Disclaimer: Les personnages sont à J.K. Rowling, l'histoire à Robin4, la traduction est de moi.
Je ne suis pas l'auteur !!! Je ne suis que la traductrice !! Je n'en sait pas plus que vous sur la suite !! Je n'aitaucune!!!
Par contre, pour la rapidité/lenteur de postage, ne vous en prenez qu'à moi. J'ai eut un peu de mal avec ce chapitre, à cause du vocabulaire et d'expressions que je ne connaissaient pas, et même avec un dico c'est dur. Parfois, j'adapte en utilisant des expressions qui me semblent coller et qui sonnent bien, mais peut-être que je m'écarte un peu du texte…
Note : voici 3 passages que j'ai eut du mal à traduire. N'hésitez pas à me corriger, ou à me signaler toute erreur :
The rising (c'est le titre du chapitre) : le commencement
Damn close enough : Ca suffit avec ça
The way Dumbledore sees it : en suivant la façon de voir de Dumbledore
ghastly : spectral
Je me suis vraiment grouillé pour vous le traduire, alors "Forget Me Not" et mes propres fics vont attendre…
Grim Dawn : Sinistre Aurore
CHAPITRE TROIS: LE COMMENCEMENT
Les quelques premiers jours ne furent pas vraiment difficiles, mais ils avaient essayé. Si quelqu'un avait demandé à Harry comment il comptait passé son temps avec un criminel évade, le nettoyage n'aurait pas été en haut de la liste de ses réponses. Maintenant ils étaient là, nettoyant et nettoyant et nettoyant… et venant à mieux connaître l'autre dans le processus.
C'était bizarre, s'avoua plus tard Harry, comme il avait rapidement fait confiance à Sirius. Mais dans le meilleur ami de son père, il voyait un reflet de lui-même—un homme seul et accablé qui essayait désespérément de surmonter les injustices que la vie lui avait infligé. Sirius, également, manquait de toute connexion avec le monde réel, et par bien des côtés cela les rapprochait, Harry et lui. Chacun était la seule famille qu'avait l'autre.
Petit à petit, Sirius parla du passé à Harry. Comme il partageait les histoires les plus drôles avec le garçon, le rire commençait à revenir dans ses yeux jusqu'à ce qu'il soit brisé par ses terribles cauchemars. Harry savait qu'il en avait chaque nuit. Les moments de mélancolie, toutefois, venaient de moins en moins souvent, et il y avait des fois où tout deux pouvait rire facilement, presque comme s'ils étaient une vraie famille, et non prisonniers des ténèbres du moment. La paire peu orthodoxe de l'évadé et du garçon s'attaqua en premier aux chambres, et puis se consacra la salle dessin ; d'un accord tacite, il décidèrent de s'occuper plus tard de choses comme le portrait spectral de Mrs. Black et l'Epouvantard qui était toujours planqué dans le bureau.
A chaque fois que c'était possible, Sirius parlait à Harry de la guerre. Il parlait très calmement du temps qui avait conduit à la mort de James et Lily Potter, de comment personne ne savait à qui faire confiance—et de l'erreur fatale qu'il avait commise. Plus d'une fois, il parla à Harry de Remus Lupin et de Peter Pettigrew, amis qui avait trahis ou qui avait été trahis. Ses cicatrices émotionnelles étaient plus qu'évidentes, alors, et habituellement il s'enfonçait dans le silence au milieu d'une histoire. Harry appris à ne pas le pousser trop loin ; à la fin, il pensait qu'il avait tout le temps. En cela, il avait à la fois complètement raison et tout à fait tord.
"Comment ça se passera quand je devrais retourner à Poudlard?" demanda Harry le quatrième jour, ce qui ne lui laissait plus qu'une semaine et demi avant de se rendre au Poudlard Express. "Je veux dire, est-ce que le Sortilège de Fidelitas va simplement disparaître, ou je serai juste invisible à tout le monde sauf toi?"
Sirius grommela "Pas vraiment. Techniquement parlant, le secret que cache le Sortilège de Fidelitas est ta localisation, pas ton existence. Une fois que tu auras quitter Place Grimmauld, n'importe qui pourra te voir, et tu seras capable de retourner à Poudlard normalement."
"Qu'est ce que tu feras, alors?" se demanda soudain Harry.
"Veiller sur toi," répondit son parrain. Puis sa voix se tendit, menaçante. "Trouver un moyen d'arrêter Peter."
