Chapitre Huit : La soirée de Fred et George
Il y eu des sifflets et des insultes provenant de toutes les tables car si les Gryffondor, les Serdaigle et les Pouffsouffle détestaient les Serpentard, y compris les nouveaux venus, les Serpentard, fortement attachés à la l'idée de sang pur, ne supportaient pas qu'une sorcière issue d'une famille de moldus intègre leur maison. Harry plaint sincèrement Lauréline, elle entrait dans la maison la plus isolée de l'école et de par ses origines, elle allait s'y sentir bien seul.
A coté de lui, Fred semblait complètement abattu : il avait la tête entre les mains, le regard plongé dans son assiette et marmonnait de longues phrases où les seuls mots intelligibles étaient « pas possible », « pas Serpentard ». Mais ce qui frappa Harry ce n'était pas les sifflets, ni les lamentations de Fred, ni même la mine indifférente de Lauréline lorsqu'elle alla s'asseoir à sa place sous les quolibets de ses « camarades de maison », mais les visages incrédules et inquiets des professeurs, en particulier celui de Dumbledore. Comme s'ils étaient sur le point d'imiter Drago Malefoy en critiquant la décision du choixpeau magique.
Pour mettre fin au tumulte, le directeur frappa dans ses mains et aussitôt les plats en or disposés sur les tables se remplirent de mets aux parfums sublimes et les élèves cessèrent de conspuer la nouvelle venue pour se jeter sur le lard grillé, les soupes à la tomate ou les pâtés en croûte. Alors qu'il commençait à remplir son assiette avec un engouement certain, Harry remarqua que le professeur McGonagall alla glisser quelques mots à Dumbledore avant d'emporter le choixpeau magique et le tabouret. Le directeur semblait toujours soucieux et son assiette était toujours vide malgré l'imposante tourte située juste devant lui.
_ T'as vu la tête de Dumbledore, Ron ? Demanda-t-il au rouquin.
Mais celui-ci ne l'écoutait pas, il regardait Hermione se servir un large morceau d'œufs en gelée avec un sourire moqueur.
_ Vous êtes bien décevant ma chère…
_ Quoi ? Dit Hermione en haussant les sourcils.
_ Vous devenez esclavagiste, pensez aux pauvres elfes de maison qui ont cuisinés ces œufs.
Hermione lâcha brutalement sa fourchette et Harry, ne souhaitant pas être impliqué dans la dispute imminente sembla, soudainement, trouver son jus de citrouille particulièrement intéressant. Alors que les cris perçants de ses deux amis commençaient à attirer l'attention de quelques élèves, Harry regarda vers la table des Serdaigle : Cho Chang avait le visage fermé et ne mangeait pas.
_ Hé, Harry !
Harry sorti de sa contemplation, un peu plus loin sur sa droite, les frères Crivey, deux élèves de Gryffondor qui lui vouaient un véritable culte, lui faisaient de grands signes.
_ On a des beignets de crevette ici, tu veux goûter ?
_ Pourquoi pas, répondit-il en souriant.
Colin, le plus vieux des deux frères, lança un sort de lévitation sur le plat de beignet et le fit voler jusqu'à Harry.
_ Merci Colin ! Merci Denis ! Cria Harry en saisissant deux beignets.
Les frères Crivey rougirent jusqu'à la racine des cheveux et gonflèrent la poitrine, comme si les remerciements de Harry valaient la plus glorieuse des médailles.
Harry mordit dans un des beignets. Aussitôt, une douce chaleur l'envahit, comme si on avait allumé un petit feu dans sa gorge et que celui-ci se propageait jusqu'au bout de ses membres. Mais n'était-ce vraiment qu'une impression. Il fronça les sourcils, un fin filet de fumée bleue lui passait devant les yeux. Neville Londubat, Lavande Brown et Seamus Finnigan le regardaient maintenant d'un air étrange et la fumée qui enveloppait maintenant son visage n'y était certainement pas pour rien.
Harry ouvrit la bouche mais, au lieu du « Quoi ? » attendu, ce fut un flammèche qui en sortit. Tous les élèves qui l'observaient ouvrirent la bouche et s'écartèrent de la table sauf George, qui éclata de rire en tirant la manche de Fred, toujours sinistre.
_ C'est quoi ? demanda Lee Jordan en observant Harry avec attention.
Harry regarda les jumeaux d'un air paniqué.
