Désolé d'avoir été aussi long mais d'autres activités m'ont tenues éloigné de mon clavier durant quelques semaines. Voici donc la suite, en vous promettant que le chapitre douze sera moins long à venir.

Merci à Aiko, content que l'histoire te plaise, mais je crois que même si c'est vrai qu'il semble destiné à l'affronter, Harry aimerait autant que possible éviter de croiser le chemin du grand méchant loup. Merci encore pour ta review.

                                                       Chapitre onze : Révélations

Ils montèrent sur la première marche de l'escalier et celui-ci se mit à tourner sur lui-même les montant jusque devant la porte en chêne du bureau du directeur. Dumbledore la poussa, et ils entrèrent dans la pièce. Comme d'habitude, Harry regarda les anciens directeurs dormirent dans leur cadre, l'épée de Gryffondor étinceler dans sa vitrine ainsi que divers artefact en argent qui ronronnaient dans les étagères. Du coin de l'œil, il aperçut une bassine peu profonde dont le contenant brillait, c'était une pensine, elle permettait à Dumbledore d'extraire les souvenirs qui lui encombraient la tête pour pouvoir les examiner plus en profondeur ultérieurement. Involontairement, Harry y avait fait un petit tour l'an passé.

A gauche du bureau, Fumseck, après avoir jeté un coup d'œil curieux aux nouveaux venus s'était remit à picorer dans sa mangeoire. Derrière lui, une petite créature d'aspect repoussant tentait vainement d'épousseter le vieux choixpeau magique. Elle avait l'air grognon, de grandes oreilles de chauve-souris et des yeux marron globuleux semblable à des balles de tennis. Elle était vêtue d'une robe noire avec un col en dentelle blanche et une ceinture rouge.

_ Wincky ? S'exclama Harry.

La petite créature, qui était un elfe de maison, cessa de torturer le chapeau avec son plumeau et leva les yeux vers Harry. Son visage se fit encore plus sévère et renfrogné.

_ Harry Potter ? Demanda-t-elle, méfiante.

_ Tu ne me reconnais pas ?

L'elfe de maison s'avança vers lui en levant son plumeaux et en regardant d'un air mauvais.

_ Si vous êtes encore venu fouiner, prévint elle, vous allez voir un peu…

Harry recula. Wincky était l'ancien elfe de maison de Barty Croupton, son ancien maître l'avait chassé de chez lui et elle avait retrouvé du travail à Poudlard grâce à Dobby, un autre elfe de maison, ami de Harry. Lorsque Mr Croupton s'était retrouvé mêlé aux événements étranges de l'an dernier, Harry avait essayé de questionner Wincky, sans autre réussite que celui de se faire traiter de « fouineur ».

_ Harry est là à ma demande, intervint Dumbledore.

Wincky le regarda comme s'il venait de dire une absurdité. Devant la mine sérieuse de son maître, elle haussa les épaules.

_ Si monsieur le dit, mais je vous prévient c'est un mauvais garçon, lui toujours vouloir voler les secrets des autres.

_ Je ferai attention, Wincky, dit Dumbledore en souriant, au fait je crois que j'ai vu un une pile de robe dans la salle des professeurs qui mériteraient d'être nettoyées.

L'elfe reposa le choixpeau et maugréa « pas besoin de dire des balivernes à Wincky, suffit de lui demander de partir ». Elle quitta le bureau en continuant de râler.

_ Elle à l'air d'aller mieux, dit Harry.

Dumbledore alla s'asseoir derrière son bureau.

_ En effet, elle est ma secrétaire personnelle. D'une façon générale, je dirai que votre amie Hermione avait raison à propos de l'influence de Dobby sur ses congénères : beaucoup d'elfes de maison de l'école demandent maintenant à être payés.

_ Wincky veut être payé pour travailler ? Demanda Harry en écarquillant les yeux.

Dumbledore eut un petit rire.

_ Je n'ai pas dit « tous », Wincky sera sans doute la dernière elfe a demander  être payé, et lorsque je lui en parle elle me traite de « vieux fou »… Elle qui est d'ordinaire si polie.

Le directeur se tu un instant. Harry s'assit.

_ Vous savez où est Sirius ?

Dumbledore le regarda d'un air triste.