Ce qui signifiait qu'il voulait vraiment tuer Peter, sans le dire, Harry en était bien conscient, mais il ne pouvait pas vraiment argumenter. Pas après avoir appris ce que Pettigrew avait fait à ses parents, ou ce que Pettigrew avait fait à son ami. Apprendre que Croutard était vraiment Pettigrew avait été la goutte d'eau qui avait fait débordé le vase ; Sirius avait difficilement empêché Harry d'envoyer un hibou à Ron sur le champ pour informer son ami que son rat "familier" était en réalité un meurtrier. A la fin, pourtant, le point de vue de Sirius avait prévalut—et peut-être Harry avait une influence un peu apaisante sur son parrain, aussi. Après tout, sans Sirius, il n'avait que les Dursleys, et Harry avait finalement convaincu son parrain de d'abord essayer la justice.
"Tu ne peux pas juste le dire à Dumbledore?" demanda Harry après un moment de réflexion.
"Bien sur. S'il me croirait," répondit sombrement Sirius.
Harry laissa tomber le manteau en loques avec laquelle il luttait et regarda Sirius. "Que veux-tu dire? Il est capable de voir la vérité!"
"Pas nécessairement." soupira Sirius et il se tourna face à Harry. "En suivant la façon de voir de Dumbledore, ils savent déjà la vérité. J'étais le choix le plus évident, et tout le monde savait que je serai le Gardien du Secret de James s'il en avait besoin". Sa voix devint très calme. "Dumbledore a essayé de nous le faire remarquer, et nous avons simplement agit comme si nous n'étions pas d'accord… puis nous avons changé. Mais pour tout le monde, Peter est mort, et personne ne savait qu'il était un Animagus pour commencer. Hormis Remus, et il a probablement plus envie de me tuer que de me parler."
"Mais si tu leur amène Peter, et…?" Et quoi? Demanda une désagréable petite voix dans sa tête. Et s'ils ne le croient pas?
"Hé bien, s'ils ne me trouvent pas avant que je puisse leur amener Peter, nous avons une chance." Son parrain haussa les épaules. "Dumbledore est un homme juste, Harry, c'est certain. Il m'écoutera. Et je suppose que c'est tout ce que je peux demander, tout bien considéré."
"Ce n'est pas ta faute," dit Harry doucement.
Mais Sirius grogna simplement à nouveau. "Ca suffit avec ça."
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A Poudlard, la porte du bureau de Albus Dumbledore s'ouvrit sans avertissement.
"Severus?" le vieux directeur le regarda, immédiatement rendu méfiant par l'air sérieux sur le regard de son Maître des Potions. Dumbledore avait rarement vu Rogue aussi pâle, ou avec des yeux aussi écarquillés—et il y avait de la peur cachée dans l'ombre de ses pupilles noires, aussi. Immédiatement, le directeur fut sur ses pieds, cherchant instinctivement la menace invisible, mais il n'y avait rien.
Un coup vif de la baguette de Rogue fit se refermer la porte d'un coup violent. "Il est de retour," dit le pâle sorcier sans préambule.
"Quoi?" demanda Dumbledore.
Malgré cela, il savait qu'il n'y avait qu'il seul homme dont pouvait parler Severus.
"Le Seigneur des Ténèbres," répliqua l'autre. "Malfoy et les autres ont préparé un rituel de sang…" Rogue prit une profonde inspiration. "Avery est mort et aussi Amelia Bones."
L'esprit de Dumbledore s'emballa, et il sentit un frisson parcourir sa colonne vertébrale—soudain, il se sentit très vieux. Il devait s'asseoir, vite, ou il ne serait pas capable de rester debout… Alors, lentement, il se rassit dans l'antique qui lui avait semblé si confortable et si sécurisant un moment auparavant. "Plus lentement, Severus," réussit-il finalement à dire. "Racontez-moi depuis le début."
"J'ai été convoqué par Lucius Malfoy pour aider au rituel," commença Rogue mal à l'aise. "Avery a été le serviteur, et Bones l'ennemi—le Seigneur des Ténèbres voulait Potter, mais il s'est échappé. C'est de l'ancienne magie, ce que je suis sûr que vous connaissez—"
"Harry lui a échappé? Comment?" Et comment ont-ils défait les barrières autour de Privet Drive? Son cœur martelait comme une tempête vrombissante à ses oreilles, et Dumbledore trouva difficile de se concentrer. Rogue, toutefois, ricana.
