Réponse à la review de Lala Ru : tout d'abord bonne année, ensuite je pense que le sire Largeron devrait réapparaître d'ici deux ou trois chapitres donc Romain devrait encore piquer une crise d'ici peu (j'aurai sa peau). Merci encore de ton soutient.

BONNE ANNEE A TOUS

Chapitre Quatorze : Sélection et sélection naturelle ?

Harry sentit la main de Dumbledore se poser sur son front, à travers ses larmes, il voyait le visage constellé de tâches de rousseurs de Ron qui le regardait d'un air anxieux. Mais tout cela, il ne s'en occupait pas, la seule chose à laquelle il était capable de penser c'était à l'horreur qu'il avait ressentit lorsque le jeune homme aux cheveux noirs lui avait montré ce qu'il lui réservait. Il ne se souvenait plus de ce c'était mais il savait que c'était pire que ses plus horribles cauchemars.

_ Je sais que c'est très dur Harry, mais je voudrais que tu me raconte tout ce dont tu te souviens.

Harry hocha la tête, il avait l'impression d'être revenu quelques mois en arrière, lorsqu'il avait ramené le corps de Cédric Diggory en s'échappant de l'agression de Voldemort. Dumbledore lui avait alors demander de tout lui raconter avant de l'autoriser à se reposer. Comme il l'avait fait alors, Harry raconta tout au vieil homme : la colère de Voldemort envers Malefoy, l'entrée théâtrale de celui que Voldemort présentait comme le meilleur des mangemorts. A la mention de cette nouvelle, le visage du directeur de Poudlard sembla perdre toutes ses couleurs cependant, Harry ne s'arrêta pas, il finit son récit par la promesse que la jeune recrue du seigneur noir lui avait faite. De nouveau une vague de frisson lui parcourue l'échine. Il vit Ron qui avait les mains crispées sur le rebord du lit. Il tourna la tête et pour la première fois depuis qu'il s'était réveillé à l'infirmerie, il vit Hermione. La jeune fille le regardait, les yeux rougis par les larmes et mordant son poing droit.

_ Quelle heure est-il ? demanda Harry

_  Près de six heures, répondit Dumbledore en sortant une montre à gousset de sa longue cape violette.

Harry fronça les sourcils, son rêve ne lui avait pas semblé si long, une demi-heure tout au plus.

Comme s'il lisait dans ses pensées, Ron dit :

_ Tu as crié des heures durant, nous étions tous terrifiés, heureusement, Percy a réussis à mettre au point une potion qui t'a calmé.

Harry ramena ses genoux sous son manteau. Comment de simples visions avaient-elles pu le terrifier ainsi. Il se sentit faible et misérable, un peu comme en troisième année lorsqu'il avait été un des seuls à ne pas pouvoir supporter la proximité des Détraqueurs. Plus que les promesses de tourments du jeune mangemort c'était sa faiblesse qui lui torturait maintenant l'esprit.

_ Tu n'as pas à te sentir coupable de quoi que se soit, Harry, dit Dumbledore en le regardant au dessus de ses lunettes en demi-lune. Ce n'était pas un simple rêve, tu t'es de nouveau retrouvé en contact avec le seigneur noir, et ce n'est vraiment pas rien.

Harry ne réagit pas. Il sentit la main de Hermione se poser sur son bras, elle était très caressante, très douce. Lorsqu'il releva la tête, Dumbledore n'était plus dans la pièce et Ron lui tendait un verre contenant un fond de liquide rose.

_ Mrs Pomfresh a dit que tu devrais boire ça, ça te permettra de te reposer tout ce matin. Nous viendrons te chercher pour le déjeuner.

Harry hocha la tête, il saisit le verre et le bu d'un trait. La dernière chose qu'il vit avant de sombrer dans le sommeil était le visage triste de Hermione. Une vague de frayeur le saisit juste avant qu'il s'effondre sur son oreiller.

 Harry se réveilla. Il sentait quelqu'un qui lui caressait les cheveux et qui l'appelait doucement. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il vit un visage presque parfaitement ovale orné de deux yeux marrons et d'un sourire.

_ Lauréline ?

_ Excuse moi de te réveiller mais ton ami Weasley va bientôt passer son épreuve, je pensais que tu voulais y assister.

Harry avait complètement oublié les sélections, il tenta de se relever mais la jeune fille l'en empêcha en plaquant sa main contre sa poitrine.

_ Mais qu'est-ce que tu fais ?

Lauréline, mit la main sous sa cape, et en sortit une boule de cristal aux reflets violets.

_ Regarde, dit-elle.

