Je ne possède aucun des personnages des films ou des comics
UA : La nuit était calme, paisible et pourtant, Jean ne le savait pas encore mais plus rien ne serait comme avant lorsque le soleil allait se lever.
Je les aime tous les deux, et je m'excuse d'avance, c'est un texte sombre.
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
NE M'OUBLIE PAS
Chapitre 2
L'explosion prouvait que leurs assaillants n'avaient pas dit leur dernier mot. Les enfants avaient fuis par le tunnel, mais il ne fallait pas rester ici. C'était ce que Logan et Ororo lurent dans le regard qu'ils échangèrent l'un avec l'autre. Alors pendant que Logan était aux aguets pour tenter de localiser la présence de leurs ennemis, Ororo se rapprocha de son amie. La jeune femme voyait bien que Jean était à deux doigts d'imploser et il fallait l'empêcher parce qu'elle savait la puissance des pouvoirs de son amie et elle ne voulait pas qu'elle s'autodétruise sous le coup de la douleur. Il fallait dire que la scène était atroce à voir. Ororo aussi était bouleversée à la vision de Scott mort dans les bras de Jean. Il était son ami… Elle tenait à lui et elle tenta de ne pas bloquer sur le sang qui maculait son corps, le sol ou les mains de Jean. Il fallait qu'elle capte son regard.
- Jean ! Doucement Jean… Doucement… Jean ?
La jeune femme sembla l'entendre et redressa la tête. Ororo frissonna en découvrant que son regard était devenu écarlate. C'était toute sa douleur qui était en train de jaillir d'elle-même faisant exploser ses pouvoirs. Elle devait l'apaiser pour éviter le pire.
- Je ne bougerai pas d'ici, répondit Jean d'une voix qui n'était presque plus la sienne en s'accrochant fermement au corps de Scott qu'elle berçait dans ses bras.
- Si, lui souffla Ororo, bien consciente qu'elle lui demandait une chose atroce, il faut partir. Les enfants ont besoin de nous et ces types ont des renforts qui arrivent.
- Je ne peux pas le laisser là… Je ne peux pas leur abandonner son corps… Je ne veux pas qu'il redevienne leur cobaye, pleura la jeune femme dont la colère disparaissait pour céder place à la douleur.
- On ne va pas le laisser, répliqua Logan qui intervint dans la discussion pour la première fois en s'agenouillant devant son amie. Je vais le porter, suis Ororo. Ne t'en fais pas, on ne va pas leur laisser.
Jean redressa la tête et son regard redevenu hazel se planta dans celui de Logan qui répéta.
- Je vais le porter, la conforta Logan en glissant les mains sous le corps de Scott.
Il frissonna, alors que qu'une douleur atroce lui nouait l'estomac, détestant se dire que c'était un corps qu'il était en train de soulever avec précaution. Le corps d'un ami qui était devenu comme un petit frère et qui était mort sans qu'il ne puisse le protéger ou le sauver. Jean eut du mal à lâcher le corps de Scott, mais elle finit par le laisser faire et Ororo l'aida à se remettre debout, la prenant par la taille de peur qu'elle ne s'écroule. Ensembles, ils gagnèrent les tunnels, retrouvant les enfants qui les attendaient.
Le groupe gagna un garage secret et Logan leur demanda de monter dans un van où ils s'entassèrent. Ororo se mit au volant et démarra. Le véhicule passa par d'autres tunnels encore non découverts par leurs assaillants et parvint à s'exfiltrer de l'école attaquée dans un silence de plomb. Personne ne parvenait à dire un mot. Il fallait dira que Logan avait allongé le corps de Scott sur le sol devant la porte arrière du van et tout le monde était bouleversé…
OoooO
La maison était un chalet au bord du lac. Un chalet qui leur servait normalement de camp nature et dans lequel s'étaient regroupés tous les survivants de l'attaque. Ororo tentait de prendre soin et d'apaiser les enfants pendant que Logan était parti faire le tour des lieux afin de s'assurer qu'ils étaient réellement en sécurité. Il était hors de question qu'ils se fassent surprendre une nouvelle fois, tout le monde était déjà assez traumatisé, surtout que tout le monde n'était pas là… Il y avait eu des prisonniers… Enfin, Ororo espérait que ceux qui n'étaient pas là étaient soit prisonnier soit avaient pu s'échapper, parce qu'elle refusait de penser qu'ils étaient morts, c'étaient trop dur à encaisser… surtout que Jean était dans la pièce d'à côté, toujours en larmes et accrochée au corps de Scott qu'elle refusait de lâcher… et Ororo ne savait pas comment apaiser son amie, pourtant elle ne pouvait pas rester comme ça…
Perdue dans ses pensées, Ororo sursauta lorsque la porte s'ouvrit et que Logan entra dans le chalet. A son air sombre, elle se mit à craindre une mauvaise nouvelle, mais il se dépêcha de la rassurer.
- Tout va bien, je pense qu'on est tranquille, personne ne sous a suivi. Comment vont les gamins ?