_ Des beignets du dragon, une commande spéciale de Dumbledore pour ce soir. T'as vu, Fred ça marche super bien, on est de vrais génies !
_ Quatre mornilles pièce, une affaire, ajouta machinalement Fred, d'une voix morne.
Harry avait l'air atterré.
_ Euh… Et comment on fait pour s'en débarrasser ? Demanda Seamus, qui avait deviné la question muette de son camarade.
_ Oh, c'est vraiment tout simple, il suffit de boire un peu, dit George.
Harry saisit son verre et avala une gorgée de jus de citrouille. Aussitôt, les effets du beignet magique commencèrent à disparaître, il cessa de cracher des flammes puis la fumée qui lui sortait des narines et des oreilles disparue et il sentit la chaleur en lui disparaître. Ron et Hermione, qui avaient cessé de se disputer lorsque leur ami s'était mis à souffler le feu, se remirent à se lancer des noms d'oiseaux à la figure et à s'accuser de tous les maux jusqu'à ce que, Hermione, dont les cordes vocales, abominablement torturés, étaient sur le point de rendre l'âme, s'empara d'un beignet et l'enfonça dans la bouche de Ron pour le réduire au silence. Sous les rires de la plupart des Gryffondor, Ron se mit à fumer.
Lorsqu'il se fut débarrassé des effets du beignet, le rouquin regarda Hermione avec un grand sourire.
_ Tu sais quoi ? J'adore que tu me fasses manger.
Hermione rougit fortement et Ron regarda Harry d'un air qui voulait dire « c'est moi qui ait gagné ».
Aux autres tables et notamment à la table des professeurs d'autres personnes étaient victimes des beignets de Fred et George ou d'autres trouvailles alimentaires des diaboliques jumeaux.
Les surprises cachées dans les plats suffirent à détendre l'atmosphère et une ambiance de fête flottait enfin dans la grande salle.
_ Allez, Fred, c'est pas grave, il y a plein d'autres filles ici, Alicia, Katie…
Depuis le début du festin Ginny Weasley essayait de consoler son frère qui fixait en faisant la moue, une jeune fille aux cheveux bruns et au visage presque parfaitement ovale qui, à la table des Serpentard, mangeait avec précaution en échangeant quelques brèves paroles avec une élève de première année de sa maison.
Outre Fred, deux personnes ne semblaient pas du tout touchés par l'allégresse ambiante. Au bout de la table des Serpentard, Drago Malefoy la mine plus sombre que sa robe lorgnait sa cousine avec un œil maléfique à la table des professeurs, alors que Hagrid vidait son pichet de vin en chantant sous le regard mi-amusé, mi-réprobateur du professeur McGonagall, que Percy était en grande discussion avec le minuscule professeur Flitwick et que Dumbledore devisait gaiement avec Krum, le professeur Nether contemplait le festin avec un amusement qui n'avait rien de bienveillant, Harry eut la nette impression qu'il cherchait quelque chose.
Lorsque les dernières parts de gâteaux eurent disparus des plats, le directeur se leva à nouveau et demanda le silence.
_ Avant de que vous partiez vous reposer pour être frais et dispo demain, même si les cours ne reprennent que dans deux jours, j'ai encore quelques mots à vous dire. Tout d'abord, notre très sérieux concierge, Mr Rusard -il y eu quelques hués-, m'a demandé de vous signaler que les baguettes magiques farceuses, les torches à eau, les craies hurleuses et les bonbons hurleurs sont désormais interdits, ainsi qu'une trentaine d'autres objets. A titre personnel, je déconseille également l'usage abusif des crèmes canari et des potions en poudre.
Le regard de Dumbledore se posa sur les jumeaux qui lui adressèrent leur sourire le plus enjôleur.
_ Pour continuer, je tiens à vous annoncer que les visites à Pré-au-Lard sont maintenues (une grande clameur retentit) mais les dates de celle-ci resteront secrètes jusqu'au dernier moment et ce pour des raison de sécurité.
Le silence retomba dans la grande salle.
_ Une nouvelle plus joyeuse ensuite, en raison de la présence d'une partie des élèves de Durmstrang et de l'excellent comportement de la part de tous les élèves l'an dernier, il y aura, cette année encore, un bal de noël à Poudlard – des cris de joies et des applaudissements assourdissant emplirent la salle – mais, seuls les élèves à partir de la quatrième année pourront y participer. Enfin, en raison de l'arrivée d'une cinquième équipe, la coupe de Quidditch commencera plus tôt que d'habitude, à ce propos, j'aimerai voir les membres des différentes équipes une fois ce discours terminé. C'est-à-dire, immédiatement. Merci de votre attention et bonne nuit à tous.