Harry plissa les yeux, à l'intérieur de la boule, un tourbillon grisâtre apparu puis peu à peu, il prit la forme du terrain de Quidditch de l'école.

_ Qu'est-ce que c'est ? Demanda Harry.

_ Une boule de vision, il permet de voir ce qui se passe à des endroits que tu as déjà visité. Malheureusement on ne peut l'utiliser qu'une fois par jour.

Dans la boule, Harry distingua la silhouette de Ron monter sur un balais et s'envoler vers les trois cercles dorés qui servaient de buts.

_ Ca commence, dit Harry.

Lauréline se releva et alla se poster devant l'une des fenêtres de l'infirmerie.

_ Tu ne viens pas voir ?

_ Seul celui qui l'utilise peut voir ce que montre la boule, répondit-elle sans se retourner.

Harry replongea dans la vision.

Alicia Spinnet, se dirigeait à toute vitesse vers les buts. Arrivée à une dizaine de mètres de Ron, elle lança violemment le souaffle, une balle rouge de la taille d'une petite citrouille, vers l'anneau de droite. Ron fila sur la balle est parvint à la stopper juste avant qu'elle entre dans le cercle. Aussitôt, les deux autres poursuiveuses, Katie Bell et Angelina Jonhson entrèrent en jeu. Même pour Harry, qui pourtant était habitué aux matchs de Quidditch, la partie devint très difficile à suivre. C'était également le cas pour Ron, qui même s'il sauvait pas mal de buts laissait filer de nombreux souaffles.

Harry aperçu Angelina qui fonçait vers l'anneau droit alors que son ami était face au cercle gauche. Ron se baissa sur son balai et se dirigea à toute vitesse vers l'attrapeuse. Les doigts de Harry se crispèrent, il n'arriverait jamais à temps. En effet, lorsqu'Angelina leva son bras pour lancer le souaffle, Ron était encore au dessus d'elle. Cependant, au moment où elle allait lâcher la balle, Ron se pendit à son balai, ne se retenant que par une main et un pied, créant ainsi une barrière visuel l'anneau et la poursuiveuse.

Angelina rata son tir. Harry eut un cri de joie, mais il fut immédiatement suivit d'un cri de frayeur : Ron venait de lâcher le manche de son balai. Harry vit la chute de Ron comme au ralenti, le rouquin tomba sans un cri tant il était surpris de ne plus être agrippé à son balai. Angelina plongea pour tenter de l'attraper mais en vain. Ron heurta le sol violemment et Harry le vit aussitôt se contorsionner de douleur en se tenant la jambe. La masse des Gryffondor venue assister aux sélections accourue aussitôt autours du rouquin empêchant Harry de voir l'état de son ami.

_ Que s'est-il  passé ?

Harry leva les yeux, Lauréline était de nouveau assise à côté de lui.

_ Ron, il… il est tombé, répondit-il d'une voix blanche.

Un sourire narquois apparu sur les lèvres de la jeune fille. D'un mouvement de baguette, elle fit disparaître le globe de vision.

_ Mais… pourquoi tu…

_ Tu n'en as plus besoin, dit-elle calmement en se levant et en se dirigeant vers la sortie, il va sans doute  arriver ici d'une minute à l'autre. A plus tard, ajouta-t-elle avant de passer la porte.

La jeune fille avait sans doute raison mais Harry voulait savoir dans quel état était Ron, s'il était encore conscient ou non, ce qu'avait exactement sa jambe. Pas plus de cinq minutes s'écoulèrent, et pourtant pour Harry cela sembla une éternité, pour que comme l'avait prédit Lauréline, Ron soutenu par ses deux frères et Mme Pomfresh entrent dans le dortoir de l'infirmerie. Les jumeaux Weasley affichaient un visage radieux et même Ron souriait lorsque son visage n'était pas déformé par la douleur. Harry accueilli son ami par des applaudissements qui ne cessèrent que lorsque le rouquin fut allongé dans le lit à sa droite.

La seule qui ne participait pas à la bonne humeur ambiante était Mme Pomfresh qui râlait contre les sportifs de l'école en général et ceux de Gryffondor en particulier.

_ Quoique, ajouta-t-elle en ronchonnant, avec la nouvelle équipe des Serpentard, cette salle ne risque pas de se désemplir.

Avant de partir, elle autorisa les jumeaux à rester près de leur frère le temps qu'elle aille chercher se dont elle avait besoin pour le soigner.

_ Alors ? Demanda Harry dès que l'infirmière se fut éloignée.

_ Alors IL EST PRIT ! Hurlèrent les jumeaux en se frappant dans les mains.

Harry regarda Ron qui acquiesça, un sourire extatique aux lèvres avant de pousser un juron en se tenant la jambe.

