pieds !

- Tu exagères, fils ! Ta mère ne fait qu'exprimer son inquiétude sur ton célibat prolongé.

- Faites-moi un peu confiance et laissez-moi trouver moi-même ma future épouse !

- D'accord, céda ma mère. Peut-être la trouveras-tu bientôt et pourquoi pas au mariage de ta sœur ?! Il y aura plein de jeunes femmes célibataires pour faire ton choix.

- Maman ! grognai-je.

- Ok mon chéri, j'arrête !

Mes parents retournèrent à Clarence House, leur résidence depuis qu'ils avaient laissé Kensington à leurs enfants devenus adultes. Je partageais donc ce petit palais, avec Mon frère et ma sœur. Nous avions chacun nos appartements privés mais aimions nous rassembler dans la petite salle à manger pour y prendre nos petits déjeuners ensemble en particulier les dimanche matin.

Une fois que toutes les notes de ma composition furent couchées sur le papier, je me levai et traversai le couloir qui séparait mes quartiers de ceux d'Alice. Je toquai à sa porte d'entrée et pénétrai dans son salon aux tons roses, dorés et vert pâles, très féminins.

Alice ?! l'appelai-je. Tu es où ?

Dans ma chambre, me répondit-elle. Viens vite Eddy !

Mary-Alice ! grommelai-je en entrant dans sa chambre rose.

Elle maudissait tous ceux qui osaient l'appeler par son prénom complet, autant que j'abhorrais qu'on raccourcisse le mien.

Comment me trouves-tu ? me demanda-t-elle.

Elle était en train de faire les derniers essayages de sa robe de mariée.

C'était une longue robe, couleur ivoire, avec de lumineux ornements en dentelle et des paillettes brodées sur le haut et au bord. Elle avait les épaules dénudées, avec une petite traîne tout en dentelle, ce qui rehaussait sa beauté et son charme féminin. Sa taille était décorée avec un ruban chatoyant de perles et paillettes. Elle était tout simplement magnifique.

Jasper risque de vouloir consumer avant même que vos vœux ne soient prononcés, plaisantai-je.

Il y a déjà longtemps que nous avons consumé, avoua-t-elle rouge comme une tomate.

Mary-Alice, je ne veux pas savoir ! protestai-je.

Edward, on est au 21ème siècle ! Tu dois quand même bien te douter que les filles n'attendent plus le mariage, surtout avec ton expérience tu as sans doute remarqué.

Même ma sœur s'insurgeait à propos de ma vie sentimentale.

Arrêtez de vous préoccuper de ma vie sentimentale ! me plaignis-je. Je trouverai la bonne personne quand je voudrai !

Encore faudrait-il que tu veuilles chercher ! J'ai des amies célibataires dont une en particulier, qui arriveront demain. Peut-être trouveras-tu ton bonheur parmi l'une d'elle. Mais attention ! je ne veux pas que tu en choisisses une pour lui briser le cœur le lendemain, c'est clair ?!

Oui, très clair Alice ! Je ne toucherai pas à tes amies pendant ta journée.

Nous discutâmes de ci et ça pendant quelques heures. Ensuite, je retournai à ma chambre, enfilai un maillot de bain et un peignoir puis me dirigeai discrètement aux sous-sols, pour faire quelques longueurs dans notre piscine intérieure. Cela fit d'ailleurs du bien de me défouler dans l'eau.

Après une heure à nager, je retournai dans ma chambre pour m'habiller. J'avais rendez-vous pour le diner avec Emmett et Rosalie. J'allais pouvoir profiter un peu de mon neveu et ma nièce préférés.

Comme à chaque fois que j'allais les voir, je rentrai sans frapper dans leur salon privé. Ne voyant personne, j'avançai dans leur cuisine simple, moderne et blanche avec des plans de travail en bois foncé. Le parquet en chêne était d'une propreté immaculée, malgré la présence de jeunes enfants actuellement en congé scolaire. Leur femme de ménage était sans doute passée dans l'après-midi.

Je ne rencontrai toujours pas âme qui vive, excepté Dolly, la chatte âgée de 2 ans des enfants. Elle était couchée tranquillement sur l'ilot central de la pièce, ouvrant doucement les yeux. Quand elle me vit, elle les ouvra bien grands, avant de descendre et venir vers moi pour réclamer sa caresse. C'était un animal adorable et très sociable. Elle adorait les câlins et les enfants, le compagnon idéal pour des enfants turbulents comme Peter et Charlotte.

Je me dirigeai donc vers les chambres et la nurserie. J'entendis enfin des voix venant de la pièce parentale entre-ouverte. Je toquai donc à la porte avant d'entrer.

Entre Edward ! entendis-je Rose m'appeler. Elle savait bien sûr que c'était moi.

Où est votre progéniture ? demandai-je à mon frère qui boutonnait sa chemise.

Ils sont en train de jouer dans leur play-room, me répondit Rose.

Je les laissai donc finir de se préparer et me précipitai vers la salle de jeux des bambins.

Lotti ! appelai-je ma nièce. Comment va ma nièce préférée ?

Tonton Eddy ! s'exclama Charlotte. Ze zuis ta zeule nièze ! zozota-t-elle.

C'est bien pour ça que tu es ma préférée, lui dis-je en la portant pour l'embrasser. Où est ton frère ? encore en train de jouer sur sa console ?