Les élèves se levèrent et se dirigèrent vers les sorties de la grande salle, au milieu du tumulte, les préfets de chaque maison tentaient de rallier leurs premières années.
_ Premières années de Gryffondor, derrière moi ou vous allez vous perdre ! Cria Hermione. Harry, lui, lutta à contre le courant pour parvenir à la table des professeurs, derrière lui suivaient Fred, George, Alicia et Katie.
_ Bonsoir, Harry, dit une douce à sa droite.
Harry se tourna et fit face au visage le plus charmant du monde, Cho Chang le regardait avec un sourire au lèvres, elle s'avança et l'embrassa sur la joue. Le jeune homme eut l'impression que ce qu'il venait d'avaler disputait une violente partie de Quidditch dans son estomac.
_ Bonjour, Cho, balbutia-t-il.
La jeune fille lui fit un dernier sourire et monta sur l'estrade.
Harry, perdu dans un autre monde, l'imita sans bien savoir ce qu'il faisait, et ce fut a voix traînante et désagréable de Malefoy qui le sortit de ce moment de félicité.
_ Alors le balafré, tu crois pouvoir gagner cette année ? Ca te plairait de battre Krum, hein ?
Harry haussa les épaules et se tourna vers la table des professeurs.
Dumbledore était déjà debout et fit signe aux joueurs de le suivre. Avant d'emboîter le pas des autres Harry jeta un regard vers le bout de la table. Les yeux jaunes de Nimbus Nether le fixaient, ou, plus exactement, fouillaient au fond de lui, Harry eut l'impression que l'homme cherchait à lire dans son regard ses secrets les mieux gardées, ses peurs les plus enfouies et ce qui l'effraya c'est qu'il était certain qu'il y arrivait presque.
Sur le visage de Nether apparu de nouveau un sourire narquois. Sans quitter Harry des yeux, il prit son verre et le leva en sa direction comme s'il lui portait un toast. Le jeune attrapeur de Gryffondor sentit un frisson lui traverser la colonne vertébrale, une main ferme l'attrapa sur l'épaule.
_ Qu'est-ce que tu faisais, Harry ?
_ Rien, George, je…je parlais avec Nether.
_ Hum, fais attention à lui, il est assez… maléfique, dit le jumeau Weasley à voix basse.
Les joueurs de Quidditch marchaient lentement derrière Dumbledore qui, malgré sa canne avançait difficilement. Harry entendit clairement Malefoy murmurer « vraiment pathétique » et seul les bras puissants de Fred et Viktor Krum l'empêchèrent d'imiter Neville. Durant tout le trajet, Harry ne cessa de se poser les mêmes questions : pourquoi Dumbledore est-il si faible ? Qu'est-il arrivé à Rogue ? Où sont Sirius et Lupin ? Qui est Nether ? Quel est le cadeau de Voldemort ? Pourquoi Dumbledore est-il si faible ? Qu'est-il arrivé…
Dumbledore les mena jusqu'à la gargouille qui cachait l'entrée de son bureau. Une nouvelle question germa dans la tête de Harry : Quelle friandise, le directeur avait-il choisi cette année en guise de mot de passe ?
_ Crème Canari.
Alors que la gargouille basculait laissant apparaître un escalier en colimaçon qui montait tout seul, Harry jeta un regard étonné aux jumeaux. Ceux-ci étaient tout sourire.
_ C'est notre plus grand supporter, il nous a laisser faire entrer un douce une grosse quantité de chocolats pousstifs.
Ils se laissèrent porter par l'escalier et entrèrent dans le bureau du directeur. De l'avis de Harry c'était la salle la plus fascinante de Poudlard : les tableaux accrochés aux murs représentaient les anciens directeurs du collège, la plupart de ces portraits dormaient bien tranquillement, les mains sur le ventre et la tête appuyé contre le cadre, les quelques éveillaient étaient occupés à compulser d'imposant ouvrages ou de remplir des rouleaux de parchemins dans les vitrines entreposées sous les tableaux, brillaient, bourdonnaient ou crachotaient divers artefacts ou objets magiques, Harry en remarqua deux qu'il connaissait particulièrement bien : la pensine, un objets permettant d'analyser de façon pertinente ses pensées, et l'épée sertie de rubis de Godric Gryffondor qu'il avait sorti du choixpeau magique au cours de sa deuxième année le choixpeau était, quant à lui posé sur une petite table à droite du bureau enfin dans le fond de la pièce, sur un perchoir en merisier, se tenait un oiseau de la taille d'un cygne au plumage écarlate, il s'agissait de Fumseck, le phénix d'Albus Dumbledore.