_ En tout cas tu nous as fait un sacré mouvement, dit Harry.

_ Euh… tu te souviens Harry, t'étais pas là quand le petit Ronnie nous a fait le coup du grand saut, fit remarquer George en haussant les sourcils.

Harry leur raconta alors la visite de Lauréline Vostrop et sa boule de vision.

_ Elle est pleine de ressource cette petite, dit Fred

_ Un peu trop, à mon goût, elle est aussi très bonne en Quidditch, les frères Crivey l'ont vu voler l'autre jour et il parait qu'elle est très, très forte.

Mme Pomfresh rentra à ce moment là dans la salle. Aussitôt, les jumeaux se retirèrent et Harry lui demanda s'il pouvait se rendre au terrain de Quidditch.

Dès que l'infirmière eut finit de l'examiner, Harry enfila les affaires que Ron et Hermione avaient apportés lorsqu'on on l'avait emmené à l'infirmerie et sortit en courant. Lorsqu'il arriva au terrain de Quidditch, le recrutement du poursuiveur suppléant venait de se terminer et Ginny Weasley arborait une mine radieuse pendant que Fred et George dansaient autours d'elle.

_ On a une équipe Weasley cette année, dit Alicia en saluant Harry.

_ Ouais, en plus on se retrouve avec deux kamikazes ajouta Katie en souriant.

La sélection de son suppléant suffit à persuader Harry qu'il ne devait absolument pas manquer un match. En effet, tous les candidats qui se présentèrent se concurrençaient dans la médiocrité et offraient un florilège de tous ce qui hantait les cauchemars d'un joueur de Quidditch digne de ce nom.

Finalement ce fut Colin Crivey qui remporta le concours en attrapant le vif d'or au pied d'un des poteaux avant de s'écraser lamentablement quelques mètres plus loin. Quand il se releva il affichait néanmoins le visage éclatant de celui qui viendrait de réaliser un exploit.

_ Et encore là il était tout seul, je n'ose même pas imaginer ce qu'il nous ferait si on le lâchait en plein match, se lamenta Georges sur le chemin du retour.

Ron était disputait une partie d'échec avec Lauréline lorsque Harry et Hermione rentrèrent dans la Grande Salle. Les jumeaux avaient absolument tenus à raconter à leur préfète l'exploit de leur cadet. Bien sûr ils l'avaient fait avec emphase et la chute de Ron avait prit de propensions épiques Harry avait bien cru que la jeune fille allait s'évanouir lorsque les deux batteurs lui décrivirent l'angle inquiétant qu'avait pris la jambe du gardien après que celui-ci se soit écraser « avec le fracas d'un géant qui s'effondre ».

Hermione avait alors tenu à aller s'assurer par elle-même que leur ami allait bien mais ils ne l'avaient trouvé ni à l'infirmerie, ni à la volière ni même à la bibliothèque bien qu'il fut peu probable que Ron entre un jour dans cette salle sans y être traîné par Hermione elle-même.

Finalement en désespoir de cause, ils étaient descendus dans la Grande Salle.

Hermione se précipita aussitôt vers le jeune garçon en lui demandant si tout allait bien, si il n'était pas un peu fou de risquer sa santé comme ça ou encore s'il allait lui promettre de ne plus jamais recommencer ce genre de stupidité.

Une fois que Hermione fut rassurée et calmée, elle salua Lauréline qui la regardait avec des yeux hallucinés et s'installa à gauche de Ron pour observer la fin de la partie d'échec.

Harry l'imita, bien qu'il ne fut pas un très grand joueur d'échec il devina tout de suite l'issue du match : les pièces de Ron avaient méticuleusement entourées celles de la jeune Serpentard et attendaient l'ordre de les tailler en pièce.

Trois coups plus tard la partie était finie et Lauréline faisait basculer son roi avec un grognement.

_ D'accord j'ai perdu, dit-elle à Ron, mais je continue à dire que la pièce maîtresse du jeu n'est pas la reine.

Ron haussa les épaules et remis les pièces à leur place d'un mouvement de baguette et lui proposa une revanche pour appuyer ses dires.

_ Non merci, dit-elle, décidemment je préfère les échecs moldus, au moins les pièces ne remettent pas tout le temps en cause mes choix stratégique.

Ils se dirigèrent ensuite vers la bibliothèque, Hermione déclarant qu'elle avait des recherches à faire pour le prochain cours de Défense Contre les Forces du Mal.

Tout au long du trajet, tous les élèves qu'ils croisèrent jetaient des regards admiratifs et des commentaires élogieux à Ron, qui rougissait de plaisir de se retrouver au centre de tant d'attention.