_ Je suis désolé Harry… même si je le savait je ne te le dirais pas. Si jamais une de ses lettres était intercepté, le ministère s'intéresserait sûrement beaucoup à toi, et vu son état actuel je crois que Fudge n'hésiterait pas à user d'une potion de vérité.

Harry fut déçu mais il comprenait Dumbledore.

_ Tout ce que je peux te dire c'est qu'il va très bien.

Harry eut un sourire. Dumbledore se mit à regarder son bureau. Un long moment passa sans qu'aucune parole de soit échangée. Harry avait l'impression que le directeur cherchait comment lui annoncer une masse de choses capitales sans le brusquer.

_ Harry, finit-il par dire, je vais maintenant te révéler beaucoup de choses, beaucoup d'entre elles répondront sans doute à des questions que tu te poses depuis un certain temps maintenant d'autres, en éveillerons de nouvelles, je te demanderais juste de ne pas m'interrompre durant mon récit, tu pourras ensuite poser toutes les questions que tu désires, je tâcherai d'y répondre le mieux possible sauf si j'ai de bonnes raisons de ne pas le faire.

Harry hocha la tête en signe d'acquiescement, il sentit son estomac se serrer et une grosse boule remonter dans sa gorge. Il était encore plus tendu que le premier jour où il était entré à Poudlard et, vu le visage du directeur, cette appréhension était partagée.

Dumbledore prit une grande inspiration, comme s'il allait faire un grand plongeon, et commença :

_ Tout d'abord, je dois t'apprendre qui étaient tes parents, bien que Hagrid et Sirius ont dus t'en parler énormément. Ton père, James, a été élève à Gryffondor, il descend d'une dynastie de grands sorciers, tous très talentueux, mais qui mêlait le pire et le meilleur, le meilleur, tu en as un exemple avec ton père, le pire ce fut le mage noir Grindenwald qui était un membre de ta famille. James était un élève très doué, il aurait très bien pu être préfet s'il n'avait eu pas un goût indiscutable pour les bêtises et des amis qui partageaient ce penchant. Il était également l'attrapeur de Gryffondor, comme tu le sais déjà et ta mère fut celle de Serpentard, c'est comme cela qu'ils se sont connus. Lily était également très brillante, mais elle était plus respectueuse des règlements et obtint le poste de préfète puis de préfète-en-chef… je crois qu'elle a passé la moitié de sa scolarité à essayer d'empêcher ton père de mettre ses plans à exécution et à lui enlever des points lorsqu'il le faisait tout de même.

Harry fronça les sourcils, sa mère à Serpentard… Dumbledore le remarqua.

_ Je te l'ai déjà dit, Harry ce sont les choix des individus qui font ce qu'ils sont, pas la maison où ils sont placé. L'ambition, qui est souvent le trait dominant des Serpentard, n'est pas une mauvaise chose en soi. Elle est même très bonne si les desseins de la personne sont justes.

Harry opina du chef. Après tout le choixpeau magique avait faillit l'envoyer à Serpentard.

_ Après leurs études, ton père, héritier d'une grande fortune, se mit à mon service pour m'aider à lutter contre Voldemort, dont la puissance commençait à devenir incontrôlable. Lui et ta mère, à ma demande, partirent pour Limoges, en France, pour suivre l'enseignement d'un sorcier très puissant et très dangereux nommé Nimbus Nether. Tu dois savoir qu'ils ont prit un risque incroyable en acceptant de contacter Nether, à l'époque, ce dernier réservait à ceux qui prétendaient à son enseignement sans être capable de le supporter un châtiment pire que la mort.

Dumbledore blêmit un instant puis se reprit.

_ Ta mère ne suivit l'enseignement de Nether que durant un an, ton père, lui, fut son disciple pendant un peu plus de trois ans, en fait jusqu'à ce que Nether finisse par se faire arrêter par un groupe d'aurors menés par le père de ton ami Neville. Ton père et ta mère sont alors revenus ici, ils y ont retrouvés leurs amis qui luttaient contre Voldemort, Sirius en tant qu'agent spécial du ministre de la magie de l'époque, Archimède Milan, Remus Lupin travaillait pour moi quand à Pettigrow…

La voix de Dumbledore se fit plus sombre.

_ Sous le couvert de travailler au département des mystères, il jouait sans doute déjà son rôle d'agent double.

Il secoua la tête.