"Black, pouvez-vous le croire?" grogna t-il. " Je ne sais comment Malfoy et Avery ont trouvé le garçon hors de la maison familiale, mais Black est intervenu. Pour une raison ou pour une autre… il était trop furieux pour faire quelque chose de sensé, mais il a stupéfixié Lucius et Avery et a filé avec le garçon."
"Quoi…?"
Rogue haussa les épaules. "Il est fou, c'est assez clair. Cet idiot ne doit pas se souvenir quoi faire ou vouloir en finir lui-même avec Potter—"
"Savez vous où est Harry maintenant?" le coupa Albus.
"Non. Mais le Seigneur des Ténèbres le veut toujours, c'est aussi certain—et il n'a pas été très satisfait qu'Avery soit utilisé à la place du garçon." Rogue haussa légèrement les épaules. "Lucius a été, toutefois, assez beau parleur pour s'extraire de la situation, gagnant la gratitude du Seigneur des Ténèbres pour l'avoir ressusciter. Tout à fait classique, ça."
L'esprit de Dumbledore fonctionnait ridiculement lentement. Il poussa un soupir, essayant de calmer son cœur battant la chamade, mais ce n'était pas facile. Durant des années, il avait su que Voldemort reviendrait, mais il n'avait jamais imaginé que cela arriverait si rapidement, et sans avertissement—mais il savait que Severus ne lui mentait pas. Albus le connaissait mieux que personne.
"La marque brûle encore," continua doucement le Maître des Potions, tirant la manche de sa robe sans y avoir été invité. Là, noire et enflammée, rayonnait la Marque des Ténèbres de Voldemort. Cela devenait rouge autour des bords, maintenant, s'effaçant très lentement, mais la force et le pouvoir derrière la marque disait à Albus que l'impossible était arrivé…était de retour. S'il n'avait pas cru Severus, cette preuve suffirait.
"Très bien," dit-il lentement. "Je vais rassembler l'Ordre."
AMELIA BONES RETROUVEE MORTETôt ce matin, Amelia Bones, depuis longtemps directrice du Département de l'Application de la Loi Magique, a été retrouvée morte près de Little Hangleton. Pour le moment, la cause de la mort de Madame Bones est inconnue.
Little Hangleton est situé à plus de deux cents miles du lieu où réside la famille Bones, et on ne sait pas encore très bien ce que la directrice du DALM faisait en ce lieu aussi tard la nuit. Les officiels du ministère de la Magie conduit actuellement de minutieuses investigations sur son décès prématuré, et le meurtre ne peut pas encore être exclu de la cause de la mort.
Bien que le Ministère n'a pas encore rendu publiques les circonstances de la mort de Madame Bones, mais un témoin oculaire (qui a refusé d'être identifié) certifie que la cause de la mort n'est pas difficile à déterminer, car la tête de MadameBones a été retrouvée séparée du corps.
Harry avait été le premier à lire cet exemplaire de la Gazette du Sorcier, mais il y eut une exclamation étouffée de Sirius derrière son épaule au moment où il finissait la page de couverture. Attendant un commentaire de la part de son parrain, Harry le regarda par-dessus son épaule, mais rencontra uniquement ses pâles traits figés et ses yeux sombres. Sirius n'avait pas l'expression hantée qu'Harry qu'il s'était habitué à voir, pourtant au lieu de ça son visage était complètement blanc, vide de toute concentration. Harry ne l'avait jamais vu comme ça et le manque de réaction fut alarmant durant un moment, jusqu'à ce que Sirius se mette à jurer.
Violemment, avec originalité et créativité.
Après un long moment, son parrain sembla recouvrer son sang-froid, mais ses yeux étaient toujours très en colère.
"Qu'est-ce que c'est?" demanda Harry, certain que Sirius comprenait quelque chose de plus que lui. Cependant, il ne reçut pas de réponse.
A la place, Sirius fit de grands pas vers une bibliothèque toute proche, scannant les titres un par un. Ses yeux passèrent rapidement sur chaque volume, jusqu'à ce qu'il trouve celui qu'il cherchait, qui était clairement le plus vieux livre de l'étagère. Une pensée complètement hors de propos surgit dans l'esprit d'Harry tandis que Sirius retira les livres vétustes de l'étagère—Hermione tuerait pour mettre la main sur cette bibliothèque. De la poussière volait tandis que Sirius balançait les livres sur la table à côté, les arrachant violemment sans un regard pour leur fragilité ou pour leur âge. Ses doigts volaient à travers les pages, cherchant et cherchant… mais quoi?