Comme touzours, répondit-elle.

J'allai donc dans la chambre de super-héros à mon neveu pour le saluer. Il ne m'entendit même pas arriver. J'avançai en silence vers son lit, me tint droit et pris un air sévère.

- Encore fourré sur ta Nintendo DS, m'exclamai-je, le faisant sursauter. Tu vas finir par te rendre aveugle à garder tes yeux rivés sur ce minuscule écran toute la soirée !

- Oncle Edward, tu m'as fait peur ! rouspéta-il.

Sa petite sœur était la seule personne que je laissais m'appeler « Eddy ». Même Peter ne se permettait pas de tronquer mon nom.

Salut petite tête ! dis-je en lui frottant la tête avec affection. Comment vas-tu ?

Je vais bien, me répondit-il en remettant ses cheveux bouclés en place.

Peter n'était pas un garçon très bavard, sauf avec sa sœur et sa mère. Quand il était de mauvaise humeur, il pouvait être un vrai démon avec elles. Mais Dolly était toujours là pour le calmer.

À 6 ans passés, il savait déjà pertinemment qu'il serait roi un jour et que c'était un rôle très important. Même s'il ne le serait probablement pas avant longtemps, on le préparait déjà à respecter le protocole et à saluer le peuple lors des sorties officielles. En public, c'était un parfait petit prince.

Les enfants allèrent au lit après que je leur ai conté une histoire à chacun et il fut enfin l'heure pour les adultes de prendre le repas du soir.

Même si nous avions les moyens d'avoir des cuisiniers au palais (il y avait d'ailleurs un chef qui venait tous les dimanche midi pour notre déjeuner traditionnel en famille), Rosalie aimait jouer à la femme au foyer. Lorsqu'elle n'avait pas de représentations à faire pour la reine, elle restait à Kensington, allait conduire et chercher elle-même les enfants à l'école, en plus de cuisiner des bons petits plats pour nous le soir. Aujourd'hui, Alice ne dinerait pas avec nous, elle profitait d'une dernière soirée libre avec son fiancé, avant leur mariage. Demain serait sa dernière nuit de célibataire, qu'elle allait fêter avec ses amies et les femmes de la famille.

Alors frangin, comment vont les amours ? me demanda mon frère.

C'est vrai ça, ajouta sa femme. Pourquoi es-tu toujours célibataire à ton âge ?

It always goes with threes ! *3 marmonnai-je.

Pourquoi tu dis ça ? me demanda ma belle-sœur.

Je t'adore Rose, tu le sais ! lui dis-je. Mais tu es la 3ème personne à exprimer son inquiétude sur ma vie sentimentale, aujourd'hui !

J'aurais dû m'en douter, au demeurant. Rose se préoccupait toujours du bien-être de sa famille.

Comme je l'ai déjà dit à Maman ce matin et à Alice ensuite, je trouverai la femme qu'il me faut en temps voulu. Moi aussi je veux un mariage d'amour comme vous tous et pas la première aristocrate qui souhaite devenir princesse, dis-je faisant référence à mon ex.

Arrête déjà de te jeter sur toutes les blondes aux yeux bleus, tu trouverais probablement mieux que toutes ces pimbêches comme Tanya et Katerina.

Katerina, ou Kate, était la sœur cadette de Tanya. J'étais sortie avec elle également, juste avant de rencontrer son ainée à Los Angeles. C'est d'ailleurs elle qui nous avait présentés après notre rupture.

Mais Rose, je ne me jette pas sur toutes les blondes, lui dis-je en faisant un clin d'œil.

Je suis surement la seule ! plaisanta ma belle-sœur.

Nous continuâmes de discuter toute la soirée, sans plus mentionner mon célibat.

Je les quittai assez tard, devant aller me reposer pour être d'attaque demain. C'était un long weekend qui nous attendait tous, avec déjà un déjeuner familial demain midi.

Après un bon repas en famille, préparé par le chef du palais, nous allâmes tous dans le grand salon principal. Je m'assis derrière le piano, tandis que les autres prirent place dans les divans ou sur les chaises près du feu de cheminée.

Je me mis à jouer ce que j'avais composé la veille pour ma petite sœur. Celle-ci vint d'ailleurs se blottir contre l'instrument, accompagnée de notre nièce très mélomane pour son jeune âge.

La dernière note jouée, je levai la tête et constatai qu'Alice et notre mère avaient les larmes aux yeux. Jasper prit sa future femme dans les bras, ce qui lui rendit tout de suite le sourire. Tandis que Rosalie serra tendrement sa belle-mère.

J'étais heureux de voir ma sœur si amoureuse, ils le méritaient tous les deux après plusieurs années à attendre. Je voulais connaitre ce bonheur-là, moi aussi, j'espérais bientôt.

*1 Granny = surnom affectueux pour une grand=mère en Angleterre.

*2 Pops = surnom affectueux que les anglais donnent à leur grand-père

*3 Phrase en anglais qui se traduit par : « jamais 2 sans 3 »

On dirait que mes chapitres deviennent de plus en plus long ! je suis bien inspirée pour cette histoire -)

Prochain chapitre : le mariage et la rencontre entre Bella et Edward.

Je ne suis pas sûre, par contre, de pouvoir le poster la semaine prochaine, qui sera très chargée.