Le directeur alla s'asseoir dans son fauteuil pendant que les élèves s'entassaient dans la pièce. Il resta un moment sans rien dire, observant les joueurs des différents équipes. Son regard se posait plus particulièrement sur un Serpentard que Harry n'avait jamais vu précédemment.
_ Bien, finit-il par dire, cette année la coupe de quidditch se disputera entre cinq équipes, et quelles équipes. Par conséquent nous avons donc dû avancer l'ouverture du tournois : le premier match, qui opposera Pouffsouffle à Serpentard aura lieu l'après midi du 16 octobre. Par conséquent, au vu du nombre de postes vacants au sein des équipes de l'école, nous avons mis au point un planning de recrutement que vous êtes tenus de respecter. Les premiers entraînements ne pourront avoir lieu que lorsque la liste de tous les élèves susceptibles de jouer au cours de la saison m'aura été communiquée.
_ Le recrutement est du ressort des capitaines, et ceux-ci ne sont plus parmi nous, fit remarquer, un joueur de Serdaigle.
_ Très juste, Terry, mais j'aborderai ce point plus tard.
Dumbledore sorti une feuille de son bureau et d'un coup de baguette magique, il fit apparaître quatre autres feuilles identiques.
Aussitôt chaque équipe en saisit un exemplaire, et les joueurs se mirent à étudier le planning, les Gryffondor, qui devaient recruter un nouveau gardien et un troisième poursuiveur, étaient les derniers à effectuer leur sélection, celle-ci ayant le lieu dans une semaine.
_ Viktor, dit Dumbledore en regardant Krum, en tant qu'invité, vous n'êtes pas soumis à la règle d'impartialité qui sied d'ordinaire aux professeurs et, vos élèves de première années sont autoriser à jouer au sein de votre équipe si vous pensez leur contribution nécessaire.
Krum hocha la tête en relevant un peu les sourcils, ce qui devait être sa façon d'exprimer sa gratitude. « Il faudra que je demande à Hermione » pensa Harry avant de songer à la tête de Ron s'il entendait le nom de Krum sortir de la bouche de la nouvelle préfète de Gryffondor.
_ S'ils le désirent, les joueurs de l'équipe de Durmstrang peuvent rejoindre leur salle commune.
Les élèves vêtus de rouge saluèrent Dumbledore et les joueurs des autres équipes, puis quittèrent le bureau en silence.
Quand ils eurent refermés la porte Dumbledore regarda les jeunes gens restant d'un air sévère.
_ Compte tenue de la situation actuelle j'exige de vous une conduite exemplaire. Je connais les différents qui existent entre certains d'entre-vous, voire entre certaines équipes.
Ils fixaient particulièrement les Serpentard et les Gryffondor qui se lançaient des coups d'oeils meurtriers.
_ Si je ne me fais pas d'illusion quand au fair-play dont certains d'entre vous sont capables, j'espère, et il vaudrait mieux que cet espoir ne soit pas déçu, que votre animosité ne débordera pas du terrain de sport, et que celle s'exercera sur celui-ci connaîtra des limites raisonnables.
Le directeur prononça cette dernière phrase en fixant le Serpentard inconnu.
_ Maintenant, parlons de la désignation des capitaines.
Toutes les têtes se tendirent vers Dumbledore qui sortit trois enveloppes d'un des tiroirs de son bureau.
_ J'ai envoyé une lettre à chacun de vos anciens capitaines, pour qu'ils désignent leur successeur. Vous pouvez bien sûr vous opposer à leur choix mais je suis pense que leur expérience n'est pas quelque chose de négligeable. Cependant, dans le cas des Pouffsouffle…
Dumbledore baissa les yeux, il fut imité par tout les joueurs à l'exception de Malefoy et du Serpentard que le directeur avait regardé par deux fois : Cédric Diggory, l'ancien capitaine de Pouffsouffle, avait été la victime de Voldemort à la fin de l'année passée. Harry vit apparaître quelques larmes dans les yeux de Cho Chang : l'attrapeuse de Serdaigle avait été la petite amie de Cédric.