- Je les ai mis au lit, il n'y a pas beaucoup de place, mais ils se sont serrés dans les bras les uns des autres, ils ont besoin de contacts pour se soutenir.
- Tant mieux.
- Par contre, je ne sais pas comment faire pour apaiser Jean
Logan ne dit rien, mais tourna la tête en direction de la chambre du rez-de-chaussée où il avait déposé le corps de Scott. Il savait que Jean s'était aussitôt enfermée avec lui et Logan comprenait sa douleur, toutefois Ororo avait raison, il fallait qu'elle lui fasse ses adieux et qu'elle le laisse le mettre en terre… C'était atroce, mais c'était la seule chose qu'il y avait à faire.
- Essaie de lui parler, je vais venir avec toi, dit Logan à Ororo.
Son amie hocha la tête et, ensemble, ils se dirigèrent vers la chambre. Ororo tapa à la porte, mais n'obtint pas de réponses. Elle tourna la tête vers Logan qui l'encouragea et elle entra dans la pièce. Jean était à genoux devant le lit où reposait Scott. La scène était dure à voir et Ororo se rapprocha de la jeune femme. Elle posa les mains sur ses épaules, les pressa et lui murmura doucement.
- Allez Jean, viens… Il faut le laisser. Viens…
Bouleversée, épuisée, Jean redressa la tête vers elle, la hocha doucement et capitula. Du coup, elle laissa Ororo l'aider à la relever avant de la sortir de la pièce. Pour qu'elle n'assiste pas à la suite, Ororo emmena son amie à l'étage et la laissa tomber assise sur le petit canapé du palier. Elle eut envie de lui demander comment elle se sentait, mais c'était ridicule. Alors, elle s'assit à côté d'elle et lui prit les mains dans les siennes. Jean enroula ses doigts autour ceux de son ami, expira et murmura dans un souffle.
- Qu'est-ce que je vais devenir sans lui ?
- Jean…
- Je n'arrive pas à me dire que je ne le prendrais plus jamais dans mes bras. J'ai besoin de lui.
- Je ne pourrais jamais le remplacer, je sais à quel point vous vous aimez et à quel point vous ne formiez qu'une seule âme, mais je serai là, répondit Ororo en lui serrant les mains.
La jeune femme frissonna, elle était touchée par les mots de son amie, mais personne ne pourrait jamais remplacer Scott, les deux jeunes gens traumatisés s'étaient sauvés, ramenés à la vie et aimés avec tant de force que le vide au fond de son cœur ne pourrait jamais se refermer… Pire, à cet instant précis, elle avait envie de mourir pour le retrouver de l'autre côté…
Dans la chambre, Logan attendit que la porte se referme dans son dos avant de se rapprocher du lit et de se laisser tomber à genoux devant le corps de Scott. Il tentait de tenir bon pour Jean, pour Ororo ou pour les enfants, mais lui aussi était à deux doigts de se briser, parce que le professeur Xavier lui avait donné un foyer, une famille, des amis… et Scott… Scott était devenu comme un petit frère… Un petit frère devant le corps duquel il se trouvait pour ne pas avoir pu le protéger.
- Scott… Je sais que pendant longtemps tu as vu ta mutation comme une malédiction parce qu'elle était visible, parce qu'elle était destructrice et que tu ne te pardonnais toujours pas d'avoir tué quatre personnes le jour où elle s'est révélée…. Mais tu te trompais Scott, la pire des malédictions, c'est la mienne… parce que je guérie de tout, mais que je ne peux aider personne… Si ça avait été moi, je serai toujours en vie alors que toi… Si au moins je pouvais partager mon don… Je te demande pardon… J'aurais dû réussir à te sauver…
OoooO
Logan avait creusé une tombe au pied d'un des plus beaux chênes centenaires qui donnaient sur le lac. C'était un emplacement magnifique qui donnait sur la nature et de grands paysages. Même si cela n'effacerait jamais la peine, il fallait bien reconnaître que c'était beau.
Avec délicatesse, il avait déposé le corps de Scott qu'il avait enroulé dans un drap au fond de la fosse avant de recouvrir son corps de terre. Ce n'était pas la première personne qu'il mettait en terre, mais ses mains tremblaient et la douleur n'avait jamais été aussi vive. Surtout que Jean et Ororo l'avait rejoint et que les sanglots de la jeune femme lui poignardait le cœur. Logan fit donc le plus vide possible et déposa les pierres qu'il avait préparées autour de la tombe. Quand ce fut fait, il se retourna vers ses amis et observa ses amies.
- Je sais que ce n'est pas le moment… mais maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Demanda Logan.
Jean frissonna et se redressa, essuyant ses larmes du bout des doigts.
- Je refuse qu'il soit mort pour rien. On retrouve les autres, on les libère et je le venge…
- Jean, la vengeance n'est pas une solution, répondit Logan.
- Non ! Tu m'entends ! Je refuse que sa mort soit vaine et je ne laisserai personne affirmer le contraire ! Répondit la jeune femme en haussant la voix.
Une onde rougeâtre enveloppa son corps et Logan comprit que le pire n'était peut-être pas passé.