Harry ouvrit la bouche pour poser une question, mais pensa que le mieux à faire était de regarder en silence. Finalement, Sirius poussa une autre exclamation ; celle-ci était plus légèrement plus douce et plus calme, mais quelque part sonnait bien plus colérique par la façon dont s'échappaient les mots de ses dents serrées.
"Merde. Merde, merde!"
"Qu'y a t-il?" répéta le jeune sorcier, s'avançant au côté de Sirius pour regarde la même page.
"De l'ancienne magie," répondit son parrain durement, "très sombre et très vieille."
Mais avant même qu'Harry essaye de regarder les pages cornées, plissées et délavées du vieux livre, Sirius, dans un accès de rage, saisit le livre et le balança contre le mur. Le livre cogna durement et tomba rapidement au sol, des morceaux de pages traînant dans son sillage. Pendant un long moment, Harry resta planté dans un silence étonné tandis que les pages flottaient paresseusement jusqu'au sol, regardant alternativement le livre en partie détruit et le visage coléreux de son parrain. Après un moment, pourtant, la colère de Sirius fondit brusquement, et le sorcier plus âgé soupira, s'effondrant à la table.
"Pour rien," murmura t-il. "Tout ça, et pour rien."
Sirius parut soudain vieux et triste, et Harry put voir les rides gravées sur son visage et dans son cœur par tout ce qu'il avait perdu. Il ferma brièvement les yeux et laissa échapper un long soupir pendant l'espace qu'une seconde, Harry jura avoir vu les mains de Sirius trembler.
"Quoi?" murmura t-il, se sentant glacé mais ayant besoin de poser la question.
Les yeux de Sirius s'ouvrirent. "Tu ne vois pas, Harry?" demanda t-il tristement. "Voldemort est de retour."
"Comment?" Soudain, il se sentit glacé. Sirius devait avoir tord. Il devait avoir tord.
"De la vieille magie, proscrite bien avant que tu sois né." Avec lassitude, Sirius se releva et récupéra les quelques morceaux du livre qu'il avait jeté, feuilletant jusqu'à la bonne page. Il lut en silence pendant un moment. "Je vois maintenant pourquoi Malfoy avait besoin de toi. Ton sang, ta mort, dans le rituel aurait renforcé Voldemort au-delà de ses espérances."
Harry déglutit. C'était difficile à croire… "Il est vraiment de retour? Tu es sur?"
"Non. Pas sur…mais je ne peux pas imaginer ce que ça peut être d'autre. Aucun sorcier ne tue par décapitation, Harry. Pas quand le Sortilège de la Mort est beaucoup plus efficace." Il secoua la tête. "J'ai peut-être faux, bien sur, et je prie pour cela…mais rien d'autre ne colle. Rien d'autre n'a de sens."
"Je suis content que tu m'ai trouvé, alors," trouva à dire Harry d'une petite voix.
"Moi aussi, petit." Sirius reposa le livre et plaça une main sur l'épaule de Harry. Je vais essayer de d'approcher Dumbledore… il saura quoi faire."
Harry lui lança un regard acéré. "Je croyais que tu avait dit qu'il ne te croirait pas?"
"Il ne me croira peut-être pas," admit Sirius. "mais c'est beaucoup trop important. Même le Sortilège de Fidelitas ne sera pas suffisant pour te protéger maintenant—pas avec Voldemort dans la nature. Nous avons besoin de te ramener à Poudlard."
"Je—ok." Harry ouvrit la bouche pour objecter, pour dire qu'il n'avait pas envie de vivre sans Sirius, mais il savait que son parrain avait raison. Et la dernière chose qu'il voulait faire était de mettre son parrain en danger parce que Voldemort le voulait lui. Sirius avait déjà eu une vie assez difficile sans tout risquer pour protéger Harry, quoi qu'il dise vouloir faire.
"Ne t'inquiète pas," le rassura son parrain, se méprenant sur l'hésitation d'Harry. "Je suis juste paranoïaque. Le Sortilège de Fidelitas n'a jamais été brisé auparavant… et je ne suis pas prêt de dire à Voldemort où tu es. Aucune chance."