_ Sa famille, professeur compris, n'ont pas mit longtemps à rapporter sa performance, chuchota Lauréline à l'oreille de Harry.

En effet, en moins de deux heures les circonstance de la nomination du nouveau gardien de Gryffondor avaient fait le tour de Poudlard et même le plus distrait des fantômes devait savoir que Ron Weasley avait conquit son titre en n'hésitant pas à risquer de se rompre le cou et le héro du jour appréciait énormément l'attention qu'il attirait. Du moins jusqu'à ce qu'il rencontre Drago Malefoy au retour de la bibliothèque. Le Serpentard affichait un rictus supérieur et demanda au rouquin s'il ne voulait pas un tube de colle pour l'aider à rester sur son balai ou s'il souhaitait qu'on prépare sa tombe sous les buts qu'il allait devoir défendre.

_ Calme toi Ron, il n'attend que le moment où tu vas craquer pour pouvoir t'enlever dix ou vingt points, dit Hermione en poussant Ron devant elle. Il a déjà fait le coup à MacMillan hier soir et à Smith ce matin.

_ Alors Weasley, on se cache derrière la sang-de-bourbe ? Cria Drago alors qu'ils avaient continués leur chemin sans s'arrêter.

Ron voulut se dégager de l'étreinte de Hermione pour aller faire sa fête à Malefoy et Harry l'aurait sans doute aider quelque soit les points que cela lui coûterait mais ce fut Vostrop qui les en empêcha en sortant sa baguette et en la pointant sur le blond.

_ La ferme Drago ! Dit-elle, tu faisais moins le fier, l'autre jour, quand De Gonzague t'a menacer de te remplacer si tu n'attrapais pas le vif en moins de vingt minutes contre Pouffsouffle.

_ Qu'est-ce qui te prends Vostrop ! Glapit Malefoy, les joues empourprée et la baguette également sortie. Depuis quand une sang-de-bourbe fut elle Serpentard se permet elle de me tutoyer.

_ TU VAS LA BOUCLER !!!

_ Donne moi une occasion, Vostrop, et je te jette la plus infâme des malédictions.

_Me rate surtout pas Drago, t'auras pas deux chances.

_ Pas de cela ici, dit calmement une voix glaciale.

Tous se tournèrent vers le couloir qui menait à la tour sud. Entre ombre et lumière, la fine silhouette du professeur Nether, éclairée par le cristal bleuté de son bâton, se découpait nettement sans qu'on puisse cependant apercevoir ses yeux où sa peau dorée.

_ Je n'ai rien contre les duels, dit il en avançant, laissant apparaître son aspect inquiétant et son sourire en coin. Mais il paraît que cette noble discipline n'est pas acceptée dans ces couloirs. Ce qui est peut être mieux compte tenu votre pitoyable niveau.

Lauréline et Malefoy rangèrent leurs baguettes. Nether hocha la tête et prit le chemin menant au centre du château.

Lorsqu'il eut disparu. Malefoy et Vostrop s'échangèrent un dernier regard venimeux.

_ Te crois sorti d'affaire, Vostrop, dit le blond en retroussant les babines.

_ Allons Drago, ne me donne pas de faux espoirs.

Malefoy tourna les talons et se dirigea vers les cachots.

_ Il est comme ça depuis qu'il a reçu la nouvelle de l'agression de sa cousine, expliqua Lauréline une fois qu'ils eurent repris leur route. Hier soir, il a été si infect que les septièmes années l'ont bouclés dans son dortoir.

_ Ca me fait penser que je n'ai pas vu Chimera durant tout le temps que je suis resté à l'infirmerie, dit Ron

Harry hocha la tête.

_ Sans doute la soigne-t-ils dans une pièce cachée. Au cas où son agresseur voudrait finir le travail, supposa Hermione.

Durant tout leur trajet jusqu'à la Grande Salle, ils discutèrent de la performance de Ron et de la coupe de Quidditch à venir. Alors qu'ils allaient rentrer dans la Grande salle. Harry sentit une main ferme le saisir par le poignet. Il se retourna, la main dans la poche de sa robe pour saisir sa baguette, s'attendant à faire face à Malefoy et ses deux gorilles. Mais ce furent les yeux scrutateurs de Nether qu'il rencontra. Celui-ci se pencha vers lui en desserrant son étreinte et murmura :

_ J'espère que les exploits de M.Weasley ne vous ont pas fait oublier notre rendez-vous de cette après-midi.