_ Quel gâchis, nous aurions dus nous en douter. Il était le seul à ignorer que James et Lily avaient été les apprentis de Nether, le lendemain qu'il l'apprit, Voldemort se mit à les traquer. Si seulement nous avions été plus attentifs… Le fait est qu'avec ce qu'avaient appris tes parents nous pûmes mettre des bâtons dans les roues de Voldemort, mais celui-ci avait toujours un tour d'avance, et cela aurait sans doute plus sans notre espion qui nous renseignait sur ses intentions et même si nous le ralentîmes, jamais nous n'arrivâmes à le stopper. Au bout de quelques mois, Pettigrow du partir pour les Etats-Unis sur ordre du ministère, Voldemort sembla alors avoir plus de mal à traquer tes parents, ce moment de répit leur permit de se marier. Puis Peter revint et la chasse reprit… Puis tu es arrivé.

Dumbledore leva les yeux vers Harry.

_ Tu ne sais pas tout ce que tu as représenté pour moi, Sirius, Rémus, Hagrid et tous les amis de tes parents qui luttaient contre Voldemort. Tu fus comme un soleil au milieu de la tempête. Alors que le pouvoir du mage noir ne cessait de croître, que ses partisans étaient de plus en plus nombreux, tes parents et toi nous montraient que nous pouvions encore espérer et croire en un avenir meilleur.

Le directeur de Poudlard s'essuya rapidement les yeux.

_ Tu es né ici, Harry, à l'infirmerie de l'école, ce sont Sirius, moi et Rémus qui t'avons vu les premiers, ton père avait tourné de l'œil aux premières contractions. Un peu plus d'un an après, le jour d'halloween, Voldemort grâce à Pettigrow, Voldemort finit par vous retrouver… la suite tu la connais. Tu fus ensuite confié à ton oncle et ta tante et leur maison fut enchantée avec les mêmes sorts qui protègent Poudlard des mangemorts. Voilà ce que j'avais à te dire.

Dumbledore souffla bruyamment, il semblait épuisé. Harry, mit quelque minutes à assimiler tout ce que Dumbledore venait de lui dire.

Une question se forma dans sa tête.

_ Pourquoi Voldemort, a essayé de me tuer ?

Dumbledore réfléchit un instant.

_ Je crois qu'il craignait que, comme James, tu disposes de pouvoirs qui pourraient lui nuire.

_ Je ne comprends pas.

_ Harry, dit Dumbledore d'une voix grave, tout le monde dit que je suis le seul qui ait jamais fait peur à Voldemort, que mes pouvoirs rivaliseraient avec les siens. Je n'ai jamais démenti car cela encourageait certains à continuer à se battre, mais, je peux te le dire : si j'avais du affronter Voldemort, je ne serai sans doute plus là.

Harry eut l'impression qu'on venait de lui donner un énorme coup dans l'estomac, il regarda le directeur en fonçant les sourcils.

_ C'est pour cela que j'ai demandé à tes parents de suivre les cours de Nether, j'espérai que son savoir nous aideraient dans la lutte contre le mage noir mais Nether s'est fait arrêté trop tôt… si ton père avait suivit son enseignement quelques années de plus peut-être que…

_ Pourquoi n'avez-vous pas demandé à Nether de vous aider ?

_ Nether n'a qu'un seul intérêt, le savoir. C'est un magicien très puissant, sans doute aussi puissant que moi, mais il a toujours refusé de mettre sa force au service d'une cause qui ne soit pas la sienne. La seule façon de tirer quelque chose de lui était de suivre son enseignement et je ne pouvais le faire moi-même : il avait refusé de me prendre pour élève il y a longtemps… j'en porte encore les marques.

Harry réfléchit un instant, Nether semblait être une pièce maîtresse dans la lutte contre Voldemort, cependant il n'était pas véritablement dans le camp de Dumbledore et il semblait avoir un passé plutôt chargé. Qui était Nether ?

_ Monsieur, je sais que le professeur Nether est très, très âgé, comment cela est-il possible ?

Dumbledore ferma les yeux en soupirant

_ Nether, dit-il lentement, a traversé les siècles grâce à un des multiples artefacts de son invention : une gemme qui lui permet d'absorber l'énergie d'une personne, de lui voler sa vie. C'était généralement ce qu'il réservait à ceux qui le décevaient. C'est pour cela qu'il a été arrêté, mais on a jamais retrouver sa gemme… ses bagues en revanches ont très vite trouvés des preneurs, je crois que Remus t'en a offert une d'ailleurs.