Aucune chance. Le sérieux dans la voix de Sirius disait à Harry exactement ce qu'il voulait dire, bien que beaucoup d'adultes auraient probablement décrété que Harry était trop jeune pour comprendre. Intérieurement, pourtant, il frissonna, pensant à ce que Voldemort ferait à Sirius s'il le trouvait, de quels moyens le Seigneur des Ténèbres serait prêt à user juste pour avoir Harry. Pour arrache son esprit de ces sombres pensées, Harry changea de sujet.
"Pourquoi es-tu le seul adulte à part Dumbledore que j'entende l'appeler Voldemort?" demanda t-il. "Tous les autres—M. et Mme. Weasley, le Professeur McGonagall—en ont peur."
Sirius haussa les épaules. "Je n'ais jamais pensé que prononcer un nom prête du pouvoir à quelqu'un, je suppose," répondit-il. "Et ça semble un peu idiot de se cacher ça."
"Ouais."
Mais Harry ne pouvait s'enlever les mots de Sirius de la tête, ne pouvait échapper à la conclusion que Sirius avait raison. Voldemort est de retour. Ca paraissait impossible. Même depuis que Harry avait été introduit dans le monde magique, il avait été vénéré comme Le-Garçon-Qui-A-Survecu, le vainqueur de Lord Voldemort, le plus puissant mage noir qui ait jamais vécut. Où qu'il aille, les gens fixaient la cicatrice que Voldemort lui avait laissé, et remerciaient Harry d'avoir sauvé leur monde d'une telle terreur. Que penseraient-ils de lui désormais, le Garçon-Qui-N'-Avait-Pu-Retenir-Voldemort? Du peu qu'il comprenait de la guerre précédente, Harry savait que le côté des forces du bien n'aurait pas gagné du tout s'il n'y avait pas eu sa chance aveugle… pouvaient-ils donc, de façon réaliste, espérer vaincre à présent? Pour vaincre un puissant Seigneur des Ténèbres ressuscité?
Il voulait tellement que Sirius ait tort, et il pouvait dire de l'expression sur le visage de son parrain que Sirius en souhaitait de même. Mais Harry savait, dans son cœur et dans son âme, que Sirius avait raison. Voldemort était de retour—et maintenant les cauchemars anonymes qui l'avaient tourmenté depuis le mois dernier prenaient maintenant tout leur sens. Quelque part, il avait su que cela allait arriver. Il avait su que la paix ne durerait pas.
Et Harry se sentait trompé, à présent, sachant que la seule chance de bonheur qu'il avait jamais eut était sur le point de disparaître. "Et maintenant?" murmura t-il, ce qui sonna abattu même à ses propres oreilles.
"On va se battre." La main de Sirius était toujours sur son épaule, et il la pressa légèrement, avec réconfort. "Comme nous l'avons toujours fait. Ca ne sera pas facile, mais les choses ont rarement été aussi mal."
"Il va venir pour moi, n'est-ce pas?" demanda doucement Harry. "Il l'a déjà fait."
"Oui." Au moins Sirius ne lui mentait pas. Il ne lui mentait jamais.
"Et alors?"
"Je ne sais pas, Harry," répondit doucement son parrain. "Mais je peux te promettre ceci… Tu ne seras pas seul. Pas encore. Plus jamais."
Harry regarda Sirius, sentant la promesse dans sa voix. C'était étrange combien, malgré le fait qu'il ne connaisse son parrain que depuis quelques jours, il ait tant confiance en lui. Et Harry se faisait du souci pour Sirius, lui aussi, comme jamais il ne s'était fait de souci pour personne, excepté pour Ron et Hermione. Ce même souci, il le voyait se refléter sur le visage de son parrain .
"Je sais," dit-il.
Sur une impulsion, il enlaça Sirius. L'émotion prit nettement son parrain par surprise, parce qu'Harry le sentit hésiter, mais après un moment, le bras de Sirius l'enlaça également. Harry n'avait jamais fait de câlin à personne auparavant, mais il voulait que Sirius sache qu'aucun d'entre eux n'était seul, et il n'était pas capable de trouver les mots pour le dire. Et il n'y avait pas besoin de mots ; ils restèrent debout en silence et se comprirent simplement. A instant, Harry sut qu'il avait une vraie famille, et l'absence de liens du sang n'affaiblissait rien du tout. Il n'était plus seul, et il savait que Sirius ne l'abandonnerait jamais.