_ … ils désigneront par eux-mêmes leur capitaine, finit-il.
Il resta encore quelques secondes à fixer la table de son bureau, puis saisit une enveloppe. Il la décacheta et la parcourue rapidement.
_ Au poste de capitaine de l'équipe de Serdaigle est proposée Mlle Cho Chang.
Les Serdaigle et une partie des autres joueurs, dont Harry, applaudirent la jeune fille, qui, les yeux encore humides affichait un sourire crispé.
Dumbledore ouvrit la deuxième enveloppe, et eut un petit rire.
_ Eh bien, voilà qui promet, sont proposés aux postes de co-capitaines de l'équipe de Gryffondor, messieurs Fred et George Weasley.
Les jumeaux se mirent à crier en se tapant dans les mains alors que les autres joueurs étaient écroulés de rire (à l'exception, comme d'habitude, des Serpentard) et leurs donnaient de grandes claques dans le dos.
Une fois qu'un calme fut revenu, Dumbledore saisit la dernière enveloppe mais, cette fois, une fois qu'il eut fini de lire la lettre aucun sourire n'apparu sur son visage, c'est au contraire avec des yeux qui avaient perdus tout leur éclat qu'il annonça :
_ Est proposé au poste de capitaine de Serpentard Mr Nicolas De Gonzague.
En dehors des Serpentard, personne ne semblait se réjouir de la nouvelle. Harry surprit même des regards haineux se poser sur le nouveau capitaine des Serpentard. Il regarda attentivement De Gonzague : il ne ressemblait pas aux autres élèves de sa maison (d'ordinaire massifs et dotés d'une mine abrutie) : il était un petit peu plus grand que lui, avait un visage fin et agréable, de longs cheveux châtains forment une queue de cheval qui lui descendait jusqu'au milieu du dos, et des yeux qui s'étaient mis à étinceler d'une façon inquiétante quand il avait entendu sa nomination.
_ Bien, dit Dumbledore d'une voix lasse qui ne lui était pas habituelle, je crois que je vous ai tout dit. Vous pouvez aller vous reposer.
_ Alors, ça fait quoi d'être capitaine ? Demanda Katie Bell aux jumeaux Weasley alors que l'équipe de quidditch de Gryffondor regagnait la salle commune de leur maison.
_ C'est le bonheur ! Répondirent d'une même voix Fred et George.
Cependant, malgré les apparences, Harry remarqua que personne n'était ravi.
_ Bon, quelqu'un va-t-il me dire ce qu'il y a ? S'énerva-t-il.
_ De Gonzague, répondit Alicia Spinnett, qui, jusque là n'avait encore rien dit.
_ Je ne l'avais encore jamais vu.
_ Normal, c'était le suppléant de Flint jusqu'à là. Il n'a joué comme titulaire qu'une année, juste avant que tu arrives.
_ Et alors ?
_ Il est dangereux, De Gonzague, répondit George, l'année où il a joué, aucune équipe n'a finit avec tous ses joueurs après leur match contre Serpentard.
_ Pourtant ce n'est pas une bute comme Flint, poursuivit Fred, lui, il est vicieux. A un point que même ses coéquipiers se méfiaient de lui, mais ce n'est pas ça qui l'a jeter en disgrâce.
_ Quoi alors ?
_ Il a failli tuer ton prédécesseur.
Harry devint livide et se figea.
_ Deux Serpentard l'ont encadré et, sur ordre de De Gonzague, les batteurs de l'équipe l'ont prit pour cible, expliqua Alicia, Chris a prit les deux cognards en pleine tête, il a eu de la chance de s'en sortir.
_ Mais c'est interdit ! S'écria Harry.
_ Absolument pas, seul le gardien ne peut être la cible des batteurs, du moins tant que le souaffle n'est pas dans la zone de but.
Le reste du chemin se passa en silence.
Devant le tableau de la Grosse Dame, qui dissimulait l'entrée de la salle commune de Gryffondor, Hermione les attendait, un large livre à la main.
_ Alors, qui est l'heureux élu ? Demanda-t-elle.
_ C'est nous, crièrent les jumeaux.
_ Félicitation, dit-elle simplement avant de se tourner vers le tableau et de prononcer le mot de passe (Carnaval !). Le tableau pivota et l'équipe fut happée par la foule joyeuse et bruyante de leurs camarades.
Une fois encore, un grand merci à Lily la tigresse.