Harry acquiesça.

_ J'ai persuadé le ministre français de la magie de me confier Nether, non seulement pour qu'il t'apprenne certaines choses, mais en plus, il sera plus difficile pour Voldemort de s'en débarrasser s'il se trouve à Poudlard.

De nouveau, un long silence s'établit. Dumbledore allié à un être aussi maléfique pour combattre un autre mal… Harry n'arrivait pas à l'admettre complètement.

Finalement, Harry posa à Dumbledore la même question qu'il lui avait posé à la fin de sa première année à Poudlard.

_ Pourquoi Voldemort voulait-il me tuer ?

Dumbledore posa son regard sur ses mains pendant quelques secondes puis ses yeux se levèrent pour fixer ceux de Harry.

_ Je pense, qu'il redoutait que, comme ton père, tu ais un potentiel magique qui puisse un jour lui nuire. Et c'est là qu'il a fait une erreur, en essayant de te tuer, il t'a en fait transmit ce potentiel, il t'a fait le don d'une partie de sa puissance. En voulant se prévenir d'un danger, il s'en est en fait créer un. Et il doit s'en douter.

_ C'est pour cela que Nether m'a dit que mes yeux ne m'appartenaient pas entièrement ?

_ Oui, sans doute.

_ Et pourquoi Voldemort a-t-il hésité à tuer ma mère ?

Dumbledore eut un éclat de rire sans joie.

_ Ah, voilà la question qui implique le professeur Rogue.

Harry écarquilla les yeux, qu'est-ce que Rogue venait faire ici ?

_ Le professeur Rogue, durant sa scolarité, était amoureux de ta mère, c'est aussi pour cela qu'il détestait ton père. C'était un amour à sens unique mais il était très sincère. Si sincère que lorsqu'il apprit que Voldemort voulait tuer tes parents, il vint aussitôt me voir pour devenir mon espion, en faisant cela, il a pris un risque considérable. Cependant, il pensait, à juste titre, que nous ne parviendrons pas protéger indéfiniment tes parents, il a donc supplier son… « maître »… de ne pas tuer Lily. Voldemort aimait beaucoup Severus Rogue et ta mère était un danger bien moins grand que ton père, je crois que si elle ne s'était pas interposée entre Voldemort et toi, il ne l'aurait pas tué.

La tête de Harry tournait. Si sa mère ne l'avait pas protégé, elle serait encore en vie. Comme après la mort de Cédric, il sentit les vagues de la culpabilité l'envahir. Les gens qui l'entouraient semblaient condamnés à souffrir. Une vrai malédiction à lui tout seul. Sa mère était morte à cause de lui et à cause de cela Sirius avait été enfermé pendant douze ans à Azkaban il y a trois ans, Ginny Weasley avait failli être une nouvelle victime et, toujours à cause de lui, Cédric était tombé il y a quelques mois. Avec le retour de Voldemort qu'allait-il arriver, qui allait subir à sa place, Ron ? Hermione ? Les Dursley ?

Il enfouit sa tête dans ses mains. Il sentit la paume de Dumbledore sur son bras.

_ Tu n'as pas à te sentir coupable, Harry, dit le vieil homme d'une voix douce. C'est à cause de Voldemort que tous les gens à qui tu penses sont morts ou ont soufferts. Tu n'as rien à te reprocher et pour eux, tu ne dois pas abandonner.

Harry essuya ses joues d'un revers de main et, d'une voix rauque, demanda pourquoi il Nether devait faire de lui un grand sorcier.

_ Harry, j'espère que tu n'auras jamais plus à faire face à Voldemort, mais si cela devait t'arriver il faudra que tu saches te défendre. De plus, Nether peut nous apprendre de nombreuses choses sur notre ennemi.

_ Pourquoi ?

_ Nether n'a eu que trois élèves au cours du dernier siècle. Tes parents et, il y a un peu plus de cinquante ans, un jeune garçon particulièrement brillant et meurtrier de plusieurs personnes. Il a été préfet-en-chef à Poudlard.

Harry déglutit, il savait ce qu'allait dire Dumbledore.

_ Un garçon que tu as déjà rencontré, il s'appelait  Tom Elvis Jedusor.

Merci de me laisser une review, si vous avez le temps, sinon c'est pas grave.