La tour sud était maintenant parfaitement propre. Harry pu voir se refléter dans les armures, et nulle poussière ne venait salir ses doigts lorsqu'il les laissait traîner le long des murs. Pourtant quelque chose gênait le jeune Gryffondor. Il était sûr que cela ne venait pas de la semi obscurité qui régnait dans l'escalier ou du vide au-delà de la rampe : il faisait bien plus noir dans les cachots et pour un joueur de Quidditch le vide n'a jamais rien eu de troublant. Non, s'était quelque chose de plus secret, plus fort. C'est lorsqu'il passa à côté d'un des tableaux qui décorait le couloir donnant sur la salle de cours de Nether qu'il compris. Ici les portraits et les toiles étaient vides de toute vie. Les personnages des tableaux et gravures semblaient avoir quitter leurs cadres pour ne plus jamais revenir. Il n'y avait pas cette impression qui vous donnez l'impression que Poudlard était un gigantesque organisme en perpétuelle mutation : la tour sud était le membre mort du château et Harry était sûr que Nether n'y était pas pour rien.

Lorsqu'il entra dans la salle de classe, Nether n'y était pas, sur son bureau était posée un parchemin dont l'entête était un sceau représentant un crâne fendu.

Harry,

Je suis dans la salle d'expérimentation au troisième étage, venez m'y retrouver immédiatement. N'oubliez pas de laisser votre baguette sortie.

N.Nether

Harry descendit au troisième étage, la baguette brandie et un maléfice d'entrave sur le bout de la langue. Il avait la curieuse impression que des ombres dansaient autours de lui bien qu'il fut incapable de voir quoi que se soit lorsqu'il passait a proximité d'une chandelle. Soudain, alors qu'il tournait à l'angle d'un couloir, Harry vit un reflet argent filer vers lui à toute vitesse. Il se baissa et entendit un son semblable à celui qu'aurait fait un objet en métal s'il avait cogné violemment  le mur. Il se releva et regarda autours de lui mais ne vit rien d'autre que les dalles en pierres et les tableaux vides. Serrant sa baguette si fort qu'il en avait mal aux doigts Harry reprit son chemin à travers le couloir. Il n'avait pas fait dix mètres qu'à nouveaux des projectiles argentés se dirigèrent vers lui. Harry parvint en dévier deux grâce à un sortilège de bouclier mais un troisième lui frôla la tempe, lui arrachant un cri de douleur. Il passa sa main sur son visage et sentit une entaille et du sang couler à l'endroit où le sortilège l'avait frappé.

_ Pas mal, jeune homme, mais un peu trop lent.

Nether se tenait à l'autre bout du couloir, son visage parcheminait n'affichait aucune expression mais Harry crut voir ses yeux briller d'une lueur bleutée.

_ Vous voulez me tuer ? Cria Harry en avançant vers lui, sa baguette pointée vers sa poitrine.

_ En tant normal j'aurai essayé, répliqua Nether d'une voix neutre, mais le professeur Dumbledore semble tenir énormément à votre vie.

Harry s'arrêta à deux mètre de l'homme. Celui-ci passa une main dans ses cheveux blancs et dévisagea Harry en souriant.

_ Mais je ne sais pas si je ne serai pas tenté de temps à autre de lui désobéir, ajouta-t-il en tendant sa main gauche vers les front de Harry.

_ Vous êtes fou, dit le garçon en observant les reflets bleus qui dansaient dans les iris de Nether.

Tout se passa en un éclair, la main du professeur se leva et Harry se sentit projeter avec une force phénoménale contre le mur de l'autre côté du couloir. Avant qu'il ait pu se relever, Nether l'avait saisit à la gorge, il chercha sa baguette et l'aperçut sur le sol à deux ou trois mètres de lui.

_ Je suis fou ? Siffla Nether en resserrant son étreinte pour obliger Harry à le regarder en face.

Son visage affichait maintenant un horrible rictus de fureur.

_ Vous allez très vite vous rendre compte qu'il vaut mieux me prendre très au sérieux, Potter.

Harry ouvrit grand la bouche pour aspirer le plus d'oxygène possible, mais Nether le lâcha d'un geste brusque.

_ Jedusor a comprit une chose que je vais tenter de vous faire entrer dans le crâne et ce malgré les réticences de Dumbledore.

Harry reprit sa respiration et se remit debout, ses jambes tremblaient horriblement.

_ Vous allez apprendre que le pouvoir se fiche de la bonté ou de la cruauté et que seul les plus puissants peuvent prétendrent survivre.

D'un seul coup Nether se volatilisa. Harry regarda fébrilement autours de lui mais il vit que sa baguette magique et une armure qui brillait dans la pénombre.

_ Au prochain couloir prenez la troisième porte à droite, retentit la voix de Nether